• +++

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES RECETTES DU BONHEUR

    SONT DANS LE BONHEUR LUI-MÊME)

    +++

    (Ou mon téléviseur avait trop chaud,

    ou les dernières nouvelles étaient

    vraiment désespérantes...)

    (Source: utrippy, via f4ll3n4ng3l23)

    +++

    "Pardon, M'sieurs-dames...

    Vous z'auriez pas quelqu'un à manger?

    J'ai une petite faim..."

    gameraboy

    The Monster That Challenged the World (1957)

    (via profgrewbeard)

    +++

    (L'expérience du Professeur Peeper sur la vision X

    fut stoppée net par une gifle retentissante)

    "Ce tocard au coquet coquard caquetait crûment". Jacques Damboise in "Pensées de circonstances".

    megatripWHAT’CHA LOOKIN’ AT BUDDY?

    (via bbpundercover)

    +++

    (Affamée, la petite Brenda refusa pourtant de manger

    cette cervelle de Blonde)

    "Ce tocard au coquet coquard caquetait crûment". Jacques Damboise in "Pensées de circonstances".

    http://www.pauliepolka.com/

    +++

    Nadine Estrella


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  • µµµ

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE

    N'EST PAS TON DOUDOU)

    µµµ

     (Je me souvins soudain où j'avais mis mes deux enfants

    et leur mère, juste après une énième dispute)

    ellamorte:

    Catacombs, Palermo, Sicily

    µµµ

     zorg.blog50.com

    Révolution(s):

    espoir, émancipation, etc.

    Rencontre entre écrivains.
    Désir et presque irréversible
    puissance insurrectionnelle ?
     
       Mettez huit écrivains français autour d’une table, avec quelques bonnes bouteilles à déboucher, histoire de libérer la parole: entre Noël et le jour de l’an, par exemple. Éloignez-les de Paris, pourquoi pas dans un pays étranger, mais pas trop loin de la France tout de même afin de préserver un lien ténu avec l’ici-et-maintenant: choisissez Turin. N’imposez aucun sujet, laissez libre cours aux pensées narcissiques sur les travaux en cours des uns et des autres, puis, insidieusement, au milieu d’une conversation enflammée sur la «puissance narrative d’un récit ou d’un roman», sa «construction» et l’usage du «passé et/ou du présent» comme possibilité faussement moderne, glissez juste cette phrase en forme d’interrogation: «Comment reconstituer la logique qui assigne à une certaine pratique de l’écriture une ­signification politique?»
     
       Patientez quelques instants. Citez éventuellement Jacques Rancière, Régis Debray ou Jacques Derrida. Et vous comprendrez que n’importe quel Français quinquagénaire ou sexagénaire issu des classes instruites bénéficie d’une infirmité qui pourrait ne pas se reproduire de sitôt: avoir grandi dans un monde d’héritages intellectuels si puissamment ancré dans l’histoire politique que toute velléité de s’en extraire paraît une ­abstraction impossible.
       A chaque époque sa pente fatale – ou ses fastes pérennes. Ce qui peut s’exprimer autrement: dans le flottement généralisé des valeurs, des repères et des fondamentaux, dans le culte compensatoire de la vitesse, du nouveau pour le nouveau, de la société de consommation et de la gloire de l’émotionnel, un besoin resurgit, malgré tout. Celui du maître étalon, du fil d’Ariane, de l’idéalité régulatrice, du grave et du sérieux…
     
       D’abord: la discussion tourne inévitablement autour de l’extrême droite, des peurs, du repli identitaire, de la xénophobie. Ensuite: les mots courent autour d’une idée simple, comment et pourquoi Normal Ier a-t-il dérivé à ce point à droite, au point d’accréditer l’idée cahoteuse et chaotique –en toute volonté consciente– que tout se tient, tout se vaut et que la doctrine libérale est l’unique matrice habilitée à diriger le monde nouveau enfanté dans et par la globalisation. Enfin, et heureusement enfin: les quelques lettrés réunis, instruits du mot «politique», puisent dans la transmission du rapport passé/présent et refusent, en bloc, l’idée même de «fin de ­l’histoire».
     
       L’un déclare sommairement, bien que, dans ce sommaire-là, il convienne d’y entendre une ampleur référencée qui tombe au bon moment: «Moi, ma culture tient dans une succession de dates: 1789, 1793, 1848, 1871, 1905, 1936, 1944, 1968, 1995…» Un autre reprend aussitôt: «J’ai toujours trouvé désarmant qu’on puisse avoir honte, en tant que Français, de la Révolution française, comme si le chaînage des générations de républicains ne venait pas de ces ancêtres moins imaginaires qu’on veut bien le dire.» Quelqu’un l’assure: «Cette honte a été diffusée au moment du bicentenaire – merci Mitterrand! –, avec l’appui de quelques historiens comme François Furet, qui énonçaient: “La Révolution française est à l’origine du totalitarisme”, alors qu’elle reste porteuse d’espoir, d’émancipation, de gains de liberté et d’égalité politique et sociale.»
     
       En quelques minutes, sans vrai préambule ni intention, nous atteignons des sommets d’engagement. Le premier reprend la parole: «Nous n’avons pas à être fiers ou benoîtement dévots vis-à-vis de 1789-1793, mais actifs, courageux, audacieux pour aujourd’hui même.» Un autre ajoute: « Nous traversons à l’évidence une séquence politique où les anti-Lumières dominent et s’avèrent rusés. Il nous faut rompre avec la nostalgie ou l’indifférence, mais puiser dans le réservoir des questions critiques ouvrant de nouvelles brèches envers le peuple. » Du petit lait… Les révolutions intéressent donc de nouveau, comme désir et presque irréversible puissance insurrectionnelle. Au moins chez certains de ceux qui se chargent des Lettres.
     
       Toujours bon à prendre, non?

     http://larouetournehuma.blogspot.fr/2016/01/revolutions-espoir-emancipation-etc.html#more

    µµµ

    Luc Desle


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOIS MAÎTRE DE TOI-MÊME

    ET TU DOMINERAS LE MONDE)

    ***

    "Heu... Chérie, tu veux me dire quelque chose?

    Si c'est un pied de nez, tu te trompes d'endroit"

    (Ce mari n'était pas convaincu par

    la cure de désintox de son épouse)

    becausealisonbrieAlison Brie

    (via spacepotatoman)

    ***

    "La pollution, ça ne vous dérange pas?

    - Hon... Hon..."

    europe1.fr

    Haro sur les nouvelles mines de Charbon :

    la Chine poursuit sa mue

    KARINE LE LOËT

     
       Vilain petit canard de la lutte contre le changement climatique il y a encore peu, le pays poursuit son tournant vers la transition : Pékin a annoncé qu'aucune nouvelle mine de charbon ne serait ouverte ces trois prochaines années.

       Lauri Myllyvirta est spécialiste du charbon pour Greenpeace International.

       / Terra eco : La Chine a récemment annoncé qu’elle n’ouvrirait plus de mines de charbon dans les trois prochaines années. L’annonce vous a-t-elle surpris ?

       - Lauri Myllyvirta : Je préciserais d’abord qu’il ne s’agit, pour le moment, que de remarques formulées par des officiels de haut rang plutôt que d’une politique formellement annoncée. Mais c’est certainement quelque chose auquel on pouvait s’attendre : en Chine, l’objectif politique et économique numéro 1 pour cette année est de s’attaquer à l’énorme surcapacité en termes d’extraction de charbon et d’industries lourdes.

       / Comment en est-on arrivés à cette situation ?

       - Il y a encore deux ans, l’industrie prévoyait une croissance très rapide de la consommation de charbon. De nombreux projets avaient alors été lancés. Mais cette croissance n’a pas vraiment eu lieu. Il est très probable que la consommation de charbon chinoise a déjà atteint son pic en 2013 (voir uneétude de l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis publiée en novembre dernier, ndlr). Cette surcapacité est donc due à la combinaison d’une augmentation rapide de la capacité et d’une stabilisation suivie d’une chute de la demande.

       / Une baisse de la demande due au ralentissement de l’économie chinoise ?

       - Evidemment, le ralentissement de la croissance globale est une des raisons de ce recul. Mais, et c’est un facteur au moins aussi important, c’est aussi parce que la structure de l’économie chinoise change très fortement. Aujourd’hui, la croissance n’est plus emmenée par l’acier, le ciment, les industries lourdes en général et les secteurs qui leur sont liés. Il y a une croissance incroyable des énergies non fossiles. Si vous examinez la période 2011-2015, la consommation électrique de la Chine a augmenté de 20% mais il n’y a pas eu, sur la même période, de croissance de la production d’énergie par le charbon. L’augmentation de la consommation a été couverte par les énergies non fossiles, notamment l’hydroélectricité. Et les autres énergies renouvelables jouent un rôle de plus en plus important.

       / Si la Chine entame cette transition, est-ce à cause de la pollution ?

       - La pollution et les impacts environnementaux et écologiques énormes du charbon sont effectivement l’une des motivations clés des politiques chinoises.

       / En décembre, Pékin a été déclarée en alerte rouge à la pollution à deux reprises. C’était la première fois…

       - Oui, mais pas parce que le niveau de pollution était le plus fort jamais observé, mais parce que le critère pour le lancement de cette alerte a été modifié. Il a fallu un scandale public et des déclarations de gens haut placés dans le gouvernement pour que ça soit le cas. Les implications ont été fortes : la circulation alternée a été mise en place pour les voitures, les écoles fermées pour éviter que les enfants aient à se déplacer dans le brouillard… Mais ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est qu’il est devenu très visible que les mesures à court terme, notamment les restrictions sur les voitures – qui affectent le plus le mode de vie des habitants –, ne sont en fait pas très efficaces.

       On aurait pu l’anticiper : la grosse majorité de la pollution durant ces épisodes provenaient de sources distantes. Retirer les véhicules des routes pour un jour ou deux ne pouvait pas faire pas grand-chose. Mais c’est devenu très palpable. Auparavant, à chaque fois que la circulation alternée avait été appliquée, elle l’avait été en même temps que la fermeture d’usines. Ce fut le cas, par exemple, pendant les Jeux olympiques en 2008 ou à l’occasion de grandes parades pour lesquelles les autorités voulaient s’assurer qu’il y aurait du ciel bleu à Pékin. Pour ça, ils fermaient les industries pendant au moins une semaine et utilisaient la circulation alternée en même temps. Avec l’alerte rouge, c’est la première fois qu’on a pu voir l’impact de la circulation alternée prise isolément. Et ce n’était pas très convaincant.

