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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SANG DE TON FRÈRE
    COULE DANS TES VEINES)

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    "Si tu me trompes, tu sais ce qui va t'arriver, n'est-ce pas?"



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    (La Corée du Nord vue par l'Occident)



    Comment les étudiants nord-coréens 
    utilisent Internet

    Le Monde.fr 
    (Hambourg, envoyé spécial)

       (...) La Corée du Nord n’est pas le premier pays qui vient à l’esprit lorsqu’on décide d’enseigner à l’étranger. C’est pourtant dans une université de Pyongyang, la capitale du pays, que l’Américain Will Scott, doctorant en informatique, a choisi de se rendre à deux reprises pendant l’automne.

       Sur place, l’enseignant a donné deux cours, l’un sur les systèmes d’exploitation et l’autre sur les bases de données. Il était présent au Chaos Communication Congress, à Hambourg, pour raconter son expérience.

       / Pourquoi la Corée du Nord ?

       - Pendant mes études, j’ai étudié en Chine. A ce moment-là, la Corée du Nord restait un pays dont je ne savais rien. Quand j’ai découvert que cette université existait, je leur ai envoyé un courriel leur demandant s’ils donnaient des cours d’informatique. Il se trouve que c’était le cas. Le recteur de l’université [l’université, internationale, dispose de deux recteurs, un Nord-Coréen et un étranger] se trouvait être Américain et m’a répondu. Il rentrait dans sa famille pour les vacances et nous nous sommes rencontrés. J’ai pu me rendre compte que cette université existait depuis quelques années, que je n’allais pas me faire arrêter si j’y allais. J’ai postulé, j’ai été retenu et neuf mois plus tard, à l’automne, j’y suis allé.

       / Qu’avez-vous enseigné ?

       - Un cours de système d’exploitation, pour les élèves plus âgés, et un cours pour les élèves un peu plus jeunes sur les bases de données.

       / Qui étaient vos étudiants et d’où venaient-ils ?

       - Les étudiants avaient tous choisi cette université. Beaucoup semblaient issus de la classe moyenne de Pyongyang, avec des parents médecins par exemple. Agés de 21 ou 22 ans, ils avaient déjà une ou deux années d’études supérieures. Certains avaient déjà étudié l’informatique, mais beaucoup étaient des débutants.

       / Concrètement, que faisaient-ils pendant vos cours ?

       - Beaucoup se sont penchés sur des applications Android. Par exemple, l’un d’entre eux a travaillé à ajouter la reconnaissance de caractère à un dictionnaire, pour que ce dernier puisse prendre des photos et reconnaître le mot.

       / Est-ce qu’ils connaissaient Internet ?

       - Oh oui, bien sûr, ils connaissaient Internet. Ils connaissaient Bill Gates, Mark Zuckerberg, Steve Jobs. Les informations leur parviennent d’un nombre surprenant d’endroits. Ils savaient aussi qu’Eric Schmidt [le PDG de Google] avait visité le pays, car cela avait été relayé dans les journaux. Ils connaissaient l’entreprise et savaient ce qu’elle faisait. On parlait des réseaux sociaux, je leur ai expliqué ce qu’était Dropbox.

       / A quel réseau avaient-ils accès ?

       - Sur le campus, nous avions accès à l’Internet traditionnel. C’est un débat récurrent au sein de l’université : les professeurs plaident pour un accès plus large et la direction est réticente. Les étudiants en équivalent de master et de dernière année de licence ont accès à Internet. Il y a du filtrage, mais je ne sais pas exactement lequel. Ce n’est pas un accès complètement restreint. Les étudiants l’utilisent pour de la recherche et pour leurs devoirs. Ils n’ont pas d’adresse e-mail, ils ne l’utilisent pas pour socialiser.

       / Est-ce qu’il y avait une volonté de leur part d’utiliser ces outils ?

       - Je pense qu’ils voyaient l’intérêt de ces outils, mais ils veulent avant tout des outils qu’ils puissent contrôler. L’un d’entre eux voulait ainsi construire un moteur de recherche, mais dans l’optique de le contrôler. Ils voyaient surtout Internet comme quelque chose d’utilitaire, qu’on peut utiliser pour le commerce, pour monter son entreprise. Ils ne voyaient pas ça comme quelque chose de social, pour avoir des interactions.

       / Ça n’est pas si différent d’autres classes dans le monde…

       - C’est si peu différent que c’en est surprenant. Sauf pour certains détails. Ainsi, certains exemples de manuels scolaires n’ont pas vraiment de sens. Dans mon cours sur les bases de données, ils devaient travailler sur des réalités qu’ils ne comprenaient pas, comme des bases de données d’une banque ou d’un réseau de taxi. A Pyongyang, il y a juste un centre d’appel, vous appelez et un chauffeur vient vous chercher.

       La principale difficulté était l’électricité, plus pour moi que pour mes étudiants. Je devais être prêt à donner mon cours sans électricité, car il y avait possibilité de coupure tous les jours. Je me suis rendu compte qu’il fallait mieux que j’utilise un feutre et le tableau qu’un projecteur et des slides.

       / Est-ce que vous avez pu nouer des liens avec les étudiants ?

       - On habitait sur le campus, on a donc partagé des repas, je les ai côtoyés dans des situations informelles. On avait des discussions sur les endroits où nous avions grandi. On a beaucoup parlé de sport, mais pas de politique. Non pas que c’était inapproprié, mais j’ai senti qu’on ne pourrait pas vraiment avoir de vraie conversation sur ce sujet. J’ai eu l’impression que ça serait juste embarrassant pour tout le monde : eux sont obligés de répéter la ligne du parti, ce qui ne leur plaît pas, pas plus que moi à l’entendre.

       / Avez-vous eu l’occasion tout de même de savoir ce qu’ils pensaient de leur situation ?

       - Mes élèves n’étaient pas dans une si mauvaise situation et avaient des raisons d’être satisfaits. L’université envoie des étudiants à l’étranger, ils étaient dans un environnement relativement international.

       / Est-ce que l’informatique et Internet sont susceptibles de changer la façon dont ils voient le monde ?

       - J’espère. Les membres de la classe aisée que j’ai côtoyés veulent pouvoir dire ce qu’ils veulent. Ce sont eux qui utilisent Internet et les téléphones mobiles, auxquels environ un million de Nord-Coréens sont abonnés. Quelques magasins vendent des tablettes et certains de mes étudiants en possédaient.

       / Pensez-vous que les gens se font une fausse image de la Corée du Nord ?

       - La façon dont la Corée du Nord est vue sur la scène internationale est très différente de la réalité à Pyongyang. Il existe une classe moyenne dont on entend jamais parler, qui se rend en avion en Chine, dont les étudiants partent à l’étranger, notamment en Suède, en Suisse ou en France. Certains sont un peu des citoyens du monde, même en étant Nord-Coréens.

       En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/pixels/article/2014/12/31/comment-les-etudiants-nord-coreens-utilisent-


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    (Ce djihadiste était très fier de sa canne
    à pommeau trompe-la-Mort)



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    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TU ES LA PETITE FLAMME 
    QUI CHASSE L’OBSCURITÉ)

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    "Mais... Mais j'ai simplement demandé
    une petite cuillère pour mon café!"



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    "Maître corrupteur, compte tes abattis!"





    cinelounge.org

    Jusqu’où ira la campagne contre la corruption ?

    AGNÈS GAUDU
    COURRIER INTERNATIONAL



       (...) Comment combattre la corruption, et jusqu'où ? La faute à l'individu ou au système ? Le débat est ouvert entre les commentateurs chinois, maintenant que la campagne anticorruption a atteint un niveau sans précédent. Les commentaires se multiplient après la mise en état d'arrestation, le 12 décembre, de Zhou Yongkang, qui supervisa longtemps les questions de sécurité au Comité permanent du Bureau politique et est le plus haut dirigeant jamais inquiété par la justice pour corruption. (...)


