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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE TEMPS N'A QUE PEU 
    D'INCIDENCES SUR TON BONHEUR)

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    "Moi, contrairement à vous, je préfère avec une cravate..."


    Mylene Demongeot

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    (Où qu'elle opère, la Mort toujours danse)



    Objectif Bangui
     Philippe Leymarie

       (...) Personne ne doute de la gravité de la situation en Centrafrique, où l’Etat est plus faible et absent que jamais. Pour Paris, la RCA peut devenir un autre foyer de désordre régional, voire une nouvelle Mecque du terrorisme, comme l’avait été le nord du Mali ou ce qu’est encore la Somalie. Ce qui n’était, pratiquement depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1960, qu’instabilité chronique, a débouché ces derniers mois sur un dangereux chaos, sur fond de concurrence entre seigneurs de la guerre, d’incidents entre éleveurs et agriculteurs, voire d’affrontements à connotation religieuse, avec des centaines de victimes, un demi-million de personnes déplacées, etc.

       Le régime tchadien d’Idriss Deby, qui soutenait militairement le président déchu de la RCA, le général François Bozizé, en participant à la Force multinationale des Etats d’Afrique centrale (Fomac), a fini par le lâcher. De même que la France (qui de toute façon ne fait plus la pluie et le beau temps à Bangui), et que le gouvernement soudanais, qui commençait à craindre que la déstabilisation de son voisin centrafricain ne contamine le Darfour, ou que le pays ne serve de base-arrière à ceux qui ont lancé ces dernières années à Khartoum deux tentatives de prise du pouvoir par les armes . (...)

       (...) Mais la Seleka — la coalition hétéroclite qui avait ravi le pouvoir au général Bozizé en mars 2013 — n’est pas parvenue à s’imposer : elle fait surtout parler d’elle en termes d’exactions et de pillages, faisant cause commune avec des miliciens soudanais, tchadiens, ou libyens accourus dans ce pays sans Etat, sans cohésion nationale, où les brigands, coupeurs de route et autres rançonneurs peuvent exercer librement leurs talents. La rébellion au pouvoir a été officiellement dissoute, et ses quelque 15 000 ex-combattants, parmi lesquels une forte proportion d’étrangers (tchadiens, soudanais), doivent être désarmés — mais selon des modalités qui sont encore controversées.

       La nomination le 8 octobre dernier, par le président Michel Djotodia et son premier ministre Nicolas Tiangaye, d’une dizaine de nouveaux commandants militaires de région est supposée favoriser un retour à l’ordre : les contingents déployés dans chaque zone devraient mêler des militaires des anciennes forces armée (les FACA), et des éléments de l’ex-Seleka intégrés dans le rang. Le but serait de rassurer les populations, qui organisent déjà dans certaines localités des milices d’autodéfense. Mais la mise en œuvre de cette mesure risque d’être malaisée. (...)

       (...) Pour la diplomatie française, le vote de jeudi soir (a été) un peu un « lot de consolation». Mais l’essentiel pour Paris est bien, cette fois, de ne pas se retrouver en pompier unique, et même si possible de ne pas apparaître comme le pompier en chef. Compte tenu des précédents libyen et malien, et du caractère cette fois plus sécuritaire que militaire de la situation en RCA, l’« africanisation » de l’opération s’impose. Ce qui permettrait à la France de jouer surtout un rôle de « catalyseur », plus confortable et moins exposé politiquement que lors de l’opération Serval au Mali.

       Il s’agirait d’une intervention de type « rétablissement de la sécurité » qui vise avant tout à mettre fin à l’anarchie, et non — comme au Mali — à combattre un adversaire prêt à en découdre. Selon la résolution adoptée jeudi soir, le secrétaire général Ban Ki-moon a trente jours pour présenter un plan d’intervention des casques bleus. Une seconde résolution sera alors soumise au vote du Conseil de sécurité : il s’agira de donner le feu vert à cette opération qui sera régie par le « chapitre VII », autorisant le recours à la force.

       Dans l’immédiat, l’ONU accorde son soutien politique aux forces des pays d’Afrique centrale déployées sous la bannière de l’Union africaine : elles comptent 1 300 hommes aujourd’hui, et devraient être portées à 3 500 d’ici la fin de l’année, à mesure que les contingents tchadiens, gabonais, camerounais déjà présents en Centrafrique seront renforcés. (...)

       L’implication des militaires français sera surtout fonction de ce que les militaires africains ou les futurs casques bleus endosseront comme rôle. Elle prendrait concrètement la forme :

        d’un simple maintien du contingent militaire français actuel (450 hommes, présents en majorité sur la zone de l’aéroport de Bangui). L’opération Boali avait été montée en soutien au contingent de paix interafricain (Micopax), mais a pour but de garantir la sécurité et une éventuelle évacuation des ressortissants français et européens ; 
        ou d’un renfort de ce dispositif jusqu’à 750 hommes, pour appuyer la nouvelle Mission internationale de soutien à la RCA (Misca) constituée actuellement de 1 300 militaires tchadiens, gabonais, congolais et camerounais, mais qui devrait monter en puissance ; 
        ou de l’organisation d’une « force de réaction rapide », susceptible de s’étoffer en cas de coup dur, grâce à des apports venus des bases françaises de N’Djamena et Libreville ; 
        ou — ce qui serait le plus simple et efficace sur le plan technique, mais le plus difficile politiquement — d’une opération de sécurisation rapide, pour ramener l’ordre dans la capitale et rouvrir les grands axes de circulation, avec 1 200 hommes, sous mandat de l’ONU, mais franco-française, avec des moyens et un commandement autonomes. (ce qui a été, au final, décidé)

       D’ici fin décembre, les soldats africains de la Misca risquent d’être en première ligne : une cinquantaine de personnes ont encore été tuées, des dizaines d’autres blessées dans des affrontements, mardi 8 octobre, entre d’ex-rebelles Seleka et des groupes d’autodéfense dans le nord-ouest du pays. (...)


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    (Ventilateur écologique)


    (Source: nymphmaniac, via owls-love-tea)

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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE CITRON NE SE MÉLANGE PAS
    A L'ORANGE, IL S’ADDITIONNE)

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    "Obanga!
    - N'gamo, N'gamo!
    - Balongo!"
    (Voix de femme)
    "- Pfff... 
    Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre..."

    The origin of the term “Going Apeshit.”

    £££

    "Oh Mon Dieu, ces Chinois sont de plus 
    en plus grands...
    - Immenses, même, je dirais...
    Mmmm..."


    «L'ambition de la Chine 
    c'est de faire du business en Afrique»
    (Ah bon?)

       François Lafargue, spécialiste de la Chine, professeur à l'école ESG et Philippe Hugon, directeur de recherche à l’Iris, en charge de l’Afrique, reviennent sur les conséquences de la présence chinoise en Afrique.

       /Pourquoi la Chine a-t-elle doublé récemment son «aide» (20 milliards de dollars) à l’Afrique ?

       F.L. D’abord on ne sait pas ce que désigne ce terme de prêt car la Chine mélange un peu tout. Il faut différencier les prêts publics, les dons, et les prêts qui sont accordés par les entreprises publiques chinoises. Ces aides ne sont souvent que des investissements de la part des entreprises.

       P.H. Les 20 milliards de dollars sont des crédits, donc des prêts. Mais le problème, c’est que l’on ne connaît pas leur taux d’intérêts. La Chine a juste fait un effet d’annonce et ce qu’il faudrait savoir, c’est la nature exacte des contrats.

       /Quelles sont les motivations de la présence chinoise en Afrique ?

       F.L. Elles sont de plusieurs ordres. Tout d’abord, il y a une motivation énergétique : l’Afrique a 10% des réserves mondiales de pétrole. Etant donné que la Chine est très énergivore, elle entretient des relations étroites avec les pays pétroliers tels le Soudan ou la Libye. Il y a aussi une motivation minière : ce qui l’intéresse particulièrement, ce sont les minerais stratégiques (or, titane etc.) que l’on trouve notamment en Afrique australe (Zimbabwe, Afrique du Sud etc.). Le dernier facteur est d’ordre commercial car le continent africain, c’est un milliard de consommateurs ! Certes, c’est une population qui a encore un faible pouvoir d’achat, mais les entreprises chinoises connaissent très bien ce marché puisqu’il ressemble à celui de leur pays. Ainsi, ils savent qu’il faut des produits simples, faciles a réparer, sans forcément de haute technologie.

       P.H. Pour maintenir sa croissance, la Chine à absolument besoin de ressources naturelles, et l’essentiel se trouve en Afrique. La deuxième raison, c’est que la Chine est une puissance émergente, et l’Afrique fait partie de sa «mondialisation». L’Afrique est aussi un déversoir de la population chinoise, qui vient migrer sur le continent [750 000 Chinois en 2007 contre moins de 100 000 Français, ndlr], ce qui permet aussi le développement de sa culture. (...)
    Lire sur:


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    "Si j'aime la philosophie kantienne? C'tte question! 
    Evidently. Sans le maître, rien n'aurait été possible"

    Le porte-jarretelles 
    du point de vue pragmatique, 
    par Emmanuel Kant
    Sophie Chassat
    Philosophe, blogueuse 
    sur la chaine Trendy de Letudiant.fr

       (...) Thomas de Quincey nous le dévoile dans son caustique ouvrage "Les Derniers jours d'Emmanuel Kant". En s'appuyant sur des faits biographiques avérés, l'auteur des Confessions d'un mangeur d'opium décrit, à travers un Kant vieillissant, le spectacle tout à la fois grotesque et tragique de la déchéance d'une intelligence exceptionnelle. De Quincey représente notamment comment le rythme implacable des journées d'un Kant obsédé par le respect d'un emploi du temps tiré au cordeau, se détraque peu à peu, du fait de faiblesses, d'oublis, d'absences. (...)

       Or, parmi les rituels qui scandent la journée du philosophe, se trouve celui de la mise de son porte-jarretelles... Si je vous dis que ce dessous érotique n'existait pas encore du temps de Kant (18e siècle), vous aurez vite compris qu'en plus de le porter, ce dernier l'a inventé! Ce grand penseur était donc un pervers? Un travesti refoulé? Un original loufoque? Vous risquez d'être déçu... (...)

       Kant n'était rien de tout ça, il était juste pragmatique. A l'époque, les hommes comme les femmes portent des bas et ceux-ci sont maintenus par des rubans qu'on noue autour de la jambe. Mais pour notre philosophe, ce système présente un inconvénient majeur: le sang circule mal si on enserre une partie du corps et c'est toute l'activité de la pensée qui peut alors s'en trouver perturbée... De plus, Kant effectue chaque jour une invariable promenade dans les rues de Königsberg, sa ville natale qu'il n'a jamais quittée: mais quand on marche et qu'on refuse de porter un ruban pour maintenir ses bas, ces derniers vous dégringolent aux chevilles! Pas possible de se retrouver dans une telle posture quand on est le sérieux et respecté auteur de la Critique de la Raison pure. Une seule solution: inventer un mécanisme capable de maintenir ses bas sans constituer un danger pour la santé. Le porte-jarretelles était né: origine bien peu sensuelle pour un accessoire dont l'affriolant destin aurait horrifié Kant! (...)


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    (Les tueuses d'idées reçues en pleine action)

    (via junk-yard-doll)


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    Benoît Barvin (et Blanche Baptiste, Jacques Damboise)

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