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    Pensées pour nous-mêmes:

    (DEUX MAÎTRES PARLENT-ILS
    D'UNE MÊME VOIX?)

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    "Qui veut son petit pauvre?
    Qui?
    - NOOOUUUSSS!!!"



    $$$

    "Qui a souri? Y'a quelqu'un qu'a souri!
    - C'est pas nous, Bwana"


       En double page pour illustrer un sujet de l’Obs sur "La jeune garde du président", la photo a beaucoup circulé : un sextet d’énarques blafards dans l’opulent décor de l’Élysée. Décryptons cette allégorie de la fracture avec nos élites.

       Pâleur mortelle, raideur cadavérique, figures d’enterrement : la scène évoque à la fois le musée Grévin, la famille Adams et un épisode inédit de The Walking Dead. Voire un singulier remake du Sixième sens : ils sont morts, mais ils ne le savent pas. Quoique non dénuée de qualités plastiques, l’image déclenche immanquablement quelque stupeur. Comment l’armada des conseillers de la présidence a-t-elle pu laisser faire ça ? Car cette démarche ne relève pas d’un accident, mais sans nul doute d’une opération calculée, organisée et validée par le staff de communication de l’Élysée.(...)

       (...) On devine sans peine que la visée principale (« relancer le quinquennat ») s’accompagne nécessairement d’objectifs comme « redonner une carrure présidentielle » à François Hollande, ce qui pourrait expliquer la pompe du décor – meubles Second empire, tapisseries, velours, soie, cristal et abondantes dorures – s’il devait servir au président lui-même. Mais s’agissant de son cabinet, ce décorum s’inscrit dans une colossale contradiction avec la période.

       Ces « trentenaires surdiplômés » [1] ne sont manifestement pas là pour mettre les mains dans le cambouis, mais pour redorer – littéralement – l’image du pouvoir. En ce début d’année 2015, on aurait pu penser que la priorité ne serait pas de redoubler les stéréotypes sur l’énarchie en déroute. Peut-être les organisateurs de cette séance ont-ils cru que la dominante noire des vêtements suffirait à signifier l’adhésion de nos héros à l’austérité, mais elle ne fait que souligner l’opulence de leur biotope. Voire la blancheur de cet échantillon, que l’exacte parité hommes-femmes ne fait pas oublier.

       Seules les mines sont austères. Jean-Jacques Barberis, en vedette puisqu’il a droit à une présence en solo sur la couverture de l’hebdomadaire, ne fait pas exactement profil bas avec sa panoplie de dandy. Il semble qu’à vouloir conjurer à la fois son prénom de quinquagénaire et son juvénile minois, il ne soit parvenu qu’à prendre l’apparence d’un gamin prématurément vieilli.(...)

       (...) Le contraste est en tout cas saisissant avec le style des nouveaux dirigeants grecs, délibérément dépouillé des oripeaux du pouvoir – à commencer par la cravate. Les plus cyniques diront qu’il ne s’agit là que d’une autre forme de calcul, mais au moins est-il plus expéditif : Yanis Varoufakis doit mettre une bonne demi-heure de moins à s’habiller que Jean-Jacques Barberis [2].

       Mais évitons le jugement de valeur. Après tout, les codes de ce milieu nous échappent complètement. Barberis n’est peut-être qu’un spécimen ordinaire de hipster du 8e arrondissement. D’ailleurs, la lecture de l’article confirme qu’on a très mal compris : ces jeunes-là sont en rébellion, en rébellion contre les baby-boomers dont ils ont cru qu’ils ne leur laisseraient jamais la place. C’est la génération Y de l’ENA que voilà ! De vrais punks. Ainsi, ils poussent l’irrévérence jusqu’à tutoyer François Hollande. Enfin, presque : « Monsieur le président, tu dois… »

       Et ils sont là pour donner voix à la jeunesse si chère au candidat Hollande. « Même nous, qui sommes tous nés du bon côté du périphérique, dans des milieux ultrafavorisés, nous avons connus une forme de crainte de l’avenir », confie l’un d’eux. Jeunes des banlieue, rassurez-vous : la« génération Macron » est là pour vous représenter. C’est, aussi, qu’il s’agit de « ne pas abandonner à Manuel Valls le terrain du jeunisme », dit un ministre… Voilà pour le projet politique, en définitive.(...)

       (...) Dans ce salon funéraire, cette jeunesse semble justement porter le deuil d’idéaux qu’elle n’a même pas eu le temps de nourrir. L’un d’eux, évoquant l’effet à l’Élysée de la tuerie de Charlie Hebdo : « Nous avons compris, nous qui avons la tête farcie de courbes, de statistiques, que, pour diriger un pays, les chiffres de suffisent pas. Il faut aussi des mots. » En d’autre termes : la technocratie, plus la com’. Vous n’espériez tout de même pas des idées ou des convictions ?

       Nos spin doctors et leurs patients ne parviennent ici qu’à illustrer la vertigineuse fracture entre nos élites et les citoyens qu’elles s’avèrent ainsi – littéralement – incapables de représenter. Ils n’en ont même pas conscience, confinés dans un entre-soi sans ouverture vers l’extérieur (regardez l’image : portes fermées, pas de fenêtres, et l’impression que les personnages regardent moins l’objectif que leur propre image dans un miroir).

       Reste à s’interroger, encore une fois, sur la participation d’un journal à cette mise en scène, sur l’intérêt qu’il trouve au sujet lui-même, sous l’emprise d’une fascination pour le personnel et les arcanes du pouvoir. Le journalisme politique fait le storytelling du storytelling, une mise en abîme qui parachève le rétrécissement de la politique en communication pour mieux la dépolitiser. Il ne reste qu’une sitcom à écrire: "Hollande, saison 2", annonce la première page. Ils croient gouverner, ils ne jouent que la comédie du pouvoir. Mal, dans une langue disparue, au milieu d’un décor factice. Ils sont politiquement morts, mais ils ne le savent pas.

    [1] Petit relevé des appellations utilisées par l’article : « incroyablement jeunes » « tous la trentaine », « à peine sortis de l’adolescence », « allures de stagiaires », « génération Macron », « trentas », « e-generation » « cadets de la hollandie », « hussards de la saison 2 du Hollandisme ».

    [2] Et l’on s’estimera heureux si Mediapart ne vient pas révéler quelque nouveau scandale sur son budget cirage ou pochettes en soie


    $$$
    Luc Desle

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE RESSENTIMENT CONDUIT
    AU RESSENTIMENT)

    @@@

    (Le chemin vers le Socialisme était de plus
    en plus étroit)


    Balanced - 1930s - (Via)

    @@@

    "Je t'aime!
    - Moi? La France? 
    Tes deux précédents amours?
    Tes chaussettes? 
    Ton miroir magique 
    qui te dit que tu es le plus beau?"



    Hollande vire à droite : œillères et calculettes
    Daniel Schneidermann 
    Fondateur d'@rrêt sur images

       (...) Il faut saluer l’aveu, même tardif : « Notre profession relève souvent de l’imposture : il s’agit d’expliquer des choses qu’on ne comprend pas soi-même ! » De qui, cet aveu quasi socratique ? De Franz-Olivier Giesbert, bien sûr, l’inénarrable, l’irremplaçable FOG, orfèvre du cynisme médiatique français, qui quitte (presque) la direction du Point à la fin de la semaine, admettant benoîtement qu’il ne comprend rien au numérique et à tous ces bidules, et qui confie donc à Télérama qu’il n’est donc plus « l’homme de la situation ».

       Il faudrait d’ailleurs le compléter, cet aveu. Il n’y a pas seulement « ce que l’on ne comprend pas ». Il y a tout ce que l’on ne sait pas. Sans parler de tout ce que l’on ne veut pas savoir, ce qu’on refuse de voir, ou ce que l’on ne perçoit qu’à moitié, de l’œil droit, ou de l’œil gauche.(...)

       (...) L’aspect économique de la conférence de presse de François Hollande offre un exemple de choix de ces perceptions hémiplégiques. Si tous les observateurs-commentateurs « de gauche » déplorent son « virage à droite », ses adieux à la gauche, son ralliement avec armes et bagages à la social-démocratie traîtresse, leur homologues libéraux n’en sont pas plus joyeux pour autant, redoutant le piège.

       Il n’est qu’à voir notre libéral préféré, Stéphane Soumier (BFM Business), ounotre confrère Nicolas Beytout (L’Opinion) triturant leurs calculettes dans tous les sens à propos des baisses de cotisations sociales des entreprises, en se demandant où est l’embrouille. Mais l’actu n’attend pas. Cet objet brumeux, dont les contours ne se dégageront (s’ils se dégagent) que tardivement, il faut pourtant l’expliquer, en débattre, s’engueuler à son sujet, comme si l’on avait tout compris.(...) 

       « Expliquer des choses qu’on ne comprend pas soi-même » : on ne peut pas s’empêcher d’avoir cette phrase en tête, en assistant comme à Roland Garros aux joutes théologiques, depuis deux jours, à propos de la politique de l’offre et de la politique de la demande.

       La relance par l’offre est-elle forcément de droite ? La relance par la demande est-elle forcément de gauche ? Peut-il exister une politique de l’offre de gauche ? Une politique de la demande de droite ? Le summum est atteint par ces émouvants souvenirs de ses cours de sciences éco, qu’exhume du fond de sa mémoire mon excellent confrère Pascal Riché, de Rue89. On comprend que nombre de ses confrères préfèrent le feuilleton de la rue du Cirque, où l’on n’en sait pas davantage, mais dans lequel il est si délicieux de ne pas savoir. (...)


    @@@

    "Comment ça, je ne sais que
    tourner la tête dans un sens?
    Vilaine remarque, Môssieur
    l'ironiste"



    @@@
    Benoît Barvin

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  • %%%
    Pensées pour nous-mêmes:

    (N'ATTENDS PAS DU BONHEUR
    QU'IL TE RENDE FORCEMENT HEUREUX)

    %%%


    COURTS RÉCITS AU LONG COURS (88/5)
    pcc Benoît Barvin


       Tom Drake, agent du FBI, enquête sur une explosion qui a tué toutes les danseuses du "Blue Circle". Toutes? Non, l'une d'elles n'est autre que la petite amie de son collègue Peter Duncan. Mais quand Drake arrive à l'hôtel où réside ce dernier, c'est pour constater que la fille s'est suicidée.



       Quelques heures plus tard, je fouillai en catimini la chambre de Doris. Elle l’avait louée un an plus tôt, quelque part sur Saint Charles road. Le moins qu’on pouvait dire, c’est que la fille ne roulait pas sur l’or. La pièce était un meublé et, à part une affiche de « L’ange Bleu », avec la sublime Marlène Dietrich, rien n’indiquait que l’occupante des lieux ait voulu y mettre sa touche personnelle. Je m’occupai également de ses différentes tenues – toutes très légères, à part ses habits « de ville » -, ainsi que de ses dessous – très nombreux et affriolants. 

       Doris avait du goût mais, en fouillant parmi ses papiers, je compris que c’était le patron du « Blue Circle » qui louait les tenues de scène. Car rien n’appartenait en propre à la jeune femme. Je me promis d’interroger Duncan à propos de Doris, curieux de savoir comment tous deux avaient pu se rencontrer et si leur histoire était sérieuse. 

       En fait, après une fouille méticuleuse, je dus me rendre à l’évidence : rien, chez cette fille, ne la différenciait des innombrables danseuses qui sévissaient dans les cabarets et les boîtes de Chicago. 

       "Alors pourquoi a-t-elle préféré se supprimer sur simple coup de fil plutôt que de faire front ?" me demandai-je, à la suite de Ness. 

       En revenant à l’appartement de Duncan, je passai par le commissariat central. Le divisionnaire n’était pas là mais les dossiers, dûment remplis, m’attendaient sur son bureau. Je me plongeai dans leur étude attentive, sous les yeux de son second, l’inspecteur Anton Korsakov – un grand échalas venu de la lointaine Russie. Il était installé en face de moi, face à une machine à écrire - une Underwood Typewriter - dont, manifestement, il ne savait pas se servir, si j’en croyais la «promptitude» avec laquelle il tapait sur les touches. "Tip... Top... Tip... Top..."

       Il ne me fallut pas moins de deux bonnes heures - avec en fond sonore les cliquetis de l'échalas sur les touches - pour éplucher la vie de toutes les malheureuses victimes du « Blue Circle », sous les regards lourds que me décochait à intervalles réguliers mon ange gardien. Chacune avait un parcours de vie qui  ressemblait, de très près, à celle de Doris. Des filles venues de tout l’état, fuyant la pauvreté des campagnes – et souvent des pères alcooliques. Elles tentaient de survivre à Chicago, d’abord en jouant les serveuses puis, rapidement, elles se retrouvaient à ôter leurs fringues sur la scène des différentes boîtes de la cité. Quand ce n’était pas pire. Point, barre. 

       Rien d’original, pourtant, aucun vrai contact avec la pègre. Rien que de petites souris qui s’agitaient lascivement pour le bonheur de mâles qui, très vite, les rejetaient, une fois qu’ils les avaient essorées. 

       - Alorrs, agent spécial ! fit Korsakov, me sortant brutalement de mes ruminations. Vous vous donnez bien du mal pourr de simples putes, vous ne crroyez pas ? Elles n’en valent pas le coup. 

       Je refermai le dossier, relevai la tête et croisai le regard méprisant du Ruskov. Ness m’avait confié une mission - ma première mission -, et il n’était pas question que je la loupe en cédant à mon esprit chevaleresque. Au lieu de démolir le type - ce n'était pas l'envie qui m'en manquait -, je lui souris, me levai, enfilai mon pardessus et, en passant devant lui, je lui rectifiai le nœud de cravate en grognant. 

       - Ce n’est pas mon avis, inspecteur. Ces « putes », comme vous dites, ont été dessoudées d’une manière abominable. Je coincerai le ou les salauds qui leur ont fait ça – quels qu’ils soient -… et je le leur ferai payer ! 

       J’eus la joie mauvaise de voir pâlir d’un coup le visage de mon interlocuteur. 

    (A Suivre)

    %%%

    (L'Étreinte amoureuse du Capitalisme
    mondialisé était un peu poussée)


    ilustrato.com

    De pire en pire
     Évariste

       (...) Commençons par une bonne nouvelle : le mariage pour tous est passé ! Mais nous avons vu ce dont était capable la réaction : la connivence droite-extrême droite, la complaisance avec la violence des milices d’extrême droite, notamment religieuses. Ne nous y trompons pas : l’opposition au mariage pour tous est une première étape du rassemblement réactionnaire dans un pays où la gauche est minoritaire. Nous rappelons notre analyse du premier tour de la présidentielle de 2012 qui montre la gauche largement minoritaire et comment la victoire de François Hollande n’a été possible que parce la gauche s’est rassemblée et que les droites sont restés divisées.

       Malheureusement, François Hollande n’a pas eu la stratégie voulue pour maintenir et développer le rassemblement de la gauche qui s’était réalisé au deuxième tour de la présidentielle. Pire, il a décidé un virage à droite en appliquant la politique du Medef, qui n’en demandait pas tant. Appliquant à la lettre la stratégie du club Terra Nova d’abandon des couches populaires ouvriers et employés (53 % de la population), il parie sur le fait que ces couches continueront à s’abstenir massivement (l’abstention est le premier choix de ces couches sociales loin devant les choix - dans l’ordre -FN, PS, UMP et Front de gauche en 5e position). 

       Il parie sur la sur-mobilisation des couches moyennes intermédiaires (24 % de la population) et des cadres salariés (15 %). Mais cette stratégie présidentielle produit la désespérance et favorise la droite et l’extrême droite comme l’a montré l’élection partielle de l’Oise en mars 20131.
       
       François Hollande décide même de malmener la gauche de gauche. Il a donné 5 mois à la réaction pour mobiliser contre le mariage pour tous mais seulement trois semaines à la gauche de gauche pour déployer sa mobilisation tant sur le traité budgétaire que sur la « loi Medef » sur la sécurisation des licenciements. Celle-ci est donc obligé de se rebiffer. L’aile gauche du PS renâcle et Gérard Filoche, qui s’est bien battu contre la loi Medef sur la sécurisation des licenciements, a même été demandé comme conférencier par des assemblées citoyennes du Front de gauche ! 

       Le Front de gauche décide de manifester le 5 mai pour la VIe République pour exprimer son ras le bol de la stratégie de François Hollande. Il sera rejoint par une minorité de militants d’EELV-les Verts. Car sur le plan économique et social, c’est de pire en pire. Le numéro de 117 de Respublica a montré l’attaque en règle de la protection sociale par l’ordolibéralisme au pouvoir.

       L’oligarchie capitaliste a d’abord tenté de régler la crise du capitalisme (baisse du taux de profit dans l’économie réelle) par le développement de la spéculation internationale. Puis, elle a réussi à enrayer l’écroulement bancaire et financier privé en faisant appel à l’argent public contrôlé par les amis des oligarques à la tête des États. La dette publique, déjà mise à mal par les cadeaux fiscaux aux rentiers et aux revenus des couches aisées et riches, s’est alourdie en venant sauver les institutions bancaires et financières internationales. 

       Alors, pour financer la dette publique, les oligarques ont décidé que ce sont les salariés des couches populaires et des couches moyennes intermédiaires qui paieront la note via les politiques d’austérité. Ces politiques d’austérité basées sur la baisse des dépenses publiques ont comme conséquence de diminuer les recettes fiscales des États d’un montant supérieur à la baisse des dépenses publiques. L’effet multiplicateur joue à fond et oblige les oligarques à redoubler d’intégrisme dogmatique en demandant un nouveau tour de vis austéritaire.

       Cette évolution touche la majorité des pays de la zone euro puisque nous savons aujourd’hui qu’entre mars 2011 et septembre 2012, la dette de la zone euro a augmenté de 86 à 90 % et que les capacités de production baissent dans la plupart des pays européens. Il est à noter que nous voyons de plus en plus l’intégrisme ordolibéral européen (version extrémisée du néolibéralisme mondial) verser dans la spirale austéritaire alors que les politiques des Etats-Unis, du Japon et des BRICS (pays émergents) sont moins extrémistes. (...)
    Suite sur:
    %%%

    "Hum... J'ai hâte de savoir quelles
    excellentes nouvelles Tu Quoque 
    nous a concocté..."


    Coby Whitmore

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    "Pour l'audition du roi...
    C'est où?
    - Et ben, heu... SHRAKK!!!"

    Laissez tomber le roi, 
    embauchez un acteur

    Arnon Grunberg
    Traduction : Leslie Talaga

       (...) Le 30 avril 1980, Beatrix a succédé à sa mère, la reine Juliana des Pays-Bas. Ce jour-là, de violentes émeutes ont éclaté à Amsterdam. Sous le slogan “Geen woning, geen kroning” [Pas de toit sur nos têtes, pas de couronne sur la vôtre], des squatteurs et des anarchistes s'étaient indignés contre le couronnement de la nouvelle souveraine et la crise du logement que traversait le pays.

       J'avais 9 ans et j'ai tout regardé à la télévision avec ma mère. Les bombes fumigènes et la police anti-émeutes m’ont davantage marqué que le couronnement lui-même. Mon père était aussi peu impressionné par les manifestants que par la reine, et il a passé la journée plongé dans sa collection de timbres.(...)

       (...) Mes parents, des juifs allemands qui avaient fui la Hollande dans les années 1930, n'étaient pas vraiment du genre royalistes. Ma mère avait toutefois un faible pour les familles royales et surtout pour les scandales qui accompagnent les monarchies.