       (...) "La lutte anticorruption est un combat sans retour et à mort", lance le journal de l'armée, le Jiefangjun Bao, dans un éditorial. Laissant entendre qu'il y a des résistances, le quotidien commence par réfuter leurs arguments. "Le combat jusqu'au bout contre la corruption – l'expulsion totale du mal – ne saurait que renforcer le cœur du parti, le cœur de l'armée, le cœur du peuple. La thèse selon laquelle il faudrait craindre de perdre les cœurs n'est que l'expression de la terreur de quelques corrompus."

       Ce combat peut-il se poursuivre sans limites ? Oui, affirme l'éditorial. "Si l'on a touché à de grands tigres tels que Zhou Yongkang ou Xu Caihou [ancien membre de la Commission militaire centrale et général de l'armée démis en juin 2014], qui n'oserait-on pas toucher ? L'armée est le pilier du Parti. Si elle est corrompue, c'est un pilier qui se corrompt et qui risque de s'écrouler ; la longévité de l'Etat, le bonheur du peuple, par quoi seront-ils alors garantis ? L'histoire a prouvé que si l'armée est absolument honnête, propre, fiable, le pays ne peut connaître de troubles importants. L'armée ne saurait abriter en son sein des corrompus, c'est l'exigence politique particulière du Parti vis-à-vis de l'armée." (...)

       (...) Dans les milieux de la finance, c'est à la morale que fait appel une chronique du site économique Caixin, l'un des médias les plus influents de Chine. "Nous sommes tous complices de la corruption", titre ainsi Wang Xiao, professeur de droit de la finance à l'Université centrale de la finance et de l'économie. Pour lui, tous les justes efforts pour combler les failles du système et tous les recours à la justice ne viendront pas à bout des tentations individuelles. Les garde-fous juridiques augmentent le coût personnel de la corruption, mais ne font pas disparaître les motivations à être corrompu, souligne-t-il. "La crainte du droit ne suffit pas, il faut aussi que l'on y croie." Pour Wang Xiao, l'efficacité de la lutte contre la corruption est donc une question de croyance, de tolérance et de vertu, toutes valeurs hautement désirables dans les marchés comme dans la société, et qui ne sont pas moins importantes que la croissance économique. (...)

       (...) Dès que l'on se tourne vers les médias chinois de l'extérieur de Chine, les discours se font plus directs. Wang Debang, ancien dirigeant étudiant du mouvement prodémocratique de 1989, s'interroge sur la campagne anticorruption dans un portail hébergé aux Etats-Unis, Huaxia Wenzhai. Si Xi Jinping dispose de la confiance en lui suffisante pour s'attaquer à d'aussi gros poissons que Zhou Yongkang, c'est d'abord qu'il se sent doté d'une légitimité de fils de haut dirigeant, ceux que l'on appelle les "princes rouges". Il a le sentiment de détenir le pouvoir de manière naturelle, en quelque sorte. Mais il y a là une injustice sociale fondamentale dit Wang Debang, car les cadres de haut rang qui sont parvenus à la force du poignet n'ont pu le faire sans de nombreuses compromissions. Ils sont forcément passés par la case corruption.

       Le commerce des charges gouvernementales est un phénomène largement répandu, et ces cadres savent bien qu'elle est injustifiable, politiquement, moralement autant que légalement. "Aussi, dès lors qu'ils sont pris sur le fait, ils ne résistent pas. La lutte contre la corruption par l'administration elle-même n'est pas très vigoureuse, car il est impossible de sortir de la boue sans se salir." Pour Wang Debang, la lutte contre la corruption ne doit pas se borner à viser des individus. "Il faut que les efforts se dirigent aussi vers la rénovation du système, afin que les bureaucrates, ne 'désirent', ne 'puissent', n''osent' être corrompus", dit-il en faisant écho à un mot d'ordre lancé par Xi Jinping. (...)

       (...) "Et si l'on rendait public les biens des dirigeants", demande pour sa part le quotidien honkongais Ming Pao ? "Si l'on veut éviter l'apparition de nouveaux Zhou Yongkang, la recherche de l'équilibre du pouvoir et la publication des biens des dirigeants est la bonne voie. Le président Xi Jinping a dit vouloir faire 'rentrer le pouvoir dans sa cage', ce qui implique que quiconque a du pouvoir se soumette au contrôle du peuple, et qu'il faut un système de publication complet des biens des hauts dirigeants." Mais Xi Jinping et Wang Qishan [membre du Comité permanent du Bureau politique qui supervise la Commission de la discipline du Parti], quel système va les contrôler, demande le journal ? "La longévité de l'Etat ne saurait reposer sur des personnalités particulières, mais sur un système puissant de lutte contre la corruption, car si le système n'est pas bon, même des gens bien peuvent faire de mauvaises choses."



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    (Je surpris mon chien Médor en train de faire
    des heures supplémentaires)



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    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE SOIS PAS
    VENDEUR D'ILLUSIONS)

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    (Ce bonbon gélifié cherchait
    de toutes ses forces à s'échapper)


    (VIA MUDWERKS)

    ***

    (Ces nouvelles décharges électriques
    guérissaient du mauvais goût vestimentaire)


    MING THE MERCILESS AND MALEFICENT. WORLDCON, 70S.
    (SOURCE: ARCANEIMAGES, VIA RROSEHOBART)

    CHINE

    Un traitement de choc 
    pour convertir les invertis

    ZHANG RUI, CEN XINHANG, HU KEYI, WANG JIZHOU
    NANFANG ZHOUMO

       (...) Wu était étendu sur un canapé quand il vit entrer le praticien portant un appareil à électrochocs. Le boitier lui rappelait un peu les ampèremètres de ses cours de physique du lycée, mais il portait les mots "thérapie par aversion". Le thérapeute lui demanda de s'installer confortablement, de bien se détendre et de fermer les yeux en pensant à la bouche et au corps d'un partenaire homosexuel avec lequel il aurait des relations. 

       Mais l'imagination de Wu était complètement bloquée par cet appareil cubique, qui, telle une paire d'yeux monstrueux, le stressait. Cinq à six minutes plus tard, le thérapeute appliqua brièvement les électrodes sur son bras. Le froid glacial de la décharge électrique le fit bondir. A l'issue de cette expérience qui lui avait coûté 500 yuans [près de 60 euros], Wu obtint un reçu sur lequel il était indiqué "conversion de l'homosexualité". (...)

       (...) En mars dernier, Wu a assigné en justice le Centre de consultation psychologique Xinyupiaoxiang de Chongqing, ainsi que le moteur de recherche Baidu, dont les résultats de recherche l'avaient mené à ce centre. Celui-ci ne constitue que la partie émergée de l'iceberg. Ainsi, en 2013, le centre LGBT de Pékin a porté plainte – sans aboutir – contre dix organismes proposant des "thérapies réparatrices des tendances homosexuelles", répartis dans dix provinces du pays. 

       En automne 2012, une jeune fille avait demandé de l'aide via un microblog au centre LGBT de Pékin, car son amie avait été envoyée par ses parents dans un établissement psychiatrique pour y être soignée. L'association avait bien tenté d'intervenir, mais les enfants ne pouvant s'opposer à la volonté de leurs parents, elle avait échoué à prendre contact. Suite à cela, le centre a commencé à s'intéresser aux traitements thérapeutiques infligés aux homosexuels en Chine. Il a notamment recueilli le témoignage de Li, l'ami de Wu, qui a suivi une thérapie de ce type durant trois mois avant de devenir un farouche opposant à ce genre de pratiques. (...)

       (...) Tout a commencé pour Li en 2011 quand ses amours clandestines avec un autre homme furent connues des parents de celui-ci. Son ami fut forcé de regagner sa région natale pour s'y marier. Désespéré de n'avoir pu le retenir, Li en perdit le sommeil. Alors qu'il était au fond du trou, il prit la décision radicale de renoncer à l'homosexualité. Un centre de soins psychologiques de Shenzhen présentait l'homosexualité comme une maladie mentale et affirmait avoir déjà plusieurs cas de guérison à son actif. 

       Trois séries de séances thérapeutiques suffisaient ; chacune d'elle coûtait 3 000 yuans [355 euros], mais une réduction de 20 % était accordée si l'on payait en une seule fois. Cela faisait moins d'un an que Li était sorti diplômé de l'université ; toutes ses économies passèrent dans ces soins et il dut même emprunter de l'argent. On lui colla des électrodes d'une froideur très désagréable sur le bas du corps. Avant même d'avoir eu le temps d'en être gêné, le thérapeute lui avait passé des vidéos de scènes de sexe entre homosexuels, en l'encourageant à se détendre et à laisser libre cours à ses fantasmes. Puis les décharges électriques avaient commencé. (...) 

