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    Pensées pour nous-mêmes:

    (QUE LA MORT TE SOIT DOUCE
    COMME LA PLUME SUR LA
    CARESSE DU VENT)

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    (Toutes les nuits, Mickey rêvait
    qu'il était puni pour sa gourmandise)


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    "Tu lis un livre de qui, mon Chéri?
    - D'un certain Alexandre Dumas...
    - Et c'est comment?
    - Pas mal... Pas mal du tout..."



       Alexandre Dumas, né le 24 juillet 1802 et mort le 5 décembre 1870, est l’un des écrivains majeurs de la langue française, aux œuvres fameuses tels que Les Trois Mousquetaires, La Reine Margot ou Le Comte de Monte-Cristo. Auteur prolifique, populaire, figure de proue des Romantiques, le flambeau littéraire familial a été poursuivi par Alexandre Dumas fils qui écrivit notamment La Dame aux Camélias. 

       Quelques jours avant sa disparition, le fils rend un ultime hommage dans cette lettre à cette gloire de la littérature française. Témoignage poignant d’un fils au chevet de son père…
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    "22 novembre 1870

       C'est moi qui ai reçu votre lettre et votre article, mon cher Asseline. Vous avez raison, les cerveaux comme celui-là ne tombent pas en enfance ; ils ne reviennent pas en arrière, ils vont en avant, et quand ils se taisent ou parlent un langage que l'on ne comprend plus, c'est qu'ils contemplent l'infini dont ils ont été une des molécules, pour ainsi dire, et qu'ils conversent avec lui. Pour un étranger, en effet, mon père, à un certain moment, eût pu paraître frappé de paralysie intellectuelle, mais non pour moi qui ai connu et suivi depuis vingt-cinq ans les habitudes de cette organisation exceptionnelle.

       J'ai vu aussi Mme Sand dans cet état. Elle s'endormait tout à coup pendant vingt heures, trente heures, se laissant tomber n'importe où elle se trouvait, rêvant tout haut, balbutiant des paroles incohérentes, n'ayant plus besoin de rien que de sommeil, mais d'un sommeil équivalant à la fatigue résultant d'un trop grand effort de l'esprit ; puis peu à peu elle rouvrait les yeux, elle ne se réveillait pas, ce n'est pas le mot, elle renaissait, elle refaisait connaissance avec les choses extérieures et marchait pendant deux ou trois jours dans son jardin, sans dire une parole, et comme à la recherche d'elle-même. Enfin elle se retrouvait ; et rentrée en possession de son individualité, elle la remettait dans son mouvement ordinaire.

       Dans le commencement de ces phénomènes bizarres, on croyait à une paralysie imminente, et l'on était tout étonné, après ces interruptions momentanées, de lui voir écrire Le Marquis de Villemer ou Mlle de la Quintinie, car il y a de cela dix ou douze ans. Ce sont tout bonnement les repos forcés de ces forçats volontaires. Ils se croyent [sic] invulnérables et la nature qui leur a permis quelques exceptions surhumaines, les rappelle cependant à la règle de temps en temps ; et pour qu'ils n'oublient pas qu'ils ne sont que des hommes, elle les réduit pendant quelques heures ou quelques mois à l'état d'animaux, c'est-à-dire au sommeil et à la vie purement végétative. Le bœuf fatigué, épuisé, se laisse tomber sur son sillon, procumbit humi bos - et il regarde autour de lui jusqu'à ce que les forces lui reviennent. C'est ce qui est arrivé à mon père. Un jour la plume lui est tombée des mains, et il s'est mis à dormir.

       Il venait de faire un voyage fatiguant et de se livrer à un travail excessif. Je l'ai amené chez moi à la campagne, au bord de la mer, et je lui ai collé la bouche au sein de cette grande nature qui avait tant fait pour lui et qui seule pouvait le refaire. Le contact a été rude, les secousses ont été inquiétantes. Elle résistait plus que lui ; enfin ils ont fini par se reconnaître, par s'entendre, par se sourire. Il lui a fait toutes ses excuses et toutes les promesses qu'elle exigeait, et elle lui a rendu en échange sinon toutes ses vigueurs d'autrefois, du moins sa bonne humeur, son esprit et sa sérénité des meilleurs temps. Seulement comme il n'a jamais su faire les choses à demi, il se trouve si bien de ce repos, de cette contemplation, de cette vie intime de la famille, harmonieuse et apaisante, qu'il n'avait jamais eu le temps même d'entrevoir, au milieu de ses immenses travaux, qu'il ne veut plus en sortir. Il jouit doucement de se sentir libéré, gracié. Tous les soucis, toutes les excitations, tous les énervements de sa vie fiévreuse sont le soleil et le grand air. Il s'y mêle quelquefois un peu trop de vent, mais il l'a toujours aimé, et comme il me le disait hier : « J'aime le vent parce qu'il m'empêche de penser. » L'appétit est bon et régulier, le sommeil devenu plus court est plus réparateur, mais, le soir venu, il s'y replonge avec délices. Supposez un homme prenant un bain à même les éléments, voilà son état.

       Je lui ai lu votre article en passant le commencement, parce que nous lui cachons toute allusion à la maladie dont on l'a accusé ; il en a été très touché et nous a entretenus de cette époque de sa vie comme il l'eût fait il y a dix ans. Quand pour conclure, je lui ai dit : « Eh bien, veux-tu te remettre à travailler ? », il m'a répondu en secouant la tête avec ce sourire que vous lui connaissez : « Il n'y a pas de danger qu'on m'y reprenne, je suis trop bien comme ça. » Il a ajouté : « Dis à Asseline que si jamais je reprends la plume, ce sera pour lui écrire, mais qu'il n'y compte pas trop. » Sur quoi il s'est remis à jouer aux dominos avec mes enfants qu'il adore. Il en a pris son parti, il est retiré. Il n'aspire plus qu'au repos. Il l'a bien gagné, entre nous […].

       J'ai résolu, grâce à cette raison dont vous voulez bien faire le contre-poids de mon cœur, de ne pas entretenir le public de mon père. On ne sait jamais, quand on est le fils d'un pareil homme, comment il faut parler de lui en public. On est toujours dans le trop ou dans le trop peu. Ces choses-là regardent les amis, l'histoire et la postérité. Les enfants ne doivent intervenir que pour remercier les sympathies et rectifier les erreurs. Je n'ai que l'une des deux choses à faire avec vous, la première ; et je la fais de toute la force de nos bons souvenirs et de notre vieille amitié.

       A. Dumas fils.

       Puys, 23 novembre 1870."


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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOIS L'INTELLIGENCE
    DE TON MONDE)

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    "Bon Sang! Le retour de l'ancien Résident...
    Quel cauchemar..."



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    (Migrant touché/coulé)



    BABA


    Naufrages en Méditerranée :
    le système de sauvetage en bout de course


       (...) Sur 500 passagers, neuf auraient survécu au naufrage. Deux d’entre eux, des Palestiniens de Gaza repêchés par un porte-conteneur italien, ont témoigné auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), apportant un début d’explication sur le drame.

