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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TA PENSÉE VA PLUS VITE
    QUE LE VENT)

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    "Alors?
    - Ces enf... de lobbyistes ont encore gagné!
    - Venez, mes amis, allons noyer notre chagrin
    dans une délicieuse boisson au miel..."

    Mortalité des abeilles par les pesticides : 
    l'Europe s'en fout !

       (...) La proposition de la Commission Européenne de suspendre pendant une période de deux ans trois familles de pesticides pourtant reconnues comme étant responsables de la mortalité des abeilles n'a pas été retenue...(...)

       (...) 13 Etats ont voté pour l'interdiction de ces pesticides, dont la France, l'Italie, l'Espagne et la Pologne, 9 ont voté contre (République Tchèque, Slovaquie, Roumanie, Irlande, Grèce, Lituanie, Autriche, Portugal et Hongrie) et 5 se sont abstenus, dont l'Allemagne et le Royaume-Uni.

       Les abstentions de ces deux pays qui comptent chacun 29 voix ont empêché que la majorité penche dans un sens ou l'autre. La Commission a ainsi indiqué qu'elle maintenait sa proposition, car elle n'a pas été rejetée.

       Ce vendredi 15 mars, aurait du être un jour béni pour les abeilles. Le jour ou l'homme allait enfin décider d'arrêter de les tuer pour qu'elles puissent continuer à butiner et à lui offrir gratuitement, entre autres, les fruits et légumes dont il se nourrit tous les jours, grâce à leur travail de pollinisation. Le jour ou les États membres de l'Union européenne allaient enfin interdire l'utilisation de trois insecticides néonicotinoïdes : l'imidaclopride (Gaucho, Coboy 350, Confidor, Provado), la clothianidine (Poncho , Elado, Modesto, Smaragd) et le thiaméthoxame ( Cruiser, Actara) très utilisés en Europe dans l'agriculture et reconnus comme responsables de la mortalité des abeilles

       Mais voilà, seulement treize États membres ont voté en faveur de la proposition de la Commission Européenne. Cinq États membres se sont abstenus et neuf se sont opposés à la proposition. Ces pesticides vont donc continuer tranquillement à tuer les abeilles.
    En savoir plus sur 

    @@@

    "Qu'est-ce que tu vois, dans ta boule magique?
    - Un diamant... que tu vas m'offrir pour notre
    prochain mariage...
    - Ce que j'aime chez toi, Mon Amour, 
    c'est ta vive imagination..."

    June Collyer and her crystal ball 

    @@@

    "Que veux-tu être quand tu seras grande?
    - Une vieille mémé moustachue comme toi,
    papy"

    Pourquoi une révolution non-violente 
    est devenue un bain de sang
    Janine di Giovanni

       (...) Des méthodes non-violentes auraient-elles suffit à renverser Bachar ? C’est ce qui s’est passé en Serbie. Srđa Popović était l’un des leaders de la résistance serbe, OTPOR, qui a renversé Slobodan Milošević en 2000. Rien ne m’a autant impressionnée que la persévérance obstinée de ses collègues et lui, qui étaient déterminés à se débarrasser d’un assassin qui avait plongé leur pays dans cinq guerres sanglantes. 

       Onze ans plus tard, voir certains militants tunisiens, géorgiens et égyptiens utiliser la non-violence pour obtenir un changement de régime – une partie d’entre eux avaient été formés par Srđa Popović il y a longtemps – était tout aussi impressionnant

       Puis ce fut le tour de la Syrie. Pourquoi l’opposition a-t-elle pris la décision, à un moment décisif, d’abandonner la non-violence pour prendre les armes ? Etait-ce un acte désespéré ? Certains militants, qui avaient participé aux premières manifestations à Homs mais qui ont fui lorsque le conflit est devenu sanglant, ont eu le sentiment d’être privé de l’occasion de sauver leur pays. “Je ne voulais pas d’arme, m’a dit l’un d’entre eux. Je pensais qu’on pourrait renverser Bachar en rassemblant le peuple.”(...)

       Les militants de la révolution tunisienne s’y sont pris autrement. Ils se sont servis d’Internet pour démanteler le régime de Ben Ali : ils ont piraté les sites web des ministères et les ont fermés. En Egypte, les militants ont organisé la chute de Moubarak à l’avance en s’inspirant des méthodes de Srđa Popović. C’est le gourou de la non-violence, Gene Sharp, qui est à l’origine de ces techniques. Il encourage le théâtre de rue, la création de réseaux sociaux et la résistance sans faire appel aux armes. Dans le monde entier, des militants téléchargent secrètement les écrits de Gene Sharp sur Internet pour tenter d’appliquer des méthodes qui éviteront à leurs pays de nouveaux bains de sang et qui apporteront la démocratie.

       Le fait que la Syrie ait pris le chemin de la violence implacable et interminable est une tragédie. Selon Gene Sharp, venir à bout des dictateurs et changer la société passe par l’établissement d’une stratégie et d’une méthodologie, auxquelles il faut se tenir – et il faut également avoir la population de son côté. La clé est le pouvoir du peuple. Le mouvement d’opposition à la guerre du Vietnam a échoué à de nombreux égards car passer son temps à brûler le drapeau américain n’avait aucune chance de rallier la population à sa cause. Occupy Wall Street était trop désorganisé et romantique.

       Dans le contexte issu du Printemps arabe, le pire qui puisse arriver est une évolution du conflit syrien similaire aux guerres de Bosnie et d’Irak. En 1993, Sarajevo a peu à peu été contaminée par les luttes intestines entre différentes factions des musulmans bosniaques, mais personne (moi y compris) n’a voulu écrire à ce sujet à l’époque. Après l’invasion de l’Irak, les idéologies ont divisé la population plutôt que de la rassembler face à ses oppresseurs. (...)

    Lire sur:

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    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TON TRAVAIL C'EST DE GRANDIR
    ET RIEN D'AUTRE)

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    (Super anti-suicide prêt à aider
    les cadres de Paule Emploi)



    uaredesign.com

    Suicide d'un cadre dirigeant 
    de Pôle emploi en Languedoc Roussillon
    Cécile HAUTEFEUILLE

       (...) «Omerta», «chape de plomb», «volonté évidente d'étouffer l'affaire». Dans les rangs de Pôle Emploi en Languedoc Roussillon, le décès brutal de ce cadre, qui travaillait à Montpellier, commence à peser lourd. Trop lourd.

       «Tout le monde a été prudent et respectueux», nous confie une source syndicale. «Personne n'a cherché à instrumentaliser ce geste désespéré. Mais ça a créé une onde de choc et nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir en parler. Si ce suicide est lié à des problématiques personnelles, ça ne nous regarde pas. Mais s'il y a, ne serait-ce qu'un pour cent deproblématique professionnelle, on se doit de la prendre en compte.»

       A l'heure actuelle, selon nos informations, aucune enquête n'a été diligentée en interne, par le CHSCT. Et certains le regrettent, et le réclament. C'est le cas de cet agent, qui a accepté de nous répondre :

       «Nous souhaitons une enquête pour savoir s'il y a un lien entre cette disparition et une souffrance au travail. Nous avons l'impression que c'est une information que la direction cherche à étouffer. Elle nous a mis en garde, elle ne veut pas que l'on remue des choses...» 

       Quelles choses ? Pourquoi ces prétendues mises en garde de la direction ? «Vous savez très bien que le climat est tout sauf serein à Pôle emploi», répond cet agent. «Suicides ou tentatives de suicide de demandeurs d'emploi, personnel sous tension, le contexte est très pesant. Et pardonnez moi, mais ce suicide fait tâche en interne, parce que c'est un cadre qui avait été écarté de hautes fonctions.» 

       L'homme avait effectivement changé de poste. Il avait été nommé directeur régional adjoint de Pôle Emploi en 2008, puis trois ans plus tard, quand la direction régionale a changé, il est devenu "directeur de production". «Il a clairement été déclassé» affirme une source syndicale, qui ajoute qu'il avait aussi très récemment quitté les locaux de la direction régionale de Montpellier : 

        «On l'a mis dans un autre bâtiment, dans un autre quartier de la ville, et il s'est retrouvé dans un bureau au sous sol ! Je ne suis pas en train de vous dire qu'il travaillait dans une cave, mais la symbolique est là : passer du 4ème étage de la direction régionale, à ce bureau éloigné...c'était peut être difficile à vivre...»

