• %%%
    Pensées pour nous-mêmes:
     
    (NE SOIS PAS L'ESCLAVE
    DES MOTS)
     
    %%%
     
    "Je vous souhaite une future
    mauvaise année"
     
     
    Candy Cane Girl
     
    %%%
     
     
    clubic.com

    Dans les entrepôts d’Amazon,
    « on a l’impression d’être des robots »

    NOVETHIC
     
       (...) Le syndicat allemand Verdi, qui représente la branche des services, a appelé une nouvelle fois à la grève sur les huit sites que compte Amazon en Allemagne. Depuis Pâques 2013, le syndicat ne cesse de lancer des piquets de grève pour que le géant de la vente en ligne applique enfin la loi allemande, à travers la signature d’une convention collective entre les dirigeants de l’entreprise et les représentants du syndicat. Celle-ci réglerait un grand nombre de contentieux scandaleux : cadences infernales, flicage systématique, opacité de la politique salariale, pression du chiffre…
     
       « Franchement, on a l’impression d’être des robots. Le travail est monotone et éreintant. Nos managers nous mettent constamment sous pression. Leurs systèmes informatiques leur indiquent à la seconde près tous nos faits et gestes. Même lorsque nous sommes aux toilettes, raconte Christian Krähling. Et tout ça pour des salaires minimes. » En quelques mots, ce solide gaillard de 37 ans, drapeau du syndicat Verdi dans les mains, a tôt fait de résumer les revendications des quelque 600 salariés (chiffre Verdi) en grève ce jour-là sur le site d’Amazon à Bad Hersfeld (Land de Hesse). (...)
     
       (...) Planté devant les fenêtres de la direction du site, se sachant observé par les managers, il ne se laisse pas pour autant intimider. Et n’hésite pas à se faire le porte-parole des grévistes n’osant pas s’exprimer devant la presse. Il poursuit : « On paie notre travail avec notre santé. Dans l’entrepôt FRA- [1], il n’y a pas de fenêtre. Avant que la direction n’installe des climatiseurs, il y faisait 40°C l’été, les gens s’évanouissaient. » Birgit Reich, déléguée syndicale chez Verdi, rapporte elle aussi de nombreux cas d’évanouissement sur les sites du groupe. Elle précise que le taux d’arrêts maladie se situe chez Amazon entre 15% et 19%. Un record ! La moyenne nationale oscille entre 4% et 6% (chiffres valables pour la branche du commerce)…
     
       Christian prend l’exemple des « pickers », ceux qui collectent les objets commandés en parcourant les kilomètres de rayonnages. Ils sont équipés d’un scanner qui leur indique le produit à aller chercher et le nombre de secondes qui leur est imparti. « Le scanner fait bip en permanence, c’est un compte à rebours perpétuel. Ils parcourent entre 15 et 30 km par jour », rapporte-t-il. Le site de Bad Hersfeld comprend deux entrepôts : FRA-1 fait 42 000 m2, soit sept terrains de football. Le deuxième, FRA-3, occupe, lui… 110 000 m2, soit 17 terrains de football. Que se passe-t-il lorsque le picker dépasse le nombre de secondes imparti ? Remontrance ou « feedback » dans le jargon d’Amazon. Mais gare à ne pas en amasser trop. (...)
     
       Ce que raconte Christian n’est pas une originalité de Bad Hersfeld. « Tout est standardisé chez Amazon. C’est la même chose ailleurs en Europe. » Le 5 décembre 2013, la BBC diffusait un documentaire tourné en secret sur le site du groupe au Pays de Galles. « Je n’ai jamais vu un travail pareil, susurre le journaliste dans la caméra cachée. La pression est juste incroyable. » En France, le journaliste Jean-Baptiste Malet les décrit dans son ouvrage En Amazonie [2]. L’universitaire Simon Head, membre du Rothermere American Institute à l’université d’Oxford, décrypte et dénonce dans un article au vitriol le management des salariés qu’il décrit comme le plus oppressif qu’il ait jamais vu.
     
       Ce qui revient comme un leitmotiv : ces conditions de travail qui font scandale en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne ont été conçues dans l’optique d’un rendement maximal. Aucune place n’est faite à l’humain. Tout est standardisé, informatisé. Et plus que les revendications salariales, ce qui touche au vif Christian et ses collègues, c’est le manque de reconnaissance face au travail fourni. « En faisant grève, ce n’est pas la lutte des classes que l’on cherche, mais le respect envers les gens qui travaillent chez Amazon. Et ça commence par des conditions de travail décentes et une rémunération correcte. Parce que nous ne sommes pas seulement des mains, mais des personnes. »
     
    [1] L’acronyme renvoie à l’aéroport le plus proche, en l’occurrence celui de Francfort.
     
    [2] En Amazonie, Fayard, 2013. Voir également l’article paru dans Le Monde Diplomatique
     
     
    %%%
     
    "Vite, déguerpir de cette maudite année..."
     
     
    (Mais les chasseurs de phoques 
    l'attendaient en bout de course...)
     
    (Source: gifdrome, via midnightcm)
     
    %%%
    Luc Desle

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TU ES LE FRÈRE DE LA VIE)

    ***

    "Chère Paire Noelle je...
    ZZZZZZZZZZZ"



    ***





       Edouard HELSEY [1883-1966] - Grand reporter, ami d'Albert LONDRES, il est à l'origine de la création du PRIX ALBERT LONDRES - Il était le mari de l'actrice DUSSANE

       Lettre écrite et signée de sa main, 3 pages in-8 plus page d'adresse avec affranchissement, Paris, 5 septembre 1908, à Fernand CASTELBON de BEAUXHOSTES [1859-1934 / Viticulteur et mécène de Béziers] - Il écrit en tant que rédacteur à Comoedia

       "Monsieur de Pawlowski me fait lire votre lettre d'hier où vous vous plaignez de mon dernier article sur Béziers. Je suis absolument désolé de vous avoir si vivement contristé car je n'ai eu qu'à me louer de votre favorable accueil. Je me suis laissé emporter peut-être un peu loin par la sincérité de mon ennui. Je me suis en effet beaucoup ennuyé à Béziers, mais je n'ai pas songé un instant vous en rendre responsable, non plus qu'à mettre en cause votre très intéressante entreprise. C'est seulement votre ville que je n'ai pu me rendre décider à aimer

       J'ai sans doute tort et j'en aurais peut-être jugé autrement si j'avais vu Béziers dans une saison plus favorable, mais telle que je l'ai rapportée, mon impression fut très sincère et tellement vive que je n'ai pu résister au besoin de la manifester. Mais en écrivant, je vous l'assure, je ne pensais pas qu'elle pût autant vous contrarier. Je tiens à vous assurer en terminant cette lettre que j'ai la plus réelle admiration pour votre beau dévouement à l'art et que je n'ai pas oublié combien votre accueil fut aimable"

       [Castelbon voulait faire de Béziers une capitale de l'Art lyrique - Il finança dès l'été 1898, aidé par son ami le compositeur Camille Saint-Saëns, un grand festival de musique dans les arênes]


    ***

    "Tu n'aspires pas tu souffles...
    Tu m'as bien compris?
    - Oui, Maman."