       Leur bateau est parti de Damiette (Egypte), le 6 septembre, à destination de Malte. A bord, des Soudanais, Syriens, Egyptiens et d’autres qui cherchaient à fuir leur pays pour l’Europe. Les passeurs les ont fait changer plusieurs fois d’embarcation avant de se heurter à un refus des migrants, qui craignaient pour leur sécurité à bord du dernier bateau proposé. Alors, les passeurs les auraient délibérément coulés.

       D’après l’OIM, si ces informations sont confirmées, il s’agirait d’un « homicide de masse » et « du naufrage le plus grave de ces dernières années ». Encore plus meurtrier que celui qui a coûté la vie à 366 personnes près de Lampedusa, en octobre 2013. Les autorités italiennes ont ouvert une enquête. Dimanche, un autre bateau a coulé avec 200 passagers à bord au large de Tripoli. La marine libyenne a sauvé 36 personnes. (...)

       (...) Pour les migrants venus d’Afrique et du Proche-Orient, la Méditerranée est l’une des routes les plus meurtrières du monde. 130 000 d’entre eux ont réussi à atteindre les côtes européennes depuis le début de l’année pour demander l’asile, d’après les chiffres du Haut Commissariat aux réfugiés, soit deux fois plus qu’en 2013. Mais 2 900 seraient morts sur le trajet. Quatre fois plus que l’année précédente.

       Les bateaux de migrants cherchent la discrétion. Ils ne sont donc pas équipés de matériel radar donnant leur position, comme les navires « réguliers ». Pour autant, ils ne sont pas invisibles pour les bâtiments militaires et civils circulant en Méditerranée.

       « C’est un espace assez petit et l’une des zones les plus balisées du monde, peu de bateaux peuvent échapper à toute surveillance », rappelle Claire Rodier, juriste au Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti). Plusieurs organisations, dont la sienne, se sont d’ailleurs fondées sur cet argument pour appuyer la plainte déposée par les survivants d’un naufrage, en 2011, pour « non-assistance à personne en danger ». Elle mettait notamment en cause la Marine française, qui dément avoir repéré l’embarcation. (...) 

       (...) En cas de détresse, les règles de navigation imposent à tout navire d’intervenir, dans la mesure de ses moyens : son équipage peut porter secours lui-même (cela arrive régulièrement) ou avertir les autorités compétentes. S’ils ne le font pas, estime Claire Rodier, « c’est qu’ils choisissent de ne pas s’embêter avec ça, parce que ça leur ferait perdre du temps ou les obligerait à se dérouter ». Dans le cas du dernier naufrage, aucun élément sur les navires à proximité n’a été rendu public pour l’instant. (...)

       (...) Le trajet qui va de l’Egypte à Malte « n’est pas le plus courant », explique Claire Rodier. La route libyenne, vers les côtes de l’Italie, est plus fréquentée, d’où les crispations autour de Lampedusa. Ce bateau est peut-être passé suffisamment loin des eaux territoriales italiennes pour que les autorités de ce pays ne le repèrent pas.

       Depuis octobre 2013 et le naufrage de Lampedusa, l’Italie est devenu le « gendarme » de la Méditerranée concernant les opérations de sauvetage de migrants. Dans le cadre de l’opération Mare Nostrum, elle a renforcé ses patrouilles dans ses eaux territoriales et légèrement au-delàL’Italie demande régulièrement à l’Union européenne de prendre le relais, menaçant même de laisser tomber. En théorie, elle a eu gain de cause. La Commission européenne a annoncé fin août que l’opération Frontex Plus serait mise en route d’ici le mois de novembre.

       « Frontex Plus aura un périmètre plus restreint que Mare Nostrum, a averti la commissaire européenne Cecilia Malmström, et son succès reposera sur la contribution supplémentaire des Etats membres, compte tenu des ressources limitées de Frontex. » Vu ces réserves, l’Italie, qui espérait se désengager progressivement, pourrait être obligée de poursuivre Mare Nostrum, qui lui coûte 9 millions d’euros par mois. (...)

       Ne vous attendez pas à croiser des bateaux labellisés Frontex en Méditerranée. L’agence se contente de coordonner la participation des Etats européens, qui lui « prêtent » ses équipages. Si l’Italie prend ses distances, la France, Malte, l’Espagne, la Grèce ou d’autres devraient s’impliquer davantage. Mais rien n’est tout à fait calé, malgré la satisfaction affichée des ministres de l’Intérieur français et italien.

       Frontex a pour mission de « repousser » les bateaux clandestins pour les empêcher d’accoster sur les côtes européennes. De protéger les Etats-membres, pas les migrants. Dans ces opérations conjointes, la frontière entre secours et lutte contre l’immigration illégale est floue. Ce qui pose régulièrement problème, comme le rappelle Vox« Les survivants d’un naufrage survenu en 2013 affirment qu’ils ont vu de nombreux hélicoptères les survoler, sans que personne ne leur vienne en aide jusqu’à ce que des pêcheurs italiens les retrouvent, cinq heures après que le bateau a coulé.

       Onze survivants ont été secourus – aucun d’entre eux par Frontex. (Deux par un cargo privé, neuf autres par des bateaux grec et sicilien.) Les autres sont portés disparus.» Cette année, une enquête journalistique internationale – les « Migrant files » – a montré que 23 000 personnes sont mortes entre 2000 et 2013, en tentant de rejoindre l’Europe. Ce chiffre ne cesse d’augmenter.


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    (L'Hôtesse de l'air qui attirait les éclairs
    fut définitivement rayée du personnel navigant)



    +++
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (VOIS-TU L’INTÉRIEUR
    DU CŒUR DE TON ENNEMI?)

    ¤¤¤

    "Yoyo, Man!
    - Heu... Yo... yo..."



    ¤¤¤

    "Comment ça, pas frais?"


    mccay

    ¤¤¤

    (La Femme-Girafe est très coquette)


    "Oui, et alors? Ca vous dérange?"


    ¤¤¤

    (L'homme-Béton aimait bien
    sauter du haut des immeubles
    sur les bolides de ses ennemis)



    ¤¤¤
    Nadine Estrella (avec Jacques Damboise)

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA PIERRE DANS L'EAU
    NE DÉTOURNE PAS LE FLEUVE)

    ***
    Nouveau court récit au long cours (13)

    LE LIBÉRÉ 
    DU 
    CLUB MAD

       Surveillés par les gens du Club, via un système informatique des plus perfectionné, Daniel et Rachel ont fini de se confier.



    CHAPITRE 4 

    « Le monde monotone et petit, aujourd’hui, 
    Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image : 
    Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui ! » 

    Baudelaire 

       Daniel et Rachel se sont un peu séparés. Elle avait très envie de marcher seule le long de la mer et lui aussi avait besoin d’être en solitude. La plage était déserte, une plage de lendemain de fête comme elle les aime près de Palavas, au matin du premier janvier, quand tout le monde dort encore et qu’elle est là à se croire seule au monde, dans son petit cinéma existentiel. A la différence, qu’ici, l’air est chaud, que cela sent les eucalyptus et le sable salé, qu’elle est en tee-shirt et que, hier, à peine arrivée, elle a rencontré quelqu’un de formidable. 