       Contactée par le minisphère, la direction régionale confirme le changement de fonction et le récent déménagement : «Ce poste de directeur de production, il l'avait accepté. Et il était excellent dans son travail. Quant au changement de bureau, c'était pour rejoindre le bâtiment où étaient ses équipes. Il encadrait 200 personnes, chargées de soulager le travail des agences Pôle emploi.» 

       Travaillait-il réellement dans un bureau en sous sol ? «Pas de commentaire sur les interprétations des uns et des autres.» Pas de commentaire non plus sur le geste mais une mise au point sur «l'omerta» dénoncée :  «C'est faux, il n'y a aucun blocage de l'information. Tous les représentants du CHSCT ont été informés le soir même du décès. Nous avons aussi mis en place des cellules d'écoute sur le site où travaillait ce cadre. Les gens ont été reçus. La situation est tellement tendue, nous faisons attention à tout évènement...»

       Pôle emploi semble craindre un "effet d'entraînement". Que ce terrible passage à l'acte n'en entraîne d'autres. «Tout le monde pense évidemment aux suicides chez France Télecom», conclut un syndicaliste de Pôle emploi. «Mais ça, la direction ne veut ni en parler, ni en entendre parler.» (...) 


    %%%

    "Tu as vu le déguisement des banquiers pour nous
    émouvoir sur leur sort?
    - Non, ça c'est une vraie pauvre...
    - Tu es sûre? J'aurais pourtant juré..."


    %%%

    "Israël/Palestine... C'est fait...
    Maintenant, quel autre rendez-vous important?
    Ah oui, le bal de charité où je vais
    pouvoir montrer mon superbe jeu de jambes...
    Yeah!"

    Obama, un p’tit tour et puis c’est tout
     Emmanuel Riondé

       (...) Durant l’été 2010, Regards avait eu l’occasion de rencontrer et d’interviewer l’historien palestino-américain Rashid Khalidi. Interrogé sur les lendemains décevants du discours du Caire (prononcé en juin 2009), voici ce qu’ils nous avait alors confié à propos de la politique américaine au Proche-Orient (un entretien à relire dans son intégralité ici) :

       « Obama a oublié que pour changer la politique dans ce pays, il ne suffit pas de le décider à la Maison Blanche, il faut aussi la vendre. D’abord à une opinion publique très favorable à Israël. En Europe, vous avez une connaissance du Moyen-Orient à cause du colonialisme, du tourisme, du business, de l’enjeu énergétique, etc. Aux Etats-Unis, la population a peu d’informations sur le Moyen-Orient. 

       Et à bien des égards, ce pays reste coupé du monde. On ne connaît pas les langues étrangères, on ne fait pas de tourisme partout, on n’a pas de passé colonial. Il n’y avait aucun expert du monde arabe avant la deuxième guerre mondiale aux Etats-Unis ! Juste quelques spécialistes des langues orientales. Alors de grands mensonges sur le sionisme et sur Israël y ont été diffusé sans que ce soit contré par les réalités proche-orientales. (...)

       Il faut aussi vendre cette politique au Congrès, et celui-ci reste largement sous influence du lobby israélien. Intelligemment, l’Aipac et les autres éléments du lobby y ont axé tous leurs efforts depuis les années 1950-1960. Cela a abouti à une grande maîtrise et c’est toujours le cas : de nombreux élus au Congrès et au Sénat savent que la politique d’Israël nuit aux Etats-Unis mais ils n’osent pas le dire (...) 

       Dès les années 1940, la plupart des stratèges américains savaient que l’appui à la création d’Israël, puis l’établissement de forts liens avec ce pays allaient nuire aux Etats-Unis dans le monde arabe. Tous les conseillers de Truman étaient contre sa politique. Mais il y avait aussi dans son entourage des amis du sionisme et lui-même pensait qu’il fallait créer un Etat juif. Aux consuls américains en poste dans le monde arabe, il a un jour expliqué : « Messieurs, je suis désolé mais je n’ai pas d’électeurs arabes dans ma population . » Cela reste en grande partie vrai aujourd’hui. (...)

       Je crois que Obama n’a pas suffisamment travaillé l’opinion publique et le Congrès sur la question du Moyen-Orient. Un universitaire du Maryland a récemment montré qu’au moment du discours du Caire, la perception des Etats-Unis dans le monde arabe s’était très nettement améliorée. Mais dans l’année qui a suivi, cela a chuté et l’appui à l’Iran y a progressé... Selon cet universitaire, ce renversement est essentiellement dû à la déception causée par la politique américaine en Palestine. »

       Une Palestine où personne - des dirigeants politiques aux habitants des territoires - ne semble nourrir d’illusion sur cette visite. Ce mercredi, en Cisjordanie, au moment où l’avion d’Obama se posait à Tel-Aviv, quelques militants érigeaient un nouveau village de toile à Eizariya sur une colline faisant face à un autre village démantelé il y a deux mois par les forces israéliennes. 

       Dans un communiqué, les activistes qui réaffirment le droit des Palestiniens à « retourner sur [leurs] terres et dans [leurs] villages [et à y proclamer] leur souveraineté (...) sans la permission de qui que ce soit » règlent en quelques mots la « question américaine » : « Une administration qui a utilisé son veto à 43 reprises pour supporter Israël contre les droits des Palestiniens, une administration qui gratifie Israël d’une aide militaire de plus de trois milliards de dollars chaque année, ne peut contribuer de façon positive à trouver une solution juste. »(...)

    Lire sur:

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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ESSENTIEL EST VISIBLE
    PAR LE COEUR)

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    "Après les Trente Glorieuses, tu crois qu'on
    sera comment?
    - Vieux."


    Robert Castel: 
    «Tout ne s'est pas effondré, mais...»

       (...) En 2009, le grand sociologue, mort mardi 12 mars à 79 ans, répondait aux questions de «l'Obs». Il analysait le passage de la précarité transitoire d'antan au système actuel du «précariat», et réclamait l'institution d'une «Sécurité sociale minimale garantie». (...)

       (...) . Le Nouvel Observateur/France-Culture En France, la cohésion sociale est mise à mal par les difficultés du service public - hôpital, école, université -, par la crise permanente des banlieues et la montée actuelle du chômage. Que révèle la crise et qu'est-ce qu'elle accentue ?

       / Robert Castel 
       Je n'ai aucune nostalgie des Trente Glorieuses, comme on appelle souvent en France la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Avec les guerres coloniales, la persistance des injustices et des inégalités, la rigidité des fonctionnements institutionnels, cette période a été assez peu «glorieuse». Mais il s'était progressivement constitué une forme de compromis entre d'un côté les intérêts du marché assurant la compétitivité et la productivité des entreprises - ce fut quand même un moment de développement économique et social et de modernisation de la société française assez exceptionnel - et de l'autre un certain nombre de garanties de sécurité, de protections, qui concernaient à peu près l'ensemble de la population. 

       Par exemple la «misère travailleuse», qui avait été le lot séculaire de ce qu'on appelait autrefois le peuple, avait été pour l'essentiel jugulée. Dans les années 1970, presque tout le monde pensait que demain serait meilleur qu'aujourd'hui, c'est ce qu'on appelait le progrès social.

       Aujourd'hui nous sommes placés face à l'incertitude des lendemains, avec le sentiment que si le pis n'est pas certain, le mieux n'est certainement pas assuré. Certes, le terme de «crise» est vague et ambigu mais, vers le milieu des années 1970, il s'est à coup sûr produit une bifurcation essentielle dans la marche de la société. Nous sommes entrés dans un nouveau régime d'un capitalisme plus sauvage, de concurrence exacerbée. Tout ne s'est pas effondré, mais on observe la dégradation de positions qui paraissaient assurées. Par exemple, depuis dix ans en France on reparle de «travailleurs pauvres», alors qu'on croyait que c'était une figure révolue du passé.

       . En France, un peu plus de 13% de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté (c'est-à-dire 880 euros mensuels pour une personne seule). Allons-nous vers une «institutionnalisation du précariat» et des travailleurs pauvres ?

       D'une certaine façon, nous y sommes. C'est-à-dire que la reconfiguration actuelle de l'organisation du travail fait qu'un nombre croissant de travailleurs ne tirent plus de leur emploi les conditions minimales de leur indépendance économique et sociale. On peut appeler cet état «précariat» pour le distinguer de la précarité d'hier, qui n'était souvent qu'un mauvais moment à passer, par exemple pour les jeunes en attente d'un emploi durable. On constate désormais que des gens s'installent en permanence dans ces situations d'activité en deçà de l'emploi classique. Il y a incontestablement un processus de vulnérabilisation qui traverse le monde du travail.

       . La crise actuelle a révélé un certain nombre de scandales du monde de la finance. Est-ce que ça n'entraîne pas une montée du sentiment d'injustice. Et n'est- il pas lié à un sentiment d'impunité des élites ?

       Il y a des inégalités qui ne sont pas perçues comme injustes. Le fait par exemple, pour un ouvrier qui a fait peu d'études, qu'un cadre ait un salaire supérieur au sien n'est pas en soi vécu comme une injustice. Par contre, des salaires ou des rétributions qui valent plusieurs centaines de fois le smic apparaissent à juste titre scandaleux. Mais au-delà de ce sentiment d'injustice se fait en ce moment une prise de conscience que quelque chose ne marche pas à un niveau plus fondamental. 

       On nous a répété depuis plus de vingt ans que les protections sociales étaient trop rigides, que le rôle de l'Etat était trop pesant, que le droit du travail faisait obstacle au libre déploiement des entreprises, et un certain nombre de réformes libérales ont été prises dans le sens de leur réduction. Le résultat, c'est un emballement du marché lorsqu'il est laissé à lui-même. On pourrait interpréter l'explosion du capitalisme financier comme l'expression ultime du fonctionnement d'un marché uniquement conduit par la recherche du profit pour le profit, la maximisation à outrance de son intérêt, quel qu'en soit le coût social.

       Pour l'instant les réactions restent sporadiques, comme ces séquestrations de dirigeants qui expriment l'exaspération de ceux qui se retrouvent brusquement dépossédés. Ce sont comme de petites explosions qui surviennent en ordre dispersé. Sont-elles susceptibles de déboucher sur un mouvement social d'ensemble qui passerait par une collectivisation de ces actions ? Il faudrait être prophète pour en décider aujourd'hui. (...)

    Lire sur:

    +++

    "Heu... Tu es sûr qu'il ne te manque pas 
    quelque chose, en haut?
    - J'en ai deux petites en bas...
    - Petit coquin!"

    Bathing Suits
    vogue/hoyningen-huene 1928        & &
    ² 
     è-('=
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    (Ce terroriste désamianteur amateur
    était amateur de Zorro, le renard rusé)


    Pourquoi la SNCF envoie en douce 
    ses trains amiantés en Roumanie
    Anna Rousseau

       (...) Les trains ont du mal à se cacher pour mourir. A Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), à Culoz (Ain), à Baroncourt (Meuse), à Vesoul (Haute-Saône), des convois sont garés sur des voies secondaires et attendent en pourrissant d'être envoyés à la casse. Locomotives, voitures de voyageurs et wagons de fret s'accumulent. Près de 3.700 en tout, soit "150 kilomètres mis bout à bout", selon Arnaud Aymé, du cabinet Sia Conseil, effaré par la masse de travail qui attend... les désamianteurs.

       C'est là que le bât blesse. Démolir un train, c'est beaucoup de force physique et de bons chalumeaux. Mais avant de découper la tôle et de la vendre aux ferrailleurs, encore faut-il extraire l'amiante de tous ces trains construits entre les années 1950 et 1980. Cette matière toxique est présente dans les enduits extérieurs, dans les joints et dans les protections de chauffage. La retirer exige un travail lent, précautionneux, dans des hangars adaptés, par des ouvriers spécialisés équipés de scaphandres. 

       Or il n'y a que deux centres de désamiantage ferroviaire en France: Recylux dirige celui de Baroncourt, en "restructuration technique" depuis juillet 2012. Il reste celui de SME, situé à Culoz. Bon an, mal an, l'entreprise, située entre le Jura et les premiers contreforts des Alpes, parvient à désamianter environ 150 "caisses" par an, alors que la SNCF en a sorti 1.200 - huit fois plus - de sa flotte en 2012. (...) 

       "La SNCF nous dit qu'il y a là dix ans de boulot », explique Jocelyn Portalier, secrétaire du collectif matériel à la CGT-Cheminots. Mais ce boulot n'est pas pour les cheminots. Il est sous-traité. Un peu gênée aux entournures, la SNCF a du mal à dire pourquoi elle ne désamiante pas ses trains elle-même. "Dans nos ateliers, notre coeur de métier est la maintenance et la réparation des trains, explique Jacques Damas, directeur général délégué de la SNCF. Vis-à-vis de l'amiante, nous nous limitons le plus souvent à la dépose de pièces, ce qui représente des niveaux d'exposition faible pour lesquels nos personnels sont strictement équipés en conformité avec la réglementation." Un autre dirigeant du groupe public fait très clairement comprendre pourquoi les cheminots ne démolissent pas leurs trains: "Nous sommes le monde des trains vivants. Le désamiantage, ce sont leurs pompes funèbres."

       Or les syndicats, eux, réclament depuis des années de récupérer cette activité au nom de la préservation de l'emploi. Mais ils suivent aussi de très près le dossier pour de simples raisons de salubrité publique: le centre de désamiantage du Mans, confié à un sous-traitant, a été fermé en 2011 par ordre de l'inspection du Travail, suite aux plaintes des cheminots et des riverains. Les trains étaient désamiantés à l'air libre, laissant les particules se disperser allègrement dans la nature, et les ouvriers n'étaient pas protégés!

      En attendant, les files de trains "radiés", comme on les appelle en jargon SNCF, garés sur les voies de service, s'allongent inéluctablement. La SNCF a pris un retard considérable et n'arrive plus à faire face. Mais tout n'est pas sa faute. L'évolution des normes de sécurité, de plus en plus strictes, a considérablement ralenti le travail de démolition des trains. "Pour obtenir une certification, il faut entre neuf et quatorze mois", estime Michel Bonfils, l'un des dirigeants de SME, qui a investi près de 7 millions d'euros pour mettre toutes ses installations aux normes. (...) 

       Parallèlement, les régions, depuis la loi de décentralisation de 2002, sont devenues autorités organisatrices en matière de transport, et elles en ont profité pour entièrement remplacer le parc de leurs TER, envoyant les vieux à la casse. L'Ile-de-France s'est ainsi débarrassée fin janvier de ses "petits gris", entrés en service en... 1965. Les prochains seront les anciens RER A, environ 400 voitures de voyageurs datant de 1967. Mais si tant de retard a été pris, c'est aussi que la SNCF ne sait plus très bien ce qu'elle peut faire de ses trains. Avant les premières réglementations sur l'amiante, en 1996, la question ne se posait pas: chaque caisse, revendue à un ferrailleur, lui rapportait 3.000 euros.

       Aujourd'hui, avant de pouvoir revendre la tôle nettoyée entre 6.000 et 9.000 euros aux mêmes démolisseurs, la SNCF doit la faire désamianter, ce qui lui coûte entre 30.000 et 35.000 euros. Elle perd donc entre 21.000 et 29.000 euros par caisse! Pour sortir de ce cauchemar, la SNCF s'est décidée à investir. En septembre prochain, deux sites de désamiantage ouvriront: l'un à Chalindrey, sous la houlette de sa filiale Geodis, qui traitera 250 caisses en 2014, et l'autre au Mans, qui sera confié à un sous-traitant, avec comme objectif de se débarrasser de 300 caisses par an. Les lieux de garage devraient commencer à se vider à partir de 2015.(...)

    Lire la suite sur:

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    Luc Desle (avec le concours graveleux de Jacques Damboise)

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (VEILLE A CE QUE LE MÉCHANT
    NE T’ENTRAÎNE PAS SUR SON CHEMIN)

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    "Che n'ai bas chanché d'un iota...
    - Hélas..."


    AFFAIRE BETTENCOURT: 
    LA «MENACE À PEINE VOILÉE» 
    DE SARKOZY AU JUGE GENTIL
    Grégoire Fleurot

       (...) La mise en examen de Nicolas Sarkozy pour «abus de faiblesse» dans l’affaire Bettencourt n’a pas fini d’alimenter le débat autour de l’indépendance de la justice et les relations entre celle-ci et le milieu politique. Deux articles parus ce samedi 23 mars relatent le moment extrêmement tendu où le juge Jean-Michel Gentil a signifié à l’ancien président de la République qu’il allait faire passer son statut de témoin assisté à celui de mis en examen.

       La scène se déroule jeudi 21 mars au soir dans le sous-sol du tribunal de grande instance de Bordeaux, alors que Nicolas Sarkozy sort d’une journée de confrontation avec d’anciens employés de Liliane Bettencourt, dans «une tension incroyable» selon Le Monde, qui raconte:(...)

      (...) «Après s'être concerté avec ses deux collègues, le juge lui signifie donc qu'il est poursuivi pour "abus de faiblesse". Cette incrimination est vécue comme la pire des infamies par l'ancien président, avocat de surcroît.

       Alors, Nicolas Sarkozy, mâchoires serrées, dénonce d'abord une "injustice", puis a ces mots, beaucoup plus lourds de sens : "Ne vous inquiétez pas, je n'en resterai pas là" Emoi du magistrat, qui interprète cette phrase comme une menace à peine voilée.»

       Le Parisien insiste aussi sur l’«atmosphère irrespirable» qui règne à ce moment, mais rapporte une version légèrement différente de la scène:

       «Le magistrat vient de signifier à Nicolas Sarkozy sa mise en examen. Stupéfait, l’ancien président lui jette un regard noir, laisse planer quelques secondes d’un épais silence et assène: "C’est une injustice". "Vous n’avez pas à dire ça", lui répond sèchement le juge. "Et pourtant je le dis!"enchaîne Sarkozy. Quelques instants plus tard, le magistrat clôt les débats: "Voilà, c’est terminé." Sarkozy reprend la parole, glacial: "Je ne crois pas, non. Ce n’est pas terminé."»

       Le Monde rappelle que les derniers juges à avoir défié Sarkozy (Van Ruymbeke, Ramaël, Marin) en ont tous subi les conséquences, et rapporte que, face à cette réaction «agressive et menaçante», le juge Gentil a décidé de faire inscrire l’incident au procès verbal de l’audition avant de se raviser face à la colère de Thierry Herzog, l’avocat de l’ancien président. (...)

    Lire sur:


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    "Mettre de l'argent dans la Culture?
    AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH"

    retro-by-default
    Lisa Larsen - Syracuse University, 1949



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    "La Kultur? Zela fiendra blus dard... 
    Bour l'insdant, ogubons-nous de la gonguête"


    Voyage au coeur du miracle culturel
    Daniel Verdú
    EL PAÍS MADRID

       (...) Si l’effondrement financier de l’Islande en 2008 a souvent été interprété comme une prémonition de la crise européenne, peut-être est-il temps de s’inspirer des solutions que le pays a mis en oeuvre pour s'en sortir.

       A la différence du sud de l’Europe, où les restrictions budgétaires et les hausses d’impôts ont laissé la culture exsangue, ce pays de 320 000 habitants de la taille du Portugal a investi depuis 2008 dans le secteur de l’industrie culturelle. Les retombées économiques de cet investissement (1 milliard d’euros par an) sont deux fois plus importantes que celles de l’agriculture, et le secteur créatif talonne de près la première industrie du pays – et première source d’exportation – la pêche.

       Et tout cela grâce, en partie, à une petite bonne femme de 37 ans, la ministre de la Culture, Katrín Jakobsdóttir, qui pendant quatre ans au gouvernement a choisi de mettre les artistes en avant et d’en faire les acteurs de la reprise économique du pays.

       Aujourd’hui le taux de chômage est de 5,7% et le pays affiche une croissance de 3%. Certes le pays a dévalué sa monnaie et laissé couler les banques en refusant de payer sa dette extérieure. Mais une bonne partie de la reprise est tout de même à mettre au crédit de cette sorte de New Deal artistique. Pourtant, le 27 avril prochain, lors des premières élections organisées depuis que le pays a réussi à surmonter la crise, cette approche inédite pourrait prendre fin.

       Les Islandais ont apparemment la mémoire courte et le parti conservateur, qui était aux commandes quand le pays s’est effondré (la Bourse avait chuté de 90% et le PIB de 7 points) est aujourd’hui grand favori des sondages. La coalition formée par le Parti Vert et les sociaux-démocrates, à laquelle appartient le Premier Ministre Jóhanna Sigurðardóttir (la première femme à occuper ce poste) est en difficulté. La ministre de la Culture, sans doute l’élément la plus charismatique du gouvernement, ne l'ignore pas. Dans son bureau qui donne sur le port de Rejkavik, elle revient sur son mandat qu’elle associe symboliquement à la construction de la spectaculaire salle de concert Harpa. Le chantier avait été interrompu par la crise et en le relançant, elle a voulu en faire la métaphore de la volonté du gouvernement de créer des richesses en développant les arts.(...)

       "Nous considérons la culture comme la base du secteur créatif, qui constitue une part de plus en plus importante de notre économie. Quand j’ai été nommée ministre, la culture était pour moi une question de survie. Et c’est ce que j’essaie faire comprendre aux gens : la culture est un facteur économique très important. Et elle rapporte autant que l’industrie de l’aluminium", explique-t-elle.

       Le gouvernement a procédé à des ajustements budgétaires. Il a dégraissé les ministères et réduit les coûts fixes. Mais cela ne l’a pas empêché d’augmenter le financement de projets culturels indépendants. Cette collaboration très souple entre public et privé n’a cependant jamais donné lieu à un désengagement de l’Etat en matière de culture et d’éducation.

       La musique d’abord. 80% des jeunes (surtout dans les villages) jouent d’un instrument et apprennent le solfège. Et cela se traduit par des dizaines de groupes avec un rayonnement international. Si la plupart des touristes sont attirés par la beauté de l’île, 70% des jeunes selon un sondage récent font le voyage pour écouter de la musique. C’était déjà le cas en 2006 avec la création d’un organisme en charge de la promotion de la musique islandaise à l’étranger sous la houlette de Sigtryggur Baldursson, ancien batteur des Sugarcubes, le groupe des débuts de Björk qui a contribuer à forger la réputation musicale de l’île. D’après cet organisme, 43 groupes islandais ont joué l’année dernière à l’étranger.

       En parallèle, le secteur des logiciels et des jeux vidéos connaît une croissance exponentielle. "C’est un dérivé de la culture et il donne beaucoup de travail aux gens du secteur, notamment aux illustrateurs", explique la ministre. Quant au septième art, depuis qu’une nouvelle loi rembourse les coûts de production des films tournés en Islande, les cinéastes affluent : Ridley Scott a ainsi tourné son Prometheus et Darren Aronofsky, son Noé. (...) 
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    @@@
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (DANS L'OCEAN DES CERTITUDES
    TU N'ES QU'UNE GOUTTE D'EAU)

    °°°
    "Alors, content de votre bracelet électronique?
    - Tout à fait. Il est esthétique, très confortable
    et avec, j'ai beaucoup de succès auprès
    des femmes..."


    En Italie, une entreprise impose 
    le port d'un bracelet électronique 
    à ses employés

       (...) Une filiale italienne du groupe français de restauration collective Elior contraint ses employés à porter un bracelet électronique pour, explique-t-elle, les prémunir des braquages, ce que réfute la famille d'une salariée qui dénonce un "flicage".

       La chaîne de cafétérias MyChef a mis en place ce système dans ses établissements installés sur les aires des autoroutes, notamment sur celle de la Pioppa Ovest dans les environs de Bologne. C'est là que travaille "Amalia", 30 ans. Le prénom de cette employée a été changé à sa demande car elle craint d'être licenciée si elle venait à témoigner à découvert.

       Ce bip est porté à la ceinture et sonne après une minute et demie d'immobilité de l'employé, décrivent Elior et la famille de cette jeune fille, recrutée il y a trois ans. Seule l'équipe de nuit (22 heures-6 heures) est contrainte de porter ce GPS. Il est connecté à un poste de sécurité externe, qui est alors alerté si le salarié ne bouge pas pendant 90 secondes, explique la direction. (...)

       "C'est pour protéger les salariés qu'on l'a fait", assure une porte-parole du groupe français. Sur cette aire d'autoroute qui fait 2 500 mètres carrés, l'établissement a été l'objet de sept attaques à main armée, selon la direction.

       "Il n'y a pas de problème de sécurité. Il n'y a pas eu ni braquage ni vol récemment", réfute le beau-père d'Amalia, joint par téléphone. Pour ce chef d'entreprise, ce bracelet électronique "a été mis en place pour obliger le personnel à se mouvoir constamment. C'est du flicage", dénonce-t-il. "Les employés travaillent avec la peur de faire sonner le système et de déclencher l'arrivée de la sécurité", argue-t-il.

       Elior rétorque que le port du bracelet électronique pour ses employés de nuit italiens a été validé par les syndicats, inquiets pour la sécurité des salariés. Elior est un groupe comprenant une activité dans la restauration commerciale concédée (sur les aires d'autoroute, dans les gares, les aéroports, les musées) et une activité de restauration collective. La première pesait 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2012, tandis que le chiffre d'affaires de la seconde était de 3 milliards d'euros.(...)


    °°°
    (Costume passe-muraille d'une fonctionnaire 
    européenne en visite à Chypre)


    Kenton Nelson, The Big Red Purse


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    (Rusé chat italien se moquant d'un pauvre matou indien)


    Néocolonialisme à l'italienne ?
    Lucie Geffroy 

       (...) L'histoire remonte à l'année dernière. Le 15 février 2012, deux fusiliers italiens chargés de la sécurité d'un pétrolier transalpin sont arrêtés par les autorités indiennes. Massimiliano Latorre et Salvatore Girone sont accusés d'avoir assassiné deux pêcheurs indiens qu'ils auraient pris pour des pirates, au large de Kerala dans le sud de l'Inde. A l'époque, l'affaire provoque de vives tensions entre New Delhi et Rome. Et dans la presse italienne, les journaux (de droite comme de gauche) prennent presque tous la défense de ces pauvres marins italiens victimes de la justice indienne forcément partiale.

       En un an, les deux pays ne sont jamais parvenus à se mettre d'accord. La justice indienne veut juger les deux soldats, tandis que le gouvernement italien estime que le cas ne relève pas de la justice indienne, les faits s'étant produits dans les eaux internationales. En attente du procès, les deux marins sont restés en liberté surveillée pendant plusieurs mois, jusqu'aux récents événements qui ont ravivé les tensions et transformé l'incident diplomatique en une mini-guerre froide. (...)

       En février dernier, les deux soldats ont été autorisés à se rendre en Italie pour une durée d'un mois afin de pouvoir participer aux élections italiennes. L'ambassadeur d'Italie en Inde, Daniele Mancini s'était alors porté garant du retour en Inde des deux soldats. Coup de Trafalgar : la semaine dernière, l'Italie annonce que les deux hommes ne reviendront pas. Furieuses, les autorités indiennes décident de retenir l'ambassadeur d'Italie tant que les deux marins italiens ne se présentent pas à la justice indienne. La cour suprême indienne a réaffirmé qu'elle interdisait à Mancini de quitter le pays, "une négation de fait de son immunité diplomatique", selon la presse italienne.

       "L'ambassadeur d'Italie à New Dehli, le brave Daniel Mancini, est de fait otage, reclus en Italie, à la place des deux fusiliers. Si l'on résume : un fonctionnaire de l'Etat qui n'est pas coupable d'avoir tué par erreur deux pêcheurs indiens est retenu à la place des deux présumés coupables de l'incident", écrit La Repubblica. Mais selon le quotidien, l'Italie est la principale responsable de cette situation invraisemblable. "L'Italie, le gouvernement, les partis de droite et de gauche ont tous oublié que, dans cette affaire, il y avait eu deux morts. Nous avons transformé nos deux soldats en héros et les avons instrumentalisés à des fins propagandistes en les faisant passer pour des victimes. En Inde, les vraies victimes sont quant à elles devenues le symbole de l'orgueil national aujourd'hui de nouveau bafoué par cette méchante ruse pour ne pas faire revenir les deux soldats [en Inde]". 
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    °°°
    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE ET LE PAS  SAGE
    SONT LES DEUX FACES DU MÊME INDIVIDU)

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    COURTS RÉCITS AU LONG COURS (77)
    pcc Benoît Barvin


    Choix

       Je fus sorti brutalement du lit et, sans ménagement, on me poussa en direction du salon du rez-de-chaussée, encore endormi, les membres gourds. Je dévalai les escaliers, hésitant au début sur la matérialité de l’évènement. La douleur que je ressentis, à l'épaule gauche, douleur aussitôt doublée au genou droit, quand je m'affalai au bas des marches, me convainquit que j'étais bien réveillé et que les quatre silhouettes masquées qui me poussaient, claudiquant, gémissant, en direction du salon, étaient réelles.

       Passé la porte, j'aperçus aussitôt Papa et Maman, assis côté à côté, sur le divan, ligotés. Elle dans une nuisette qui ne cachait pas grand chose de sa nudité; lui en pyjama - cet atroce "machin" maronnasse qui le boudinait. Aucun d'eux ne souriait, évidemment, et j'entrevis sur le visage fripé de ma Mère une terreur sans nom. "Allez, dépêche-toi", lança une voix, alors qu'un coup violent dans le dos me poussait en avant. Je poussai un gémissement de douleur, les larmes envahirent mon regard et je me retrouvai à quatre pattes, dans une position indigne de notre "position sociale", comme l'auraient dit mes parents. S'ils avaient pu parler...

       Je remarquai alors que leur bouche était bourrée de journaux et, à leur teint apoplectique, je compris qu'ils avaient du mal à respirer. Maman, surtout, paraissait au bord de l'évanouissement. "Voilà le dernier membre de la famille", fit la même voix qui m'avait invité à avancer plus vite. Pas beaucoup de courage... à l'image de ses deux vieux."

       Les quatre malfrats se mirent à rire, et cela donna un concert terrifiant de feulements mauvais. "Vous avez vu comment est attifé le jeune homme?". Je réalisai alors que, pour la nuit, comme il faisait bon en ces premiers jours d'été, j'avais revêtu un simple slip kangourou et un vieux T-shirt bariolé datant de ma période Punk vintage. Un des types s'approcha. Il avait le même dress-code que ses comparses: blouson et pantalon militaire, rangers, masque figurant une tête de mort ricanante. 

       Il s'adressa à nous trois, transis dans une pièce pourtant agréablement aérée - la baie donnant sur le salon avait été forcée et la douceur de la nuit venait par vagues, comme des caresses. "Nous faisons partie de la Brigade, vous l'aurez deviné... Vous avez été désigné pour le Choix... Vous savez de quoi il s'agit, n'est-ce pas?". Papa dit quelque chose, étouffé par ce qui obstruait sa bouche. Un des types leva la crosse de son fusil-mitrailleur et lui en donna un coup, un peu au hasard. La pommette de mon père éclata et du sang jaillit.

       "On ne parle pas la bouche pleine" fit la brute en ricanant. Le premier, qui semblait être le chef de la Milice, me fit me retourner - j'étais toujours à quatre pattes, n'osant bouger, malgré la position humiliante. Face à lui, je dus baisser les yeux, sachant qu'on ne fixe jamais un membre de la Brigade, sous peine de sanctions. "Toi, qui es le fils de famille... Tu vas donc succéder à ce père enrobé, ce gros loukoum (il y eut quelques rires)... C'est donc à toi de prendre la décision... Alors, à ton avis, qui doit-on choisir: ton Vieux de ta Mère? Choisis!"

       Jusqu'à cette dernière phrase, j'avais prié pour que cette scène ne soit qu'un cauchemar; que je n'aie nul besoin d'entrer dans le jeu que la Nouvelle Société avait inventée: celle du Choix de Vie. Un "Choix" destiné à rendre chaque citoyen responsable de son destin plutôt que de le subir jusqu'à ce que mort s'ensuive. La Nouvelle Gouvernance Mondiale appuyait d'ailleurs cette expérience.

