• ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOIS VERTUEUX,

    LA VIE TE LE RENDRA)

    ***

    "Alors, tu en penses quoi de mon nouveau parfum,

    Miss Foufounette?

    - Hé bien, heu..."

    http://silverfoxclub.tumblr.com/post/162410702016

    ***

    https://www.les-crises.fr/grand-debat-journalistes/

    Le New York Times et le Washington Post

    envoient leurs meilleurs journalistes

    se briefer aux folies de cinq heures.

    Moon of Alabama

       Lorsque l’armée étasunienne embarque un groupe de journalistes pour un pays étranger, elle a un but précis et elle prépare tout à l’avance dans les moindres détails. Il y aura des témoins et des locaux qui savent ce qu’ils doivent dire aux journalistes pendant leur interview de deux minutes pour faire passer exactement le message que les militaires veulent faire passer. Après les avoir laissés baigner dix minutes maximum dans la couleur locale, un officiel de la diplomatie étasunienne ou un général offrira aux reporters un bon whisky et un steak authentiquement local. L’officiel débitera un petit communiqué préparé à l’avance qui viendra renforcera ce que les locaux ont été chargés de dire.

       Le résultat est prévisible. Les articles que les journalistes rédigeront seront identiques. Michael Gordon dans le New York Times d’hier et David Ignatius dans le Washington Post d’hier parlent tous deux de leur dernier voyage embarqué à Tabla en Syrie.

       L’article de Gordon : Test pour la politique de Trump dans une ville syrienne au désespoir "Le jeune homme s’est déchargé du fardeau des terribles années passées sous la coupe de l’Etat islamique devant une foule de spectateurs curieux rassemblés devant la façade défraîchie d’un commerce de la place du marché. Les combattants, a expliqué cet homme de 22 ans nommé Abdul Qadir Khalil, ont tué de nombreux résidents, offert de précieux emplois et sévèrement limité le droit d’entrer et de sortir de la ville.

       Il a égrené la liste des choses dont Tabqa a besoin : l’électricité, l’eau, le carburant et une grande boulangerie. Puis, en riant de plaisir parce qu’il pouvait enfin dénoncer ouvertement les militants, il a déclaré : « Si jamais ils reviennent, ils nous massacreront tous. »

       L’article d’Ignatius : L’État islamique est défait en Syrie et une ville offre un aperçu de l’avenir du pays "Un groupe bruyant de jeunes gens syriens est rassemblé à l’extérieur d’un magasin de pneus et de pièces détachées en face de l’entrepôt. Au début, les conseillers militaires étasuniens ne sont pas sûrs qu’il soit prudent de parler avec eux, mais les hommes se pressent avec impatience autour des deux journalistes étrangers. Abdul-Qadr Khalil, 22 ans, vêtu d’une veste en nylon bleu brillant, parle pour le groupe. Il se plaint qu’il n’y a pas assez de nourriture, d’eau, de gaz ou de pain, et qu’il n’y a pas de travail. Mais il rejette l’idée que l’État islamique puisse revenir.

       « Non, jamais ! », s’écrie Khalil, et les jeunes gens qui l’entourent font oui de la tête avec vigueur. « Notre vie sera finie s’ils reviennent. Ils nous tueront tous. »

       Gordon : Des petits enfants accueillent les visiteurs avec le signe « V » de la victoire.

       Ignatius : De jeunes enfants font le signe V de la victoire.

       Gordon : « Un des problèmes fondamentaux de notre société est que l’idéologie de l’EI a été implantée dans le cerveau des jeunes enfants, ce qui signifie qu’elle se perpétuera à l’avenir », a déclaré Ahmad al-Ahmad, le coprésident du conseil.

       Ignatius : Ahmad al-Ahmad , coprésident du Conseil civil de Tabqa nouvellement formé ... Les jeunes garçons qui ont été endoctrinés dans les camps d’entraînement de l’État islamique essaient de trouver leur équilibre dans un monde nouveau où il n’y a plus de décapitations ni de slogans islamistes.

       Gordon : Près de 50 tonnes de farine, payées par le Pentagone, ont été transportées en camion depuis l’Irak vers un entrepôt financé par les Etats-Unis, mercredi.

       Ignatius : Le premier envoi de nourriture américaine est arrivé mercredi dans un entrepôt près du centre-ville ; Les sacs de farine et de riz sont empilés sur des palettes, prêts à être distribués, ...

       Gordon : « Nous ne cherchons pas la beauté ; nous sommes pragmatiques », a déclaré le général Rupert Jones de l’armée britannique, le commandant adjoint de la force de coalition.

       Ignatius : « Ce n’est pas une œuvre de beauté. C’est du pragmatisme », explique le général de division Rupert Jones, le commandant adjoint britannique des forces de la coalition en Irak et en Syrie.

       Je suis d’accord avec le général britannique. Les articles du Washington Post et du New York Times rédigés pendant leur voyage embarqué avec l’armée ne sont pas une œuvre de beauté, mais du pragmatisme. Ces journalistes hautement rémunérés ne veulent pas salir leur belle tenue coloniale en crapahutant dans le désert. Ils préfèrent répéter pragmatiquement ce que disent des locaux bien informés (et soudoyés), faire des photos des enfants qui font le signe du V (et reçoivent les bonbons promis) et prendre en sténographie ce que disent les militaires ou certains diplomates. Ils n’ont nul besoin d’enquêter réellement, ni de réfléchir, ni d’enfiler des bottes de terrain pour faire leur travail.

       Les militaires voulaient faire passer l’idée que presque tout va bien maintenant à Tabqa. Les gens adorent l’occupation des États-Unis et la seule chose dont ils ont maintenant besoin c’est de quelques milliards d’euros pour reconstruire un minimum le pays. Les journalistes se sont gavés de plats tout préparés et ont écrit exactement ce que les militaires voulaient qu’ils écrivent.