       / Se retirer progressivement de l’industrie lourde sera donc plus efficace…

       - Oui, et les Chinois ont aussi compris que cette transition faisait sens du point de vue économique. Pour la Chine, développer de nouveaux secteurs industriels high-tech, comme l’éolien et solaire, est devenu crucial. Ce sont des secteurs à plus forte productivité qui emploient des personnes plus diplômées. La Chine sait que ce n’est pas en basant son économie uniquement sur de vieilles industries polluantes qu’elle va devenir un pays avancé à hauts revenus. Or, c’est à cela qu’elle aspire. Le souci, c’est que la transition est extrêmement douloureuse pour certaines compagnies détenues par l’Etat qui ont investi lourdement dans les secteurs traditionnels.

       / Justement, comment le gouvernement envisage-t-il la transition pour les travailleurs du charbon ?

       - Dans les conclusions de la Central Economic Work Conference qui s’est tenue en décembre (une réunion annuelle qui vise à fixer les grandes orientations économiques et financières du pays, ndlr), les autorités identifient les points clés auxquels s’attaquer pour favoriser la transition : permettre aux travailleurs de rejoindre plus facilement les villes et d’accéder à de nouveaux emplois, améliorer les systèmes de retraite et de sécurité sociale… Reste que ces entreprises détenues par l’Etat sont extrêmement importantes pour les économies des provinces chinoises. Alors il y a beaucoup de résistance contre la fermeture de ces mines et de ces centrales.

       / Pensez-vous que la Chine est malgré tout en train de changer radicalement ?

       - Absolument. Il y a encore deux ou trois ans, la Chine était responsable à elle seule d’une telle augmentation des émissions de CO2 qu’il était impossible pour ces émissions d’atteindre un pic. Deux tiers de la croissance des émissions globales entre 2003 et 2013 sont imputables à la Chine. Après ça, la consommation de charbon en Chine s’est stabilisée, l’impact de la Chine a été plutôt en faveur de la réduction des émissions. Et les perspectives ont changé. La croissance exponentielle des émissions chinoises de CO2 ? On en parlait il y a encore quelques années.

       Aucune personne saine d’esprit n’en parle encore. C’est devenu très clair qu’une croissance rapide est exclue. Il y a encore un débat pour savoir si les émissions vont décliner définitivement à partir de maintenant. Mais que ce soit même une possibilité a complètement changé les perspectives sur l’effort global de lutte contre le changement climatique.

       / Comment voyez-vous l’évolution du positionnement de la Chine dans les négociations internationales ?

       - Tout le monde est d’accord pour dire que l’accord sino-américain a permis de progresser. C’était très important que la Chine adopte un ton plus constructif dans les négociations. Ça prouve qu’une forme de confiance a été rétablie. La prise de conscience de la décélération des émissions chinoises a aussi donné à la Chine plus d’espace pour manœuvrer. Même s’ils ont continué à dire qu’ils avaient le droit de faire croître leurs émissions pour favoriser leur développement, le besoin de le faire n’est plus aussi fort. Mais malgré tout, la Chine a encore beaucoup à faire pour améliorer ses objectifs de réduction d’émissions et de consommation d’énergie. Les négociateurs et les preneurs de décision sont lents à prendre en compte les progrès déjà engagés.

    http://www.terraeco.net/Haro-sur-les-nouvelles-mines-de,63973.html

    ***

    Luc Desle


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  • ¤¤¤

    Pensées pour nous-mêmes:

    (AIE L’HUMILITÉ 

    DE LA FLEUR DES CHAMPS)

    ¤¤¤

    "Allez, Alexia, arrête de bouder!

    - Non!

    - Tu sais, si tu vas tout droit,

    c'est dans le désert que

    tu vas te retrouver.

    - M'en fiche..."

    Source: junkierich

    ¤¤¤

    "Et Amanda, elle ne vient pas avec nous?

    - Non. Mais ne t'inquiète pas.

    Je l'ai rangée dans le placard."

    Source: strangedazeyage

    ¤¤¤

    "Bon... A la une, à la deux...

    Hop, au lit!"

    (Source: billdomonkos, via keyboardmonkeyking)

    ¤¤¤

    (Las Lolitas Verguenzas dans une de leurs virées infernales)

    (Source: weheartit.com, via darlingdollface)

    ¤¤¤

    Jacques Damboise


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (QU'AIMES-TU DONC

    AUTANT DANS L'ORDRE?)

    ***

     (Le sculpteur Adonis n'admettait aucune critique)

    "Le Roi du crachat était avare de sa salive". Jacques Damboise in "Pensées de peu".

    ***

    "Le Roi du crachat était avare de sa salive". Jacques Damboise in "Pensées de peu".

    deedoolife.blogspot.com

    Les dix stratégies de manipulation de masses

    1/ La stratégie de la distraction

       Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique.

       « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

       Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

    3/ La stratégie de la dégradation

       Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en «dégradé», sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

    4/ La stratégie du différé

       Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme «douloureuse mais nécessaire», en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

    5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

       La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

       Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

    7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

       Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

    8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

       Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

    9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

       Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

    10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

       Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

    l’auteur ne serait apparement pas Noam Chomsky. Mais en cela nous vous laissons fouiller sur le net.

     http://radioeveil.com/les-dix-strategies-de-manipulation-de-masses/

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (ÉGOUTTE TON SANG

    MAIS PAS CELUI DE TON VOISIN)

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     (Monsieur Petipeau n'utilisait pas beaucoup son cerveau)

    "Il mangea cette vache sacrée, ou avec cette vache sacrée, je ne me souviens plus bien". Jacques Damboise in "Pensées du temps fluctuant".

    thesingingcanary:

    Mercy (2015)

    handmade collage, 21x31

    www.dojo.electrickettle.fr

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    "Il mangea cette vache sacrée, ou avec cette vache sacrée, je ne me souviens plus bien". Jacques Damboise in "Pensées du temps fluctuant".

     franceinter.fr

    Chine : le piratage,

    école des pauvres

    Claire Richard

       Dans la culture populaire chinoise, le Shanzhai est un village reculé, enfoui dans les montagnes, où des brigands avaient recréé une forme de société, loin des règles de l’empereur. Aujourd’hui le terme désigne surtout l’industrie de la contrefaçon chinoise – le fameux « made in China ».