       Et avec la reine Juliana, elle a eu sa dose de scandales. L'époux de la souveraine, le prince Bernhard, était un sacré coureur de jupons, qui a engendré Dieu sait combien d'enfants illégitimes. Il a aussi été accusé d'accepter des pots de vin de la part de Lockheed [Lockheed Martin, une entreprise de défense] dans les années 1970, ce qui l'a contraint à abandonner son rôle d'inspecteur général des forces armées néerlandaises.

       En revanche, le règne de la reine Beatrix, qui a duré 33 ans, a dans l'ensemble été exempt d'esclandres. Le principal accroc qu'a subi la réputation de la monarchie reste le mariage de son fils aîné, Willem-Alexander, – qui succède à sa mère le mardi 30 avril – avec la fille de Jorge Zorreguieta, qui était le secrétaire d’Etat argentin à l'Agriculture pendant la dictature militaire et qui était sûrement au courant des disparitions systématiques qui ont eu lieu pendant la “guerre sale”. (...)

       (...) Actuellement, les personnes qui voudraient se débarrasser de la monarchie ont relativement peu d'influence. Le Parti socialiste est trop petit pour faire le poids et la Nieuw Republikeins Genootschap (NRG, Nouvelle société républicaine) donne une impression de somnolence et globalement de maladresse. Ce n’est guère étonnant comme observation. Pourquoi, après tout, dépenser autant d'énergie pour s'opposer à une performance artistique ?

       Peut-être parce que la rémunération pour ce type de performance artistique est un peu inhabituelle. Le futur roi des Pays-Bas, Willem-Alexander, reçoit un salaire annuel non imposable de plus d'un million de dollars [825 000 €], ainsi qu'une indemnité de 5,7 millions de dollars [4,4m€] “pour les coûts liés à son personnel et à ses dépenses matérielles”. Son épouse, Máxima, reçoit également un salaire non imposable de 425 000 dollars [327 000 €] et environ 750 000 dollars [574 000 €] supplémentaires pour ses faux-frais.

       Ces sommes sont un peu excessives à l'heure où les Pays-Bas ont imposé des restrictions drastiques aux subventions publiques dédiées aux autres formes de théâtre. Il est vraiment archaïque de la part de la famille royale d'essayer d'échapper en douce aux mécanismes du marché et à la méritocratie.(...)

       (...) Maintenant que les théâtres, les opéras et les musées ne peuvent exister sans le soutien de sponsors, il est peut-être temps pour les Néerlandais de se résigner à avoir une famille royale qui, pendant les visites et les cérémonies officielles, glissera subtilement que l'événement peut notamment avoir lieu grâce au soutien de Shell. Ou Pfizer, d'ailleurs. A l'heure de la mondialisation, la famille royale ne devrait pas forcément être sponsorisée par des entreprises néerlandaises.

       Et si, à partir de maintenant, on organisait des auditions pour les rôles du roi et de la reine, n'est-ce pas une bonne idée ? On trouverait sûrement des candidats bien plus doués que les membres actuels de la royauté et ils seraient prêts à remplir ces fonctions pour une fraction des salaires qu'ils perçoivent. (...)

    %%%
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SI TU EN PRENDS CONSCIENCE,
    LE SAGE EST DANS TOUTES TES ACTIONS)

    °°°
    - Et tu sais ce que je lui ai dit?
    - Non, dis-moi...
    - Hé, j'peux v'nir avec vous?
    - Nan! Toi t'es trop petit pour tout ça...
    - Et puis tu pues du bec."

    Three magpies, circa 1998 by François Dupuy

    °°°
    "Ben quoi? Y t'plaît pas, mon béret européen?
    - Autant que mon gourdin US qui va vous 
    chatouiller les côtes, Madame, 
    si vous ne déguerpissez pas 
    immédiatement!"


    L’Amérique à l’heure européenne
    Presseurop
    The Economist

       (...) “L’Amérique devient européenne”, plaisante The Economist, qui représente en une le président américain Barack Obama et le républicain John Boehner (Speaker de la Chambre des représentants) sous les traits d’un Français et d’un Allemand. “Au cours des trois dernières années, les dirigeants américains ont regardé la gestion européenne de la crise de l’euro avec un mépris à peine voilé”, observe l’hebdomadaire britannique, qui compare l'accord de dernière minute pour esquiver le “mur budgétaire”, à la gestion européenne de la crise de l’euro.

       Washington a des “dysfonctionnements [qui] sont de manière préoccupante similaires à ceux de la zone euro”. Les Etats-Unis et l’UE semblent incapables d’aller au-delà des remèdes de court-terme, qui sont souvent négociés bien après minuit, ajoute The Economist, qui souligne la trop grande influence de certains individus ou groupes sur les accords finaux. Il critique également le manque d’honnêteté des Etats-Unis et de l’Europe envers leurs électeurs respectifs :

       Tout comme la chancelière Angela Merkel et le président François Hollande ont évité de dire la vérité aux Allemands et aux Français à propos de ce qu’il faudra faire pour sauver la monnaie unique, ni M. Obama ni les dirigeants républicains n’ont eu le courage de dire aux Américains ce qu’il est nécessaire de faire pour remédier au désordre budgétaire. [...] L’Europe ayant échoué à gérer la monnaie unique, sa réputation dans le monde en a pris un coup. Pour quelle raison les pays en développement devraient-ils se fier au leadership américain, alors que les Etats-Unis semblent incapables de résoudre quoi que ce soit chez eux ? Et pendant que la démocratie occidentale – la plus avancée – reste paralysée, la Chine, elle, prend des décisions et va de l’avant. (...)


    °°°

    "Chérie, Chérie! Regarde! J'y arriveee!!!"

    Dancing with bebop music, 1953 
    photo by Lood van Bennekom

    (Aux Urgences ils avouèrent n'avoir jamais reçu
    une hanche brisée en autant de morceaux)


    °°°
    "Heu... Twitter, c'est bien le nom
    d'un site de nu artistique, hein?
    J'ai soudain un doute, moi..."

    Saudek Shy Congratulators 1996

    °°°
    Les seniors français 
    sont 1.3 million sur Twitter .
    Une augmentation de 100% en un an.
     Seniorenforme

       (...) La France compte 5.5 millions d’utilisateurs de Twitter et les seniors français adorent ce réseau social car ils sont les premiers utilisateurs, en terme de tranche d’âge ! Ils dépassent même les adolescents, les trentenaires et les quadras! Étonnant non ? En douze mois, les seniors se sont passionnés pour Twitter passant de 600 000 utilisateurs en Novembre 2011 à plus de 1 million 300 000 un an après ! Comment peut-on expliquer cet engouement ?