       Les médias traditionnels veulent que leurs lecteurs croient que leurs récits des zones de guerre sont de vrais reportages. Les exemples ci-dessus montrent que c’est loin d’être le cas. Leurs journalistes photographient et enregistrent simplement les chorégraphies complexes que les conseillers de presse du Pentagone et du Département d’Etat ont demandé aux officiers locaux chargés de la communication de leur mettre sous le nez. C’est la version moderne des folies de cinq heures de la guerre du Vietnam. (*)

    Richard Pyle Le chef du bureau de Associated Press-Saigon pendant la guerre, a écrit que les briefings de la « presse militaire » étaient « la plus longue tragi-comédie du théâtre de l’absurde de l’Asie du Sud-Est ». À l’époque, la plupart des médias ne se laissaient pas berner par ces grotesques faux-semblants, aujourd’hui ils jouent le jeu avec plaisir.

    Note :

    * En anglais five O’clock follies. C’est le nom que les journalistes donnaient aux briefings quotidiens de l’armée étasunienne pendant la guerre du Vietnam.

    »» http://www.moonofalabama.org/2017/07/nyt-wapo-reporters-stenograph-fiv...
     

    https://www.legrandsoir.info/le-new-york-times-et-le-washington-post-envoient-leurs-meilleurs-journalistes-se-briefer-aux-folies-de-cinq-heures.html

    ***

    Luc Desle


    votre commentaire
  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE ZOO QU'EST LE MONDE

    NE TE CONCERNE PAS)

    ***

    "Tu comprends, ma Chérie, trop de nudité tue la nudité.

    Tu ne voudrais pas te voiler, plutôt, hein?"

    http://kitschatron.tumblr.com/post/162546977195

    ***

    https://tpprovence.wordpress.com/tag/voile-islamique/

    Une déclaration révoltante

    de Marlène Schiappa : "

    l'égalité femmes-hommes

    doit tenir compte de la

    spécificité des territoires"!

    Benoît Rayski

       Marlène Schiappa était jusqu'à maintenant la comique de la bande, le clown du gouvernement. Elle était risible quand elle plaidait pour le voile à l'école affirmant que l'interdire serait contraire à la loi de 1905. On riait. Elle était grotesque quand s'en prenant à Finkielkraut elle présentait ses quartiers de noblesse : "issue de la société civile, originaire des quartiers populaires, femme et jeune".

       Ce n'était plus Marlène Schiappa mais Marlène Poncifs! On s'esclaffait. Elle était ridicule quand elle allait promener son corps devant des migrants du quartier de la Chapelle et annonçait triomphalement qu'elle n'avait été l'objet d'aucun harcèlement sexuel. On était plié en deux.

       Mais maintenant elle est passée au stade supérieur avec des déclarations qui frôlent l'abjection. Evoquant les missions de son secrétariat d'Etat elle a déclaré ceci : " La politique de l'égalité femmes-hommes doit prendre en compte les spécificités des territoires"! Voulant de prime abord lui accorder le bénéfice du doute nous avons cherché à quels territoires elle faisait ainsi allusion.

      La Normandie où les Normands complètement défoncés au calvados seraient exceptionnellement autorités à mettre la main aux fesses des Normandes ? La Bretagne où les Bretonnes n'auraient pas le droit de serrer contre elles un biniou? Le Pays basque où le sport national –la pelote- serait autorisé à être pratiqué avec les demoiselles basques ?

       Réflexion faite, ça ne peut être ça. Connaissant les engouements de Mlle Schiappa il s'agit évidemment des territoires perdus de la République. Là où une femme ou une fille doit se conformer aux codes vestimentaires imposés par la racaille islamiste. Là où, avec la bénédiction de Marlène Schiappa, s'exerce une égalité femmes-hommes corrigée des variations géographiques. Là où la mini-jupe est considérée comme une provocation insoutenable par les mâles sans défense.

       Il y a, selon la pensée de Mlle Schiappa, des femmes moins égales que d'autres. Celles de banlieue devront donc tenir compte des "spécificités " de leur environnement masculin et attendre patiemment –pendant des siècles ?- que les mentalités évoluent. Mais nous savons quand même que Mlle Schiappa est attentive à leurs besoins. Sur le budget de son ministère elle débloquera certainement des fonds pour fournir des bons de tissus à celles qui devront rallonger leurs robes. Et c'est sûr qu'avec son influence elle obtiendra des rabais importants pour celles qui iront s'acheter des niqabs en soie chez Zara ou H&M…

       La situation des filles de banlieue a été très bien définie un jour sur le site ni Putes ni Soumises. "Si tu veux être respectée, trois possibilités. Soit tu sors avec un caïd. Soit tu te fais engrosser. Soit tu portes le voile". Tel est l'avenir que Mlle Schiappa envisage pour ces filles-là. Il se peut qu'elle soit conviée, ès-qualités, à la cérémonie solennelle des obsèques de Simone Veil aux invalides. Si elle s'y rend sa présence constituera un crachat sur le cercueil d'une femme qui fut droite, grande et courageuse. 

    (Certes l'article vient d'Atlantico mais il en dit long sur une certaine déshérence intellectuelle de nos élites)


     http://www.atlantico.fr/decryptage/declaration-revoltante-marlene-schiappa-egalite-femmes-hommes-doit-tenir-compte-specificite-territoires-benoit-rayski-3099392.html#iE4dsMSQfcsEDAJp.99

    ***

    Luc Desle


    votre commentaire
  • ¤¤¤

    Pensées pour nous-mêmes:

    (TA VIE N'EST BELLE

    QUE SI ELLE EST JUSTE)

    ¤¤¤

    "Hihihi..."

    (Les Petites Filles modèles, en privé, l'étaient moins)

    (via pinteresque-soul)

    ¤¤¤

    "Tu crois pas qu'elle est assez remuée?

    - Pas encore, non, continue"

    (via coldtofire)

    ¤¤¤

    "Tu es fou! Facebook va encore...

    - Il va rien faire.

    On voit aucune touffe et aucun néné, alors...

    - Hihihi, t'es un malin, toi..."

    http://coldtofire.tumblr.com/post/162491490557/wakeourworld-myalaparisienne-pavel

    ¤¤¤

    Nadine Estrella


    votre commentaire
  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (SAVOIR ET PARTAGE

    FONT UN BEL ATTELAGE)

    ***

    "Bon, cette Démocratie, quand est-ce qu'on la pend?"

    Joaquin Alberto Vargas y Chávez 

    Illustration for Esquire Magazine

    http://zeezrom.tumblr.com/post/146947967765/joaquin-alberto-vargas-y-ch%C3%A1vez-illustration-for

    ***

    https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2013/04/30/rappel-la-democratie-cest-important/

    Un livre tonifiant et subversif :

    La démocratie sans maîtres

       Bien qu’elle soit de moins en moins légitime, l’oligarchie politique se cramponne à ses privilèges, comptant sur l’ignorance et l’inertie des électeurs pour se maintenir au pouvoir. Malheureusement pour elle, une partie des électeurs a décidé de sortir de son ignorance, et de s’instruire auprès de dangereux penseurs tels que Matthieu Niango…

       Malgré la montée de l’abstention, la cinquième république se maintient. Elle tend même à aggraver ses tendances monarchiques, voire théocratiques. Le chef de l’État n’a-t-il pas souhaité donner un caractère « jupitérien » à la présidence de la République ? On sait aussi que nouvelles lois « sécuritaires » vont s’attaquer aux libertés publiques, transformant des mesures d’exception (l’état d’urgence) en règles habituelles.

      Face à cette dérive dictatoriale, il n’y a que deux attitudes possibles. La première consiste à détourner les yeux de ce titre spectacle et à s’abrutir avec la première drogue venue : alcool, hachich, Hanouna, séries télévisées, travail, famille, patrie…. La seconde consiste à regarder courageusement le problème en face et d’essayer de le résoudre par une réflexion à la fois personnelle et collective. Si vous préférez la première attitude, je vous suggère d’arrêter tout de suite la lecture de cet article. Dans le cas contraire, La démocratie sans maîtres est pour vous.

       Ce livre, inspiré des Mythologies de Roland Barthes, fait exploser quatre « mythes », c’est-à-dire quatre idées ou images qui faussent notre manière de voir l’ordre établi, en le présentant comme inévitable, immuable, voire naturel. En nous aidant à éliminer ces poisons mentaux, Matthieu Niango aiguise notre esprit critique, dilate notre imagination et fait remonter à notre conscience un désir de liberté que nous avions cru mort depuis longtemps. Depuis l’enfance, nous sommes habitués à considérer comme « démocratique » un régime où le pouvoir appartient en fait à une aristocratie politique censée « représenter » les citoyens. Certes, nous savons bien que cette « démocratie » est imparfaite.

       Nous sommes même prêts à reconnaître, du bout des lèvres, qu’une démocratie directe serait préférable « dans l’idéal ». Seulement, pensons-nous, cet idéal est malheureusement irréalisable. Et nous ne manquons pas d’arguments pour cela. Toute la question est de savoir ce que valent ces derniers. Ne sont-ils pas fondés sur de simples préjugés ou, comme le disait Barthes, sur des « mythes » ? Telle est bien la conviction de Matthieu Niango.

       Comme je l’ai dit plus haut, il s’attaque à quatre mythes fondateurs de notre imaginaire pseudo-démocratique : le mythe du gouvernement des plus sages, le mythe du gouvernement des plus compétents, le mythe du chaos conjuré, le mythe de la volonté libre. Nous avons beau critiquer sans arrêt les politiciens professionnels, nous ne pouvons pas nous empêcher de les idéaliser – ou, ce qui revient au même, de dévaloriser les citoyens ordinaires que nous sommes. Nous les jugeons plus sages que nous, ou plus compétents.

       Et quand bien même nous les considérons comme nos égaux, nous jugeons qu’il est indispensable de confier le pouvoir politique à une petite minorité, afin de garantir un minimum d’ordre et de cohérence dans la vie sociale. Si la démocratie était vraiment le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple, pensons-nous, quel beau bordel ce serait ! Et puis, la « démocratie » actuelle n’est pas si mal ! Nous pouvons librement choisir nos gouvernants, en fonction de leur programme politique. Ce n’est pas rien, tout de même ! Voilà, grossièrement résumé, le discours que l’on tient ordinaire sur le régime représentatif. Point par point, Matthieu Niango réfute ce discours, ou du moins prouve son caractère extrêmement douteux. Il ne s’agit pas tant, dans ce livre, de démontrer une thèse que d’ébranler des certitudes, de faire sortir le lecteur de ses confortables habitudes de soumission.

     

       Bien entendu, ce discours n’est pas entièrement neuf. Matthieu Niango s’inscrit dans une tradition déjà ancienne. On pourrait citer, entre autres, Jacques Rancière (La haine de la démocratie), Cornélius Castoriadis (dont France Culture a récemment présenté la philosophie politique dans une émission très intéressante) et bien entendu Rousseau, dont Du contrat social distingue clairement et vigoureusement la souveraineté populaire de la pseudo-liberté des électeurs, dans les régimes représentatifs. Mais Matthieu Niango ne prétend pas être entièrement original. Il cite d’ailleurs les auteurs qui ont inspiré sa pensée, notamment Rancière et Rousseau. Et puis il admet volontiers, dans cette interview que ses idées sont « dans l’air du temps ».

       Mais alors, me direz-vous, à quoi bon lire ce livre ? Eh bien ! il y a à cela plusieurs raisons très fortes. La première, c’est qu’il rassemble de nombreux arguments percutants, qu’on ne va pas forcément trouver chez les auteurs morts ou vieillissants dont je parlais plus haut. Ensuite, ces arguments sont présentés dans une langue claire et vigoureuse, accessible à un public large. Enfin, ils sont illustrés par des exemples actuels et très parlants. Certains d’entre eux sont même empruntés à l’expérience personnelle de l’auteur, qui a été conseiller à la mairie du Paris et dans des cabinets ministériels, avant de se rendre compte qu’il trahissait ses idéaux démocratiques en continuant à travailler pour des apparatchiks ou des technocrates. Des gens qui ont côtoyé de près les politiciens professionnels, on peut en trouver pas mal. Des intellectuels qui font une critique radicale de la pseudo-démocratie, c’est déjà moins courant, peut-être. Mais un intellectuel qui critique radicalement une machinerie politique qu’il connaît de l’intérieur, c’est certainement très rare.

       Est-ce à dire que La démocratie sans maîtres soit un ouvrage parfait ? Non, bien sûr. En ce qui me concerne, j’ai trouvé son dernier chapitre (Le mythe de la volonté libre) moins clair et moins bien argumenté que les autres. Il me semble aussi que Matthieu Niango a trop parlé des institutions de la république, et pas assez du déficit de démocratie dans le reste de la société, et notamment dans les entreprises. Je fais partie de ceux qui pensent qu’il y a des liens étroits entre les combats politiques et les luttes sociales. Mais ces réserves n’enlèvent rien à la force du livre. Qu’ils soient ou non discutables, les arguments de Matthieu Niango sont toujours stimulants pour la pensée. La démocratie sans maîtres est de ces ouvrages d’utilité publique qu’il faudrait massivement diffuser afin d’élever le niveau du débat politique.

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/un-livre-tonifiant-et-subversif-la-194524

    ***

    Luc Desle


    votre commentaire
  • $$$

    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOIS LIBRE DE NE PAS

     AVOIR LE VENTRE VIDE)

    $$$

    http://docteurbonnebouffe.com/charlie-hebdo-dessins-sante-139/

    Professeur Chems Eddine Chitour, École Polytechnique d’Alger ♦

       «Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les événements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s’accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s’est produit en réalité.» Nicholas Murray Butler.

       Le monde va mal! Cela devient lancinant de toujours le proclamer! Il est même possible que ceux qui interdisent de porter ce jugement sont ceux-là même qui mènent le monde dans la direction qu’ils veulent, à savoir à l’échelle planétaire l’avènement d’une oligarchie mondiale qui se veut œcuménique tant qu’on obéisse au money-théïsme. Le catéchisme est connu, il faut s’enrichir aux dépens des plus faibles en les exploitant dans un esclavage déguisé, hard, des multinationales qui font travailler des enfants comme au bon vieux temps décrit par Zola dans Germinal ou encore un esclavage d’un autre type qui consiste à dresser les faibles les uns contre les autres au nom de la compétitivité. Ce sera les délocalisations sauvages qui consistent à repérer les pays vulnérables, ce qui permet au capital d’extraire de la valeur.

       P. Barnevick, ancien P-DG,  avait en son temps décrit la mondialisation: «Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.» En clair, c’est la liberté du renard dans le poulailler. Cette mise au pas du monde ne peut pas se faire sans un bréviaire, les accords de Bretton Woods et un clergé, le FMI, la Banque mondiale, l’OMC avec naturellement un bras armé, l’Otan et la CPI pour les récalcitrants. «Des recherches de l’université de Carnegie Mellon estiment que les Etats-Unis ont été impliqués d’une manière ou d’une autre dans 81 élections différentes depuis la Seconde Guerre mondiale. La Russie l’a fait 36 fois.» (...)

       (...) On a cru un moment qu’à l’instar du Christ, Donald Trump allait renverser les tables des marchands du Temple de la mondialisation qu’Alain Minc, économiste tout terrain, toute tendance, nous avait fait la promesse heureuse. Il n’en sera rien! Trump sera rapidement pris en charge et on constate une veillée d’armes pluri- dimensionnelle avec un monde plus chaotique que jamais avec des feux illuminant la Terre çà et là comme dans le texte atemporelle de Leo Ferré «un jour le diable vint sur Terre pour surveiller ses intérêts».

       La publication suivante est édifiante car elle nous explique que de fait, le président est sous contrôle:

       «Suivre l’argent est toujours l’élément clé et crucial pour déterminer ‘la cause probable / le modus operandi” des actions des globalistes. Bien qu’il y en a beaucoup qui croient que le président Trump est la panacée à tous nos problèmes, il y a beaucoup de choses que le président ignore. C’est intentionnel de la part des intérêts monétaires qui contrôlent le tissu même de notre société. Les intérêts sont des entreprises, des politiques et des religieux: un niveau de contrôle à trois niveaux sur toutes les facettes de la société humaine. (…) »

       « Le problème réside dans le fait que derrière ces intérêts, il y a des élites qui croient en l’imposition forcée de leurs philosophies aux masses. Ils croient également pouvoir «abattre sélectivement le troupeau» et maintenir une population servile à des niveaux minimaux pour mener à bien le travail domestique et la production industrielle (les Delta et les Epsilon du livre Le meilleur des mondes de Huxley) sous leur direction. Patiemment, ces élitistes attendaient le jour où leur société «1984» sera une réalité, travaillant à ce projet et l’élaborant depuis des décennies. Le poids de l’humanité pose un problème, car ils ne peuvent pas éradiquer efficacement tout ce qui est en trop sans une épidémie ou une guerre à grande échelle, mais après un tel événement, la planète elle-même pourrait être invivable». (...)

       (...) Une publication savoureuse résume en quelques pages la condition humaine actuelle et permet d’expliquer des incohérences constatées par le profane alors que tout est sous contrôle de personnes non élues, mais qui dirigent des hommes politiques élus pour diriger les pays selon leur directive. On se souvient des propos de Danièle Mitterrand qui reprochait à son mari François Mitterrand de ne pas appliquer ses promesses de campagne. Réponse de l’intéressé, je ne contrôle rien et je ne peux rien contre les banques… Nous le voyons avec la condition des citoyens européens qui sont sous les fourches caudines des oligarques de Bruxelles non élus par les peuples européens, mais qui assassinent le quotidien des citoyens à coups de directives supranationales.

       «Les véritables maîtres du monde ne sont plus les gouvernements, mais les dirigeants de groupes multinationaux financiers ou industriels, et d’institutions internationales opaques (FMI, Banque mondiale, OCDE, OMC, banques centrales). Or ces dirigeants ne sont pas élus, malgré l’impact de leurs décisions sur la vie des populations. Le pouvoir de ces organisations s’exerce sur une dimension planétaire, alors que le pouvoir des Etats est limité à une dimension nationale. Par ailleurs, le poids des sociétés multinationales dans les flux financiers a depuis longtemps dépassé celui des Etats. A dimension transnationale, plus riches que les Etats, mais aussi principales sources de financement des partis politiques de toutes tendances et dans la plupart des pays, ces organisations sont de fait au-dessus des lois et du pouvoir politique, au-dessus de la démocratie.   

    http://retraitecgtmanche.over-blog.com/2014/10/la-democratie-sociale-en-danger.html

       La démocratie a déjà cessé d’être une réalité. Les responsables des organisations qui exercent le pouvoir réel ne sont pas élus, et le public n’est pas informé de leurs décisions. La marge d’action des Etats est de plus en plus réduite par des accords économiques internationaux pour lesquels les citoyens n’ont été ni consultés, ni informés. Tous ces traités élaborés ces cinq dernières années (Gatt, OMC, AMI, NTM, Nafta) visent un but unique: le transfert du pouvoir des Etats vers des organisations non-élues, au moyen d’un processus appelé ‘mondialisation”» 

       L’auteur nous apprend qu’il n’est pas question de créer des révolutions, il faut y aller en douceur:

       «Une suspension proclamée de la démocratie n’aurait pas manqué de provoquer une révolution. C’est pourquoi il a été décidé de maintenir ‘une démocratie de façade”, et de déplacer le pouvoir réel vers de nouveaux centres. Les citoyens continuent à voter, mais leur vote a été vidé de tout contenu. Ils votent pour des responsables qui n’ont plus de pouvoir réel. Depuis le début des années 1990, l’information a progressivement disparu des médias destinés au grand-public. Les responsables du pouvoir économique sont quasiment tous issus du même monde, des mêmes milieux sociaux. Ils partagent donc tout naturellement la même vision de ce que devrait être le monde idéal futur.» 

       L’objectif étant de réduire le rôle d’un État stratège et protecteur des plus faibles. C’était d’ailleurs la doctrine de Ronald Reagan pour qui ‘l’Etat était le problème et pas la solution”. Il eut un excellent disciple en la personne de Margaret Thatcher qui elle, déclarait sans ambages: «Je ne connais pas de citoyens, je connais le consommateur.» «Il est dès lors naturel poursuit l’auteur de la contribution parlant des «dirigeants du monde» qu’ils s’accordent sur une stratégie et synchronisent leurs actions respectives vers des objectifs communs, en induisant des situations économiques favorables à la réalisation de leurs objectifs, à savoir:

       «Affaiblissement des Etats et du pouvoir politique. Déréglementation. Privatisation des services publics. Désengagement total des Etats de l’économie, y compris des secteurs de l’éducation, de la recherche, et à terme, de la police et de l’armée, destinés à devenir des secteurs exploitables par des entreprises privées. Endettement des Etats au moyen de la corruption. Plus un gouvernement est sous le contrôle des «Maîtres du monde», et plus il fait augmenter la dette de son pays. Précarisation des emplois et maintien d’un niveau de chômage élevé, entretenu grâce aux délocalisations et à la mondialisation du marché du travail. Réduction des aides sociales, pour accroître la motivation du chômeur à accepter n’importe quel travail. Empêcher la montée des revendications salariales dans le tiers-monde, en y maintenant des régimes totalitaires ou corrompus.» (...)

       (...) Il n’y a que l’environnement qui pourrait freiner cette machine du diable non par une quelconque empathie envers la nature mais par l’atteinte des limites que l’overshoot day ( le jour du dépassement) nous alerte chaque année sur l’impossibilité d’assurer une production pour contenir la gabegie des puissants en terme d’énergie, d’eau et naturellement cela se paye par les convulsions climatiques qui font que les pays vulnérables sont en première ligne pour l’ardoise à payer en terme économique mais aussi humain.

       «Un système économique libéral, dont le but est la recherche du profit à court-terme pour des intérêts particuliers, ne peut prendre en compte les coûts à long terme tels que la dégradation de l’environnement. Si nos modèles économiques intégraient le coût réel de la destruction de la nature, de la pollution, des modifications climatiques, cela changerait radicalement notre estimation de ce qui est «rentable» et de ce qui ne l’est pas. La production de la nature a été évaluée à 55 000 milliards de dollars par an par un groupe de scientifiques de l’Institute for Ecological Economics de l’université du Maryland en 1997. La disparition de la nature est inévitable, car elle est voulue par le nouveau pouvoir économique.

       Pourquoi? pour trois raisons: La disparition de la nature et l’augmentation de la pollution vont rendre les individus encore plus dépendants du système économique pour leur survie (…). La contemplation de la beauté et de la perfection de cet ordre est subversive: elle amène l’individu à rejeter la laideur des environnements urbanisés, et à douter de l’ordre social qui doit demeurer la seule référence. L’urbanisation de l’environnement permet de placer les populations dans un espace totalement contrôlé, surveillé, et où l’individu est totalement immergé dans une projection de l’ordre social. Enfin, la contemplation de la nature incite au rêve et intensifie la vie intérieure des individus, développant leur sensibilité propre, et donc leur libre-arbitre. Ils cessent dès lors d’être fascinés par les marchandises.

       Délivrés de leurs chaînes, ils commencent à imaginer une autre société possible, fondée sur d’autres valeurs que le profit et l’argent. Tout ce qui peut amener les individus à penser et à vivre par eux-mêmes est potentiellement subversif. Le plus grand danger pour l’ordre social est la spiritualité car elle amène l’individu à bouleverser son système de valeurs et donc son comportement, au détriment des valeurs et comportements précédemment implantés par le conditionnement social. Pour la stabilité du «nouvel ordre social», tout ce qui peut stimuler l’éveil spirituel doit être éliminé.» 

       Tout est dit, nous allons vers la robotisation du monde avec les promesses prévues par Orwell dans son fameux roman 1984. Il laissa pour la postérité cette fameuse phrase qui n’a pas pris une ride:  “A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.” (...)

       (...) En son temps le forum brésilien de Porto-Allègre avait apporté un vent d’espoir vite dissipé. Ce fut ensuite un peu partout les Indignés de Stéphane Hessel qui nous incitait à «nous indigner» en vain! Ce sera en France «Nuit Debout». Tous ces mouvements comme Podemos en Espagne qui se veulent une alternative au tout-marchand n’ont pas tenu la route. On voit comment Syriza est rentré dans le rang et les citoyens grecs n’en finissent pas de payer des dettes pour un argent qu’ils n’ont pas dépensé. Même en France le mouvement «la France insoumise» avec Jean-Luc Melenchon et qui a récolté près de 20% aux élections en France risque aussi de s’évanouir. (...)

    http://sante-securite.over-blog.com/article-bonne-annee-2014-121890052.html

       (...) Ils sont des esclaves consentants à qui «le divin marché» selon la belle expression du philosophe Dany Robert Dufour, on donne l’illusion qu’il est en démocratie. Coluche avait l’habitude de dire: «Dans les pays où les libertés sont réduites c’est: “Ferme ta gueule!”, dans les pays dits démocrates, c’est “cause toujours”. Nous le voyons tous les jours avec cette mondialisation-laminoir qui flatte leurs ego en leur donnant le sentiment factice d’une hyper-puissance alors qu’en fait, ils sont des marionnettes conditionnées à dépenser, mais pas à penser. En toute logique, les combats ne sont pas entre faibles dans chaque pays, mais entre les faibles du monde et l’oligarchie qui le gouverne.

       En fait ce qui a été fait pour les pays faibles est en train de gagner les  faibles des pays  développés . A  partir des années 2005  apparurent les révolutions de couleur, en Géorgie, en Ukraine… Le chaos s’y est installé.  Cela ne suffit pas au néo-libéralisme  car après avoir laminé les peuples faibles  il s’occupe des démocraties des pays dits développés, l’objectif est d’arriver à terme à supprimer les États  en tant que tels pour n’avoir en face que des peuples consommateurs consentants avec des ersatz de liberté. En fait,   c’est un asservissement au marché. C’en est fini des solidarités et du rôle d’un État stratège de tous ses citoyens pauvres ou riches, qui assure un smic de dignité aux citoyens.

       D’où viendrait le sursaut salvateur d’une prise de conscience de tous les hommes sous toutes sous toutes latitudes ? Suffit il de s’indigner ? En leur temps, des hommes illustres ont payé de leurs vies cette utopie d’un monde plus juste ; d’un monde où le travail est un motif de fierté qui donne de la dignité. Je veux citer tous les Lumumba, Che Guevara, les Sankara Nous savons que tous les mouvements altermondialistes de Porto Allegre et d’ailleurs ont tenté en vain d’influer sur le cours des choses . Nous l’avons vu avec la loi El Khomry qui détricote les solidarités et marginalise les mouvements syndicaux, livrant le citoyen au bon vouloir des patrons. Ainsi Nuit Debout à Paris, IndignésOccupy Wall Street les mouvements spontanés qui se multiplient depuis l’an 2000 mais n’ont pas encore trouvé de vrai débouché politique. A bien des égards ce qui va se passer en France est d’une certaine façon un laboratoire des confrontations de ce qui reste de la contestation avec un pouvoir acquis qui annonce la couleur.

       Déjà en 1920, Paul Warburg, écrivait : « Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise ou non. La seule question sera de savoir s’il sera créé par conquête ou par consentement » David Rockefeller  parlait carrément de Nouvel Ordre inéluctable : « Nous sommes à la veille d’une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial ». Sombres jours pour les sans dents du monde…

    https://metamag.fr/2017/06/28/une-democratie-mondiale-de-facade-la-fin-programmee-des-etats/

    $$$

    Luc Desle


    votre commentaire
  • ¤¤¤

    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVRE COMME SI TU NE DEVAIS

     PAS POURRIR DEMAIN)

    ¤¤¤

    "Toi et ta folie des gang-bang exotiques!

    Tu vois où ça nous conduit?"

    https://pulpcovers.com/tag/thomasbeecham/

    ¤¤¤

    "Mais il ne me voulait que du bien!

    - Justement..."

    https://pulpcovers.com/tag/toughguy/

    ¤¤¤

    "Oui, c'est lui qui a dit qu'on était comme cul et chemise..."

    https://pulpcovers.com/tag/toughguy/

    ¤¤¤

    Blanche Baptiste


    votre commentaire
  • @@@

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MONDE NE TE

    RETIENT PAS)

    @@@

    http://humour.drole.rire.overblog.com/tag/ecologie/

    @@@

    http://ecopositif.over-blog.com/article-21451567.html

    François Ruffin :

    « L’alliance entre l’écologie et

    une politique sociale est une nécessité »

    Entretien avec François Ruffin 

       Après une campagne de longue haleine, François Ruffin a remporté la 1re circonscription de la Somme en unissant la gauche et les écologistes. Entretien.

       Journaliste engagé, et le revendiquant, François Ruffin est rédacteur en chef de Fakir et réalisateur du film Merci Patron. Plus enclin à parler aux employés de supermarchés ou aux joueurs de football amateurs qu’aux ministres ou aux patrons, il plaide pour un protectionnisme environnemental et social. Depuis le 18 juin, il est député de la 1re circonscription de la Somme.



       / Reporterre — Que représente cette victoire pour vous ?

       - François Ruffin — Au premier tour, nous avons réussi à plomber le Front national. Au deuxième, nous avons démasqué Macron. C’est une double victoire et le début de la reconquête des classes populaires pour les ramener à gauche. Nous avons démontré qu’avec une gauche de combat, nous pouvons gagner et retourner les communes qui se tournaient vers le Front national pour exprimer leur colère. Et nous avons prouvé au second tour qu’il suffit d’un travail de terrain, d’un travail de fourmi pour venir démasquer ce qu’est Macron : la suppression de 125.000 postes de fonctionnaires, la suppression de l’impôt sur la fortune pour les actionnaires, la baisse des petites retraites…

       Macron, c’est Robin des Bois à l’envers, c’est prendre aux pauvres pour donner aux riches. Les gens ne veulent pas de ça ! Nous avons prouvé qu’en une semaine de combat sur le terrain, nous pouvions faire tomber l’un des représentants du macronisme. On nous avait dit qu’ils avaient sorti le meilleur. Et bien le meilleur, il a été tapé. Peut-être que demain, ou dans quinze jours, ou dans six mois, Macron risque lui aussi de s’écrouler comme un château de sable.

       / L’alliance entre l’écologie et une politique sociale a-t-elle encore un sens aujourd’hui ?

       - C’est même une nécessité. Le social ça va, ça vient. Tu perds, tu peux le regagner. Le problème de l’écologie est que ce qui est perdu ne peut pas être reconstruit. De toute façon, c’est une urgence. Mais ni l’écologie ni le social ne peuvent aller mieux si nous laissons les maîtres de l’argent, les maîtres de l’informatique, de l’électroménager décider pour nous. C’est ce que j’avais dit à propos de Whirlpool : il ne s’agit pas seulement de sauver les sèche-linges. Mais qu’on puisse se poser ensemble la question de ce que nous voulons produire. Je pense qu’un sèche-linge, ce n’est pas utile.

       Par contre, ce qui était produit auparavant sur le site d’Amiens, c’était une usine de machines à laver. Et ça, je ne vois plus comment m’en passer. Il faut que nous trouvions le moyen de reprendre prise face à l’argent, à la fois pour les salariés, pour qu’ils ne soient pas délocalisés, mais aussi savoir les productions qui nous paraissent utiles et qu’on en finisse avec les productions qui nous paraissent inutiles. De toute façon, tout ça, c’est le même combat contre l’oligarchie.

       / Comment imaginez-vous l’avenir de l’écologie et du socialisme ?

       - La question est celle du peuple. On sait très bien que, quand le peuple veut faire quelque chose, il est tellement massif que, de toute façon, on fait ce que veut le peuple. Il faut que le peuple reprenne vie, qu’il reprenne confiance et conscience. Il faut qu’on le remette debout et qu’il croie que des changements sont possibles. Moi, ce que je fais, ce n’est pas me demander quel est l’horizon génial vers lequel nous pouvons aller, mais quel est le premier pas que nous pouvons faire ensemble, et qui va redonner cette confiance aux gens.

       Et ce que nous montrons avec ma victoire, c’est que nous pouvons reprendre en main notre destin commun. On se dit : « Si ça marche à petite échelle, pourquoi ça ne marcherait pas à plus grosse échelle ? » Si on commence à allumer une lumière dans le tunnel, peut-être les gens vont-ils avoir envie d’aller vers cette lumière.

       / Comment imaginez-vous que Macron gouvernera ?

       - Il commence à gouverner avec autorité, mais je n’en sais rien, moi. Pour vous dire la réalité, j’ai décroché de la politique nationale. Là, je me suis bagarré village après village. Mon combat a été là : rencontrer les gens et aller les chercher les uns après les autres. Ce qu’il se passait dans les cieux de l’Olympe jupitérien… [soupir]. Je ne regardais pas trop.

       / Que pensez-vous de la politique de la France insoumise d’imposer ses conditions avant toute alliance ?

       - Je n’en parle pas, ce n’est pas mon business. Moi, je sais qu’ici [dans la Somme], nous avons réussi une belle unité, et cette belle unité était une condition nécessaire, mais insuffisante de la victoire. Nous ne pouvions pas gagner sans cette unité. S’il y avait eu un candidat communiste face à un candidat France insoumise, et que j’ai eu seulement une des deux étiquettes, nous aurions fait des scores qui ne nous auraient pas permis de gagner. Donc oui, l’unité était nécessaire, mais pas suffisante : tu gagnes parce que tu te bagarres. Parce que tu construis quelque chose au jour le jour : une force.

    • Propos recueillis à Flixecourt (Somme) par Moran Kérinec

     

    @@@

    Luc Desle


    votre commentaire
  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (UNE GRANDE PERSONNE

    EST UN ENFANT MALADE)

    ***

     https://www.terresacree.org/actualites/1643/actualite-biotechnologie-40-des-

    etudes-sur-les-ogm-gangrenees-par-des-conflits-d-interet-financiers-130171

    ***

     http://lesmoutonsenrages.fr/2015/04/24/lue-au-service-des-multinationales-americaines-19-ogm-viennent-detre-autorises-dont-11-de-chez-monsanto-galerie-photos-a-faire-tourner/comment-page-1/

    États-Unis. 

    Ce patron français de la

    biotechnologie qui inquiète

       “Au premier abord, Moderna Therapeutics ressemble à la start-up la plus enviable du monde. Elle lève des fonds colossaux, s’est alliée à des géants pharmaceutiques et suit un plan radical pour révolutionner la médecine en transformant des cellules humaines en laboratoire à médicaments. Mais la réalité est plus compliquée”, prévient le site américain d’informations scientifiques STAT, qui consacre une longue enquête à cette entreprise florissante et à son PDG controversé : le Français Stéphane Bancel.

       Créée en 2010, Moderna Therapeutics est une entreprise innovante de biotechnologies installée à Cambridge, près de Boston, dans le Massachusetts. Projet phare de la start-up : le développement des applications thérapeutiques de l’ARNm (pour acide ribonucléique messager). Il s’agit d’une molécule porteuse d’un “code” qui peut permettre aux cellules humaines de fabriquer elles-mêmes les protéines dont elles ont besoin. A terme, la méthode développée pourrait permettre de traiter de nombreuses maladies : diabète, cancers, maladies cérébrales, cardiaques, infectieuses, etc., écrit le site. (...)

       (...) Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes (possible), si le PDG (depuis 2011) de Moderna Therapeutics n’était pas l’homme dévoré par l’ambition et obsédé par le secret décrit par le très sérieux magazine américain. Dès 2012, des employés de l’entreprise ont commencé à critiquer leur dirigeant publiquement. Face aux critiques et aux questions sur l’avancée des recherches, Stéphane Bancel, 44 ans, se contente d’affirmer que, lorsque le but recherché par Moderna Therapeutics sera atteint et que celui-ci sera rendu public, les médicaments mis au point vont simplement “changer le monde”.

       De son côté, le journaliste Damian Garde souligne : Nos entretiens avec 20 employés ou associés actuels ou anciens de Moderna Therapeutics suggèrent que Bancel a entravé la réussite de l’entreprise en raison de son ego démesuré, de son besoin d’exercer le contrôle et de son impatience à l’égard des revers qui sont pourtant une part inévitable de toute démarche scientifique.

    L’enquête de STAT décrit un management brutal : plus d’une dizaine de cadres virés ces douze derniers mois, des programmes abandonnés du jour au lendemain, des scientifiques maison éca   rtés, etc. Autre source d’inquiétude selon le magazine : le discours quasi messianique de Bancel quant à la technologie développée et son manque de bagage scientifique. (...)

       (...) Ingénieur en chimie biomoléculaire formé à l’École centrale, Stéphane Bancel est titulaire d’un MBA de la Harvard Business School. Après avoir été directeur de la stratégie globale de production et de la chaîne logistique dans le groupe pharmaceutique Eli Lilly, il a dirigé bioMérieux, l’un des leaders mondiaux du diagnostic médical, avant de rejoindre Moderna.

       “Bien qu’il n’ait jamais travaillé avec les molécules ARNm, Bancel se vante d’avoir, dès le début de son arrivée à Moderna, rêvé de nouvelles expérimentations dans le domaine. Il est, de fait, listé comme un co-inventeur de plus de 100 demandes de brevet, ce qui est tout à fait inhabituel pour un PDG qui n’est pas un scientifique doctorant”, s’inquiète STAT.

      http://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-ce-patron-francais-de-la-biotechnologie-qui-inquiete

    ***

    Benoît Barvin


    votre commentaire
  • ¤¤¤

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LIBERTÉ UN JOUR,

    LIBERTÉ CHAQUE JOUR)

    ¤¤¤

    "T'as une façon de t'emballer, Chérie...

    Heu, je veux dire de m'emballer, qui

    me laisse pantois"

     http://zeezrom.tumblr.com/post/135750762400/norma-kamali

    ¤¤¤

     http://www.afleurdepau.com/humour-animaux/chat-geluk/index.php?page=32

    Environnement. 

    La seconde vie

    des gnous noyés

       La carte postale africaine des migrations de gnous cache aussi une hécatombe. Chaque année, en Tanzanie et au Kenya, des milliers de ces bovidés n’y survivent pas. Amanda Subalusky,écologue au Cary Institute of Ecosystem Studies à Millbrook (États-Unis), a voulu quantifier avec précision la contribution de leurs cadavres à l’écosystème de la rivière Mara dans laquelle ils perdent la vie. Elle livre ses résultats dans une étude publiée le 19 juin 2017 dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

       La chercheuse et ses collègues ont calculé que le nombre de ces pertes s’élève à environ 6 500 annuellement. Ce tribut est l’équivalent en biomasse de dix baleines bleues. Ils ont par ailleurs observé qu’“en se décomposant, les cadavres des gnous apportent du phosphore, de l’azote et du carbone à l’écosystème de la rivière”, détaille le magazine américain Science. L’étude révèle que les taux de ces nutriments peuvent être multipliés par quatre dans la rivière durant les semaines de migrations.

       Elle confirme aussi que la mort des gnous profite à d’autres : leurs corps nourrissent crocodiles, poissons et oiseaux charognards, qui contribuent à déplacer les nutriments hors de la rivière. Les tissus mous se dégradent en quelques semaines. Les os sont les derniers à disparaître, en sept ans en moyenne. “Durant ce laps de temps, ils sont couverts d’un film de micro-organismes qui à leur tour nourrissent les poissons et d’autres habitants de la rivière”, décrit le magazine scientifique américain.

       Pour autant, tempère Science : Les noyades de gnous ne tuent que 0,7 % du troupeau chaque année. Le braconnage, la famine et les prédateurs en tuent bien plus.”

     http://www.courrierinternational.com/article/environnement-la-seconde-vie-des-gnous-noyes

    ¤¤¤

    Benoît Barvin


    votre commentaire
  • $$$

    Pensées pour nous-mêmes:

    (ÊTRE LE MONDE À TOI

    TOUT SEUL, EST-CE BIEN

    RAISONNABLE?)

    $$$

    (Tous les matins, la même tête)

    https://djinn-gallery.tumblr.com/post/162264009600

    $$$

    "Qu'est-ce que tu ne comprends pas?

    - Vous autres, humains..."

    https://djinn-gallery.tumblr.com/post/162227960810

    $$$

    (La famille des Joyeux Tueurs était en pleine forme)

    yue minjun le déjeuner sur l'herbe

    https://djinn-gallery.tumblr.com/post/162188750800/yue-minjun-le-d%C3%A9jeuner-sur-lherbe

    $$$

    Jacques Damboise


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique