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    Pensées pour nous-mêmes:

    (PRENDS LE TEMPS DE MANGER
    LES RACINES DE LA VIE)
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    "Mais, Chérie, tu ne vas pas laisser 
    ce cadavre pourrir sur ce mur 
    de l'Elysée Montmartre?
    - Ça LUI apprendra à m'avoir battu,
    Monsieur Propre et Normal sur lui... 
    J't'en ficherais, moi... Héhéhé..."

    a-l-ancien-regime:  Weenix, Jan Baptist (1621-1660) Dead Partridge Date: 1650-52

    WEENIX, JAN BAPTIST (1621-1660)
    DEAD PARTRIDGE  DATE: 1650-52


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    "Je t'adore, toi, ma Bien-Aimée...
    - Heu... Je viens du Peuple, tu sais, et...
    - Ne t'inquiète pas, mes amours ne durent
    jamais très longtemps"


    En Grèce, une seule solution : 
    dissoudre le peuple
    Bruno GUIGUE 
    Professeur de philosophie

       (...) Du refus de la démocratie par les élites qui s’en prétendent les garants, la crise grecque fournit une merveilleuse illustration : elle renvoie malicieusement la construction européenne, en effet, à sa faille fondatrice. Comme un retour du refoulé, le vote exprimé lors des élections législatives souligne, plus que le déficit d’un Etat au bord de la faillite, le déficit cumulé de démocratie dont le diktat communautaire est l’ultime avatar.

       Certes, en infligeant une cuisante défaite aux partis de gouvernement, le peuple grec a dénoncé l’entreprise punitive organisée par la finance internationale. Il a refusé le renflouement de ces banques véreuses qui ont alimenté la corruption et le clientélisme. Mieux, en votant pour la gauche radicale, il a disqualifié un système économique et social dont l’austérité exigée par Bruxelles garantirait la pérennité.

       Mais plus profondément, le peuple grec a signifié aux puissants, d’ici et d’ailleurs, que c’est lui qui est aux commandes. L’économie est-elle une affaire suffisamment importante pour que le peuple en décide, ou son sort doit-il être réglé par d’autres que lui ? Dès lors, que vaut un plan de redressement économique dont le peuple ne veut pas ? Si la démocratie a un sens, la réponse est sans appel : il ne vaut rien.
    Lire sur:


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    (Ce journaliste indépendant du Pouvoir
    comprit un peu tard qu'il aurait mieux
    fait de la boucler)

    (12 hommes en colère)

    « Les nouveaux chiens de garde »


       (...) La question qui peut alors se poser est de comprendre comment la conversion des élites journalistiques de gauche au néo-libéralisme a pu se concrétiser de manière aussi rapide. L'exemple le plus frappant est incontestablement celui du journal de « référence » Le Monde sous l'impulsion du triumvirat Minc, Colombani, Plenel.

       En réalité ce basculement s'opère dans un mouvement plus global de prise de pouvoir des grands journaux par des grands groupes industriels ou financiers. Selon Gilles Balbastre, le système des médias glisse alors vers un système de classe où les opposants au système vont être farouchement combattus voire exclus. Le combat idéologique va tout de même mettre des dizaines d'années pour neutraliser les principales zones de résistance qui sont essentiellement constituées par des salariés attachés à l'indépendance de la presse. La méthode d'élimination des opposants est simple puisqu'elle consiste en une véritable marchandisation de l'information qui va passer par une accélération et une détérioration de cette dernière.

       L'accélération de l'information contribue à sa détérioration car le respect de délais très serrés implique des sacrifices tels que la non-vérification systématique des sources. C'est ainsi qu'une fausse information peut se répandre à la vitesse de la lumière. A cet égard, l'affaire d'Outreau est une véritable caricature de ce qu'est devenue la presse moderne. Des personnes accusées dans cette affaire ont ainsi été décrites comme des propriétaires de sex-shop ou comme des personnes habituées à des relations incestueuses. Tout était faux et pourtant l'information a fait plusieurs fois le tour de la planète médiatique avant que l'on s'aperçoive que les sources étaient infondées.

       La « fait diversification » de l'information est un des autres principaux maux de notre système médiatique. L'objectif d'optimisation de la rentabilité de l'information pousse les médias à privilégier les faits divers peu coûteux en temps et en travail d'investigation et offrant un attrait fort en terme d'audience. Un tel phénomène nous oriente vers un véritable lavage des cerveaux où le fameuse phrase de Patrick Le Lay prend tout son sens: «Pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible».

       Comment un journaliste peut-il résister à un tel rouleau compresseur? Il y a ceux qui pratiquent la technique de la girouette qui consiste à aller dans le sens du vent c'est à dire à favoriser le système dominant. Puis il y a les autres. Ceux qui résistent. Ils sont alors confrontés à des délais de plus en plus raccourcis et à une pression de plus en plus forte de leur patron. Il s'agit alors de s'adapter tout en résistant ce qui est complètement contradictoire puisqu'il consiste à servir le système tout en lui résistant. Petit à petit ces journalistes « résistants » sont appelés à être éradiqués pour faire place à des profils plus conciliants. (...)
    Lire l'article en entier sur:


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    "Moi, je pense que pour cueillir les asperges,
    j'ai la taille adéquate...
    - Ahahah, toujours le mot pour rire, compadré"


    Recrute Equatoriens précaires 
    pour récolte d’asperges dans les Landes
    Franck Berteau et Mathieu Palain

       (...) Franck Berteau et Mathieu Palain, alors étudiants à l’Institut pratique du journalisme (IPJ), ont reçu pour cet article le prix 2011 de l’Association des journalistes de l’information sociale qui distingue de futurs journalistes s’intéressant à la sphère sociale. (ça existe encore?)
       Les deux jeunes journalistes ont réalisé cette enquête sur la récolte des asperges dans les Landes en février-mars 2011. Cette récolte représente un travail physique harassant effectué par des saisonniers, notamment des travailleurs équatoriens.

       Depuis le mois dernier, c’est à nouveau la saison des asperges dans le Sud-Ouest. Et les travailleurs équatoriens n’ont pas disparu des champs, même s’ils sont moins nombreux que l’an passé.
       En cause : la mauvaise récolte due aux conditions climatiques, souligne Evelyne Margariti, présidente du Syndicat des asperges des Landes, elle-même productrice : « Ce que l’on constate aussi, pour cette saison 2012, c’est qu’on a beaucoup moins de mal à recruter des Français. La tension est telle sur le marché du travail que les demandeurs d’emploi ont retrouvé le chemin des champs. »

       D’autres producteurs affirment être « contraints » de recourir aux Equatoriens. Christophe Paillaugue, asparagiculteur et président de la coopérative Copadax, en fait partie : « Ces travailleurs équatoriens, on les paie de 20 à 25% plus cher que la main d’œuvre locale, donc si on fait appel à eux, c’est qu’on n’a pas le choix. »

       Résidents sur le territoire espagnol, ces travailleurs d’origine équatorienne sont libres de se déplacer dans l’espace communautaire européen. Jusque-là, rien d’illégal. En revanche, les deux journalistes révèlent que l’agence d’intérim qui les envoie, Terra Fecundis, profite de cette manne en ponctionnant allégrement une grande part de leur salaire, ou de leurs transferts d’argent au pays.
       Contactée par Rue89, la société espagnole n’a pas donné suite à notre demande.

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    Luc Desle

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