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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE PEUT-IL
    PORTER DES BASKETS?)

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    CHARLIE HEBDO :
    ÊTRE AIMÉ PAR DES CONS, 
    C'EST DUR, ÊTRE HAÏ PAR DES AMIS, 
    C'EST PIRE

    Camille Emmanuelle.

       Depuis trois semaines, je dois me taire. Mariée à un dessinateur de Charlie Hebdo, Luz, je suis dans «l’oeil du cyclone». Journaliste, je suis habituée à «l’ouvrir», ou en tout cas à écrire sur le monde qui m’entoure. Mais j’écris principalement sur les sexualités, le cul, le porno, le féminisme, le genre. Pas sur le terrorisme. Et je ne veux pas être une «vampire», profitant de ma proximité, ces derniers temps, avec l’équipe survivante, pour «révéler des infos exclusives». Quelle horreur. 

       Enfin, mon rôle est ailleurs. Pas de faire des quiches et des cookies, je suis la pire cuisinière du monde. Mais de soutenir moralement l’homme que j’aime et qui va traverser une longue période de deuils, de parler des heures des amis disparus comme de l’avenir, intime et professionnel, de lui rouler des pelles, d’être forte, de lui parler des articles intelligents que j’ai lus, de rire et de pleurer, de lui offrir des livres érotiques, de rassurer nos proches, et d’essayer de vivre une vie à peu près normale, avec les trois flics qui le protègent 24h sur 24.

       Donc je dois me taire, même quand je vois des bêtises ou des contresens écrits dans les journaux et relayés sur les réseaux sociaux. Le site L’Internaute, hyper-premier degré, titre «Charb : Luz avoue avoir été son amant lors des obsèques» ? C’est drôle. Jusqu’à ce que des haters sur Twitter se lâchent et traitent de «grosses tapettes» les gens de Charlie. Dans le Plus du Nouvel Obs, une bloggeuse médias critique le fait que la dernière couv' représente le prophète avec une tête de bite ? Je suis tentée de lui conseiller de faire son métier de bloggeuse médias et de regarder les anciens Charlie Hebdo (Luz a toujours dessiné le prophète ainsi, sans jamais penser à une bite), mais aussi de lui proposer d’aller voir un psy («Docteur, dans cette tâche d’encre, je ne vois pas un papillon, mais une bite. C’est grave?»).

       Mais hier, une militante du STRASS (Syndicat du Travail Sexuel) que je lis et admire depuis des années, Morgane Merteuil, relaie sur son Facebook un article de Cécile Lhuillier, ancienne présidente d’Act Up-Paris et militante LGBT et féministe, paru sur le site de Têtu. Selon Cécile Lhuillier, Charlie Hebdo «est devenu un journal raciste, homophobe, transphobe, sexiste et tout particulièrement islamophobe». Il manque arachnophobe, non ? Sur le Facebook de Morgane, qui soutient cette tribune, il est posté en commentaires des dizaines de couvertures «prouvant» le racisme, le sexisme, la putophobie etc. de Charlie. Une douzaine de dessins, donc, sur les milliers publiés depuis plus de 20 ans.

       Etre aimés par des cons, c’est dur, mais être haïs par des «amis», ce n’est pas facile non plus. Je partage en grande partie les idées du STRASS et je tente, à mon petit niveau, de défendre les droits LGBT et féministes. Je me souviens qu’en décembre dernier, après un article que j’avais écrit sur le sujet pour les Inrocks, j’avais informé Luz de l’organisation d’une manif pour les droits des travailleurs(ses) sexuels(elles), organisée par le Strass et les Roses d’Acier, et il en avait fait un magnifique reportage, donnant la parole à ces travailleuses du sexe chinoises. Mais cela ne compte pas. On ne retient que les dessins jugés «putophobes» ou «transphobes». 

       C’est tellement plus facile, d’oublier qu’il y avait des débats houleux au sein de la rédaction sur la prostitution. C’est tellement plus facile, d’oublier que les dessinateurs de Charlie Hebdo se moquaient plus des hétéros beaufs que des gays ou des lesbiennes, qu’ils soutenaient le mariage pour tous et se moquaient violemment des manifs pour tous. C’est tellement plus cool, quand on est militant dans une organisation qui défend les «opprimés», d’être «contre» la masse, les médias, l’unité nationale. En oubliant que Charlie Hebdo conchie aussi le discours de masse et les symboles, et n’était pas, dernièrement, soutenu par grand'monde.

       Je dois me taire. Mais quand je vois certains militants, pro-putes ou LGBT ou féministes, des gens dont je partage les combats, communiquer sur leur «différence», en crachant sur des morts qui ne peuvent plus répondre, j’enlève le bâillon que je me suis mise moi-même sur la bouche. Quitte à mettre encore plus d’huile sur le feu, quitte à être récupérée ou à ne pas être comprise. M’en fous. Faut pas pousser mémé dans les orties.

       Je ne me tais plus.

       J’ai été élevée au sein d’une famille de gauche, et dans la bibliothèque parentale, il y avait le saint triptyque : «Reiser - Franquin - Manara». Ce n’est pas tout à fait «Jésus-Marie-Joseph», mais j’ai appris dès 6 ans ce que voulait dire «couilles», «peine de mort» et «clitoris». La base. En grandissant, je me suis un peu éloignée de la culture anarcho-coco-gaucho-manu-chao. Tout en admettant que j’avais heureusement reçu une culture internationale, antiraciste, antimilitariste, antilibérale, anticolonialiste, féministe et remplie de dessins de gens qui baisaient joyeusement, j’ai préféré acheter Les Inrocks plutôt que Charlie, et lire Anaïs Nin plutôt que Derrida. Petite bourgeoise que je suis.

       Mais, plusieurs années plus tard, je suis tombée amoureuse d’un «mec de Charlie». Je n’avais pas lu ce journal depuis le lycée quand je l’ai rencontré. Donc je l’ai ouvert, 15 ans après. J’ai ri en lisant la BD qu’il fait avec Sarah Constantin,Stouf le skin. J’ai découvert avec émotion les chroniques de Patrick Pelloux sur les urgences. J’ai dévoré les textes antilibéraux de Bernard Maris. J’ai détesté la dernière couv' de Charb sur la GPA, mais ri très fort à chacun de ses Maurice et Patapon et à ses «Fatwa». Je suis tombée amoureuse du dessin de Catherine Meurisse. J’ai été jalouse du talent de narratrice de Sigolène. J’ai râlé sur la façon dont Wolinski dessinait les femmes. J’ai lu les textes de Laurent Léger en me disant qu’il restait peu d’enquêteurs de cette envergure, en France. J’ai voulu rencontrer Zineb El Rhazoui pour lui poser des questions sur les putes mecs au Maroc. 

       Je me suis demandée comment Simon, le webmaster, gérait la haine quotidienne sur les réseaux sociaux. J’ai appris avec étonnement que la dessinatrice Coco était aussi jeune. J’ai adoré voir mon mec dessiner chaque semaine des bonhommes et des bonnes femmes, tandis que moi, dans la pièce d’à côté, j’écrivais sur les femmes et sur les hommes. On partait de temps en temps en reportage ensemble. Il m’a emmené en week-end à l'université d’été de la Manif pour Tous, pour démonter, ensuite, chacun dans notre journal, avec humour, leurs idéologies. Je l'ai emmené dans des soirées fetish berlinoises, il en fait un reportage pour Charlie, trash, sexy, et drôle. Rhaaaa l'amour.

       Quand en octobre, il a appellé Charb, son rédac' chef et ami, pour lui dire «hé, ça te dit un reportage sur un festival à Berlin? C’est un festival de films pornos féministes et queers», Charb lui a répondu «toi… tu pars en week-end avec ta femme, non? Ok vas-y, super, fais-nous une page». Car c’est ça aussi Charlie. Un putain de journal où tu peux faire une page entière de reportages sur le Porn Film Festival de Berlin. Moi, journaliste, féministe pro-sexe, pro-porno, pro-putes (cisgenre et blanche hein, désolée, nobody’s perfect) et payée moins de cinquante euros le feuillet, je suis jalouse de sa liberté. 

       Charlie Hebdo, c’est un journal non-pas symbole de la liberté d’expression, mais un journal dans lequel les journalistes et les dessinateurs sont libres. Ce n’est pas un journal de Lagardère. Il plaît, il est détesté, il est poétique, politique ou vulgaire. Ses couvs' ne font pas rire la Terre entière, et certains les ont utilisées pour justifier leur folie terroriste et meurtrière. Mais personne ne nous oblige à acheter ce journal ou à rire de chaque dessin. Traitez-les de tous les noms d’oiseaux. A base de «-phobe». Mais ce n’est pas la peur, le sujet de ce journal imparfait. C’est ce monde absurde, complexe, bordélique, et finalement risible.

       J’ai arrêté de me taire hier soir. Et j’ai essayé de me calmer, de ne pas trop m’énerver toute seule devant mon ordi. Puis ce matin, dans un article de LaDépêche.fr très problématique à différents points de vue, Nancy Huston, auteur féministe dont j’apprécie la plume romanesque, déclare qu’elle a «toujours détesté l'image des femmes et des homosexuels qui transparaissaient dans les dessins deCharlie Hebdo». C’est son droit. Liberté d’expression, nanani, nanana… Mais putain, ce sont des caricatures, bordel ! Je sais que c’est un argument «facile», mais c’est le seul qui ait du sens. Je ne me tais plus mais je ne trouve plus les mots.

      Heureusement, une amie Facebook, Abnousse, a une réponse qui résume ma pensée : «C’est tout à fait idiot ce qu'elle dit-là. En tant que femme, des caricatures qui rient de la femme comme objet sexuel volontaire, comme mère de famille rétrograde ou jeune fille décérébrée n'insultent pas ma dignité. En tant que femme, les caricatures sur les femmes aliénées volontairement me font rire. Comme toute formes de caricatures qui détournent les dogmes, les préjugés, les intolérances pour les ridiculiser et détruire par le rire leur pouvoir néfaste. En tant que femme, ce qui me choque, ce n'est pas le "problème de virilité" des dessinateurs de Charlie mais le problème de la discrimination des femmes. En tant que femme, j'aimerais être caricaturée comme un homme, parce que je suis pas en sucre et que j'ai de l'humour et de l'intelligence».

       Pour revenir au premier sujet de mon courroux, ou plutôt de ma tristesse - l’article de Cécile Lhuillier, relayé par Morgane du STRASS -, se positionner politiquement «anti-unité-nationale-je-suis-Charlie», c’est logique. En tant que militants de mouvements qui défendent le droit à la différence, cela leur redonne une légitimité de «hé, regardez, nous on n’est pas des moutons !». Mais c’est un aveuglement idéologique. Et la fable de La Fontaine Le Coq, le Mouton et le Dindon m’a appris très jeune qu’il fallait mieux parfois être un mouton qui «parle rarement, et n'en pense pas davantage» plutôt qu’un dindon avec de «sots discours et des airs fanfarons, des extases sur son plumage, des mots, des cris, un caquetage, à troubler tous les environs». Je vais de mon côté, avant de devenir une dinde, revenir dès à présent à ma position de mouton taiseux.

       Evidemment je continuerai, personnellement et professionnellement, à soutenir le STRASS et bien sûr les causes LGBT et féministes. Car je ne mets pas tout le monde dans le même sac (à vomi). Mais je continuerai aussi à lire Charlie Hebdo. 

       Je vous préviens : le premier qui me fait rire a gagné.


    $$$
    Luc Desle

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE TE FIE PAS
    AUX VAGUES DE TON ÂME)

    +++

    (Tatania était nulle en nœuds marins)


    Alexander Grahovsky

    +++

    (Les ours d'Alpha Centaury savaient
    comment s'emparer de la Terre et des Terriens)


    Nick Pedersen

    +++

    (Le panda Napo, sous ses dehors rigolos,
    est loin d'être nigaud)


    Budi Satria Kwan

    +++

    (Hélas, les oreilles du Lapin Blanc d'Alice
    ne rentraient pas dans son casque)


    Rubbishmonkey
    Through The Looking Glass

    +++

    Jacques Damboise

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  • %%%
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA BEAUTÉ NE SE RÉVÈLE
    QU'A CELUI QUI VEUT LA VOIR)

    %%%

    (Cet acteur boxait les maux avec fougue)



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    AUSCHWITZ

    Quand le "Telegraph" révélait dès 1942
    le massacre des Juifs par les nazis



    L'article paru dans The Telegraph le 25 juin 1942.

       Alors que le monde commémore les soixante-dix ans de la libération du camp d'Auschwitz le 27 janvier, le quotidien britannique The Daily Telegraph publie un article qui annonçait dès 1942 l'existence des chambres à gaz et le massacre perpétré contre les Juifs par les nazis.

       Sous le titre "Les Allemands tuent 700 000 Juifs en Pologne : voyage dans les chambres à gaz", l'article parlait trois ans avant la fin de la Seconde Guerre mondiale du "plus grand massacre de l'Histoire". "Les hommes âgés de 14 à 80 ans sont conduits dans un même endroit, souvent un square ou un cimetière, et sont tués avec un couteau, une arme à feu ou des grenades. Ils ont dû creuser leur propre tombe en amont", pouvait-on lire à l'époque.

       C'est par le biais de Szmul Zygielbojm, un membre du gouvernement polonais alors en exil à Londres, que le journal avait pu obtenir ces informations. "Après son arrivée à Londres en 1942, Zygielbojm a utilisé un réseau de contacts clandestins en Pologne occupée pour rassembler des témoignages sur le sort des Juifs. L'information a été envoyée illégalement à Londres sur un microfilm caché dans une clé", explique The Telegraph

       Mais, comme l'explique le quotidien, l'article n'a eu à l'époque que peu d'écho auprès des politiques et du public, et Zygielbojm "a dû faire face à l'indifférence, aux doutes et même aux suspicions" autour de lui.


