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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TU ES LE MAÎTRE
    DE TON PROPRE DESSEIN)

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    "J'obéis-au-capitalisme-mondialisé-
    je-tourne-en-rond-comme-lui"



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    "Le premier qui se moque de ma maîtresse
    aura affaire à moi!"


    (Source: tect0nic)
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    Le sexisme à l'Assemblée Nationale 
    est une réalité

    Marie-Cécile Naves
    et Amandine Philippe

       (...) Mardi dernier, alors qu'elle s'exprimait sur la réforme des retraites, Véronique Massonneau, députée Europe Ecologie Les Verts (EELV), a été l'objet d'imitations de la part de Philippe Le Ray, député UMP. Celui-ci a fait des onomatopées, imitant une volaille de basse-cour, alors que la députée parlait. Le lendemain, lors des questions au gouvernement, les députées PS sont intentionnellement arrivées en retard afin de soutenir Véronique Massonneau. Cette polémique s'est conclue par la décision de l'Assemblée Nationale de sanctionner Philippe Le Ray d'une amende de 1378 euros (un tiers de son indemnité mensuelle) pour son comportement insultant. Il semble opportun de revenir sur certains points de cet événement.

       Tout d'abord, on peut être surpris de la réaction de la chambre législative: en effet, c'est la première fois qu'un élu du parlement est sanctionné financièrement pour attitude sexiste. De même, la députée concernée a reçu un soutien remarquable de la part de ses collègues. Il faut croire que certaines choses "ne passent plus".

       Les propos aujourd'hui sanctionnés sont tout à fait caractéristiques des stéréotypes liés aux femmes: le parallèle entre une femme et un animal renvoie symboliquement cette dernière à l'état de nature. Le choix de la poule n'est pas, non plus, anodin: une poule "jacasse", "piaille", "glousse", "caquette". Bref, Véronique Massonneau serait bavarde mais n'aurait rien d'intéressant à dire.

       Notons aussi au passage qu'une "poule", au sens figuré, est une maîtresse: le langage étant politique, une "femme publique" n'est pas le pendant féminin d'un "homme public". Le but de ces imitations était donc d'inférioriser, à double titre, la députée (objet sexuel potentiel et sans cervelle).  Néanmoins, la sanction dont Philippe Le Ray a fait l'objet ne doit pas faire oublier l'étendue du sexisme en politique. Loin d'apparaître comme un incident, les propos du député UMP ne sont qu'un exemple du sexisme "ordinaire" subi par les élues.

       Lorsqu'elles ne font pas l'objet de moqueries ou de sifflements approbateurs (ce qui revient au même) sur leur physique ou leurs tenues vestimentaires, comme Cécile Duflot en juillet 2012, elles sont souvent réduites à de nombreux présupposés sur leurs compétences "naturelles" (elles sont souvent cantonnées aux affaires familiales ou sociales) ou bien leur incompétence (les autres domaines). De même, la parité est loin d'être respectée à l'Assemblée Nationale où les femmes représentent à peine plus du quart des députés.

       Le sexisme est bel et bien une réalité et prend différents aspects. Le harcèlement sexuel dont sont victimes de nombreuses assistantes parlementaires est par exemple un secret de polichinelle. Une tradition, presque un droit de cuissage. Pas facile, pour certains, d'accepter le partage du pouvoir et de l'espace public. (...)


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    (La boîte à chat de l'ogre en contenait deux spécimens,
    tout mignons...)



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    Luc Desle

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