       (...) "Une douleur horrible !" se souvient encore Li en serrant les dents. L'appareil lui envoyait automatiquement un électrochoc chaque fois qu'il ressentait une excitation sexuelle ; les décharges, telles des aiguilles, lui traversaient le corps, le laissant tout tremblant. A la forte douleur succédaient des vertiges. Au bout d'une demi-douzaine de fois de ce traitement, il était étourdi, mais le thérapeute l'avait encouragé à continuer, arguant que sinon il ne viendrait jamais à bout de sa maladie et qu'il devait pensait à ce qui se passerait si ses parents l'apprenaient. Il avait donc continué au rythme d'une séance d'électrochocs par semaine. 

       Par-delà la souffrance, c'est la peur qui l'emportait. Deux mois plus tard, il avait brusquement été submergé par une peur encore plus grande : et s'il ne guérissait jamais ? Il finit par demander au thérapeute pourquoi il ne constatait aucun résultat ; celui-ci lui répondit que l'on constatait parfois qu'une année de traitement était nécessaire, qu'il lui fallait absolument poursuivre les soins ; il s'agissait de respecter l'engagement pris vis-à-vis de lui et de ses parents, mais Li n'avait plus un sou vaillant. (...) 

       (...) Quelques années plus tard, Li raconta son expérience à Wu, ce qui poussa ce dernier à "infiltrer" ce milieu avant de traîner le centre devant les tribunaux, en soulignant dans sa plainte que l'homosexualité n'était pas une maladie et par conséquent ne nécessitait pas de traitements, et encore moins de thérapie réparatrice. Wu se fondait pour cela sur la nouvelle "Classification des désordres mentaux et leurs critères de diagnostic en Chine" de 2001, qui a supprimé l'homosexualité de la liste. 

       Une décision à portée historique, qui a permis aux plus de 30 millions d'homosexuels chinois de ne plus être considérés comme des malades. Dans le Centre de consultation psychologique Xinyupiaoxiang de Chongqing, une thérapie réparatrice comprend cinq sessions de trente séances au total. Chaque session coûte 6 500 yuans [768 euros], mais les clients qui paient en une seule fois les cinq sessions bénéficient d'un tarif préférentiel à 30 000 yuans [3 550 euros]. C'est la prestation la plus onéreuse proposée par le centre. Jiang Kaicheng, la cinquantaine, est le fondateur du centre et le responsable des soins, il semble d'ailleurs qu'il soit le seul thérapeute. Sur le site du centre, on apprend qu'il a réussi à soigner vingt cas à lui tout seul en 2011 et 2012. (...)

       (...) Il affiche un taux de réussite de plus de 50 % en matière de thérapie réparatrice, une thérapie par aversion et par hypnose. Le premier homosexuel dont M. Jiang a réussi à modifier les orientations sexuelles était un jeune homme de 27 ou 28 ans, incapable de se marier, et qui espérait pouvoir répondre aux pressions en ce sens de sa famille. "A la suite de la thérapie, il a pu avoir des relations sexuelles avec des femmes, même si sur le plan sentimental, il persiste à préférer les hommes." 

       Il s'agit donc d'un demi-succès, mais qui a pleinement satisfait les parents. En fait, l'important n'était pas de rompre toute relation avec des hommes mais de parvenir à accepter les relations hétérosexuelles pour pouvoir se marier et avoir des enfants. C'est sur ce critère que M. Jiang a très vite fondé le succès de sa thérapie, un choix sans aucun doute très judicieux dans une culture qui attache beaucoup d'importance au culte des ancêtres [qui ne peut être perpétué sans descendance]. 

       Le taux de mariage des homosexuels en Chine a toujours été non négligeable, que ce soit dans un souhait de faire des concessions ou pour cacher leur véritable identité sexuelle. Il s'agit là d'un phénomène propre à la Chine, où le nombre de femmes mariées à des homosexuels dépasse les 16 millions. Encore une frange de la société qui reste dans l'ombre... Le 16 mai dernier, le centre LGBT de Pékin a publié un rapport sur les thérapies réparatrices proposées aux homosexuels en Chine. On y apprend que plus de 10% de ces derniers envisageraient d'y avoir recours. Dans cette communauté, les troubles dépressifs sont supérieurs à la moyenne, ces personnes-là étant soumises à de fortes pressions provenant surtout de leur famille et de la société. (Wu et Li sont des noms d'emprunt.)


    ***
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE JUSTE N'EST PAS 
    FORCEMENT LE BEAU)

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    (Dans cette usine de jambons on mettait des
    lunettes aux cochons pour qu'ils ne se doutent de rien)


    weirdvintage


    @@@


    L'empreinte environnementale 
    de la viande s'alourdit

    Magali Reinert 

       (...) Dans l'Atlas de la viande, la Fondation Heinrich Böll et les Amis de la terre brossent un paysage inquiétant de l'extension de l'élevage industriel. Son empreinte environnementale est plus que préoccupante alors que les pays émergents rejoignent aujourd'hui les niveaux de production occidentaux.

       Publié conjointement par la Fondation Heinrich Böll et les Amis de la terre en janvier 2014, l’Atlas de la viande dresse un constat accablant des conséquences de l’industrialisation de la production mondiale de viande sur l’environnement. Exemples choisis. (...)

       (...) Une dizaine de multinationales de la viande domine aujourd’hui le marché international. En tête, JBS, une entreprise brésilienne, qui abat chaque jour 12 millions de volailles, 85 000 bovins et presque autant de porcs, qu’elle distribue ensuite dans 150 pays. Cette concentration s’applique aussi à la sélection génétique. Quatre compagnies se partagent 97 % de la recherche sur le poulet et 75 % de la recherche sur les bovins et le porc. Conséquence : la diversité génétique se réduit drastiquement, reléguant aux oubliettes la majorité des 8 000 espèces domestiquées actuellement recensées. 

       Par exemple, la race de vache Holstein couvre 83 % du marché mondial du lait. Quant aux porcs, trois races se partagent les trois quarts du marché. Comme pour les cultures, cette réduction de la biodiversité inquiète les experts, alors qu’elle réduit d’autant les capacités d’adaptation de l’élevage au changement climatique.(...) 

       (...) Concernant le climat justement, l’élevage est très émetteur de gaz à effet de serre. Au-delà des rejets connus de méthane liés à la digestion des ruminants, l’Atlas de la viande comptabilise aussi les émissions de dioxyde de carbone et de protoxyde d’azote. Ce dernier, lié aux excédents d’azote, est un GES particulièrement nuisible, 300 fois plus que le CO2. L’ensemble des activités liées à l’élevage, y compris les cultures destinées à l’alimentation des animaux, contribuerait ainsi à 32 % des émissions de GES. (...)

       (...) 40 % des céréales mondiales sont aujourd’hui dédiées à l’élevage, soit 800 millions de tonnes, auxquelles il faut ajouter 250 millions de tonnes de soja. Ces cultures représentent un tiers des surfaces cultivées. Selon l’Atlas de la viande, cette proportion s’élèverait même aux trois quarts de la surface agricole en tenant compte de l’ensemble des coproduits des cultures destinés à l’élevage comme la paille, les tourteaux de soja… (voir La trop forte "empreinte terres" des Européens). 

       Dans les nouveaux pays grands producteurs de viande et de soja, l’élevage est aussi une des premières causes de la déforestation. En Amazonie, 62% des terres sont déforestées directement par les éleveurs. Cet impact devrait s’aggraver, alors que les élevages les plus industrialisés (porcs et volailles) enregistrent les plus fortes croissances. La production de poulet devrait croître de 25 % entre 2010 et 2020. Cette évolution conduit à une marginalisation des pâturages dans l’alimentation animale au profit des cultures. (...)