       Mais celui-ci ne fait plus autant recette qu’avant. De plus en plus, il laisse la place à des industries légitimes... nées sur le terreau de la contrefaçon. Ainsi, affirme Clément Renaud, auteur de l’article dans le « Pirate Book » : « La copie, la contrefaçon et le recyclage d’inventions préexistantes a contribué, non à détruire les industries préexistantes mais à les optimiser. Et surtout, elle a permis de former des milliers de fabricants chinois, tout en créant une économie locale tout à fait florissante. »

       En 1980, seuls 3% des habitants de la région de Shenzhen, alors une simple bourgade rurale du sud de la Chine, allaient au collège. Aujourd’hui, la région accueille une industrie florissante. C’est la pratique de la contrefaçon qui a en partie formé la main-d’œuvre : « Quand on n’a pas de ressources, pas de système éducatif en état de marche et pas de mentor, on s’inspire de ce qu’on voit autour de soi. On copie, on colle, on reproduit, on modifie, on se débrouille – et peu à peu, on progresse. »

       La copie fait de copieurs des artisans, à force.(...) Ainsi, dans les années 80, le village de Dafen, en périphérie de Shenzhen, était connu pour ses contrefaçons de toiles de maîtres. On trouvait ainsi des toiles signées « Andy Warole », « Vincent van Gagh » ou « Jackson Pollack » à vil prix (à en croire le site du village, c’est toujours le cas, avis aux amateurs). Aujourd’hui, Dafen est devenu un marché artistique reconnu pour des artistes chinois et originaux.

       Mais c’est surtout frappant pour ce qui concerne l’industrie électronique. Car Shenzhen s’est progressivement muée en « hub » de technologies de pointe. Au lieu de fabriquer des fausses Ray-Ban ou des Nike améliorées, l’industrie s’est tournée vers le high-tech.

       Avec comme outils, Internet, la débrouille : « Ils lisent les critiques des nouveaux produits, étudient les photos, achètent quelques exemplaires et les démontent pour voir s’ils ne pourraient pas en construire l’équivalent, pour nettement moins cher. » Et l’héritage du piratage : « Comme l’industrie était au départ une industrie pirate, les dirigeants des usines échangeaient des plans, des informations, du “rétro-ingeniering” sur des services de messagerie instantanée. »

       Résultat : aujourd’hui, l’industrie électronique de Shenzhen bat son plein. Ses usines sont réactives et flexibles, capables de produire des produits sur demande en un temps record. On y trouve même des « maker-spaces ». (...)

       (...) Renaud raconte ainsi l’exemple du Power Bank Phone, qui fait un tabac au Ghana. L’idée germe dans le cerveau d’un Chinois installé là-bas, excédé par les fréquentes coupures d’électricité : et s’il créait un téléphone capable de produire de l’électricité ? Il dessine les plans et adjoint la capacité d’avoir trois cartes SIM – une fonctionnalité prisée des Ghanéens. Il charge un cousin de Shenzhen de fabriquer les prototypes. Quelques semaines plus tard, ceux-ci sont envoyés à Accra et disponibles sur les marchés.(...)

       (...) Dans son désir de réhabiliter le piratage, Renaud minimise le rôle de deux facteurs clés dans l’essor de cette industrie : le très bas coût de la main-d’œuvre et le rôle coercitif et dissuasif de la dictature.

       Mais il prouve avec l’histoire de l’industrie pirate de Shenzhen que le piratage mène aussi à l’émergence de marchés légaux et à la création d’emplois et de richesse. « La Chine est la preuve géante que l’absence de répression des infractions au droit d’auteur peut permettre à des millions de gens d’accéder à l’apprentissage et que cela peut bénéficier à la fois à l’économie locale et à l’économie globale. »

    http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2016/01/04/chine-piratage-ecole-pauvres-262568

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE PRENDS PAS TROP AU SÉRIEUX

    TES INCONSEQUENCES

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    "Venez ici, méchants z'hommes!

    Venez ici, que je vous tape fort!"

    (Olive, fallait pas lui manquer de respect)

    popeyeloops:

    (via wonderfull800)

    $$$

    "Tu me préfères avec ou sans... Sois sincère surtout!

    - Hé ben..."

    partialboner:

    (via tikihutlounge)

    $$$

    (Miss Sandwootown avait l'étrange impression

    d'avoir oublié quelque chose)

    chemicalhen:

    (via photophilme)

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    (Source: mistressciencetheater)

    $$$

    Blanche Baptiste


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE LAISSE PAS DORMIR

    TA PAIX INTÉRIEURE)

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    "A nous deux 2016!"

