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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE PEUT-IL
    RÉPARER LES ÂMES?)

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    (Cette femme voilée s'était un peu mélangée les pinceaux)



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    (Pour sa défense, le vieil homme prétendit
    qu'il faisait la collection des boîtes de médicaments)



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    Les patients âgés reçoivent
    trop de médicaments

    ANNE JEANBLANC
       (...) "Il faut traiter tout ce qui doit l'être et rechercher les solutions alternatives adaptées à chaque fois que c'est possible." En présentant les derniers résultats de son étude sur "la non-intervention médicamenteuse", le Dr Philippe Denormandie - directeur général adjoint du groupe Korian (qui gère près de 600 établissements dans 4 pays d'Europe) et directeur de l'institut du Bien Vieillir Korian - avait le sourire. Car la politique de réduction des "polymédications" des patients menée depuis 2009 porte ses fruits. Et les personnes âgées n'en vont que mieux. 

       Il faut savoir que la moyenne d'âge des individus vivant en Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) est de 86,7 ans et que le nombre moyen des pathologies est de six (principalement des affections cardiaques et des maladies d'Alzheimer ou apparentées). Il faut y ajouter la fréquence des souffrances physiques, expliquant la consommation très régulière d'antalgiques, avec en premier lieu le paracétamol. Les traitements sont donc multiples, même s'il est reconnu par tous les spécialistes qu'il ne devrait jamais y avoir plus de six médicaments sur une ordonnance. (...)

       (...) Avant d'intervenir, il fallait faire un état des lieux. "Notre première observation s'est portée sur 479 résidents de 5 Ehpad du mois d'avril 2012 à mars 2013", raconte le Dr Nadia Cohen, conseillère médicale du groupe. Là, les équipes ont créé des outils de référence pour la prévention et la gestion des problèmes (ateliers thérapeutiques, promenades, activités manuelles, musique, photos...) proposés à chacun en fonction de ses préférences antérieures et actuelles. Rien n'est imposé. En cas de trouble aigu comme l'agitation, des comportements d'errance, l'agressivité ou encore des idées délirantes, des solutions "flash" sont immédiatement envisagées. Et, évidemment, la pertinence de la prescription des psychotropes est régulièrement réévaluée.

       Selon le Dr Denormandie, 78 % des animations ont eu un effet bénéfique sur les troubles du comportement des personnes concernées. À titre d'exemple, la prescription de neuroleptiques est aujourd'hui évaluée à 11,8 % dans les Ehpad pilotes où sont déployés ces programmes, contre 24,7 % en moyenne nationale. Grâce aux programmes d'activités, la consommation de somnifères, d'anxiolytiques et de dépresseurs a également nettement diminué.

       Mais, comme il n'est pas question de supprimer les traitements à ceux qui en ont besoin, un guide du bon usage du médicament chez la personne âgée a été rédigé. "Il est destiné à aider les soignants de Korian, mais aussi les médecins traitants, les pharmaciens, les professionnels de santé désireux d'améliorer la prise en charge de leurs patients âgés", précise Philippe Denormandie en donnant des informations précises sur les risques iatrogéniques (effets indésirables) spécifiques à cette population. Selon lui, les prescriptions de médicaments figurant dans ce livret sont passées de 56,7 à 61,1 % entre 2011 et 2013. Qui plus est, le coût du traitement journalier dans ces établissements a diminué de 18 % pendant la même période. Il est passé de 4,45 euros à 3,64 euros. De quoi plaire à la Sécu.


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    (L'Ogre demanda la main de la mariée
    qu'il trouvait très jolie, ou appétissante,
    je ne sais plus)


    (Source: petitepasserine, via ana-rosa)

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    Benoît Barvin

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