       (...) L’élevage est également très gourmand en eau : il mobilise 20 % des ressources mondiales disponibles. Et pour cause : produire un kilo de bœuf nécessite environ 15 500 litres d’eau, soit cent fois plus que pour un kilo de carotte. Si l’Atlas invite à modérer sa consommation de viande, il rappelle aussi que tous les modes d’élevages ne se valent pas. Et qu’un animal élevé à l’herbe consommera moins d’eau que celui engraissé à l’intérieur d’un bâtiment. Si la croissance de la production se maintient, prévient le rapport, la consommation d’eau pourrait encore doubler d’ici 2050. Quant à la pollution de l’eau, les dégâts du lisier en Bretagne donnent une image inquiétante de ce qui attend la Chine. Ce géant, qui produit plus de porcs que l’Europe, les États-Unis et le Brésil réunis, aura industrialisé la moitié de sa production porcine d’ici quelques années. (...) 

       (...) Autre source d’inquiétude, la contribution de l’élevage au développement de l’antibiorésistance. L’élevage consomme en effet plus d’antibiotiques que l’humanité. Cette situation est une conséquence directe des conditions intensives d’élevage, plus exposées aux épidémies. Les antibiotiques sont aussi largement utilisés pour accélérer la croissance des animaux. A titre d’exemple, un porc qui reçoit des antibiotiques a besoin de 10 à 15% d’aliments en moins pour atteindre le même poids qu’un animal non dopé. Si l’Union européenne a interdit l’usage des antibiotiques comme facteur de croissance, leur consommation n’y a toujours pas baissé. 

       Ailleurs, elle continue d’augmenter. A elle seule, la Chine administre à ces élevages 100 000 tonnes d’antibiotiques chaque année. Cette surconsommation de médicaments contribue également à la pollution de l’environnement par des molécules chimiques (voir L’eau potable est-elle polluée par les médicaments ?).

    © 2014 Novethic - Tous droits réservés


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    (Cette maîtresse, inconsciente, buvait
    devant son chien qui avait fait voeu d'abstinence alcoolique)



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    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA MONTAGNE NE SE TRAVERSE PAS)

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    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/50)
    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste


       Angélus Gabrielli, l'apothicaire, est en butte à des plaintes concernant ses onguents qui se révèlent, au final, pernicieux...

    ANGÉLUS 
    ou 
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE 


    CHAPITRE 20

       C’était un mois de juin magnifique. Angélus avait vu ces derniers temps sa clientèle particulière l’abandonner. Seuls les patients envoyés par le docteur Gleize se risquaient à franchir le seuil de la boutique, et encore se montraient-ils réticents à lui faire réaliser des préparations, préférant acheter des remèdes manufacturés, comme il en existait désormais sur le marché.

       Certains clients commandaient même leurs remèdes à Espigouze ou à Aubenac. A ce rythme-là, il était évident que la pharmacie allait faire faillite, et c’était ce que souhaitaient de tout cœur les Fontserannais.

       Angélus, cependant, goûtait une joie secrète, car tous voyaient leur santé péricliter. Ils recouvraient leur apparence hideuse, chaque jour un peu plus. Et cette fois, aucun onguent miraculeux ne pouvait les soulager. Ils en étaient tenus, pour pouvoir se venger de lui, à vivre dans des affres tellement insupportables que la tension avait monté d’un cran. Angélus, aux regards meurtriers que tous lui adressaient, avait compris qu’il valait mieux se trouver le moins souvent possible sur leur chemin. 

       Il continuait à se rendre au couvent le vendredi car c’était la saison où l’on herborisait le plus, et il donnait des conseils pour le séchage des plantes. Mais au lieu de n’y rester que quelques heures en début d’après-midi, il avait décidé de partir de bon matin, laissant pendant ce temps sa boutique close. Ce qui fut très mal pris par les Fontserannais, bien qu’ils aient reçu comme consigne de se passer de ses soins. 

       Eux le voulaient fidèle au poste, au service de leur bon vouloir. Jamais le Sieur Andrieu n’aurait laissé son officine fermée toute une journée ! D’ailleurs, il avait toujours un apprenti ou un commis pour l’aider, chose à laquelle Angélus s’était catégoriquement refusé, préférant travailler seul.

       - Vous êtes bien matinal, remarqua Sœur de la Miséricorde, lorsqu’il se présenta au parloir. Sœur Adèle, puisque vous partez donner classe, allez ouvrir l’herboristerie en passant.

       La Sœur s’exécuta. Angélus demanda à voir la Supérieure, mais ne pouvant la rencontrer en aparté sans éveiller de soupçons, il se contenta de donner une recommandation concernant la cueillette.

       - Pouvez-vous dire aux Soeurs qui iront herboriser ce jour de ne ramasser que des mauves et des boutons de coquelicots.

       Puis il rejoignit la petite salle où les moniales mettaient les plantes en sachet, entières ou réduites en poudre. Sœur Adèle était encore dans la pièce.

       - Je vous ai ouvert la fenêtre. L’air extérieur est si léger ce matin qu’il serait dommage de ne pas profiter de sa caresse.

       Angélus planta son regard dans celui de la jeune fille. Elle ne cilla pas. Ce n’était pas la première fois qu’il remarquait cette jeune religieuse. Il émanait d’elle une intelligence, une fraîcheur et une franchise si peu communes en de tels lieux qu’il trouvait regrettable qu’elle se soit consacrée à Dieu. 

       - Je vous remercie, lui dit-il. Il est en effet dommage de se priver des trésors que la Nature nous offre.

       - Je suis tout à fait d’accord avec vous... Oh, j’entends la cloche de huit heures! Je vais être en retard. A bientôt.

       Angélus ne resta seul que quelques secondes. Elaine vint frapper à la porte.

       - Bonjour, vous m’aviez dit que je pourrais venir vous consulter, vous vous rappelez ?

       - Cela ne date pas d’hier, Elaine, mais en effet, je m’en souviens. Je suppose que vous allez mieux, sinon vous m’auriez contacté avant, car j’ai souvenir que nous nous sommes croisés maintes fois. Je fais erreur, peut-être ?

       - Pas du tout, répondit Elaine gênée par le regard inquisiteur du jeune homme. Mais j’ai des questions à vous poser. Sœur Adèle, la jeune novice qui sort à l’instant d’ici, m’a dit un jour que vous étiez un génie. J’aimerais bien savoir ce qu’elle entend par là. Avouez que dans la bouche d’une future religieuse, ces paroles sont bien étranges.

       - Le terme de génie est peut-être un peu fort, pourtant Adèle me semble être la plus sensée des personnes vivant dans ce couvent. Et pour le peu que je sache d’elle, mon impression est qu’elle n’est pas à sa place parmi ces religieuses.

       - Le couvent est pour beaucoup un refuge, une bulle à l’écart du monde, une protection. Vous-même n’y trouvez-vous pas le calme nécessaire à vos recherches ? 

       Angélus ne releva pas le sous-entendu, se contentant d’un geste vague et d’un demi-sourire. Elaine entra alors dans le vif du sujet.

       - Vous semblez avoir un idéal qui vous porte et j’avoue que, depuis la mort de mon fiancé, je ne sais comment reprendre goût à la vie. J’ignore si la religion pourra m’aider à sortir de ce vide intérieur.

       - Ce qui est vécu avec passion peut combler l’âme de quiconque, répondit Angélus d’une voix douce. La tiédeur affadira votre existence si vous la laissez prendre le pas sur votre volonté, votre engouement ou votre désespoir. Quel que soit le sentiment dont vous serez submergée, allez jusqu’au bout de ce qui est juste et bon pour vous… et pour vous seule. J’ai toujours agi ainsi, et je me sens parfaitement en paix avec moi-même.

       Elaine sentit ses joues s’empourprer sous la colère et ne put s’empêcher de provoquer Angélus.

       - Ainsi, vous iriez, si j’ai bien compris, jusqu’à faire fi de la vie des autres pour atteindre votre but ?

       - Si ce but-là sert à nourrir une Oeuvre qui dépasse de loin les éléments en présence… J’irai jusqu’à sacrifier toute personne qui se mettrait en travers de mon chemin, oui, très certainement.

