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    "Oh Vous, Membres honnêtes de cet Illustre Institution,
    sachez que jamais les Organes de la République
    ne vous attaqueront, ni frontalement, ni en loucedé. 
    J'y veillerai personnellement moi-même..."
    Palestine : le magazine 
    de France 2 qui dérange
     Sarah Diffalah

       La colère du Crif et de l'ambassade israélienne contre une émission sur la question palestinienne provoque l'émoi dans le monde de la presse. 
       (...) Le documentaire est certes sévère envers la politique israélienne en Cisjordanie, mais il ne comporte pas d'erreurs factuelles. Charles Enderlin, correspondant de France Télévisions au Proche-Orient et spécialiste de la région fait sur son blog une analyse du documentaire auquel il n'a pas pris part : "Le problème des colonies montré dans le reportage 'Les frontières de la discorde' est exact. Les agriculteurs palestiniens ont le plus grand mal à aller cultiver leurs terres de l'autre côté de la barrière de séparation. Effectivement, dans la vallée du Jourdain les Palestiniens et les bédouins n'ont pas le même accès à l'eau qui va en priorité aux colonies", écrit-il.
       Le sujet qui a suscité le plus grand courroux des représentants juifs concerne les lobby pro-israéliens aux Etats-Unis. Le reportage montre comment des groupes de pression, l'Aipac notamment, mais aussi les groupes de chrétiens évangéliques, tentent d'influencer la diplomatie étrangère américaine. Les témoignages d'un ancien de l'Aipac sont accablants. Il explique par exemple comment les journalistes jugés trop "pro-palestiens" sont black-listés.
       "L'angle de l'émission était de savoir pourquoi la démarche de Mahmoud Abbas pour la demande de reconnaissance de la Palestine à l'Onu bloquait", explique Patrick Boitet, "le soutien inconditionnel des Etats-Unis à Israël est très important. Et le lobby pro-israélien est extrêmement actif au Congrès, c'est ce qu'on a voulu montrer."
       Le lobby en question ne s'en cache d'ailleurs pas. Ayant pignon sur rue, le site internet de l'Aipac regorge de vidéos de lobbyistes exigeant le veto de Barack Obama au Conseil de sécurité. "Nous aurions pu être beaucoup plus durs", confie Patrick Boitet, "on a rien dit sur les incendies de mosquées, les cimetières saccagés. Mais on n'a pas voulu mettre de l'huile sur le feu. " (...)
    Lire l'article sur:

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    "Le numérique menace la survie de mes films et...
    Comment ça, c'est une excellente nouvelle?"

    "Avec le numérique, 
    la mémoire du cinéma est en danger"

       Rencontre avec Philippe Mannoni de la Cinémathèque à l'occasion d'un colloque sur l'avenir du cinéma organisé à Paris. (...)
       - Quelle évolution majeure insuffle le passage du cinéma au numérique ?
       Nous vivons un moment particuliers dans l’histoire du cinéma puisque, dans tous les secteurs de la profession, la transition au numérique est en passe d’être définitivement réalisée après 120 années d’usage de la pellicule. La dématérialisation des oeuvres pose une difficulté pour les cinémathèques du monde dont le rôle est la conservation du patrimoine cinématographique. Il n’existe pas aujourd’hui de supports fiables pour conserver durablement les copies numériques. La mémoire du cinéma est donc en danger. Henri Langlois découvrait des bobines dans les marchés aux puces. Je crains que nous ne trouvions pas demain de disques durs remplis de films qui soient lisibles et compatibles avec la technologie qui aura évoluée.

       - Le numérique permet aussi de restaurer les oeuvres avec des techniques très avancées. N'est-ce pas un avantage ?
       Attention une fois de plus. Le numérique est un nouveau joujou qui rend fou certains restaurateurs qui se laissent emporter par la magie qu’offre la palette graphique. Le numérique permet aujourd’hui de restaurer l’image d’un film ancien avec une qualité trop avancée et parfaite, telle que le chef opérateur ne pouvait la voir et concevoir à son époque. Le danger est d’aller trop loin et à l’encontre de la volonté des auteurs. Je pense que l'on touche à leur droit moral. Cela est également le cas pour ce qui concerne le son. Le numérique ne tient pas compte des 90 systèmes sonores développés depuis 1927 comme celui créé spécifiquement par Orson Wells pour son film Citizen Kane. Nous perdons ces richesses. (...)


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    "Maman, Papa, je n'ai rien sur les mains"

    (Cette fille de... donnait l'exemple, mais ses parents
    ministres n'en avaient cure...)

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    L'UMP : polémiques, 
    scandales et bling bling
    Alexia Gautier
       (...) En un an, cinq ministres ont dû démissionner suite à des affaires qui entachaient le parti du gouvernement. Alain Joyadet, secrétaire d'Etat à la coopération et Christian Blanc secrétaire d'Etat au Grand Paris doivent quitter le gouvernement en juillet 2010 face aux révélations sur leur train de vie du Canard Enchaîné.
       Eric Woerth, ministre du Travail, paie le prix de l'affaire Bettencourt en novembre 2010 et redevient simple député.
       Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères crée la polémique lors des révolutions arabes sur ses vacances tunisiennes et ses liens avec l'ancien chef d'Etat Ben Ali. Elle démissionne en février 2011 et comme Eric Woerth retrouve les chemins de l'Assemblée nationale.
       Enfin, dernier ministre éclaboussé par le scandale, Georges Tron, secrétaire d'Etat de la fonction publique est accusé le 29 mai dernier d'agressions sexuelles sur des anciennes employés de sa ville de Draveil (Essonne) et doit démissionner. (...)
    Lire l'article sur:

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    "Oh, che d'aime, Friedich!
    - Frieda, du es mon n'amour atoré!
    - P'tain, cet accent Teuton... C'est un vrai cauchemar..."
    La police allemande 
    a le virus de l'espionnite 
    Deborah Berlioz (Berlin)

       (...) L’Etat allemand a-t-il illégalement espionné ses citoyens ? La question est posée par tous les médias allemands depuis que le Frankfurter Allgemeine Zeitung a publié un rapport des hackers du Chaos Computer Club (CCC) révélant que la police utiliserait un "cheval de Troie" illégal permettant d’espionner les ordinateurs privés.
       Dans un premier temps, le gouvernement a refusé de confirmer l’origine de ce virus. Le ministre de l'Intérieur a nié l'utilisation d'un tel logiciel par la BKA, la police fédérale. Mais le ministre de l’intérieur du Land de Bavière, Joachim Hermann, a fini par avouer que le logiciel espion avait été mis au point en 2009 pour sa police régionale.
       Et c’est, en effet, un avocat bavarois qui a révélé l’existence de ce logiciel au Chaos Computer Club. Il aurait été installé sur l’ordinateur portable d’un de ses clients par la police des Douanes lors d’un contrôle à l’aéroport de Munich. Mais selon Hermann, il n’y aurait rien d’illégal là-dedans.
       "Nous voulons dépister les criminels. Mais la police et la justice bavaroises n’entreprennent que des actions qui sont explicitement autorisées par la loi," se défend le ministre dans les colonnes du journal Passauer Neue Presse. Une affirmation largement démentie par le rapport du Chaos Computer Club.
       En effet, en Allemagne, on ne badine pas avec les questions de vie privée. Après un débat de plusieurs années sur les techniques d’espionnage en ligne, la Cour Constitutionnelle avait fini par limiter radicalement ces moyens en 2008. Selon les juges de Karlsruhe, une fouille d’un ordinateur privée par un logiciel espion n’est légale que dans des cas extrêmes, comme celui d’un danger immédiat pour la vie d’une personne.
       Les seules procédures autorisées en dehors de ces conditions exceptionnelles sont les surveillances des communications par internet, comme la correspondance électronique ou l’écoute de conversations sur Skype. Elles doivent cependant être autorisées par un juge dans le cadre d’une enquête criminelle.
       Or le logiciel découvert par le Chaos Computer Club va bien plus loin que cela. Non seulement il permet d’enregistrer les communications mais, selon les hackers, "il peut télécharger des programmes arbitraires depuis l’internet et les contrôler à distance". Sans compter qu’il peut activer le microphone ou la webcam de l’ordinateur, ce qui peut servir à "surveiller une pièce". (...) (souvenirs de la Stasi Est-allemande?)
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    Luc Desle

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