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    Pensées pour nous-mêmes:

    (DONNE-TOI, PEU IMPORTE
    A COMBIEN DE POUR CENT. 
    MAIS DONNE-TOI)

    %%%

    (Le sang des millions de travailleurs
    commença à envahir le palais du capitalisme.
    Bientôt, il le submergerait.)

    The Shining, 1980


    %%%

    "Mais vous aviez dit que les femmes seraient
    pour le commandant...
    - Seulement si cet idiot ne drossait pas
    son navire sur les rochers..."

    Boutigny - les Naufrageurs


    Le Concordia:
    Le commandant, 
    une caricature du beauf italien
    Marco Travaglio 

       (...) Les Anglais ont le Titanic ; nous, nous avons leConcordia, qui, ne serait-ce qu’à cause de sa position, à moitié immergé, avec la quille fissurée, est la plus belle icône de notre pays. 

       Plus qu'un naufrage, c'est une parabole. A présent on sait tout, ou presque du commandant Francesco Schettino. Il n'était pas seul à bord. Mais c'est comme s'il avait été seul. Si le commandant devient fou, il n’y a rien à faire. C'est toujours comme ça quand il y a un homme seul aux commandes, jouissant du pouvoir de vie et de mort sur les autres. Et s’il cherche simplement à servir son intérêt personnel, tant pis pour nous. Ça vous rappelle quelque chose ? (...)

       Et puis il y a les passagers, qui en entendant le "sauve qui peut" donnent d’eux le pire comme le meilleur. L’un d’eux, aveuglé par le désespoir, arrache le gilet de sauvetage de son voisin et le laisse se noyer. D’autres se battent pour arriver en premier aux chaloupes en coupant la file et en chassant enfants, vieux, femmes ou handicapés parce qu’il "n’y a plus de place". Ils vous rappellent quelqu’un ? Une belle illustration de la théorie du "particulare", le cas particulier, de Guicciardini [historien et philosophe florentin du XVIème siècle]. Et puis il y a Costa Crociere [la compagnie italienne propriétaire du Concordia], qui défend d’abord le commandant avant de le laisser tomber en se déclarant partie lésée parce qu’il a agi tout seul. Mais c’est précisément parce qu’il pouvait tout faire tout seul que Costa Crociere n’est pas partie lésée. Ça vous rappelle quelqu’un ?

       Mais revenons à Schettino, alias "Top Gun" pour ses amis. Si l’on avait besoin de quelqu’un pour raviver les lieux communs sur l’Italien en vacances, on ne pouvait pas rêver mieux. L’imbécile typique qui se croit malin, rusé, cool. Le caïd bronzé avec cheveux gominés et Ray-ban noires qui connaît bien les règles et a l’habitude de les contourner, d’arrondir les angles. Il y a un ami d’ami sur la rive à saluer toutes sirènes hurlantes ? Il faut accoster pour satisfaire au rituel de la "révérence" pour le compte des touristes envoyés par le syndicat d’initiative ? Mais comment donc, bien sûr, accostons. Que la croisière s’amuse. Et crac ! Oups, un rocher. Et Schettino, où est-il au moment de la collision ? Un touriste hollandais jure qu’il se payait un verre au bar en compagnie d’une belle passagère qu’il venait tout juste de draguer.(...)

    Lire la suite sur:


    %%%

    (Qui trop embrasse
    mal est étreint)

    GPOY
    Source: instant-high

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    "Mmmm... Romney...
    - Qu'est-ce qu'il dit?"

    suzanne-pairault--la-fille-d-un-grand-patron


    Encore un grand patron 
    appelant à voter Romney
     Paige Lavender

       (...) MITT ROMNEY - Arthur Allen, PDG de ASG software Solutions, a envoyé un mail à ses employés les incitant à voter pour Mitt Romney, le candidat républicain aux présidentielles, insinuant qu'ils mettraient leurs emplois en jeu en ne le faisant pas.

       Dans ce mail dévoilé par l'émission "Up with Chris Hayes" sur MSNBC, Allen a demandé à ses employés de "[lui] donner une chance de plus de rester indépendant en votant pour un nouveau président et une nouvelle administration", précisant que "cette opportunité s'évanouira " si Obama reste en place.
       "Si notre pays n'arrive pas à faire le bon choix le 6 novembre prochain, et que nous perdons notre indépendance en tant qu'entreprise, je ne veux entendre aucune plainte concernant les retombées probables (et pas "possibles"...)," a ainsi écrit Allen aux employés de ASG, une entreprise employant plus de 1000 personnes dans 70 bureaux.