       Une lueur passionnée brillait dans les yeux d’Angélus. Elaine se dit qu’elle avait à faire à un fou plutôt qu’à un génie, et la peur la reprit.

       - Et quelle est donc cette œuvre qui mérite tant de sacrifices ? demanda-t-elle, d’une voix tremblante.

       - Pouvoir atteindre et toucher la transparence. Pouvoir créer plus doux, plus diaphane que la bise du matin, plus chaud et léger que le rayon de soleil printanier, voilà mon but, Elaine.

       - N’est-ce pas cela qui a contribué à la mort de mon Adrien ?

       Angélus marqua un temps d’arrêt.

       - Peut-être recherchait-il une beauté trop terre à terre, qu’en pensez-vous ?

       - Vous ne répondez pas à ma question, Monsieur Gabrielli.

       - La réponse est en vous, Mademoiselle. En tout cas, tous les hommes sur cette terre ont été, un jour ou l’autre, responsables de près ou de loin de la chute de quelqu’un. Votre Adrien comme les autres. Vous ignorez sans doute que, dans ce bourg même, il y a de cela bien longtemps, avec des jeunes de son âge, il a contribué à la mort d’un des leurs... Nous sommes tous ange et démon suivant les moments, les intérêts ou l’envie.

       Les larmes aux yeux, Elaine s’écria :

       - Mais qui êtes-vous donc pour vous permettre de juger ainsi des êtres qui vous sont totalement étrangers ? A moins que l’on ne vous ait chargé de venger quelqu’un ? Peut-être...

       Sœur de la Miséricorde interrompit cet échange de plus en plus passionné en entrant sans frapper dans la pièce.

       - Hé bien Elaine ? Je vous cherche partout. Vos compagnes vous attendent pour aller herboriser.

       Angélus se détourna et fit semblant de s’occuper. La jeune femme s’efforça de cacher ses larmes et, serrant les poings, elle passa rapidement devant la religieuse. 
    ***
    (A Suivre)

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    "Mon Dieu! Toutes mes données personnelles
    ont disparu de mon passeport!"



    http://bulgarie1.zigo.over-blog.com/categorie-12446026.html

    Les Bosniens pleurent un bébé mort 
    à cause d'un vide juridique

       (...) Environ 2 000 personnes se sont rassemblées dimanche 16 juin à Sarajevo, la capitale bosniaque, pour rendre hommage à un bébé mort en raison d'un vide juridique qui a empêché des milliers d'enfants nés depuis février d'être soignés et de pouvoir quitter le pays. Les participants au rassemblement ont allumé dans le silence des centaines de bougies sur le parvis du Parlement. Des enfants ont posé à même le sol leurs jouets à la mémoire de Berina Hamidovic, un bébé d'un mois mort jeudi dans un hôpital à Belgrade, en Serbie voisine.

       (...) Cet enfant n'a pas pu être soigné en Bosnie et les médecins locaux ont recommandé son transfert vers une clinique à Belgrade. Mais le bébé ne pouvait pas obtenir un passeport car il ne disposait pas de numéro personnel d'identification, et le transport ne pouvait pas se faire sans entraves, a expliqué à la presse le père de Berina, Emir Hamidovic. "L'Etat a refusé de nous délivrer un passeport pour Berina. On s'est débrouillés pour franchir la frontière avec l'aide de la police frontalière. Mais ensuite l'hôpital de Belgrade nous a demandé de leur verser un millier d'euros, que nous n'avions pas et que l'assurance-maladie bosnienne a refusé de payer. Mais il était déjà trop tard pour tout", raconte M. Hamidovic, larmes aux yeux.(...) 

       (...) Plusieurs manifestations ont eu lieu devant le Parlement à Sarajevo depuis début juin pour exiger l'adoption d'une loi sur le numéro personnel d'identification pour les enfants nés depuis l'annulation, en février, de la précédente réglementation. "C'est la première victime d'une situation politique dont on ne voit pas l'issue. Que faire quand on a une telle élite politique ? Nous pouvons seulement prier pour la santé des enfants qui naissent ici", a déclaré Nela Djenisijevic, une actrice, elle-même mère d'un enfant né récemment et qui n'a pas pu obtenir de numéro d'identification personnel.

       Faute de ce sésame bureaucratique, il n'est en effet pas possible pour ces enfants de bénéficier de l'assurance-maladie et d'avoir un passeport. Les élus musulmans, serbes et croates qui représentent au Parlement les trois principales communautés de ce pays ethniquement divisé, campent sur leurs positions et n'arrivent pas à parvenir à une solution de compromis. (...) 




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    (Le fils de ce capitaine d'industrie
    avait la tête de l'emploi)


    (Source: winnersusedrugs)

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    "Je n'exporterai pas mon savoir-faire 
    dans d'autres maisons! Pas question!"


    Le Masque d'or [The Mask of Fu Manchu] de Charles Brabin (1932 )



    La fragmentation du monde 
    et les futurs malheurs de la Chine
    Eric Le Boucher

       (...) Les tensions montent: panneaux solaires, pneus, aciers spéciaux, télécoms... Washington et Bruxelles ont décidé de ne plus fermer les yeux sur les pratiques «déloyales» de la Chine. Et Pékin, en rétorquant par des menaces brutales sur le vin et les berlines allemandes, aggrave son cas. L'empire du Milieu qui a vécu deux mille ans tourné sur lui-même et manque de ce fait de savoir-faire diplomatique, se trompe pour les îles Senkaku comme pour ses exportations: ni les différends territoriaux ni le commerce ne se règlent jamais à coup d'escalades.

       Pour Pékin, l'erreur est plus fondamentale. La Chine risque beaucoup plus gros que de perdre quelques marchés de matériels. Elle a été la grande bénéficiaire de la mondialisation. Après le Japon, la Corée du Sud, elle a pu appuyer son développement sur l'exportation et obtenir une ahurissante hausse de son niveau de vie en trente ans. Elle peut maintenant, elle doit, basculer son mode de croissance vers la consommation interne. Mais pour le faire sans explosion, il lui faut du temps, elle a donc encore besoin d'exporter beaucoup et longtemps.

       Or, entre-temps, la mondialisation a changé et la mégafragmentation qui vient ne va pas lui être favorable. De quoi s'agit-il? De deux modifications radicales. D'abord, l'éparpillement des chaînes de production (supply-chain). Au lieu de fabriquer tout un produit dans une usine, on répartit les éléments dans des lieux spécialisés différents, à l'étranger souvent, et le montage final dans un autre. Ce phénomène est devenu considérable: les produits intermédiaires représentent 60% du commerce mondial. Le «contenu en importations des exportations» est passé de 20% il y a vingt ans à 40% aujourd'hui et, calcule Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, à 60% dans vingt ans[1].

       La conséquence est de renforcer la dépendance réciproque des économies. La mondialisation ne se replie pas, bien au contraire, le commerce international est devenu crucial, la crise n'a pu provoquer ni une chute de ses volumes ni un véritable regain du protectionnisme. Hausser une barrière douanière et pénaliser des importations qui rentrent dans ses propres exportations, c'est se tirer une balle dans le pied. «Le protectionnisme est devenu du destructionnisme», résume parfaitement l'économiste Richard Baldwin. Dans ce contexte du commerce des chaînes (supply-chain trade), les entreprises ne feront plus «tout» en Chine. Ses salaires élevés sont un appel à des sous-traitances en Asie du Sud-Est. Il faut donc que Pékin trouve une harmonie régionale. Elle ne pourra pas la construire dans la confrontation.(...)

    [1] L'OMC entre deux mondes. «La Revue des deux mondes», avril 2013. Retourner à l'article

    Lire la suite sur:


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    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (MÉFIE-TOI AUSSI
    DE TES ESPÉRANCES)

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    LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/29)
    pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste

       Angélus revient vers son oncle, mais il est tellement défiguré que ce dernier préfère s'en séparer... Angélus obtient la double nationalité afin d'avoir une nouvelle vie.

    ANGÉLUS 
    ou 
    LES SECRETS DE L’IMPALPABLE


    CARNET DE SOEUR CAMILLE DE L’INCARNATION

    (septembre 1876) 

       A qui donc puis-je me confier ? Ce journal et Dieu sont mes uniques témoins. Et je me sens de plus en plus seule... Cette lettre étrange me laisse un certain malaise. Voici un extrait de ce qu’Angélus vient de m’écrire : 

       « ... Il se peut que tu reçoives bientôt des nouvelles alarmantes me concernant. Surtout ne t’en préoccupe pas. Ce ne sera que subterfuge et je serai déjà loin, en train de créer pour toi les onguents dont je t’avais parlé, et aussi d’autres crèmes dont j’aurai certainement plaisir à tester l’efficacité sur ceux qui en feront la demande, lorsque je serai de retour à Fontseranne. 

       « En attendant, ma chère Camille, continue de prendre grand soin de ton corps. Je t’ai laissé quelques recettes qui préserveront ta fraîcheur actuelle. 

       « Quoi qu’il advienne, sache que je suis près de toi. Que ces longues années qui vont nous séparer soient, pour toi et pour moi, l’occasion d’enrichir notre être et d’affermir notre volonté d’aller toujours plus loin dans notre recherche personnelle... » 

       Tout ceci est incroyable. L’attitude de ma tante tout d’abord, son rejet brutal. Qu’ils osent renvoyer ainsi Angélus, encore sous le choc de son accident ! Vraiment, je ne conçois pas un tel manque de charité et d’amour de la part de personnes qui voulaient en faire leur fils... Et toi, brave Angélus, je me demande d’où tu tiens cette force de caractère qui te fait sortir avec courage de toutes les épreuves ? Que serais-tu sans cette passion qui te pousse dans la vie, envers et contre tous ? 

       « Contre tous », là est mon tourment ! Quel est ton plan Angélus ? N’est-ce pas déjà assez pour moi que tu disparaisses ainsi sans me laisser la moindre adresse où te joindre ? Faut-il encore que je craigne ton retour, synonyme d’une vengeance tellement préméditée qu’elle n’en sera que plus diabolique ? 

       Combien vont être grands mes tourments devant tous ces mensonges à venir. Comme ton absence me pèse déjà ! Le Ciel pourra-t-il combler un tel vide ? 

    ***
    (A Suivre)


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    (Intermittents de D8 en colère car mal payés...)


    D8 La nouvelle grande chaîne se dévoile et y met le ton
    tele.premiere.fr

    Colère des intermittents de D8: 
    “on nous prend, on nous jette”
    Marc Endeweld


      / Qu’est-ce qui vous a amené à intervenir de manière impromptue sur le plateau de l’émission Touche pas à mon poste pour laquelle vous travaillez?

       - Sophie Tissier- Je travaille sur l’émission depuis octobre, et ça se passe plutôt bien avec l’équipe et la société de production. Mais si je suis intervenue de cette manière pour dénoncer des baisses de salaires, c’est que la direction de D8, notre employeur, nous a traité avec beaucoup de mépris. Ce mépris m’a amené à pousser ce coup de gueule, car je n’ai pas vu d’autres issues. J’ai subi une baisse de salaire à partir de mai de 22 %. Je l’ai appris seulement quinze jours avant de façon informelle. Quand j’ai demandé à mon directeur technique de pouvoir négocier avec la DRH, il m’a ri au nez et m’a dit : “ici on ne négocie pas. C’est à prendre ou à laisser”. Je n’ai pas supporté qu’on considère si mal mon poste, et qu’on m’impose une baisse de salaire sans aucune négociation.
       Cette baisse intervient en fait dans le cadre d’un changement de convention collective. Suite au rachat de D8 par le groupe Canal +, les salariés de la chaîne sont en effet passés de la convention collective production audiovisuelle à la convention de la télédiffusion, moins protectrice. Eux prennent ce prétexte pour nous baisser nos salaires. Alors que, légalement, ils ne peuvent pas nous les baisser comme cela, pour un même poste. Ils n’ont pas le droit de le faire. Mais ils nous ont mis devant le fait accompli.

       /Vous avez dit que vous profitiez de la présence de Jean-Luc Mélenchon sur le plateau pour intervenir, pourquoi ? Quelle attitude a-t-il eu ?

       - Quand j’ai vu que Jean-Luc Mélenchon était invité dans l’émission, connaissant sa grande gueule sur ces sujets, je me suis dit que c’était le bon moment. Je ne suis pas membre du parti de gauche de monsieur Mélenchon mais j’espérais qu’il soutienne mon propos et la cause des intermittents. Et il l’a fait ! Il a dénoncé avec force notre précarité et nos conditions difficiles de travail. En fait, sur le moment, c’est quand il a dit que “le monde des médias est une machine à broyer“, que je me suis décidée à intervenir sur le plateau, car son discours m’a touché. En sortant du plateau, il ne m’a pas parlé spécialement. J’étais sous le coup de l’émotion, je n’ai pas cherché non plus à le voir.

       / Après l’émission, que vous ont dit Cyril Hanouna et vos collègues ?

       - J’étais ravie de la réaction de Cyril Hanouna. Je savais qu’il ne pouvait pas prendre parti pour moi (tiens donc...). Il a pris plutôt le truc en rigolant, c’est une réaction qui lui ressemble. J’étais surtout ravie qu’il accepte de me faire parler. Après l’émission, il m’a conforté dans ma démarche : “Tu as eu du cran de faire ça“ (sous-entendu, moi je ne l'ai pas, car je n'en ai pas besoin?). La plupart des chroniqueurs m’ont dit la même chose. Enora Malagré m’a pris dans ses bras. “C’est bien ce que tu as fait“. Les techniciens sont venus me voir en disant que j’étais “couillue”. Je leur ai répondu que j’étais surtout une femme courageuse comme beaucoup de femmes dans mon cas, qui sont intermittentes et qui élèvent seule un enfant. Après, pour le replay et les rediffusions, la chaîne a censuré mon intervention. C’est une réaction attendue, et en même temps, c’est quand même de la censure… (quand même, oui...) (...)




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    (Cette fille ne savait plus où elle en était)

    Vadim Stein

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    (Couple chinois attendant de coucher
    avec leur directeur de conscience...)


    CHINE 
    "Couchez avec moi, 
    laissez nos enfants en paix"

       (...) "Monsieur le directeur, couchez avec moi, mais laissez nos enfants en paix." Le 27 mai, Ye Haiyan, militante des droits de l’homme, a publié une photo sur son compte Weibo où elle s’est affichée avec une pancarte sur laquelle était inscrite cette phrase.

       Depuis, un grand nombre d'internautes ont pris la même initiative sur les sites de microblogging chinois, mais aussi sur Instagram et les autres réseaux sociaux. L’accusation de Mme Ye provient d'un scandale sexuel à Hainan, au sud de la Chine. Le directeur de l’école primaire n° 2 de la ville de Wanning a invité six écolières à l'hôtel et est soupçonné de les avoir violées, rapporte le site d’information Chinanews.

       Depuis le scandale de Hainan, le 8 mai dernier, au moins huit affaires similaires ont été découvertes dans les écoles chinoises en seulement vingt jours, selon le journal de Guangdong Nanfang Dushibao, le 31 mai. (...)


    @@@
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE CHEMIN QUE TU EMPRUNTES
    NE T'APPARTIENT PAS)

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    "Maître Li a dit: L'argent est un fardeau,
    le manque d'argent une calamité"


    Divorce pour incompatibilité fiscale

       (...) S’il faut passer par un divorce pour payer moins de taxes, les couples de grandes villes comme Shanghai ou Nankin, dans le Jiangsu, n’hésitent pas. Dans ces deux villes, au début du mois, une nouvelle taxe sur les transactions de biens immobiliers a fait exploser le nombre de divorces, relate le Shanghai Daily. Tous les moyens sont bons pour ne pas payer cet impôt de 20 % sur la plus-value – qui ne s’applique pas sur la vente d’un bien acquis depuis plus de cinq ans s’il s’agit d’une résidence principale. 

