• Article tiré du blog RESISTANCE 2012 (posté par ffdl)

    http://resistance2012.canalblog.com/

    dimanche 22 juin 2008

    Sarkozy est inefficace

    La question de l'inefficacité du Président a été clairement posée en cette 59ème semaine depuis son élection.

    En mai 2007, les «signes extérieurs» d'une Présidence moderne et efficace, organisée comme le directoire d'une entreprise en conquête, étaient là : un gouvernement restreint et ouvert, un Président présent et actif, une ligne d'action claire résumée en deux slogans : «travailler plus pour gagner plus» et «ensemble tout est possible».

    En quelques semaines, un traité «simplifié» débloquait le fonctionnement de l'Union Européenne, le paquet fiscal devait redonner du pouvoir d'achat au plus grand nombre ; une nouvelle loi automatisait l'emprisonnement des récidivistes; Fadela Amara lançait son plan «anti-glandouille» pour la banlieue, skyblog à l'appui.

    Cinquante neuf semaines plus tard, l'électeur sarkozyste peut hésiter sur le diagnostic : Nicolas Sarkozy est-il vraiment efficace ?

    Nicolas Sarkozy s'est planté sur l'Europe
    Nicolas Sarkozy jubilait de l'adoption au forceps du Traité «Simplifié» (262 pages et 3000 pages d'annexes !) par les gouvernements de l'Union. Un an plus tard, la ratification nécessaire du document échoue sur une plage irlandaise. «La France qui a dit non en 2005 peut comprendre que nos amis tchèques ont besoin de temps pour discuter et ce temps, il faut le leur donner : personne ne doit se sentir acculé» a déclaré sagement Sarkozy. Un traité illisible, un débat escamoté, une Commission inexistante.
    Présidence Française pour l'Europe ? Des charters en commun !

    Sarkozy a échoué avec Kadhafi
    Sarkozy fait peu de cas des symboles nationaux. Ces derniers jours, il a invité le dictateur syrien aux cérémonies du 14 juillet. Il aurait pu méditer son échec libyen : payer le Colonel Kadhafi d'une centrale nucléaire, de quelques autres contrats commerciaux, et d'un accueil sous les ors de la République en décembre n'a pas suffit. Kadhafi se fiche de l'Union pour la Méditerranée de Nicolas Sarkozy. Il l'a refusé sans complexe et en public. A quoi sert donc cette real-politique française ?

    Le gouvernement se trompe de croissance
    Nicolas Sarkozy a laissé une dent sur la croissance. La polémique ne date pas d'hier. Cela fait plus de 10 mois, depuis août dernier, que les économistes en tous genres préviennent que la croissance française ne sera pas supérieure à 2%: crise financière, faiblesse du pouvoir d'achat, choc pétrolier, inflation record, immobilier en berne, les obstacles sont nombreux. Rien n'y fait. L'équipe au pouvoir se bouche les oreilles. A chaque annonce d'une prévision défavorable, Christine Lagarde se dévoue pour contester. Cette semaine, l'INSEE a prédit une croissance de 1,6% pour 2008. Dommage.

    Les défiscalisations en tous genres plombent les comptes sociaux
    On a appris mercredi que le déficit de la Sécurité Sociale atteindrait 8,9 milliards d'euros en 2008. Les réformes des retraites depuis 2003 n'ont rien changé. Pourquoi ? Parce qu'on retire chaque année un peu plus de financements aux régimes sociaux. Les exonérations de cotisations sociales des heures supplémentaires coutent quelques 5 milliards d'euros aux comlptes publics. Belle gestion !

    Fadela Amara rame seule
    Cette semaine, on reconnaîtra à Fadela Amara, comme à ses collègues, la sincérité de leur action. La secrétaire d'Etat à la Ville était parvenue à convaincre ses collègues, Président à l'appui, de lui confier un milliards d'euros pour les banlieues. Mais il s'agit que de redéploiement de fonds pour la moitié, et d'un effet de communication pour l'autre (500 millions de crédits débloqués pour le Grenelle de l'environnement). Le 20 juin, François Fillon a annoncé le "désenclavement" de 215 quartiers. On retiendra beaucoup d'objectifs, et peu d'actions nouvelles immédiates : quelques "délégués de sécurité," des policiers à la retraites reconvertis, et vingt millions d'euros pour des bus supplémentaires en Ile-de-France.

    La même semaine, Rachida Dati luttait au Sénat contre un amendement socialiste prévoyant le droit de vote des immigrés aux élections locales... Et Brice Hortefeux se félicitait de l'efficacité de ses rafles - pardon, de ses éloignements- +80% d'expulsions à fin mai par rapport à la même période de 2007. Beaux messages d'intégration !

    Jean-Louis Borloo rate sa vignette écologique
    L'affaire du bonus/malus écologique est aussi exemplaire. Il n'a pas fallu attendre 6 mois pour constater que le dispositif coûtait très cher. Eric Woerth, ministre du budget et gardien du temple des comptes, a tiré la sonnette d'alarme. Jean-Louis Borloo, ministre du Développement Durable, s'est planté dans ses prévisions. Le dispositif devait être équilibré. Il coûte déjà 200 millions d'euros au bout de 6 mois d'exercice ! Le ministre essaie de faire durer sa mesure : il y aura des "ajustements;

    Les Français commencent-ils à comprendre ?
    Sans doute, puisque la popularité présidentielle stagne dans les sondages. Les Français interrogés jugent toujours le gouvernement inefficace contre la hausse des prix ou la lutte contre le chômage. Mais est-ce suffisant ? Les manifestations ne rassemblent plus grand monde, le Parti Socialiste est inaudible dans ses débats de congressiste; François Bayrou réfléchit aux élections européennes de 2009.

    Confronté à l'échec de sa politique, Sarkozy consolide son pouvoir personnel: mardi 17 juin, le Président Sarkozy a confirmé la suppression de 54 000 postes dans les armées, le renforcement des moyens d'espionnage, mais surtout le rattachement des moyens de renseignement intérieur et extérieur à ... la Présidence.

    Personne, ou presque, n'a réagi.

    Pourquoi l'espionnage du pays a-t-il besoin de dépendre de l'Elysée ?

    Je ne suis pas paranoïaque.
    Juste vigilant.

    Et vous ?




    PETIT COMMENTAIRE
    :

    A mon tour, je me permets d'intervenir. Cet article est un bon résumé des "erreurs" de notre résident actuel de l'Elysée. Erreurs qui, au bout du compte, n'en sont pas.
    Il y a un véritable désir, semble-t-il, de nuire à tout prix au pays dans lequel notre nain royal a été élevé. Ses amitiés de parvenu sont tout, sauf anodines. Un pays en coupe réglée - le petit homme est bien un enfant légitime de la grande autruche chef de gang qui l'a précédé; un désir infantile de casser ses jouets; de marquer bestialement son territoire ;de mentir à tout bout de champ - plus le mensonge est énorme et plus son sourire s'agrandit, vous avez remarqué; une presse aux ordres, avalant des couleuvres et ayant du mal à marcher, because "le cul entre deux chaises", hein?
    Bref, un état de catastrophe ambiante qui éloigne de plus en plus l'idée même de "lendemains qui chantent". Et c'est un "vieux" qui le dit - ayant déjà subi Giscard, Miterrand, Chirac, on pourrait me croire vacciné -, cela n'est pas près de s'arrêter. Quand on a arasé l'espérance, on peut tout se permettre...
    Mais, allez, en lisant les nombreux blogs et sites anti-sarkosystes, je me dis que cela finira par redonner du tonus aux Français pour qu'il balayent, enfin, ce gnome dangereux.

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique