• (Vous voulez dire que nous avons filmé toute cette scène de la bataille de Gettysburg avec vous dans le champ?!)

    "Ah français politiquement désastreux et absurdes, toujours ennemis des leurs, et des meilleurs des leurs, entichés toujours des polichinelles de partout ! qui ne pleurnichent jamais que sur leurs ennemis ! et les pires ! C’est dur de défendre les français ! Je vous admire et je m’admire."
    Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Albert Naud du 16 mai 1948.

    Oui, je sais, citer Céline, aujourd'hui plus que hier, semble-t-il, n'est pas de bon goût. Le politiquement correct n'aime pas Céline. Le romancier, oui, peut-être, à la rigueur - puisqu'il est encore enseigné au Lycée - mais surtout pas le polémiste, le citoyen et, bien sûr, l'antisémite névrosé. 
    J'avoue avoir du mal à lire "Voyage au bout de la nuit" et autres oeuvres céliniennes. "Bagatelles pour un massacre", du moins les extraits que j'ai eu sous les yeux, m'ont laissé un goût détestable dans la bouche. Cependant je comprends d'où Céline parlait - du moins ai-je cette étrange croyance -, d'un lieu d'où il ne supportait pas la médiocrité contemporaine. Ce qu'il en a tiré, comme pensée politique, n'est pas ma tasse de thé. Mais certaines de ses réflexions - comme chez tout adversaire - sont frappées au coin d'un bon sens que je partage. 
    Etonnantes relations entre les anti et les pros, qui finissent toujours - surtout dans les extrêmes - par se retrouver.
    Qui, aimant ce pays, et regardant son histoire contemporaine, n'est pas saisi par l'évident désastre d'un personnel politique lâche et indigent? Entrainant avec eux leurs concitoyens de toutes origines. Oublieux de ce fameux "vivre ensemble", qui a pétri cette Nation tout au cours de son existence - avec de nombreux cahots, c'est vrai, mais en gardant souvent la tête haute. Et puis, cette haine lente mais constante de soi, ce mépris pour ses propres œuvres et l'adoration de tout ce qui vient d'ailleurs, de l'étranger - anglo-saxon, surtout -, brisant le socle commun - chèrement acquis - et se comportant en constants laudateurs du Maître. En lobbyistes de l'Autre, pourvu qu'il ne soit pas Français. Chacun, dans les Hautes Sphères, jouant à dénigrer la langue, l'histoire, le sol, Gauche et Droite unis dans le fameux baiser de la mort. Pour une politique de l'entrisme, pour une attitude revendiquée de collaboration. 
    Alors, ne pas approuver Céline, dans ses remarques de mysanthropes - les seuls individus qui, au fond, aiment réellement le Genre Humain - désolé, mais cela n'est pas ma tasse de thé. 
    Du moins est-ce ce que je crois. Mais je me trompe peut-être. Qui sait? Cela demandera de prochains développements, évidemment. Soyez patients.

    Benoît Barvin
    
    	

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique