• ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ORDINAIRE DE TA VIE
    EST EXTRAORDINAIRE)

    ***
    "Et blablabla... Blablabla...
    et Blablabla... Dis, tu m'écoutes?
    - Rompich..."



    ***

    "Où il est, ce @]¤%£ de chasseur, qui a tué
    ma Bien-Aimée?"


    les-griffes-du-loup-garou_251441_24468 


    ÉTATS-UNIS

    Le premier loup gris aperçu 
    dans le Grand Canyon depuis 70 ans 
    tué par erreur


       (...) Les faits remontent à deux mois, mais la confirmation n'est tombée que mercredi : Echo, seul loup gris aperçu dans la réserve du Grand Canyon depuis des décennies, a été malencontreusement tuée par un chasseur américain le 28 décembre dernier. L'animal avait acquis la célébrité en automne, après avoir traversé quelque 1 200 kilomètres, depuis le nord des Rocky Mountains pour arriver dans la région des grands canyons.

       L'homme, dont l'identité n'a pas été révélée par les autorités, avait rapporté aux agents de protection de la faune de l'Utah avoir accidentellement tué un loup, avec un collier émetteur, près de la frontière avec l'Arizona, croyant avoir affaire à un coyote.

       La jeune louve de 3 ans est le premier loup gris à apparaître dans le Parc national d'Arizona depuis 70 ans. L'animal a été à l'époque victime d'une vaste campagne d'éradication par les autorités américaines. 

       "Il est illégal de tuer des loups sans autorisation spéciale dans au moins 48 Etats des Etats-Unis, où la plupart des loups sont protégés par l'Endangered species Act (loi de 1973 qui protège les espèces menacées)",explique le quotidien britannique The Guardian. Seuls les Etats d'Idaho et du Montana autorisent leur traque.

       Le loup gris est principalement victime de sa ressemblance avec le coyote, et de la méconnaissance des chasseurs de leur présence dans l'ouest du pays. Selon The New York Times, l'Utah envisage d'informer les chasseurs sur la différence entre les deux animaux pour éviter ce genre d'erreur.


    ***
    Benoît Barvin

    votre commentaire
  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE SOIS PAS DE LA HAINE
    EN CONSERVE)

    +++

    (Image de Madame Cruche
    faisant un beau gâteau)




    +++

    (L'Ombre du Kaiser planait
    sur l'Allemagne)



    Les libéraux occidentaux doivent applaudir les Russes

    Entretien dans Rossiïskaïa gazeta.


       /Le monde occidental est parti en guerre contre la Russie, l’accusant de tous les péchés capitaux et de mauvaises intentions. Qu’en pensez-vous?

       Emmanuel Todd: Avant les événements ukrainiens déjà, j’avais attiré l’attention sur cette tendance antirusse, manifestement planifiée, dans les médias occidentaux. Les premières attaques régulières contre Moscou ont porté sur le « rejet » des minorités sexuelles. Ensuite, de nombreux articles ont avancé que la politique de Poutine était « impossible à comprendre » et qu’il était « imprévisible ». Pour être franc, cela m’a beaucoup amusé. Car à mon avis, la ligne politique du gouvernement russe est au contraire très rationnelle et réfléchie. Les Russes sont fiers d’être Russes et s’ils disposent des moyens nécessaires, ils font tout pour éviter la cabale. Ainsi, le soutien affiché à la population russophone dans le sud-est de l’Ukraine s’inscrit parfaitement dans cette logique.

       En ce qui concerne les préoccupations des Baltes ou des Polonais, persuadés que demain Moscou compte les engloutir, elles sont complètement infondées. Cela n’a absolument aucun sens. La Russie a déjà suffisamment de soucis pour aménager son vaste territoire.

       / Cela fait longtemps que vous vous intéressez à la Russie – essentiellement comme anthropologue et sociologue. En 1976 déjà, à l’âge de 25 ans, vous avez écrit un livre intitulé La Chute finale où vous évoquiez les causes susceptibles de désintégrer l’URSS. Ce livre, qui a fait beaucoup de bruit, n’a pas été pris au sérieux à l’époque. Quelle est votre vision de la Russie contemporaine?

       Emmanuel Todd: Si vous vous penchez sur l’histoire de la Russie, vous comprenez que son rôle dans les affaires mondiales – et en particulier européennes – a toujours été positif. La Russie a subi une humiliation dans les années 1990, juste après l’effondrement de l’URSS. L’attitude de l’Ouest fut alors insupportable et injuste mais en dépit de cela, la transition a pu se faire dans une certaine dignité. Aujourd’hui, ce pays a retrouvé sa place dans les affaires mondiales et a atteint un équilibre interne. Il a atteint une stabilité démographique et enregistre même une croissance de sa population plus élevée que dans le reste de l’Europe. L’espérance de vie augmente. A terme, le taux de mortalité infantile sera inférieur à celui des États-Unis selon les statistiques. Le fait que la Russie attire un flux d’immigrés en provenance des pays voisins montre qu’elle revêt pour eux un intérêt économique.

       À mon avis, la Russie joue un rôle particulier dans les affaires internationales, dont elle a hérité de la Guerre froide, qui est d’assurer l’équilibre mondial. Grâce à son arsenal nucléaire, la Russie est aujourd’hui le seul pays capable de contenir les Américains. Sans elle, le monde aurait connu un sort catastrophique. Tous les libéraux occidentaux devraient l’applaudir: contrairement aux démocraties européennes, elle a accordé l’asile à Edward Snowden. Quel symbole explicite: la Russie, bastion des libertés dont les pays européens se veulent les porte-drapeaux.

       / En 2002 sortait votre livre Après l’Empire, où vous évoquez les causes de l’affaiblissement, lent mais sûr, des USA. Qu’en est-il aujourd’hui?

       Emmanuel Todd: En effet, j’ai écrit à l’époque que l’agressivité de l’Amérique n’était absolument pas une manifestation de sa puissance. Au contraire, elle cachait la faiblesse et la perte de son statut dans le monde. Ce qui s’est passé depuis a confirmé mes conclusions de l’époque. Et cela reste exact aujourd’hui également. Ne croyez pas que j’ai été motivé par un anti-américanisme quelconque. Pas du tout. Néanmoins, je constate que l' »empire » américain est en phase de déclin. Et cela peut être vu particulièrement dans la manière dont les États-Unis, à chaque fois qu’ils perdent l’un de leurs alliés, prétendent que rien de significatif ne s’est produit. Prenez l’exemple de l’évolution des relations de Washington avec l’Arabie saoudite. 

       Les échecs permanents des Etats-Unis au Moyen-Orient sont flagrants pour tout le monde, notamment à travers les derniers conflits en Irak et en Syrie. Et Riyad, qui était autrefois leur plus proche allié dans la région, est en fait sorti du contrôle américain, même si bien sûr personne ne l’admet. Même chose pour la Corée du Sud, qui s’éloigne des États-Unis pour coopérer de plus en plus activement avec la Chine. Le seul véritable allié loyal des Américains en Asie reste le Japon. Mais à cause de sa confrontation avec Pékin, ce pays ne sait plus où se mettre.

       / Et l’Europe?

       Emmanuel Todd: Le processus est similaire en Europe. La principale évolution que le Vieux continent ait connue ces dernières années est la montée en puissance de l’Allemagne. Avant, je pensais que l’Europe allait continuer à se développer, tirée par la locomotive d’intégration Berlin-Paris. Mais les choses se sont passées autrement. Tout d’abord, l’Union européenne ne s’est pas transformée en union des nations « libres et égales », comme le rêvaient ses fondateurs. Elle a pris la forme d’une structure hiérarchique sous l’égide de l’Allemagne, qui a largement dépassé sur le plan économique tous les autres pays de l’UE. Par nature, les Allemands ne peuvent pas percevoir le monde autrement qu’à travers un prisme hiérarchique. 

       Cette ascension de Berlin s’est accélérée notamment après la crise financière de 2008. Aujourd’hui, l’Europe est contrôlée par l’Allemagne. Les premiers signes d’une perte de contrôle sur Berlin par les Américains sont apparus au début de la guerre en Irak quand Paris, Moscou et Berlin, qui marchaient jusque-là dans le sillage des USA, s’y sont opposés. Ce fut une étape fondamentale.

       Depuis, dans un domaine aussi crucial que l’économie internationale, l’Allemagne mène sa propre ligne pour défendre ses intérêts nationaux. Elle ne cède pas à la pression des Américains, qui croient que tout le monde devrait jouer selon leurs règles et insistent pour que les Allemands renoncent, par exemple, à leur politique d’austérité budgétaire. Cette ligne est imposée sous la pression de Berlin à l’ensemble de l’Union européenne, et les Etats-Unis ne peuvent rien y faire. Dans ce domaine, les Allemands n’accordent pas d’importance à l’avis des Américains. 

       Nous pouvons aussi rappeler les récents scandales impliquant les écoutes téléphoniques, quand les Allemands – un cas sans précédent – ont expulsé le chef de la CIA à Berlin. Mais l’économie reste le plus important. Les Américains n’adoptent pas, dans ces circonstances, une attitude menaçante. Pas parce qu’ils ne veulent pas, mais parce qu’ils ne peuvent pas. En l’admettant tacitement, ils reconnaissent en quelque sorte que leur pouvoir touche à sa fin. Cela ne saute probablement pas aux yeux, mais c’est la réalité.

       / Néanmoins, certains pensent que les USA restent une puissance dirigeant les affaires mondiales, notamment européennes.

       Emmanuel Todd: Il y a l’ancien monde et le nouveau monde. L’ancien monde, c’est la vision héritée de l’époque de la Guerre froide. Elle reste bien ancrée dans la conscience des faucons américains, dans les pays baltes et en Pologne. Il est clair que l’expansion de l’OTAN vers l’Est après la chute du mur de Berlin est un exemple typique de l’inertie de la pensée dans l’esprit de la Guerre froide, peu importe les termes employés. Dans l’ancien monde, l’Allemagne jouait plutôt un rôle de modérateur, d’élément rationnel préconisant une solution pacifique aux problèmes et favorable au partenariat économique. Mais un nouveau monde est apparu et il n’est plus contrôlé par les Américains.

       L’Europe a aujourd’hui sa propre dynamique. Elle n’a pas d’armée, mais elle est dirigée par l’Allemagne. Et tout se complique, car cette dernière est forte, mais elle est instable dans ses concepts géopolitiques. A travers l’histoire, le pendule géopolitique allemand a oscillé entre une approche raisonnable et des élans mégalomanes qui ont conduit, rappelons-le, à la Première Guerre mondiale. C’est la «dualité» de l’Allemagne. Par exemple, Bismarck cherchait la paix universelle et l’harmonie avec la Russie, alors que Guillaume II, dans l’esprit « l’Allemagne est au-dessus de tous », s’est brouillé avec tout le monde, à commencer par la Russie. Je crains que nous retrouvions aujourd’hui cette dualité. D’une part, l’ancien chancelier Schröder a prôné l’expansion des relations avec Moscou et il a maintenant beaucoup de partisans. D’autre part, on constate une position étonnamment ferme de Merkel dans les affaires ukrainiennes. L’agressivité du monde occidental envers la Russie ne s’explique donc pas uniquement par la pression des Etats-Unis.

       / En effet, tout le monde s’attendait à une médiation active de Berlin dans la crise ukrainienne, mais ce n’a pas été le cas.

       Emmanuel Todd: Il me semble que l’Allemagne s’engage de plus en plus dans une politique de force et d’expansion voilée. La réalité de l’Allemagne après la réunification est qu’elle a miné les structures étatiques fragiles en Europe. Rappelez-vous la défunte Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, et aujourd’hui il semble que ce soit le tour de l’Ukraine. Pour la plupart des Européens, l’Ukraine n’aucun intérêt particulier. Pas pour les Allemands. Depuis l’époque de la réunification, l’Allemagne a mis la main sur la quasi-totalité de l’ancien espace de domination soviétique et l’utilise à ses propres fins économiques et industrielles. En c’est, je pense, l’un des secrets de la réussite de l’économie allemande. 

       Face à un grave problème démographique et un taux de fécondité faible, elle a besoin d’une main-d’œuvre qualifiée et bon marché. Donc, si vous restez dans cette logique, obtenir par exemple les deux tiers des travailleurs ukrainiens est une opération très bénéfique pour Berlin.

       / D’ailleurs, le 23 août, Angela Merkel a été la seule des chefs d’Etats de l’UE à se rendre en visite à Kiev à l’occasion de la célébration de l’indépendance de l’Ukraine.

       Emmanuel Todd: D’après moi, c’était un événement marquant. Et je pense que Moscou l’a également remarqué.

       / Pourquoi, d’après vous, les États-Unis montrent-ils un tel zèle dans les affaires ukrainiennes?

       Emmanuel Todd: Parce que leur stratégie vise à affaiblir la Russie. En l’occurrence par la crise ukrainienne. Mais n’oublions pas qui l’a provoquée. Après tout, le point de départ était la proposition de l’UE de conclure un accord d’association avec Kiev. Puis l’Union européenne a soutenu le Maïdan conduisant au coup d’Etat, qui s’est déroulé avec le consentement silencieux des capitales européennes. Quand les événements en Crimée se sont produits, les Américains ne pouvaient pas rester à l’écart, au risque de « perdre la face ». Les « faucons », partisans des idées de la Guerre froide, sont alors passés au premier plan pour définir la politique américaine vis-à-vis de la Russie. Je ne pense pas que les Américains souhaitent l’exacerbation de ces conflits, mais nous devons suivre de près jusqu’où pourrait aller leur désir de « sauver la face ».


    +++
    Luc Desle

    votre commentaire
  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ARBRE PEUT-IL PLOYER
    SOUS LE POIDS DE LA BRANCHE?)

    $$$

    "Bisous, bisous...
    - Enfin, Chérie, pas devant tout le monde!"



    $$$

    (Les indics français disposent de radars naturels
    pour voir à travers les murs)



    ÉTATS-UNIS

    La police américaine dispose 
    de radars pour voir à travers les murs


       (...) Le quotidien américain USA Today a dévoilé le 20 janvier que plusieurs agences de sécurité américaines, comme le FBI et le US Marshals Service, utiliseraient depuis deux ans déjà un dispositif de radar leur permettant de voir efficacement dans les maisons à plus de 15 mètres. C'est le témoignage d’un agent fédéral américain devant un tribunal à Denver qui a révélé leur emploi, en décembre. 

       Selon l'article, les radars fonctionnent en utilisant les ondes hertziennes "pour détecter des mouvements aussi légers que la respiration humaine". Ces appareils, "initialement élaborés pour servir en Irak et en Afghanistan", permettent de repérer la présence d’un individu dans une maison, sa position et ses déplacements. (...)