    (Source: s-media-cache-ak0.pinimg.com, via mistymorrning)

    +++

    (The World is mine)

    Proverbe américain

    k00ls.overblog.com

    La grande arnaque

    oscar fortin (son site) 

       L’arnaqueur tout comme le prédateur ne se présentent jamais sous leur vrai visage. Ils ont plutôt l’art de se présenter sous le visage du héros qui sait résoudre les problèmes et apporter paix et tranquillités à ses admirateurs et admiratrices. Il devient vite l’idole recherchée qui rend possible les rêves, convaincus qu’ils sont, qu’elle saura les réaliser. Leur charme et leur capacité de persuasion sont tels, qu’ils inspirent et génèrent cette confiance. Le jour où cette idole se révèle être un arnaqueur, alors là c’est soit la déprime ou le rebondissement. Deux exemples illustrent bien cette situation : l’un dans le domaine financier et l’autre dans le domaine politique.

       Je viens de visionner pour la seconde fois le documentaire sur Bernard Madoff, ce légendaire personnage qui transformait en fortune tout l’argent qu’on lui confiait. Des milliers de personnes et d’institutions financières lui refilèrent épargnes et placements qui atteignirent des dizaines de milliards de dollars tout au long de ces années d’engouement. Avec Bernard Madoff, ils pouvaient tous et toutes dormir en paix, la magie de son génie conduisait inévitablement à la croissance de tous leurs avoirs.

       Il était devenu l’idole de tous ceux et celles qui rêvaient que leurs économies et leurs avoirs soient transformés en une semence en perpétuelle croissance. Bernard Madoff avait seul le secret pour qu’il en soit ainsi. Inutile d'essayer de les convaincre qu'il puisse y avoir fraude.

       Le jour où l’idole s’est révélée être un arnaqueur des plus astucieux et que ses admirateurs réalisèrent que leurs économies et placements s’étaient envolés comme feuilles d’automne à tout vent, ce fut alors l’écroulement d’un grand rêve et la prise de conscience d’une grande tromperie. L’idole n’était plus qu’un vulgaire voleur, sans état d’âme et sans conscience. Certains se suicidèrent, d’autres se retroussèrent les manches pour surmonter cette grande adversité. Madoff fut arrêté, jugé et mis en prison. 

       Cet exemple d’idole qui représente la réalisation de nos meilleurs souhaits s’applique à bien des domaines dont celui qui rend possible un monde de paix et de bonheur.

       L’oncle SAM qui symbolise le grand rêve américain, mais aussi celui d’un monde de liberté, de paix, de justice, de démocratie aura été pour des décennies cette grande idole tant pour le peuple des États-Unis d'Amérique que pour de nombreux peuples à travers le monde. Cette confiance fut d’autant plus forte que cette idole était porteuse d’une mission divine la destinant à diriger cette émergence d’un monde de paix et de bonheur. Il faut entendre ces propos de la Secrétaire d’État d’alors, Condoleezza Rice, au Congrès des baptistes, en juin 2006.

        « Le président Bush et moi-même partageons votre conviction que l’Amérique peut et doit être une force du Bien dans le monde. Le Président et moi croyons que les États-Unis doivent rester engagés comme leader d’événements hors de nos frontières. Nous croyons cela parce que nous sommes guidés par le même principe persistant qui donna naissance à notre propre nation : la dignité humaine n’est pas un don du gouvernement à ses citoyens, ni un don des hommes les uns aux autres ; c’est une grâce divine à toute l’humanité. » 

       Par ces propos, elle confirme cette conviction amplement diffusée dans le monde, tout particulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale. Je vous réfère à cet article fort intéressant de Thierry Meyssan dont je tire un second extrait de l’intervention de Mlle Rice.

       « En Amérique, nous sommes bénis avec des vies d’une incroyable liberté : la liberté de nous gouverner par nous-mêmes et d’élire nos leaders ; la liberté de propriété ; la liberté d’éduquer nos enfants, nos garçons et nos filles ; et bien sûr la liberté de penser comme nous le voulons et de célébrer le culte que nous souhaitons. L’Amérique incarne ces libertés, mais l’Amérique ne les possède pas. Nous nous dressons pour des idéaux qui sont plus grands que nous-mêmes et nous parcourons le monde non pour piller, mais pour protéger ; non pour asservir, mais pour libérer ; non comme les maîtres des autres, mais comme les serviteurs de la liberté »

       
C’est ici, Mesdames et Messieurs, que se pose un choix pour notre pays, devant nous en tant qu’Américains. Devons-nous conduire le monde ou devons-nous nous en retirer ? Devons-nous nous hisser à la hauteur des défis de notre temps ou devons-nous nous en écarter ? L’Amérique est un pays riche et puissant, c’est sûr. Mais, et c’est tout aussi important, nous sommes une nation de grande compassion et conscience, animée de principes démocratiques. Aussi, en considérant notre rôle futur dans le monde, nous devons réfléchir à quelques questions importantes. Nous devons nous demander : si ce n’est pas l’Amérique, qui ralliera les autres nations à la conscience de la défense internationale de la liberté de religion ? »

       Le « God bless America  », évoqué par tous les présidents et hommes politiques des États-Unis, ne fait que renforcer cette conviction et, avec elle, cette gouvernance d’un monde qui soit à la hauteur de leurs aspirations et de celles de toute l’humanité. Mais voilà que les faits et de nombreux témoignages nous révèlent que derrière ce visage du bon et fidèle serviteur d'humanité, se cache celui d’un prédateur, sans âme ni conscience, imbibé de lui-même et prêt à tout pour sauver ses intérêts et sa suprématie sur les nations et les peuples.

       Bien que mis à découvert par certains, il n’en continue pas moins à se couvrir de ce langage humaniste qui en fait un leader prédestiné à conduire l’humanité vers un monde de paix et de justice. Toutefois, de moins en moins de peuples et de nations le suivent sur ce terrain. Ses contradictions sont devenues trop grandes et ses mensonges trop évidents. 

    "Pourquoi t'es vert? T'es pas mûr?

    - Ahaha...

    - Très fin, vraiment, très très fin..."

    maxigadget.com

       Un ancien ambassadeur américain, Dan Simpson, vide son sac. Voici quelques extraits de ses interpellations sur la gouvernance de son pays et de son rôle dans le monde. 

       « Compte tenu de l’attitude de la communauté internationale envers la politique adoptée par les États-Unis en 2015, j’en viens à croire que nous sommes considérés comme une nation d’assassins aussi bien à l’étranger que dans notre propre pays »,

       « La paix mondiale ne sera pas garantie tant que les États-Unis continueront à vendre des armes et à déclencher des guerres »

       « La plupart des étrangers avec qui je fais connaissance nous tiennent pour des cinglés. Nombreux sont ceux qui jugent que nous représentons un vrai danger pour la communauté internationale »

       « Certains pays n’ont d’autre choix que de prier leur ou leurs dieux, s’il y en a plusieurs, afin que la Maison-Blanche ne s’ingère pas dans leurs affaires intérieures, soit par le biais d’une transition politique vers un régime qu’elle juge plus approprié, soit par le biais de bombes larguées sur leur territoire ou de drones chargés d’éliminer leurs leaders sous prétexte des ignobles délits qu’ils auraient perpétrés. »

       Ce témoignage n’est pas le seul. Il faut lire ces interventions multiples de cet ex-conseiller à la Maison Blanche, Paul Craig Roberts, dont je me permets de citer un extrait qui remonte à 2013.

       « Les Américains doivent bien comprendre qu’ils ont perdu leur pays. Le reste du monde a besoin de reconnaître que Washington a créé non seulement l’état policier le plus complet vu depuis Staline, mais qu’il est aussi une menace pour le monde entier. La suffisance et l’arrogance de Washington, combinées avec le stock énorme d’armes de destruction massive en possession de Washington, font de Washington la plus grande menace planétaire qui ait jamais existé sur Terre.(...) »

       Le peuple étasunien et ses institutions étatiques ont été pris en otages par des manipulateurs et des prédateurs qui sont parvenus jusqu’à tout récemment, grâce surtout à leur main mise sur les grands médias, à se faire passer pour des sauveurs d’humanité de la même manière que Robert Madoff était parvenu à convaincre des particuliers et des entreprises à lui confier leurs fortunes. Certains spécialistes avaient alors sonné l’alarme, mais la cupidité, la stupidité et l’ignorance les avaient rendus aveugles, sourds et muets.

       Toutefois, Bernard Madoff a pu être arrêté, jugé et condamné. Ce ne sera pas le cas pour ces prédateurs politiques et financiers qui utilisent l’État et ses pouvoirs pour se placer au-dessus des lois et poursuivre ainsi leurs conquêtes aux dépens des peuples, sans devoir rendre compte de leurs crimes à qui que ce soit.

       Ce qui est de plus en plus vrai pour le peuple étasunien l’est encore davantage pour les peuples et les nations du monde. Plusieurs ont été victimes de guerres injustes, de répressions de la part de gouvernements, soutenus et encouragés par ces prédateurs grâce aux mécanismes de corruption et de chantage.

       Pour le moment, les seules forces capables de contenir leurs actions criminelles sont celles regroupées autour de la Russie et de la Chine. Le président Vladimir Poutine joue un rôle de premier plan pour mettre à nus ces prédateurs et criminels et pour les détenir dans leurs ambitions de conquête. C’est actuellement le cas en Syrie.

       L’Année 2016 marquera, il faut l’espérer, la fin de cette grande tricherie. Le voile du mensonge et de l'hypocrisie derrière lequel se cache leur ignominie devrait s’évaporer comme la brume au levé d'un soleil de vérité.

    http://humanisme.blogspot.com

       Deux références : Un documentaire bien spécial sur Vladimir Poutine. On le découvre dans son enfance et nous le voyons avancer dans un espace politique, économique et social qui nous en fait comprendre certains traits de sa personnalité.
       http://www.kla.tv/index.php?a=showportal&keyword=franzoesisch&id=7002 

       La seconde référence est ce témoignage sous le titre 'Confession d'un assassin économique". Le témoignage de John Perking illustre bien l'esprit de ceux qui dirige les É.U.A.
       https://www.youtube.com/watch?v=3wszOnyMr1M

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-grande-arnaque-176048

    +++

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE VOIT MÊME CE QUI EST

    INVISIBLE À SES PROPRES YEUX)

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     "Justin Bieber?

    - Hélas!"

     Source: thevaultofretroscifi

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     (Les bagarres entre Thor et son frère Loki

    faisaient salement penser aux relations

    houleuses entre Stan Lee et Jack Kirby)

    Jack Kirby's Thor ...

    digitalspy.com

    Marvel Comics: l'histoire secrète

     

       Printemps 1961. Stan Lee végète dans l'industrie du comics et s'apprête après une vingtaine d'années dans le milieu -et après avoir licencié son équipe- à tout arrêter à l'approche de la quarantaine. La maison d'édition qui l'emploie: Marvel, une filiale de Magazine Management Company dirigée par Martin Goodman, ne se porte pas bien. Son avenir est alors complètement incertain, notamment après la création du Comics Code Authority qui a laissé sur le carreau quinze éditeurs à la fin des années 1950.

       C'est une partie de golf entre Stan Lee, Martin Goodman et le directeur de DC Comics: Jack Liebowitz qui va changer l'histoire de l'industrie du comics. Ce dernier leur raconte entre deux trous que l'idée de la Justice League of America, une série réunissant Superman, Batman et Wonderwoman, lui a apporté la fortune. Goodman commande alors à Stan Lee l'histoire de la dernière chance pour Marvel qui réunirait une équipe de super héros. Ce qui provoque la naissance des Quatre Fantastiques, dessinés par Jack Kirby, une série au succès colossal très rapidement suivie par la création de Spider-Man puis Hulk, imaginés par la même équipe créative. Marvel devient alors une machine à cash.

       Cette anecdote ouvre Marvel Comics, l'histoire secrète, un ouvrage passionnant sur l'histoire de l'auto-proclamée "Maison des Idées". Ne pas se fier à la très laide couverture: si elle ne comporte aucun visuel des héros Marvel, c'est parce que cette biographie n'est ni officielle, ni autorisée. Un gage de sérieux obligatoire pour qui veut raconter l'industrie de l'entertainment, toujours prompte à faire réécrire son histoire. Et ce qui frappe à la lecture de ce livre, c'est à quel point l'histoire de Marvel est peu glorieuse.

       Sean Howe ne cache rien par exemple des fortes tensions entre Stan Lee (qui aime bien tirer la couverture à lui) et ses collaborateurs Jack Kirby et Steve Ditko, dont l'importante contribution aux scénarios est ici rappelée. Car Stan Lee n'écrivait jamais de scénarios complets mais de simples synopsis, avec lesquels les dessinateurs devaient se débrouiller pour développer les histoires et les découper en planches de bande dessinée. Ceci s'explique simplement: Stan Lee, à l'imagination et à la productivité phénoménale, fournissait alors à lui seul quasiment toutes les histoires de toutes les productions de Marvel...

       Un Stan Lee décrit au fil des pages comme un personnage peu reluisant, businessman opportuniste bien plus qu'artiste passionné. Le voir par exemple communiquer les salaires de tous les dessinateurs et scénaristes de Marvel au patron de son concurrent DC Comics pour contenir les hausses de salaire, ou dire cyniquement qu'il ne "comprend pas les gens qui lisent des comics" ne contribueront pas à le rendre sympathique, entre autres anecdotes montrant que l'histoire de Marvel des années 1960 à 2000 ne fut que conflits, crises de nerfs, restrictions créatives imposées par la direction du studio et affrontements avec ses meilleurs artistes. Et par conséquent, des vagues successives de licenciements, parfois transposées aux héros de fiction dans les pages des comic books pour prendre les lecteurs à témoin...

       Le livre passe assez vite sur les premières années (la maison d'édition a été créée en 1939) pour s'attarder sur les années 1960, où la créativité est débordante. La série des Avengers par exemple, qui réunit les super héros les plus populaires de Marvel, est créée le même mois que les X-Men, une équipe entièrement constituée de nouveaux super héros. Des dizaines de personnages toujours appréciés aujourd'hui sont créés en quelques mois: peu après les Quatre Fantastiques et Spider-Man, Stan Lee et son équipe imaginent Daredevil, Iron Man, Ant-Man, la Guêpe, Thor, le Surfer d'Argent, et relancent Captain America, une série patriotique créée pendant la Seconde guerre mondiale.

       Toutes ces séries trouvent instantanément leur public et se vendent de plus en plus. Car une idée de génie émerge alors: celle d'un monde unique, où l'histoire de chaque super héros peut avoir des conséquences sur celles des autres, et où tous les héros peuvent se croiser. Un concept qui oblige les lecteurs à acheter les autres séries que celles mettant à l'honneur leurs personnages préférés. A la différence des productions DC Comics, dont les villes sont imaginaires (Metropolis, Gotham City), les histoires de Marvel se déroulent dans notre monde réel, souvent à New York, ce qui renforce à la fois l'identification des lecteurs, et l'ancrage dans des sujets d'actualité. Grâce à quoi Marvel se met à distancer son éternel rival.

       Au milieu des années 1960, Marvel multiplie les séries et écoule jusqu'à 40 millions d'exemplaires par an. Ce qui assure des rentrées financières colossales, sans que cela ne change rien aux conditions de travail et aux salaires toujours déplorables pour les artistes. Certains d'entre eux, choqués par le "business du cassage de la tirelire" et scandalisés de n'avoir aucun droit sur leurs créations, partent créer une maison indépendante: Image Comics, à la suite de Todd McFarlane qui fut l'un des meilleurs dessinateurs de Spider-Man et qui part en claquant la porte.

       Marvel Comics, l'histoire secrète raconte à la fois les événements qui jalonnent l'histoire de la Maison des Idées et de ses collaborateurs aux destins parfois tragiques, et ceux qui font l'histoire de ses personnages, comme la mort de Jean Grey dans les X-Men, celle de Gwen Stacy dans Spider-Man ou d'Elektra dans Daredevil, qui valurent de nombreuses menaces de mort à leurs scénaristes. L'arrivée de Jim Shooter, jeune scénariste prometteur de 14 ans, celle de Frank Miller qui révolutionne la narration sur la série Daredevil, la création d'Howard The Duck dont l'adaptation au cinéma est un naufrage, ou les errements sur la saga du clone de Spider-Man qui fait baisser les ventes du titre de 50% en deux ans sont autant d'événements absolument passionnants à lire.

       Après de nombreuses crises, c'est le cinéma qui sauve Marvel dans les années 2000. D'abord sous la forme de licences concédées à 20th Century Fox, Sony Pictures et Universal (les films Blade, X-Men, Spider-Man, les Quatre Fantastiques...), puis surtout avec la création de Marvel Studios, la Maison des Idées reprenant la main sur ses créations. La réussite colossale des films Iron Man, Thor, Captain America, Avengers, déclinés en autant de séries, aboutira à la situation que chacun connaît: la production à la chaîne de films standardisés de super héros, jusqu'à l'overdose. Une situation aggravée avec le rachat par Disney, étonnamment passé sous silence, hormis une simple mention dans les dernières pages.

       La révolution de Marvel est toujours en cours, des films et des parcs d'attraction étant annoncés au moins pour les dix prochaines années. Rien d'étonnant, les plus grands succès cinématographiques rapportant plus d'un milliard de dollars de recettes, bien plus que les bandes dessinées. Sans parler des jouets et autres produits dérivés. Les qualités artistiques des grands Jack Kirby, Steve Ditko ou autre Bill Everett paraissent aujourd'hui oubliées, mais cela ne paraît pas émouvoir grand monde.

       Marvel Comics, l'histoire secrète tord aussi le cou à quelques lieux communs, comme ce mythe du "lecteur de huit ans" après lequel court l'industrie du comics, et qui n'existe pas vraiment. L'âge moyen d'un lecteur de comics Marvel aujourd'hui est de trente ans...

    http://www.huffingtonpost.fr/jeansamuel-kriegk/marvel-comics-lhistoire-secrete_b_8880498.html?utm_hp_ref=france

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE CŒUR DU SAGE

    NE BAT PAS QUE POUR LUI)

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    "Tu veux bien m'embrasser?

    - Ben... T'as beaucoup trop de chair sur le visage..."

    (via veluna79)

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    resistanceinventerre.wordpress.com

    Bulgarie.

    L’eau-de-vie tueuse

    a encore frappé

    Alexandre Lévy

       Les célébrations de Noël ont tourné au drame à Iakorouda, ville de quelque 5 000 habitants nichée dans les montagnes du sud-ouest de la Bulgarie. Cinq personnes, des hommes dans la force de l’âge, sont mortes comme foudroyées le 27 décembre et une dizaine d’autres ont été hospitalisées dans un état grave. Toutes avaient arrosé leur repas de fête avec de la domashna, la rakia (eau-de-vie) faite maison. Cet alcool fort est une spécialité locale mais aussi balkanique et a rang de boisson nationale dans plusieurs pays de la région. Comme tous leurs voisins, les Bulgares en sont friands.  (...)

       (...) Faite de prune (slivova) ou de raisin (grozdova) fermentés, la rakia est très appréciée en apéritif, pour accompagner des entrées ou tout au long du repas. Le problème est qu’elle est parfois frelatée – de manière intentionnelle, par ajout de substances nocives, ou accidentelle lorsqu’elle est distillée de façon artisanale dans les alambics plus ou moins légaux qui prolifèrent dans les campagnes. Selon le verdict rendu par un laboratoire de Sofia, le liquide ingurgité par les victimes en Bulgarie était en fait de “l’alcool méthylique mélangé à un peu de colorant et de parfum artificiel”, écrit le quotidien populaire 24 Tchassa.

       Surnommée la “rakia tueuse” par les médias bulgares, cette substance a été vendue au prix de 2,5 euros le litre par un homme d’affaires local qui a été rapidement identifié et arrêté par la police. Déféré devant un tribunal, il a nié être à l’origine du mélange mortel. Il est menacé d’une peine de prison de trois à quinze ans.  (...)

       (...) Pour les médecins, tous les symptômes présentés par les victimes caractérisent un empoisonnement au méthanol, ou “alcool de bois”, extrêmement toxique pour le corps humain. Lors de la distillation artisanale, il est censé s’évaporer lorsque le moût chauffe – mais ce processus n’est pas toujours bien maîtrisé, ce qui donne régulièrement lieu à des incidents lors de la consommation de la fameusedomashna.  (...)

       (...) En Bulgarie, les autorités ont essayé à plusieurs reprises de réglementer cette production, pour en récupérer les taxes mais aussi pour préserver la santé publique. La dernière tentative date de novembre 2015, lorsque le Parlement a proposé une loi dans ce sens. Elle s’est immédiatement heurtée à la résistance des petits producteurs, qui l’ont jugé contre-productive et dangereuse. “En nous empêchant de travailler, la loi va encourager la distillation sauvage à l’aide de bidons, de vieilles machines à laver et de je ne sais quoi encore… Je ne vous dis pas la qualité de la rakia !” déclarait l’un d’entre eux, cité par le quotidien en ligne Dnevnik.Le 2 décembre, de nombreux petits producteurs du sud du pays ont protesté en bloquant la principale route menant vers la Grèce voisine. Ils ont reçu le soutien de l’ombudsman (médiateur) de la République.
     

    µµµ

    Benoît Barvin


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