    (Hélas...)

    Jongen blaast kaars in kerstboom uit (by Nationaal Archief)

    ***
    Benoît Barvin

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  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'OISEAU DE LA LIBERTÉ,
    BEAUCOUP ADORERAIENT
    DE NOUVEAU LE CADENASSER)

    $$$

    "C'est toi, Anna, qui a utilisé la peinture rouge?
    - Non, pourquoi?"



    $$$

    "Je vous le demande une dernière fois:
    qui a décidé de tuer ce train de nuit?
    Je compte jusqu'à 3..."



    Tristesse, l’Europe mène 
    ses trains de nuit au terminus


       (...) Il était déjà bien difficile de ne pas passer pour un fieffé rétrograde quand on refuse des vacances en Europe au goût de kérosène. Heureusement, il restait un argument implacable : « C’est vrai, tu as trouvé un vol jusqu’à Madrid pour 30 euros et en à peine 2 heures ? Moi en prenant un train-couchette de nuit j’arriverai tôt et en pleine forme, je pourrai bien profiter de ma première journée. Et même si je paye trois fois plus cher que toi, j’évite de payer une nuit sur place. » Mais cette époque touche à sa fin. Si vous voulez éviter l’avion, attendez-vous à galérer et débourser beaucoup. En décembre dernier, Elipsos [1] a décidé de supprimer son offre entre la France et l’Espagne. Puis celle entre la Suisse, l’Espagne et l’Italie. Au début du mois d’octobre, l’International Railway Journal annonçait que la Deutsche Bahn supprimait elle aussi ses trains nocturnes entre la France et l’Allemagne et ceux entre la Suisse, l’Allemagne et le Danemark. Pour ces destinations, comme pour de nombreuses autres, ne restent que la voiture ou les trains à grande vitesse et aux multiples correspondances. Ou, bien sûr, l’avion et son énorme bilan carbone.

       Pour expliquer ces suppressions, la Deutsche Bahn avance que « l’activité n’était plus rentable ». Côté SNCF, le service de presse nous indique, sans pouvoir nous fournir de chiffres : « Nous proposons maintenant des Paris-Barcelone en TGV (qui roulent le jour, ndlr) qui sont beaucoup plus rapides. Nous avons tout simplement amélioré notre offre. D’ailleurs notre offre TGV a un gros succès alors que la demande sur les trains de nuit diminuait ces dernières années. » (...)

       (...) Sauf que, même en prenant ce train rapide et même en m’y prenant un mois à l’avance, le trajet Paris-Madrid dure en journée entre 10h et 16h pour un coût d’au moins 200 euros. Auparavant, le trajet coûtait trois fois moins cher et était certes long (15 heures) mais, nuance de taille, il se faisait sur le dos et les yeux fermés. Qu’importe d’aller moins vite si l’on dort, et que l’on arrive plus reposé ?

    Capture d’écran de facture pour un aller-retour Paris-Madrid 
    réalisé en mars 2013


    Capture d’écran d’une simulation de trajets Paris-Madrid réalisée 
    en novembre 2014


       Faut-il donc me résigner à voir ces trains disparaître ? Beaucoup d’observateurs s’y refusent. D’abord, parce que les adeptes du train de nuit sont nombreux, comme le confirme Mark Smithglobetrotteur ferroviaire et auteur du blog de référence L’homme du siège 61 : « Ces trains étaient très très appréciés. » « Si ces lignes n’étaient plus rentables c’est parce qu’elles étaient exploitées de manière très coûteuses ! Ces trains sont utiles à tout un tas de gens, depuis le businessman en déplacement qui veut payer cher une couchette individuelle avec douche à l’étudiant qui voudra un siège basculable à bas prix. Il faut s’y adapter », dénonce de son côté Jean Sivardière, qui préside la Fédération nationale des associations d’usagers de transports (Fnaut). (...)

       (...) Mais alors que les trains de nuit rentrent en gare, une entreprise a fait le pari inverse. Thello [2] tente depuis 2011 de relancer des lignes nocturnes entre la France et l’Italie. Et, selon son directeur général Albert Alday, ça marche. « Le Paris-Milan-Venise (exploité jusqu’en 2010 par Artesia [3], ndlr) accueillait 200 000 passagers par an avant notre arrivée. Dès 2012, nous sommes passés à 300 000. En 2014 nous allons atteindre au moins les 340 000 passagers », se félicite-t-il. Alors pourquoi les opérateurs historiques se détournent-ils de ces voies ?

       « Le matériel roulant est assez vieux, il faudrait investir beaucoup pour relancer ces trains alors que leur rentabilité n’est pas évidente. La SNCF, qui en plus ne veut pas concurrencer son offre de TGV, organise donc la fin progressive de ces trains », diagnostique l’économiste des transports Yves Crozet. Mark Smith nuance : « Beaucoup de wagons-lits sont assez récents, ceux utilisés par la Deutsche Bahn ont même été construits en 2007 par Siemens, et les wagons-couchettes sont d’âges divers et en bon état général. »

       Albert Alday – dont la compagnie utilise le matériel roulant de ses prédécesseurs – opine et avance une autre explication : « Le train de nuit est un créneau compliqué, qui implique beaucoup de personnels et de métiers différents, il y a aussi des problèmes d’interopérabilité quand on passe d’un pays à l’autre. Tout ça fait que quand on est un grand opérateur, on se dit qu’on n’a pas envie de s’ennuyer avec ça. Ce qui se dit dans la profession c’est que, quand ces dernières années le rythme des travaux sur le réseau ferré a augmenté on a choisi de faire les travaux plutôt pendant la nuit et plutôt sur les lignes de nuit qu’on ne voulait plus exploiter. Ça a contribué à déstabiliser certaines lignes, d’autant plus qu’il y a un manque de coopération entre les pays sur l’anticipation et la gestion de ces travaux. » (...)

       (...) De même, certaines solutions, comme faire rouler de jour le matériel de nuit pour le rentabiliser, n’ont pas été poursuivies. Malgré un échec sur le Paris-Rome « où la concurrence des vols low cost est trop forte » et quelques controverses sur la qualité du service sur ces lignes – « quand on n’a pas de visibilité il est difficile d’investir mais je soutiens qu’on n’a fait mieux que nos prédécesseurs » – Albert Alday « mourrait d’envie » de « lancer d’autres lignes de nuit ».

        Ce qui n’empêche pas l’économiste Yves Crozet – qui rappelle que la ligne de nuit relancée par Thello entre Paris-Venise est bien particulière, romantisme oblige – de prédire que ces trains vont devenir un produit de niche ou de luxe. « Ils appartiennent au passé, comme les bateaux qui traversaient l’Atlantique. » A moins que la raréfaction des énergies fossiles ne rende l’avion de moins en moins accessible et/ou qu’une taxe sur le carburant ou les émissions de CO2 ne change l’aiguillage du transport européen ? « Pour moi, la dernière goutte de pétrole sera utilisée pour faire décoller un avion », rétorque Yves Crozet. Terminus, tout le monde descend.

    [1] (entreprise possédée à 50% par la SNCF et à 50% par la Renfe, le Réseau national des chemins de fer espagnols)

    [2] (qui appartient à Trenitalia et Transdev)

    [3] détenue par la SNCF et Trenitalia


    $$$

    "Alors je lui ai dit... Psstttt...
    Et elle m'a répondu... Pssttt...
    - Non?
    - Si!"


    (Cette pipelette d'oiseau bleu 
    se méfiait des oreilles ennemies)


    $$$
    Benoît Barvin

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE EST UNE MERVEILLE 
    SANS ARTIFICE)

    +++

    (Même en petite forme, Flash était quand même super rapide)



    +++

    "Yoyo man!
    - Heu... T'es sûr que t'en fais pas un peu trop?"



    La France met en échec 
    la taxe sur les transactions financières


       Le « compromis » proposé par la France sur la taxe sur les transactions financières a mené à l’échec l’accord prévu ce mardi 9 décembre entre les onze États membres concernés. Les ONG Aides, Coalition PLUS, Oxfam France et Attac France en appellent à François Hollande.

       Les onze pays de la zone euro concernés par le projet de taxe sur les transactions financières (TTF) ne sont pas parvenus à se mettre d’accord lors de la réunion des ministres des Finances européens à Bruxelles (conseil Ecofin), le 9 décembre, qui devait avaliser le projet porté par la France et l’Allemagne, mais rejeté par le Royaume-Uni.

       Dans un communiqué, les ONG Aides, Coalition PLUS, Oxfam France et Attac France ont déclaré être « sidérées de constater que la France est prête à se priver de milliards d’euros de recettes supplémentaires par an afin de protéger les privilèges du lobby financier. Car Michel Sapin (ministre des Finances), en dévoilant la position française le mois dernier, s’est fait officiellement l’avocat personnel des grandes banques françaises, ce que les associations craignaient depuis déjà longtemps ».

       Pour ces ONG, c’est un camouflet pour la France : « le soi-disant "compromis" de taxe sur les transactions financières proposé par le ministre des Finances français a abouti à un échec des négociations. L’accord sur une première phase de la taxe sur les transactions financières, qui devait être décidé lors de ce dernier conseil des ministres européens des Finances de l’année, n’aura donc pas été possible ».

       Une taxe sur les transactions financières devait être mise en place en janvier 2016, mais les onze pays engagés dans ce processus « n’ont même pas réussi à fixer un nouveau calendrier de négociations, désormais au point mort ». Aides, Coalition PLUS, Oxfam France et Attac France demandent à François Hollande « de reprendre le dossier en main et de négocier avec ses 10 homologues qui appellent, eux, à un accord qui frapperait réellement la spéculation financière et dégagerait des recettes massives pour les urgences sociales et la solidarité internationale ».


    +++

    "- אלוהים גדול!
    - God is great!
    - Allah akbar!
    - QUI A DIT CA?!!!"




    +++
    Benoît Barvin

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MÉCHANT ET LE GENTIL
    NOURRISSENT TOUS DEUX
    LES MÊMES VERS)

    ***

    (L'Humanité pauvre est-elle
    une chèvre rêveuse?)



    ***

    (Directrice d'un fond international
    zieutant ses futures victimes)



    Christine Lagarde :
    « la gringa »

    José FORT

       La directrice du Fonds monétaire international (FMI) participait la semaine dernière à Santiago du Chili à une conférence intitulée « Défis pour assurer le développement et la prospérité en Amérique latine ». La délicate ancienne ministre de Nicolas Sarkozy s’est fendue d’une déclaration insultante à l’égard des pays latino-américains. « Les mécanismes d’intégration économique régionale » (Mercosur, Alba, Unasur, Celac) « ont créé un plat de spaghettis dont les bénéfices ne sont pas clairs. » 

       Et d’inviter les nations latino-américaines « à repenser l’approche actuelle vis à vis du commerce. » On croit entendre l’administration nord-américaine qui ne supporte pas le processus dynamique d’intégration politique, économique, social et culturel en cours sur le continent latino-américain.

       Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, n’a pas apprécié la sortie de la dame. Lors d’un entretien télévisé, il a condamné « le manque de respect de la directrice du FMI » et s’est interrogé sur le rôle de « cette Française avec la mentalité gringa », en rappelant les années de politique néolibérale qui ont ravagé l’Amérique latine, il n’y a pas si longtemps.

       Une nouvelle fois, Christine Lagarde s’est présentée comme porte-parole du gouvernement nord-américain. Ce n’est pas une surprise, c’est une habitude, presque un réflexe. L’accumulation de mauvais gestes, de déclarations et de comportements stupides et provocateurs de l’Europe, de la France, du FMI fait que du côté des latinos la coupe est pleine. Quant à Christine Lagarde, il lui manquait un titre : « la gringa ».


    ***

    (Au Paradis, les journées
    de travail ayant triplé, les chérubins 
    devaient prendre quelques
    légers remontants)



    ***
    Benoît Barvin

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  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE TEMPS EST AUSSI
    LÉGER QU'UNE PLUME)

    $$$

    (Cette chochotte s'enflammait pour
    un oui ou un non)



    $$$

    "C'est toi l'espion qui vient du froid?

    - Non, moi c'est l'espion qui vient
    de Tuquoque..."



    ACS (TISA), ces négociations commerciales secrètes 
    qui visent à accélérer privatisations et dérégulations

    Agnès ROUSSEAUX

       (...) C’est un accord commercial dont personne ne parle, négocié dans l’opacité la plus totale. 50 pays, parmi les plus fervents défenseurs de la libéralisation, discutent en ce moment de l’ouverture du « marché des services » à la concurrence internationale. Éducation, santé, transports, télécommunications, services financiers... Tout est sur la table des négociations. Sans que les citoyens ou parlementaires aient leur mot à dire. Les négociateurs – soumis à la forte pression des lobbys – sont cette semaine à Genève pour le 7ème round de ces pourparlers internationaux, qui pourraient gravement menacer les services publics et les tentatives de régulation du secteur financier. Enquête.

       Ce pourrait être la fin des services publics, de l’eau, de l’éducation ou de la santé, la fin de toute volonté de réguler les marchés financiers ou de protéger les données des citoyens. Bref, une entrave encore jamais vue à l’exercice de la démocratie et au fonctionnement des politiques publiques. L’Accord sur le commerce des services (ACS) ou Trade in Services Agreement (TISA) est actuellement en cours de négociation entre une cinquantaine de pays [1], dont ceux de l’Union européenne. Il a été lancé par les États-Unis et proposé à des pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), baptisé le groupe des « Vrais bons amis (des services) » (Really Good Friends). (...)

       (...) Ces négociations se déroulent hors du cadre de l’OMC, avec les pays les plus partisans de la libéralisation des services, contrariés par l’impasse des négociations de Doha lancées en 2001 [2]. Ces pays représentent plus de deux tiers du commerce mondial des services. De nombreux domaines sont concernés : éducation, transports, poste et télécommunications, services de comptabilité et d’audit, ingénierie et logistique, santé, assurance, nouvelles technologies et transfert de données, recherche, banque et services financiers... Objectif : ouvrir encore davantage les services à la concurrence internationale et empêcher toute intervention publique.

       « Ces négociations sont l’occasion la plus prometteuse en deux décennies pour promouvoir le commerce des services à l’échelle internationale », s’enthousiasme le lobby de l’industrie des services aux États-Unis. La Coalition internationale des industries de service (GSC), dont fait partie le Medef, est encore plus explicite : cet accord a été conçu « pour apaiser la frustration des entreprises, en raison de l’impasse du Cycle de Doha en matière de services », écrit-elle [3]. (...)

       (...) « Il s’agit d’une tentative de secrètement étendre les aspects les plus néfastes de l’infâme accord AGCS qui a suscité dans le passé des protestations mondiales », répond Rosa Pavanelli, secrétaire générale de l’Internationale des services publics (ISP). Selon cette organisation, qui fédère les syndicats du secteur et représente 20 millions de travailleurs, l’ACS limiterait la capacité des gouvernements à légiférer dans certains domaines, comme la sécurité des travailleurs, l’environnement ou la protection des consommateurs. « L’ACS s’inscrit dans cette nouvelle vague inquiétante d’accords commerciaux et d’investissement, reposant sur des pouvoirs juridiquement contraignants qui institutionnalisent les droits des investisseurs et interdisent toute intervention des États dans un large éventail de secteurs indirectement liés au commerce », décrit l’organisation internationale dans un rapport détaillé.

       Plusieurs aspects de l’accord sont vivement critiqués par les organisations syndicales et non-gouvernementales. En premier lieu, tout secteur qui n’est pas explicitement exclu, protégé par chaque pays, pourrait être concerné par l’accord. Avec tous les dangers que cela comporte. Ces accords ouvriraient notamment la porte à un afflux d’entreprises privées dans le secteur éducatif européen, alerte la fédération internationale des syndicats d’enseignants. Une clause de statu quo viendrait figer les niveaux actuels de libéralisation des services dans chaque pays, rendant impossible toute remunicipalisation des services de l’eau par exemple, ou compliquant la création ou le rétablissement de monopoles publics dans des domaines actuellement ouverts à la concurrence [4]. 

       Autre principe : la « clause à effet de cliquet » (sic), qui viendrait figer toute future libéralisation d’un service donné. Une partie de l’assurance chômage est privatisée, comme au Royaume-Uni ? La retraite est démantelée au profit de fonds de pension ? Impossible de revenir en arrière ! Une atteinte aux libertés démocratiques fondamentales, dénonce la fédération syndicale internationale, qui voit dans ce futur accord un moyen de « rendre pérenne et irréversible un système de privatisations pour toutes les générations à venir ». Des gouvernements complètement liés par les décisions de leurs prédécesseurs : voilà qui porterait gravement atteinte au fonctionnement des démocraties ! (...)

       (...) Autre problème : l’accord pourrait imposer aux autorités publiques une «obligation de neutralité économique» entre prestataires de services publics et privés, dénonce l’ISP. En clair, tout soutien financier apporté aux services publics devrait être ouvert au secteur privé. « Si dans un domaine, des services privés existent à côté des services publics (par exemple hôpitaux, écoles), les deux auraient droit aux mêmes subventions, au nom de la "concurrence libre et non faussée", explique le collectif Stop-Tisa. Ainsi, par exemple, une université étasunienne pourrait s’établir en Suisse demandant un financement à la hauteur des universités publiques, aux frais du contribuable. » Un État qui subventionne la construction d’un hôpital public devra-t-il bientôt financer également une clinique privée dans les environs ? Autant de critiques reprises dans un document de la Commission européenne, qui fait la synthèse d’une consultation sur le sujet auprès des « décideurs et ONG ».

       Les négociations ont débuté en février 2012 et devraient se terminer en 2015. Les négociateurs des pays concernés se réunissent régulièrement à Genève, sous la conduite des États-Unis et de l’Australie [5]. En juin 2013, un communiqué lapidaire annonce que « les membres de l’OMC explorant de nouvelles approches visant à faire progresser la libéralisation du commerce des services sont satisfaits des progrès des discussions sur un accord sur le commerce des services (Tisa) ». Ils invitent les autres pays membres de l’OMC qui partagent ces objectifs à les rejoindre. La Chine, soutenue par la Commission européenne, a demandé à participer aux négociations. Ses divergences avec les États-Unis sur d’autres accords commerciaux ne lui ont pas permis d’être admise pour le moment à la table des discussions. (...) 

       (...) En novembre 2013, les participants ont estimé que l’accord était suffisamment « mûr » et ont lancé l’étape « d’échange d’offres initiales » : chaque pays doit préciser les secteurs qu’il souhaite inclure dans l’accord, et les modalités qu’il propose concernant « l’ouverture » à la concurrence internationale de ces secteurs, selon un cadre pré-déterminé par l’accord. Début 2014, la plupart des pays ont échangé ces propositions, qui sont la base des discussions en cours. Certains comme la Suisse ou la Norvège les ont rendues publiques [6], d’autres pays semblent peu enclins à les diffuser auprès de leurs citoyens.

       On ne sait pas grand chose non plus du contenu des négociations et des termes de l’accord général. Elles « se déroulent dans le plus grand secret au mépris des droits démocratiques », souligne Rosa Pavanelli. En février 2013, la Commission européenne a demandé au Conseil, représentant les États membres, de donner son feu vert aux discussions. L’ouverture des négociations a ensuite été validée par le Parlement européen en juillet 2013, par 526 voix pour et 111 contre [7], avec pour la France, les voix du PS et de l’UMP. Front de gauche et écologistes ont voté contre. 

       Dans sa résolution, le Parlement regrette cependant que le Conseil ait accordé un mandat sans prendre en compte l’avis des eurodéputés. Et observe « que le mandat de négociation de l’Union européenne a été proposé par la Commission et adopté par le Conseil sans aucune analyse d’impact ». Ce qui n’a pas empêché une large majorité de députés de voter... Quand les intérêts économiques sont en jeu, la démocratie devient visiblement facultative ! (...) 

    "Sus à la neutralité économique
    pour les Etats!
    - Ce qui veut dire?
    - Qu'ils faut fout... la paix aux multinationales"



       (...) Wikileaks vient de briser un peu de l’opacité qui règne sur ces négociations, en divulguant l’annexe de l’accord concernant les services financiers. D’après ce document, principalement rédigé par les États-Unis et l’Europe, les propositions sont classées confidentielles pendant « cinq années à dater de l’entrée en vigueur de l’ACS ou, si aucun accord n’est trouvé, cinq années après la clôture des négociations ». Le document précise que la divulgation n’est pas autorisée et que le texte doit être « conservé dans un bâtiment, une pièce ou un contenant verrouillé ou sécurisé » (document à lire ici).

       Visiblement, les lobbys de l’industrie des services ont davantage accès aux informations que les citoyens et leurs représentants : la Global Services Coalition a envoyé des délégués à Genève lors du round de négociation d’avril 2014. Et se félicite dans un communiqué d’avoir pu y affirmer son soutien sans faille au processus et d’avoir partagé sa vision avec les négociateurs. (...) 

       (...) Le moins que l’on puisse dire, c’est que les multinationales des pays concernés sont très motivées par cette perspective d’accord. « Les retombées de TISA pourraient être énormes » pour les entreprises du secteur des services, explique la Chambre de Commerce des États-Unis. Elle estime que ces négociations présentent « une opportunité unique dans une génération pour abattre les obstacles au commerce international ». « Ce palpitant nouvel accord a le potentiel pour enflammer la croissance économique et la création d’emplois aux États-Unis et à l’étranger », écrit la Chambre de Commerce. Rien que ça ! Un accord tellement « palpitant » qu’il pourrait doubler les exportations de services des États-Unis – soit un gain de 860 milliards de dollars et trois millions d’emplois [8]. Mais cela, c’est la théorie. On attend toujours les centaines de milliers d’emplois que devait permettre l’ouverture à la concurrence de plusieurs secteurs au sein de l’Union européenne !

       Que demandent les entreprises et leurs représentants ? Les pays qui signeront l’accord devront d’abord modifier ou éliminer les régulations considérées comme des barrières commerciales. « Si nous reconnaissons la nécessité de certains régulations (pour la sécurité nationale, la protection des données,...), il devrait y avoir des paramètres et des limites à leur application », écrit le lobby américain des industries de service. Sa bête noire : la distorsion de concurrence entre secteur privé et public. « La concurrence déloyale de la part d’entreprises subventionnées ou soutenues par les États, ou d’entreprises publiques ou contrôlées par les États, devient un obstacle de plus en plus important à la fourniture de service par des entreprises états-uniennes sur de nombreux marchés ». Il s’agit de protéger le secteur privé « contre les comportements anticoncurrentiels des entreprises publiques », plaide également la Chambre de Commerce étasunienne. L’accès aux droits, lui, attendra.

       Le lobby étasunien du secteur souhaite abolir toute préférence nationale, obligation de localisation ou quotas d’employés locaux. Et libéraliser davantage le secteur des médias et du divertissement. « Aucun pays ne devrait être autorisé à (...) introduire de nouvelles restrictions ou des exceptions, qui dérogent ou affaiblissent les engagements existants de l’AGCS », suggère-t-il aussi [9]. Les représentants des entreprises demandent que l’accord inclue un mécanisme de règlements des différends. C’est-à-dire l’instauration de tribunaux d’arbitrage privés, pour régler les litiges, dans le cadre d’une juridiction extra-nationale, où les intérêts privés font loi [10]. La Suisse a rédigé une proposition en ce sens lors du dernier round des négociations. (...) 

       (...) L’accord concerne aussi les services financiers. Et pourrait avoir d’importantes conséquences sur ce secteur. Malgré la crise bancaire, « les promoteurs de TISA cherchent à déréglementer davantage les marchés mondiaux de services financiers », analyse Wikileaks. L’annexe sur les services financiers, jusqu’ici restée secrète, « est une proposition que seuls les banksters peuvent aimer », dénonce l’avocate Lori Wallach, de l’ONG états-unienne Public Citizen : le principe de statu quo, cité dans cette annexe, empêcherait par exemple de mettre en place de nouvelles réglementations financières, jugées nécessaires par les gouvernements, au motif que cela constituerait des restrictions pour les entreprises concernées. Résultat : l’accord gèlera les régulations financières à leur niveau actuel, qui demeure nettement insuffisant pour prévenir de nouvelles crises bancaires, estime l’avocate. De quoi accroître le risque d’instabilité financière pour les années à venir.

        Cette annexe montre également la ferme volonté des États-Unis d’obtenir la libéralisation des flux de données. C’est-à-dire de permettre l’échange sans entrave entre pays des données personnelles et financières. Une menace pour les libertés fondamentales, car certains pays participants à ces négociations sont beaucoup moins exigents que l’Europe concernant la protection des données. Le lobby international des services souhaite d’ailleurs une disposition qui oblige les autorités publiques à justifier toutes les mesures qui viendraient restreindre les transferts de données entre pays [11]. (...)

       (...) « Ce qui est terriblement inquiétant, c’est que l’ACS est négocié en dehors du cadre commercial multilatéral par les pays les plus favorables à la libéralisation, qui ne cachent pas leur volonté d’entraîner le reste du monde dans cet accord, une fois ce dernier finalisé », explique Rosa Pavanelli. Les négociateurs cherchent à rendre cet accord compatible avec le cadre de l’OMC. Ou dans le langage de la Commission européenne : « Veiller à ce que la structure de l’accord permette une future multilatéralisation. » Une manière de permettre aux 50 pays signataires de faire ensuite pression sur les autres membres de l’OMC pour qu’ils acceptent ces règles [12]. De quoi affaiblir la position des BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – pour l’instant exclus de ces négociations, ou des pays d’Afrique, complètement ignorés.

       Un comité Stop TISA ! s’est structuré et une pétition a été lancée. Une lettre signée par 340 organisations non-gouvernementales exprimant leur opposition aux négociations a été envoyée aux ministres du Commerce, en 2013. Vu les enjeux démocratiques, économiques et politiques, ainsi que l’opacité de ces négociations, la mobilisation pourrait prendre de l’ampleur dans les mois à venir.


    Pour aller plus loin :

    - Le rapport de l’Internationale des Services publics (avril 2014)
    - Le site du Collectif Stop-Tisa
    - La lettre envoyée par 340 organisations aux ministres du Commerce (septembre 2013).
    - Le kit de campagne de l’Internationale des Services publics
    - Note d’information de l’Internationale de l’Éducation, fédération européenne de syndicats enseignants (août 2013).
    - L’annexe concernant les services financiers, révélée par Wikileaks, et son analyse par Jane Kelsey, professeur à l’Université de droit d’Auckland, Nouvelle-Zélande (juin 2014).

    - Le Mémo de la Commission européenne sur le sujet (février 2013).
    - Le texte de la résolution votée par le Parlement européen le 26 juin 2013, et la proposition alternative déposée par des eurodéputés du groupe Verts/ALE. 
    - La synthèse de la Consultation lancée par la Commission européenne auprès des « décideurs et ONG ».

    - Les positions de Coalition of Service Industries (lobby états-unien)
    - Les positions de European Services Forum, la voix des industries de service européennes
    - Les positions de la Chambre de Commerce des États-Unis.
    - La lettre de la Global Services Coalition, coalition internationale des industries de service, au Commissaire européen au Commerce, Karel de Gucht.

    - Le suivi des négociations en Australie
    - Le suivi des négociations en Suisse.
    - Le suivi des négociations en Norvège.
    - Le suivi des négociations (offre initiale) de l’Islande.

    - A lire aussi, notre enquête sur Tafta, un autre accord commercial en cours de négociation : Accord Europe - États-Unis : que nous réserve la plus grande zone de libre-échange du monde ?

    Notes

    [1] Australie, Canada, Chili, Colombie, Corée, Costa Rica, États-Unis, Hong Kong, Islande, Israël, Japon, Liechtenstein, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Suisse, Taïwan, Turquie, plus les 28 pays de l’Union Européenne.

    [2] « Le TISA est négocié en dehors du cadre de l’OMC sur la base de l’art. V de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS) : Sur la base de l’art. V de l’AGCS, différents pays peuvent sous certaines conditions étendre la libéralisation du commerce des services entre eux au-delà de ce qui est le cas à l’OMC, sans que cette libéralisation préférentielle soit soumise à la clause de la nation la plus favorisée (NPF) de l’AGCS ». Source : Secrétariat d’État à l’Économie suisse.

    [3] Courrier au Commissaire européen au Commerce, 10 septembre 2013.

    [4] « It was agreed that commitments on national treatment would in principle be applied on a horizontal basis to all services sectors and modes of supply, i.e. the understanding on national treatment would be closer to the GATT model. Exemptions to this horizontal application would have to be listed in the countries’ national schedule of commitments. Participants in the negotiations might also agree that commitments would in principle reflect actual practice (the "standstill clause") and that future elimination of discriminatory measures would be automatically locked in (the so-called "ratchet clause") unless an exemption were listed. » Mémo de la Commission européenne, Negotiations for a Plurilateral Agreement on Trade in services, 15 février 2013, à lire ici.

    [5] Voir la chronologie des négociations sur les sites des ministères suisse et australien.

    [6] Voir l’offre de la Suisse, publiée sur le site du ministère de l’Économie (SECO), celle de la Norvège et de l’Islande.

    [7] Voir le texte voté et le détail des votes. Le Conseil avait donné mandat à la Commission européenne en mars 2013 pour négocier au nom de l’Union européenne.

    [8] « Eliminating barriers to trade in services could boost U.S. services exports by as much as $860 billion—up from 2012’s record $632 billion—to as much as $1.4 trillion, according to the Peterson Institute. Such a dramatic increase could create as many as three million American jobs. » Source : Communiqué de la Chambre de Commerce des Etats-Unis.

    [9] Source.

    [10] Voir à ce sujet notre article sur les négociations de l’Accord commercial transatlantique Tafta / TTIP.

    [11] « However, the agreement should include a commitment that when an act, policy or practice of a relevant authority seeks to restrain cross-border data transfers or processing, that authority must demonstrate that the restriction is not an unnecessary restraint of trade or investment in light of alternative means by which to achieve the objective of protecting the identity of the customer, security of the data or the performance of prudential oversight. », Commentaires de la Coalition of Service Industries (CSI) suite à la requête de l’Office of the United States Trade Representative’s (USTR) sur l’accord TISA, 26 février 2013. A lire ici.

    [12] Notamment les 129 pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui ont pris des engagements au titre de l’accord général sur le commerce des services (AGCS).


    $$$

    "Et toi? Tu me tiendras toujours la patte
    quand tu me couperas le cou?
    - Promis."



    $$$
    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (EN FERMANT LES YEUX
    TU OUVRES LES PORTES
    DE LA CONSCIENCE)

    @@@

    "Pourquoi vous vous escrimez...
    - ... A Tuquoquemiamikiki...
    - ... A poster chaque jour...
    - ... Photos et articles...
    - ... Que personne ne lit?"



    @@@



    Assiette-au-beurre-Jossot-1907-
    repos-hebdomadaire-marchand

    vin-dieu.over-blog.com

    Viticulture bio :
    Pourquoi Emmanuel Giboulot
    a mobilisé les foules

    KARINE LE LOËT
       (...) « Une salve d’applaudissements et des hourras », selon l’envoyée spéciale du Monde. « 1 000 à 1 500 personnes un lundi à 12h en pleines vacances scolaires, c’est beau ! », dixit un homme qui s’est déplacé pour l’occasion. Sous le soleil de Dijon (Côte-d’Or), Emmanuel Giboulot est apparu triomphant, les bras levés, devant le tribunal correctionnel. Pendant ce temps, une pétition lancée en ligne le 15 février n’en finissait pas d’engranger des soutiens, approchant les 500 000 signataires. « A Dijon c’est toujours très calme, on a du mal à réunir 50 personnes dans la rue. Et là il y en avait dix fois plus », a précisé Stéphane Dupas, des Amis de la terre Côte-d’Or, mobilisé autour du cas du viticulteur.

       Mais comment expliquer un tel soutien ? Tout commence en mai 2013. En ces jours de printemps, les premières larves de cicadelles – un insecte vecteur de la mortelle flavescence dorée – sont identifiées dans des vignobles du Sud Mâconnais et de la côte de Beaune. Le 7 juin, le préfet signe un arrêté et place la Côte-d’Or en état de lutte obligatoire. En clair, tous les pieds de vigne atteints doivent être arrachés et un traitement répandu dans les vignobles. Pour les agriculteurs bios, seul le pyrevert – un extrait de fleurs séchées de chrysanthème – est compatible avec leur label et s’offre donc comme option. Mais voilà, Emmanuel Giboulot refuse de plier l’échine. La menace n’est pas réelle, assure-t-il, puisque la maladie sévit dans le département limitrophe de la Saône-et-Loire et non en Côte-d’Or, où aucun foyer n’a été repéré. D’ailleurs, la loi n’oblige pas la préfecture à tant de prudence. Qu’importe, il est contrôlé le 30 juillet et renvoyé après quelques rebondissements vers le tribunal correctionnel.

       (...) C’est le 25 novembre que l’affaire commence à faire parler d’elle. Le site internet Basta ! raconte la mésaventure d’Emmanuel Giboulot sous le titre – un brin exagéré – « 30 000 euros d’amende pour avoir refusé… de polluer ». C’est en lisant ces lignes qu’Augustin de Livois, président, d’une petite association nommée l’Institut pour la protection de la santé naturelle – et son seul salarié - décide, le 27 novembre, de créer une page Facebook de soutien.

       A priori, l’agriculture n’est pas vraiment la tasse de thé de cette organisation bruxelloise qui milite pour le recours à des médecines « naturelles et complémentaires » et a lancé tour à tour en 2013 des pétitions sur les conflits d’intérêt entre administration et laboratoires, la reconnaissance de la maladie de Lyme ou contre les adjuvants dangereux dans les vaccins. Le lien est pourtant fort pour son fondateur : « Le vecteur premier de notre santé c’est ce qu’on mange. » Sur la page Facebook, «35 000 personnes manifestent alors leur soutien. C’est la première vague», souligne Augustin de Livois.