       Cette technologie, largement inconnue du grand public, soulève naturellement des questions juridiques relatives à la vie privée. "La Cour suprême des Etats-Unis a indiqué que les officiers de police ne pouvaient généralement pas utiliser de détecteurs de haute technologie pour révéler l’intérieur d’une maison à moins d’obtenir auparavant un mandat de perquisition", ce qui n’était pas le cas ici, explique le journal. 

       Les agents fédéraux américains contactés par USA Today prétendent que "l’information recueillie par ces détecteurs est essentielle dans certaines situations", comme les prises d’otages. Reste que plusieurs questions se posent. "Comment les juges peuvent-ils être surpris par une technologie que la police a entre les mains depuis au moins deux ans ?" s'interrogent les avocats spécialisés dans les questions de vie privée.


    $$$

    (La fraise qui refusait d'être croquée
    énervait beaucoup Gloria)



    $$$
    Benoît Barvin

    votre commentaire
  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE N'A PAS BESOIN
    DE BÉQUILLES)

    ***

    (La fille de la voisine avait le...
    hem... même sourire que sa mère)



    ***

    "Docteur... Le bidonville d'à-côté me pose
    un cas de conscience...
    - Ne vous inquiétez pas, très chère, la Police
    va y mettre bon ordre...
    - Et pour mon cas de conscience?
    - Mes mains vont vous l'ôter"



    ÉTATS-UNIS
    La fin de l'immense bidonville 
    de la Silicon Valley


       (...) Voilé par les saules et les broussailles, au bord du lit d’une rivière de San José se cache un des plus grands campements de sans-abri des Etats-Unis, bâti par des centaines de personnes

       Une cabane dans un arbre s’y dresse au milieu de bunkers souterrains et de cahutes de fortune. Ce bidonville de 28 hectares n’est qu’à quelques minutes du centre-ville et des sièges des géants des nouvelles technologies qui ont fait de la Silicon Valley une des régions les plus riches au monde. Longtemps, la ville a fermé les yeux sur la Jungle [surnom du campement]. Mais le camp installé sur les rives boueuses de la rivière Coyote est devenu si peuplé ces dernières années qu’il s’est couvert de détritus en décomposition, d’excréments humains, et qu’il a fini par être infesté par les rats – au point qu’une espèce menacée de truites arc-en-ciel qui vivait dans la rivière a quasi disparu. 

       Après avoir tenté de nettoyer les abords du campement sans grand enthousiasme pendant plusieurs années, la municipalité a décidé de fermer la Jungle pour de bon, le 4 décembre. Ce camp tentaculaire est en effet devenu un problème majeur et un symbole gênant de la crise du logement dans la Silicon Valley. En 2013, San José et le comté de Santa Clara comptaient près de 7 600 sans-abri, soit plus que la grande ville voisine de San Francisco. Et 75 % d’entre eux dormaient dehors, sur les trottoirs, dans les parcs et sous les ponts d’autoroutes – une proportion plus importante que dans toute autre grande zone métropolitaine des Etats-Unis. 

       Les autorités pointent du doigt la flambée des prix immobiliers. Quand la Silicon Valley est sortie de la récession, les Américains sont arrivés en masse pour y chercher du travail, faisant exploser les prix des appartements : dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres autour de San José, le loyer moyen est passé à 2 633 dollars [2 129 euros] en septembre 2014, contre 1 761 dollars [1 424 euros] deux ans plus tôt. Pour ce qui est de l’achat, le prix médian d’une maison a grimpé à près de 700 000 dollars [566 000 euros]. (...)

       “C’est un cocktail explosif : une partie de la population est extrêmement riche, le nombre de personnes qui travaillent dans les nouvelles technologies s’envole et ceux qui n’ont plus les moyens d’accéder au marché du logement sont de plus en plus nombreux”, commente Jennifer Loving, directrice exécutive de Destination Home, une organisation issue d’un partenariat public-privé destiné à mettre fin au mal-logement dans le comté. 

       Depuis sa décision de fermer la Jungle, il y a dix-huit mois, San José a dépensé 4 millions de dollars [3,2 millions d’euros] pour reloger les habitants du camp et les mettre en contact avec des services d’aide. “La municipalité a vraiment fait des efforts”, commente Claire Wagner, responsable de la communication de HomeFirst, qui gère un foyer pour sans-abri et une agence de services à San José. Reste que parmi les habitants de la Jungle, si 144 ont trouvé un toit, plus d’une cinquantaine n’ont toujours nulle part où aller, malgré les aides au logement. “Le problème, ce ne sont pas les campements, c’est le fait que ces personnes n’ont pas de logement”, commente Ray Bramson, responsable de l’aide aux sans-abri à San José. 

       La veille du grand nettoyage, pendant que certains habitants de la Jungle pliaient bagage, d’autres affirmaient qu’ils comptaient bien rester aussi longtemps que possible. Sous une pluie battante, Tiffany Curtis, 35 ans, vêtue d’une veste de camouflage, poussait un Caddie rempli de ses affaires bourrées dans des sacs-poubelle, dans une caisse en plastique et dans un sac Hello Kitty, jusqu’à un monospace. La municipalité l’a relogée dans un studio dont le loyer sera payé tant qu’elle aura un travail. 

       Doug Wynne, 60 ans, affirmait quant à lui vouloir rester aussi longtemps que possible avec ses six chats dans son douillet complexe de tentes, reliées les unes aux autres par des bâches, des couvertures et des sacs de couchage. Installé dans la Jungle depuis quatre ans, il a eu le temps de se construire une petite allée en briques menant à sa maison de fortune, dans laquelle il a disposé un tapis, un canapé et des lits. Doug Wynne, un réfugié de la crise immobilière et de la vague de saisies qui a frappé la Floride, est venu à San José dans l’espoir de travailler dans la vente de logiciels, mais il s’est retrouvé à faire la manche sur le terre-plein d’une avenue du quartier de Little Saigon. “Je dormais sur le campus de l’université, ils m’ont emmené en car ici… Partout où j’allais, la police me harcelait, témoigne-t-il. Et puis un jour je suis venu ici et ils m’ont laissé tranquille.” D’autres habitants de la Jungle travaillent – dans la menuiserie, la restauration, les travaux manuels. 

       Mais tous les soirs ils reviennent dormir au campement, faute d’avoir un meilleur endroit, commente Ray Bramson. Certains ont des problèmes mentaux ou médicaux, des casiers judiciaires ou des dettes impayées qui les handicapent pour trouver un logement. En dehors de la Jungle proprement dite, la ville de San José est constellée d’au moins 200 campements de sans-abri, poursuit-il. “La municipalité a fait énormément pour aider un tas de personnes à trouver un logement, mais c’est une goutte dans l’océan”, déplore Matt King, de Sacred Heart Community Service, un groupe local de lutte contre la pauvreté. “On n’a pas droit à l’erreur dans la Silicon Valley. Si vous n’avez pas de revenus solides et réguliers, vous pouvez très vite perdre votre logement et atterrir sous une tente dans la Jungle.” Le parcours de Robert Aguirre illustre à quel point il est dur de maintenir un pied dans la classe moyenne dans cette économie surchauffée. (...)

       Aujourd’hui âgé de 56 ans, ce consultant en ingénierie aidait autrefois des entreprises à se mettre aux normes de sécurité internationale. Quand la première bulle des nouvelles technologies a explosé, à la fin des années 1990, ses affaires ont commencé à battre de l’aile. Les tâches qu’il effectuait ont été massivement délocalisées vers la Chine. Et lui et sa femme ont perdu leur maison. Son épouse souffrant de problèmes de santé, en particulier d’arthrose, ils ont décidé de quitter leur appartement en étage pour s’installer en rez-de-chaussée. 

       Mais, alors qu’ils avaient déjà donné leur préavis à leur ancien propriétaire, le nouveau les a informés qu’il avait changé d’avis et qu’il comptait loger des proches dans l’appartement. Or leur ancien logement était déjà reloué. A force de dormir assise dans leur voiture, son épouse a développé des œdèmes, raconte Robert Aguirre. 

       Sur les conseils d’un médecin, en janvier dernier, ils ont pris une tente et se sont installés dans la Jungle. Malgré tout, assurent-ils, la vie n’est pas trop dure : Robert Aguirre trouve des petits boulots au jour le jour et sa femme travaille comme secrétaire médicale. Ils ont un poêle au propane pour se chauffer et pour cuisiner, et un véritable sommier pour dormir. A présent, ils ont trouvé un logement, mais ils comptent rester en contact avec la communauté de la Jungle. 



    ***

    " A toi aussi les humains ont rasé la fourrure sur le dos?"


    Sam Jinks

    ***
    Luc Desle

    votre commentaire
  • %%%
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE CŒUR A SES ORAISONS
    QUE LA RAISON NE SAISIT PAS)

    %%%

    (La femme aux mille seins prétendait pouvoir
    nourrir toute la ville)



    %%%

    "C'est quand la fin du pétrole déjà?"



    Baisse du pétrole, jusqu’à quand ? 
    et jusqu’où ?


       (...) Les prix du pétrole sont en forte baisse : l’on est passé d’environ 100 $ le baril à 60 $ en seulement quelques mois, et les bourses s’en ressentent désormais. Le CAC 40 a chuté de 7 % la semaine dernière, même chose aux Etats-Unis où les valeurs pétrolières plombent la bourse de New York.Comment s’est déclenché le phénomène et cela peut-il aller plus loin ?

       Environ 60 $ le baril cela ne s’est plus vu depuis … 2009 ! Et pour cause, une chute aussi forte et rapide n’est pas bon signe pour l’économie mondiale. En 2008, lors de la première chute, c’était bien le signe d’une grande récession, et il est fort probable que cette fois encore, nous entrons dans une nouvelle perturbation économique forte.

       Combien de temps cela peut-il durer ? Peut-être un an voir deux comme la fois précédente. Car la chute est dû à la faiblesse de la demande mais aussi à une augmentation (faible mais réelle) de l’offre. Les pays de l’OPEP pourraient abaisser leurs production, mais lors du dernier sommet, il n’en a pas été question : l’Arabie Saoudite a dit non (l’OPEP serait même prête à endurer un baril à 40 $) !

       D’où vient l’augmentation de l’offre ? Des pétroles dit non conventionnels : le pétrole off shore en eau profonde, les sables bitumineux et le pétrole de schiste qui a connu une forte croissance aux Etats-Unis depuis 4 ans. Et c’est peut-être là que se tient une partie de l’explication. Certains estiment que la chute a aussi des raisons politiques et que l’Arabie Saoudite refuse de baisser la production et ainsi faire remonter le prix pour aider les Etats-Unis contre la Russie.

       Mais ce peut être aussi parce que l’Arabie est mécontente que les Etats-Unis ne soient plus aussi dépendants qu’auparavant et risquent ainsi d’assurer une moins bonne protection du royaume !

       Car, le constat est sans appel : le pic mondial de production de pétrole classique a été passé en 2005 selon l’ASPO (l’association d’étude du pic pétrolier) et en 2008 selon l’agence internationale de l’énergie (qui le reconnaît enfin !). Depuis ce sont les pétroles non conventionnels qui compensent la baisse des champs classiques et qui permettent même une légère hausse de la production mondiale. Même si l’on sait que cela n’est que du provisoire et que cela a un coût environnemental énorme.

       Ainsi, de 2010 à 2014, la production mondiale de pétrole est passée d’environ 87 millions de barils par jours à 90 millions. Mais cette production a fortement augmentée aux Etats-Unis (qui ont ainsi recouvert une certaine autonomie énergétique) : elle est passée de 9,5 millions de barils jours à 14 millions. Soit une hausse de 50 % de la production alors que cette dernière était en diminution dans le reste du monde.

       Le pétrole de schiste est donc bien à l’origine de la hausse, mais son coût de production est élevé : Une part importante de la production des pétroles non conventionnels a un coût supérieur à 60 $ le baril, plutôt autour de 70-80 $, ce qui signifie donc qu’une partie des compagnies pétrolières engagées dans ces productions seraient amenées à fermer les puits si le brut restait longtemps à un tel niveau.

       Mais ce ne sera probablement pas le cas pour deux raisons : même si l’économie mondiale chute, les pays d’Asie de l’Est continueront à croître et leur demande avec, ensuite, la production de pétrole classique va continuer à chuter et nous seront de plus en plus dépendant des pétroles non conventionnels même si ces derniers ne sont qu’un feu de paille (voirhttp://www.christophebugeau.fr).

       Car c’est la conclusion malheureusement logique de l’histoire, nous sommes condamnés à voir la production diminuer au long terme du fait du non renouvellement de la ressource et le prix lui, sera amené à s’envoler alors vers des sommets : ce qui est rare est cher. Alors profitons bien des soldes, elles ne dureront pas !


    %%%

    (Devant la réaction de ces Émirs face aux nouvelles
    tenues des hôtesses de l'air, je compris que
    cela n'allait pas le faire...)



    %%%
    Luc Desle

    votre commentaire
  • ¤¤¤
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SOURIRE EST LE DÉBUT
    DU BIEN-ETRE)

    ¤¤¤

    (Les conférences de ce grand philosophe
    faisaient toujours leur petit effet)


    me-when-someone-posts-too-many-of-their-notes

    ¤¤¤

    "Je souris car je suis...
    le Maître du sourire"



    LA STRATÉGIE DE L’ASIE 
    Pour oublier l’occident…

    Auran Derien 

       La métaphore privilégiée des Asiatiques, en matière d’organisation, est celle de l’orchestre. Au cours de l’année 2014, le nombre de contacts entre instrumentistes s’est accentué. Il semble que les élites asiatiques veuillent jouer la symphonie de la nouvelle civilisation du XXIème siècle, et qu’elles ne plieront pas devant la tyrannie des fanatiques du monde unique. 

       On assiste à la construction de structures parallèles aux organisations globalitaires actuellement pilotées par le pouvoir de Londres et de Washington. La banque asiatique de développement (Asian Infrastructure Investment Bank), le groupe de coopération de Shangaï (Shanghai Cooperation Organization), les mécanismes BRICS, et divers partenariats autour de la route de la soie ou de problèmes régionaux délaissent les obsessions des participants de Bildeberg et autres Davos. 

       Au cours de la première moitié de ce siècle, ces nouvelles institutions ne vont pas remplacer les organes actuels de destruction massive occidentales. Elles proposeront simplement d’autres projets, de nouveaux partenaires et surtout une « Weltanschaung » (conception du monde) contenant plus d’honnêteté que celle qui anime la finance mondialiste.

       La corrélation entre le refus des asiatiques de signer le diktat occidental, dont Obama incarne la figure temporaire, et les contorsions des européens a souligné le basculement du monde et l’apparition des germes d’une autre civilisation. (...)

       (...) Le vendeur des diktats étatsuniens s’agite tant en Asie qu’en Europe. Il a participé en quelques jours au sommet de l’APEC (forum de coopération économique Asie-Pacifique) et à celui du G20. De la Birmanie à l’Australie il s’anime pour détruire tout ce que ses maîtres ne comprennent pas. Cela provoque beaucoup de ruines, tant en Asie qu’en Europe, car les supérieurs, les soviets de la finance établis à Londres et Washington, n’ont pas changé depuis le Mayflower. L’ancien testament et les armes à feu restent les deux mamelles de leur obscurantisme…
       Les cartels d’Amérique du Nord, liés par l’ALENA (Accord de libre-échange nord-américain) depuis 1990 (USA, Canada, Mexico) veulent imposer à l’Australie et à la Nouvelle Zélande, leurs collabos anglophones habituels, mais aussi à quelques pays producteurs de matières premières (Brunei, Chili, Perou) et aux nouveaux venus du monde des services (Singapour) et de l’industrie, Malaisie, Vietnam. Sans oublier le Japon, bon élève que les banksters ont conduit à la ruine par leurs conseils. Au total, huit cent millions de personnes et 40% de l’économie mondiale seraient dans l’obligation d’utiliser la monnaie de singe émise par la réserve fédérale. (...)

       (...) Les diktats commerciaux créent une organisation parallèle aux pouvoirs légitimes. Le juge de paix, dénommé Investor-State Dispute Settlement, ou ISDS, est destiné à remplacer l’ordre juridique des Etats. Ces “épicés” comme on les appelait du temps de Racine, se chargeront de favoriser l’entreprise de racket mondial, un braquage permanent des richesses. Il serait plus adapté de placer les diktats transatlantiques et trans-pacifiques sous la houlette du Pentagone, les militaires devant détruire tous les pays qui ne céderont pas immédiatement aux rackets.(...)

       (...) Le représentant de commerce qui a été placé à la tête de la Maison Blanche a voulu rouler les mécaniques, comme on le fait dans son monde de voyous. En Chine, à Beijing, alors qu’il était reçu par les Chinois, il a montré ses manières lors d’une réunion devant déboucher sur la signature de traités asiatiques éliminant la Chine. Cela n’a pas bien fonctionné. Le Président Xi Jinping a offert d’étudier le diktat Asie-Pacifique que cherche à vendre Obama. Au G 20, les grognements obsessionnels de Washington ont surtout permis de rappeler que le monde est sali en réalité par les financiers véreux de l’oligarchie occidentale, incapables de prononcer quelques paroles de vérité. Le mensonge est leur vrai nature. Aussi, les BRICS souhaitent maintenant décider de ce qui est pertinent pour eux à partir de leurs propres jugements.

       Réjouissons-nous, finalement. La thèse de Thomas Kuhn reste d’actualité. On assiste à la mort d’un paradigme. Espérons que l’empire américain cessera de nuire avant le milieu du siècle et que le nouveau paradigme, l’orchestre, en dominera la fin.


    ¤¤¤

    "Comment ça loup aux dents longues?
    Vous voyez ça où?"


    Jody Hewgill

    ¤¤¤
    Luc Desle

    votre commentaire
  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (PLUTÔT QUE DE PARAÎTRE,
    SOIS)

    $$$
    (Cet homme bleu constata qu'il n'y avait
    pas beaucoup de ses confrères dans
    cette boîte et il le signala)


    (Source: komandr)

    $$$
    (Sympathique Homme de couleur
    prenant fait et cause pour
    son Maît'e)

    Barbe-Rouge (Charlier/Hubinon)
    bdgest.com

    États-Unis : une société
    structurellement raciste

    Capitaine Martin
       Les États-Unis, mieux qu’aucun autre pays, sont passés maîtres dans l’art d’entretenir les mythes liés à leur histoire. Le rêve étasunien est un concept qui remonte à l’arrivée des pèlerins, au XVIIème siècle. Aujourd’hui, il repose sur trois éléments majeurs : l’espoir d’une vie prospère, l’égalité comme valeur fondamentale et le sentiment d’appartenance à une Nation à nulle autre pareille. Les discours du président Obama évoquent ces thèmes de mérite personnel et de possibilité de mobilité sociale pour l’ensemble de la population.

       Pourtant, tout ce qui brille n’est pas forcément de l’or et deux mandats successifs d’un président noir ne suffisent pas à effacer les blessures indélébiles d’un passé violent, expansionniste et profondément raciste. Cinquante ans à peine se sont écoulés depuis la signature par Lyndon Johnson du Civil Rights Act déclarant de fait illégale la discrimination reposant sur la race, la couleur, la religion, le sexe ou l’origine nationale. Cinquante ans qui n’ont guère faire bouger les lignes. Le pays reste plus que jamais divisé sur une base ethnique en ce qui concerne le revenu, l’instruction, la santé et la possibilité d’ester ou de se défendre en justice. 

       Récemment, l’actrice noire étasunienne Danielle Watts, qui a campé le rôle d’une esclave dans Django unchained, a vécu une interpellation de plus humiliantes. Alors qu’elle se trouvait avec son mari dans leur voiture dans un quartier chic de Los Angeles, des policiers sont intervenus pour les interpeller pendant qu’ils s’embrassaient. Les forces de l’ordre ont expliqué avoir reçu l’appel d’un résident qui dénonçait une « exhibition indécente d’un homme et d’une femme à l’intérieur d’une Mercedes avec une porte ouverte ». Les policiers n’ont pas reconnu l’actrice et ont pensé que la jeune femme était une prostituée noire qui embrassait son client blanc. Ces choses sont fréquentes dans les très démocratiques États-Unis ; elles finissent souvent très mal lorsqu’il s’agit non pas de personnes publiques mais de pauvres hères.

       Cet été, un jeune noir américain, Michael Brown, était arrêté à Ferguson parce qu’il marchait sur la route et non pas sur le trottoir. Il rentrait de faire ses courses, accompagné par un de ses copains. Il est alors abattu par un policier. Pour défendre Darren Wilson, l’agent blanc qui a tiré, le chef de la police locale invoque l’agressivité dont aurait fait preuve la victime. Mais Brown n’était pas armé, et son copain affirme que le policier a fait feu alors qu’il avait les mains en l’air. L’autopsie pratiquée à la demande de la famille du jeune homme montre qu’il a été touché par six impacts de balle, dont deux à la tête. Les résultats montrent que la balle responsable de la mort laisse supposer que la victime se tenait tête baissée, un signe de reddition au moment du coup de feu. La flambée de colère qui a suivi serait incompréhensible si l’on se bornait à l’expliquer à travers les seules circonstances de la tragédie.

       « Si l’attitude de la police fut l’étincelle qui a déclenché l’explosion de Ferguson, la pauvreté et le désespoir en sont les causes essentielles », révèle le journaliste du Saint-Louis Post-Dispatch, David Nicklaus. Dans le quartier où Brown a été abattu, habité à plus de 70 % par des Noirs, le revenu annuel moyen ne dépasse pas 27.000 dollars (21.500 euros). Et si l’on observe l’évolution des salaires perçus, les chiffres ne sont pas beaucoup plus folichons. Selon les statistiques officielles, les revenus des habitants ont chuté de 30 % depuis l’an 2000. Au même moment s’affiche une insolente richesse dans les quartiers huppés de Saint-Louis habités quant à eux par des Blancs.

       Les États-Unis ne sont donc pas ce pays libre et tolérant que les scénarios de films hollywoodiens voudraient nous faire croire. Le racisme de l’époque de l’esclavage a persisté même après son abolition. Si les Noirs américains représentent 12 % de la population américaine, ils forment 42 % du fameux couloir de la mort. Le déséquilibre est encore plus frappant si l’on considère l’origine des victimes : un Noir qui a tué un Blanc a beaucoup plus de chance d’être exécuté qu’un Blanc qui a tué un Noir. Au niveau national, la majorité des victimes ne sont pas blanches. Pourtant, 80 % des sentences sont prononcées à l’égard des meurtriers d’Étasuniens blancs. Par ce constat, on remarque d’une part que la peine de mort est un dispositif majoritairement au service des personnes de couleur blanche et d’autre part, que la vie n’a pas le même prix selon la couleur de la peau ou les capacités financières de chacun.

       Le fossé entre Noirs et Blancs s’exprime aussi sur le terrain social. Entre 1984 et 2007, l’écart entre les uns et les autres a été multiplié par quatre, les foyers blancs à moyens revenus étant bien plus riches que les foyers noirs qui sont au plus haut de l’échelle. « Même lorsqu’ils font tout ce qu’il faut – c’est-à-dire étudient, travaillent dur, ont une bonne paie – les Afro-Américains ne peuvent atteindre le niveau de richesse de leurs collègues blancs, et cela se traduit par une grande différence de chances dans la vie », écrit dans un communiqué Thomas Shapiro, coauteur d’une étude publiée en 2010 par l’université de Brandeis (Massachusetts).

       De même que les peuples d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et du monde arabe sont témoins de la brutalité des États-Unis en dehors de ses frontières, ces mêmes communautés sont confrontées à l’exploitation raciste et coloniale à l’intérieur de ses frontières. Ces deux phénomènes sont inextricablement liés. L’Empire s’est construit sur le dos des esclaves noirs et le génocide des Noirs ainsi que sur la colonisation et le génocide des peuples indigènes. Ceux qui pensent que le destin des peuples aux États-Unis est lié aux partis de la classe dirigeante (les Républicains et les Démocrates) vivent dans l’illusion. La défaite de l’Empire américain n’arrivera que par la lutte et par l’organisation du peuple émergeant à travers les soulèvements et la colère des communautés contre l’injustice.

       Lire ici le harcèlement subi par l’actrice Danièle Watts et son mari (LGS).



    $$$
    (Le doudou d'Amélie est content)



    $$$
    Luc Desle

    votre commentaire
  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (AGIS SANS T'AGITER)

    @@@

    (Cette fille qui me tournait le dos,
    que voulait-elle me dire?)

    (Source : aberrantbeauty)

    @@@

    (Tenue parfaite destinée aux prisonnières
    étrangères aux States)

    cfete.fr

    Mon périple aux Etats-Unis :
    deux mois en centre de rétention

    Sophia Dhara, voyageuse
       (...) Sophia se définit comme une « voyageuse » : depuis quelques années, elle profite de ses économies pour parcourir le monde. Le Programme d’exemption de visa (VWP) qu’elle avait permet, sous certaines conditions, aux ressortissants de 38 pays de se rendre sans visa aux Etats-Unis pour un voyage touristique ou d’affaires de 90 jours maximum.

       En mai dernier, parce que Sophia méconnaît les règles de son autorisation provisoire de séjour, elle est arrêtée à la frontière mexico-américaine alors qu’elle tente de rentrer aux Etats-Unis. Elle passe plus de deux mois en centre de rétention à El Paso, au TexasSi Sophia ne conteste pas la cause de son arrestation, elle est profondément choquée par les conditions de sa détention et leur disproportion en regard de son infraction. Son ami Laurent Ben Kemoun nous a alerté sur sa situation. 

    Mathilde Goupil

       Le 25 mai, alors que je regagne les Etats-Unis après une journée passée à Tijuana au Mexique, ma demande d’entrée sur le territoire au titre du Programme d’exemption de visa (VWP, « Visa Waiver Program ») se voit refusée à la frontière mexico-américaineEffectivement, j’ai loué une voiture pour faire l’aller-retour Los Angeles-Tijuana dans la journée. J’avais fait de même depuis San Diego trois mois auparavant. Française voyageant en Amérique du Nord (Canada et Etats-Unis), je sors du territoire en croyant renouveler ainsi mon autorisation à voyager dans le cadre du VWP. (...)

       (...) A la frontière ce jour-là, on me dit qu’il m’aurait fallu rentrer en France avant de revenir aux Etats-Unis. Que j’ai eu de la chance précédemment. « Mais pas cette fois ! » gloussent les officiers américains fièrement. Ils vont même jusqu’à s’en taper cinq, sans omettre l’accolade pour se congratuler. Je suis arrêtée et placée en rétention administrative, avant d’être renvoyée en France. Le motif ? Mon départ du pays n’est pas « significatif ».(...)

       (...) Je suis d’abord retenue quatre jours à la frontière avec une vingtaine de femmes sud-américaines. Black-out total. Quatre jours à dormir par terre, dans un froid de canard, les unes sur les autres, sans voir la lumière naturelle ni sentir la température réelleAveuglées par les néons toujours allumés, réveillées toutes les deux heures minimum par l’appel de nos noms criés, avec l’ordre de nous lever et de plier nos couvertures pleines de poux et de puces.

       Quatre jours sans prendre de douche, sans se brosser les dents, sans avoir la possibilité de sortir marcher ou de téléphoner à quiconque. Nous faisons nos besoins là, offrant nos odeurs intimes à toute la cellule. L’interrogatoire auquel j’ai droit est expédié, bâclé : on m’invite à ne PAS relire et à signer.

       Après ces quatre jours interminables, nous sommes envoyées au centre de San Diego. A l’arrivée, on nous apprend qu’il est plein. Un avion doit alors nous emmener à El Paso, au Texas. En attendant à San Diego, nous pouvons téléphoner, mais seulement aux Etats-Unis. Et si on connaît le numéro par cœur. Ça n’est pas mon cas. Mes proches ne savent donc toujours pas que j’ai été arrêtée. (...)

       (...) Il faut attendre la fin de la journée et toute la soirée pour partir. Cela ne me surprend même plus. Depuis mon arrestation, j’ai une nouvelle perception de l’espace-temps. Ici, tout prend des heures, voire des jours. Une journée en paraît trois car elle n’est faite que d’attente. Et on en sait le moins possible. Nous patientons dans des sortes de cages. On ose nous prendre en photo dans cet état. Cette fois, nous avons droit à un long questionnaire détaillé demandant jusqu’à notre orientation sexuelle.

       L’attente se poursuit jusque sur la piste de l’aéroport, dans une camionnette, menottées aux pieds, à la taille et aux mains. Coincées, têtes baissées, empêchées. Il faut ensuite se diriger vers l’avion avec toutes ces chaînes. Chaque pas en avant est retenu par la ferraille. Chaque mouvement blesse la chair, la peau, l’os. Tout est si lent, si éprouvant. Se sentir criminel est troublant.

       Et il y a les fouilles toujours, systématiquement. A chaque entrée, à chaque sortie, à chaque déplacement. Se faire tâter de la tête aux pieds devient routinier. Tout comme faire la queue, pour tout, partout, tout le temps, constamment. Pour moi, ce fut d’abord humiliant, puis juste navrant, et finalement marrant – à part quand certaines « miss », nos gardiennes, se permettent des mouvements déplacés. (...) 

       A El Paso, il faut une nouvelle nuit et une matinée entière pour nous enregistrer. Nous laissons nos habits de ville pour des sous-vêtements blancs et un uniforme bleu marine. Nous découvrons nos hangars respectifs, rejoignant l’un ou l’autre groupes de 50 femmes, emplissant les derniers lits disponibles. Je passe finalement mon premier coup de fil, une semaine après mon arrestation. Heureusement, j’ai de l’argent sur moi. En deux mois, et grâce à mes dévoués parents, j’investirai plus de 300 dollars dans mes communications (1 dollar/min sur un portable français).

