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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L’HÉSITATION N'EST PAS AVEU

    DE FAIBLESSE. 
    ELLE N'EST QU’HÉSITATION)

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    (Champ de ruines après le cyclone "Moi-Président-Toi-Jamais")

    (Source: abandonedporn)


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    "P'tain de notations qui changent

    tout l'temps! J'en ai ras la touffe!"



    (Les nouvelles contraintes de l'UE
    semblaient stresser les agents des agences)

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    L’UE impose de nouvelles contraintes
    (Parce qu'il y en avait déjà?)
    PresseuropLes Echos

       (...) “Régulièrement brocardées (stigmatisées serait mieux) pour être une des causes de la crise, les agences de notation vont avoir droit à de nouvelles contraintes en Europe”, écrivent Les Echos, au lendemain de l’accord survenu entre le Parlement européen et le Conseil sur une nouvelle directive afin de les encadrer.

       Le quotidien économique estime cependant que les mesures adoptées sont “nettement en retrait par rapport aux propositions initiales de la Commission européenne” (comme c'est bizarre...).

       Les Echos précisent ainsi que "Concernant les dettes souveraines, le texte prévoit que les agences ne pourront changer les notations non sollicitées des Etats que trois fois par an au maximum et à des dates indiquées à l'avance. Bien loin des propositions initiales de Michel Barnier, le commissaire au Marché intérieur, qui songeait au départ à interdire purement et simplement les notes pour les pays sous aide internationale. De la même façon, l'exécutif européen voulait imposer que les Etats et les entreprises changent obligatoirement d'agences de notation tous les trois ans, pour stimuler la concurrence. Là encore, la mesure n'a pas été reprise et la rotation est strictement limitée à la notation de certains produits structurés."

       Le texte prévoit aussi notamment un “régime européen de responsabilité civile pour faute intentionnelle ou négligence grave”. Il interdit également aux investisseurs d’avoir plus de 5% du capital de deux agences différentes, afin de lutter contre les conflits d’intérêts. (...)


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    (Dinde d'un parti politique catastrophée 
    par le spectacle donné par ses dirigeants)

    cassowary
    (photo by tway76, flickr)


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    "Moralement, tu n'as pas le droit de piquer son flouze!
    - Pratiquement, si. Tu en veux la moitié je suppose?
    - Comment t'as deviné?"


    Réduire la géopolitique à la morale 
    est une erreur souvent commise
    Pierre Guerlain
    Professeur de civilisation américaine 
    a l'Université Paris Ouest Nanterre

       (...) Dans les discussions médiatiques, et parfois universitaires, il y a confusion entre nature d'un régime politique et interactions géopolitiques. Ainsi l'on évoque les régimes dictatoriaux de Syrie ou d'Iran voire de Corée du Nord ou la nature du Hamas en tant que mouvement islamique pour justifier une position géopolitique ou une intervention dite humanitaire. Si l'école dite "réaliste" en relations internationales ne se prête pas autant à cette confusion que ceux que l'on appelle les "idéalistes", il n'en reste pas moins que la réduction de la géopolitique à des facteurs dits moraux est fréquente et motive des acteurs comme Susan Rice aux Etats-Unis ou Bernard-Henri Lévy en France.

       Cette conception a conduit l'ONU à adopter la résolution 1674 en 2006, confirmée en 2009 (A/RES/63/308) appelée "R2P" ("responsibility to protect" ou "responsabilité de protéger").
       Les puissances agissent, certes, en fonction de leurs choix politiques internes, de la personnalité de leurs dirigeants mais surtout en fonction de leurs atouts et positionnements sur l'échiquier géopolitique. L'évocation de la nature d'un régime pour justifier une intervention va de pair avec l'oubli de situations similaires dans lesquelles aucune intervention n'est envisageable ou envisagée. Les motifs humanitaires ne sont jamais les seuls.

       Ainsi, trois puissances occidentales, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, ont lancé une guerre "humanitaire" en Libye en 2011 mais elles n'auraient jamais imaginé intervenir dans un pays trop puissant comme la Chine ou la Russie ni même au Bahreïn au côté des manifestants pro-démocratie. L'Arabie saoudite est intervenue dans ce pays avec l'accord tacite des Etats-Unis pour écraser la révolte qui pourtant faisait partie du printemps arabe. Le ministre de la défense américain, Robert Gates, qui avait servi Bush avant Obama, était opposé à cette intervention que Mmes Clinton et Rice, chefs de file de "l'interventionnisme humanitaire", ont réussi à la vendre au président américain. Les motivations non-humanitaires se mêlent au "désir de protéger" qui d'ailleurs sert de masque à d'autres intérêts. La France de Sarkozy voulait gommer ses multiples accords et transactions antérieures avec le dictateur Kadhafi, son intervention a été décisive pour le liquider lors de sa tentative de fuite. Les preuves de ses liens étroits avec la France ont disparu avec lui.

       Les régimes dictatoriaux ne sont pas tous terribles de la même façon à l'intérieur de leurs frontières: la famine et la répression brutale sont le lot de la Corée du Nord contre laquelle on ne songe pas à intervenir car ses moyens militaires sont trop dangereux. L'Iran est loin d'assurer la sécurité et la liberté à ses citoyens et les dernières élections ont été truquées mais l'Iran du Shah, soutenu par l'Occident, n'était pas dans une bien meilleure situation sur le plan des droits humains ou des libertés civiques. 

       La Syrie est un vrai dilemme pour les responsables politiques car le régime dictatorial et meurtrier jouit encore de soutiens internes, les oppositions ne sont pas vraiment unies et font une place importante à des islamistes radicaux fort mal disposés vis à vis de l'Occident. Les Etats-Unis et la France n'ont pas exactement la même position, Hollande s'affirme plus interventionniste qu'Obama mais la France ne peut rien sans les Etats-Unis. Le Hamas est présenté comme un groupe terroriste avec lequel on ne discute pas et pourtant les négociations du Caire en novembre 2012 sur le cessez le feu avec Israël ont constitué une forme de contact indirect avec ce groupe. L'Egypte a joué un rôle important et a négocié avec les Etats-Unis, Israël et le Hamas - juste avant que son président ne lance une attaque contre le système judiciaire de son pays. Régime liberticide, rôle géopolitique positif.(...) 

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    Luc Desle

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