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    Pensées pour nous-mêmes:

    (RECRÉE-TOI TOI-MÊME)

    ***

    "Et alors, tu sais pas ce qu'il me dit?

    - Non, et je m'en fous!"

    (Parfois Joe, le copain de Farley, était

    un tantinet grossier)

     Farley Granger

    http://zestyblog.tumblr.com/post/143216313147/farley-granger

    ***

     https://resistanceinventerre.wordpress.com/2013/04/17/six-centrales-nucleaires

    -francaises-epinglees-par-lautorite-de-surete/mix-et-remix-tchernobyl/

    Tchernobyl: trente ans après,

    un "liquidateur" se souvient de la catastrophe

    VYCHGOROD (UKRAINE) (AFP) 

       Lorsque le matin du 26 avril 1986, Igor Magala se rend au volant de sa Volga à la centrale nucléaire de Tchernobyl, il sent un goût métallique dans sa bouche. Mais le directeur adjoint des constructions sur le site n'a pas idée de l'ampleur de la catastrophe.

       Dans la nuit, on l'a appelé pour lui annoncer qu'un accident vient de se produire au niveau d'un réacteur. "Il n'y avait pas d'information. Tout était classé. Je pensais venir pour une semaine. Je suis resté un an", raconte à l'AFP cet homme de 78 ans qui s'appuie aujourd'hui sur une canne.

       Le 26 avril 1986, à 01h23, le réacteur numéro 4 de la centrale soviétique de Tchernobyl, dans le nord de la république socialiste soviétique d'Ukraine, explose au cours d'un test de sûreté. Travaillant à la centrale depuis 1980, Igor a participé à la construction de cette unité.

       L'accident, dû à une erreur humaine et à un défaut de conception de ce réacteur soviétique de type RBMK, provoque la plus grande catastrophe du nucléaire civil. Le bilan des victimes est toujours sujet à controverse, mais selon certaines estimations se chiffre en milliers, voire en dizaines de milliers, de morts.

       Lorsque Igor arrive sur les lieux, de nombreux militaires sont déjà présents. "Le tableau était déprimant", dit cet homme, qui habite désormais à Vychgorod, à 100 kilomètres au sud de Tchernobyl. La première nuit qui suit l'accident, il remarque une lueur inhabituelle, qui s?élève dans le ciel au-dessus du réacteur éventré. "Une lueur rouge, surtout visible la nuit. Cette colonne rouge a continué de briller pendant plusieurs jours", se rappelle-t-il.

       Le combustible nucléaire brûle pendant plus de dix jours, rejetant des radioéléments d'une intensité équivalente à au moins 200 bombes d'Hiroshima. (...)

       (...) Igor fait partie de ce qu'on appelle les "liquidateurs", essentiellement ukrainiens, russes et bélarusses, qui ont participé, mal équipés, au nettoyage et à la construction d'un sarcophage autour du réacteur accidenté. Six cent mille Soviétiques ont été réquisitionnés au total en quatre ans pour ces travaux. "Nous n'avions aucune protection. Tout cela est apparu après", raconte-t-il. "On avait le sens du devoir", dit-il simplement pour expliquer le courage de ces hommes.

       Selon lui, ce sont les pompiers intervenus les premiers pour lutter contre les flammes qui ont été les plus touchés, mais aussi les hommes mobilisés, notamment ceux qui ont dû monter sur le toit du réacteur accidenté pour le débarrasser avec de simples pelles des blocs de graphite, un des constituants du réacteur, qui s'étaient éparpillés suite à l'explosion.

       Un fois au sol, ces blocs de graphite étaient récupérés par des bulldozers télécommandés et enterrés sous une chape de béton. "On les appelait +partisans+, ces gars mobilisés. On ne les équipait que d'un casque et d'un tablier en plomb", se souvient-il avant d'ajouter: "le matériel et l'équipement électronique tombaient en panne (à cause des radiations), mais les hommes tenaient".

       "Au bout de cinq ans, ces petits soldats ont commencé à tomber comme des mouches", dit-il. "Chacun son destin. Beaucoup ne sont plus là. Beaucoup sont morts", résume-t-il sobrement. Igor, lui, a eu de la chance. Il assure n'avoir jamais été malade suite aux radiations. Il a pourtant été avec dix autres volontaires vérifier en mai 1986 que ni l'eau ni le magma formé par le combustible radioactif brûlé n'avaient pénétré dans la piscine du réacteur accidenté, située sous cette structure.