       Seule touriste, je suis un ovni. Autour de moi, des immigrantes sans-papiers, illégales. Elles viennent demander l’asile politique, fuyant la violence de leur pays ou de leur entourage. Certaines sont venues rejoindre leur famille aux Etats-Unis sans même un visa. Elles ne parlent pas anglais. Ici, on ne parle qu’espagnol. Même la majorité des « miss » sont hispanophones.

       Elles attendent de passer devant le juge plusieurs fois, pendant des semaines, des mois. La plupart seront expulsées malgré l’argent déboursé et les efforts déployés. Cela sera systématiquement le cas pour celles qui abandonnent leur sort entre les mains de Dieu, le seul avocat en qui elles croient. (...)

       (...) Je décide d’éplucher le règlement, de lire toute la documentation disponible pour connaître mes droits. Comme il est impossible de rencontrer les officiers de l’immigration, je me mets à leur écrire et reçois des réponses succinctes et évasives au bout de plusieurs jours. Cela inspire quelques autres détenues à faire de même, mais pour la majeure partie d’entre elles, je deviens une gêne. Mes démarches sont perçues comme des rebellions. Les autres femmes comprennent qu’il vaut mieux m’éviter pour ne pas se mettre les « miss » à dos.

       On nous envoie visionner « Know your rights » [« Connaître vos droits »]... en espagnol. Je demande à plusieurs reprises à voir la vidéo en anglais. Après bien des essais, je finis par obtenir gain de cause. Et là, seulement, j’apprends que je n’ai aucun droit. Le VWP est strictement réglementé et tout candidat au départ s’engage à renoncer à ses droits de défense [lire ci-dessous]. Je n’aurai même pas le droit à un départ volontaire. Juste celui d’attendre mon expulsion pour la France. Mais pourquoi alors ne suis-je pas déjà partie ? Mon ami juge Laurent Ben Kemoun fait des pieds et des mains pour accélérer le processus. Il s’adresse aux meilleurs avocats et même à un ancien ministre, aujourd’hui député des Français établis en Amérique du Nord... Rien n’y fait. (...) 

       (...) Je ne suis plus citoyenne française. Je suis la propriété du centre de rétention d’El Paso, comme mes nouveaux papiers d’identité le prouvent. A mon arrivée, on m’a en effet retiré tous mes biens et créé une nouvelle carte d’identité avec ma photo et mon « alien number » (numéro d’étranger). (...)  Telle est l’absurdité du contrat passé entre l’Europe et les Etats-Unis concernant le « fameux » VWP. En cas d’arrestation, le touriste européen se retrouve totalement démuni et impuissant, à la merci totale des autorités américaines qui peuvent faire ce que bon leur semble. Aucun droit, aucun soutien, aucun moyen d’expression ou de défense, aucun autre choix possible que d’attendre une expulsion qui traîne en longueur.

       C’est pour cela qu’il me semble primordial que les autorités européennes révisent leur accord avec les Etats-Unis. L’expulsion doit s’effectuer dans un laps de temps limité, idéalement une à deux semaines. Personne ne devrait vivre ce qu’un immigrant illégal subit aujourd’hui. Je suis finalement rentrée en France il y a un mois, avec mes derniers biens : les vêtements que je portais le jour de mon arrestation et ma petite trousse de toilette.

       En plus de ces presque deux mois et demi d’aventure texane – qui en paraissent six au bas mot –, je suis bonne pour une interdiction de remettre les pieds aux Etats-Unis pendant cinq ans. Le loueur de ma voiture d’occasion en a profité pour s’en mettre plein les poches en encaissant 700 dollars pour le retard, et impossible de récupérer mes bagages à Los Angeles et à Montréal… Soit.

       J’ai la chance d’avoir des amis qui m’hébergent tour à tour, qui m’offrent des vêtements et même de l’argent. Repartir de moins de zéro ne me fait pas peur car je suis pleine d’une nouvelle force. Et je suis libre ! Aujourd’hui, j’en viens même à être reconnaissante pour cette occasion de profonde intimité avec moi-même, car j’en ressors grandie et réveillée. Et je sens plus que jamais le besoin de témoigner par l’écriture. Voilà les réelles traces de mon expérience.

    QUELS DROITS AVEC LE VWP ?

       Contacté, le consulat général de France à Houston (Texas) qui a suivi le cas de Sophia, nous confirme qu’il y avait peu à faire. Lorsqu’un voyageur souscrit à l’autorisation Esta, obligatoire pour voyager aux Etats-Unis avec le VWP, il renonce à son droit à faire appel de la décision de non-admission sur le sol américain, y compris lorsque cette non-admission prend la forme d’une expulsion. S’il peut demander conseil à un avocat, il ne peut être représenté devant un juge d’immigration, contrairement au détenteur d’un visa.

       Quant aux délais d’expulsion vers le pays d’origine, le cas de Sophia n’est pas si étonnant que ça selon une responsable du consulat, puisqu’il faut compter « environ six semaines entre l’arrestation et l’expulsion ». Un laps de temps qui s’explique notamment par les règles de compagnies aériennes qui limitent le nombre de sièges pouvant être octroyés à des personnes expulsées dans chacun de leurs vols. M.C.

    LES DEUX ERREURS

       Sophia a commis deux erreurs :

       / la première était de penser qu’une visite hors des Etats-Unis remettait les compteurs à zéro. S’il est possible de voyager dans les pays frontaliers des Etats-Unis avec le VWP, ces voyages sont comptabilisés dans les 90 jours autorisés par l’exemption de visa ;

       / la seconde était de supposer que le VWP était renouvelable. Entre août 2013 et mai 2014 (la durée de son voyage en Amérique du Nord), Sophia bénéficie par deux fois du VWP, et fait la demande pour une troisième autorisation le jour de son arrestation. Or, le VWP limite la présence sur le territoire américain à 90 jours sur les 180 derniers jours. Sophia, qui a dépassé le nombre de jours autorisés, aurait ainsi dû attendre trois nouveaux mois pour pouvoir redemander une exemption de visa. M.C.


    @@@

    "Oh, regarde! L'ancien Résident porte des
    slips Egoman... Exactement comme le nouveau..."


    (Source : hagakuremarco1)

    @@@
    Luc Desle

    votre commentaire
  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (JAMAIS LE VENT
    N'ATTEINDRA LES ETOILES)

    @@@

    (Quelque chose me disait qu'entre le Comte
    et la Comtesse de Palsembleu, il y avait
    de l'eau dans le gaz)

    @@@

    "Jamais la Californie ne fera partie des Etats-Unis.
    Comptez sur Moi!"


    (Zorro s'était mis le doigt dans l'oeil jusqu'au coude...)

    ÉTATS-UNIS

    Un milliardaire veut diviser 
    la Californie en six Etats

    ANDREW GUMBEL

       (...) Tim Draper aime tellement la Californie qu'il voudrait en voir six. Cet investisseur en capital-risque de la Silicon Valley, surtout connu pour avoir financé des entreprises comme Hotmail et Skype au tout début du boom d'Internet, juge la Californie si ingérable qu'à ses yeux la seule solution serait de la découper en six.

       Ainsi, Tim Draper rêve d'une Silicon Valley – sa terre natale – indépendante. Etouffé par le smog, Los Angeles serait également un territoire autonome et pourrait inciter les producteurs de cinéma et de télévision à rester par des mesures fiscales avantageuses. La région de San Diego, située juste derrière la longue frontière désertique avec le Mexique, pourrait régler seule le problème de l'immigration illégale. Quant aux zones peu peuplées du nord et de l'est de la Californie, elles gagneraient elles aussi une part d'autonomie. Sans oublier que chacune de ces entités aurait le droit d'envoyer deux sénateurs à Washington.