       Les seniors sont massivement présents sur Twitter et en comparaison, ils délaissent Facebook. Pourquoi ? Facebook apparaît plus futile plus propice aux adolescents alors que Twitter donne des gages de sérieux et les sujets économiques et politiques abordés leur semblent plus intéressants et plus conformes à leurs aspirations.

       Pour preuve un pic d’utilisation des seniors à Twitter lors du fameux tweet de La Rochelle de Madame Trierweiler ! Ils se sont passionnés pour cette histoire et ont voulu mieux comprendre ce réseau social ! Toutes les radios, les télévisions ont relayé cette information et les seniors ont alors vraiment découvert Twitter et ils se sont manifestement pris aux chants des petits gazouillis !

       700 000 utilisateurs seniors en plus en un an, ces chiffres font rêver et ce n’est vraisemblablement pas terminé !

    En savoir plus sur: 


    °°°
    Luc Desle

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ENFANT QUE TU N'ES PLUS
    OU DONC SE CACHE-T-IL?)

    @@@

    "La... lalala... Moi je fais l'équilibriste...
    - Fais gaffe, tu vas te prendre une gamelle..."


    (A-t-on besoin de parler de la prescience du Peuple Noir
    et où ce jeune garçon a été enterré?)

    @@@

    "C'est... kof, kof... pour ton bien...
    - Oui... kof, kof... pour ton bien..."


    Vaccins : 
    devrait-on avoir le choix ?
    (quel titre!)

    ALEXANDRA BOGAERT

       (...) « C’est comme si j’avais été battue, rouée de coups, laissée pour morte. » Suzette Fernandes-Pires, 52 ans, a vécu un enfer qui a « détruit » sa vie. Suzette est atteinte d’une maladie au nom aussi barbare que les douleurs qu’elle fait endurer à ceux qui la contractent: la myofasciite à macrophages. Cette inflammation grave des muscles qui se traduit par un épuisement chronique, des douleurs musculaires et articulaires très fortes et des troubles de la mémoire, serait la conséquence de l’hydroxyde d’aluminium présent, comme adjuvant, dans un certain nombre de vaccins (60% de ceux présents sur le marché en contiennent).

       Suzette avait 36 ans en 1996 quand elle a répondu à la grande campagne de vaccination nationale. Rappels de DT Polyo, hépatite A et B, elle a tout refait. « Deux mois après, je suis tombée malade. J’avais de fortes douleurs aux membres et une grande fatigue, jusqu’à une crise en 1997. » Paralysée par la souffrance, cette infirmière vétérinaire à Maisons-Alfort erre de médecin en médecin. Jusqu’à ce que, enfin, le diagnostic tombe. C’était en 2000. (...)

       Son organisme a de grandes difficultés à digérer les particules d’hydroxyde d’aluminium contenues dans les vaccins qu’on lui a injectés dans les muscles, particules qui sont captées par les macrophages. Ces grosses cellules qui jouent le rôle d’éboueurs de l’organisme ont pour propriétés de pouvoir circuler partout dans le corps et d’englober les particules avant de les détruire. Sauf que, dans le cas précis de l’hydroxyde d’aluminium, le macrophage est rendu immortel tant qu’il n’a pas réussi à éliminer la particule.

       Ainsi squattés, les macrophages se baladent dans l’organisme pendant des mois après l’injection, voire pendant des années. « Quand ils finissent par pénétrer dans le cerveau, où ils s’accumulent progressivement, ils provoquent des perturbations suffisantes pour induire un syndrome de fatigue chronique », expose le professeur Romain Gherardi, de l’hôpital Henri Mondor de Créteil.

       Avec son équipe de l’Inserm (l’Institut national de la santé et de la recherche médicale), ce spécialiste des maladies neuromusculaires est celui qui a identifié, dans les années 1990, cette nouvelle pathologie qui affecte une personne sur 10 000. « Il n’y a plus aucun doute sur la relation directe entre l’hydroxyde et les lésions musculaires et cérébrales », avance Romain Gherardi qui fait l’hypothèse que la myofasciite à macrophages touche des personnes génétiquement prédisposées pour mal digérer les sels d’aluminium. (Ben alors, oui, on doit avoir le choix de se faire ou non vacciner... ) (...)
    Lire l'article sur:


    @@@

    (Le syndrome de la chaise vide,
    dans ce hameau, était patent)



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    "Du sang, du labeur...
    - Des larmes et de la sueur...
    - Da... Da..."


    Pas de sacrifices sans espoir !

    Michael Marder
    PROJECT SYNDICATE PRAGUE

       (...) Le président français François Hollande a récemment souligné l’idée essentielle, pourtant souvent occultée, selon laquelle il y aurait des limites au degré de sacrifice qui peut être demandé aux citoyens des pays du sud de l’Europe en difficulté financière. Afin d’éviter de transformer la Grèce, le Portugal et l’Espagne en véritables "maisons de correction" collectives, a-t-il fait valoir, les peuples ont besoin d’espoir, au-delà des perpétuels horizons lointains de réduction des dépenses et de mesures d’austérité. Les notions de psychologie les plus élémentaires appuient le point de vue de Hollande. Renforcement négatif et report répété des retours positifs ne peuvent aboutir à un objectif qu’à condition de la perception d’une lueur au bout du tunnel – la récompense future des sacrifices d’au­jour­d’hui.

       Le pessimisme public régnant en Europe du Sud est en grande partie attribuable à l’absence d’une telle récompense. Tandis que la confiance déclinante des consommateurs et le pouvoir d’achat des ménages aggravent la récession, les prévisions de fin de crise sont sans cesse repoussées, et les peuples soumis au fardeau de l’austérité en arrivent à perdre espoir.(...) 

       (...) Tout au long de l’histoire, le concept de sacrifice a mêlé théologie et économie (ben voyons...). Dans le monde antique, les peuples procédaient à des offrandes souvent sanglantes auprès des divinités, dont ils pensaient qu’elles les récompenseraient au travers, par exemple, de bonnes récoltes ou d’une protection contre le malheur. Le christianisme, et sa croyance selon laquelle Dieu (ou le fils de Dieu) se serait sacrifié afin d’expier les péchés de l’humanité, a inversé l’économie traditionnelle du sacrifice. Ici, la souffrance divine constitue une illustration de l’humilité désintéressée avec laquelle les mésaventures terrestres devraient être endurées (re Ben voyons...).