       Je n'ignorais pas que les caméras miniatures filmaient depuis le début, que des monteurs arrangeaient déjà l’ordonnancement des scènes, que la vidéo allait se retrouver très vite sur le Net et que le bêtisier - des gros plans de ma Mère, par exemple, avec ses seins apoplectiques; le ventre proéminent de mon père et mon slip kangourou -, tout cela allait être balancé sur des réseaux sociaux, pour la plus grande joie des fans du monde entier...

       "Choisir entre mon père et ma mère? Jamais! " crachai-je alors, tout en me propulsant vers le malfrat qui, pensant que je ne représentais aucun danger, avait baissé le fût de son arme. Je le heurtai, nous roulâmes sur le sol et je tentai de le frapper, à tort et à travers je l'avoue, car j'étais peu expert dans l'art du combat. Je réussis cependant à le débarrasser de son arme, la levai, triomphant... quand une ranger jaillit devant mes yeux et m'assomma pour le compte, en s'écrasant sur mon visage...

       Plus tard, quand je sortis de mon évanouissement, j'entendis le malfrat finir de résumer la situation. Je m'aperçus que j'étais à mon tour ligoté, à côté de Maman et que c'était Papa qui avait pris ma place. Il était agenouillé devant le chef de la bande. A la question "Qui choisis-tu? Ta femme ou ton fils?", je vis au ralenti mon père pivoter dans ma direction - mon père et son visage encroûté de sang - et il bredouilla un "désolé, fiston" pathétique, en me désignant.

       On se saisit de moi et on me fourra dans une saleté de van aux couleurs de la Compagnie Internationale du Travail Non Syndiqué. J'allais passer le reste de ma vie dans une immonde usine, à des centaines de milliers de kilomètres de là, taillable et corvéable à merci, ce qui ferait baisser un peu plus les statistiques du chômage de la région où j'étais né...

    @@@


    Nellie Elizabeth "Irish" McCalla (25 Décembre 1928 - 1er Février, 2002) 
    était une actrice Américaine, célèbre dans les années 1950, surtout pour  la série télévisée Sheena, reine de la jungle .  McCalla était également une « Fille Varga ", c'est-à-dire le modèle de la pin-up illustrée par le dessinateur  Alberto Vargas . C'est peut-être ce qui l'amène, après une courte carrière cinématographique dans les années soixante, à se tourner vers la peinture et à être membre de la "Woman Artists of the American West".


    @@@

    "Heu, Madame... Entre votre poitrine et nous...
    Il y a... hem... quelque chose..."

    Irish McCalla

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    "Bon... OK... Sur la chemise, pourquoi pas?
    Après tout, vue la couleur de ses cheveux, 
    je comprends son choix, hein?"

    Nellie McCalla

    @@@

    "Allo? Quoi? Il y a quoi entre
    quoi et quoi? Allo? Je ne vous entends pas..."
    Irish McCalla

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    "Irish McCalla ou pas, moi, j'ai autre chose à faire!"


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    Jacques Damboise (dit l'amateur de dames qui restent à leur place)

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (AVALE CHAQUE MATIN UN BOL
    DE FRATERNITÉ)

    °°°
    "Alors, Muse! Tu n'oses répondre à mes questions
    existentielles, n'est-ce pas?"

    Le Sang D’Un Poète (Jean Cocteau, 1930)
    (Étrangement, cette statue refusait de répondre)

    °°°
    L'autre visage du Qatar
    ARMIN AREFI

       (...) On peut encourager les révoltes du Printemps arabe et tout faire pour que le mouvement de contestation n'atteigne pas son territoire. Ce curieux paradoxe est illustré à merveille par le Qatar. Le richissime émirat gazier du Golfe vient de condamner à quinze ans de prison un poète qatari pour avoir écrit une oeuvre sur le Printemps arabe. Dans son "poème du Jasmin" récité en août 2010, Mohammed Al-Ajami, plus connu sous la plume de Ibn al-Dhib, rend hommage à l'opposant historique tunisien Rached Ghannouchi, de retour dans son pays après un exil de vingt ans à Londres.

      Son parti islamiste, Ennahda, remportera deux mois plus tard les premières élections organisées après la chute de l'ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali (et, depuis, les choses vont de mal en pis...). 

       Prononcé devant plusieurs de ses amis dans un appartement du Caire, où l'artiste étudie la littérature arabe, le poème hisse la révolution du Jasmin au rang d'exemple. Ibn al-Dhib y exprime l'espoir que le vent de révolte né en Tunisie touche à leur tour les monarchies arabes du Golfe. Sans évoquer directement le Qatar, il lance toutefois : "Nous somme tous la Tunisie face à une élite répressive." Et l'artiste d'ajouter : "J'espère que viendra bientôt le tour des pays dont le dirigeant s'appuie sur les forces américaines." Une allusion à peine voilée à son pays, qui abrite depuis 2002 des soldats américains sur la base aérienne d'Al-Eideïd. (...)

       Filmée et diffusée sur YouTube, la scène suscite l'ire de l'émir Hamad bin Khalifa al-Thani, qui tient le pays depuis qu'il a destitué son père en 1995. "Il y a au Qatar un certain nombre de tabous révélateurs d'une forme de conservatisme de la société, et l'intégrité de la famille royale en fait partie", explique au Point.fr Nabil Ennasri, doctorant spécialisé sur le Qatar à l'université d'Aix en Provence. "C'est un sujet auquel il ne faut pas s'attaquer."

       Arrêté en novembre 2011, Ibn al-Dhib est placé en confinement solitaire pendant plusieurs mois, selon son avocat, Nadjib al-Naimi, ancien ministre de la Justice de l'émirat. Son procès, auquel il n'est même pas autorisé à assister, a lieu un an plus tard. La peine est des plus sévères : le poète qatari est condamné à la prison à vie pour "atteinte aux symboles de l'État et incitation à renverser le pouvoir". Pourtant, d'après son avocat, aucune preuve n'a démontré que le poème a été récité en public. (...)
    Lire sur:

    °°°

    "Allez, sois sympa! Tends ta papatte, quoi!
    - Et pourquoi faire, Monsieur?
    Je ne vous connais pas, Moi!"

    Baby Chameleons | Igor Siwanowicz

    °°°
    (La nouvelle pornographie italienne
    avait quelque chose de... hem...
    touchant...)


    ITALIE 
    Débandade dans le porno transalpin
    Anaïs Demont 

       (...) Les grands noms du film porno italien, Rocco Siffredi ou Cicciolina e tutti quanti, n'exaltent plus le public. C'est ce que conclut Il Fatto Quotidianoaprès l'échec du dernier Sex Festival de Milan.

       Le Sex Festival de Milan, qui a fêté ses 18 ans, affichait près de 60 000 visiteurs lors de la première édition. Depuis, l'affluence s'est peu à peu réduite (seules près de 160 personnes avaient payé l'entrée selon le magazine Vice) et cette année la "kermesse" du sexe semblait morose, affirme Il Fatto Quotidiano.

       Malgré quelques stars européennes qui réussissent à maintenir l'intérêt des spectateurs, les stands du festival brillent par leur routine, "le sexy bar, la dominatrice qui se ballade avec son esclave en laisse, les massages érotiques et peu d'autres choses", selon le quotidien.

       Tous les protagonistes présents au festival ont affiché désolation et résignation. En cause, plusieurs phénomènes – dont la disparition de Riccardo Schicchi, qui était producteur et réalisateur de films pornographiques. Survenue en décembre 2012, sa mort "a été la pierre tombale sur la production du porno made in Italy", souligne le quotidien.

       A cela s'ajoute la rude concurrence de Youporn, qui n'a plus rien à envier aux lumières rouges et aux ambiances aguicheuses du Sex Festival. Le sexe 2.0 n'a laissé aucune chance à la production de films qui pâtissent des coûts élevés de tournage et de taxes exorbitantes. De plus, les postes sont précaires, comme l'indique Rebecca au journal Il Fatto Quotidiano : "Je fais des soirées dans des clubs, de petits films, mais je travaille aussi comme escort : je dois m'arranger."

       Pour une scène avec des actrices populaires, les réalisateurs doivent investir entre "600 et 700 euros", rapporte le quotidien. A ce prix-là, les réalisateurs ont préféré organiser des essais gratuits durant le festival afin de recruter des amateurs.

       Au sujet de ce changement logistique, Francesco Malcom, acteur de films porno italien, déclare avec philosophie : "C'est comme en politique : il n'y a plus d'idées, il n'y a plus de possibilités et les vieux protagonistes font confiance à la société civile." (...)


    °°°
    Benoît Barvin

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (ETRE SIMPLEMENT TOI
    EST DIFFICILE)

    °°°

    (Les Trois Grâces souhaitant bon vent à un ex leader italien)


    Femen protests against Premier Silvio Berlusconi

    °°°
    Pour Berlusconi,
    les Italiennes ne travaillent pas... 
    elles jouissent
    Flora Zanichelli

       (...) Le 10 février est l’histoire d’une humiliation. Celle d’Angela Bruno, une jolie trentenaire, maman d’une jeune adolescente et employée de l’entreprise Green Power.

       C’est l’histoire d’une jeune femme catapultée sur scène pour expliquer à Silvio Berlusconi les travaux menés par cette entreprise, spécialisée dans l’écologie. Seulement, de verdure et d’écologie, le Cavaliere s’en fiche. Lui, ce qui l’intéresse, ce sont les jolies plantes. Et ça tombe bien, Angela Bruno, avec ses jambes interminables et sa robe bleue a du sex appeal à revendre.(...)

       Voici le dialogue qui s’ensuit :

       Berlusconi : « Vous venez ? »
       Angela Bruno : « Oui, je viens, à coût zéro [rires dans la salle], je lui fais deux installations...
       – Je n’ai pas très bien compris ? Vous venez ? Une seule fois ?
       – Il y a deux installations...
       – Combien de fois vous venez ?
       – Alors on peut mettre deux installations et plus...
       – Combien de fois ?
       – Ça dépend, quatre, cinq, six...
       – A combien de temps entre ?
       – [rire gêné] Ça dépend des techniciens...
       – [la coupant à nouveau, il met fin au dialogue] : Il me semble en somme que c’est une offre plutôt convenable. [...] Vous pouvez vous tourner encore une fois ? » (...)

       (...) Cette discussion vous aura semblé anodine. Pire, quel intérêt ? Sachez seulement que « venire » en italien, signifie aussi jouir. Maintenant, refaites le dialogue avec jouir à la place de venir... Voilà qui est déjà moins drôle. (...)

    Lire sur:

    °°°
    "Une Belle Pouliche?
    Vous le faites exprès, ou quoi?"

    Star Trek Voyager

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    "Je me désolidarise ca-té-go-ri-que-ment de cette usine...
     Frenchie, évidemment..."

    A tous ceux qui croient 
    que Picard fabrique ses plats...
    Sophie Caillat

       (...) L’alerte a été donnée lorsqu’on a appris que Picard était mouillé dans l’affaire de viande de cheval Findus. Eh oui, tous deux se fournissent auprès du même Comigel, lequel a acheté à Spanghero du cheval étiqueté bœuf, puis l’a cuisiné dans ses lasagnes et son chili con carne (n’allez pas traduire « carne » par viande, car il s’agit plutôt de « minerai de viande »).

       L’affaire devait être close une semaine plus tard, lorsque Comigel, la PME lorraine sous-traitante du géant des surgelés, a reconnu une « erreur » : « Cela n’aurait jamais dû se produire, Spanghero ne faisant pas partie des fournisseurs validés par Picard dans le cahier des charges signé entre Picard et Comigel. »

       Tout va bien donc pour Picard, qui, en 20 ans de collaboration avec Comigel, n’avait jamais eu à faire face à ce type d’écart, indiquent les deux partenaires. (...)

       (...) Cette affaire a le mérite de rappeler ce que le consommateur endormi aurait tendance à oublier, sous l’effet assoupissant des jolies photos du catalogue Picard (1200 produits dont 200 nouveaux chaque année) : à l’instar de toutes les marques de distributeurs, les « MDD » également embarquées dans cette affaire, Picard conçoit et distribue les produits, mais en sous-traite la fabrication. Son métier est d’élaborer les recettes et d’avoir des magasins.

       Entre temps, le consommateur adepte de la marque au flocon, si douée pour faire passer ses plats préparés pour de la « haute cuisine », comme on dit haute couture, a découvert le visage du patron de cette entreprise florissante.

       La vidéo digne de l’ère soviétique montre, centré sur fond blanc, un monsieur d’un certain âge dénommé Philippe Pauze et ayant la qualité de « président ». L’air navré, le patron vante les « recettes exclusives élaborées en interne par les équipes de recherche et développement »
       (...) Et le gastronome attentif a pu s’arrêter sur le terme « élaboré » : les plats incriminés sont les deux seuls « élaborés » par le fournisseur mis en cause.(...)

       (...) A la rubrique « Entre nous » du site Picard, la transparence est de mise. Des questions fictives sont posées par des clients fictifs. Et à la question sur le risque de « confusion » sur l’origine des produits, il est simplement répondu : « La mention “élaboré en France” figurant sur nos emballages signifie impérativement que le produit a été fabriqué dans un atelier de production situé en France ; en revanche, les ingrédients ne sont pas forcément tous d’origine française. Lorsque le produit et l’ensemble de ses ingrédients sont français, nous précisons “production française”. » (Joli capitalisme j'aime quand tu nous comptes fleurette) (...)

    Lire l'article sur:



    °°°
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (FAIM D'AMOUR EST PRÉFÉRABLE
    A FAIM DE VIANDE)

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    « Mieux vaut dormir debout 
    que courir couché. »
    Ruppert Barnes


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    "Bien d'accord avec vous"


    Le plus vieux marathonien du monde 
    prend sa retraite

       (...) Coiffé de son éternel turban, le plus vieux marathonien du monde, un Britannique, sikh, participera dimanche à Hong Kong à sa dernière course. À 101 ans, il commence à trouver la compétition "difficile". Fauja Singh, surnommé "la tornade en turban", a commencé à courir à 89 ans et a terminé depuis neuf marathons, dont ceux de Londres et New York. Il a réussi son meilleur temps à Toronto, en 5 heures, 40 minutes et 4 secondes. Dimanche, il courra sur 10 km, en parallèle du marathon de Hong Kong.

       Singh, qui fêtera ses 102 ans le 1er avril, indique qu'il n'est pas malade, mais que la course devient "difficile" à son âge : "Je crois que je dois me retirer quand je suis encore en forme." Pesant à peine 52 kg, le visage orné d'une longue barbe blanche et la tête coiffée d'un turban orange imposant, le vieil homme apprécie la notoriété. "J'ai peur que, lorsque je m'arrête de courir, plus personne ne m'aime. Pour le moment, tout le monde m'aime... J'espère qu'on ne m'oubliera pas", déclare-t-il avec un brin de coquetterie aux journalistes. Il parle en pendjabi, un traducteur à ses côtés. Cet arrière-arrière-grand-père était agriculteur dans l'État du Pendjab (nord de l'Inde) avant de s'installer en Grande-Bretagne, à Ilford, au nord-est de Londres. (...)

       (...) Il a découvert le marathon à travers une émission télévisée, peu après la mort de sa femme et d'un fils, à un moment où il avait besoin de se trouver un centre d'intérêt. "Turbaned Tornado" est considéré comme le plus vieux marathonien au monde, mais le Livre des records ne peut homologuer le record, car le vieil homme n'a pas... d'acte de naissance. Il a été porteur de la flamme olympique aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004 et à nouveau aux JO de Londres en 2012. Il a également participé à des spots publicitaires. 

       Son entraîneur, Harmander Singh, se dit toujours "intrigué et impressionné" par son "poulain", au bout de 13 ans de collaboration. "Il a toujours eu une attitude positive. Si je lui dis on fait 10 km aujourd'hui, il répond et pourquoi pas 20 km", explique-t-il. Fauja Singh ne participera plus aux compétitions, mais pas question de s'arrêter de courir : il continuera d'aligner les foulées pour "prendre soin de (sa) santé". (...)



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    "Quelle déchéance! Nous voilà 
    sur un petit blog Frenchie, maintenant"

    lego-marvel-super-heroes-magneto-wolverine-deadpool

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    "Maître, Maître, j'ai trouvé un nouveau
    moyen de combattre les drones!"



    Léonard, par Turk et De Groot

    22 astuces pour échapper aux drones


       (...) C'est une sorte d'inventaire à la Prévert, retrouvé par des journalistes de l'agence de presse américaine Associated Press au Mali. On peut y lire les 22 conseils et autres astuces technologiques recommandés par Al-Qaida pour se prémunir contre les frappes de drones.

       - Astuce numéro un : il est possible de connaître les intentions et la mission des drones, grâce au logiciel russe 'Sky Grabber', disponible sur le marché pour la modique somme de 2 595 dollars [1 961 euros]. 
       - Astuce numéro deux : utiliser du matériel de brouillage radio pour désorienter les drones. 
       - Astuce numéro trois : disposer des bouts de verre sur le toit des voitures ou des immeubles pour réfléchir la lumière. 
       - Astuce numéro quatre : disséminer des snipers expérimentés pour abattre les drones, en particulier les drones de reconnaissance.

       S'ensuivent un certain nombre de directives de dissimulation plus classiques : éviter de rester longtemps à découvert en particulier de nuit, s'abriter sous des arbres feuillus, utiliser des abris naturels (grottes, forêts), se servir de la fumée pour se protéger en faisant par exemple des feux de vieux pneus... Et enfin, que les chefs de groupe ou les personnes recherchées n'utilisent sous aucun prétexte du matériel de communication car l'ennemi peut toujours vous identifier puis vous localiser.


    @@@
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE N'EST PAS
    L'ESCLAVE DE LUI-MÊME)

    ***

    "Findus! Tu commences à mes les briser
    à faire ton intéressant! Allez, relève-toi!"


    Comment Findus tente de se dépêtrer 
    de "l'affaire" en soignant sa réputation 
    sur le web
    Marina Torre

       (...) Findus veut nettoyer le web. Las de l'association entre des termes qu'il juge péjoratif et le nom de la marque, le groupe d'origine suédoise a mandaté une agence de "e-reputation" en France. "Nous, on se projette dans un ou deux ans, quand pour une requête sur la marque, le web sera encore tapissé d'affaires Findus", explique Fabrice Ivara directeur associé de l'agence ReputationSquad, mandatée par Findus. Dans sa ligne de mire? Les titres accolant "affaire" et "Findus", et l'association avec des termes tels que "tromperie" ou "escroquerie".

       Très remonté, Findus vise aussi certaines infographies représentant un "système" avec les différents intermédiaires intervenus dans le circuit de la viande. Car dans cette histoire, le groupe de distribution se pose en victime et rappelle que c'est lui qui a alerté les autorités sanitaires en Grande-Bretagne de la présence de viande de cheval dans certains de ses plats. Aussi sa société a-t-elle entrepris de faire le tour des rédactions web pour leur demander de modifier des titres! Certaines d'entre elles auraient même répondu positivement. En revanche, contre les détournements de visuels qui pullulent sur la toile, là, Fabrice Ivara ne fera rien. "Nous ne voulons pas jouer le rôle de censeurs sur les blagues", se défend le communicant. Pas d'action prévue non plus contre les journaux papiers ou les télévisions, car, à ses yeux, leur effet serait moins durable. (...)

       (...) "Ces mots reflètent la façon dont l'opinion publique s'approprie un événement. Pour la marque cela reflète sa notoriété", juge Pierre-Louis Desprez, directeur général de Kaosconsulting, spécialisé dans la communication de crise. "C'est la preuve de la vitalité de la marque Findus", pointe-t-il. De fait, en France, le terme consacré quand le scandale de la viande de cheval a éclaté, c'est bien "affaire Findus" et non pas "affaire Picard" ou "Burger King". Pourtant, ces autres marques, ont, elles aussi été éclaboussées. Et aujourd'hui, un autre nom de marque est désormais davantage associé au scandale.

       "Spanghero chasse Findus", observe ainsi Rodolphe Bonnasse, directeur général de CA communication, cabinet de conseil qui s'adresse notamment aux distributeurs. Ce dernier "constate d'ailleurs un glissement qui s'est opéré en 15 jours : on voit que la marque Findus - qui était celle de la révélation - a disparu et a été remplacée par la marque Spanghero" désignée comme coupable de "tromperie" par l'un des ministres en charge de ce dossier, Benoît Hamon, chargé de la Consommation.

       Et cette association entre un nom de marque et le mot "crise" ou "scandale", le communicant l'explique par le "besoin de cristalliser un événement sur un nom, de trouver un catalyseur qui permettra de trouver le chemin le plus court entre un sujet et son expression". C'est ainsi que les noms d'entreprise ou de marque impliqués dans des catastrophes ou des accidents se retrouvent rapidement et plus ou moins durablement liés avec ces même événements : ce fut le cas pour Total avec le naufrage de l'Erika, de BP avec la marée noire dans le golfe du Mexique. Et dans certains cas, la marque parvient plus ou moins bien à se détacher de la fameuse "affaire" car son nom est remplacé par un autre. (...)

    Lire l'article sur:


    ***

    (Le déguisement de ce cheval pour échapper à un méchant
    groupe alimentaire n'était pas mal du tout)

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    "J'entends vos critiques... Sissi..."

    Valentin Chibrit

    Obama, 
    ce « Républicain modéré »
    Christelle Gérand

       (...) « Si j’avais mené la même politique dans les années 1980, on me qualifierait de Républicain modéré », admettait Obama lui-même lors d’une interview avec Noticias Univision en décembre dernier. Et pourtant, son discours sur l’Etat de l’Union du 12 février sonnait « progressiste ». « Non pas parce que le président ou le Parti Démocrate a changé, mais parce que le Parti Républicain est bien plus à droite que la norme », analysait Kenneth Baer, son ancien directeur de communication. Au lendemain du discours, la presse saluait pourtant le ton combatif du président réélu, et se prenait à espérer qu’Obama, débarrassé des considérations électorales, était prêt à affronter le Parti Républicain sur les questions de fiscalité, d’armement et d’immigration.

       Son début de deuxième mandat ne se distingue pourtant pas des quatre premières années qu’il a passées à la Maison Blanche. Obama vient ainsi de valider la quasi-intégralité des exemptions fiscales de l’ère Bush. Il est même allé jusqu’à proposer de réduire les dépenses domestiques de 24 milliards de dollars dans son budget 2013. Les fonds pour l’énergie propre et ceux destinés au traitement de l’eau potable, l’assistance aux régions côtières (qui en auraient pourtant bien eu besoin après les dégâts causés par l’ouragan Sandy), sont coupés à la machette. Les fonds alloués à la Sécurité Sociale et à Medicare vont également être réduits, mais le président passe pour le « sauveur » de ces programmes, face aux demandes encore plus drastiques des Républicains.

       La nomination de John Brennan à la tête de la CIA ne laisse pas présager de changement de cap en matière de Défense non plus. L’ancien chef du contre-terrorisme du président est également connu pour avoir soutenu la torture sous Bush, et pour être un partisan des attaques ciblées de drones. La différence notable de ce début de second mandat concerne plutôt la détermination d’Obama pour réguler la vente d’armes. Il y a deux ans, alors qu’un homme avait ouvert le feu sur la députée de l’Arizona Gabrielle Giffords un mois seulement avant le discours sur l’Etat de l’Union, Obama n’en avait pas touché un mot. 

       Cette année, deux mois après la fusillade de Newton qui a coûté la vie à 28 personnes, il s’est prononcé pour une interdiction des armes automatiques, qui permettent ce genre de carnage. Le président ne propose pas d’interdire la vente d’armes, ou de retirer les armes déjà en circulation, comme le craignaient certains fervents partisans du Second Amendement. Sa prise de position anti-armes automatique a été très remarquée, mais la majorité des Américains, dont les membres de la NRA, sont favorables à cette réglementation qui pour beaucoup de progressistes manque d’ambition. (...)

    ***
    Luc Desle

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