    %%%
    Benoît Barvin

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  • ¤¤¤
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SILENCE ADORE
    CELUI QUI S'Y ADONNE)

    ¤¤¤

    (La Femme trompée réfléchissait à la manière
    de se venger)



    ¤¤¤

    (La fille de la couturière me fit
    soudain froid dans le dos)



    ¤¤¤

    (Ce champignon hallucinogène prenait
    des cours d'hypnotisme dans l'espace)



    ¤¤¤

    (La technique de mon voisin pour échapper à
    sa Belle-Mère était originale)


    generic-art Source: nipawomsett

    ¤¤¤
    Blanche Baptiste

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  • £££
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SI TU VEUX ETRE LE MONDE,
    SOIS-LE)

    £££

    (On ne savait jamais quand - ni où - le tireur
    de langue allait surgir)



    £££



    1,6 million d’euros remboursés par l'Etat 
    à Nicolas Sarkozy


       (...) Médiapart révèle que l'État a remboursé 1,6 million d'euros de frais de personnel et 196.000 euros de loyer mensuel à Nicolas Sarkozy en tant qu’ancien président de la République. L'élu écologiste Raymond Avrillier, qui s'est procuré ces documents, dénonce un mélange des genres.

       Deux coffres forts, une armoire blindée, une Citroën C6V6 HDI Exclusive, un parc informatique tout neuf, du mobilier de prestige, 16.000 euros de loyer par mois : les privilèges accordés par l'État à Nicolas Sarkozy ont été dévoilés par Mediapart, qui a pu se procurer le détail des frais remboursés à l'ancien président de la République. (...)

       (...) Coût total de la facture : plus de 570.000 euros, sans compter les 660.000 euros net par an alloués aux sept collaborateurs de Nicolas Sarkozy dans ses bureaux de la rue de Mirosmenil à Paris... Ni les 215.392 euros qui comprennent les frais d'entretien, de nettoyage, de la facture d'électricité, des téléphones fixes et mobiles et du consommables de bureau.

       Des révélations rendues possibles grâce à Raymond Avrillier, un élu écologiste de Grenoble qui s'était fait connaitre pour avoir dévoilé les sondages commandés par l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Ce militant a demandé ces documents à Matignon et les a reçus en fin d'année dernière... après quatre mois d'attente.(...)

       (...) Outre la question de l’opportunité de telles dépenses en périodes de crise, ces documents posent, selon Raymond Avrillier, un certain nombre de questions. Et d’abord celle du mélange des genres : Nicolas Sarkozy, contrairement à ses prédécesseurs, n’est pas à la retraite. Et dans le contexte d’avantages versés à un ancien président de la République et nouvellement réelu président de l’UMP, la question du financement des partis par une personne morale affleure. "Une personne morale ne peut financer un parti politique. La personne morale en l’occurrence, c’est l’Etat, qui, par le biais de ces avantages alloués à monsieur Sarkozy, finance donc un parti politique...", souligne ainsi Raymond Avrillier. (...)


    £££

    "Travailler? Pour quoi faire?"


    http://slimgrape.tumblr.com/image/108941800737

    £££
    Benoît Barvin

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'INCENDIE DE L'AME
    LA CONSUME-T-ELLE?)

    ***
    (Indubitablement, le discours du Résident
    agissait comme un excellent soporifique)


    gif from “Metropolis”
    starring Brigitte helm
    by fritz Lang, 1927

    ***

    "Indubitablement, oups! 
    Les pommes d'hier
    sont plus lourdes gasp! 
    que celles d'aujourd"hui!"



    Pourquoi une pomme des années 1950 
    équivaut à 100 pommes d’aujourd’hui

    AMÉLIE MOUGEY

       (...) Mordre à pleines dents dans une pêche et avaler… de l’eau sucrée. Manger toujours plus, pour se nourrir de moins en moins. Tandis que, dans les pays développés, nos apports en calories augmentent, la plupart des aliments non transformés que nous consommons – fruits, légumes et céréales – deviennent des coquilles vides sur le plan nutritionnel. Une dizaine d’études d’universités canadiennes, américaines et britanniques, publiées entre 1997 et aujourd’hui, font état d’une dégringolade de la concentration en nutriments dans nos aliments. 

       Ces travaux résumés dans l’étude « Still no free lunch » de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute confirment l’essor de la « calorie vide » : grasse, sucrée, mais inutile pour la santé. Même dans les aliments réputés sains, vitamines A et C, protéines, phosphore, calcium, fer et autres minéraux ou oligo-éléments ont été divisés par deux, par vingt-cinq, voire par cent, en un demi-siècle. Pour retrouver les qualités nutritionnelles d’un fruit ou d’un légume des années 1950, il faudrait aujourd’hui en manger une demi-cagette ! (...)

       (...) Hier, quand nos grand-parents croquaient dans une transparente de Croncel, ils avalaient 400 mg de vitamine C, indispensable à la fabrication et à la réparation de la peau et des os. Aujourd’hui, les supermarchés nous proposent des bacs de Golden standardisées, qui ne nous apportent que 4 mg de vitamine C chacune. Soit cent fois moins. « Après des décennies de croisements, l’industrie agroalimentaire a sélectionné les légumes les plus beaux et les plus résistants, mais rarement les plus riches sur le plan nutritif », déplore Philippe Desbrosses, docteur en sciences de l’environnement à l’université Paris-VII et militant pour la préservation des semences anciennes.(...)

       (...) Précieuse pour notre vue et nos défenses immunitaires, la vitamine A est en chute libre dans 17 des 25 fruits et légumes scrutés par des chercheurs canadiens dans une étude synthétisée pour CTV News. Le déclin est total pour la pomme de terre et l’oignon qui, aujourd’hui, n’en contiennent plus le moindre gramme. Il y a un demi-siècle, une seule orange couvrait la quasi-totalité de nos besoins quotidiens – les fameux AJR (apports journaliers recommandés) – en vitamine A. Aujourd’hui, il faudrait en manger 21 pour ingurgiter la même quantité de la précieuse vitamine. De même, une pêche des années 1950 équivaut à 26 pêches aujourd’hui. (...) 

       (...) Au début de la chaîne, il y a la céréale. Blé, maïs et soja sont aujourd’hui plus pauvres en zinc, en cuivre et en fer qu’il y a cinquante ans. Appauvries par des décennies d’agriculture intensive et de sélections variétales, ces céréales réapparaissent dans l’auge de nos bêtes, qui, par répercussion, se trouvent moins bien nourries que leurs ancêtres. En bout de chaîne, l’animal devenu steak apportera moins de micronutriments dans nos assiettes. Tel est l’effet domino identifié par le chercheur américain David Thomas. Dans son étude [1] publiée dans la revue Nutrition et Health, il constate qu’à poids égal un même morceau de viande apporte deux fois moins de fer qu’un demi-siècle auparavant. Or, celui-ci sert à l’élaboration. 

       Autre dommage collatéral : le lait « a perdu ces acides gras essentiels », déplore Philippe Desbrosses. Des acides essentiels à nos membranes cellulaires, notre système nerveux et notre cerveau. Naturellement présents dans l’organisme en très petite quantité, ils doivent nous être apportés par l’alimentation. (...) 

       (...) Mauvaise nouvelle. Si le brocoli figure sur la liste de ces légumes que vous ne consentez à avaler qu’en pensant à votre santé, vous n’avez pas fini de grimacer. Alors que ce chou venu du sud de l’Italie contenait 12,9 mg de calcium – allié de la construction osseuse et de la coagulation du sang – par gramme en 1950, ils n’en renfermait plus que 4,4 en 2003, selon une étude de l’université du Texas, soit quatre fois moins. Si vous comptiez sur lui pour compenser la carence en fer de votre steak, c’est également loupé. Il vous faudrait en mettre six fois plus dans la soupe pour obtenir les mêmes bienfaits que par le passé. Sur les 25 légumes étudiés par l’équipe de recherche canadienne, 80% ont vu leur teneur en calcium et en fer décliner. (...) 

       (...) Les facteurs de ce déclin sont multiples. Des sols plus pauvres, des végétaux cueillis trop tôt, des traitements de conservation plus fréquents, des croissances plus rapides dopées par les engrais et une réduction du nombre de variétés, sélectionnées pour leur résistance aux parasites et leur rapidité de croissance… Autant d’éléments imputables à une quête de meilleurs rendements. Résultat, « pour le maïs, le blé et le soja, plus le rendement est important, plus le contenu en protéines est faible », note Brian Halweil, dans son étude. Même schéma pour les concentrations de vitamine C, d’antioxydants et de bêtacarotène dans la tomate : plus les rendements augmentent, plus la concentration de nutriments diminue.

       A contrario, « l’agriculture biologique peut contribuer à inverser la tendance », indique Brian Halweil dans son étude. De fait, à conditions climatiques équivalentes « les aliments bios contiennent significativement plus de vitamine C, de fer, de magnésium et de phosphore que les autres ». Le chercheur met pourtant en garde : « Si les agriculteurs bios développent un système riche en intrants avec des rendements comparables aux exploitations conventionnelles, le bio verra son avantage nutritionnel s’éroder. » De même, si les produits bios sont cueillis avant maturité, ils sont finalement moins riches en nutriments que des produits mûrs de l’agriculture traditionnelle. Seule stratégie pour remettre de la vie dans son assiette : choisir des aliments mûrs, produits de manière non intensive et partir à la chasse aux variétés oubliées. Une épopée.

    Retrouvez toutes les études ici : 


    [1] David Thomas, « A Study of the Mineral Depletion of the Foods available to us as a nation over the period 1940 to 1991 », in press, Nutrition and Health ; Anne-Marie Mayer, op. cit. Note 32.


    ***
    Benoît Barvin

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (DANS LE SOURIRE DU LOUP
    ON NE VOIT QUE LES DENTS)

    ***

    "Bon, tu m'as bien compris, hein?
    - Oui... Je fais semblant d'être touché et
    je meurs en râlant...
    - Voilà. Mon client sera content...
    - Mais il tirera bien à blanc, n'est-ce pas?
    - Cette question!"



    ***
    (Cet ami du capitalisme mondialisé
    vous salue bien)



    Leur « vivre ensemble » 
    n’est qu’un attrape-couillons.
    On nous aurait trompés ?

    Jean ORTIZ

       (...) Ils nous ont trompés (ou essayé) en pleurant avec le peuple sur les terribles conséquences de la fracture de notre « contrat » social, républicain, laïque, international ... Monstruosité il y a eu, et une émotion, un élan populaire, comme rarement, et réconfortants. Ce jaillissement, même s’il n’a pas charrié que de bons sentiments, devrait marquer un avant et un après « Charlie », une meilleure compréhension du monde impitoyable dans lequel nous vivons.

       Les « monstres » poussent sur cet ordre mondial cannibale comme les champignons sur le fumier. « Ils n’ont rien compris, en haut » me dit-on. Bien au contraire ! Ils ont parfaitement compris qu’ils pouvaient profiter du traumatisme national pour accélérer leur politique « de classe », reléguer la question des questions : la « question sociale », les réponses progressistes à la crise du système ; profiter du climat fallacieux « d’unité nationale » pour nous faire avaler l’une des plus importantes régressions sociales : le plan du multimillionnaire Macron ; une machine de guerre contre le droit du travail, la protection des salariés... une arme mortelle pour réduire jusqu’à l’insupportable le « coût du travail », marchandiser tout ce qui peut l’être.

       Ceux-là même qui versent des larmes de crocodile, enfoncent chaque jour davantage notre pays dans une terrible loi de la jungle, celle-là même qui produit des « monstres ». Les millions de « perdants », les jeunes, n’ont qu’à « devenir milliardaires », éructe de Las Vegas le ministre de l’économie. S’il était de gauche, il devrait encourager les jeunes à devenir solidaires, partageux, humanistes, altruistes... 

       Et ils osent se lamenter sur « la crise des valeurs », le « choc des civilisations », eux qui sont les fossoyeurs des valeurs de la République, les saigneurs de peuples, en France, en Lybie, en Syrie, en Irak, au Mali... partout où les bombardements des « Rafales » sentent le pétrole et le vieil ordre néocolonial. Alors, qu’ils remballent leur trompeuse « unité nationale » prétendument « apolitique » ! Comment peut-il y avoir égalité, liberté et fraternité sans justice sociale ? Leur « vivre ensemble » n’est qu’un attrape-couillons. 

       Ne nous taisons donc pas. Politisons les enjeux, les débats, les alternatives, les causes profondes du terrorisme. Revenons aux fondamentaux. Sociaux et néolibéraux instrumentalisent une « guerre contre le terrorisme global », le désarroi populaire, la désespérance, le climat d’insécurité, surtout sociale. Ils brisent ainsi les derniers liens de solidarité et d’entraide. Ils tentent de marginaliser définitivement leur véritable cible : la gauche de transformation sociale. Au passage, ils assoient l’école, qu’ils ont méthodiquement déstructurée et vidée de sa véritable fonction, au banc des accusés. Cela revient à alimenter le terreau de la haine. 

       A force de mettre l’Education Nationale au pain sec et d’y instiller des concepts délétères, de faire la guerre aux pauvres, ils ont détruit le « socle commun » et « l’ascenseur social », multiplié l’échec des enfants des familles les plus défavorisées, décuplé l’exclusion. Ils ne s’intéressent qu’au tri et à la promotion d’une élite « de classe », qui s’auto-reproduit.

       Quant à la liberté d’information, TF1, BFMTV, et tutti quanti continuent à mentir, à désinformer de plus belle, à censurer les communistes, les révolutionnaires, à conditionner, à lobotomiser... Un minimum de décence imposerait aux pleureuses d’aider notamment les derniers survivants de la presse d’opinion à continuer à paraître tous les matins. Que nenni ! Si « L’Humanité » disparaissait, ils n’en pleureraient pas. Alors, assez de travestissements ! 

       Que vive la lutte ! La gauche a l’obligation de mener la lutte des classes pour affronter des sociaux néo libéraux, qui eux, n’ont jamais perdu leurs fondamentaux.


    ***
    Luc Desle

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  • ¤¤¤
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE CIEL EST-IL AU BOUT
    DE TON DOIGT?)

    ¤¤¤

    "Je t'aime, ma Chérie...
    - Cela ne t'autorise en rien à me
    casser le poignet, mon Amour..."


    Museum of Sex posters, Matthew Heckart

    ¤¤¤

    (Ce jambon de fesses ne me disait rien)


    Félix Vallotton : Etude de fesses, vers1884, collection
    particulière et Jambon, 1918, Barret Collection 


    Dis, Aoste, tu voudrais pas foutre 
    la paix aux végétariens ?



       La dernière pub du marchand de jambon n'a pas été réalisée en 1950. Et pourtant, elle fait preuve d'un tel manque d'idées et d'à-propos qu'on pourrait le croire.

       Un curry coloré de légumes d’hiver, un velouté potimarron–panais, du quinoa sauté aux petits légumes, un crumble poireaux-noisettes, des pâtes au pesto d’oseille maison, un risotto aux champignons, des falafels sauce tahin. C’est, en gros, cher Aoste, ce que j’ai pu manger ces derniers jours. Je fais l’impasse sur les entrées et les desserts, je ne voudrais pas trop te mettre l’eau à la bouche

       Eh oui, Aoste, je ne mange pas de viande et pourtant… Et pourtant, je ne mange pas que du céleri et de la salade à tous les repas. D’ailleurs, tu me croiras si tu veux, mais le céleri, je n’en raffole pas. Et même que moi non plus, personne ne m’a demandé si je voulais manger de la viande ou pas, j’ai choisi toute seule, comme une grande, de ne plus en manger. J’avais d’ailleurs à peu près l’âge du garçon perdu cheveux gras de ta pub.

       Et non, Aoste, je ne suis pas hippie, je ne suis pas malade, je ne suis pas carencée, je ne suis pas triste, je ne suis pas chiante, je ne suis pas en manque. Et surtout, Aoste, ingurgiter le moindre bout de ton jambon ne me ferait pas pleurer. Pas de joie en tout cas.

       Et pourtant, Aoste, c’est à cause de toi, à cause de publicités d’un autre âge comme la tienne, que je dois tous les jours m’expliquer, me justifier, et raconter le pourquoi du comment. A midi, le soir, au restaurant, quand je rencontre de nouvelles personnes. Et j’en ai un peu marre, figure-toi.

       Alors Aoste, dis donc, on est en 2015, non ? Tu dois, j’imagine, avoir quelques moyens – financiers, humains – en termes de stratégie de communication ? Tu voudrais pas un peu innover pour tes pubs ? C’est assez triste, non, d’avoir besoin des végétariens pour vendre tes produits ? D’ailleurs, dis, finalement, tu fais assez peu de pubs pour dire que ton jambon, c’est pas du jambon d’Aoste, en Italie, mais d’Aoste, en Isère. Et toi qui parles d’authenticité, voire derésistance – j’ai failli m’étouffer avec mon quinoa – à tout bout de champ, tu veux pas nous faire des pubs pour nous dire d’où il vient, ton cochon ? A-t-il déjà vu la couleur du ciel ou seulement celle de son cageot ? Tu dis, dans ton communiqué de presse : « Notre propos [dans cette dernière campagne de communication] vise à mettre en avant la qualité incomparable et la supériorité du jambon. » C’est-à-dire ? Parce qu’en lisant cette passionnante interview publiée parTélérama, ou même cet article de Politis, j’ai plutôt l’impression qu’on s’y perd un peu, dans tes porcheries…

       Allez, Aoste, j’arrête, je ne voudrais pas m’énerver. Je m’en vais préparer mon steak de tofu.

       PS : mes collègues, parfaitement viandards, sont en train de pouffer en regardant ta pub.« Surtout pour du jambon Aoste, c’est quand même très loin d’être le meilleur », me soufflent-ils…

       PPS : Devant les réactions très négatives à cette pub, Aoste s’est défendu sur les réseaux sociaux :

       « Nous sommes désolés si celle-ci a heurté votre sensibilité. Cette publicité se veut décalée et joue la carte de l’humour. » : voilà le b.a.-ba vu et archi-vu (après la diffusion de pubs sexistes, notamment) de la com de crise, avec un peu de condescendance pour ceux qui ne gobent pas le message, accusés sans le dire de ne pas avoir d’humour. Et si, Aoste, tu commençais par retirer ta pub et tu essayais la com un rien plus transparente ?


    ¤¤¤

    "Comment, Chéri!!
    Tu m'as déjà remplacé?!"


    (via morphene-gimlet)

    ¤¤¤
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE VOILE PAS TES PENSÉES)

    °°°
    (L'Ennemi intérieur, ça existait également
    dans le Monde animal)


    "Woufmiaou..."

    lahojadearena: Jean Jullien

    °°°


    "Non, les frères Kouachi 
    ne sont pas mes martyrs"

    ABDOU SEMMAR

       Algérie-Focus publie le coup de gueule de l'un de ses éditorialistes, Abdou Semmar, après les dérapages lors des manifestations contre Charlie Hebdo, ce vendredi à Alger et dans d'autres villes du pays. Ceux qui crient leur admiration pour Daech et les frères Kouachi font insulte aux valeurs de la société algérienne, affirme-t-il.

       Un extrémisme en produit toujours un autre. Et l'ignorance qui accompagne le fanatisme suscitera toujours encore davantage de fanatisme. C'est la leçon que l'on peut tirer ce vendredi à la suite de ces manifestations spontanées qui ont été organisées un peu partout à travers le pays. Des manifestations qui ont drainé des milliers d'Algériens.

       Des milliers de nos concitoyens ont voulu donc dire et crier : "Je suis Mohamed". C'est leur droit le plus absolu de vouloir défendre ce qu'il leur semble une conviction religieuse qui leur est chère et précieuse. Nul ne peut remettre en cause le droit légitime de manifester dans les rues sa colère lorsqu'une croyance ou une sensibilité est attaquée. Qu'ils soient religieux, conservateurs ou islamistes, ces manifestants ont le droit de défendre pacifiquement leurs idées et leurs valeurs.

       Malheureusement, ces manifestations n'ont pas été à l'abri des dérapages et certaines dérives ont discrédité ces initiatives citoyennes. Oui, des dérives inacceptables et intolérables. Des dérives, oui. Plusieurs manifestants ont crié dans les rues leur admiration pour les frères Kouachi, les deux terroristes qui ont abattu froidement 12 personnes à la Rédaction du Charlie Hebdo, la semaine passée à Paris. Certains manifestants sont allés même jusqu'à considérer ces deux criminels comme des "Chouhadas", à savoir des martyrs. Des martyrs de quoi et de qui ? Pas les miens en tout cas. Des millions d'Algériens peuvent partager cette indignation provoquée par ce qu'on peut considérer comme une atteinte à la figure sacrée du Prophète Mohamed (QSSSL). Mais ces mêmes Algériens qui avaient connu les ravages du terrorisme abject durant les années 90 ne peuvent guère adhérer à ces appels à la haine et ce positionnement idéologique dangereux qui transforme, par la magie de la malhonnêteté, de simples bourreaux en "martyrs". (...) 

       (...) Ces manifestants qui ont crié aussi "le peuple et l'armée sont avec Daech" ne sont guère représentatifs de tous les Algériens. Mais ils demeurent Algériens. Il ne sert à rien de faire preuve d'une opinion bien-pensante en niant cette réalité révoltante. Ils sont une minorité ? Peu importe. Lorsque des Algériens, jeunes inconscients ou fanatiques idéologues frustrés, sillonnent les rues de notre pays pour célébrer la mémoire d'assassins et de terroristes, ce sont toutes nos valeurs qui sont gravement insultées. Ce sont tous nos idéaux enseignés par notre foi humaniste et universelle qui sont souillés sous nos yeux. C'est aussi tout notre passé révolutionnaire écrit par des hommes et femmes morts pour notre liberté qui est foulé aux pieds. Héroïser des terroristes, admirer des criminels, faire allégeance à l'obscurantisme de Daech, est une déclaration de guerre à la tolérance, la liberté d'expression, la paix et l'éthique.

       Ok, ces minables manifestants qui considèrent les frères Kouachi comme des «martyrs» ne sont pas représentatifs de mes compatriotes. Mais cette absence de lucidité dont ils souffrent cruellement renseigne bien sur la déliquescence intellectuelle de notre société. Une déliquescence qui illustre parfaitement les conséquences tragiques engendrées par l'autoritarisme de nos actuels dirigeants. Ces derniers ont tout fait pour faire taire la voix des esprits éclairés, empêcher les démocrates d'investir les lieux publics, verrouiller les espaces d'expression aux lectures modernes de l'Islam et de la gouvernance politique. Ce vendredi, le régime algérien a récolté ce qu'il a semé : un pan de notre jeunesse cède facilement au djihadisme stupide. 

       Ce vendredi, quelques constipés du cerveau ont prouvé à nouveau qu'un pays fermé, gouverné par des décideurs abonnés au totalitarisme et hostile à l'alternance démocratique, peut produire les pires dangers. Oui, les frères Kouachi ne sont pas mes martyrs. Ils ne le deviendront jamais. Ne vous fatiguez plus. L'enfant des années 90 que je suis sait choisir ses martyrs...


    °°°
    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière. )

     Michel Audiard


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    Blanche Baptiste

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