       Malgré la sécularisation, la croyance selon laquelle récompenses ou accomplissements exigeraient un sacrifice est devenue partie intégrante de la conscience culturelle européenne. Le concept de "contrat social" – apparu au siècle des Lumières afin d’appréhender, sans recours au droit divin, la légitimité de l’autorité de l’Etat sur ses citoyens – repose sur le postulat selon lequel les individus renonceraient à un certain degré de liberté personnelle dans le but de garantir paix et prospérité pour tous (quel degré? Quelle paix? Quelle prospérité?).

       Ainsi, les dirigeants politiques ont souvent demandé aux citoyens de sacrifier libertés personnelles et confort au nom d’entités spirituelles sécularisées, telles que la nation ou l’Etat – requête à laquelle les citoyens ont très largement accédé. Dans son premier discours à la Chambre des communes en tant que premier ministre du Royaume-Uni, Winston Churchill avait inspiré l’espoir d’un pays assiégé au travers de sa déclaration célèbre affirmant que lui – et donc l’Angleterre – n’avait "rien à offrir, que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur". (...)

    Lire la suite sur:

    http://www.presseurop.eu/fr/content/article/3040151-pas-de-sacrifices-sans-espoir
    @@@
    Benoît Barvin (avec l'appui de Jacques Damboise)

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    Pensées pour nous-mêmes:


    (TON SAC TROP PLEIN
    NE T’EMPÊCHE-T-IL PAS D'AVANCER?)

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    (Chat Chinois figurant le sort actuel des chats tibétains.
    En attendant pire...)

    (Source: thedaintysquid

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    (Agents de la Démocratie Paraguayenne
    chargés de faire respecter les votes
    des multinationales)


    Le président qui dérangeait les riches
    Dante Caputo

       (...) Il est probable que la destitution du président paraguayen Fernando Lugo [arrivé au pouvoir en 2008, il est accusé d’avoir “mal rempli ses fonctions”] ait été conforme à la procédure prévue par la Constitution de son pays. En revanche, elle n’a pas respecté les principes fondamentaux d’une démocratie : la présomption d’innocence et le droit de se défendre.

       Toutes les décisions ont été prises en l’espace de quelques heures, y compris celle de rejeter la requête émise par la défense, qui souhaitait bénéficier de 18 jours pour se préparer. Il faut peut-être le rappeler, même si ça ne devrait pas être nécessaire : c’est un président élu par le peuple qui vient d’être destitué. Autrement dit, on remet en cause la décision de ceux qui détiennent le pouvoir dans une démocratie.

       L’urgence de se débarrasser de l’ennuyeux Fernando Lugo n’a rien à voir avec les chefs d’accusation invoqués. Les événements en cause [le 15 juin, 17 personnes ont été tuées, dont 6 policiers, lors d’une intervention des forces de l’ordre visant à expulser des paysans “sans terre” qui s’étaient installés dans la propriété d’un homme d’affaires à Curuguaty, au nord-est d’Asunción] sont complexes et confus. Par conséquent, personne ne peut décemment affirmer que tous les aspects de la situation ont pu être élucidés en si peu de temps. En résumé, ce qui s’est passé la semaine dernière au Paraguay est contraire aux principes fondamentaux qui régissent une société démocratique.

       Si ces arguments paraissent peu réalistes ou abstraits, jetons un œil à la situation d’une autre perspective. Dans les discours qu’il a prononcés avant d’être élu et après son entrée en fonction, Fernando Lugo a donné priorité à la réforme agraire. La question n’est pas de savoir si c’est vraiment ce qu’il a fait ou s’il a su comment s’y prendre. Je fais seulement remarquer que sa proposition a pu faire figure d’outrage dans un pays où un nombre très réduit de familles possèdent 80 % des terres. Voilà, semble-t-il, une bonne raison de passer outre la volonté populaire.

       Par ailleurs, Fernando Lugo ne faisait pas partie des cercles politiques habituels [ancien évêque, il a abandonné sa charge ecclésiastique en 2006 pour se convertir à la politique]. Il n’était pas particulièrement proche du conservateur Parti Colorado, mais n’était pas non plus soutenu à 100 % par le Parti libéral [Lugo était arrivé au pouvoir soutenu par une coalition, après 61 ans d’hégémonie du Parti Colorado]. Ce président ne convenait à aucun des groupes qui ont du pouvoir au Paraguay, alors le pouvoir s’est débarrassé de lui. (...)


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    "Un jean écologique? Pour quoi faire?"

    Olive-Ann Alcorn--actress-alta studios

    WASHINGTON - 
    Une nouvelle technique permettrait 
    de produire des jeans plus écologiques
    AFP

       (...) Il faut, selon les procédés actuels, plus de 9.450 litres d'eau, près d'un demi kilo de produits chimiques et beaucoup d'énergie pour produire une seule paire de jeans, explique Miguel Sanchez, un ingénieur de la firme chimique Clariant, basée près de Bâle, lors d'une présentation à une conférence de l'Institut de la chimie verte, qui dépend de l'American Chemical Society.

       "Si vous multipliez par près de deux milliards de jeans produits annuellement dans le monde vous avez une bonne idée de ce que représente cette industrie, qui contribue pour une part notable à la production d'eaux usées et aux émissions de gaz à effet de serre dans l'environnement", souligne-t-il.
       Outre les importantes économies d'eau et d'énergie, ce procédé baptisé "Advanced Denim", permet aussi de considérablement réduire (-87%) les déchets de coton qui sont souvent incinérés et ajoutent ainsi des émissions de dioxyde de carbone (CO2) et autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

       De plus, à la différence des méthodes traditionnelles de production de toile de jeans qui nécessitent jusqu'à 15 cuves de teinture et un ensemble de substances chimiques potentiellement nocives, ce nouveau procédé n'en utilise qu'une seule.
       Il recourt en effet à une nouvelle génération de teinture au soufre liquide concentré et plus écologique.


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    "Pourquoi je suis en premier plan?
    C'est le photographe qui voulait...
    Je ne sais pas pourquoi"


    "All-about-Eve"
     Bette Davis ; Ann Baxter...

    Bricq et sa « promotion » : 
    le mensonge dans ses meubles
    Daniel Schneidermann 
    Fondateur d'@rrêt sur images

       (...) On n’avait rien compris. Le débarquement de Nicole Bricq du ministère de l’Ecologie, à l’occasion du remaniement, et sa nomination au Commerce extérieur, c’était « une promotion ».
        Ce doit être vrai, puisque c’est Bricq elle-même, sans doute encore sous le coup de la joie, qui l’a confié à son amie Cécile Duflot. Ce doit être encore plus vrai, puisque Duflot, transportée d’enthousiasme, l’a répété à Aphatie sur RTL. Duflot, jeune ministre en jean et en RER, qui ne mange pas du pain du pouvoir, n’aurait tout de même pas colporté un mensonge éhonté.

       Tous les mal-pensants, qui expliquaient depuis la fin de semaine que Bricq avait été débarquée pour rassurer la Shell, fort inquiète que l’on lui interdise de forer au large de la Guyane, n’avaient donc rien compris.(...)
       Débarquée en quelques semaines sur pression de hauts intérêts, Bricq n’est donc pas le Bockel de Ayrault. Ce haut fait a été récompensé par une promotion. Ce qui laisse un goût de pétrole dans la bouche, ce n’est pas le débarquement de Nicole Bricq. C’est son absurde tentative de camouflage.

       Après tout, on peut comprendre que Bricq soit débarquée parce qu’en exigeant que les permis de forer, accordés à Shell en 2001, soient « remis sur la table », elle avait adopté une position juridiquement intenable, et donc commis une erreur politique (si toutefois cette analyse juridique est fondée). On peut même comprendre que Shell, appuyée sur un code minier dont on découvre à l’occasion qu’il date de 1906, défende ses intérêts. On pourrait même – voyez jusqu’où l’on pousse la compréhension – comprendre que le gouvernement se rende aux arguments, juridiquement fondés, de Shell.

       Ce que l’on ne peut pas comprendre, c’est après quelques semaines de gouvernement le retour du mensonge, du mensonge le plus insolent, le plus épais, comme fond de sauce du discours du pouvoir. (Que celles et ceux qui nous soupçonnaient d'être partisans se rassurent, donc: nous ne sommes dupes de personne, pas plus de la Droite que de la Social-Démocratie...) (...)

    Lire sur:

    $$$
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LAISSE JALOUSIE ET HAINE
    DORMIR DANS LEUR PANIER)

    °°°
    "My God! Tu ne vas pas faire ton French Cheese,
    maintenant! Laisse-toi ligoter sans
    bouger, surtout..."


    Barack Obama soulagé 
    par la volonté de conciliation 
    de François Hollande
    Corine Lesnes (Chicago, envoyée spéciale)

       (...) Les Américains ont de quoi être satisfaits : de l'Iran au déploiement du bouclier antimissile en Europe, François Hollande s'est employé à les rassurer, même s'il a maintenu sa décision de retirer d'Afghanistan les troupes françaises de combat à la fin 2012. "Il a fait d'excellents débuts", a commenté Barack Obama en recevant le président français dans le bureau ovale.

       L'administration Obama craignait que le nouveau venu ne bouscule l'ordre du jour, soulignant les divergences des Alliés à quelques mois de l'élection présidentielle de novembre. Rien de tel. Du G8 de Camp David au sommet de l'OTAN à Chicago, François Hollande s'est glissé sans mal dans le déroulé prévu par Barack Obama. "Il est clair que la France va être un bon ami et allié" (Aie! Est-ce vraiment un compliment?), indique un haut responsable américain.

       S'il a défendu ses positions, François Hollande s'est gardé de tout ce qui aurait pu embarrasser Barack Obama, par exemple une mise en cause de la stratégie des alliés en Afghanistan. "Chicago pouvait être un conflit au sens d'un malentendu entre la France et ses alliés. Cela n'a pas été le cas, s'est félicité le président français à l'issue de la première journée de travaux. Nous avons veillé les uns et les autres à ce que la position de la France soit pleinement respectée et appliquée." ( Le nouveau Résident plus malin que l'ancien? Personne n'en doute... Mais cela va-t-il durer? Et ne pas bousculer les Etats-Unis est-ce une bonne stratégie?) (...)

    °°°
    "Il paraît que la nouvelle ministre
    n'est pas vraiment noire...
    - Non?
    - Non... Elle aimerait beaucoup le cirage,
    si tu vois ce que je veux dire..."


    Christiane Taubira (Noire...) cristallise 
    les rancœurs (de Droite) sur le Web
    Samuel Laurent

       (...) La nouvelle garde des sceaux n'aura pas eu à attendre longtemps pour subir sa première salve de critiques. Issue du Parti radical de gauche (PRG) et élue guyanaise, Christiane Taubira est, depuis sa nomination, l'une des cibles privilégiées de la droite et de l'extrême droite sur le Web.

    INTOX SUR UNE FAUSSE CITATION

       Une partie des critiques, comme celles qui visent son projet de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs, ressort du débat politique normal. D'autres sont plus douteuses. La ministre s'est ainsi vu attribuer, durant le week-end, une phrase polémique. Selon plusieurs blogs et comptes Twitter, la ministre aurait affirmé au micro de RFI : "Brûler des drapeaux français, c'est un geste de liesse pardonnable."
       Les sympathisants de l'UMP ont amplement relayé cette information (fausse), notamment sur Twitter (déversoir à étrons?), la reliant aux polémiques sur la présence de drapeaux étrangers à la Bastille le soir de la victoire de François Hollande.



    OULA... "Brûler des drapeaux français, 
    c'est un geste de liesse pardonnable" 
    Christiane Taubira, 
    Ministre de la Justice (RFI - 19 mai 2012)



    Le 6 mai, drapeaux étrangers à la Bastille. 
    Auj #Taubira déclare l'impunité 
    pour ceux qui ont brûlé ce soir-là 
    les #drapeauxfrançais!?

       Problème : la citation est tout simplement fausse. Le site d'Europe 1, Le Lab, qui a enquêté sur la question, dimanche 20 mai, auprès de RFI, dément que MmeTaubira ait tenu ces propos. Et rappelle qu'aucun drapeau français n'a été brûlé le soir du 6 mai, contrairement à ce qu'ont affirmé d'autres rumeurs circulant sur le Web. Ces rumeurs s'appuyaient sur une photo de drapeau brûlé à Toulouse, qui datait en fait de 2007. (On ne dira jamais assez combien les 5 années qui viennent de passer ont abaissé le niveau de nos concitoyens... ) (...)

    Suite à lire, si on n'a rien d'autre à faire, sur:

    °°°
    "L'homosexualité ne passera pas dans...
    Heu... Sur... Heu... Sous...
    M... alors, elle passera pas!
    Un point c'est tout!"

    A 50 ans, vingt ans après ses exploits de compétiteur,
     la légende de Benfatto, dont le physique idéal 
    a souvent suscité des comparaisons 
    avec Apollon, est toujours aussi vivace. 

