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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE DEMANDE PAS AU MIROIR
    DE VOIR A L’INTÉRIEUR DE TOI)

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    (Belle-Mère apprenant l'échec de l'assassinat
    de son gendre par un %*@°! de tueur de mes deux)


    thepaperlab: Made with Paper. Inspired by
    Mathilde Troussard’s pictures. By Florent Bonnefoi

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    (Kali corrigeant des mâles violeurs en puissance)



    INDE

    Plus de 100 000 étudiants 
    dans la rue à Calcutta

    INGRID THERWATH


       (...) L'affaire aurait pu être réglée rapidement. Fin août, une étudiante a été agressée sexuellement à l'université Jadavpur, à Calcutta, dans l'Etat du Bengale. Mais, face à l'inaction des autorités universitaires, les étudiants ont commencé à protester. 

       En septembre, leur contestation a commencé à prendre de l'ampleur. Le 17, ils étaient plusieurs milliers à protester à l'université quand le vice-président de l'établissement a demandé à la police de charger. Résultat : 40 arrestations et 40 étudiants envoyés à l'hôpital. (...)

       (...) Loin de calmer le mouvement, cet événement a profondément ému la jeunesse. Le 20 septembre, les manifestants étaient au moins 100 000 dans les rues de Calcutta. Les sites YouthkiAwaaz et Scroll.in ont publié des photos de cette mobilisation particulièrement forte. Les étudiants réclament le respect de leur droit à manifester, l'application de la loi et des règlements internes sur les agressions sexuelles et la démission du vice-président de l'université. 

       Le hashtag #hokolorob, leur slogan, fait fureur sur Twitter en Inde. Sa signification ? "Faisons du bruit !" Il y a fort à parier qu'on les entendra encore...


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    (Danseuse indienne invoquant la déesse de l'Amour
    et de l'Acceptation)



    Viol en Inde

       Le viol en Inde est cité par Radha Kumar comme un des crimes les plus communs contre les femmes et par l'autorité des Nations unies par rapport aux droits humains comme « problème national ».

       Durant la partition de l'Inde, le viol était un problème répandu. On estime qu'à cette époque, jusqu'à 100 000 femmes ont été enlevées et violées.

       À la suite de l'affaire du viol collectif de New Delhi, les attitudes et réactions de certaines autorités politiques et religieuses sont conservatrices : Abu Asim Azmi, président du parti Maharashtra Samajwadi a affirmé: « Je supporte la peine de mort pour les violeurs de Delhi, mais il devrait aussi y avoir une loi selon laquelle les femmes ne devraient pas porter moins de vêtements et ne devraient pas sortir avec des garçons qui ne sont pas de leur parenté. Quelle est la nécessité de se promener la nuit avec des hommes qui ne sont pas de la famille ? On devrait mettre fin à ceci. » (...)

       (...) Mamata Banerjee, le ministre en chef du Bengale-Occidental : « Avant, si hommes et femmes se tenaient par la main, ils se seraient fait attraper et réprimander par leurs parents, mais maintenant tout est si ouvert. C'est comme un marché ouvert avec des options ouvertes. » (...) Le parlementaire Rajpal Saini : « Pourquoi les femmes au foyer et les étudiantes ont-elles besoin de téléphones portables ? Ça les encourage à des conversations futiles et à prendre contact avec des gens hors de leur foyer. » (...)

       (...) Après le viol de New Delhi, le parlement indien avait durci les lois concernant les sanctions contre les auteurs de violences sexuelles. Néanmoins, le 20 janvier 2014, dans un village nommé Subalpur situé dans l'Etat du Bengale-Occidental, une jeune femme de 20 ans a subi le viol collectif de sa communauté après une sentence rendue par le chef du village.

       La victime, célibataire, avait été aperçu accompagnée d'un jeune homme issu d'un village voisin, avec qui elle entretenait une relation amoureuse. Toutefois, l'idylle a bouleversé le chef du village qui s'est empressé d'établir un conseil coutumier local. La jeune femme et son partenaire ont été ligoté à un arbre tout au long du débat entretenu par le conseil qui devait rendre son verdict sur l'avenir de ces derniers.

       Une fois la sanction rendue, les deux accusés devaient payer respectivement une amende de 27000 roupies soit environ 317 euros pour être libérés. Le jeune homme s'est engagé à acquitter la somme tandis que la famille de la jeune indienne a annoncé ne pas pouvoir payer. Le chef aurait alors autorisé des villageois à violer collectivement la jeune femme. Selon des spécialistes, ce genre de châtiment est extrêmement rare dans ce village. Malgré tout, de nombreux cas semblables à celui de Subalpur avaient été recensés dans d'autres communautés tribales telles que chez les Jat de l'Haryana.

       Ce nouveau viol amplifie un peu plus les tensions entre les différents partis politiques qui ne semblent pas trouver de solutions pour appréhender ces violences.

       À la suite du viol collectif et du meurtre de l'étudiante en décembre 2012, à New Delhi, un débat s'engage en Inde, et le rapport d'une commission d'experts, dirigée par le juge Jagdish Sharan Verma, stigmatise « les biais de genre » et « l'état d'esprit de la société ». Il appelle à des « changements systémiques dans l'éducation et les comportements sociétaux». Le 22 mars 2013, le Parlement indien adopte une loi « anti-viol » qui renforce les agressions sexuelles. Elle condamne les violeurs à la prison à perpétuité ou à la peine de mort, en cas de décès de leur victime.(...)

       (...) Le viol conjugal n'est pas reconnu comme un délit dans le cadre juridique indien, sauf si les époux concernés décident de suivre une procédure de divorce.


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    Luc Desle

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