       C'est le genre d'idées qui circule dans les dîners ou au cours de débats enflammés dans les bars. Mais, puisque Tim Draper est milliardaire, il a engagé des collecteurs de signatures afin de rallier l'opinion autour de son projet, qui pourrait bien faire l'objet d'un référendum d'initiative populaire en 2016. Il affirme avoir déjà récolté pas moins de 1,3 million de signatures. (...) 

       (...) Jusqu'à présent, son programme suscite des réactions très diverses, allant de la perplexité à l'indignation. Tout le monde, hormis peut-être Tim Draper lui-même, est persuadé que son projet n'a pas la moindre chance d'être adopté (les électeurs californiens sont bien plus enclins à faire voter un projet qu'à lui donner leurs suffrages). Cela n'a pourtant pas empêché cette proposition de devenir un phénomène typiquement californien, une idée tellement farfelue que les gens ne savent pas s'il faut s'en moquer ou s'il faut la prendre au sérieux.

       S'il y a plus perturbant encore que ce redécoupage territorial, c'est bien le parcours politique personnel de Tim Draper. Il a tour à tour été républicain, démocrate et indépendant. Pourtant, les archives publiques concernant ses dons pour différentes campagnes indiquent une nette préférence pour les causes et les candidats républicains. Pourtant, il se revendique comme apolitique.

       Certains analystes politiques ont calculé que la création de six régions (en Californie) conduirait à une répartition égale de sénateurs républicains et démocrates, alors que depuis vingt ans la Californie est représentée par une majorité écrasante de démocrates au Congrès. Les experts ajoutent que cette initiative transférerait une partie des pouvoirs des villes – qui tendent à être démocrates – aux comtés, qui comptent aussi des banlieues aisées plus conservatrices. (...)

       (...) Pourtant, loin de Sacramento, la capitale de la Californie, une vidéo sur YouTube semble monopoliser l'attention. On y voit Tim Draper se déshabiller, retirant un à un ses vêtements à l'occasion d'un hommage public rendu aux femmes entrepreneurs qu'il a soutenues financièrement au fil des années. ("Il n'y a pas de plafond de verre !" dit-il en défaisant sa cravate et en retirant ses chaussures.) A la fin de la vidéo, il se met à chanter une chanson qu'il a écrite lui-même, intitulée The Riskmaster[Le preneur de risque], dans laquelle il se vante de "vivre vite, de conduire encore plus vite, de patiner au bord du gouffre". S'il souhaite se lancer dans une vraie carrière politique, ce qu'il refuse d'admettre, il ne s'y prend sans doute pas de la bonne manière.

       Tim Draper fait néanmoins partie de cette nouvelle vague toujours plus importante de milliardaires, conservateurs et progressistes, qui ont décidé de ne plus attendre le bon vouloir des dirigeants : ils ont suffisamment d'argent pour influencer eux-mêmes l'action politique. Il y a longtemps que les grosses fortunes californiennes sont à l'origine de ce genre d'initiatives. On se souvient notamment de la campagne de Meg Whitman, présidente de longue date d'eBay, en 2010, pour le poste de gouverneur, et de la campagne sénatoriale de Carly Fiorina, alors PDG de Hewlett-Packard – beaucoup d'entre elles ont échoué.

       L'assouplissement de la réglementation concernant le financement des campagnes et l'arrivée des Super PAC [comités d'action politique aux Etats-Unis dont le but est d'aider des élus ou de leur nuire] n'ont fait qu'encourager cette tendance, et pas seulement en Californie. Les milliardaires impliqués dans la vie politique, comme les frères Koch ou Sheldon Adelson, sont aujourd'hui aussi célèbres et aussi malmenés par leurs adversaires que les candidats qu'ils soutiennent. (...) 


    @@@

    (L'Oeil était sur la poitrine de cette Blonde
    et contemplait le vide)




    @@@
    Benoît Barvin

    votre commentaire
  • ¤¤¤
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES PAROLES DU SAGE
    NE SONT PAS UN NECTAR)

    ¤¤¤

    "Qu'ess-t'as, toi?
    Tu veux ma photo?"



    baroque woman by Ray Donley


    ¤¤¤



    La crise ukrainienne expliquée 
    aux militants du Mouvement 
    des Jeunes Socialistes (MJS)

    Vincent MORET

       (...) Il était une fois un pays paisible, uni et frontalier de la Russie nommé l’Ukraine. L’Ukraine a envisagé d’intégrer l’Union européenne. Mais les conditions étaient si léonines que le président élu, Viktor Ianoukovitch (1), a regimbé.

       En réplique, un mouvement de protestation soutenu (organisé) par les USA et l’UE et animé par des groupes néo-nazis (« Nous allons débarrasser l’Ukraine des Russes, des Juifs et des homosexuels ») a provoqué un coup d’Etat avec mise en place d’un gouvernement comptant six ministres néo-nazis, dont une des premières mesures a été d’interdire la langue russe. Des millions de civils russophones on dit niet sous prétexte qu’ils étaient Russes naguère (avant la création de l’URSS et même après). Ils se sont insurgés et l’armée les a bombardés partout où elle pouvait. Du coup, ces ex-paisibles Ukrainiens sont devenus des« séparatistes pro-russes ».

       Les politiciens européens et états-uniens, des hauts responsables de la CIA se sont succédé à Kiev pour aider les fascistes (désormais dirigés par un milliardaire « roi du chocolat ») à anéantir les insurgés. Les éléphants solfériniens exigent que soit respectée la volonté des dirigeants ukrainiens, marionnettes des USA subventionnées par le FMI. Ils somment Poutine (pas sympa, ancien du KGB) d’accepter que l’étau des bases militaires états-uniennes se resserre autour de son pays, en vue de faciliter le déclenchement d’une nouvelle guerre sur le sol européen. Loin des USA, donc. Car sur leur sol, le moindre saignement leur arrache des hurlements décennaux (cf. Les tours jumelles).

       D’après Bernard Guetta, (porte-parole) des observateurs sérieux, si les USA sont omniprésents dans ce conflit, c’est pour que l’Ukraine, débarrassée des communistes qui sont désormais hors la loi (2) des russophones, des homos et des juifs, entre dans l’OTAN, cette organisation militaire sous commandement US qui s’est spécialisée dans l’art de faire le bonheur des peuples en détruisant leur pays.

       La Russie, si elle n’est plus communiste, reste une grande puissance et Obama n’en veut qu’une sur la planète. C’est pourquoi (attention, ça se complique !) François Hollande, big chief des socialistes français, homme de gauche, adversaire de la finance, héritier du pacifiste Jean Jaurès, garant de l’indépendance de la France, fait patrouiller des avions de chasse aux alentours des lieux du conflit, y fait voguer des navires de guerre et menace la Russie de sanctions sans cesse aggravées.

       Dans la gauche hors PS, certains parlent de « Hollande l’Américain » et les dessinateurs le représentent en gilet rayé avec un plumeau.


    (1) Un pas gentil, il faut le reconnaître. Pareillement, les opposants aux fascistes de Kiev ne sont pas forcément des enfants de chœur. Mais ça, les médias vous l’ont déjà bien expliqué.

    (2) Voir : www.pcf.fr/57331


    ¤¤¤

    "Non, ma Cherrrie... Tou né dois pas
    garder ta coulotte... Ça n'est pas esthétik..."



    ¤¤¤
    Luc Desle

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique