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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CHAQUE JOUR FAIS

    DANSER TES NEURONES)

    ¤¤¤

    "Et-si-on-jouait-à-automate-vole?

    - Heu, si tu veux..."

    http://kitschatron.tumblr.com/post/147498873574

    ¤¤¤

    "Je t'ai senti, Batman... Tu pues sous les bras"

    http://kitschatron.tumblr.com/post/147358244436

    ¤¤¤

    (Les filles grille-pain allaient bientôt être à point)

    http://kitschatron.tumblr.com/post/147036531857

    ¤¤¤

    Jacques Damboise


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SI TU CHERCHES LE SAGE PARMI

    LA FOULE, TU NE LE TROUVERAS PAS)

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    (Mon épouse m'avoua qu'elle était adepte du triolisme)

    http://kngddyrbt.tumblr.com/post/137631045246

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    ageheureux.centerblog.net

     

    Un nouvel impôt confiscatoire

       C'est toujours lorsque l'actualité est chargée d’événements fortement médiatiques qu'il faut s'intéresser aux petites décisions. Ainsi, pendant que vous étiez occupés à commenter le Brexit, ou à disserter sur les nervis de gauche qui cassaient tout au prétexte de la loi dite "El Khomeri" ou encore à pronostiquer le futur champion d'europe de football, vos dirigeants "bien aimés", en l’occurrence le Premier ministre Manuel Valls et Philippe Richet, président de l’Association des Régions de France ont entériné la création d’une nouvelle taxe, baptisée "Taxe spéciale d’équipement régional" (TSER).

     

       Personne, et surtout pas les instigateurs de cette nouvelle taxe, n'est capable de définir les contours de la TSER qui figurera néanmoins dans le projet de loi de Finances 2017 (PLF 2017) pour un montant collecté estimé à 600 millions d’euros. On ne sait pas comment, mais on sait déjà combien. Ce doit être cela, ce qu'on appelle "le volontarisme socialiste"...

       En théorie, les recettes générées par ce nouvel impôt sont destinées aux régions.

       Le projet de TSER visera l'actif immobilier des entreprises ou l'actif immobilisé, probablement en ajout d'une ligne sur la CFE (Contribution Foncière des Entreprises). Et après, ils diront qu'ils ont "fait des cadeaux aux entreprises" !!! Tout ce qui alourdit le coût de fonctionnement se répercute sur les prix de ventes des produits et services, les rendant moins compétitifs. Mais pour comprendre cela, il ne faut pas sortir de l'ENA !!!

       Pour les particuliers, cette nouvelle taxe touchera le foncier bâti. Prendra-t-elle la forme d’un nouvel impôt foncier, en sus de la taxe foncière, de la taxe d’habitation, des droits de mutation et des droits de transmission ou d’une nouvelle ligne sur la feuille des impôts fonciers ? Comment sera-t-elle calculée ? Personne ne sait. Il faudra probablement attendre la présentation du PLF 2017 à l’automne pour avoir une idée de la forme que cela prendra. De toute manière, le gouvernement s'en fiche, c'est le suivant qui sera aux commandes lorsque les feuilles d'impôt arriveront....

       Comme toujours, nos socialistes ont fait exploser les compteurs de dépenses publiques, exploser la dette publique et maintenant, ils pompent le contribuable. Et si on parlait des régimes fiscaux des différents revenus des élus ? Et si on parlait du régime dérogatoire des fonctionnaires internationaux de Bruxelles ? Et si on parlait des "faux frais" (mais vraies dépenses) de sa majesté le "Président normal" qui paie, avec l'argent des contribuables, son coiffeur 10000€ par mois ?

    Article paru sur MaVieMonArgent

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SOT NE VOIT DE LA SAGESSE

    QUE SON OMBRE PORTÉE)

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     "Il n'est pas question que je mette

    une robe de nonne!

    - Mais tu es si jolie avec!"

     http://inkycurves.tumblr.com/post/147267961386

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     lepoignardsubtil.hautetfort.com

    Expliquer
    l’extermination de masse

       Les génocidaires sont-ils des gens ordinaires qui ont été conduits à perpétrer des violences et crimes de masse par la situation dans laquelle ils se trouvaient ? Aurions-nous fait de même ? Cette question, à laquelle il est devenu courant depuis la thèse de Hannah Arendt sur la « banalité du mal » et les expériences de Stanley Milgram de répondre par l’affirmative, taraude le magistral ouvrage que consacre le sociologue Abram de Swaan aux régimes génocidaires.

       Certes, environ deux tiers des personnes soumises à l’expérience de Milgram (et aux suivantes qui l’ont répliquée) ont continué d’administrer jusqu’au bout à « l’élève » ce qu’ils croyaient être des décharges électriques de plus en plus fortes, suivant les ordres du chercheur en blouse blanche – signe que l’autorité l’a emporté sur l’empathie qu’ils pouvaient éprouver à l’égard de « l’élève ». Mais comment expliquer alors qu’un tiers a résisté ? Ce résultat n’infirme-t-il pas la thèse selon laquelle la situation prévaut sur les dispositions personnelles ? Qui plus est, la thèse sur la « banalité du mal » s’appuie sur les déclarations de ceux qui étaient poursuivis pour crime de guerre ou crime contre l’humanité lors de leurs procès. Dire qu’ils n’avaient fait qu’obéir aux ordres, qu’ils n’étaient nullement antisémites, racistes ou autre, était leur seule manière de se disculper. Pourtant, aucun ne manifesta d’empathie à l’égard des victimes.

       Le deuxième paradoxe auquel Abram de Swaan s’affronte dans cet ouvrage est celui qui avait fait l’objet du dernier ouvrage de son maître Norbert Elias, Les Allemands (malheureusement toujours non traduit en français1) : le théoricien du « procès de civilisation », qu’il a défini comme la pacification des relations sociales et l’autorégulation croissante des pulsions violentes à mesure que la violence est monopolisée par l’Etat, se demandait à la fin de sa vie comment l’extermination de masse – en l’occurrence la Shoah – avaient pu advenir, ce qui le conduisit à réfléchir aux processus de « dé-civilisation ».

        À ce paradoxe, Abram de Swaan apporte une réponse à la fois simple et lumineuse. Il énonce deux conditions qui constituent conjointement un préalable nécessaire mais non suffisant à l’exercice de la violence de masse asymétrique – c’est-à-dire touchant des populations désarmées – et à sa tolérance par les citoyens des régimes génocidaires : d’une part, les mécanismes de dés-identification et de déshumanisation dont la population ostracisée est victime, avec, en contrepartie, une forte identification au groupe dominant ; d’autre part, la compartimentation spatiale. De ce point de vue, on peut dire avec Pierre Bourdieu que la violence symbolique monopolisée par l’Etat – à savoir la construction des identités légitimes – autorise la violence physique.

       La compartimentation est la plus aisée lorsque les populations cibles sont éloignées et étrangères, comme en contexte colonial : les exactions sont alors cachées à la population du régime et les actes de violence imputés aux autochtones, selon le mécanisme qui consiste à rendre les victimes coupables des sévices qui leur sont infligés. Mais elle est aussi rendue possible, au sein d’une société, par la formation d’enclaves de dé-civilisation, séparées géographiquement et socialement. Cela va du ghetto au camp de concentration en passant par l’apartheid et par d’autres formes de ségrégation sociale.

       L’historiographie des exterminations de masse s’est progressivement émancipée de la définition restreinte du génocide adoptée par l’ONU en 1948, dans le cadre de la Convention visant à réprimer les crimes relevant de cette catégorie, pour s’étendre à différents types de massacres de grande ampleur. Le politologue Rudolph Rummel a notamment forgé le concept de « démocide », qu’Abram de Swaan reprend dans son livre. L’effet de cette reconstruction de l’objet et de son élargissement est sidérant : elle fait apparaître au grand jour un nombre très important de massacres de masse, dont certains à peine connus.

       Abram de Swaan distingue quatre modes d’extermination de masse. La frénésie des vainqueurs à la suite d’une conquête ou d’une occupation, dont l’extermination des populations autochtones d’Amérique du Sud par les conquistadors espagnols, les campagnes menées par les Pays-Bas entre 1873 et 1903 pour soumettre les insurgés du sultanat d’Aceh, le massacre des Hereros en Namibie par le général von Trotha, ou encore la mort de près de dix millions de Congolais sous le règne de Léopold II constituent des cas paradigmatiques.

       Deuxième mode d’extermination de masse, la domination par la terreur, à savoir le recours à la violence de masse par un régime pour mettre en œuvre sa politique, qu’ont tristement illustré la terreur soviétique, la Chine communiste, la Corée du Nord ou encore l’Indonésie du général Suharto et le Guatemala du général Montt. Dans cette configuration, le travail d’extermination est exécuté par un ensemble d’agents spécialisés : police secrète, agents préposés aux interrogatoires, procureurs, juges, avocats, gardiens de camp, etc., à l’exception de la « Révolution culturelle » qui laissa agir les bandes d’étudiants révolutionnaires organisés en « Gardes rouges ». Si la rhétorique de « justification » est ici la lutte de classes – « classicide » -, l’URSS a commis de véritables génocides sous ce couvert.

       Le triomphe des vaincus constitue le troisième mode d’extermination : des régimes confrontés à une défaite imminente se concentrent sur la destruction d’une population cible désarmée. Du génocide des Arméniens par les Turcs à celui des Tutsi par les Hutu au Rwanda, auquel est consacré un chapitre, en passant par les massacres de masse commis par le Pakistan au Bangladesh, le démocide mis en œuvre par les Khmers rouges au Cambodge, et le « nettoyage ethnique » en Bosnie, nombreux sont les cas d’extermination relevant de cette configuration. Si la Shoah par balles a commencé dans un contexte de « frénésie des vainqueurs » sur le front de l’Est, la « solution finale » a été mise en œuvre au moment où l’Allemagne nazie commençait à essuyer des défaites irréversibles.

       Le megapogrom est le seul mode d’extermination n’impliquant pas directement le régime : il s’agit de massacres perpétrés par des bandes armées ou des groupes civils qui ont cependant bénéficié de l’appui des pouvoirs en place, à l’instar de ceux commis en Inde et au Pakistan autour de 1947, ou de ceux dont furent victimes les populations allemandes d’Europe centrale à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

       La démarche articule des explications au niveau macrosociologique, mésociologique et microsociologique, et fait aussi une part à la psychologie individuelle. Les processus d’identification et de dés-identification passent par la religion, l’ethnicisation des rapports sociaux, le nationalisme et la lutte de classe, plusieurs de ces catégories pouvant être articulées (religion et ethnicité, nationalisme et ethnicité, classe et ethnicité). L’existence de conflits religieux ou interethniques antérieurs accroît les chances que de tels épisodes adviennent, comme dans les cas rwandais et yougoslave, ce qui renvoie à des constructions identitaires de longue durée qui ont façonné les mentalités collectives. Les modes d’extermination correspondent à des configurations sociales qui augmentent fortement la probabilité qu’une telle causalité advienne. Lorsque les épisodes d’extermination sont enclenchés, frénésie et contagion, associés à un sentiment de toute-puissance, libèrent les pulsions violentes.

       Si la situation favorise ce type de comportement, les bourreaux ne sont pas pour autant des hommes ordinaires, selon Abram de Swaan. Ils ont souvent été socialisés dans un cadre autoritaire, à l’instar des fraternités universitaires des jeunes aristocrates allemands repérées par Elias dans son analyse du processus de dé-civilisation. Ils se recrutent généralement dans des professions et activités spécialisées dans le combat et l’exercice de la violence : policiers, militaires, criminels de droit commun, comme l’a montré Michael Mann pour les génocidaires nazis, qui comptaient cependant aussi des médecins et des juristes.

       En outre, un fort pourcentage d’entre eux était entré au Parti nazi avant 1933. Ils avaient donc des dispositions personnelles favorisant leur implication dans des massacres de masse. Néanmoins, le cas du 101e Bataillon étudié par Christopher Browning2 était bien composé de civils qui n’avaient pas pour la plupart de telles dispositions. Dans leur cas, reconnaît Abram de Swaan, c’est la situation qui en a fait des meurtriers.

       Une question demeure : comment les bourreaux peuvent-ils continuer à mener une vie ordinaire tout en exerçant leurs activités sanguinaires ? Abram de Swaan y répond longuement en analysant le mécanisme de compartimentation mentale (dédoublement) qui fut identifié à propos des médecins nazis. On peut dire que ce mécanisme, qui évoque le concept sartrien de la « mauvaise foi », n’a rien de spécifique aux meurtriers. C’est un mécanisme mental ordinaire à travers lequel l’individu gère ce que Max Weber appelait les injonctions contradictoires, entre ses convictions et des impératifs dus à sa fonction ou à ses réseaux d’allégeance, par exemple.

       S’il ne fait pas des bourreaux des gens ordinaires, la force de ce livre tient à l’identification des conjonctures et des facteurs individuels et collectifs qui favorisent et/ou rendent possibles ces phénomènes d’extermination, sans solution de continuité avec des situations de compartimentation et de dés-identification où ils ne se sont pas produits, comme l’apartheid en Afrique du Sud ou les territoires occupés de Palestine. Il s’agit en effet d’un raisonnement probabiliste et non de causalité mécanique, le seul possible en sciences humaines et sociales. La démonstration n’en est pas moins implacable, servie par une argumentation limpide qui tient l’horreur à distance sans esquiver les questions les plus difficiles. Dans ce livre, Abram de Swaan explique beaucoup de choses qui semblent dépasser l’entendement, et s’il avoue n’avoir pas tout compris aux motivations des acteurs (faute de sources notamment), il n’aura rien excusé pour autant.


    1. Norbert Elias, Studien über die Deutschen. Machtkämpfe und Habitusentwicklung im 19. und 20. Jahrhundert. Gesammelte Schriften. Band 11, Suhrkamp Verlag, 2005.

    2. Christopher Browning, Des hommes ordinaires. Le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la Solution finale en Pologne. Trad. de l’anglais par Élie Barnavi, Les Belles-Lettres, 2006.

    Abram de Swaan, Diviser pour tuer. Les régimes génocidaires et leurs hommes de main.

    Trad. du néerlandais par Bertrand Abraham. Seuil, 370 p. 22 €

    http://www.en-attendant-nadeau.fr/2016/02/10/expliquer-extermination-masse/

    $$$

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA VIE EST SOLITAIRE

    ET UNIQUE)

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    (L'arrière petite-fille de Diogène était blonde, hélas)

    gmgallery:

    I Never Played Old Maid Like That Before by Zoe Mozert (Brown & Bigelow, 1940s)

    www.stores.eBay.com/GrapefruitMoonGallery

    ***

    brisonslemythe.canalblog.com

    Reportage.

    A Bagdad, “la douleur est aussi

    intense que n’importe où ailleurs”

    Ben Wedeman

       Le 3 juillet, la capitale irakienne était frappée par un des attentats les plus meurtriers de son histoire. Les habitants pleurent leurs morts, et dénoncent la passivité des autorités face à la menace terroriste.

       Seuls ou par groupes, ils se sont rendus sur les lieux où le tronçon de route particulièrement fréquenté de Karrada, un quartier de Bagdad, n’était plus que débris fumants. A la vue des squelettes carbonisés gisant le long de la rue, ils furent pris de stupeur.

       Sami Hadi était à la recherche de deux de ses cousins et de leurs trois enfants, qui étaient arrivés samedi pour acheter des vêtements pour l’Aïd El-Fitr, la fête marquant la fin du Ramadan. Il a ratissé chaque centimètre carré de terrain dans l’espoir de retrouver leur trace. “Il n’y a que des morceaux de chair carbonisés”, m’indique-t-il d’une voix terne et épuisée. “Il est impossible de reconnaître quiconque.”

       C’est un cliché de penser que Bagdad est habituée à la violence et aux bains de sang. Elle ne l’est pas. La mort reste la mort et, lorsqu’elle vous rend visite et emporte avec elle la vie de ceux qui vous sont chers, la douleur est aussi intense ici que n’importe où dans le monde.  

       Sami a finalement retrouvé un portable qui lui semblait familier. En vérifiant sa carteSIM, il s’est aperçu qu’il appartenait à l’un de ses cousins. Il a quitté les lieux sans un mot.

       Um Fadhil avait passé la journée entière à rechercher Issam, son fils de 29 ans. En vain. “Je suis parti voir dans les hôpitaux : rien”, dit-il. “Je me suis rendu dans toutes les morgues : rien. Je n’ai vu que des corps calcinés.”

       La police affirme que parmi les corps retrouvés 81 avaient été brûlés au point d’en être méconnaissables. Des tests ADN seront nécessaires pour pouvoir les identifier. Les magasins touchés par l’explosion sont remplis de parties de corps humains qui sont petit à petit rassemblées dans des draps et des sacs en plastique par des bénévoles.

       Lundi soir (4 juillet), le bilan s’élevait à 215 morts, faisant de cet attentat l’attaque la plus meurtrière dans la région depuis 2003. L’explosion d’un camion piégé a tué énormément de personnes, mais le mur de feu qu’elle a engendré n’a fait qu’aggraver le bilan.

       Certaines personnes se sont retrouvées coincées dans des boutiques remplies de vêtements hautement inflammables, de parfums et de matières plastiques. L’un des bénévoles a indiqué que dans certaines de ces boutiques le sol était épais en raison des “corps fondus”.

       Un homme a retrouvé le chapelet (tesbih) et un morceau de chemise appartenant à son frère porté disparu. En sanglots, il s’est éloigné des décombres en courant avant que deux policiers ne l’arrêtent. Tentant de le réconforter, ils l’ont assis sur une chaise en plastique et l’ont incité à boire un peu d’eau en lui en essuyant le visage pour le calmer. Il s’est balancé sur la chaise en pleurant. Un compagnon lui a passé un téléphone. “Appelle ta mère”, dit-il. “Il faut qu’elle sache.” L’homme s’est arrêté de pleurer, a repris son souffle et s’est mis à composer le numéro en frissonnant. “Il est mort” sont les seuls mots qu’il a pu prononcer avant d’éclater à nouveau en sanglots.  (...)

       (...) Celui qui se surnomme “l’Etat islamique” a revendiqué cet attentat et assuré que la violence continuerait. Ce n’était pas censé se passer ainsi. Le succès de la bataille de Falloudjah, qui faisait suite aux défaites de l’Etat islamique dans d’autres villes clés, semblait indiquer que l’organisation était en train de s’effondrer sous l’assaut soutenu des forces progouvernementales.

       Si le gouvernement avait gagné du crédit après sa campagne contre l’organisation Etat islamique, il en a perdu une grande partie dans l’attentat de samedi. Le Premier ministre, Haïder Al-Abadi, s’est rendu sur les lieux de l’explosion dimanche matin, mais a été contraint de fuir après que sa délégation ait été la cible de jets de pierres, de bouteilles, de chaussures et d’insultes.

       “Où est le ministre de l’Intérieur ?” demande une femme âgée. “Où est le ministre de la Défense ? Sont-ils en train de dormir ?” Depuis, les hauts dirigeants ont évité d’aller sur les lieux de l’attaque, se contentant d’adresser leurs condoléances à travers les médias.

       Une fois de plus, les habitants de Bagdad souffrent seuls, et pleurent seuls.

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ARBRE CACHE PARFOIS

    LA BEAUTÉ)

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     "Un chapeau? Où ça?"

     http://zeezrom.tumblr.com/post/147059981325/jean-paul-gaultier-aw2016-17

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     "Heu... M'embrasser les pieds, OK.

    Mais ils ne sont pas situés là..."

     Umberto Brunelleschi (Italian, 1879-1949, b. Montemurlo, Italy) -
    For Les Aventures Du Roi Pausole by Pierre Louÿs.
    Paris: L'Estampe Moderne, 1930. Gouaches and Pochoirs (Stencils)  
    http://zeezrom.tumblr.com/post/147058646715/redlipstickresurrected-umberto-brunelleschi

    ¤¤¤

    "Bon... Hips... Quand faut y'aller... Faut y'aller..." 

    elpasha711:

    Henry de Groux (1866-1930), Jeanne d'Arc en Armure.

    [ Henry de Groux (1866-1930), Joan of Arc in armor.]

    (via bakelite-clatter)

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    Blanche Baptiste


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  • µµµ

    Pensées pour nous-mêmes:

    (VOYAGE AVEC PLAISIR

    DANS TON PROPRE INCONSCIENT)

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    "Tu es d'accord, hein? Chérie? Heu...

    Tu es d'accord, hein? Dis-moi..."

    Gilda (1946) (via trashcompactorzine)

    µµµ

    Le communautarisme,

    un cancer et une honte

    pour la gauche de la gauche

       ReSPUBLICA a abondamment détaillé les raisons de la décomposition de la gauche de la gauche. Fossé grandissant avec la classe populaire ouvrière et employée (53 % de la population française) sans qui aucune transformation sociale et politique favorable à l’émancipation humaine est possible. Refus de tenir compte des lois tendancielles du capitalisme permettant les impasses volontaristes, solipsistes, idéalistes, simplistes autour d’une seule idée ouvrant tout droit au paradis.

       Refus d’une pensée globale autour d’un modèle politique global alternatif. Refus du triptyque indispensable : résistance syndicale, action partisane, éducation populaire. Insuffisance dans la lutte pour une nouvelle hégémonie culturelle. Faiblesse d’analyse concernant l’école, la protection sociale et les services publics. Difficulté de penser globalement toutes les ruptures nécessaires : démocratique, laïque et féministe, sociale, écologique.

       Haine contre la République sociale, ses principes, ses exigences. Refus de lier un anti-racisme radical et universaliste au principe de laïcité. Puis, le honteux engouement autour de ce cancer que constitue la promotion du communautarisme anglo-saxon comme idéal politique !

       Nous avons, à de nombreuses reprises, fustigé le communautarisme catholique, notamment de la Manif pour tous, largement soutenu par la droite néolibérale et l’extrême droite en rang serré. Mais aussi le financement public chaque année plus important des écoles privées confessionnelles (à plus de 95 % catholiques) soutenu par tous les néolibéraux de droite et de gauche et par l’extrême droite mais aussi par une partie de la gauche de la gauche ! Et encore le financement public des lieux de cultes et notamment des cathédrales (Evry, Créteil, etc.) soutenu par les néolibéraux de droite et de gauche, de l’extrême droite et même comme pour la cathédrale de Créteil par le PCF !

       On a vu à de nombreuses reprises les rassemblements communautaristes favorisés par la direction du PCF, par Ensemble, par de nombreux sociologues de la « gauche américaine », par la direction d’Attac et ses appendices altermondialistes, par de nombreuses associations soi-disant anti-racistes, etc. Souvent, ces « toutous » ne faisaient que suivre les sociologues des « Indigènes de la république ». Et les tacticiens et tacticiennes de ce courant emmenant par touches successives une partie importante de la gauche de la gauche vers un communautarisme chaque jour plus assumé. Voir notre « florilège islamo-gauchiste ». Voir la Jeunesse communiste de Bobigny-Drancy qui organise la rupture du jeûne en fin de ramadan.

       Sans compter les pratiques clientélistes communautaristes dans de nombreuses communes (dirigées par l’extrême droite, par les néolibéraux de droite ou de gauche et même dans certaines mairies par les communistes !) où l’on voit la répartition « un cheval, une alouette » des subventions entre les associations communautaristes et les associations laïques !

       Pour couronner le tout, un article et un livre ont retenu notre attention.

       D’abord un texte de Norman Ajari où les « Indigènes de la république » théorisent de façon claire et limpide leur essentialisme contre l’universalisme d’une République sociale et de l’émancipation humaine1 dont rien que le titre montre son opposition irréductible à une émancipation humaine globale. Dans ce livre, une charge contre le féminisme, idéologie qu’elle estime liée aux blancs, donc à rejeter pour ceux qui, comme elle, souhaitent une politique « décoloniale ». Elle reprend la vieille idée sexiste du PCF du temps de Thorez-Vermeersch2 en remplaçant « ouvrier » par « blanc ». Le féminisme devient alors pour Houria Bouteldja une parole sexiste mais aussi raciste et réactionnaire !

       Elle exhorte les femmes « racisées » (comprendre principalement musulmanes » ) à ne pas suivre les idées féministes des « blanches » afin de ne pas diviser les « racisées » (lire la Oumma musulmane) car le sexisme des hommes « racisées » (lire musulmans) est uniquement dû au racisme des Blancs à leur égard ! Donc les femmes musulmanes doivent accepter le machisme de leurs hommes au nom de la lutte contre les blancs. Pour Bouteldja, la lutte contre les insultes, les coups, le viol est un luxe de « blanches ».

       Florilège:

    « J’en viens à préférer les bons gros machos qui s’assument. Je vous le dis mes sœurs, il faut trancher dans le vif. Quand les hommes de chez nous se réforment sur injonction des Blancs, ce n’est pas bon pour nous. Parce qu’en fait, ils ne se réforment pas. Ils font semblant. »

    « Nous reprocher de ne pas être féministes, c’est comme reprocher à un pauvre de ne pas manger de caviar. »

    « La critique radicale du patriarcat indigène est un luxe. Si un féminisme assumé devait voir le jour, il […] passera obligatoirement par une allégeance communautaire. Du moins aussi longtemps que le racisme existera. »

    « Mon corps ne m’appartient pas. Aucun magistère moral ne me fera endosser un mot d’ordre conçu par et pour des féministes banches.

    « Pour moi, le féminisme fait effectivement partie des phénomènes européens exportés. »

       Reconnaissons aux « Indigènes de la république », une cohérence intellectuelle même si cette cohérence est sexiste, raciste, réactionnaire et renvoie les femmes et les hommes à l’essentialisme de leur communauté à l’encontre de l’émancipation humaine pour tous et toutes. Mais quelle honte pour la partie de la gauche de la gauche qui suit servilement les « Indigènes de la république » sans assumer le substrat intellectuel et pratique de ces connivences…

       Il est vraiment temps de passer enfin d’une gauche de la gauche à  une gauche de gauche !

    1. « Faire vivre son essence », par Norman Ajari, 22 juin 2016, http://indigenes-republique.fr/faire-vivre-son-essence/)). Et puis le dernier livre d’Houria Bouteldja ((Les Blancs, les Juifs et nous, de Houria Bouteldja []
    2. Pour Thorez-Vermeersch, la lutte contre la domination masculine chez les ouvriers était une diversion pour diviser la classe ouvrière et la seule cause de cette domination masculine ouvrière était l’exploitation capitaliste dirigée par la bourgeoisie. Ainsi la travailleuse devait accepter le machisme masculin au nom de la lutte centrale contre la bourgeoisie. []

    http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/le-communautarisme-un-cancer-et-une-honte-pour-la-gauche-de-la-gauche/7398243

    µµµ

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA PIERRE DANSE

    AVEC LE SERPENT)

    ***

    (Immigrant calaisien énervé par le Brexit)

    (Source: rhetthammersmithhorror)

    ***

    fr.pinterest.com

    Chine.

    Pourquoi la population

    pourrait s’effondrer

     Zhang Zhulin 

       “La population chinoise pourrait tomber à 600 millions d’individus, ou même moins, en 2100.” Cette prédiction de Huang Wenzheng, chercheur en démographie et statistique, confiée au journal économique Diyi Caijing, a bouleversé l’opinion.

       “La grande vitesse du développement économique chinois pendant plusieurs décennies est due à la masse importante de la population, notamment du baby-boom des années 1960 aux années 1990”, analyse Huang, qui met en garde :   Le vieillissement rapide et la forte baisse de la population causée par la faible fécondité à long terme vont réduire considérablement l’avantage de la Chine.”

       En octobre 2015, Pékin a définitivement mis fin au système de l’enfant unique, imposé depuis 1973 et assoupli depuis 2013. “Mais cette nouvelle politique n’a pas eu d’effet, la réaction des jeunes couples reste froide”, constate Zheng Zhenzhen, professeur au sein de l’Académie chinoise des sciences sociales (Cass). Zheng estime de son côté que la population chinoise va descendre à 1 milliard à la fin du siècle, rapporte le journal économique Caixin.

       Pour certains, la diminution de la population est une bonne nouvelle. Cheng Enfu, également chercheur à la Cass, estime que “la Chine doit maîtriser sa population autour de 500 millions, pour atténuer efficacement l’énorme pression sur le marché du travail et les contradictions économiques”, selon Diyi Caijing.

    http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/chine-pourquoi-la-population-pourrait-seffondrer

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CONNAIS-TU LE CHANT

    DE LA ROSE?)

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    "Chérie, tu as trouvé tes somnifères?"

    https://johnnythehorsepart2.tumblr.com/post/146846124485

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    https://johnnythehorsepart2.tumblr.com/post/146450423330

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    https://johnnythehorsepart2.tumblr.com/post/146441060865/

    gameraboy-a-criatura-do-lago-negro-by-kemp

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    Blanche Baptiste


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA BRANCHE NE FAIT

    PAS LA FORÊT)

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    "Chéri, je ne sais pas ce que j'ai...

    Je me sens légère, mais légère...

    - Peut-être est-ce en raison de

    l'absence de ton soutien-gorge, non?"

    http://silverfoxclub.tumblr.com/post/145286561995

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    hublog.canalblog.com

    Le Sénat :
     une nouvelle chambre de censure ?
     Jean Piérinot 

       Démarche inédite dans l’histoire de la République française, ce jeudi 23 juin à 14 h 30, le président du Sénat, Gérard Larcher, a soumis aux votes des sénateurs une délibération visant à attaquer en diffamation l’auteur et l’éditeur du livre « Le Sénat, un paradis fiscal pour des parlementaires fantômes » (éditions du Rocher).

       Dans cet ouvrage, le journaliste Yvan Stefanovitch, au terme d’une longue enquête, dénonce la vraie-fausse transparence de cette institution, les privilèges fiscaux légaux mais extravagants des sénateurs et leur terrible absentéisme.

       Les conditions du vote pour la poursuite en diffamation illustrent ce manque d’assiduité toléré des sénateurs.

       Sur 348 d’entre eux, quelque cinquante sénateurs étaient présents lors de ce vote à main levée acquis à une majorité écrasante. Chacun d’entre eux n’a eu que 10 minutes pour se prononcer à la lecture d’un texte resté confidentiel (approuvé par la conférence des présidents et le bureau du Sénat) et aucune prise de parole ou débat n’ont été autorisés au moment du vote.

       La lecture du livre montre qu’Yvan Stefanovitch n’est pas partisan de la suppression du Sénat comme la majorité des Français et nombre de hauts responsables politiques dans l’Hexagone. Même en étant ouvertement favorable au bicamérisme, l’auteur de l’ouvrage n’aurait donc pas le droit de critiquer le fonctionnement du Sénat.

       Ce procès, s’il y a procès, permettra aux Français de découvrir qu’un sénateur peut se rendre 4 à 5 jours par mois au Sénat, en commission et dans l’Hémicycle, sans risquer la moindre sanction financière ou réprobation. Ce rythme de sénateur est rétribué mensuellement par une indemnité totale de 11.350 euros, dont un peu plus de 4.000 euros seulement sont soumis à l’impôt sur le revenu.

       Selon les paroles lapidaires du président du Sénat, Yvan Stéfanovitch a ainsi « dépassé les limites de l’acceptable ». En fait, Gérard Larcher ne veut-il pas s’attaquer à la liberté d’expression?

    Yvan Stéfanovitch, "Le Sénat, un paradis fiscal pour des parlementaires fantômes ", éditions du Rocher, 248 pages, 18.90€.

    http://metamag.fr/2016/06/24/le-senat-une-nouvelle-chambre-de-censure/

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (COMME L'ARBRE A BESOIN DE FEUILLES,

    LE CERVEAU A BESOIN DE PENSÉES)

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    "Nom de D...! Je t'ai dit 100 fois de ne pas

    nourrir les animaux que tu ne connais pas!"

    (Source: tomorrowandbeyond, via the-insidious-dr-grey-matter)

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    eveilphilosophie.canalblog.com

    Un escalier particulier

    pour noter les copies du bac

       Quand on récupère un paquet de copies, par exemple au bac, il n’est pas rare que surgisse une blague éculée:

       « Faut que je trouve un escalier d’une vingtaine de marches, pour jeter les copies d’en haut, et ainsi attribuer de manière décroissante les notes sans corriger le paquet ».  Cette année, c’est une jeune collègue en SES [sciences économiques et sociales] qui s’est dévouée. Les jeunes correcteurs vont déchanter, et aller de surprise en surprise. En réalité, l’escalier idoine est très spécial.

        Pas besoin de 20 marches. Il en faut bien moins. Pas besoin de marches 0, 1, 2 etc…. Il faut vraiment que l’élève en SES le fasse exprès, pour qu’il ait moins de 6 en dissertation, et moins de 8 dans l’épreuve dite composée. L’harmonisation s’est beaucoup améliorée. Les grilles établies font qu’entre deux centres de correction, les écarts sont bien plus faibles que par le passé. On demande aussi aux correcteurs de communiquer leurs notes avant de les rentrer définitivement. L’harmonisation s’apparente parfois à la  pression qui précède la soumission, surtout si on reçoit un coup de fil pour interroger un correcteur sur ses notes.  

       Ensuite, les marches ne sont pas de taille égale. En dessous de 10, les marches et les marges de manoeuvre des correcteurs sont étroites. Il faut peu de notes inférieures à 10. En revanche au-delà de 10, et si possible vers 13 ou 14, les marches sont bien larges pour éviter l’encombrement. Il arrive parfois qu’on change le barème en cours de notation, comme le rappelle cet article.

       Dernière surprise pour le jeune correcteur, l’escalier est un escalier mécanique, un escalator qui tire toutes les notes vers le haut. C’est ainsi qu’on a fait passer la moyenne des paquets corrigés de 10 à 12 ou plus ces dernières années, sans que les candidats aient eu besoin d’être plus performants.

       Une lecture désabusée conduira à penser que le bac ne vaut plus rien [ce n’est pas la mienne], puisqu’on tire artificiellement vers le haut tout le monde. Une lecture plus indulgente fera valoir que les élèves ont sur le dos des programmes si lourds, et des contraintes si pesantes (y compris en termes d’inégalités familiales sociales et culturelles) qu’il faut les aider à se hisser jusqu’au palier études supérieures, où un autre escalator moins rapide en conduira une bonne  partie au palier bac + 2 et bac  +3, beaucoup d’autres devant poursuivre jusqu’à bac  +5.

       Et ensuite? Le problème de reproduction des inégalités sociales et de l’accès aux postes bien rémunérés sera moins compliqué?  C’est ce dont on veut convaincre les correcteurs du bac, quand l’inspection leur demande d’être plus généreux, mais assez peu de correcteurs sont convaincus. On est encore loin de la marche triomphale vers une société plus juste.

    http://enseigner.blog.lemonde.fr/2016/07/01/un-escalier-particulier-pour-noter-les-copies-du-bac-2/

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    Benoît Barvin


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