       Ce mail est très proche de celui envoyé à ses employés par David Siegel, PDG de Westgate Resorts, arguant que la réélection du Président "menacerait" leurs emplois. Seigel a déclaré plus tard qu'il "n'avait pas essayé d'intimider qui que ce soit" avec ce mail, mais a insisté sur le fait que la perte de leur travail serait une certitude si Obama devait être réélu en novembre.
       "Je n'ai menacé aucun de mes employés", a pourtant déclaré Siegel. "S'ils votent pour Obama, ils ne vont pas perdre leur emploi" (mais moi, je "perdrai" mon usine en la revendant?).
    Lire sur:


    %%%
    Benoît Barvin

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (DONNE TA VIE A LA VIE)

    +++

    "Y sont où, les Démocrates?
    Et l'Négro, hein, y s'cache où?"

    werewolf

    (L'humour républicain était plus que douteux.
    Mais était-ce bien de l'humour?)

    +++

    "Mais nous aussi, comme nos ouvrier, nous risquons notre vie
    sur les champs de course... Non mais, cette impudence!"


    Vintage Royal Ascot

    « Les industriels mettent délibérément 
    en danger les ouvriers »
    (Oh, la nouveauté...)

       (...)/ Terra eco : On vous a proposé la Légion d’honneur pour couronner votre carrière. Vous l’avez refusée. Pourquoi ?

       Annie Thébaud-Mony : Il y aurait selon moi une certaine indécence à être décorée alors que cela fait trente ans que je travaille sur la mort ouvrière, que je tire le signal d’alarme sur la situation dans laquelle travaillent les ouvriers, les risques qu’ils encourent pour leur santé, les risques industriels auxquels ils sont exposés, sans constater de réelle amélioration des conditions de travail. Les préconisations que j’ai pu faire n’ont pas été suivies d’effet par les pouvoirs publics.

       /En tant d’années, il n’y a donc pas eu d’avancées ?

       Il y a quinze ans, l’amiante a été interdit en France. On pensait que l’interdiction d’autres produits industriels cancérogènes suivrait, mais pas du tout. Pourtant, les industriels savent que certains des produits qu’ils obligent leurs employés à utiliser sont dangereux et que les conditions de travail sont pathogènes. C’est une mise en danger délibérée de la vie d’autrui. Et pourtant, les modifications du droit du travail protègent davantage les industriels et les employeurs que les salariés.

       /Avez-vous des exemples ?

       Le tableau 57 des maladies professionnelles du régime général de la Sécurité sociale liste la plupart des troubles musculosquelettiques (TMS). En 2009, une révision du tableau a raidi les critères de reconnaissance des TMS, et donc d’indemnisation des salariés. Vont-ils devoir travailler jusqu’à être handicapés ? Concernant l’exposition des salariés aux cancérogènes, aucune mesure contraignante n’a été prise malgré les alertes. 
       
       A Montluçon (Allier) par exemple, l’usine Adisseo qui produit de la vitamine A de synthèse pour l’alimentation animale, utilise depuis les années 1990 un cancérogène puissant, le chloracétal C5 (lire l’enquête de l’Institut national de veille sanitaire (INVS)). Moins de dix ans après l’introduction de cette molécule dans la chaîne de production, plusieurs salariés ont développé un cancer du rein. Or, il existe des produits de substitution permettant de créer de la vitamine A sans chloracétal C5 mais l’entreprise ne veut pas en entendre parler car changer sa ligne de production serait coûteux. Et donc les salariés sont toujours exposés. C’est un crime industriel. (...)
    Lire:


    +++

    "Laisse tomber, ma fille,
    c'est un ancien pauvre"


    +++

    "Tu vois, le monde se divise en deux catégories : 
    ceux qui ont encore toute leur tête 
    et ceux qui ne l'ont plus. 
    Toi, tu l'as perdue depuis longtemps."

    "Le bon, la brute et le truand"

    Convention républicaine : 
    le triste discours de Clint Eastwood 
    à une chaise vide
    Luke Johnson

       (...) Mitt Romney espérait probablement que son invité surprise, censé chauffer la salle avant le grand discours du candidat républicain, fasse un tabac à la convention. Mais Clint Eastwood a déçu. A la place, l'acteur de 82 ans a livré un discours décousu qui fut aussi désastreux que le braquage foireux arrêté par son personnage de flic fatigué dans Dirty Harry.

       Eastwood a parlé à une chaise vide représentant le président Barack Obama. "Alors M. le Président, comment gérez-vous les promesses que vous avez faites?", a-t-il demandé à la chaise. Il a ensuite titillé Obama sur la proposition par son administration de traduire en justice Khalid Sheik Mohammed à New York - un projet qui fut ensuite abandonné -, et pour la guerre en Afghanistan, dont Romney a pourtant approuvé le même calendrier de retrait des troupes.