       Jusqu’à présent, elle avait plus appris par les livres que par les êtres. Il fallait bien que cela change. 

       Tout au bout de la baie, il y a une grande demeure, dans un bois d’oliviers centenaires. Un bulldozer retrace des allées. Des échafaudages grimpent le long de la bâtisse. Peut-être que toute cette baie n’était, dans un temps reculé, qu’une seule et même propriété ? Son esprit échafaude lui aussi. Peut-être y avait-il, plus loin, des maisonnettes de pêcheurs vivant de peu, et heureux d’être là au bord de cette mer placide ? Comme cet homme qui est là sur une avancée rocheuse en train de surveiller sa ligne-alibi. Toute la matinée, il va contempler le paysage et ce sera suffisant. 

       L’homme immobile lui adresse cependant la parole. Combien de fois les touristes doivent-ils le regarder d’un air navré, en gesticulant pour lui faire comprendre qu’ils ne parlent pas le grec ? Mais cette fois, ça marche, il a une touche. Il l’avait deviné rien qu’en la voyant s’approcher et sauter de rocher en rocher, légère comme un criquet. Celle-ci parle sa langue et Rachel est ravie d’entrer en conversation avec ce solitaire contemplatif, revenu des expéditions de pêche pour se poser là, sur ce ponton, pareil à l’oiseau des mers qui a trop voyagé, trop vu et enduré. 

       Il lui fait comprendre pourquoi il est là à faire semblant de pêcher alors que tous ceux de la rade de Dessia savent pertinemment qu’il n’y a plus de poissons dignes de ce nom dans la baie. Il est celui qui veille, qui scrute. Du moins s’en donne-t-il la fonction, et tous les matins il vient là, jusqu’à sentir en lui un soupçon de l’immortalité que l’on confère aux Dieux. Il a, d’ailleurs, du respect pour ces derniers, pour cette mythologie vectrice d’imaginaire. 

       Il s’étonne que Rachel loge au Club. Il la voyait plutôt faisant du camping sauvage ou dans quelque village, chez l’habitant. Surtout qu’elle parle bien le grec ! Elle aurait plus goûté à ce qui reste de la Grèce profonde, non standardisée, en évitant la vie du Village Vacances. Elle en convient, ce n’est pas ce à quoi elle s’attendait. C’est pour cela qu’elle s’échappe à l’extérieur. 

       Lui, en veut à ses compatriotes d’avoir laissé faire, d’avoir vendu leur âme à ces sauvages qui électrisent les jours et les nuits avec leurs vociférations et leurs rythmes de fous. L’hiver dernier quand enfin tout allait redevenir calme, ils n’ont pas arrêté d’aller et venir avec des excavatrices et autres engins de chantier. La baie n’a pas connu de repos et il a idée que les esprits divins qui hibernent dans les profondeurs vont se rebeller. C’est sa croyance de pêcheur grec et il a des preuves pour appuyer ses dires. 

       Il lui demande si elle distingue la falaise, là-bas, près de la presqu’île. Eh bien, elle s’écroule, oui, et plus vite que la normale, et bientôt tout s’effondrera dans la mer, car ils ont touché au domaine d’Hadès, le Dieu des enfers. Ils ont osé pénétrer dans son royaume sans discernement, en violant toutes les règles ancestrales. Ils auraient plutôt intérêt à se méfier mais n’en font qu’à leur tête. 

       Rachel est dans l’expectative. L’homme a l’air plus que censé, avec des illuminations se voulant prémonitoires. Elle ne sait que dire. Troublée, elle bafouille un au revoir. Il lui conseille de ne pas rester au Club, que sa famille se ferait une joie de l’accueillir dans leur petite spiti, la maison que l’on distingue parmi les oliviers, là-bas, au-dessus de la baie. Qu’elle réfléchisse... 

       Elle revient à pas lents vers le Village, se baigne un moment pour se rafraîchir. Les restaurants grecs, en bordure de plage, ont rouvert. Musique traditionnelle en sourdine, bouzouki, sirtaki, et odeur de brochettes. Ce sont les clichés touristiques typiques, mais dans ce lieu et à cette heure, ils sonnent juste, sont à leur place, peut-être justement, parce qu’il n’y a pas de touristes à ce moment-là, et que ceux qui ont mis la cassette nasillarde dans le lecteur, apprécient vraiment dans leurs fibres, ce qu’ils écoutent.

    (A Suivre)

    ***

     "Hooo Mon Diiieeuu...
    Nooonnn!
    - Ça sera non pour moi aussi,
    Mademoiselle la figurante. 
    Au suivant!"



    ***
    (Il fallait absolument effacer cette affreuse danse
    à la Belle-Mère, exécutée un jour de cuite...)



    MULTIMÉDIA
    Gérer l'au-delà numérique

     EMMA JACOBS

       (...) Lorsqu'il s'est connecté à Facebook quelques semaines après la mort de sa tante, Paul Golding a reçu un message l'invitant à reprendre contact avec elle. "C'était bizarre", commente-t-il sobrement.

       Il a alors suggéré à ses cousins de fermer son compte Facebook. Mais ils ne connaissaient pas le mot de passe de leur mère et, submergés par le chagrin, se sentaient incapables de s'occuper de ses effets immatériels.

       En réfléchissant à leur problème, M. Golding, qui était consultant en technologies, s'est dit qu'il y avait quelque chose à faire dans le domaine de l'administration de biens numériques. Il y a 18 mois, il a créé Cirrus Legacy avec son frère.

       Ce ne sont plus seulement votre maison, vos actions et vos effets personnels que vous laissez derrière vous à votre mort. Il y a aussi votre compte Twitter et les codes d'accès à vos comptes en banque, et peut-être même votre inscription secrète à un site de paris en lignes, voire à des pages plus osées. Voudriez-vous que votre épouse, votre mère, votre fils ou votre fille tombe dessus ?

       Des agences comme Cirrus s'engagent à gérer les détails de votre succession numérique en consignant vos mots de passe et vos dernières volontés sur qui aura accès à quoi, ainsi qu'à inclure vos instructions dans un testament concernant vos biens immatériels. Un administrateur de biens numériques - un service offert par de plus en plus de notaires - peut vous aider à désigner un exécuteur virtuel, ou plusieurs, pour appliquer vos instructions. (...)

       Ce sont les conséquences de la mort de Justin Ellsworth, un marine américain tué par une bombe sur une route irakienne, qui ont poussé Jesse Davis et Nathan Lustig, deux étudiants de l'Université du Wisconsin, à créer Entrustet en 2008. La famille d'Ellsworth avait dû poursuivre Yahoo devant les tribunaux pour obtenir l'accès aux courriels du défunt, et obtenu gain de cause.

       L'idée derrière la création d'Entrustet était d'éviter aux proches de devoir intenter une action en justice pour pouvoir accéder aux données numériques de leurs défunts, et d'aider les gens à organiser la transmission de leur patrimoine virtuel aussi bien que celle de leurs biens matériels. "Les effets numériques sont des choses bien réelles qui peuvent avoir une valeur sentimentale ou pécuniaire", explique M. Lustig.

       "Neuf fois sur dix, [les mots de passe et les données numériques] sont gravés dans la tête des gens", souligne M. Golding. "Et comme l'homme est fainéant, il est rare qu'il les écrive. Et si par hasard il le faisait, est-ce qu'il les tiendrais à jour ?"

       Certains des clients de M. Lustig étaient ce qu'il appelle des "personnes à haute valeur Internet", des gens qui gardaient "beaucoup de choses sur le Net". Ils se divisaient plus ou moins en deux catégories. La première, c'était les mères d'enfants de moins de quinze ans, qui archivaient toute la vie de leur progéniture sur des supports numériques : "Comme elles avaient peu de photos sur papier, tout ce qui concernait leurs enfants pouvait disparaître avec elles", explique-t-il.

       La deuxième catégorie se composait de membres de professions libérales qui ne partageaient pas leurs données numériques. Cette catégorie s'est fortement étoffée après la mort soudaine d'un directeur d'agence de publicité. Un mois plus tard, le nom de domaine de l'agence devait être renouvelé, or le mot de passe avait disparu avec lui. Cela a donné à M. Lustig l'idée de proposer un service post-mortem autorisant sa compagnie à négocier avec les sociétés informatiques au nom d'un associé ou d'un proche d'un défunt pour toutes les questions liées aux biens numériques de ce dernier. (...)

       L'administration de biens numériques n'est qu'une possibilité parmi d'autres pour ceux qui ont l'esprit d'entreprise. Des sites comme Legacy.com proposent à leurs utilisateurs de rédiger des messages qui seront envoyés après leur décès avec des photos, des vidéos et des enregistrements audio. Des services comme LivesOn et DeadSocialenverront des tweets et actualiseront votre statut Facebook et vos blogs même lorsque vous ne serez plus.

       Evan Carroll et John Romano sont des concepteurs de logiciels installés en Caroline du Nord. Ils dirigent un site nommé TheDigitalBeyond.comet ont publié un livre, Your Digital Afterlife [Votre vie numérique après la mort], qui donne des conseils sur le sujet. "Nous avons créé un blog en 2008 pour informer les consommateurs parce que personne ne s'occupait de la mort numérique ou de la vie numérique après la mort. La question s'était posée à l'époque pour des jeunes gens qui avaient connu une fin prématurée", explique M. Carroll. Mais, ajoute-t-il, cela a changé avec le vieillissement de la génération Internet et l'accroissement de la popularité des médias sociaux auprès des populations plus âgées.

       Cette année, Google a lancé un nouveau service, Inactive Account Manager, qui permet à l'entreprise de savoir ce qu'elle devra faire des biens numériques de ses utilisateurs lorsqu'ils auront disparu ou ne pourront plus utiliser leur compte à cause d'une incapacité physique ou mentale.

       Ce secteur a pris de l'ampleur. L'année dernière SecureSafe, le spécialiste suisse de la sécurité informatique, a acheté Entrustet. Après avoir vendu son entreprise, M. Lustig a fait une pause dans sa vie professionnelle.

       Il dit avoir "sous-estimé à quel point les gens détestent parler de la mort". Il se souvient qu'une avocate spécialisée dans le droit des successions lui a confié un jour que "lorsqu'elle obtient des gens qu'ils rédigent leur testament - des gens qui se préparent effectivement à disparaître -, la plupart refusent de dire : 'Quand je serai mort'. Ils la corrigent et insistent pour qu'elle écrive : 'Si je meurs'."

       Selon M. Lustig, la plupart des personnes qui avaient souscrit aux services d'Entrustet ne consultaient pas particulièrement les sites pornographiques et n'avaient pas non plus d'addiction aux paris. Ils cherchaient plutôt à protéger leurs proches d'éventuels malentendus : "Par exemple, ils ne voulaient pas que leur femme lise les courriels dans lesquels ils se plaignaient d'elle à leur mère", explique-t-il. "Les courriels servent parfois à évacuer les tensions, et il y a des choses que vous ne voulez peut-être pas que votre femme lise après votre mort." (...)

    Lire la suite sur:

    ***
    (Son chapeau était si ridicule,
    que cette femme crut bon de prendre le voile)


    Zelda Boden circus performer 1910’s

    ***
    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TES PENSÉES NE TIENNENT PAS
    DANS TA MAIN FERMÉE)

    ***
    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/31)
    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste

       Elaine Cantagril est partagée sur la conduite à tenir. Doit-elle avertir la maréchaussée de ses soupçons concernant l'apothicaire, ou va-t-elle continuer son enquête seule?

    ANGÉLUS 
    ou 
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE


       Un peu avant de prendre son repas, Elaine fut mandée par la Mère Supérieure. La jeune femme se demanda bien ce que lui voulait la religieuse. Elle en avait, par avance, la chair de poule. Tremblante, elle frappa à la porte du bureau de la Supérieure. Sur une sèche invitation à entrer, elle fit quelques pas dans la pièce et tressaillit. Se tenaient là, outre la religieuse assise derrière un vaste bureau en bois vernis, le père Grangeais, debout, immobile et le regard sombre.

       « C’en est fait de Moi, songea Elaine. Le prêtre a parlé et la Mère Supérieure va me faire un sermon et me chasser sur le champ de l’enceinte du monastère.» Pas une seconde elle ne songea que c’était à la religieuse de craindre que l’on découvrît son honteux secret. De toute façon, même si elle était obligée de quitter le couvent, n’étant pas novice, elle pourrait toujours se réfugier dans un autre monastère. Il n’en manquait pas dans la région. 

      - Le père Grangeais, ici présent, commença la religieuse d’une voix lasse, m’a dit grand bien de vous, Ma Fille. Il souhaitait que nous nous rencontrions car il voit en vous une fidèle servante de Notre Seigneur Jésus. Après le deuil qui vous a frappée, il estime qu’un séjour plus long dans ce lieu vous ferait le plus grand bien. Qu’en pensez-vous ?

       - Je... Je ne sais que répondre, dit Elaine, abasourdie.

       - Mon Enfant, s’interposa le curé d’une voix lénifiante. Vous êtes ici chez vous, puisqu’il s’agit de la maison de Dieu. Comme vous l’a appris Notre Révérende Mère, ce monastère vous est entièrement acquis. Vous pourrez y séjourner comme bon vous semble, eu égard aux lois internes, bien entendu, qui vous font défense de participer à toutes les activités de la collégialité et, surtout, de rester discrète quant à la vie interne à la communauté. Je suis sûr que vous me comprenez...

       - Je… vous remercie, balbutia la jeune femme d’un ton hypocrite. Etre ici me fait le plus grand bien. Ce monastère est un lieu béni entre tous et il transfigure quiconque y demeure un moment.

       La Supérieure tiqua et se tourna brièvement vers le prêtre qui fronça aussitôt les sourcils et répondit, sèchement.

       - Nous sommes donc bien d’accord... Nous vous demanderons de respecter strictement les règles qui régissent notre communauté. Les sorties, le soir, sont interdites car elles contreviennent aux lois divines qui veulent que la nuit soit faite pour méditer et dormir. Me fais-je bien comprendre ?

       Il y avait une menace voilée dans ces paroles et Elaine baissa la tête. Du coin de l’œil elle ne cessait pourtant d’observer la Supérieure qui, nerveusement, croisait et décroisait ses doigts. 

       Il sembla à Elaine que ces mains étaient moins belles que la première fois où elle les avait vues. La peau en était tavelée et partiellement ridée. Les articulations paraissaient avoir gonflé, et les doigts semblaient déformés, comme atteints par un soudain rhumatisme.

       - Me fais-je bien comprendre ? répéta le prêtre.

       La Supérieure tressaillit et, pendant quelques secondes, son regard croisa celui d’Elaine. Dépourvu d’aménité, il la traversa comme si elle n’existait pas, tout occupé qu’il était par une inquiétude intérieure.

    ***
    (A Suivre)
    ***
    (La Justice aveugle désirait être sourde et muette)


    "The sword and scales of justice" Geraldine Arata


    Une énorme erreur judiciaire, 
    et la mort en prison
    Rana Tanveer 
    The Express Tribune 

       (...) Singh a été condamné à la peine capitale en 1990 pour avoir commis des attentats à la bombe qui ont fait 14 morts à Lahore et à Faisalabad. Dans un ouvrage intitulé Sarabjit Singh : A Case of Mistaken Identity (Sarabjit Singh : un cas d'erreur sur la personne), Me Sheikh affirme que son client [indien] était entré au Pakistan par erreur et qu'il a été accusé à tort.

       Son livre de 199 pages détaille les erreurs commises dans l'enquête, le procès et les recours en appel et reproduit des lettres que le détenu a reçues en prison ou qu'il a envoyées à sa famille en Inde ainsi qu'aux gouvernements indiens et pakistanais pour demander sa mise en liberté.

       L'avocat souligne que la procédure n'a pas été régulière, que des problèmes juridiques essentiels n'ont pas été réglés et que les enquêteurs ont fait appel à de faux témoins. "Sarabjit a été victime d'une condamnation injuste, qui l'a obligé à passer toute sa vie d'adulte en prison", écrit-il [en février, soit deux mois avant son passage à tabac à coup de briques]. (...) 

       (...) Pour commencer, le formulaire de rapport d'enquête des autorités de Lahore fait mention d'un certain Manjit Singh, fils de Mehanga Singh. Or, l'avocat précise que son client se nommait Sarabjit Singh et qu'il était le fils de Salakhan Singh.

       Le 8 septembre 1990, Sarabjit Singh a été présenté devant le juge par un officier du renseignement militaire. Le magistrat a jugé l'affaire de Manjit Singh et "n'a pas écouté Sarabjit, qui ne cessait de répéter qu'il n'était pas Manjit Singh. Il n'a pas pris la peine de vérifier le nom du prévenu traduit devant son tribunal". Ce problème d'identité n'ayant pas été réglé, "toute la procédure est illégale et ne correspond pas aux faits", observe Me Sheikh.

       A cette époque, Sarabjit Singh n'avait pas d'avocat. Il lui était impossible de contacter sa famille en Inde pour la mettre au courant de son arrestation. Et le gouvernement pakistanais ne l'a pas informée non plus, en violation du droit international. (...)

       (...) Selon Me Sheikh, les supposés aveux de son client, sur lesquels repose sa condamnation, ne portaient ni sa signature ni son empreinte. Devant le juge du Tribunal spécial, le prévenu a nié les accusations portées contre lui et affirmé que Manjit Singh avait été arrêté puis libéré et que lui-même avait servi de "remplaçant". Le seul témoin de l'affaire, Shaukat Ali, a déclaré avoir été forcé à témoigner contre Singh.

       Dans une lettre, Singh écrit qu'après son arrestation, il a été présenté devant le commandant Ghulam Abbas. "'Vous êtes Manjit Singh', m'a dit-il dit abruptement. J'ai nié. Il a fait un signe aux soldats. Ils ont commencé à me frapper. [...] Mes cris et mes lamentations n'ont eu aucun effet. Finalement, on m'a fait passer pour Manjit Singh, et même si je n'ai pas été accusé, on m'a condamné pour les explosions."(...)

       (...) Dans une autre lettre, Singh critique le juge. "Tous les témoignages et interrogatoires étaient en ma faveur. Le juge aux affaires de terrorisme, Aslam Shami, a invalidé les interrogatoires." Dans un autre courrier, il se plaint de la manière dont il est traité en prison. "J'ai été psychiquement torturé en 2006 et 2007. On m'a enlevé mon crayon, mon papier et d'autres affaires. Ils continuent à utiliser les vieilles tactiques. Mon voisin de cellule, Karpal Singh, est une véritable peste. Il donne de fausses informations sur moi aux gardiens." Et aussi: "On ne m'autorise pas à m'asseoir au soleil. Je ne vois la lumière du soleil qu'une heure par jour. "

       Invoquant un jugement de la Cour suprême, Me Sheikh estimait que, puisque Singh avait déjà passé 22 ans en cellule d'isolement, sa peine devait être commuée en détention à vie. "J'espère que le président examinera les recours en grâce qui lui ont été adressés", écrivait-il [deux mois avant le meurtre de son client]. (...)


    ***
    (Fille de capitaliste trouvant que la vie est belle)


    sergey - ballet

    ***
    (Morts cultivant leur jardin)


    Spéculation sur la mort aux États-Unis
    Bernard GENSANE

       (...) Le capitalisme financier a décidé de tout acheter et de tout vendre : l’eau, l’air, le génome humain, les recettes de grand-mère, les contrepoisons amazoniens à base de plantes. Il achète maintenant les vies et les morts, en s’attaquant aux plus faibles. C’est ce que nous a expliqué tout récemment le magazine de France 3 “Pièces à convictions”.

       Outre-Atlantique, des personnes âgées revendent leur assurance décès, pour pallier au plus pressé, c’est-à-dire pour se payer des soins qui ne sont pas gratuits parce qu’elles ne disposent pas de la couverture sociale adéquate. Ces assurances sont rachetées à des malades aux abois par des épargnants privés ou, mieux encore, par des fonds d’investissement. Cela peut se passer dans de véritables foires, où il est proposé aux chalands du cancer de la prostate ou du pancréas (une valeur sûre), des problèmes respiratoires, du diabète etc. Dans cette forme de viager moderne, si la personne meurt, l’acheteur touche l’argent de l’assurance.

       Lorsque le risque a été « réalisé », les bénéficiaires peuvent être informés en ces termes : « Aujourd’hui, nous avons le plaisir de vous informer que la police 7200490 a expiré plus d’un an avant l’échéance pronostiquée ! »

       Les spéculateurs proviennent du monde entier, d’Europe, de France. Des banques comme le Crédit Agricole ou Paribas proposent à leurs clients ces produits sur la mort à l’intérieur de portefeuilles divers et variés.

       Pour le capitalisme, l’imagination est au pouvoir. On a récemment appris qu’un anonyme avait déboursé près de 500 000 euros pour pouvoir prendre un café avec Tim Cook, le patron d’Apple. À des fins caritatives, cela va sans dire.


    ***
    Benoît Barvin 

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MÉCHANT EST COMME UN FRUIT MUR.
    IL TOMBE TOUJOURS TOUT SEUL)

    +++
    "T'es pour ou contre la viande industrielle?
    - Gargl... C'est quoi... Gargl... la bonne réponse?"

    Les mangeurs de viande industrielle 
    plus exposés à une mort prématurée
    Audrey Chauvet

       (...) Manger des saucisses tue. Si l’on en croit une étude parue dans la revue BMC Medicine, les gros consommateurs de viandes et charcuteries industrielles auraient 44% de risques de plus que les autres de mourir prématurément. La consommation de saucisses, jambons, bacon, hamburgers et autres boulettes augmenterait le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire de 72% et de développer un cancer de 11%.(...)

       L’étude, réalisée sur 448.568 personnes durant douze ans dans dix pays européens, révèle que 3% des décès prématurés dans le panel auraient pu être évités en réduisant la consommation de ces viandes transformées à moins de 20g par jour. A l’inverse, les risques de morts prématurées s’accentuent au-delà de 160g de bidoche par jour.

       Toutefois, les chercheurs n’ont pas d’explication claire au lien entre charcuterie et maladies: bien sûr, ces aliments gras et salés sont connus pour ne pas être les meilleurs amis de nos artères, mais les arômes, conservateurs et autres substances ajoutées aux produits industriels pourraient également favoriser l’apparition de cancers. D’autre part, la consommation de ces produits tout préparés est souvent révélatrice d’un mode de vie et d’un niveau de revenus qui peuvent jouer en défaveur de la santé. La consommation de tabac et d’alcool pourrait aussi perturber les résultats. (...)


    +++
    (La main qui avait giflé le Président
    du Conseil Européen s'empressa
    d'aller laver ses doigts, empuantis)


    +++

    "Changé de stratégi?
    Ahaha... Vous être un
    rigolo, vous..."

    Herman Van Rompuy


    CONSEIL EUROPÉEN :
    On ne change pas une formule qui échoue
    PresseuropIl Sole 24 Ore, 
    Ziarul Financiar, Les Echos

       Le Conseil européen du 14 mars, consacré à la croissance, a été un nouveau “sommet prévisible”, constate Il Sole-24 Ore. Malgré les mauvais indicateurs sur le chômage et la production, et les manifestants anti-austérité venus de toute l’Europe jusqu’à Bruxelles, remarque le quotidien,

       Ce fut business as usual dans le palais. Les conclusions sont pré-définies : un peu de flexibilité dans les règles anti-déficits, et en avant toute vers la réduction du chômage des jeunes, la mantra du moment. [...] Pas de coup d’éclat, ni de surprise. Comme si l’Europe n’agonisait pas dans la récession pour la deuxième année consécutive. [...] Il faudrait un peu d’imprévu teinté de génie, une volonté commune inhabituelle pour ramener l’Europe hors du tunnel de la crise avec moins de bavardage et quelques mesures concrètes.

       “L’Europe est condamnée à poursuivre sur le chemin de l’austérité, ouvert par Berlin pour sortir l’Union européenne de la crise”, renchérit Ziarul Financiar.C’était évident depuis que l’Allemagne a affiché un budget exemplaire, qui promet le plus bas déficit de ces 40 dernières années”, ajoute le quotidien roumain :

       le prix à payer est douloureux pour toute l’UE : chômage des jeunes un peu partout, récessions ahurissantes dans tous les pays durement frappés par la crise...Et, de plus, Berlin suit le même chemin, en demandant que l’expression “assainissement budgétaire”, autrement dit l'austérité orientée vers la croissance, soit mentionnée pas moins de 4 fois dans les conclusions du sommet !

       Depuis la signature du Pacte de croissance en juin dernier, “les choses n’ont guère avancé” déplorent également Les Echos. Le quotidien économique rappelle notamment que les “project bonds”, “ces financements obligataires créés pour soutenir de grands projets d’infrastructures – restent encore dans les limbes, alors qu’une première phase aurait dû débuter en octobre dernier”.

       Les Echos voient pourtant un espoir à l’issue de ce Conseil européen en demi-teinte, en particulier parce que “la France et l’Italie ont obtenu de leurs partenaires un peu de mansuétude” concernant les déficits publics :

       Certaines de leurs demandes [ont été] reprises dans les conclusions du sommet. Paris a ainsi vu d’un bon oeil la mention dans le texte final de “la nécessité d’un assainissement budgétaire différencié, axé vers la croissance” [ce qui] ouvre la voie à une certaine souplesse dans l’application du retour sous la barre des 3% de déficit [...] De son côté, l’Italie a poussé pour que le texte de conclusion reconnaisse le statut particulier des investissements publics d’avenir dans le calcul des déficits. (...)


    +++
    Benoît Barvin

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE EST UN ENFANT
    EN CONSTANT APPRENTISSAGE)

    +++

    "Comme vous voyez, rien dans les mains.
    - Et plus bas?
    - Vous rigolez, j'espère..."


    Les Femen devant le ministère de la Justice, à Paris, le 15 octobre. (Francois Mori/AP/SIPA)

    +++

    "Paraît qu'avec les bourdons, ça fait pas comme
    avec les cafards... Je préfère qu'on vérifie pas..."

    Un homme meurt après avoir gagné 
    le concours du plus gros mangeur 
    de cafards en Floride

       (...) Edward Archbold, âgé de 32 ans et originaire de Palm Beach, s'est trouvé malade peu après la fin du concours, vendredi, et s'est effondré devant l'animalerie, selon le communiqué du bureau du shérif du comté de Broward publié lundi. Il a été transporté à l'hôpital où il a été déclaré mort. Les autorités attendaient les résultats de l'autopsie pour déterminer la cause du décès.

       Environ 30 participants ont ingéré des insectes vendredi soir lors du concours organisé par une animalerie spécialisée dans les reptiles à Deefield Beach, à 64 kilomètres au nord de Miami. Le gagnant repartait avec un python.

       "A moins que les cafards n'aient été contaminés par une bactérie ou d'autres agents pathogènes, je ne pense pas que les cafards soient dangereux à consommer" (lourds peut-être à digérer?), a estimé Michael Adams, professeur en entomologie à l'Université de Californie à Riverside. Il a ajouté n'avoir jamais entendu parler de quelqu'un qui serait mort après avoir ingéré des cafards. "Certaines personnes font une allergie aux cafards", a-t-il dit, " mais il n'y a aucune toxine dans les cafards ou d'autres insectes similaires", a-t-il ajouté.

       Aucun des autres participants n'est tombé malade, a déclaré le bureau du shérif.(...)


    +++

    (Le coureur de Marathon arriva enfin à Athènes)

    Sur la place Syntagma. (Photo John Kolesidis. Reuters)

    +++

    "Foxconn a employé des nains-enfants, nuance..."


    Foxconn reconnaît avoir employé 
    des enfants
     Brokenbird

       (...) Retournement pour un secret de polichinelle auquel peu d’observateurs croyaient après tout : L’industriel Foxconn vient de reconnaître dans un communiqué avoir fait travailler dans ses usines du personnel en dessous de l’âge réglementaire.

       Ainsi, des enfants de 14 ans auraient ainsi été employés au sein de l’usine Yantai située sur les côtes du continent chinois durant une période de trois mois et ce en qualité de stagiaires.

       L’intégralité de ces violations (du droit chinois) représentent un poids que la société supporte intégralement. Tout employé de Foxconn se révélant en dessous de l’âge légal après enquête sera immédiatement remercié.

       Dans le détail, l’association de lutte contre le travail infantile a mis à jour une vague de recrutement de stagiaires en provenance d’une école locale.

       Dans son enquête, l’association place certes Foxconn dans une position de fautif mais ne peut passer sous silence la volonté avérée de l’école de proposer des enfants de 14 ans aux recruteurs de l’usine.

       Des faits qui auraient pris place durant l’été dernier et que l’enquête a permis de révéler ce jour. Selon les sources de l’association, Foxconn serait en train de renvoyer chez eux les stagiaires incriminés. (...)



    +++
    Benoît Barvin

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE N'EST QU'UNE BRINDILLE SUR L’OCÉAN)
    @@@

    "Bonjour, je suis R... D... et je suis mort mystérieusement...
    - Grand bien vous fasse, Monsieur!"

    @@@

    (Cette pauvre - privilégiée - présentant 
    sa nouvelle mode "courant d'air")

    Pauvreté et insécurité : 
    Les chômeurs et précaires 
    ne sont pas des privilégiés !
    (et dire qu'il faut l'affirmer...)

       (...) le Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP) qui vient de publier un document de 70 pages sur la situation des chômeurs et précaires sur l'année 2011 s'inscrit en faux contre les images d'Epinal que les élus de droite essayent régulièrement d'imposer.
       Extrait : « (...) Quelles sont les ressources monétaires des personnes sans emploi ? La question dans sa banalité paraît appeler des réponses simples. Pourtant, c’est un grand étonnement de découvrir que les rapports et études sur le sujet sont rares et lacunaires. En particulier en provenance des institutions qui ont pour première responsabilité la situation des chômeurs : Unédic, Pôle emploi, ministère du travail (...) Cette absence de documentation permet des approximations qui laissent courir une rumeur tenace : les chômeurs sont des privilégiés. Leur situation sur le plan monétaire serait à ce point avantageuse que cela les dissuaderait de rechercher un emploi(...)»
       Une réalité bien loin des contes et légendes entretenus par l'UMP et son candidat !
       En effet : « (...) le chômage est le facteur essentiel de pauvreté. L’Insee le confirme en ce qui concerne le revenu des ménages (...) selon le portrait social 2011 de l’Insee, ils sont six millions à toucher moins de 750 € par mois. Une personne en chômage de longue durée qui a perdu ses droits à l’allocation chômage percevait en 2011 environ 15 € par jour (...) » 

    Lire l'article, impeccable comme toujours, sur:

    @@@

    "Moi, dans quelques années,
    je lis dans les étoiles que je
    serai une vieille cruche..."


    «TAXE HOLLANDE»:
     CERTAINS CHANTEURS DÉCHANTENT
    (doit-on qualifier ce titre, mmm?)

       (...) «HOLLANDE VA-T-IL METTRE FRANÇOISE HARDY A LA RUE?». Sous ce titre provocateur, Le Point explique que «l'arrivée de François Hollande au pouvoir inquiète sérieusement la chanteuse française», qui, dans une interview —non disponible en ligne— à Paris Match,«redoute de ne plus pouvoir faire face à l'alourdissement fiscal prévu par les socialistes sur les hauts patrimoines»:
       «Je crois que la plupart des gens ne se rendent pas compte du drame (drame!) que l'ISF cause aux gens de ma catégorie. Je suis forcée, à pas loin de 70 ans et malade (pauvre chou), de vendre mon appartement et de déménager (alors que d'autres n'en ont même pas et vivent dans des camps de transit depuis des années...). […] Je paie 40.000 euros d'ISF par an. Si Hollande le multiplie par trois, qu'est-ce que je fais? Je suis à la rue ("tous les garçons et les filles de mon - vieil - âge... etc)
       Interviewé sur RTL jeudi, Patrick Bruel (Patrick Bruel!!!) s’est lui aussi élevé contre la proposition du candidat socialiste de porter à 75% le taux marginal d'imposition sur le revenu au-dessus d'un million d'euros de revenus par an:
       «Je suis très content de participer à une solidarité (hum...), très content de reverser une grande partie de ce que je gagne (rehum...). Là, ça atteint des proportions où ça devient limite confiscatoire (poil à la poire?) et spoliateur (poil au chanteur?)
       Dans Le Parisien, (le rocker?) Eddy Mitchell avait lui fait part fin mars de son avis sur la campagne électorale, sans citer nommément la «taxe Hollande»:
       «Tout le monde déglingue l’autre (oh, l'autre!), mais où sont les programmes? A part taper sur les riches… mais ça, c’est de la démagogie facile (y'a de la démagogie pas facile...). Et c’est pas nouveau (ben, tant qu'il y en a qui s'en mettent jusque là, hein?)

    lire - pour se dilater la rate à propos de ces vieilles badernes - 
    sur:

    "Si je sens monter la vague?
    Ben... à vrai dire..."

    Présidentielle: 
    Nicolas Sarkozy sent «monter la vague» 
    et attaque à tout-va

       (...) «Pour ma part (c'est mon avis et je le partage), je dirais même que la mobilisation est plus forte que ce que j’ai connu lors de la précédente campagne (méthode Coué). Je sens monter la vague (de mécontentement?)», déclare-t-il avant de décrire un Hollande qui «ne parle qu’à la gauche» et de revenir sur le sens de sa campagne. 
       «La conception (conception?!) qui est la mienne de l’ouverture me fait un devoir de parler à tous les Français, notamment à cette majorité silencieuse qui a si peu la parole en temps normal et qui a souvent l’impression de ne pas être entendue (heu? la majorité des socialistes?)» (...) 

    Lire - si vous n'avez rien d'autre à faire - sur:

    Luc Desle

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  • °°°
    "Cette police dont les coupables 
    sont le prétexte, et les innocents le but."


    Le Cahier rouge (1830)
    Citations de Benjamin Constant

    (Noble CRS dans la tâche ingrate d'éradication 
    des cafards humains)
    (...)

