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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TES PENSÉES AIGRES TE TUENT A PETIT FEU)

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    (La petite-fille de Madame La France venait de faire
    le premier pas vers son émancipation)


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    (Fiers de travailler dans une compagnie privée pleine de thunes,
    c'est cependant sans enthousiasme que le personnel se fit virer
    à grands coups de pied au derche quand le patron partit
    avec la caisse et une de leurs collègues)


    Le train-train du privé
    Bloc-note, par Rémi Douat

       (...) À l’heure des bilans, on peut regarder la libéralisation du fret ferroviaire intervenue en 2007 avec un certain effroi. L’accident le plus récent a été enregistré fin février à Breteuil, dans l’Oise, où le train a tout simplement déraillé. Son contenu ? Des produits toxiques qui ne se sont heureusement pas échappés des citernes. Le 2 février dernier, deux trains des opérateurs ECR et Colas- Rail sont entrés en collision. 
       Notons également, dans l’année qui a précédé, le train d’ECR (encore eux !), qui a quitté la voie à 100 km/h, à Arthenay (45). Un mois plus tard, un convoi de la même compagnie déraillait à Labouheyre, dans les Landes. En 2008, enfin, un train de Véolia privé de frein avait traversé la gare de Montauban à 70 km/h. Grosses chocottes ! Le tout, notons-le, dans une discrétion remarquable. Avec la privatisation rampante du transport de voyageurs, on attend avec impatience le premier « incident ». (...)



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    (Cette voiture verte l'était,
    car abandonnée par ses propriétaires 
    depuis quelques années)

    Hervé Kempf et Pascal Canfin : 
    « Le capitalisme vert, ça n’existe pas ! »
     Emmanuelle Cosse, Sabrina Kassa

       (...) Le revirement écologique appelé à « bonifier » le capitalisme est-il possible ? Les journalistes Pascal Canfin et Hervé Kempf restent sceptiques. Entretien. (...)

       (...) Qu’est ce que le concept de « capitalisme vert » évoque pour vous ? Que représente-t-il dans la réalité, notamment en termes de poids économique ? 

       Hervé Kempf. Le « capitalisme vert », c’est la continuation du capitalisme et donc la continuation d’un système qui dans son principe est destructeur de l’environnement et qui, dans sa dernière phase, s’est traduit par une expansion extraordinaire des inégalités. Donc, le capitalisme vert, ce n’est même pas un oxymore, ça n’existe pas. C’est seulement une construction et un habillage idéologique pour faire croire que l’on peut évoluer par rapport à l’environnement sans changer les déterminants fondamentaux de nos régulations sociales, de notre système économique et de la répartition des pouvoirs dans cette société.

       Pascal Canfin. La question est complexe car le capitalisme n’est pas quelque chose qui se distingue de la société. La société nourrit le capitalisme comme le capitalisme nourrit la société. Et une des alternatives au capitalisme qui est l’économie sociale et solidaire n’a de sens que si les personnes qui y participent ont des valeurs et des modes de fonctionnement qui ne sont pas ceux du capitalisme. Avec, par exemple, un partage du pouvoir qui ne dépend pas de la détention du capital. Donc ce sont les valeurs que porte la société qui vont permettre le dépassement du capitalisme. L’autre question, c’est celle du productivisme. 
       On a bien vu que l’on pouvait être dans un système non capitaliste, comme l’Union soviétique, mais totalement productiviste, concept qui me semble encore plus difficile à déconstruire que celui du capitalisme. Donc j’ai envie de dire que ça va au-delà du capitalisme. L’aspiration à vouloir contrôler la nature, c’est la modernité, c’est Descartes... dont le capitalisme est la conséquence et non la cause. (...)

    A lire en entier sur:

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    "Si ma saignée va te faire du bien?
    Evidemment, trou du..."
    Vampire Caitlin Feeding by VampHunter

    La Saignée
    Par le Fossoyeur

       (...) Décrites par Hippocrate et Galien durant l’antiquité, les saignées furent une pratique médicale courante en Europe, et ce jusqu’à la fin du XVIIIème siècle. Les saignées avaient pour but d’évacuer les « maux » du malade. Ainsi, Hippocrate écrit qu’il faut réaliser la saignée à l’endroit le plus proche possible du « mal » du patient. (...) 

       (...) Depuis les années 1980 et l’application des théories de Milton Friedman, les saignées sont une pratique courante dans notre modèle de santé économique. Inspirées d’une idéologie néolibérale, les saignées communément appelées « coupes budgétaires » ont pour but affiché d’évacuer les « maux » que sont les dépenses publiques, et d’assurer « la santé économique des pays ». Comme pour les saignées médicales, les partisans du néolibéralisme économique évoquent un assainissement des dépenses publiques. Ainsi, l’éminent médecin, docteur FMI, recommande de saigner à l’endroit le plus proche possible du mal du patient, dans l’éducation et dans la santé principalement. Qu’elles soient médicales ou économiques, qu’elles évacuent le sang d’un patient ou les dépenses d’un Etat, les saignées ont l’effet inverse de leur but affiché. Ce n’est qu’au XIXème qu’il sera communément admis que les saignées sont contre-productives et néfastes. 
       Espérons qu’il en soit de même pour les « saignées économiques » que sont les mesures d’austérité, et qu’il soit communément admis que les dépenses publiques ne sont pas permises par la prospérité, mais la prospérité permise par ces dernières. C’est un fait, les nations prospères sont celles qui assurent l’éducation de leur jeunesse et la santé de leurs citoyens.
       En pratiquant la saignée, la médecine limitait les chances des malades de résister à la maladie en affaiblissant leur système immunitaire. En appliquant l’austérité, les Etats limitent la capacité de leur économie à résister à la crise (dire qu'il faut répéter ce truisme face au thuriféraires du capitalisme financier...). En affaiblissement le « système immunitaire » du modèle de l’Etat Providence, les pays seront d’autant plus affectés par la « maladie ». L’application démesurée des mesures d’austérité (dix milliards d’euros de coupe budgétaire dans l’éducation en Espagne) reflète bien le dogmatisme et l’obsession néolibérale des nouveaux chefs européens, Angela Merkel et le Bundestag en tête. (Aj, la rigueur Allemande...) (...) 

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    Luc Desle

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