       Pour les couples possédant plusieurs maisons ou appartements, la solution passe donc par un divorce et un partage des propriétés, avant la vente d’au moins l’une de celles-ci. A Nankin, par exemple, le taux de divorce a doublé en une seule journée, précise le Xiandai Kuaibao, le journal de la ville




    +++

    (Depuis toute petite elle aimait creuser des trous.
    Ce soir, cet entraînement allait lui servir...)

    twoseparatecoursesmeet:
    Luella Logan working in the Yard, 1920s


    +++

    "Si je préfère l'image d'une banane à la banane
    elle-même? Vous savez ce que j'en fais, moi,
    de votre question?"


    A L’ENVERS, 
    LE RÉFLEXE DE PAVLOV FONCTIONNE AUSSI

       (...) On s’en souvient, l’expérience dite de Pavlov – une série d’expérimentations menées sur des chiens par le médecin russe Ivan Pavlov dans les années 1890 et 1900 – est constituée de deux phases méthodologiques : dans un premier temps, l’expérimentateur expose un chien à un stimulus neutre, comme par exemple le son d’une cloche, puis à une récompense (l’arrivée d’une écuelle remplie de victuailles). Au terme de cette première phase dite de conditionnement, l’expérimentateur se contente ensuite d’exposer l’animal au seul stimulus neutre. Résultat ? A l’écoute de la cloche, l’animal se met à saliver, anticipant l’arrivée du repas. Que s’est-il passé ? L’animal a associé la récompense (le repas) au stimulus neutre (le son de la cloche). Si bien que l’exposition au seul stimulus neutre suffit à déclencher l’évocation de la récompense.

       Mais ce processus fonctionne-t-il de façon inversée ? En d’autres termes, le chien de Pavlov est-il capable de penser à la cloche s’il reçoit d’abord de la nourriture ? Si le mystère demeure entier concernant les chiens, la réponse en revanche clairement positive pour les singes rhésus. Un résultat obtenu par une équipe de chercheurs belges et américains, publié le 20 mars 2013 dans la revue Neuron sous le titre « Dopaminergic Reward Signals Selectively Decrease fMRI Activity in Primate Visual Cortex« .

       Pour parvenir à ce résultat, le Pr. de neurophysiologie Wim Vanduffel et ses collègues ont mis en place une expérience structurée en deux phases, tout comme les expérimentations de Ivan Pavlov. Au cours de la première phase, les scientifiques ont projeté à des singes rhésus des images sur un écran, une projection qui était à chaque fois suivie d’une récompense constituée d’un jus d’orange. Une fois cette phase de conditionnement achevée, les chercheurs ont continué à donner des jus d’orange aux singes rhésus, mais cette fois, sans que ces récompenses soient précédées de projection d’images. Pendant ce temps, l’activité cérébrale des primates était enregistrée via imagerie à résonnance magnétique fonctionnelle (fMRI).

       Résultat ? Malgré l’absence d’images sur l’écran, le cortex visuel des singes rhésus s’activait toutefois. Qui plus est, les zones du cortex visuel qui s’activaient étaient précisément celles qui avaient été recrutées lors des séances de visionnage de la phase de conditionnement. Nul doute possible : les singes rhésus avaient bel et bien associé la récompense aux images projetées. (...)

    Lire sur:


    +++
    Luc Desle

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE SOIS PAS LE CHIEN
    QUI MORD LA MAIN QU'ON LUI TEND)

    ***
    (... Et il fit le rêve que le hideux capitalisme
    allait se terrer dans sa mare putride..."
    Marl Karx in "Et j'ai fait le rêve de.")


    "L’Étrange Créature du lac noir"


    ***
    "Tu voudrais dénoncer qui, exactement?"

    Thomas Blackshear, Copyright Thomas Blackshear

    Dénoncez un pirate de logiciel 
    et recevez jusqu’à un million de dollars
    Xavier Biseul

       (...) La Business Software Alliance (BSA) propose de rétribuer de 5 000 à 1 million de dollars le fait de dénoncer une entreprise contrevenant à la propriété intellectuelle sur les droits logiciels. Signalée par le blog IP finance, cette chasse aux pirates ne s’applique qu’aux Etats-Unis et au Canada.

        Pour empocher la mise, il suffit de remplir un formulaire confidentiel sur le site de de la BSA, en précisant le nombre de licences logicielles qui n’ont pas été dûment installées. La prime est fonction de la somme recouvrée auprès de la société fautive. Une hot line a été aussi mise en place, ainsi qu’un module de session chat.

       On retrouve le même formulaire sur la déclinaison française. Mais sans incitation financière à la clé. Luttant contre la contrefaçon et le piratage, la BSA réunit un grand nombre d’ayants droit chez les éditeurs de logiciels propriétaires, dont Microsoft, Apple, CA, IBM ou Adobe. L’association est connue, selon Wikipédia, pour ses méthodes parfois « brutales » entraînant la fermeture d’entreprises.(...)



    ***
    "Vous voulez m'acheter les 4?
    Heu... Super..."


    ***

    "Pardon? Vous voulez le même masque à gaz?
    Ah elle est fine, celle-là!"

    Jocelyn Wildenstein un visage

    Un incendie resté inodore 
    du fait de la pollution
    Courrier international 

       (...) Lundi 14 janvier, une usine de meubles a brûlé pendant trois heures dans la province du Zhejiang, dans l'est de la Chine, sans que personne ne s'en rende compte, car les voisins n'ont pas distingué l'odeur de brûlé de la pollution ambiante, rapporte l'agence officielle Xinhua.

       Finalement appelés sur les lieux, les pompiers de la préfecture d'Anji ont lutté pendant dix heures sans empêcher que l'usine de 1000 mètres carrés parte en flammes.

        La pollution de l'air est parvenue à un niveau très sérieux au cours des derniers jours, le plus grave depuis plusieurs années, dans le nord et l'est du pays. Pékin a pour la première fois émis une alerte orange sur la pollution atmosphérique et un rush sur les achats de purificateur d'air a été noté. L'artiste Ai Weiwei a modifié l'image de son compte de microblogging pour apparaître porteur d'un masque à gaz. (...)


    ***
    Benoît Barvin

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TES PAUMES NE MÉRITENT PAS
    D'ETRE CLOUTÉES)

    °°°
    "Ca te dirait de psssss..
    - Quoi? Qu'est-ce que tu dis?
    - Ca te dirait de psssss...
    - Si tu articulais, au lieu de me cracher
    dans l'oreille, ça serait mieux, quand même"

    Les Amoureux de la Bastille, 1957 by Willy Ronis

    °°°


    "Ils ne veulent pas de notre mariage...
    - Groa, groaaaa...
    - Tu as raison. Ce sont de
    petits bourgeois à l'esprit étriqué"

    Mariage pour tous : 
    à la place de l’égalité,
     l’Unaf propose la ségrégation
     Nicolas Gavrilenko

       (...) L’Union nationale des associations familiales (Unaf) n’a pas dérogé à la tradition : tout comme elle s’était jadis opposée au droit à l’avortement, à la reconnaissance des enfants adultérins, à la suppression du divorce pour faute et au PACS, c’est sans surprise que l’Unaf vient de prendre position contre l’ouverture du mariage aux couples de même sexe.

       Le résultat du vote au Conseil d’Administration de l’institution familiale est sans appel : seule une petite minorité de cinq administrateurs s’est prononcée pour cette ouverture (l’Ufal et le Cnafal, mais également deux administrateurs de la CSF et le président de Familles Rurales qui n’ont pas suivi le mot d’ordre de leur mouvement), tandis qu’une écrasante majorité (28 administrateurs) votait contre cette mesure.

       Sur la question de savoir s’il fallait ouvrir l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes, le résultat a été encore plus massif, puisque seuls deux administrateurs, dont le président de l’Ufal, se sont prononcés favorablement.

       Ce résultat manifeste de manière particulièrement criante le décalage entre l’Unaf et la société française : cette institution est censée représenter l’ensemble des familles, mais 85 % de ses membres sont hostiles au mariage ouvert à tous, alors que les Français interrogés y sont pour 60 % d’entre eux favorables (65 % en août, 58 % en octobre).

       On lira, dans ce communiqué, les arguments avancés par l’Unaf pour étayer sa position. À vrai dire, ils se réduisent à un seul, pour le moins comique : l’ouverture du mariage à tous et la reconnaissance de l’homoparentalité par la loi auraient des conséquences négatives non seulement pour les seuls couples concernés et leurs enfants, mais pour tous, puisque « les 14 millions de pères et de mères se verraient ainsi dépossédés du droit d’être reconnus comme tels par la loi » par le simple fait de remplacer les mots « père » et « mère » par « parent ». À ce compte-là, l’Unaf devrait attaquer les directeurs d’école chaque fois qu’ils annoncent une réunion de parents d’élèves pour subversion de la famille. Plus sérieusement, l’Unaf méconnaît un fait, pourtant attesté par l’anthropologie et la psychanalyse : « père » et « mère » sont moins des rôles déterminés par le sexe que des fonctions symboliques qui diffèrent selon les cultures et qui évoluent en fonction des changements sociaux. Ce n’est donc pas à la loi de figer ces rôles dans le marbre.

       Comme seul argument contre l’accès à l’adoption plénière pour les couples de même sexe, l’Unaf craint que cela ne laisse croire « qu’il est possible de naître de deux personnes de même sexe ». L’Unaf pense-t-elle sincèrement que les enfants élevés par des couples de même sexe pourraient croire cela ? Que des parents pourraient être tentés de le faire croire ? (...)
    Lire sur:

    °°°

    (La femme qui cligne de l'oeil aux passants
    en pleine action)

    (出典: lavandula (blindsidedddから))


    °°°
    "Viens, ma Chérie, la guerre pour le solaire
    est en train de prendre un tour dramatique...
    - Tu es sûr que ce n'est pas plutôt un prétexte 
    pour m'éloigner de mes parents?"

    Immortality_May 1949

    Une guerre pour le solaire ?
    PresseuropFrankfurter Rundschau

       (...) C’est une des technologies clés du XXIème siècle : le marché de l’énergie solaire suscite de telles convoitises que l’Union européenne et la Chine se comportent en “guerriers du soleil”, titre la Frankfurter Rundschau, qui prédit “le plus grand conflit commercial de l’histoire”.

       Le litige tourne autour des subventions de Pékin à son industrie solaire, que les Européens considèrent comme abusives et trop exclusives. Les producteurs chinois de photovoltaïque profitent ainsi de crédits de plusieurs milliards de dollars sans avoir à fournir d'importantes garanties. Grâce à ce système comfortable, ils ont réussi, en quelques années, non seulement à rattraper les Européens, mais à les dépasser. Ils livrent aujourd’hui la même qualité 30 % moins cher. [...] Plus de 80 % des modules installés en Europe viennent aujourd’hui de Chine.

       Alarmés par la faillite d’un des leaders du secteur, l’Allemand Q-Cells, les Européens ripostent. Menée par l’entreprise Solarworld, la fédération européenne a porté plainte auprès de la Commission europénne pour “dumping”. Bruxelles pourrait décider de sanctions dans les mois qui viennent. Mais, précise le quotidien, [...] les effets seront énormes. Avec une part de 70%, l’Europe est de loin le marché le plus important pour le photovoltaïque. Face à cela, la Chine montre ses muscles et brandit la menace d’un procès contre les producteurs européens de silicium, l’une des composantes clés des cellules solaires. (...)
    Lire sur:

    °°°
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE EST COMME LA LUCIOLE
    QUI BRILLE PAR INTERMITTENCE)

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    (Le cheval-clown du cirque Pipo
    n'eut pas le succès escompté)

    Equine Variation Nº1, 2012. Oil on canvas, 60 x 60”.

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    "Par Confucius! Mais que va-t-on faire de tout ce surplus?
    - On dira qu'il s'agit de statues, sculptées en terre, et datant
    de l'Empereur Ying Zheng...
    - Super idée!"

    La Chine croule 
    sous les stocks d'invendus

       (...) Après avoir connu des décennies de croissance spectaculaire, la Chine est désormais confrontée à un problème: elle produit trop de biens et croule maintenant sous les invendus.

       De l’acier à l’électroménager en passant par les voitures et l’immobilier, l’excès de stock concerne toutes les industries et provoque un ralentissement de l’économie et de la production chinoise en plus d’une baisse des prix sur le marché chinois.
       Ces problèmes dans le principal moteur économique depuis le début de la crise en 2008 font imaginer le pire à certains économistes, qui craignent une baisse des importations chinoises mais aussi une chute des prix et de la production dans le monde entier selon le New York Times.

       Le Financial Time prend l’exemple de l’équipementier sportif Li Ning, dont l’action avait plus que triplé entre début 2009 et fin 2010. Depuis, son surplus de stock l’a fait chuter de 85% par rapport à son plus haut niveau.

       Anne Stevenson Yang, directrice de recherche d’une société d’analyse économique à Hong Kong, indique que «dans les entreprises industrielles que nous observons, les gens s’attendaient à une augmentation des ventes pendant l’été, ce qui ne s’est pas produit».Comme ce propriétaire d’une entreprise de gros qui vend des cadres à photos et des tasses et dont les ventes ont chuté de 50% en un an: son stock est au plus haut.

       Selon le New York Times, les secteurs immobiliers et automobiles souffrent aussi de ce phénomène de surproduction notamment car le gouvernement chinois a décidé lui-même de ralentir leur production. Le premier ministre Wen Jiabao a décidé d’interdire l’acquisition de plus d'une résidence en espérant diminuer la spéculation immobilière. Mais les constructions immobilières et l’emploi dans le bâtiment en ont aussi souffert.

    Lire sur:


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    (Une de ces nattes n'est pas semblable aux autres.
    Sauras-tu la trouver?)

    Claudia Rogge - Rapport (2004-2005)


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    "Les métiers verts, ça nous connaît...
    - Heu... Merci les gars, mais on n'a pas besoin de vous!
    - COMMENT ÇA?! RÉPÈTE UN PEU, POUR VOIR?"





    Métiers verts : Un grand 
    fourre tout, limite ... foutoir ?

       (...) Aujourd'hui, en ces temps de saccage industriel, c'est au tour des emplois verts ou verdissants qui seraient susceptibles de nous sortir du marasme. C'est pourquoi notre attention a été attirée par un petit article publié par le site Envirojob portant le titre suivant:  « Emploi : Grand ménage sur les métiers verts »

       Qui apprend t-on ?
       Qu'un rapport : « remis au gouvernement rappelle à l’ordre les métiers « verts » et « verdissants ». Il émane de la Commission nationale de la certification professionnelle et de la Délégation auprès du Premier ministre à l’information et à l’orientation (...) Son diagnostic ? Les nomenclatures classiques (code Rome…) sont inadaptées aux métiers de la croissance verte. La certification des compétences professionnelles s’avère tout aussi problématique. La fragmentation des données s’accompagne d’une surabondance d’informations. »

       Quelques extraits
       Si les rédacteurs du rapport reprennent les chiffres venus dont ne sais où : « (...) Le potentiel lié à la « croissance verte » est évalué selon les critères de définitions employés et « sous certaines conditions » à plusieurs centaines de milliers d’emplois et environ 600 000 « dans la prochaine décennie » Ils écornent la belle légende des emplois verts en écrivant : « (...) Moins créateur d’emplois et de nouveaux métiers que prévu, la protection de l’environnement en tant que telle affecte toute l’économie et nécessite une adaptation d’un grand nombre de métiers aux nouvelles exigences générées. La « croissance verte » va essentiellement contribuer à faire évoluer les emplois existants, voire traditionnels »

       Et surtout, on apprend que : « (...) le repérage dans le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) afin d’identifier les métiers de la croissance verte(...)» est quasi impossible, ajoutant : « (...) Autrement dit, comment signaler le degré de verdissement des compétences et savoir-faire attestés par chaque certification qu’il s’agisse du stock des certifications existantes créées par des certificateurs publics (les ministères notamment) ou privés (les branches professionnelles, les organismes de formation, les professions…) ou qu’il s’agisse des certifications à venir (le flux) »

       En gros, à part les métiers rebaptisé verts, mais qui existent déja comme le traitement des eaux, ordures ménagères, la voirie (cantonniers) ou les eaux et forêts (bucherons, garde champêtre) nul ne sait à quoi correspondront les fameux 600 000 emplois annoncés !
    Lire la suite sur:


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    Luc Desle

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