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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CHAQUE JOUR FASSE QU'UN

    PETIT BONHEUR ILLUMINE

    TA JOURNÉE)

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    "Ben alors? Tu dis oui? Non?

    Quoi d'autre?"

    (Source: instamatik)

    ***

    (L'entraînement des chiens cascadeurs battait son plein)

    (Source: ForGIFs.com, via yellowblog)

    ***

    (La fumette, Jessica trouvait ça trop coloré)

    (Source: jessiesketches, via quotefrommanstabbed)

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    (Cette jolie sorcière faisait trop sa belle)

    digitalloop:

    Twisted witch by Beresnev

    (via fjardyozzfjard)

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    Blanche Baptiste


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (DONNE TOUJOURS PLUS

    DE SENS AU MONDE)

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     (La Fille-Loup vous salue bien)

     (Source: thecept, via thepunkmummy)

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     bouffonduroi.over-blog.fr

    Elle utilise son gain à la loterie

    pour payer une chambre de motel à un SDF

    Paul Conge

       Sofia Andrade, jeune mère célibataire américaine, vient d'empocher 200 dollars grâce à un ticket à gratter, le 13 février dernier, lorsqu'elle aperçoit le vieux Glenn Williams devant un panneau stop, à New Bedfort, sur la route de Wareham (Massachussetts). Sans-abri depuis trois ans, Glenn fait la manche dans le froid mordant du samedi soir. 

       "Je sais que cet argent ne m'a jamais vraiment appartenu", confie Sofia à la chaîne américaine WCVB. "L'argent était destiné à l'aider lui." Elle l'embarque dans sa voiture et le conduit à un café du coin. Barbe blanche, l'air bonhomme, Glenn est ému aux larmes : "Il était tellement submergé, juste par la générosité d'un simple café", se souvient Sofia. (...)

       (...) Ce soir-là, les centres sociaux sont dépassés. Glenn n'a pas de lit pour la nuit. La température convainc Sofia de dépenser son gain de loterie pour lui prendre une chambre dans un motel, le Rosewood, proche de sa propre maison, à Wareham. "Je ne parviens pas à croire qu'il existe une telle personne", commente Glenn. 

       Pour sensibiliser son entourage, Sonia partage sans tarder cette histoire sur les réseaux sociaux. Elle monte en outre une campagne de crowfunding sur le site GoFundMe, qui est vite devenue virale. La presse, dont le "Dailymail", a largement relayé son initiative. Pour l'heure, l'annonce "Aidez Glenn à avoir une seconde chance" culmine à plus de 15.000 dollars. 

       Des bienfaiteurs ont distribué à Glenn Williams des vêtements pour lutter contre le froid. Mieux : un barbier des environs est même venu lui offrir une nouvelle coupe. Moralité, un jeu à gratter solitaire peut faire plus d'un heureux. 

    http://tempsreel.nouvelobs.com/l-histoire-du-soir/20160217.OBS4862/elle-utilise-son-gain-a-la-loterie-pour-payer-une-chambre-de-motel-a-un-sdf.html?

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    Benoît Barvin

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TA GENTILLESSE EST

    UN TRÉSOR AU QUOTIDIEN)

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    "Vos gueules... les mouettes!" 

     http://littlebunnysunshine.tumblr.com/post/140130853331/

    steven-chorney-nazi-meltdown-indiana-jones

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     http://communistefeigniesunblogfr.unblog.fr/2012/09/13/partage-des-richesses-5/

    Partage des richesses,
    la question taboue
     
    François Ruffin
    Auteur de Quartier nord, Fayard, 2006,
    et rédacteur du journal Fakir (Amiens).

       Afin de « défendre le pouvoir d’achat », le gouvernement français envisage une série de mesures – monétisation des congés non pris, travail le dimanche, implantation plus facile des hypermarchés. Une donnée du problème est presque toujours occultée : en vingt ans, la part des salaires dans le produit intérieur brut français a baissé de 9,3 %, ce qui correspond à plus de 100 milliards d’euros en partie transférés vers le capital. Cet élément central du débat en est devenu le point aveugle.

       «La part des profits est inhabituellement élevée à présent (et la part des salaires inhabituellement basse). En fait, l’amplitude de cette évolution et l’éventail des pays concernés n’ont pas de précédent dans les quarante-cinq dernières années. » D’où sont tirées ces lignes ? D’un texte de la Confédération générale du travail (CGT) ? Nullement : elles viennent d’un article de la Banque des règlements internationaux (BRI), une institution qui réunit chaque mois, à Bâle (Suisse), les banquiers centraux afin de « coordonner les politiques monétaires »et d’« édicter des règles prudentielles ». Ce n’est pas vraiment un repaire de marxistes ; pourtant, leur exposé sur cette « marge [de profit] d’une importance sans précédent » se poursuit sur vingt-trois pages (1).

       Et qui redoute le pire ? « J’ai attendu et j’attends encore quelque normalisation dans le partage du profit et des salaires » car « la part des salaires dans la valeur ajoutée est historiquement basse, à l’inverse d’une productivité qui ne cesse de s’améliorer ». Or « ce découplage entre faibles progressions salariales et profits historiques des entreprises fait craindre (...) une montée du ressentiment, aux Etats-Unis comme ailleurs, contre le capitalisme et le marché ». Là, il s’agit de M. Alan Greenspan, ancien directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui livre ses inquiétudes au Financial Times  (2).

       Ce constat, chiffré, est unanimement partagé. D’après le Fonds monétaire international (FMI), dans les pays membres du G7, la part des salaires dans le produit intérieur brut (PIB) a baissé de 5,8 % entre 1983 et 2006. D’après la Commission européenne, au sein de l’Europe cette fois, cette part a chuté de 8,6 %. Et, en France, de 9,3 % (3).

       Par le gigantisme des sommes en jeu, des dizaines de milliards d’euros, ces 9,3 % devraient s’installer au cœur du débat. Toute la contestation des « nécessaires réformes en cours » (« régimes spéciaux », retraites, sécurité sociale, mais aussi pouvoir d’achat) pourrait s’appuyer sur ce chiffre. Or c’est à l’inverse qu’on assiste : il est comme effacé de la sphère publique, éclipsé dans les médias, à peine mentionné par les responsables politiques. Un point central de l’économie en est devenu le point aveugle.

       Qu’on évalue ce transfert de richesses : le PIB de la France s’élève à près de 1 800 milliards d’euros. « Donc il y a en gros 120 à 170 milliards d’euros qui ont ripé du travail vers le capital », calcule Jacky Fayolle, ancien directeur de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES). Soit, même avec des estimations basses, plus d’une dizaine de fois le déficit de la Sécurité sociale (12 milliards) et une vingtaine de fois celui des retraites (5 milliards). Ces derniers « trous » sont amplement médiatisés, tandis qu’on évoque moins souvent celui, combien plus profond, creusé par les actionnaires dans la poche des salariés... D’après Fayolle, de tels ordres de grandeur « traduisent des déformations structurelles, pas simplement de l’économie mais de la société ». Ces déformations résultent de « tout un ensemble de facteurs : le poids du chômage, les politiques économiques, les changements de la gouvernance des entreprises depuis une vingtaine d’années ». (...)

       (...) C’est au début des années 1980 que le basculement intervient. Deux phénomènes se conjuguent : d’abord, le ralentissement de la croissance, qui passe de 4,8 % en moyenne durant les « trente glorieuses » (1945-1975) à environ 2 %. Ensuite, un bouleversement dans la répartition de cette croissance : « Tout se passe comme si ce changement de rythme avait été mis à profit pour modifier les règles du jeu au détriment des salariés (4)  », notent des chercheurs de l’IRES.

       D’abord par des « suppressions de postes » : des salaires ne sont plus versés, et leur part dans le PIB se réduit naturellement. Dans le secteur public, dernièrement, mais surtout dans le privé, avec des entreprises (Whirlpool, Michelin, European Aeronautic Defence and Space [EADS], Danone, etc.) qui surfent sur les bénéfices tandis qu’elles « restructurent » vers des « pays à bas coût de main-d’œuvre ». En outre, le chantage au chômage aidant, les salaires réels ont stagné : « Le revenu salarial net n’a pratiquement pas augmenté depuis ces vingt-cinq dernières années », précise le quotidien Les Echos (5). Les approximations optimistes concèdent 16 % d’augmentation seulement entre 1987 et aujourd’hui. C’est aussi en 1987 que naissait le CAC 40, avec un indice 1 000. Il cotait 5 697 points le 11 décembre dernier : + 470 %, donc.

       La « flexibilité » aussi a fait plonger les salaires, en les rendant plus irréguliers. Depuis 1980, « la proportion des travailleurs à temps partiel est passée de 6 % à 18 % de l’effectif salarié total, et celle des autres formes d’emploi atypique (intermittence, intérim, etc.) de 17 % à 31 % du salariat (6)  ». Devenu jetable, malléable, sur mesure, l’emploi s’est ajusté aux besoins variables des entreprises.

       Enfin, on a rogné sur les à-côtés du salariat : il faut désormais cotiser plus et plus longtemps pour des retraites plus faibles, verser la contribution sociale généralisée (CSG) et des franchises médicales pour que les remboursements diminuent toujours, etc.« La masse salariale a deux composantes, nous explique Michel Husson, économiste à l’IRES : le salaire direct et les cotisations. Dans un premier temps, le salaire net a fait baisser la part salariale à un niveau qu’on ne peut plus faire trop descendre. Dans un second temps, la part des cotisations prend le relais. »

       Le mutisme qui entoure ce détournement de richesses constitue un exploit permanent. Des heures de radio, des pages dans la presse : les journalistes ont glosé sur les miettes des régimes spéciaux, sur ces « bénéficiaires de lois obsolètes », sur ce « privilège intolérable », sur cette « inégalité inacceptable », sur la « nécessité économique et démographique » de cette « mesure d’équité » (7). Mais ils ont presque toujours oublié de mentionner le combien plus « inégal » partage des ressources nationales. Nos éditorialistes ont aussi omis de pester contre le « privilège intolérable » des actionnaires, ces « bénéficiaires » d’abattements fiscaux, sur la « nécessité économique et démocratique » de taxer leurs revenus financiers...

       Mais, dans la foulée du conflit « catégoriel » des cheminots, le débat s’est fait plus « général », portant sur le pouvoir d’achat ! « Une surprenante stagnation », titra Le Monde (8). D’autant plus « surprenante » que ces 9,3 % n’étaient signalés à aucun endroit. Le terrain était ainsi préparé pour un président de la République qui se refusa à « distribuer les cadeaux de Père Noël car les Français savent bien qu’il n’y a pas d’argent dans les caisses. (...) Je n’ai pas le pouvoir d’augmenter les salaires. (...) Pour donner du pouvoir d’achat, il faut réhabiliter le travail (9) ». Et de soigner le mal par le mal : en aggravant la « flexibilité » des salariés : horaires variables et dimanche ouvré...

       Le lendemain, tandis que Le Figaro saluait la « fin du carcan des 35 heures », Les Echos félicitaient M. Nicolas Sarkozy : « Il a tracé le programme des réformes pour les prochains mois – assurance-maladie, marché du travail. » Quelques pages plus loin, dans les mêmes éditions, on découvrait un article intitulé « Grande plaisance : la course au luxe ». Celui-ci expliquait que « les millionnaires, toujours plus nombreux, sont lancés dans une course sans fin au plus grand, au plus beau, au plus luxueux yacht... Dans ces châteaux des temps modernes, le robinet à 8 000 euros plaît beaucoup (10) » ! Mais pas le moindre lien entre le pouvoir d’achat en berne à la « une » et cette autre actualité, plus réjouissante. Pourtant, voilà qui aurait pu donner chair aux 9,3 %...

       Ce mensonge par omission d’une donnée centrale de l’économie, qui surprendra-t-il ? « La presse quotidienne, résumait déjà Jack London, c’est l’escamotage quotidien » qui « purge » les injustices« par le silence de l’oubli » (11). Mais un autre « silence » assourdit. Quand MM. François Hollande, Bernard Thibault ou Vincent Peillon se sont-ils saisis de cet argument et l’ont-ils opposé à un journaliste ? Peut-être l’ont-ils fait, à l’occasion, dans une parenthèse. Mais, à coup sûr, l’« opposition » n’a guère accordé à ces 9,3 % la place qu’ils méritent. Qu’ils citent ces 100 milliards d’euros (au moins), et le socle d’inégalité, invisible et fragile, sur lequel reposent toutes les « réformes » des deux dernières décennies, pourtant effectuées au nom de la « justice », s’effondre.

       La rhétorique d’une pseudo-« équité » – car, comme le recommande l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), « il ne faut pas avoir l’air de défendre des intérêts, seulement des idées et des principes (12)  » – s’écroule d’un coup. Qu’entendit-on à la place le 29 novembre au matin, dans la « Revue de presse » de France Inter ? «  La Croix est allé à la rencontre des politiques et leur demande leurs idées en matière de pouvoir d’achat. Côté socialiste, le député Michel Sapin préconise des allégements de charges pour les entreprises qui auront conclu des négociations salariales. » Du chipotage et de nouvelles aides publiques.

       Une semaine plus tôt, sur la même antenne, le député et maire d’Evry Manuel Valls affichait son « courage » : « Il faut travailler sur un allongement progressif de la durée de la cotisation. Ça vaut évidemment pour les régimes spéciaux ; ça vaudra demain pour le régime général. » Désormais, le « courage » consiste, dans ce camp aussi, non plus à soutenir une lutte qui inverserait un rapport de forces, mais à se plier par avance aux exigences du capital et du pouvoir, sans jamais batailler.

       Les discours de la dernière élection présidentielle corroborent cette dérive : Mme Ségolène Royal ne signala à aucun moment les 9,3 % et les milliards évaporés – tandis qu’elle dénonça volontiers les« 80 milliards de déficits cumulés » de la Sécurité sociale, l’« endettement public qui est passé de 900 à 1 200 milliards d’euros en moins de cinq ans », le « déséquilibre historique de la balance commerciale, 30 milliards d’euros », etc. Si elle s’engagea à « lutter », ce ne fut pas contre un « adversaire » identifié (« Je ne désignerai aucun ennemi », précisa-t-elle), mais plutôt contre des problèmes sans responsables ni coupables (la « lutte contre toutes les formes d’insécurité », « contre le décrochage scolaire », « contre la vie chère », etc.).

       Le « rentier » n’apparut à aucun endroit, la « finance » fut désignée deux fois (en quarante-deux discours), l’« actionnaire » ne surgit qu’à neuf reprises. En somme, presque rien qui aurait réclamé une répartition plus égalitaire des richesses produites. Pourtant, pendant cette campagne, le CAC 40 publia ses « profits records » – plus de 90 milliards d’euros – dont, autre record, 40 milliards avaient été reversés en « dividendes » (mot utilisé une fois par Mme Royal) (13). Mais la candidate socialiste ne se saisit pas de cette aubaine, lui préférant une autre recette, consensuelle : « Nous relancerons la croissance économique parce que nous réconcilierons les intérêts des entreprises et les intérêts des salariés. Voilà la clé du développement économique. »

       L’extravagante hypothèse conservatrice se trouvait ainsi confirmée : avec une croissance de 2 %, parfois déguisée en « crise », tout progrès social serait impossible, voire rendrait « inéluctables » des reculs en série. Cependant, cette croissance qualifiée de « molle », aux alentours de 2 %, correspond à la moyenne observée au cours du XXe siècle, hors « trente glorieuses ». Un siècle qui ne se priva ni de progrès technique ou humain, ni de bâtir des protections salariales. Désormais, la justice sociale devrait néanmoins patienter, espérer une improbable – et pas vraiment souhaitable – hypercroissance à 4 %, 5 %, 6 %, voire plus.

       Au printemps dernier, en « une » de l’hebdomadaire Challenges et sur toutes les affichettes des bars-tabacs, la candidate socialiste posa sous le titre : « Ségolène Royal face aux patrons : “Faites des profits, augmentez vos revenus !” » Comme s’ils avaient attendu sa souriante permission...

    (1) Luci Ellis et Kathryn Smith, « The global upward trend in the profit share », Banque des règlements internationaux, Working Papers, n° 231, Bâle, juillet 2007.

    (2) Financial Times, Londres, 17 septembre 2007. Lire aussi La Tribune du même jour.

    (3) Ou 8,4 %, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui adopte un mode de calcul différent, portant non sur le PIB du pays mais sur la valeur ajoutée des entreprises non financières. Données rassemblées par l’économiste Michel Husson dans son article « La baisse tendancielle de la part salariale », disponible sur http://hussonet.free.fr/parvabis.pdf

    (4) Samia Benallah, Pierre Concialdi, Michel Husson et Antoine Math, « Retraites : les scénarios de la réforme » (PDF), Revue de l’IRES, n° 44, Noisy-le-Grand, 2004.

    (5) Les Echos, Paris, 30 novembre 2007.

    (6) Le Monde, 30 novembre 2007.

    (7) Respectivement, Patrick Fluckiger dans L’Alsace, Mulhouse (1er novembre 2007), Jacques Marseille sur France 3 (18 novembre 2007), Etienne Mougeotte dans Le Figaro Magazine, Paris (15 septembre 2007), Claude Weill dans Le Nouvel Observateur, Paris (25 octobre 2007), Alain Duhamel sur RTL (6 novembre 2007). Un recensement effectué par Le Plan B, n° 11, Paris, décembre 2007 - janvier 2008.

    (8) Le Monde, 30 novembre 2007.

    (9) M. Nicolas Sarkozy sur TF1 et France 2, 29 novembre 2007.

    (10) Les Echos, du vendredi 30 novembre, qui publiaient page suivante un papier intitulé : « Les hôtels particuliers ont la cote » (on y lit notamment : « la mondialisation crée de plus en plus de multimillionnaires »). Le Figaro consacrait également, le même jour, un supplément au « Meilleur du Salon nautique ». Et Le Monde présentait, lui, des chaises à « 9 397 euros » l’unité.

    (11) Jack London, Le Talon de fer (1908), Phébus, coll. « Libretto », Paris, 2003.

    (12) Marianne, Paris, 24 novembre 2007.

    (13) Relevé effectué à partir du site Technologies du langage.

    http://www.monde-diplomatique.fr/2008/01/RUFFIN/15507

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (PARTAGE DÉJÀ TA PENSÉE

    AVEC TOI-MÊME)

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    "Comment ça on n'entre pas dans cette boîte sans cravate?" 

    hammerfilmsfemmefatales:

    Caroline Munro as Margiana   in

    “The Golden Voyage of Sinbad”, 1973

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    lavandou-tribune.com

    40 000 internautes achètent

    une plage privée pour l'offrir

    à la Nouvelle-Zélande

       C'était une idée folle, née d'une discussion à Noël entre un pasteur et son beau-frère. L'idée de racheter avec un appel aux dons une magnifique plage privée, mise en vente par ses propriétaires, afin de la remettre dans le domaine public pour que tout le monde puisse en profiter. 

       Cette plage d'Awaroa, en bordure du Parc national Abel Tasman, est une longue langue de sable blanc, fermant une lagune turquoise surmontée de collines verdoyantes. "Une remarquable utopie de sept hectares" et "le paradis sur terre" accessible uniquement par bateau ou hélicoptère, à en croire l'agence immobilière en charge de la vente. (...)

       (...) "J'ai toujours pensé que c'était jouable, mais je n'aurais jamais imaginé à quelle point cette aventure serait folle et réjouissante", a expliqué Duane Major, le pasteur à l'origine de ce pari fou. La campagne de financement, lancée sur le site GiveaLittle en janvier, a suscité 40 000 dons jusqu'à la mi-février et un énorme intérêt médiatique. Au point que le gouvernement néo-zélandais a même mis la main au portefeuille, promettant 350 000 dollars néozélandais. 

       Depuis, la ministre de la Conservation Maggie Barry a félicité dans un communiqué l'ensemble des donateurs. "Cela a touché la fibre nationale des Néo-Zélandais: j'ai même reçu des poèmes d'écoliers parlant de la plage", confie le pasteur. 

       Les organisateurs de la collecte doivent désormais créer une fondation qui deviendra propriétaire de la plage, explique la ministre, en attendant qu'elle soit formellement intégrée au Parc national voisin. 

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/oceanie/40-000-internautes-achetent-une-plage-privee-pour-l-offrir-a-la-nouvelle-zelande_1768326.html

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'HOMME BON EST

    UNE FEMME QUI S'IGNORE)

    Pcc Jacques Damboise in

    "Pensées circonstanciées".

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    "Vous croyez donc aux fantômes, c'est ça?

    - Non, aux vampires...

    - Quelle idée ridicule..."

    “Vampires Don’t Sparkle…” —
    Photographer: Alexander Kaufmann
    Model: Julia Arl

    $$$

    "Vos... Ahem... Lunettes reflétant la lumière du soleil,

    c'est très joli... sisi... Mais, heu... Comment dire?

    Je ne suis pas fan, vous comprenez?" 

     Photographer: Gothic Pop
    Stylist/Lighting: Jason Ray
    Accessories: Rose May
    Model: Amanda Moon Ray

    $$$

     "Par cette oeuvre, je voudrais montrer que...

    - Heu... Pardonnez-moi mais... Ça vous dérangerait de vous

    laver les mains, avant de développer une théorie qui, je n'en doute

    pas sera certainement très intéressante...?"

     “The Debt of Man” —
    Photographer: Jonathon Briley - Victus Photography
    Model: Farrah Clark

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     "Magda! Tu pourrais te maquiller toute seule, tu ne crois pas?"

     

     “Smile Baby” —
    Photographer/Model: Ekaterina Zagustina

    $$$

    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (N'ATTENDS RIEN, 

    N’ESPÈRE RIEN,

    VIS)

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    (L'esprit Googélien avait de nouveau frappé)

    Photographer/Model: Sara Glezmar

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    abrutis.com

    Quand le patron d’Alcatel

    rêvait d’une entreprise « sans usines »

     Pierre Haski 

       Un livre joliment titré « Ils se croyaient les meilleurs » revient sur les grandes erreurs de patrons qui ont ruiné des géants industriels. Exemple emblématique : Alcatel et son PDG Serge Tchuruk.

       Le propos de Christine Kerdellant, diplômée de l’école de commerce HEC égarée en journalisme, n’est pas de mettre les patrons en accusation, mais simplement de montrer, par une belle série d’exemples, en France et à l’étranger, comment les plus puissants peuvent tomber par aveuglement, excès d’orgueil ou de confiance, incapacité à anticiper sur l’innovation de rupture qui viendra bousculer leur modèle (la fameuse « ubérisation »).

       Mais au passage, elle vient peser sur un débat public dans lequel le patronat se pose en donneur de leçons, et même parfois d’ordres, à un gouvernement tétanisé par son incapacité à inverser cette foutue courbe du chômage, et un contexte dans lequel les entreprises ont reçu de gros chèques de l’Etat sans contrepartie, comme si elles en avaient nécessairement le meilleur usage pour la société... (...)

       (...) Dans la longue liste d’exemples cités par Christine Kerdellant, et dont certains sont célèbres comme Eastman Kodak qui a raté la lame de fond de la photo numérique, il est un cas français emblématique et qui vient de se conclure par la disparition corps et âme de l’un des fleurons de l’industrie nationale, avalé par l’un de ses concurrents : Alcatel, récemment racheté par le finlandais Nokia.

       Alcatel, rappelons-le, c’était au début des années 2000, 120 sites industriels, 150 000 salariés dans le monde, numéro un mondial de la fibre optique, équipementier télécoms capable de damer le pion aux plus grands qui n’étaient pas encore chinois.

       Dans « Ils se croyaient les meilleurs », Christine Kerdellant rappelle l’incroyable bévue de Serge Tchuruk, le PDG d’Alcatel, ancien patron de Total, « austère et tranchant, arrivé comme un sauveur six ans plus tôt pour recentrer sur les télécoms ce conglomérat industriel (il était en effet présent dans les médias, l’optique, le transport ferroviaire, les centrales électriques...) ». (...)

       (...) Coup de tonnerre en juin 2001, Serge Tchuruk proclame : « Alcatel doit devenir une entreprise sans usines. »

       En anglais, « fabless », sans fabrication. Un concept qui était à la mode à cette époque, qui popularisait l’idée que la « valeur ajoutée » (sous-entendu pour l’actionnaire) était dans la matière grise, dans les centre de R&D (recherche et développement) et dans les brevets, pas dans les usines tournevis qui pouvaient tout aussi bien être externalisées en Chine ou ailleurs.

       Christine Kerdellant raconte : « Stupeur dans les 120 sites du groupe, chez les 150 000 salariés qui découvrent à quel point l’obsession de “maximaliser la valeur de l’actionnaire” fait d’eux un facteur de production comme un autre.

       “La valeur ajoutée manufacturière tend à décroître quand la valeur immatérielle s’accroît sans cesse”, explique Tchuruk, qui a le sentiment de ne s’adresser qu’aux investisseurs inquiets : l’action Alcatel est tombée en quelques mois de 100 euros à 30, faisant les frais de l’explosion de la bulle internet après avoir bien profité de l’euphorie financière.

       Il ne réalise pas que les cloisons ne sont pas étanches et que les discours aux analystes financiers sont évidemment relayés en interne : son maniement des concepts à la mode – externalisation, dématérialisation... – crée la panique à bord. Rien de tel pour enclencher la spirale du déclin que les prophéties autoréalisatrices.

       Il met son plan à exécution : d’un plan social à l’autre, d’un mouvement social à l’autre, l’équipementier télécoms s’achemine inéluctablement vers un groupe sans usines... et sans salariés : en 2003, les effectifs ont été réduits des deux tiers, à 58 000 personnes, et les sites des trois quarts, à 30 usines. »

       « Une dégringolade humaine et une déconfiture financière que la noce avec Lucent – en dépit de la déclaration initiale de Pat Russo [pédégère de l’entreprise américaine puis commune franco-américaine, ndlr] affirmant que le groupe “ne pourra pas se passer d’usines” – va accélérer encore. Alcatel-Lucent devra même gager son précieux portefeuille de brevets pour obtenir un crédit. La suite, on la connaît. Les historiens économiques diront un jour si Alcatel est mort pour ce mot malheureux de Tchuruk, ou pour treize années de gestion déplorable. »

       Cette triste histoire n’explique pas à elle seule comment la France s’est désindustrialisée massivement au cours des quinze dernières années et s’est installée dans le chômage de masse ; mais elle montre assurément comment les entreprises sont loin d’être infaillibles, surtout quand leurs dirigeants, interchangeables d’un secteur à l’autre, cèdent aux modes intellectuelles qui sont parfois des lubies.

       A méditer en ces temps troublés où la nouvelle doxa fait de la flexibilité du travail la clé de voute de la relance économique de la France, et transforme tout doute exprimé en public en signe d’archaïsme presque aussi dangereux qu’un signe de radicalisation islamiste... C’est sans doute ce que devait répondre Serge Tchuruk à ceux qui criaient « casse-cou » en 2001.

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (ON NE GAMINE PAS

    AVEC L'AMOUR)

    Pcc Jacques Damboise in

    "Pensées circonstanciées"

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    (On a toujours besoin d'un plus petit que soi)

    theactioneer:

    Britt Ekland, Hervé Villechaize & Maud Adams, 

    The Man with the Golden Gun (1974)

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    Geluk

    forums.france2.fr

    Je suis celle à qui vous raccrochez au nez

    quand je dis les mots "Service Clients"

     
    Édité par Julia Mourri 

       Tout le monde déteste les démarcheurs téléphoniques, capables d'appeler à n'importe quel moment de la journée, sur votre fixe ou votre mobile. Mandy le sait. Après deux ans dans une boite chargée de vendre des produits pour un opérateur mobile, elle nous raconte son quotidien, au bout du fil. Une expérience pas facile, mais qui est loin de l'avoir traumatisée.

       Mon bac secrétariat en poche, je cherchais du travail lorsqu’une amie m’a parlé d’une entreprise de démarchage téléphonique, chargée de vendre des produits par téléphone pour un opérateur mobile (à la couleur facilement identifiable). 

       Je me suis lancée. J’ai eu une première formation d’une semaine, en "double écoute" : assise à côté d’une employée, ancienne dans la boite, je la regardais faire. J’apprenais ses réflexes, ses réponses toutes prêtes et son comportement au téléphone. Ensuite, j’ai été autorisée à passer des appels. (...)

       (...) Un algorithme sélectionne quelqu’un aléatoirement, déjà client ou pas, et l’appelle sur son téléphone fixe ou sur son mobile. Nous, avec notre casque sur la tête, on attend que l’appel nous soit transféré.

       Dès que nous avons la personne en ligne, son identité s’affiche sur notre écran, avec une trame à débiter pour nous aider à alimenter la conversation. L’objectif : se la mettre dans la poche. J’utilise toujours la même rengaine : je me présente directement en tant que conseillère téléphonique, je dis que je souhaite présenter nos offres d’abonnement, etc. La plupart du temps, la personne au bout du fil est occupée : je dérange, elle me le fait sentir. (...)  

       (...) "Avez-vous quelques instants à m'accorder ?" En général, ça a déjà raccroché avant que je termine ma phrase. Pour les rares qui me répondent "oui",  je leur parle de notre box, je leur demande chez quel opérateur mobile ils sont, puis je leur propose des tarifs plus avantageux. Je les rassure, aussi : je m'occuperai moi-même de la résiliation de leur abonnement actuel, ils n’auront aucune démarche à faire auprès de leur opérateur. Je leur rembourserai même leurs frais de rupture de contrat, à hauteur de 60 euros.

     Là où ça se corse, c’est quand vient le moment de choisir un nouveau téléphone pour accompagner le tout nouveau forfait que je viens de leur proposer. Ils veulent immédiatement les smartphones dernier cri, mais ceux-ci sont trop chers. Heureusement, certains n’y connaissent pas grand-chose, et je peux leur faire acheter des téléphones bon marché. Vient le moment du paiement. Les gens se méfient, mais ils sont déjà allés trop loin : que ce soit par carte ou par chèque, ils finissent par me donner leurs coordonnées bancaires. (...)

       (...) Si j’ai droit à des primes lorsque je fais des ventes, je suis payée au SMIC et j’estime que ce n’est pas assez pour le travail fourni. Car contrairement à ce qu’on peut penser, faire du démarchage téléphonique n’est pas une tâche facile.

       On contacte une centaine de personnes par jour, la durée des appels varie selon la campagne : cinq minutes pour de la fidélisation, jusqu’à une demi-heure lorsqu’il s’agit de vente… Il faut savoir gérer des clients très différents sur des offres qui changent d’une campagne à l’autre. Certaines promotions ciblent uniquement les personnes âgées, d’autres les jeunes adultes.

        Qu’ils aient 20 ou 80 ans, la plupart de mes interlocuteurs me raccrochent au nez lorsqu’ils entendent les mots "Service Clients". Il arrive que certains m’insultent. Rares sont ceux qui restent polis et réceptifs. J’ai déjà vu des collègues péter des câbles et insulter en retour les clients. Très risqué : toutes nos conversations sont enregistrées. En plus, ça fait perdre du temps, et si tu n’as pas le temps d’atteindre tes objectifs, ta prime saute. Pour ma part, je me contente de répondre "merci" aux insultes, avant de mettre fin à la conversation – si ce n’est pas déjà fait. (...)

        (...) Malgré ces relations conflictuelles, la pression des supérieurs et l’image négative que véhicule le métier de démarcheur téléphonique, je trouve celui-ci loin d’être horrible : les trois quarts des employés ont la vingtaine, ils viennent d’un peu partout et ont plein de centres d’intérêts différents. Ils font juste ce job pour vivre, quelques temps. L’ambiance est bonne, on se marre bien.

       Je pense néanmoins que, pour tenir, il faut avoir un caractère solide et résister à la pression. C’est mon cas, et j’ai bien vécu mes deux années passées là-bas, avant mon congé maternité. Pas sûr, pourtant que j’y remette les pieds. Au-delà de trois ans, psychologiquement, ça devient difficile. Sauf si on n’a pas le choix.  

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1484591-je-suis-celle-a-qui-vous-raccrochez-au-nez-quand-je-dis-les-mots-service-clients.html?

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA PRÉSENCE DU SAGE

    EN TOI EST INVISIBLE)

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     "J'enlève mon foulard... Oui... Non... Peut-être..."

    (Pandora avait beaucoup de mal

    à prendre une quelconque décision)

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    Louise Brooks in Pandora’s Box • 1929 

    (Source: bunnyhepburn, via zzzze)

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    (A cause du changement climatique,

    Maya l'abeille avait pris quelques kilos)

     cdiscount.com

     Nature déboussolée :

    « Au sein de notre laboratoire,

    personne n’a jamais vu ça

     AMÉLIE MOUGEY

       Floraisons anticipées, bourgeons prêts à éclore, insectes pollinisateurs qui oublient d’hiberner : aux quatre coins de la France, beaucoup ont constaté, et parfois immortalisé, les symptômes d’une nature déboussolée. Isabelle Chuine, directrice de recherches au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), s’intéresse à la phénologie des végétaux, c’est-à-dire au lien entre les événements périodiques qui rythment la vie des espèces et les variations saisonnières du climat.

       Au sein de l’Observatoire des saisons, dont elle est la responsable scientifique, elle s’apprête à analyser les anomalies de décembre-janvier. Avant que les travaux scientifiques – qui s’appuieront sur les contributions d’observateurs bénévoles, notamment celles des lecteurs de Terra eco – nous livrent toutes les clés, la chercheuse donne un premier éclairage sur les causes et conséquences de ces phénomènes étranges.


       / Terra eco : Notre étonnement face aux iris en fleurs en décembre est-il partagé par les chercheurs ?

       - Isabelle Chuine : Oui, au sein de notre laboratoire de recherches, personne n’a jamais vu ça. La situation, marquée par des floraisons extrêmement précoces, est exceptionnelle. Des espèces à floraison hivernale, comme le mimosa et le noisetier, ont fleuri dès novembre. Pour d’autres, dont la floraison est normalement printanière – iris, jonquilles, forsythia et lilas –, cela a commencé en décembre.

       / Comment expliquer ces anomalies ?

       - Au début du mois d’octobre, nous avons connu une petite vague de froid qui a duré huit jours, suivie de températures extrêmement douces. Cet épisode a envoyé à certains végétaux le signal que l’hiver était passé. Les espèces dont les besoins en froid sont les plus faibles ont alors levé leur dormance et la croissance cellulaire a débuté.

       / Quelles conséquences cet éveil précoce aura-t-il sur la suite du cycle de vie des végétaux ?

       - Les floraisons qui ont déjà eu lieu risquent d’être fatales pour la reproduction des plantes. Celles-ci ne produiront vraisemblablement ni fruits ni graines. Certains pollinisateurs sont certes restés en activité mais, en cette période de l’année, les conditions sont loin d’être idéales pour que les fleurs soient fécondées. Et même si elles l’étaient, les conditions de températures, et notamment le gel qu’on attend pour la fin de cette semaine, feraient probablement avorter le processus en détruisant les fruits fécondés.

       / Ces plantes pourraient-elles refleurir au printemps ?

       - Pour beaucoup, notamment les espèces ligneuses, ce ne sera pas possible d’avoir une double floraison. Les bourgeons floraux se forment pendant l’été. Il faudra donc attendre la prochaine période estivale pour que les arbres initient de nouveaux bourgeons qui normalement écloront au printemps 2017. Pour les espèces herbacées, la situation est différente et beaucoup, comme les pâquerettes et les pissenlits, pourront refleurir au printemps. Quoi qu’il en soit, nous sommes unanimes pour dire que cela aura un impact sur la reproduction. Les plantes auront investi dans la reproduction, mobilisé du carbone et des nutriments pour rien. Cela a un coût pour elles. Si le phénomène se répétait chaque année, la végétation pourrait ne pas s’en remettre.

       / Doit-on craindre des conséquences sur l’agriculture ?

       - A part les amandiers, dans les vergers, les arbres n’ont pour le moment pas encore commencé à fleurir. Ils devraient donc être préservés. En fait, tout va dépendre des conditions météorologiques des semaines à venir.

       / Vous attendez-vous à voir le phénomène se répéter dans les années à venir ?

       - Ces floraisons précoces sont le fruit de la juxtaposition inédite de deux phénomènes : vague de froid précoce à l’automne puis températures anormalement douces. Celles-ci sont la conséquence à la fois d’un épisode d’el Niño qui a débuté en 2014 et que l’on peut associer à la variabilité naturelle du climat, et du réchauffement global qui a débuté il y a environ un siècle. Les conditions climatiques que nous connaissons cette année devraient devenir la norme à partir de 2050. A cette même échéance, on voit apparaître, dans les projections de nos modèles, des problèmes de développement pour les espèces tempérées dans les régions méridionales de France.

       / Collecter des données sur le phénomène en cours est donc crucial ?

       - Oui. Nous vivons une expérience grandeur nature inédite, qui pose de nombreuses questions mais peut aussi apporter des réponses. Il y a, par exemple, un débat de longue date au sein de la communauté scientifique autour de l’influence de la photopériode – la durée du jour – sur le déclenchement de la floraison. En ce moment, des espèces fleurissent en plein solstice d’hiver.

       Cela suggère qu’elles n’y sont pas du tout sensibles. On sait également peu de choses sur les besoins en froid de chaque espèce. Leurs réactions au phénomène météorologique actuel nous permettent d’avancer. C’est pourquoi nous avons besoin de multiplier les observations. Comme nous sommes très peu de chercheurs à travailler sur ces questions, les sciences participatives sont un formidable outil.

    http://www.terraeco.net/meteo-climat-saisons-observatoire,64083.html

    $$$

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'AMOUR EST

    UN VENDEUR DE RÊVES)

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     (L'ancienne génération de féministes étant déjà sacrément

    combatives, qu'allait donner la nouvelle?)

     theoddsideofme Source: enzantengyou

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    "OK, OK, Miranda... Tu es un super modèle.

    Bon, je peux prendre mon bain, maintenant?"

    chrissydanielsdavidarranphoto:

    @Chrissy_Daniels

    http://chrissydaniels.tumblr.com

    Lingerie by GirdleBound

    ¤¤¤

     (Lola, quand elle est contente, ça se voit)

    "Youpie!!!"

     Fonte: uno-universal

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     (La carrière de mannequin de Malvina dura peu)

     (via falks2011)

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    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'HOMME DE PEU PEUT 

    CEPENDANT BEAUCOUP)

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     "Je t'ai dit non, Mongo, pas ce soir,

    j'ai la migraine!

    - Oumpf"

     (Source: bleedingbrains)

    ***

    "Ça vous grattouille ou ça vous chatouille?

    - Les deux, Docteur, et plus encore"

     michelnizon.com

    Démission du ministère de la Santé :

    le haut fonctionnaire s'explique

    Daniel Rosenweg 

       Une lettre de démission lapidaire au directeur général de la Santé, accompagnée d'un rapport au vitriol destiné à l'inspection générale des affaires sociales (Igas). Dévoilée samedi sur Leparisien.fr, la démission, vendredi, de Thomas Dietrich, haut fonctionnaire de 25 ans responsable du secrétariat général de la Conférence nationale de santé (CNS), n'est pas passée inaperçue.

       Dans sa « contribution » au rapport que doit rédiger l'Igas sur la démocratie en santé, Thomas Dietrich dénonce une « mascarade de démocratie » et raconte sur 28 pages les pressions de sa hiérarchie pour orienter les avis de la CNS, organe indépendant constitué de 120 membres, pour beaucoup usagers de la santé.

       Déjà, rapporte le démissionnaire, l'avis sur la fin de vie, jugé trop frileux, « n'avait pas plu au ministère ». La disgrâce est venue lorsque la CNS a voulu lancer un débat national sur la vaccination. Le ministère s'y est opposé, avant de créer un organisme concurrent : l'Institut pour la démocratie en santé, dirigé par une ex-conseillère de Marisol Touraine, qui voulait, écrit le fonctionnaire, « s'assurer que la démocratie en santé serait à sa botte ». Trois jours après sa démission, Thomas Dietrich nous explique sa démarche de « lanceur d'alerte ».

       Vaines alertes en interne. « Comme la loi l'exige, l'an dernier j'ai alerté plusieurs fois le directeur général de la Santé, Benoît Vallet, sur l'absence d'indépendance de la CNS, notamment sur la question de la vaccination, un grand sujet sur lequel un cabinet ne peut décider seul sans tenir compte de l'avis des gens du terrain. Considérant fin décembre que ces alertes n'avaient pas été entendues, j'ai dit que je partirais fin février. Vendredi, j'ai envoyé ma démission et j'ai distribué aux membres de la Conférence le rapport de 28 pages destiné à l'inspection générale des affaires sociales pour qu'ils sachent ce qui se passe en coulisse. »

       Pressions et manœuvres. « J'ai reçu d'assez fortes pressions verbales de la hiérarchie, des propos désagréables, de multiples convocations chez mes supérieurs, des demandes insistantes de soumettre les avis de la CNS au cabinet de la ministre pour les expurger de passages qui pourraient la gêner. La création en 2015 de l'Institut pour la démocratie en santé, c'est juste pour concurrencer et décrédibiliser la CNS. »

       L'Igas dans la boucle. « Pour justifier mes accusations, j'ai transmis à l'Igas des preuves : des extraits de mails, de conversations avec ma hiérarchie, notamment sur l'absence de transparence du débat national sur la vaccination, finalement confié à une entité soumise au ministère de la Santé. Je crois avoir révélé tout ce qui me paraissait illégal ou contraire à la morale, comme le demande le statut des fonctionnaires à un agent public. »

       Passage de relais. « Je ne suis pas un héros et j'ai la conscience tranquille. Si le ministère m'attaque devant un tribunal, je me défendrai. J'ai simplement lancé une alerte, qui a paru suffisamment grave à certains pour être relayée dans leurs réseaux et auprès des médias. Ce texte de 28 pages doit vivre. Il appartient à tous les acteurs du monde de la santé de s'en emparer et de réfléchir ensemble afin que la démocratie en santé retrouve toute la place qui lui est due. Pour ma part, je vais reprendre mon activité de romancier. »

    http://www.leparisien.fr/societe/demission-du-ministere-de-la-sante-le-haut-fonctionnaire-s-explique-23-02-2016-5570487.php

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    Luc Desle


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