       Il a même attaqué Obama pour son utilisation d'Air Force One. "Vous pourriez utiliser un avion quelconque et non pas cet espèce de gouffre à essence pour vous déplacer d'une université à l'autre pour parler d'emprunts étudiants et de trucs comme ça."(...) 

       (...) L'équipe de campagne de Romney semble elle aussi avoir trouvé le discours d'Eastwood confus et interminable. "Juger une icône américaine comme Clint Eastwood à la façon d'une typique intervention politique est impossible", s'est défendue l'équipe. Certains de ses membres ont pourtant fait la grimace en coulisses, selon Associated Press. (...) 

       Eastwood a aussi porté un coup bas au vice-président Joe Biden, l'appelant "l'esprit du parti démocrate" : "C'est juste un sourire avec un corps derrière" a-t-il dit.

       Alors qu'il a qualifié Romney d'homme d'affaire d'exception, Eastwood a ajouté plus tard que ce n'était jamais une bonne idée qu'un avocat devienne président, oubliant au passage que Romney détient un diplôme de droit de la Harvard Law school. "Si quelqu'un ne fait pas son boulot, il faut le supprimer", a-t-il déclaré en passant son doigt sous son cou. (...)

    Lire sur:

    +++
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TA VIE EST UNE FÊTE.
    LES ETOILES TES INVITÉES)

    °°°

    "Moi, je ne crains personne... Armée de mon stetson,
    de mes belles cuisses et de mon colt fumant..."


    Etats-Unis: 
    les étudiants doivent-ils craindre Romney?
    Jean-François Gérard

       (...) Aux Etats-Unis, 41% des universités sont publiques, mais accueillent environ 75% des plus 20 millions d'étudiants. Le coût des études n'a cessé d'augmenter sous George W. Bush, comme sous Barack Obama, à un rythme d'environ 5% par an, dans les universités publiques comme privées. 

       D'après The Chronicle of Higher Education, le coût median des frais d'inscriptions d'une université publique est aujourd'hui de 6633 dollars (5300€). Sans compter l'achat des livres ou le logement. Cela reste un coût important, mais plus abordable, que les 22 805 dollars (18 000€) des universités privées. En 2009, 53% des étudiants envisageaient de contracter un prêt pour payer leurs études. Des prêts à faible taux, justement garantis par l'Etat, dont Mitt Romney aimerait transférer la responsabilité à des institutions privées. La crainte de voir ces taux doublés est pointée du doigt par les démocrates. Mitt Romney aimeraient favoriser la compétition entre établissements et encourage le développement d'université privées - parfois sur internet - afin que chaque étudiant puisse choisir "comme on fait ses courses". Une hypothèse qui intrigue tout de même au vu de l'écart de prix entre les institutions publiques et privées. 

       Mitt Romney peut inciter certes à la privatisation dans ses propositions et ses meetings, mais en cas d'élection son champ d'action sera tout de même limité. La majorité du financement des universités, tout comme de différentes bourses, provient des gouvernements locaux et non de l'Etat fédéral. Un financement sur lequel Washington n'a aucun pouvoir. Finalement la plus grande différence au niveau universitaire concerne donc la bourse "Pell". (...)

       (...) Fidèle au budget de son colisiter Paul Ryan, Mitt Romney propose de couper de 20% les fonds alloués à l'éducation en général. Dans un spot télévisé sur l'école primaire, Barack Obama insiste sur le fait que des coupes budgétaires entrainerait des classes de plus grande taille, qui ne sont pas bénéfiques pour l'enfant. 

       D'après le président, le plan priverait en tout 10 millions d'étudiants d'aide financière, non pas pour réduire les déficits ou créer des emplois, mais pour financer des baisses d'impôts. Les républicains ont rétorqué qu'Obama extrapolait la proposition de budget de Ryan. Actuellement 9,7 millions d'étudiants bénéficient de la bourse "Pell". Le plan Ryan prévoit en effet de réduire le nombre de bénéficiaires, mais pas sa dotation. Si les chiffres peuvent toujours être débattus, ce sont surtout deux visions de l'éducation qui s'opposent. (...)

    Lire l'article sur:

    °°°

    (La cachette à Belle-Mère obtint le succès escompté)

    Source: imgfave.com

    °°°

    (Ce patron marchait sur des oeufs en s'adressant
    à sa secrétaire... Que tramait-elle, derrière
    son éternel sourire?)

    Le patronat fait une rentrée offensive 
    sur la fiscalité et la compétitivité

    Philippe Mabille

       (...) Cette université d'été n'aura rien à voir avec l'ambiance de pugilat des premières années du Medef, lorsqu'Ernest-Antoine Seillière, son premier président élu, avait mené un rude combat contre Lionel Jospin (pourtant son ancien condisciple de l'Ena) et surtout contre les lois Aubry sur la réduction du temps de travail. Le patronat était alors en guerre ouverte contre le gouvernement, même si en réalité, la plupart des entreprises, surtout les plus grandes, négociaient en coulisses des accords de flexibilisation de l'emploi et des allégements de charges sociales en échange du passage aux 35 heures. Ce n'était pas il y a si longtemps et pourtant, le contraste avec cette période est saisissant. 

       A l'époque, les patrons avaient un ami au gouvernement, en la personne de Dominique Strauss-Kahn. Le brillant ministre de l'économie, des finances et de l'industrie concentrait à lui seul dans un grand Bercy toutes les responsabilités aujourd'hui confiés à quatre ministres du gouvernement Ayrault : Pierre Moscovici (Economie et Finances), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Jérôme Cahuzac (Budget), Nicole Bricq (Commerce extérieur). A l'époque aussi, malgré les apparents désaccords idéologiques entre le patronat et la gauche, les belles performances de l'économie française, compétitive face à l'Allemagne, en excédent commercial et dopée par une croissance mondiale euphorique, arrondissaient les angles. Le patronat avait même accepté sans trop de mauvaise grâce un doublement de la surtaxation de l'impôt sur les sociétés décidé par le gouvernement Juppé pour permettre la qualification de la France pour l'euro.

       En cette rentrée 2012, le paysage est radicalement différent. Entamant la dernière année de son deuxième (et selon les statuts actuels dernier) mandat, Laurence Parisot, la présidente du Medef, est dans une toute autre position que son prédécesseur de 1998 qui affichait ouvertement sa volonté de ferrailler avec Lionel Jospin, n'hésitant à pas à le faire huer lors d'assemblées générales à l'ambiance de meeting politique. 

       Pour la présidente du Medef, qui a accordé hier un long entretien au « Monde », il est beaucoup plus difficile de trouver aujourd'hui une prise face à l'insaisissable François Hollande qui pour l'instant gère prudemment l'économie et habilement la situation politique : pas de combat idéologique comme celui des 35 heures à se mettre sous la dent, mais en revanche un climat de crise économique et sociale dans lequel le patronat est contraint de négocier, pied à pied, des avancées sur son grand sujet, celui de la compétitivité. Et donc à ne pas rompre le dialogue social dont Laurence Parisot s'est fait la championne.

       C'est que la situation s'est complètement inversée par rapport à il y a quatorze ans : la France a perdu du terrain sur les marchés extérieurs, les entreprises notamment les plus grandes ont délocalisé à tout va pour tenter de conserver leurs marges dans la mondialisation. Et la croissance surtout, a disparu et ne semble pas prêt de revenir de sitôt, dans un environnement très inquiétant quant à l'avenir de la zone euro. La stagnation de l'activité depuis presque un an et l'effondrement des marges des entreprises françaises est la principale source d'inquiétude de la présidente du Medef qui attend de la venue d'une dizaine de ministres lors de l'université d'été un discours plus offensif et plus rassurant de la part du gouvernement. (...)

       (...) C'est que depuis la campagne électorale, le patronat a le sentiment d'être le mal aimé, le bouc émissaire de la crise, et craint de voir le fossé avec l'opinion se creuser alors que les plans de restructuration se multiplient depuis le printemps dans tous les secteurs : l'automobile, l'aérien, la sidérurgie, mais aussi la banque, les télécoms et désormais la grande distribution avec Carrefour

       Alors que la gauche de la gauche pousse François Hollande à choisir une voie beaucoup plus radicale en légiférant sur les licenciements et les cessions d'usines, le Medef est dans une position délicate et attend du gouvernement des signes d'apaisement face à ce que beaucoup de patrons qualifient de climat anti-business. L'alourdissement de l'ISF, sans plafonnement, la taxation des hauts revenus supérieurs à 1 million d'euros à 75%, qui vise directement les chefs d'entreprise alimentent un vent de révolte au sein d'une frange du patronat qui voudrait bien en découdre avec le gouvernement, menace de quitter la France avec leurs comité exécutifs voire de délocaliser les sièges sociaux. (...)

    Lire la suite sur:


    °°°
    "Oui... Mitt... Nous-croyons-à-ton-fabuleux-destin..."


    Audience applying makeup at lecture by beautician in Los Angeles, circa 1950

    (Cette séance d'hypnose collective fonctionnait 
    du tonnerre de D... Heu, pardon: elle marchait
    très bien, Grâce à Dieu)

    °°°
    Benoît Barvin

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