       Parallèlement, sur le terrain, les organisations locales s’organisent. « J’ai été alerté par une personne qui fait de la permaculture en Savoie et qui connaît un peu Emmanuel Giboulot, se souvient Stéphane Dupas, des Amis de la terre Côte-d’Or. Il m’a dit que ce serait sympa si on faisait quelque chose. J’ai contacté plusieurs associations locales et on a rédigé un tract pour informer la population. Emmanuel Giboulot n’a jamais rien demandé. Je ne l’ai jamais eu au téléphone. On lui a juste fait relire les communiqués. C’est une initiative locale. » De son côté, Sandrine Bélier, eurodéputée d’Europe Ecologie - Les Verts, alertée sur le sujet par l’avocat de l’intéressé, publie un communiqué sur son site et envoie un courrier au ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll et à son homologue à l’Ecologie, Philippe Martin.

        Le 2 janvier, un éditorial du New York Times reprend l’histoire du petit viticulteur bourguignon. « Ça a fait du bruit localement », souligne Stéphane Dumas. Est-ce la goutte d’eau qui a relancé le moulin ? Le 15 février, Augustin de Livois rencontre Emmanuel Giboulot. Ensemble ils écrivent un texte, réalisent une vidéo avec des bouts de ficelleet lance une pétition. La mayonnaise prend. Et vite. En quelques jours, elle rassemble plus de 470 000 signatures. Bien plus que les 50 ou 100 000 paraphes que les appels de l’Institut réunissent habituellement. « Parce que le bio touche plus de gens. Et puis Emmanuel Giboulot est un excellent communicant », jauge Augustin de Livois. L’homme a su relayer son combat, livrant même au regard des lecteurs sa convocation au tribunal ou sa trombine en portrait. 

       Devant les caméras de France 3 Bourgogne, l’intéressé avoue néanmoins sa surprise : « Je n’imaginais pas qu’il y ait autant de personnes qui se déplace à cette occasion (lors de l’audience au tribunal de Dijon, ndlr). Ce n’est pas moi le symbole. Je pense que le sujet est vraiment un sujet sensible qui est porté par la société civile. » « Vu la mobilisation, je pense qu’il est devenu le symbole des citoyens qui revendiquent le droit à une alimentation de qualité, qui a moins d’impacts sur la santé et l’environnement », estime pour sa part Sandrine Bélier.

       Un engouement populaire oui. Mais pas un soutien entier du secteur. Certes, le viticulteur peut compter sur l’appui très officiel de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) : « Ce n’est pas le combat d’une personne. C’est un combat que nous menons depuis longtemps contre le traitement obligatoire imposé par l’Etat sur un système agricole qui n’a pas trouvé d’autres solutions que l’artillerie lourde pour répondre aux maladies. Il faut réfléchir aux alternatives et tenir compte des spécificités de l’agriculture biologique », souligne Stéphanie Pageot, sa présidente. En revanche, lors d’une conférence de presse organisée le 22 février avec d’autres acteurs du secteur, Pascal Lambert, directeur du Service d’éco-développement agrobiologique et rural de Bourgogne (Serdab), un organisme qui travaille au développement du bio dans la région, se désolidarise du viticulteur. Pour lui, il faut « laisser aux professionnels le soin de régler cette problématique importante ».

       Car le sujet est épineux et met mal à l’aise la profession. La flavescence dorée ? « Ça se dissémine rapidement et ça peut être mortel pour les vignes. C’est pour ça qu’il y a une obligation à traiter. En Bourgogne, avec l’impact financier que ça représente pour eux c’est inimaginable de ne pas lutter », souligne Virgile Joly, viticulteur du Languedoc-Roussillon et membre de l’association interprofessionnelle Sud Vin bio. « Quand on fait du bio, on n’est pas forcément satisfaits du traitement avec des insecticides même naturels. Même s’ils sont moins nocifs que les molécules de synthèse, ils ne sont pas innocents. Mais pour l’instant c’est la seule solution que nous avons. Les autres solutions ne sont pas reconnues de manière légale et on ne peut pas dire qu’elles fonctionnent à 100% », précise à son tour Patrice Boudon, président du Syndicat des vignerons bios d’Aquitaine.

       L’affaire divise les consciences. « C’est compliqué, dans les rangs de la bio, il y a ceux qui font une application cynique, ceux qui sont contre et ne le disent pas, ceux qui sont contre et le disent, explique Emmanuel Guillot, viticulteur à Mâcon et ami d’Emmanuel Giboulot. C’est un sujet hyper délicat. On est sur quelque chose de grave. Depuis le phylloxéra on n’a jamais connu une crise avec autant de risques. Alors il y a beaucoup d’émotions et on entend tout et son contraire. »Avant de préciser : « Emmanuel Giboulot n’est que le détail malheureux d’une affaire importante. L’image de la Bourgogne souffre en ce moment. » Mais, souligne encore le viticulteur, « on en sortira grandi si les bonnes décisions sont prises ».

    (Mis à jour le 4 décembre 2014. Condamné en avril à verser une amende de 1 000 euros dont 500 euros avec sursis, Emmanuel Giboulot a été finalement relaxé par la cour d’appel de Dijon ce jeudi 4 décembre. Le viticulteur bio de Côte-d’Or était poursuivi pour avoir refusé de traiter ses vignes contre une maladie : la flavescence dorée.)


    @@@

    (La femme suicidaire portait son lasso sur elle,
    au cas où...)


    Photographer: Marc Lamey
    Model: Agatha.R

    @@@
    Benoît Barvin

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  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (REGARDE LE MONDE
    A TRAVERS TON CŒUR)

    $$$

    "Elles se battent au nom de Dieu?
    - Non. Au nom du quignon de pain dur
    qu'une d'entre elles a volé à l'autre"



    $$$




    Le blasphème, ce « crime »
     toujours punissable 
    dans un cinquième de la planète


       Un cinquième des pays de la planète ont (encore) des lois punissant le blasphème. Et contrairement à une idée reçue, il n’y a pas que des pays musulmans : les chrétiennes et européennes Allemagne, Irlande ou Grèce, le Pérou également chrétien mais sud-américain, ou l’Inde hindouiste, font partie de la liste.

       Samedi 29 novembre, Kenneth Roth, le directeur de l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a condamné sur Twitter les « gouvernements qui continuent à imposer des discours et opinions religieux au travers de la lois sur le blasphème ».



       Kenneth Roth, Directeur de Human Rights Watch, condamne le recours au blasphème (Via Twitter)

       Une condamnation accompagnée d’une carte réalisée par le site Global Post qui montre que le blasphème est punissable surtout dans le monde arabo-musulman, mais pas seulement.



       La carte des pays qui pénalisent encore le blasphème (Global Post via Kenneth Roth sur Twitter)

    PS : Sur Twitter, Antonio A. Casilli nous signale qu’« en l’Italie aujourd’hui le blasphème n’est plus un crime mais une infraction sanctionnée par une amende de 51 à 309€… »


    $$$

    (Au petit matin, Claudine la transexuelle
    avait du mal à se remettre de sa folle nuit)


    http://andenglishmen.tumblr.com/

    $$$
    Benoît Barvin

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (ES-TU UN COMBATTANT
    DE L'AMOUR?)

    °°°
    (Les vols de poitrines commençaient
    à être inquiétants)


    (Source : sweetlovelyxo, via poeticando)

    °°°
    (Soldats français préparant une attaque un rien tendancieuse)



    La France va fournir des équipements
    et des conseillers militaires au Liban 
    pendant dix ans avec des fonds saoudiens


    Timothy Alexander Guzman

       (...) L’Arabie Saoudite finance l’appareil militaire français pour un conflit futur impliquant le gouvernement libanais et les groupes terroristes tels ISIS et Al-Nusra. Reuters a rapporté que « la France va commencer à livrer des équipements militaires à l’armée libanaise au premier trimestre de 2015 dans le cadre d’un accord de $3 milliards afin d’aider ces forces à combattre les djihadistes de la Syrie voisine, a annoncé mercredi une source du ministère français de la défense. » Ce n’est pas surprenant que la monarchie saoudienne finance le complexe militaro-industriel français puisqu’ils affirment être inquiets de « la menace sunnite et chiite » émanant de ces organisations. Les commentaires de Reuters sur la monarchie saoudienne sont importants pour éclairer ce nouveau développement:

       Le contrat a été financé par la puissance musulmane sunnite qu’est l’Arabie Saoudite qui a à cœur de renforcer la capacité du Liban à contrer ce qu’elle voit comme des menaces à la région, venant à la fois de groupes radicaux sunnites et du mouvement musulman chiite propre au Liban qu’est le Hezbollah.

       Le Hezbollah est-il une menace pour la région? Un mouvement chiite qui a soutenu le président syrien Bachar al-Assad contre des rebelles appuyés par l’Occident? Reuters a rapporté ce que la France allait envoyer à partir de 2015: L’accord inclura une vingtaine d’entreprises françaises et couvrira un éventail d’équipements terrestres, navals et aériens, y compris des véhicules blindés, de l’artillerie lourde, des missiles anti-tank, des mortiers et des armes d’assaut, a affirmé la source. 

       « Nous visons à commencer la livraison dès le premier trimestre de 2015, et ensuite tous les six mois jusqu’à la livraison d’hélicoptères, » sur une période totale de 36 mois, a dit la source, s’exprimant sous condition d’anonymat. Du matériel de surveillance et de renseignement comprenant des drones va aussi être envoyé et Paris fournirait aussi des navires patrouilleurs dotés d’armement léger ainsi que des hélicoptères de transport et de combat, a dit la source à Reuters.

       Il importe de relever que le rapport ne dit pas combien de temps des conseillers militaires allaient rester au Liban. Ceci signifie également que la France participe pleinement de la stratégie à long terme des USA et d’Israël de déstabilisation de la Syrie: "Au-delà de l’entraînement technique pour les équipements, la France a aussi accepté de fournir un entraînement opérationnel qui signifie que le contrat ne prendra pas fin après la dernière livraison et durera 10 ans, " a ajouté la source, sans préciser le nombre de conseillers militaires français qui resteraient sur place.

       Ce qui transpire des affirmations des officiels libanais est qu’ils craignent que ces groupes terroristes puissent éventuellement « ouvrir de nouvelles routes de ravitaillement entre la Syrie et le Liban alors que l’hiver avance » selon Reuters. Les Saoudiens et la France se préparent en fait à une guerre contre le Hezbollah ainsi que je l’écrivais en 2013 dans un article intitulé ‘Israël en préparation pour une autre guerre contre le Hezbollah‘. Y était affirmé ce que préparent les USA et leurs alliés depuis quelque temps déjà:

       Les rebelles anti-Assad ont récemment aussi ciblé des territoires du Hezbollah avec des roquettes tirées depuis la Syrie et le Liban. Les USA et leurs alliés se sont servis de la stratégie visant à « diviser pour conquérir » afin d’enflammer des tensions entre les Sunnites et les Chiites avec pour objectif la création du chaos dans la zone volatile entre Israël et la Syrie.

       Les Saoudiens espèrent que la France puisse assister les USA et Israël dans la défaite du Hezbollah. C’est la vraie raison derrière l’accord franco-saoudien. Selon la source de Reuters, « Riyad s’est inquiétée qu’une partie des armes n’arrive entre les mains du Hezbollah » ainsi que « Nous allons y être pour 10 ans. Je ne vois pas comment le Hezbollah pourrait partir au volant d’un tank César si nous sommes dans les parages, » a dit a source. « Le fait que nous serons sur le terrain est une sorte de garantie pour nos clients et partenaires. » Oui, une garantie pour l’Impérialisme Occidental de règne sur le Moyen-Orient riche en ressources naturelles. C’est ce qui compte au final. Al Jazeera avait rapporté en 2010 que WikiLeaks avait exposé les intentions de l’Arabie Saoudite, « l’Arabie Saoudite a suggéré l’élaboration d’une force arabe pour combattre le Hezbollah au Liban avec l’aide des USA, de l’ONU et de l’OTAN, affirme un câble diplomatique US qui a été révélé » ce qui veut dire que l’Arabie Saoudite est en discussions avec l’Occident pour un plan de destruction du Hezbollah depuis un moment. 

       « Le câble, qui a été révélé par WikiLeaks mardi dernier, cite Saud al-Faysal, le ministre saoudien des affaires étrangères, comme affirmant lors d’une réunion avec l’ambassadeur US en Irak David Satterfield en mai 2008 qu’une « réponse sécuritaire » était nécessaire face au « défi militaire » posé à Beyrouth par le groupe soutenu par l’Iran » affirme l’article. Le Moyen-Orient est maintenant un baril de poudre prêt à exploser. Gardez à l’esprit que les élections de mi-mandat aux USA ont produit un Sénat US contrôlé par les Républicains doté du faiseur de guerre John McCain, qui est en ligne pour le poste de président du Comité des Forces Armées en janvier 2015.


    °°°
    Credo quia absurdum :
    " Je (...) crois parce que c’est absurde "


    °°°
    Luc Desle

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  • ¤¤¤
    Pensées pour nous-mêmes:

    (AVANCE MEME SI TOUT
    LE MONDE RECULE)

    ¤¤¤

    "Oui... C'est pourquoi?"


    Reblogué depuis kristinem5

    ¤¤¤

    "Tu pourrais t'acheter des feuilles de brouillon, quand même?!"



    Elisa Lazo de Valdez
    Reblogué depuis colour-as-experience

    ¤¤¤

    "Ch't'adore, tu sais...
    - Chut, Chéri, on nous observe..."



    ¤¤¤

    "Là, là, là... Je tiens en équilibre..."


    (Plus tard, sur sa chaise roulante, elle en voulut terriblement
    au soudain coup de vent qui l'avait déséquilibrée)

    Michael Whelan - “Edgedancer”
    Reblogué depuis instant14

    ¤¤¤
    Jacques Damboise

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