       "Il y avait ce danger que si de l'eau tombait dans la piscine il pourrait y avoir une explosion thermonucléaire, qui transformerait Pripyat (petite ville située à trois kilomètres de la centrale, ndlr) en un grand cratère et aboutirait à l'évacuation d'urgence de Kiev", explique-t-il.

       Ils ont alors foré un trou dans le mur, s'exposant au plus près des radiations. "Il est apparu que tout était tranquille, paisible. Il n'y avait pas besoin d'évacuer Kiev", dit-il. Fin 1986, lorsque le sarcophage, une chape de béton provisoire, a été construit sur le réacteur accidenté, Igor Magala est rentré à Kiev où il a continué à travailler dans le secteur énergétique. Mais il n'a plus jamais travaillé à Tchernobyl.

    http://www.courrierinternational.com/depeche/tchernobyl-trente-ans-apres-un-liquidateur-se-souvient-de-la-catastrophe.afp.com.20160417.doc.9q0nw.xml

    ***


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MÉPRIS NE CONDUIT

    QU'A L'AFFLICTION)

    %%%

    (Miss Scoliose dans une de ses plus belles prestations)

    (Source: attractivedecoy, via thehabitualsgo)

    %%%

    (Le chapeau qui rend fou avait de nouveau frappé)

    (Source: scrapsofthepast, via attractivedecoy)

    %%%

    (Le déménageur de voitures en pleine action)

    (Source: rhetthammersmithhorror, via frank--enstein)

    %%%

    Jacques Damboise


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TON ŒIL INQUISITEUR TE FAIT

    VOIR LA SURFACE DES CHOSES

    ¤¤¤

    "Tu sais, Mira, il y a quelqu'un

    dont le coeur bat en

    secret pour toi...

    - Il est riche?

    - Laisse tomber..."

    (Source: thejigglejoint, via froghair)

    ¤¤¤

    "Comment ça, ma femme est une p...!

    - Pas ta femme, ton pain! C'est un

    p... de pain!"

    http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/30/1118923

    -il-y-a-toujours-foule-pour-la-femme-du-boulanger.html

     

    La jolie histoire du boulanger

    et du SDF qui lui avait sauvé la vie...

    finit mal

    Jérôme Aucant et Michel Flamant.

       L'histoire de Jérôme Aucant, un sans-abri qui avait sauvé la vie du boulanger alors qu'il était victime d'une intoxication au monoxyde de carbone à cause d'un four à pain défectueux, avait fait le tour des médias.

       La presse française et internationale s'était fait l'écho de ce duo un peu bourru. Après son hospitalisation en décembre, le boulanger avait embauché le sans-abri à mi-temps, dans la perspective de lui laisser son commerce une fois la formation terminée.

       Mais la jolie histoire s'est avérée plus compliquée que prévu et le boulanger y a mis un terme après que son employé a traité une journaliste de "putain", affirme-t-il.

       "Une fois qu'il a raccroché, je lui ai expliqué que l'on ne parle pas comme ça à une femme. Il a commencé à s'en prendre à moi, à m'insulter, alors je lui ai dit de prendre sa valise", raconte Michel Flamant.

       "Il était saoul comme un cochon et il avait fumé. Il m'a expliqué que la pression des journalistes était trop forte. Mais ça n'excuse pas tout, et je l'avais déjà mis en garde", ajoute le boulanger.

       Les deux hommes doivent se voir en fin de matinée pour régler le solde de tout compte. Jérôme Aucant n'était pas joignable dans l'immédiat. Dommage.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/l-histoire-du-soir/20160416.OBS8675/la-jolie-histoire-du-boulanger-et-du-sdf-qui-lui-avait-sauve-la-vie-finit-mal.html?

    ¤¤¤


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (ES-TU DU BOIS DONT

    ON FAIT LES MEUBLES?)

    ***

    (Le briseur d'habitudes me faisait un peu peur)

    (Source: djcoolhandj, via bigbadwulf)

    ***

    (Le tueur de la Mort s'escrimait, hélas en vain)

    FalcaoLucas @falcaolucasart

    ***

    (Il montait ou descendait les marches de la Gloire,

    je ne me souviens plus)

    (Source: spacetalin, via ghostlyloverunknown)

    ***

    Jacques Damboise


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA GAIETÉ

    EST LE SEL DE LA VIE)

    ***

    (Le nouveau costume de Catwoman

    était particulièrement évocateur)

    johngreyp:

    Vanessa Lake Catwoman

    (via raven-lunachick)

    ***

    "Nous sommes fermement contre le terrorisme"

    http://tropctrop.eu/2015/06/pays-ami/

    Pakistan.

    L’homme qui demandait aux Américains

    de ne pas le tuer

    Marguerite Gallorini

       “Je suis dans l’étrange position de savoir que je suis sur la ‘kill list’, commence le témoignage de Malik Jalal dans The Independent. A quatre reprises, des missiles m’ont pris pour cible. Je suis incroyablement chanceux d’être en vie”.

       Malik Jalal vient du Waziristan, une zone grise du nord-ouest du Pakistan située à la frontière de l’Afghanistan. Il est l’un des chefs du Comité pour la paix dans le Waziristan du Nord. Le but du comité est de préserver la paix en “prévenant toute violence entre les Talibans locaux et les autorités”.  (...)

       (...) Selon ses dires, son nom figure depuis 2011 sur la liste noire de l’armée américaine, la “kill list”. “Je suis conscient que les Américains et leurs alliés pensent que notre comité représente une cellule dangereuse et que nous ne faisons que créer un espace protégeant les Talibans pakistanais. A cela, je réponds : vous avez tort. Vous n’êtes jamais venus au Waziristan, donc comment pourriez-vous le savoir ?” écrit M. Jalal.  (...)

       (...) La situation au Waziristan s’est tendue le 27 mars 2011, le jour d’une attaque de drones meurtrière, comme le rapportait alors The Express Tribune. Dans leur colère, les chefs du comité ont proclamé faire le djihad contre les Etats-Unis. Voici comment le raconte M. Jalal :   Le 27 mars 2011, un missile américain a pris pour cible Jirga, où des chefs locaux – tous des collègues à moi – étaient en train d’essayer de résoudre une dispute locale et rétablir la paix. Quelque 40 civils sont morts ce jour-là, tous innocents […]. Comme d’autres ce jour-là, j’ai dit des choses que je regrette. J’étais en colère et j’ai juré que nous prendrions notre revanche. Mais en réalité, comment pourrions-nous ? Notre véritable frustration est que nous, les anciens de nos villages, sommes impuissants et ne pouvons protéger notre peuple.

       Malik Jalal est allé au Royaume-Uni. Il dit vouloir protéger sa famille, qui est autant que lui en proie aux drones par le simple fait d’être en sa présence. “J’ai décidé que si les Occidentaux voulaient me tuer sans même prendre la peine de venir me parler d’abord, peut-être devrais-je venir moi-même leur parler.” Le 11 avril, il était surBBC Radio 4 pour raconter son histoire. “Je suis venu en Angleterre parce que je pense qu’elle est comme le petit frère des Etats-Unis. Je dis donc à l’Angleterre que les Etats-Unis ne nous écoutent pas, donc dites-leur d’arrêter de tuer les Waziristanais.”  (...)

       (...) Mais face à cette initiative, les réactions sont mitigées. Le Daily Mail, par exemple, se montre sceptique à propos de l’histoire de M. Jilal, mettant en doute le fait “qu’il clame être un homme recherché” et qu’il puisse pourtant “prendre l’avion pour venir au Royaume-Uni […] sans se faire arrêter”. Mais comme le précise The Independent,M. Jalal est représenté par Reprieve, une ONG spécialisée dans la protection légale et le soutien de personnes dans des cas de persécution.  

       Le Daily Mail écrit plus bas que M. Jalal “a été invité au Royaume-Uni par Lord Macdonald, l’ancien directeur des Poursuites criminelles, et M. Jalal a aussi écrit une lettre à la secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Theresa May, et au secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Philip Hammond”.

       L’intéressé, lui, termine son témoignage dans The Independent par l’appel suivant : Posez-moi les questions que vous souhaitez, mais jugez-moi de manière juste – et arrêtez s’il vous plaît de terroriser ma femme et mes enfants. Et retirez-moi de cette ‘kill list’.”

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MÉCHANT FAIT-IL

    PARTIE DE TA FAMILLE?)

    ¤¤¤

     (La fleur de l'Espoir s'enflammait un peu trop vite)

     http://g-a-n-g-s-t-e-r.tumblr.com/

    ¤¤¤

     http://fanzine.hautetfort.com/archive/2013/10/28/portrait-litteraire.html

    Finkielkraut expulsé,

    malaise à Libération

    PAR FÉDÉ DAVOUT

    BLOG : LE BLOG DE FÉDÉ DAVOUT

       Nous étions de ce «service d'ordre improvisé» qui a courtoisement raccompagné M. Alain Finkelkraut rue du Temple, et nous souhaiterions réagir à l'éditorial (''Finkielkraut expulsé, malaise à Nuit debout'') de M. Joffrin, qui voudrait voir en «l'expulsion honteuse» de l'Académicien l'indice rêvé d'un «aveu de faiblesse intellectuelle» du mouvement Nuit Debout

       Participant ce samedi aux activités de la Commission Acceuil et Sérénité, que nous n'avons aucune prétention à représenter (tout comme a fortiori la Nuit Debout, qui échappe précisément à la représentation incarnée), nous avons fait le choix d'assumer un rôle de médiation en s'interposant entre l'essayiste et les «quelques dizaines de béotiens excités» contre lesquels Libération – ainsi que la quasi-totalité des médias nationaux et régionaux - a choisi de consacrer un article accablant.

       Notre perspective au cœur de l'événement explique notre indignation à la lecture de l'analyse à laquelle le directeur de rédaction de Libération a cru bon de se livrer sur la base d'une vidéo de quelques secondes de mauvaise qualité. Comme l'exprime parfaitement la sage conclusion de M. Joffrin, «on aurait voulu discréditer un mouvement positif mais fragile qu’on ne s’y serait pas pris autrement».

       Très factuellement d'abord, rappelons que M. Finkielkraut assistait depuis plus d'une heure à l'Assemblée populaire avant que certains n'exigent son départ. Là où Libération imagine un libre penseur agressé par une foule menaçante, nous avons vu au contraire un Académicien étonnement vulgaire menacer de «coups de latte» les quatre ou cinq personnes révoltées qui criaient pour réclamer son départ. En l'escortant jusqu'au trottoir, nous ne l'avons en aucun cas contraint à partir (il s'est au contraire montré surpris d'être protégé à Nuit Debout – ce qui laisse entrevoir l'accueil qu'il imaginait lui être réservé), tout comme nous ne l'avons pas protégé physiquement, puisque personne n'a tenté ni de le menacer ni de le suivre au-delà de la place.

       Les «insultes et crachats» rapportés par Joffrin se résumaient à quelques cris de «fascistes» - ce qui, quoiqu'on puisse penser de ce rapprochement par ailleurs, est du reste reconnu par la loi comme une caractérisation politique et non comme une injure – insultes que pour sa part l'Académicien s'est contenté d'abréger en répondant à son tour «fachos».

       En s'accrochant à ce tableau fantasmé d'un intellectuel chassé par une masse violente et «à court d'arguments», M. Joffrin s'est cru autorisé à décrire «l'invention d'une prohibition supplémentaire», d'une nouvelle atteinte aux droits fondamentaux :« l'interdiction d'écouter». Alors que Libération évoque une «repolitisation sectaire» en rappelant pour les distraits une lapidaire définition de la démocratie, faisant écho à «la purge» dénoncée par Finkielkraut, nous nous interrogeons sur la manière dont une telle personnalité espérait être accueillie.

       Quand Cambadélis prétend avoir "fait un petit tour" sans être reconnu, doit-on comme le souligne justement l'éditorial, rappeler qu'un personnage public controversé comme Finkielkraut, qui a « tout loisir de disserter dans les médias et qui exerce de fait un magistère télévisuel», ne pouvait espérer l'anonymat ? En contribuant activement à imposer la question identitaire, l'intellectuel médiatique ne peut susciter l'indifférence, quels que soient ses interlocuteurs : qualifié de «fasciste» place de la République, de «réactionnaire» ou «lepéniste» à l'Académie française, Finkielkraut est rompu à l'exercice de donner ou recevoir des invectives.

       En exigeant que la Nuit Debout parvienne à s'extraire d'un débat dont le polémiste donne lui-même quotidiennement le ton sur les ondes – on ne rappellera pas ici ses sorties les plus célèbres – Joffrin feint d'espérer une invraisemblable table rase, attendant hypocritement du peuple rassemblé une impossible amnésie politique. La Nuit Debout n'a pas vocation à reproduire sur une place l'étouffant débat que remettent continuellement sur la table les quelques journalistes et politiciens dont le mouvement entend précisément se passer. Puisqu'il est visiblement nécessaire de le rappeler, ce rassemblement quotidien est directement issu d'un mouvement social s'opposant au projet de loi «travail».

       Ainsi, jamais la Nuit Debout n'a eu cette prétention de neutralité politique qu'exige abusivement de nombreux médias en la réduisant à un cadre formel de délibération collective. Sans se risquer à caractériser politiquement la Nuit Debout, il semble que sa simple existence en tant que prolongement de préoccupations sociales suffit à expliquer qu'elle s'oppose à la réduction du débat politique aux problèmes identitaires dont l'essayiste s'est fait le héraut. L'évocation de la statue qui orne la place ne peut suffire à exiger de ce rassemblement éminemment politique une indifférence bienveillante face au défenseur acharné de la «nation charnelle».

       Usant de son art de la provocation, le polémiste a offert à ceux qui l'attendaient l'occasion d'accuser ce mouvement pluraliste et ouvert de sectarisme et d'intolérance. Nous avons rencontré ce soir-là des libertariens de droite comme des socialistes, des écologistes ou de simples curieux. Pourtant, seule la personne de Finkielkraut a suscité notre vigilance lorsque nous en avons été informés, les irritations que suscitaient sa présence étant évidentes et attendues, de part et d'autre.

       Tous ces éléments expliquent notre interrogation quant à l'intention ici de M. Joffrin : en se dissimulant derrière «la frange irresponsable des Anti-Nuit Debout» qu'il convoque, l'éditorialiste se sert de «la droite et l'extrême droite [qui] se servent de cet épisode pour condamner Nuit Debout», créant à partir de cette anecdotique confusion une ridicule polémique nationale. Rappeler la «bienveillance médiatique» dont le mouvement est censé bénéficier ne sert ici qu'à le menacer de retirer un soutien dont la Nuit Debout, on l'espère, saura se passer. 

       Deux étudiants, membres de la Commission Accueil et Sérénité ce soir là, qui ne représentent qu'eux-mêmes.

    https://blogs.mediapart.fr/fede-davout/blog/180416/finkielkraut-expulse-malaise-liberation

    ¤¤¤

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (VOIS AU-DELÀ

    DES ETOILES)

    ***

    (La Belle infantilisait vraiment trop la Bête...)

    jackkelly:

    Josette Day trying to feed Jean Marais

    on the set of La Belle et la Bete. 

    ***

    "Mais qu'est-ce que tu veux, Maria?

    Lire? Boire? Sortir?

    - Pas ça...

    - Alors quoi, hein?

    - Devine"

    martabevacquaphotos:

    marta bevacqua photography

    ***

    "Mais non, tu n'as pas été ridicule pour une première proie...

    Mais il courait plus vite que toi...

    - Une souris! Une Banale souris! Je suis moorrtt!!!"

    http://belligerent-ghouls.tumblr.com/post/142475147878

    ***

    Jacques Damboise


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (ABREUVE-TOI A LA PENSÉE

    DU MAÎTRE)

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    (Je n'étais pas sûre d'apprécier la manière dont mon fils

    aîné apprenait à nager à son frère)

    https://www.flickr.com/photos/x-ray_delta_one/25831589684/

    $$$

    lewebpedagogique.com

    Nigeria.

    “Qui veut devenir kamikaze ?” :

    témoignage d’un otage de Boko Haram

       Elles se portent volontaires pour perpétrer des attentats. Leur but : s’échapper des griffes de leurs bourreaux. Sous la terreur des djihadistes de Boko Haram, de jeunes filles se transforment en armes mortelles. Un reporter de CNN est allé à leur rencontre.

       La question était toujours la même, raconte-t-elle. Pareil pour la réponse. “Ils venaient nous chercher”, se souvient Fati. “Ils nous demandaient : ‘Qui veut devenir kamikaze ?’. On entendait alors retentir les cris des jeunes filles : ‘Moi, moi, moi’. Elles se battaient pour être celles qui porteraient les explosifs.”

       Cette semaine marque le deuxième anniversaire de l’enlèvement des quelque 270 lycéennes de Chibok au Nigeria. Le mouvement #BringBackOurGirls né sur les réseaux sociaux a fait prendre conscience au monde de l’attaque ciblée de Boko Haram envers les femmes et les jeunes filles. Mais depuis l’année dernière, le groupe islamiste emploie une nouvelle technique des plus révoltantes. (...)

       (...) De nouvelles statistiques alarmantes révélées par l’UNICEF montrent que le nombre d’enfants kamikazes a décuplé dans quatre pays – le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun – où Boko Haram mène sa campagne de terreur depuis deux ans.

       C’est presque inconcevable. Ces jeunes filles se battaient pour enfiler des ceintures d’explosifs, non à cause des méthodes d’endoctrinement brutales de leurs ravisseurs mais parce que la faim et les violences sexuelles incessantes qu’elles subissent, additionnées aux bombardements continus au-dessus de leurs têtes, étaient devenues trop lourdes à supporter. Elles cherchaient une échappatoire.  

       J’ai rencontré Fati sur le camp de réfugiés de Minawao dans l’extrême nord du Cameroun. Elle a 16 ans et se cache sous un faux nom afin de protéger son identité. Elle me parle avec assurance tout en agrippant les trois bracelets en or qui ornent son poignet. Ils lui ont été offerts par sa mère et sont aujourd’hui les seuls souvenirs qui la relient à sa famille après son enlèvement, comme d’autres centaines de jeunes filles, par l’organisation terroriste la plus meurtrière au monde qui force ces dernières à marier ses soldats.

        “C’est juste parce qu’elles cherchent à fuir Boko Haram”, dit-elle.    “Si elles devenaient kamikazes alors peut-être qu’elles auraient l’occasion de rencontrer des soldats, de leur dire ‘j’ai une bombe sur moi’ et ils pourraient la leur retirer. Elles espéraient pouvoir s’échapper.”

       Il n’y avait pas d’échappatoire possible pour Fati il y a deux ans lorsque des combattants de Boko Haram ont fait une descente dans son village du Nord-Est du Nigeria. Son soi-disant “futur mari” portait une arme et les parents de Fati avaient déjà dépensé la précieuse somme de 8 000 nairas pour mettre ses deux frères aînés à l’abri. Ils ne pouvaient rien y faire. “On leur a dit ‘non, on est trop jeunes, on ne veut pas se marier’”, se souvient Fati. “Ils nous ont donc mariées de force.”  

       Après l’avoir violée pour la première fois, le bourreau de Fati lui a offert un cadeau de mariage, une robe violette et marron avec un voile assorti qu’elle a porté durant les deux années suivantes sous son autorité. Elle a été déplacée de cachette en cachette dans le but d’éviter les autorités nigérianes. Fati a finalement été transférée dans la forêt de Sambissa, le camp de Boko Haram. Quand son ravisseur a soudainement déserté, elle a saisi sa chance et s’est enfuie.

       Elle a aujourd’hui retrouvé sa mère, qui a voyagé pendant des jours pour atteindre le camp de Minaweo et affirme qu’il y a encore de nombreuses jeunes filles prisonnières dans la forêt. Certaines d’entre elles se portent volontaires pour mourir dans l’espoir d’avoir une chance de rester en vie.

       Les statistiques peuvent laisser sans voix. A l’image de celui de Fati, c’est ce genre de récits qui font la lumière sur une tragédie dont j’estime qu’on ne parle pas assez. Elle pourrait être ma fille. Ou la vôtre.

    http://www.courrierinternational.com/article/nigeria-qui-veut-devenir-kamikaze-temoignage-dun-otage-de-boko-haram

    $$$

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TU AS LE TEMPS 

    D’ÊTRE MÉCHANT)

    ¤¤¤

    (Quelque chose me disait que le chien de mon

    voisin n'était pas aussi enthousiaste de me voir

    que je le croyais)

    (Source: maddieonthings, via alisa0807)

    ¤¤¤

    deridet.com

    La puce Verichip :

    un progrès majeur pour la traçabilité

    du cheptel humain.

    Interview de Jean-Michel Truong à Libération - 2002

       / Libé : L'implantation de puces sous la peau n'est pas nouvelle. Seulement avec Verichip, on quitte le terrain des artistes pionniers-défricheurs pour celui du marché et de la commercialisation. Pour localiser un enfant, un prisonnier, un malade atteint d'Alzheimer, ou récupérer des données médicales ... Peut-on craindre que sous divers prétextes, on va tous se retrouver "pucés" assez vite (comme nos chiens) ?

       - J.-M. Truong : La puce Verichip constitue un progrès majeur pour la traçabilité du cheptel humain.

       / Cette exigence de traçabilité est ancienne. Elle correspond au besoin antique d’assurer l’intégrité des transactions génétiques et commerciales par l’identification rapide des géniteurs sains et des débiteurs fiables, ou de leurs contraires, les individus à risque. La société y pourvoyait par toutes sortes de marquages : à même la peau (au fer rouge, par tatouage ou scarification…), sur les vêtements  (blasons, insignes, décorations, étoiles jaunes…) ou au moyen d’accessoires (cartes d’identité, bracelets électroniques, etc.) 

       De nos jours, cette exigence ancienne de traçabilité est exacerbée par l’émergence de pressions sociales nouvelles : D’abord, l’idéologie du « zéro défaut » née dans l’industrie s’est étendue à toute la société qui cherche à repérer et écarter les individus défectueux – déviants, réfractaires, querelleurs, malades, tarés ou inaptes.  L’aspiration au « risque zéro » joue dans le même sens, de même que le communautarisme renaissant avec son idéal de « zéro écart à la norme », qui crée un besoin de méthodes fiables d’appariement du pareil au même. Enfin, la perte de confiance résultant de la multiplication des identités virtuelles sur les réseaux plaide en faveur de moyens d’identification sûrs. Le Verichip est un début de réponse à ces pressions nouvelles.

       On voit assez clairement comment son usage se répandra. Ça débute de manière classique, par le prétexte «humanitaire» : la puce, nous dit-on,  permettra aux médecins d’intervenir plus vite en cas de problème. C’est ainsi, notez-le, que commencent toujours toutes les dérives technologiques : voyez le clonage humain, qu’on autorise d’abord à des fins thérapeutiques, sachant très bien qu’on pave ainsi la voie pour d’autres applications, reproductives et pour finir industrielles. 

       Dans un second temps, autour du Verichip ainsi acclimaté, se construiront des systèmes toujours plus nombreux capables d’en tirer des partis toujours plus variés, qui eux-mêmes justifieront qu’on empucelle des couches toujours plus larges de la population. La puce, quant à elle, croîtra en capacité comme en fonctionnalités, notamment par couplage avec des bio-senseurs et bio-effecteurs et avec des systèmes de localisation du type GPS. La firme ADS, qui a développé le Verichip, commercialise déjà un tel gadget, Digital Angel, transmettant à qui veut les entendre vos paramètres biologiques (température, pouls, tension artérielle…) et vos coordonnées topographiques.

       Un jour viendra où l’on ne pourra plus vivre normalement sans Verichip – comme c’est déjà le cas sur Internet sans carte bancaire, ceux qui en sont privés se trouvant exclus de fait du commerce électronique. Ce jour-là, on envisagera sérieusement de l’implanter systématiquement à la naissance. L’empucelage sera alors l’équivalent fonctionnel de la vaccination et symbolique de la circoncision. N’être point puceau sera suspect et se dépuceler, criminel. 

       A quelle cadence se fera l’empucelage de la société ? Cela dépendra de la persistance et de l’accentuation des pressions dont j’ai parlé précédemment, et de l’intensité des résistances et des modes qui se feront jour. Selon qu’être empucelé sera ou non vécu comme fashionable, glamour, branché ou sexy, ça pourra prendre de quelques années à plusieurs décennies : il a suffi de dix ans pour doter de mobiles la quasi-totalité de la population adulte, mais trente ans après son invention, l’usage de la carte de paiement à puce n’est toujours pas généralisé. A cet égard, les médias et les cons joueront un rôle déterminant : rien qu’aux USA, le fabricant fait déjà état de 2000 gamins candidats.

       / Libé : Il y a un sentiment assez désagréable dans le fait de se savoir "taggé", un peu comme si un oeil veillait sur soi à tout moment. Ce serait pas l'avènement de Big Brother ce genre de choses, même si on se sait déjà cybersurveillés (ne serait-ce qu'au passage d'un péage quand on paie avec sa CB)?

       - J.-M. Truong : Il y a là un saut quantique dont on ne mesure pas encore la portée. Avec son Verichip incarné au plus intime de lui-même, l'homme n’est plus seulement porteur d’une carte de crédit, il est carte de crédit. Au moment où, son caddy plein à ras-bord, il franchit le seuil de l’hypermarché, son compte est débité. Plus de caisse, plus de présentation d’un moyen de paiement, plus de vérification d’identité. Il s’accrédite lui-même, il paie de sa personne : c’est l’idéal de la confiance enfin réalisé. Jusqu’ici, chacun de nous avait besoin qu’un tiers – sous les espèces d’un morceau de plastique délivré par une banque – se porte garant de lui, qu’un Dieu se dresse à ses côtés et proclame « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute ma confiance ». Avec le Verichip, je n’ai plus besoin qu’un autre réponde de moi, je n’ai même plus besoin de répondre de moi-même : le petit transpondeur tapi en mon sein répond pour moi et répond de moi.

       Mais en même temps, exactement comme jadis j’étais dénoncé par ma CB en payant au péage, ou par ma carte SIM en téléphonant, avec mon Verichip, je me dénonce moi-même. Je deviens mon propre délateur, en contradiction, notez bien, avec le principe général du droit qui veut que nul ne soit contraint de témoigner contre soi-même. Désormais, Big Brother saura à chaque instant où se trouve chacun de ses administrés. Il connaîtra avec une grande exactitude le nombre de participants à une manifestation, mais aussi leurs numéros de sécurité sociale, leurs casiers judiciaires, leurs comptes en banque. L’œil de Big Brother pèsera sur nous, certes, mais comme un œil intérieur, tel celui qui jusque dans la tombe ne cesse de fixer Caïn. Le Verichip sera devenu le siège électronique de la conscience. 

       / Libé : A quoi correspond cette envie/ ce besoin de perfectionner le corps avec au choix (ou les deux en même temps) la possibilité de le dés"organiser" ou de le rendre plus performant? d'y ajouter des composants qui permettent ce que le corps seul ne permet pas?

       - J.-M. Truong : Il convient de distinguer d’une part le besoin – discutable mais légitime – que je ressens d’améliorer mon propre corps, et d’autre part celui – indiscutablement illégitime – que d’autres éprouvent de le modifier, y compris à mon corps défendant. Avec le Verichip, on se trouve dans ce dernier cas de figure, qui répond, je l’ai dit, au besoin général de traçabilité du cheptel humain. 

       / Libé : Les applications délirantes dont parle Warwick sont-elles envisageables ? On se situe dans le prospectif ou dans l'imaginaire ?

       - J.-M. Truong : Techniquement parlant, ces applications sont tout ce qu’il y a de plus faisable. La technologie à la base du Verichip est parfaitement maîtrisée, je dirai même qu’elle est déjà obsolète. Les nanotechnologies permettront de franchir un pas supplémentaire dans cette direction.  Mais le futur de ce type d’applications réside indubitablement dans les biotechnologies. Après tout, nos cellules sont emplies d’une substance particulièrement apte à mémoriser et traiter des informations, l’ADN. La majeure partie de cette mémoire demeure inexploitée : je pense à l’ADN mitochondrial, notamment. Reste à développer un lecteur-graveur capable d’y inscrire des informations et de les retrouver. Une version CD-RW – réinscriptible – de l’ADN , si vous préférez. Ça ne devrait pas poser de problèmes insurmontables. On disposerait ainsi d’un équivalent non intrusif du Verichip qui, contrairement à celui-ci, pourrait être implanté « à l’insu de notre plein gré ». 

       / Libé : Est-ce que les puces implantées forment la première brique du "successeur" ?

       - J.-M. Truong : J’appelle « Successeur » une forme de vie nouvelle émergeant de ce tissu fait de mémoires et de processeurs massivement interconnectés qu’on appelle le Net, et susceptible de prendre la suite de l’Homme comme réceptacle de la conscience. Dans la mesure où le Verichip est adressable à distance, où il est en mesure de dialoguer avec d'autres machines ou avec d'autres Verichip implantés dans d'autres individus, il constitue bien une extension du réseau du Successeur. Chaque Verichip fait ainsi de son porteur un nœud de plus dans la toile du Successeur : l’instrument d’un instrument, la chose d’une chose inerte.

    Jean-Michel Truong, Totalement inhumaine, Les Empêcheurs de penser en rond, Paris, 2001.

    www.jean-michel-truong.com

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CHAQUE NUIT EST

     UNE NOUVELLE FIN DE CYCLE)

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    (Tous les enfants aimaient le scieur de jambes)

    https://johnnythehorsepart2.tumblr.com/post/142646467470

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    "Oncle Jojo, raconte-nous une histoire d'humains...

    - Encore?!"

    https://johnnythehorsepart2.tumblr.com/post/142276539096

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    "Mais pourquoi tu t'es peint en vert? Tu as vu,

    ça te donne la tête toute rouge!"

    Alex Ross

    https://johnnythehorsepart2.tumblr.com/post/141351216843/alex-ross

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    Blanche Baptiste


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