    Oui aux homosexuels... 
    mais pas chez nous

       (...) L'Italie est un pays encore conservateur, constate L'Unità après la publication d'un rapport de l'ISTAT (l'institut national de statistique) sur l'homosexualité. Les sondés ont un double discours. 73% des personnes interrogées condamnent les discriminations que subissent les homosexuels. Pourtant, elles considèrent que les gays ne devraient pas exercer certaines professions: pour 24,8% d'entre elles, il est impensable qu'un homme politique soit gay. 
       Elles sont même 41,4% à penser qu'un enseignant ne peut pas être homosexuel. Pire, elles ne sont que 20% à souhaiter que les gays puissent adopter. Au sud de l'Italie, la discrimination envers les homosexuels semble la plus forte: 32.3% des sondés associent homosexualité et immoralité. Pour 28,3% d'entre eux, l'homosexualité est même considérée comme une maladie. (...)



    °°°
    (Le fantôme de l'ex-Résident se préparait pour 2017)

    (VIA MUTEGA

    °°°
    Benoît Barvin

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  • £££
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SI TU VIS DANS LE PASSE,
    EVITE DE TE BLANCHIR LES CHEVEUX)

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    "Dès qu'tu vois un d'ces p'tains de psy,
    tu tires!
    - Sans sommation?
    - Je veux, mon n'veu"
    (Tom Cruise dans Mission impossible) 

     La Scientologie veut-elle entrer à l'école ?
     Olivier Hertel

       (...) C’est un document édifiant. Un courriel qui, en quelques lignes, dévoile les velléités d’entrisme de la Scientologie dans les écoles. Plus intéressant encore, il révèle les pratiques de la Scientologie pour soutirer de l’argent à ses membres.
       Le message a été reçu le 1er juin par un adepte. L’expéditeur est David Hostettler, vice-président polyglotte de New Era Publication, l’une des deux maisons d’édition de la Scientologie. Dans un langage ésotérique (pour décrypter lire Parlez-vous le scientologue?) ce cadre dirigeant rappelle le combat que mène l’organisation contre la psychiatrie :
       «Comme tu le sais nous nous battons contre la loi inventée par les SPs qui permet de pouvoir librement interner chaque personne en France dans des hôpitaux psychiatriques. »
       SPs est l’abréviation de "Suppressive Persons", les ennemis de la Scientologie, considérées comme des «personnalités antisociales» par Ron Hubbard, le fondateur de la Scientologie. Selon Hostettler, les psychiatres font peser une grave menace sur «notre future génération – nos enfants». D’où cette initiative détaillée dans le courriel : «placer» un DVD de propagande intitulé «Le chemin du bonheur» dans les écoles de la République : «Nous avons les adresses de 44.229 écoles en France», assure le dirigeant de la maison d’édition. (...) 

    Lire l'article sur:

    £££
    "Je n'ai pas beaucoup aimé 
    cette  pièce de théâtre. 
    Il faut dire que je l'ai vue 
    dans de mauvaises conditions:
    le rideau était levé..."
     Marcel Achard
    priceminister

    "Y sent pas bon" disent les gens de l'UMP
    (avec un sens de la formule saisissant)

    £££
    Hollande au Bourget : 
    "un grand numéro de démagogie" pour Copé
    (qui a ajouté: "et je m'y connais!")

       (...) Le candidat socialiste à la présidentielle "est fidèle à son image: habile pour flatter un public de gauche, mais ce n'est certainement pas le discours d'un homme courageux. A aucun moment ne lui est venue l'idée de proposer une de ces réformes vitales (ah, l'outrance...) pour le pays (lesquelles?), au risque d'être impopulaire" (et Nous, on aime tellement le peuple, hein?), juge (juge!) le secrétaire général de l'UMP (Union des Mous de la Pensée?).
       Il "se garde bien de sortir du flou et de l'ambiguïté pour dire ce qu'il ferait à la place" des réformes mises en œuvre par le président Nicolas Sarkozy et il a fait "surtout un grand numéro de démagogie en direction de l'extrême gauche et des tenants de la démondialisation" (argh! L'insulte suprême... Vite, vite, que je me lave la bouche..." Sacré Ji Ef!).
       Ses déclarations contre le monde de la finance sont, aux yeux de Jean-François Copé, "un beau résumé de son discours: des grands mots pour éviter de formuler des propositions concrètes et crédibles" (heu... Là, pas faux quand même...). (...)

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    "On peut défaire 
    n'importe quel bonheur 
    par la mauvaise volonté."
    Minerve ou De la sagesse
    Alain
    "Avec ce bonnet, je suis super heureuse!
    - Il t'en faut peu..."

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    "Mon Université est meilleure que la tienne!
    - Tu veux parier?"

    (La saine concurrence entre universités
    existait déjà dans la Grèce classique)

    £££

    Des universités non sélectives, 
    gratuites et d'excellence ? Ça existe !
    Francois Garçon 
    enseignant-chercheur 

       (...) Gratuité et absence de sélection seraient-elles des répulsifs d’excellence ? Négligeons le classement de Shanghai, pour lui préférer celui du Times Higher Education, plus chic. A l’en croire, dans trois pays européens, il se trouve des établissements d’enseignement supérieur avec des résultats à faire pâlir d’envie tout notre édifice hexagonal. Surprise ! Contrairement à ce que nous dit "Challenges", ces établissements sont gratuits et non sélectifs ! (...)

       (...) Voyons-y de plus près. Dans l’ordre croissant du mérite, le troisième, le Karolinska Institutët, est situé en Suède, à Stockholm : six prix Nobel. Au reste, c’est elle qui décerne les fameux prix. Ici, la gratuité est complète, sauf pour les non ressortissants de l’UE (1800 SKR/an). Classée 45e position, l’établissement est numéro 3 dans le sous-ensemble des non-britanniques.

       En 2ème position vient la Ludwig-Maximilians-Universität München University à Munich. Les droits d’inscription sont de 542 euros/semestre, quasiment gratuits donc. Enfin, en pôle position, premier établissement européen, talonnant l’Imperial College, Oxford et Cambridge, on trouve l’Eidgenössische Technische Hochschule à Zurich (21 prix Nobel au compteur). Les droits d’inscription sont identiques à ceux de l’établissement précédent (580 SFR/Semestre). Aucun établissement français ne figure sur le podium.

       Les trois établissements sus mentionnés, situés dans trois pays différents, sont donc gratuits et, au moins au sens où on l’entend en France, non sélectifs. On y accède sur la base du dossier scolaire et d’un certain niveau de notes obtenues à la maturité (Suisse) ou à l’Abitur (Allemagne), soit l’équivalent de notre bac général.  (Ben ça alors...) (...)
    Article à lire sur:

    £££
    Luc Desle

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