    La préfecture saisit l'IGS après le matraquage, mardi place de La Bastille à Paris, de deux journalistes de Canal + et TF1.

       Deux journalistes ont été frappés par des CRS ce mardi 12 octobre au soir à la Bastille : un preneur de son de TF1(hein? Quoi?) qui tournait un reportage, et un journaliste de Canal + qui ne travaillait pas (comme d'habitude?) mais brandissait sa carte de presse.
       Ces agressions, filmées par l'agence de presse Moaspress, suscitent l'indignation de Reporters sans frontières. Dans un communiqué diffusé mercredi soir, la préfecture de police de Paris indique qu'elle va saisir l'Inspection générale des services pour « faire toute la lumière sur cette affaire » (lumière de l'intelligence, de la pondération peut-être?). (...)
    (...) Autre pays mêmes moeurs


    Photo: La Presse Canadienne /La Presse - Patrick Sanfaçon
    Des policiers arrêtent une femme durant une manifestation 
    contre la violence policière (!) à Montréal, le lundi 15 mars 2010.

    France: J'ai été tabassée par la police à la fin de la manif pour les retraites

    20 heures : les CRS chargent

    Ils sont maintenant plus nombreux. Cinquante, peut-être ? C'est la première fois que j'assiste à une telle scène. Pour eux, il s'agit de faire peur. Et cela marche.
    A plusieurs reprises, je détale tel un lapin terrorisé, comme mes voisins. Des gens crient : « Ne courez pas, n'ayez pas peur ! » Mais c'est impossible : nous avons en face de nous des êtres harnachés comme des extraterrestres, dont la violence brute glace.
    J'ai vraiment peur. Je ne sais pas ce que je fais là, je suis comme paralysée.

    20h05 : je suis sur le trottoir, en face de l'opéra Bastille

    Les CRS forment un cordon agressif au ras du trottoir. Plusieurs personnes sont tombées, ont été ramassées par les « manifestants ». Je suis affolée. Je tente de parlementer avec les CRS pour qu'ils nous laissent ramasser les gens à terre. Ils me rejettent. Violemment.

    20h08 : un groupe d'hommes surgit

    Je ne vois d'eux que ceci : cheveux courts, blousons noirs, matraques blanches et, à l'avant-bras, un brassard orange de la police. C'est un groupe rapide. Ils me jettent à terre, me donnent des coups de matraque. Mes yeux brûlent, ma peau est insupportable. Des jets de gaz ?
    Tout le monde court autour de moi et je pressens que je vais être piétinée. Mais des bras me soulèvent, me mettent à l'écart. On me demande si ça va. Je sanglote à chaudes larmes. Je ne peux plus juguler le flux lacrymal. Toujours les gaz ?
    J'ai mal. Partout. On me prend en charge, on m'éloigne plus encore, on veut me conduire à l'hôpital des Quinze-Vingt. Je comprends que j'ai les yeux injectés de sang. Mais je suis plus choquée que blessée, en définitive. (...)
    Par Sylvie Rouat | Journaliste scientifique | 13/10/2010 . (extraits)


    °°°
    "On ne lave pas du sang avec du sang 
    mais avec de l'eau"

    William Shakespeare

    (Moi j'aime que le sang...)

    °°°
    "Jamais la police n'aura 
    d'espions comparables 
    à ceux qui se mettent 
    au service de la haine."

    Les Paysans
    Citations de Honoré de Balzac

    "P'tain, chérie, souris aux photographes!
    - T'as vu la tronche de ma robe? 
    T'es un irresponsable de m'avoir obligée 
    à m'attifer comme une poule de bastringue!"

    (...)




       Le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a estimé mercredi que Martine Aubry et Ségolène Royal étaient "des irresponsables" après leurs interventions lors de la journée d'action de mardi contre la réforme des retraites. Certains responsables politiques "sont des irresponsables totaux (pour TOTAL, peut-être? L'inconscient nous joue des tours), je le dis notamment pour Mme Aubry hier qui parlait d'affrontement", a déclaré M. Bertrand sur Canal+. 
       "C'est pas des mots qu'on doit trouver dans la bouche des responsables politiques (ce ne sont pas des mots qui..., serait plus classe quand même. Pas besoin d'imiter le taulier). Mme Royal, Mme Aubry sont des irresponsables", a ajouté le numéro un de l'UMP (au cas où on n'aurait pas compris... Un dictionnaire des synonymes pour la Noël serait bienvenu)
       En revanche, "ceux qui manifestent, les syndicats ne sont pas les adversaires de la majorité" (ouf, on avait pourtant cru que si, vu la conduite de nos gentils pandores), a-t-il dit (dit?). (...)

    °°°
    "Un pays sans police est un grand navire 
    sans boussole et sans gouvernail."

    Les Mohicans de Paris
    Citations de Alexandre Dumas père

    "Mais, heu... (chuchoté)... avec, c'est pas mieux..."

    "Qu'est-ce qu'elle a dit, la p'tite dame? 
    T'as entendu Blanche-Neige?
    - Ouais, pas qu'un peu...
    Y'a mon gourdin qui m'démange...
    - Ahahaha... Toujours le mot pour rire"

    °°°
    Luc Desle

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  • "Longévité. Prolongation inconfortable 
    de la peur de la mort."

    Ambrose Bierce


     °°°
    "Ces mains qui fermeront mes yeux et 
    ouvriront mes armoires."

    Sacha Guitry


    °°°
    "Mourir, c'est la dernière chose à faire."
    Lord Palmerston
    AFP PHOTO PATRICK KOVARIK
    Le président français s'incline devant la dépouille des soldats tués en Afghanistan mardi 19 août 2008.
     
    (Surtout si c'est  pour recevoir, ensuite, un tel hommage)

    °°°
    "Il vaut mieux s'en aller la tête basse 
    que les pieds devant."

    Michel Audiard


    (Mais pas trop basse, la tête, quand même, sinon ça fait mal)


    °°°
    "Plus vous laissez à vos héritiers, 
    moins ils vous regrettent."

    Proverbe persan


    (Moins vous en laissez, plus ils vous haïssent)


    °°°
    "Amitié: amour réduit aux acquêts"

    Benoît Barvin in "Pensées pensées"


    "Qu'ess t'écoute, toi?
    - Rage against the machine.
    - Ouah, la classe! Bon, tu m'les passes tes z'écouteurs?"
    (dédicace spécial Bibi)

    °°°
    Acquêts:
       Dans le régime de la communauté, qu'il soit légal ou conventionnel, les "acquêts" sont des biens meubles ou des biens immeubles qui, à l'exception de ceux acquis par succession, donation ou legs, lesquels restent des biens propres, sont entrés dans l'indivision du chef de l'un de l'autre ou des deux époux durant le mariage.
        Le régime applicable aux rapports patrimoniaux des époux mariés sans contrat est, depuis la réforme introduite par la loi n°65-570 du 13 juillet 1965, le régime de la communauté d'acquêts. (art. 1400 et suivants du C. civ.).

    Luc Desle

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