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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE T'ATTARDE PAS SUR CE QUI EST BRILLANT.
    EN PLEIN SOLEIL, CELA NE SE VOIT PLUS)

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    "Toi, je sens que tu as un code malveillant
    à m'injecter... Je me trompe?
    - Et ça te plaît, hein, mon lapin?
    "


    Photo du film Matrix
    trouvelefilm.com


    Cyberguerre: faut-il craindre 
    les dommages collatéraux?
    Raphaële Karayan 

       (...) Ce ne sont pas des programmes malveillants comme les autres, créés par des cybercriminels dans le but d'en tirer de l'argent. Dans son livre Confront and Conceal: Obama's Secret Wars and Surprising Use of American Power, David Sanger soutient que Stuxnet a été mis au point par les Etats-Unis et Israël, dans le but de saboter le programme nucléaire iranien. Comment ? En injectant un code malveillant dans le système informatique de la centrale nucléaire de Natanz, destiné à enrayer les centrifugeuses de la centrale après en avoir espionné le fonctionnement, comme le résume Reflets.

       En ce qui concerne Flame, les spécialistes - à quelques exceptions près - jugent que la sophistication, la cible géographique (le Moyen-Orient) et les objectifs (cyberespionnage) du programme laissent penser qu'il est lui aussi l'oeuvre d'un Etat. Ce que reconnaît aussi l'ONU (qui qualifie en même temps de "spéculation" les assertions du livre de Sanger). Flame est une "boîte à outils" capable d'espionner les données qui transitent sur le réseau, d'enregistrer les conversations en prenant le contrôle du micro d'un ordinateur, de récupérer des documents PDF, des dessins industriels, de se propager via l'USB, ou encore d'activer le Bluetooth pour détecter d'autres appareils Bluetooth environnants.(...)

       (...) David Sanger explique que Stuxnet s'est propagé accidentellement sur internet à l'été 2010 par le biais de l'ordinateur portable infecté d'un ingénieur. Certains spécialistes sont de toute manière convaincus que n'importe quel malware se retrouve un jour ou l'autre libéré de ses créateurs. Stephen Cobb, "security evangelist" chez le concepteur de solutions de sécurité ESET, écrit ainsi sur son blog que "chaque dollar dollar dépensé par une nation pour développer un code malveillant est un cadeau fait aux criminels et aux autres Etats". "Il est impossible de s'assurer qu'un malware va rester où il est", confirme Nicolas Brulez, analyste senior malware chez Kaspersky, interrogé par LExpansion.com. (...)

       (...) Google a mis en garde les internautes, cette semaine, contre de possibles cyberattaques commanditées par des Etats, les incitant à protéger leurs données personnelles. Google, lui-même, indique mettre en place "des barrières supplémentaires". Le groupe a notamment recommandé de créer des mots de passe mélangeant des lettres capitales, minuscules, des signes de ponctuation et des chiffres. Mais pas besoin d'être membre d'une agence gouvernementale pour craquer une base de données ou faire du phishing !

       Les cyber frappes sont, comme on dit, chirurgicales. Les experts ne craignent pas les dommages collatéraux. "Il y a peu de chance de que vous soyez la cible de Flame à moins que vous soyez un officiel d'un gouvernement moyen-oriental ou que vous travailliez dans la recherche sur l'armement pour ce gouvernement (...) Vous ne trouverez pas Flame attaché dans un email dans votre boîte Outlook ", écrit Stephen Cobb.

    Lire sur:

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    (Radars naturels pour automobilistes mâles.
    Les radars pour conductrices ne sauraient tarder...)


    ROUTE - Un ouvrage conteste 
    leur efficacité et fustige 
    leur logique (logique?!) 
    économique...

       (...) A ceux qui croient que les radars ont contribué à la diminution de la mortalité sur les routes ces dernières années, le journaliste rétorque que ces résultats sont dus «davantage aux améliorations apportées aux véhicules», comme la généralisation des feux stop, des airs bags, le développement de l’ABS… 

       S’appuyant sur des enquêtes d’Auto Plus, l’auteur certifie que 66% des radars ne sont pas placés dans les zones les plus accidentogènes. Mais sur les voies rapides et les autoroutes, alors que c’est en rase campagne «que survient pourtant un tiers des accidents à l’origine de plus de 65% des tués sur les routes». Et ce pour rapporter plus. En 2011, ils auraient d’ailleurs permis de récolter 630 millions d’euros. Une manne qui n’a pas été seulement affectée à la sécurité routière, croit savoir l’auteur, mais dont une partie aurait été consacrée au désendettement de l’Etat. 

       Et ce ne sont pas les seules vertus économiques des radars, puisqu’ils permettent de faire vivre de nombreuses entreprises (fabricants, sociétés d’entretien, vendeurs de voitures sans permis…), rappelle l’auteur. Dans ce contexte, difficile de les faire disparaître.
    Lire l'article sur:

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    « Ce qui constitue l'essence
    d'être un être humain,
    c'est de ne pas
    rechercher la perfection. »

    George Orwell


    John Hurt, Richard Burton dans 1984     cinemovies.fr

    "F'est ma dent!
    - Non, maintenant, c'est un nouveau DRM"

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    Quand il est impossible de lire un ebook 
    qu'on a acheté légalement...

       (...) Sur son blog Bug Brother, le journaliste Jean-Marc Manach soulève un autre problème: ce que la différence entre ebook et livre papier veut ou peut vouloir dire pour le lecteur. Il raconte une récente expérience où il a acheté un ebook, tout ce qu'il y a de plus légalement donc, et s'est retrouvé dans l'incapacité de le lire parce qu'il utilisait des logiciels libres, des programmes dont le code source est public et modifiable.

       Jean-Marc Manach a acheté un ebook développé pour être lu sous Windows, Mac ou Linux. Mais l'éditeur du livre numérique a rajouté un système de «protection contre la copie», qui interdit d'une part de lire le livre sous Linux (logiciel libre, donc), d'autre part de le lire sous Windows ou Mac s'il n'y a pas de lecteur CD-Rom sur la machine. Ce qui est le cas de nombreux netbooks –ces petits ordinateurs très peu chers–, des MacBook Air d'Apple et des tablettes numériques... notamment faites pour lire des ebooks!

       Conclusion du journaliste: «J'ai donc acheté un livre que je n'ai ni le droit ni la possibilité de lire: le seul moyen de pouvoir le lire, ce serait de le "pirater", et donc de violer la loi qui interdit de contourner les DRM. Un comble: ce livre m'appartient, je l'ai acheté; mais je n'ai pas le droit de le lire, sauf à devenir un "hors-la-loi"...»

       L'idée des éditeurs derrière ces restrictions est d'empêcher leurs livres d'être partagés ou piratés sans qu'ils en soient rétribués, mais Manach estime qu'ils se tirent une balle dans le pied à vendre des livres que ceux qui les ont achetés ne peuvent pas lire. 

       En 2011, Richard Stallman, l'un des pères du logiciel libre, revenait dans un texte (traduit par Framasoft) sur les différences entre certains ebooks et les livres papiers, où il soulignait que «des technologies qui devraient nous conférer davantage de liberté sont au contraire utilisées pour nous entraver»:

       Le livre imprimé:
       On peut l’acheter en espèces, de façon anonyme.
       Après l’achat, il vous appartient.
       On ne vous oblige pas à signer une licence qui limite vos droits d’utilisation.
       Son format est connu, aucune technologie privatrice n’est nécessaire pour le lire.
       On a le droit de donner, prêter ou revendre ce livre.
       Il est possible, concrètement, de le scanner et de le photocopier, pratiques parfois légales sous le régime du copyright.
       Nul n’a le pouvoir de détruire votre exemplaire.

       Comparez ces éléments avec les livres électroniques d’Amazon (plus ou moins la norme):
    Amazon exige de l’utilisateur qu’il s’identifie afin d’acquérir un e-book.

       Dans certains pays, et c’est le cas aux USA, Amazon déclare que l’utilisateur ne peut être propriétaire de son exemplaire.
     Amazon demande à l’utilisateur d’accepter une licence qui restreint l’utilisation du livre.
      Le format est secret, et seuls des logiciels privateurs restreignant les libertés de l’utilisateur permettent de le lire.
     Un succédané de «prêt» est autorisé pour certains titres, et ce pour une période limitée, mais à la condition de désigner nominalement un autre utilisateur du même système. Don et revente sont interdites.
        Un système de verrou numérique (DRM) empêche de copier l’ouvrage. La copie est en outre prohibée par la licence, pratique plus restrictive que le régime du copyright.
    Amazon a le pouvoir d’effacer le livre à distance en utilisant une porte dérobée (back-door).      En 2009, Amazon a fait usage de cette porte dérobée pour effacer des milliers d’exemplaires du 1984 de George Orwell.


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    "Hihihi... Pas question que je m'exerce à la barre, moi...
    J'ai pas de culotte... Hihihi..."


    LUCIEN AIGNER. OPÉRA DE PARIS, 1934
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    Benoît Barvin

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