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    Pensées pour nous-mêmes:

    (DONNE-TOI DU TEMPS)

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    "Le plagiat de Monsieur est avancé...
    Il est encore tout chaud..."



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    "Alors le loup se met à souffler sur 
    la maison en paille et...
    - C'est du banal copier-coller...
    Mais, bon, comme t'es vieux,
    je te pardonne. Continue..."

    Les-Invasions-barbares

    Un universitaire français 
    abuse du copier-coller
    Sciences et Avenir

       (...) Jean-Noël Darde est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8. Il est l'auteur du blog : Archéologie du copier-coller.

       SeA : Nous vous avons soumis deux courts extraits du livre de Bernard Andrieu dans lequel nous avons découvert plusieurs plagiats. Quel est votre avis sur ces textes ?

       JND : Ces extraits sont en effet très brefs, mais il n’en reste pas moins que les lecteurs qui ont ces textes sous les yeux sont conduits à penser qu’ils ont été rédigés par l’auteur de l’ouvrage. Ceci, alors que ces phrases paraissent bien empruntées à des textes mis en ligne sur Internet à des dates antérieures à l’édition du livre. On peut donc parler de plagiats, et de plagiats presque au mot pour mot, c’est-à-dire de plagiats serviles. S’ils restent seuls, on parlera de plagiat à dose homéopathique. Mais ils peuvent être aussi des indices qui conduisent à la découverte d’autres cas analogues.

       Même à dose homéopathique, le plagiat reste choquant (nous avons un terme moins élégant...) de la part d’un Professeur d’université. Je note que dès que le plagiat est évoqué à l’Université, il s’agit toujours des « copier-coller » des étudiants. Mais les enseignants-chercheurs sont tout autant concernés. C’est par exemple le cas dans ma propre université, comme je l’explique sur mon blog (Paris 8, Procès et Plagiats).

       SeA : Comment les universités réagissent à ce phénomène ?

       JND : De manière générale, elles réagissent très mal. Elles condamnent unanimement le plagiat mais presque exclusivement celui des étudiants et font généralement mine d’ignorer celui de leurs enseignants-chercheurs. À quelques exceptions près toutefois. Par exemple, l’université de Nantes, qui a été touchée par le plagiat, a pris l’initiative de rédiger un document mettant en garde aussi bien les étudiants que les enseignants-chercheurs. En France, une minorité d’universités ont cette démarche. Maintenant, des déclarations de principe affichées aux actes… Il faut voir cas par cas comment les déclarations, aussi pieuses soient-elles, se traduisent dans les faits concrets de plagiat.

       SeA : Ce qui n’est pas le cas d’Angers en la matière ?

       JND : En termes de déontologie et d’éthique, on peut dire que l’Université d’Angers est à réaction lente. C’est même un cas singulier puisqu’elle se refuse depuis plus de dix ans à annuler une thèse d’un plagiaire qui a pourtant été lourdement condamné en première instance et en appel, condamnation confirmée en 2010 par la Cour de cassation. Le même plagiaire avait soutenu une thèse plagiaire de Santé publique à la faculté de médecine d’Angers et une autre thèse plagiaire à l’Institut d’Éthique (sic) de l’Université Lille 2.

       Plus de deux-cent pages d’une thèse plagiée avait été servilement pillées. Après avoir fait l’autruche plus de dix ans, Lille 2 a annulé « sa » thèse-plagiat en 2012. Mais à Angers, toujours rien ! Le dossier est pourtant depuis plus d’un an entre les mains de la Section disciplinaire, émanation du Conseil d’administration présidé par le Président de l’université. Les membres de la Section disciplinaire se sont profondément endormis sur ce dossier, malgré les interventions de Daniel Tricot, Président de l’association française des docteurs en droit et président honoraire d’une chambre de la Cour de cassation, soucieux de la qualité des thèses soutenues en Droit… Le plus cocasse, est que cette thèse litigieuse avait pour sujet… l’éthique !

       On en apprendra un peu plus sur ce cas de plagiat angevin dans les deux articles Trop d’éthique tue l’éthique [1] et [2].



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    "Hummm... Toute cette chair virile...
    - Ne pas me laisser distraire...
    Rester concentré..."



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    "Moi, pour devenir champion,
    je me vide... de mes vêtements.
    J'irai plus vite comme ça"

    Champion-Studios-vintage-beefcake-

    Devenir champion, 
    c’est dans la tête
    Nick Bascom 

       (...) Généralement, les grands athlètes sont vénérés pour leurs prouesses physiques, pas pour leur intelligence. Pourtant, de récentes recherches montrent que le cerveau joue un rôle fondamental dans le sport de haut niveau. Que ce soit sur un court de tennis, un terrain de foot ou une piste d’athlétisme, le corps dépend du cerveau pour se diriger. Mais, comme cet organe très complexe a aussi d’autres fonctions, il a des difficultés à se concentrer sur cette tâche en particulier. 

       Selon John Milton, neuroscientifique aux Claremont Colleges, en Californie, à l’instar des champions d’échecs ou des musiciens virtuoses, les grands athlètes savent activer uniquement la partie du cerveau dont ils ont besoin. “Chez les professionnels, le cerveau est dans son ensemble nettement moins activé, explique-t-il, par contre, certaines connexions sont renforcées.” Autrement dit, les spécialistes n’utilisent que les régions précises du cerveau qui les aident à améliorer leurs performances, sans se laisser submerger par des informations superflues. 

       En analysant les mécanismes du cerveau qui permettent d’exceller en sport, les scientifiques pensent pouvoir améliorer les techniques d’entraînement et les performances des athlètes. En utilisant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle pour observer le flux sanguin cérébral, John Milton et ses collègues ont identifié les zones liées aux capacités motrices de certains sportifs de haut niveau : le lobule pariétal supérieur et les aires prémotrices. Ces régions, deux des centres moteurs du cerveau, dirigent le corps vers un point précis et contrôlent les mouvements complexes. 

       En 2007, Milton et ses collègues publient dans la revue spécialisée NeuroImage les scanners des cerveaux de joueurs de golf professionnels sur le point de frapper la balle : ces deux régions apparaissent très actives. A contrario, l’étude révèle que l’activité du cerveau d’un golfeur débutant qui se prépare pour un swing se disperse davantage. De telles différences d’activité du cerveau montrent que tous les joueurs n’ont pas les mêmes préoccupations. “Les novices pensent à toutes sortes de choses : le vent, la pluie, le sable, explique Milton, alors que le golfeur professionnel frappe juste la balle.

       Quelques chanceux sont dotés génétiquement de cet avantage, mais n’importe qui peut s’entraîner pour l’obtenir. S’entraîner, ce n’est pas seulement façonner sa musculature pour dominer son adversaire, c’est aussi apprendre à faire travailler ses fibres nerveuses et musculaires ensemble pour perfectionner ses mouvements. Selon les scientifiques, les cellules du cerveau appelées neurones miroirs pourraient être ici d’une grande aide.Quand un être humain regarde un autre être humain faire quelque chose, les neurones qui seraient stimulés s’il effectuait lui-même ces gestes sont activés. (...)
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    Luc Desle

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