• %%%

    "Dieu, c'est les hommes."
    (Jacques Brel / 1929-1978)

    (Heu... Tous les hommes? Vraiment?)

    %%%

    "Nous, membres honorables du Klan,
    nous jurons de ne jamais donner d'argent
    pour que les nègres soient en bonne santé...
    sauf s'ils reviennent nous servir"

    "Les dangers du désintérêt 
    de la communauté internationale 
    pour la santé en Afrique"
    Dominique Kerouedan, 
    expert indépendant en santé internationale, 
    maître de conférences

       (...) En France, la société civile revendique et rappelle régulièrement les principes fondateurs de notre système de sécurité sociale : la solidarité, l'égalité, la prévention, la qualité des soins, l'éthique médicale, la démocratie sanitaire.
       A l'échelle mondiale, Michelle Bachelet préside une Commission sur la protection sociale dont les conclusions sont attendues au prochain sommet du G20. Il est peu probable que les populations les plus pauvres et les plus vulnérables accèdent à ces dispositifs. En Afrique, depuis quelques décennies, les patients paient de leur poche les soins dont ils ont besoin, et lorsqu'ils ne le peuvent pas, ils meurent. Qui s'en soucie ? Sommes-nous solidaires ? L'Afrique c'est 25 % de la charge de morbidité mondiale, 3 % des personnels de santé et 1 % des ressources économiques. Croissance démographique sans précédent, mortalités maternelle et infantile les plus élevées au monde, maladies infectieuses, cancers et autres maladies chroniques, pénurie de soignants et de médicaments, financements dérisoires, sont, en pleine crise mondiale, autant de facteurs qui menacent la stabilité politique du continent.
       Face à ces enjeux intriqués, les réponses locales, française et européenne, sont modestes. A l'aide bilatérale classique, la France privilégie désormais le financement de partenariats public-privé mondiaux et des mécanismes de financements dits innovants. La Cour des comptes européenne, en 2009, avait déploré à la suite de l'Accord de Cotonou la diminution de la part du Fonds européen de développement au secteur de la santé des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, autrement dit des États (l'Afrique) qui enregistrent les progrès les plus lents dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement dans le secteur de la santé. A l'échelle mondiale, les volumes de financements en faveur de la santé ont augmenté en valeur absolue ces dernières années, du fait de l'augmentation des fonds publics et privés britanniques et américains… lesquels bénéficient en priorité aux pays d'Afrique anglophone. Dans ce contexte, il est plus que jamais impératif de garantir l'efficacité et l'impact de ces financements. Un des facteurs d'efficacité de l'aide dont on ne parle pas assez est l'équité. Or non seulement les promesses de doubler l'aide à l'Afrique, faites en 2005 par le G8 réuni à Gleneagles, n'ont pas été tenues, mais l'APD a augmenté partout sauf en faveur de l'Afrique.(...)

    %%%

    "Les attaches de Môssieur ne sont pas trop serrées?
    - Que Môssieur se rassure, l'air ambiant
    a été renouvelé...
    - Et le fauteuil soigneusement nettoyé 
    des restes du dernier occupant...
    - Ah, bon... Dans ces conditions, alors,
    j'approuve mon exécution"
    Le condamné à mort. William Van Der Weyd
    Référendum grec: 
    la question qui tue
    Daniel vigneron


       (...) Rebelotte. Encore une fois, le peuple est l'empêcheur de tourner en rond de l'Union européenne. Il y eut naguère les référendums danois, irlandais, néerlandais, français. Tous négatifs. Mais tous revotés ou contournés de manière à ce que triomphe la seule réponse autorisée aux questions sur l'Europe: "oui".
       Cette fois, c'est au tour du peuple grec d'être invité à s'exprimer. Une invitation surprise qui a certes moins à voir avec les grandes exigences de la démocratie qu'avec la situation politique interne de George Papandréou. Une invitation jugée en tout cas scandaleuse par la plupart des dirigeants européens qui voient soudain remise en cause leur patiente édification d'un plan de sauvetage financier de la Grèce. Et une invitation catastrophique aux yeux des marchés financiers internationaux qui, hier, en Europe, en Amérique, en Asie, dévissaient de concert.
       Il est vrai que l'opportunité de demander à un condamné à la pendaison: "voulez-vous que l'on vous pende ?", n'est pas évidente. C'est à peu près le fond de la question que l'on poserait aux Grecs: "Pour retrouver la voie des financements internationaux, êtes-vous d'accord pour la baisse des retraites, la hausse des impôts, la suspension des conventions collectives, la division par deux des indemnités de licenciement, l'allongement de la durée du travail, la mise à pied de 5% des fonctionnaires...."(...)
       Donc, pour éviter une réponse obligatoirement négative, mieux vaut "compléter" la question: "voulez-vous que l'on vous pende ou que l'on vous écartèle ?". C'est la version Papandréou: "si vous ne faites pas le choix d'une politique audacieuse, le pays ira à la guerre civile" a déclaré hier le premier ministre grec. Ce qui n'est pas une perspective plaisante dans un pays ou la guerre civile a fait 150.000 victimes entre 1946 et 1949.
       Autre possibilité, demander au condamné à mort : " Avez-vous confiance en la justice ?". Cela, c'est la version européenne puisque Nicolas Sarkozy et Angela Merkel exigent que la question posée soit "voulez-vous rester dans la zone euro ?" Réponse probable: "je voudrais bien mais c'est au dessus de mes moyens".
       Bref, dans cette affaire, tout le monde se moque du peuple (pas vraiment une nouveauté, non?). (d'autant que ce fameux référendum vient d'être abrogé... Vive la Grèce libre!!!) (...)
    Lire sur:

    %%%

    "Dieu est un mot pour exprimer, 
    non pas nos idées, mais l'absence de celles-ci."
    (John Stuart Mill / 1806-1873)

    "Mais puisque tout est écrit dans le livre sacré,
    y'a plus besoin de réfléchir, non?
    - C'est selon..."

    %%%
    Luc Desle

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  • 000
    "Nous étions au bord de l'abîme, 
    mais depuis, 
    nous avons fait un grand pas en avant."
    [Pierre Daninos]
    (C) Quino.

    000
    "Pourquoi tu veux ma calculette? Elle est trop grande pour toi,
    petit bonhomme... Allez, passe ton chemin, sinon je me fâche!
    Dettes publiques:
    les comptes pipés de Sarkozy
    Daniel Vigneron

       (...) Nicolas Sarkozy a affirmé, péremptoire, que, depuis le début de la crise: "La dette française a évolué trois fois moins qu'en Espagne, quatre fois moins qu'en Angleterre, cinq fois moins qu'aux Etats-Unis. Pourquoi ? Parce qu'entre temps nous avons fait les réformes nécessaires."
       Des chiffres impressionnants, en effet, qui démontrent, de façon éclatante, combien la gestion française de la crise a été bien plus efficace que celle des autres pays.
       L'affirmation du Président s'appuie sur le pourcentage d'augmentation de la dette publique par rapport au PIB. Si l'on prend les chiffres de l'office statistique européen Eurostat et que l'on compare les dettes publiques en 2007 et en 2010, on observe que ce ratio a augmenté de 28% pour la France, de 68% pour l'Espagne et de 81% pour le Royaume-Uni.(...)
       (...) La dette publique française s'est accrue de 380 milliards d'euros en quatre ans, celle de l'Espagne de 260 milliards, celle du Royaume-Uni de 444 milliards.
       Si l'on pondère ces chiffres en fonction des PIB, que constate-t-on ? Que la dette française n'a pas augmenté trois fois moins que celle de l'Espagne (soit - 66%) mais 20% de moins. Et pour la Grande Bretagne, ce n'est pas quatre fois moins, mais seulement un quart de moins. De un à cinq, la nuance est de taille !
       Pour compléter le tableau, la dette italienne s'est accrue nettement moins que celle de la France (+ 240 milliards) tandis que la dette allemande (+ 479 milliards) s'est accrue, en réalité, un peu moins si l'on tient compte de la différence de PIB. Conclusion: la France se situe juste au milieu des grands pays européens en matière d'alourdissement de la dette.(...)
    Lire l'article sur:

    000

    "Quoi, pan dans ta face de bouc? 
    Tu sais à qui tu parles?"

    Facebook : la mémoire cachée
     Camille Gévaudan

       (...) Les découvertes du jeune Max Schrems sont effarantes. Au mois de juillet, cet étudiant autrichien en droit a réussi à se procurer l’ensemble des données dont Facebook dispose sur lui. En épluchant les 1222 pages ( !) de son dossier, il a constaté que le réseau social avait soigneusement archivé toutes les informations qu’il croyait avoir supprimées depuis belle lurette. Anciens pseudonymes, messages privés, demandes d’amis refusées... Il soupçonne même l’existence de fiches sur les internautes non inscrits à Facebook. Max Schrems a décidé de saisir les autorités compétentes en Irlande, où Facebook a son siège européen, pour demander une enquête approfondie. À 24 ans, il est en passe de devenir une sérieuse épine dans le pied du réseau qui valait 70 milliards de dollars. (...)
       (...) « Je ne cherche aucun gain financier ou personnel. Je veux simplement pouvoir aller sur Facebook sans me soucier du traitement de ma vie privée », justifie-t-il. Lors de son échange universitaire en Californie, l’an dernier, il a eu l’occasion de rencontrer des responsables de Facebook et de parler avec eux des différences de législation entre les États-Unis et l’Europe en matière de protection de la vie privée. Les premiers sont très laxistes, et le vieux Continent beaucoup plus strict. « J’ai écrit un article sur ce sujet, et j’ai alors découvert que tous les utilisateurs de Facebook vivant en dehors des États-Unis et du Canada étaient liés par contrat à Facebook Irlande », une société « qu’ils ont probablement installée là pour bénéficier d’une fiscalité avantageuse ». Hors Amérique du Nord, donc, « Facebook dépend des lois européennes sur la vie privée. Et bien sûr, il ne les respecte pas. »La bataille commence.

    Lire l'article sur:

    000

    "Et maintenant, un petit air de flûte intitulé:
    Comment je sauve la planète de mes potes,
    en noyant tous les autres, une bonne fois pour toutes"
    Conte de Grimm (le joueur de flûte de Hamelin)
    Vers l’Abîme ?
    Patrick MIGNARD

       (...) Les « affaires » et scandales d’Etat qui se multiplient, n’en finissent plus et occupent l’essentiel de l’actualité pourraient paraître anecdotiques si elles ne touchaient que la classe politique, traditionnellement corrompue. En fait le mal est nettement plus profond et plus grave. C’est l’ensemble du corps social, de la société civile, qui entre en décomposition… les «affaires d’Etat» n’étant qu’un révélateur du mal qui ronge notre société.
       L’Histoire est pleine de ce genre d’épisodes où, lentement, subrepticement, sans que l’on s’en rende vraiment compte, les esprits se corrompent, les consciences s’obscurcissent, voire s’éteignent, le sens critique s’émousse et la fatalité gagne au point de laisser, à une bande de parvenus et de démagogues sans scrupules, les affaires publiques.
       Le mensonge, la félonie, le népotisme, l’injustice, l’arrivisme, la démagogie… sont érigés en pseudo « valeurs » morales sous le sobriquet ridicule de « droite décomplexée »… ou de « gauche réaliste ».
       Le dialogue, aussi vain qu’il puisse paraître, entre les dirigeants et le corps social est quasi totalement rompu. Seuls, des médias complaisants à l’égard de ceux-ci entretiennent la fiction d’un fonctionnement qui se veut transparent et démocratique de l’ensemble social. La pression, le chantage, le mensonge, l’espionnage, la désinformation et la violence sont devenus des méthodes quotidiennes de gouvernement…
       La pseudo adhésion à la classe politique n’est en fait que l’expression d’un désarroi qui fait dire à beaucoup : «Qui pouvons-nous ?... Faut bien qu’il y ait quelqu’un ! Celui-la ou un autre!...»
       Tout ce que le mouvement social avait conquis, d’amélioration des conditions de vie, depuis un demi-siècle est en voie de liquidation pour satisfaire les puissances économiques et financières assoiffées de profits… sans que, en dehors de quelques protestations symboliques (grèves de 24 heures et manifestations folkloriques à répétition) la moindre réaction sérieuse et conséquente n’ai lieu.
       Ce pourrissement général entraîne, comme l’Histoire du 20e siècle nous l’a montré, l’émergence sur le plan politique, de forces qui, sachant habilement exploiter la misère, l’écoeurement général et la perfidie des tenants du pouvoir, essaye d’instaurer un état fort au profit d’une nouvelle maffia sans changer évidemment les fondamentaux du système. L’expérience du 20e siècle montre que ce processus n’avait rien d’hypothétique et qu’il pourrait une fois encore et sous la pression des évènements se reproduire. (...)
    Lire l'article - entraînant - sur:

    000
    Luc Desle

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  • ⠃⠕⠝⠚⠕⠥⠗ ⠷ ⠉⠑⠥⠭ ⠟⠥⠊ ⠝⠑ ⠏⠑⠥⠧⠑⠝⠞ ⠝⠕⠥⠎ ⠇⠊⠗⠑ ⠍⠁⠊⠎ ⠙⠕⠝⠞ ⠝⠕⠥⠎ ⠑⠝⠞⠑⠝⠙⠕⠝⠎ ⠇⠁ ⠉⠕⠇⠮⠗⠑ 
    (spécial message braille)


    +++
    "Ce bout de cigarette afghane,
    sale et pleine de mouillures,
    me permet de conclure
    que l'élève N°23433 bis
    est décédé
    du fait de son vice
    et que c'est bien fait."
    "Le chien des Baskerville"
    Mon lycée, panoptique 
    ou Big Brother ?
    Prof Falbala


       Big Brother, tout le monde connaît, ou presque.
       Panopticon : modèle carcéral inventé par Jeremy Bentham au XVIIIe siècle, dont l'objectif est de permettre à un individu, logé dans une tour centrale, d'observer tous les prisonniers, enfermés dans des cellules individuelles aux parois vitrées autour de la tour, sans que ceux-ci puissent savoir à quel moment ni par qui ils sont observés. Structure longuement analysée par Michel Foucault.
       (...) Faire l'appel, ça n'a l'air de rien mais c'est un truc très compliqué. Il y a Wendy ou Samia avec leurs petites voix qui répondent « présente ». Je les entends mal. Il y a Vincent qui grommelle « ouais », je vérifie quand même qu'il est bien là et que personne n'a répondu pour lui. Comme ils sont 35, l'appel ça dure un certain temps. (...)
       Au lycée, à chaque heure, je fais l'appel et je coche le nom des élèves absents sur une feuille électronique. C'est bien, efficace et pratique, les parents sont prévenus illico. Mais ça prend du temps avec le vieil ordinateur qui rame – installer les élèves en leur demandant d'ouvrir livres et classeurs, activer son œil de derrière pour maintenir l'ordre.
       C'est super, ce relevé d'absences électronique, ça évite aux surveillants de passer dans les couloirs, comme ça on peut les affecter à d'autres tâches administratives, vu qu'ils ne sont plus là pour surveiller.
       Et ça permet aussi de vérifier instantanément que le prof est présent, dans la bonne salle, au cas où il aurait eu l'idée de s'absenter sans prévenir personne – exploit relativement compliqué parce que 35 élèves, lâchés dans les couloirs du lycée pour cause d'absence du prof, ça s'entend. (...)
    Lire le très intéressant article sur:


    +++

    "Nein! Blus de Baradis fiscaux acduellement...
    - Heu, Monsieur le Résident, votre accent, là...
    - Goi, mon axcent! Fous z'êtes raciste, maindénant?"

    Monsieur le Président : 
    Et si vous nous reparliez 
    des paradis fiscaux ... disparus ?
    (dans la poche de qui?)

       (...) Pour le Groupe d'action financière (GAFI) il existe 41 pays qui restent propices au blanchiment d’argent. Bercy, de son côté, a identifié 18 territoires qui ne coopèrent pas avec le fisc français. Et selon le réseau Tax Justice Network, le réseau d'ONG et de chercheurs, il existe au moins 54 territoires qui cultivent un fort degré d’opacité.
       CCFD Terre Solidaire dans son rapport pose LA question : Le G20 peut-il publier une liste exhaustive des paradis fiscaux ? La réponse est claire et nette : NON. Et pourquoi ?
       « Pour la simple et bonne raison que les États membres représentent à eux seuls 39 % de l’opacité internationale, et 88 % si on y ajoute les autres pays de l’Union européenne et les territoires sous son influence (...) » Et l'ONG d'indiquer : « (...)parmi les premiers pourvoyeurs d’opacité, dans lesquels afflue l’argent sale (produit de l’évasion fiscale, de la corruption ou d’activités criminelles), on trouve le Luxembourg, les États-Unis, la Suisse, les îles Caïmans et Hong Kong (...) » Mais aussi (Voir tableau page 12 du rapport des « territoires les plus nocifs ») : Le Japon, l'Allemagne, le Royaume Uni et la Belgique ! ( verdomd, alors!) (...)
    Lire l'article, comme d'habitude complet et passionnant sur:

    +++

    Le slogan anti propagande chanté par Pierre Dac sur la BBC en 1943-1944

    Tous à la merci de l’Allemagne
    ATHÈNES
    (...) Encouragée par plus de 80% des députés qui lui ont donné le feu vert, Angela Merkel s’est rendue au sommet de Bruxelles pour trouver une solution au problème grec.
       Or la décision prise par les dirigeants européens avait été annoncée presque point par point par la chancelière devant ses deputés ! Il semblerait qu’elle n’ait même pas tenu compte de l’échange de points de vue avec les autres dirigeants européens, comme s’il n’y avait pas d’autres joueurs en Europe.
       Bien entendu, tout le monde sait que l’Allemagne est le joueur le plus fort en Europe. Tout le monde sait que son avis pèse plus lourd que les autres. Mais elle ne peut pas toujours avoir le dernier mot. Parce qu’en politique, il ne faut pas appliquer les mêmes règles qu’au football, où "à la fin, ce sont toujours les Allemands qui gagnent", comme le disait un ancien joueur anglais.
       En fait, au train où vont les choses, on se retrouve dans le scénario inverse. Parce qu’en football, les Allemands perdent souvent alors qu’en Europe, ils imposent toujours leur avis. Ils ne rencontrent d’ailleurs aucune objection. Même le président français est critiqué par sa propre presse parce qu’il soutient les positions allemandes. (...)


    +++ 


    (Casseur, élu démocratiquement 
    par le capitalisme mondial,
    en pleine action)
    Démocratie, un état des lieux
    MADRID


       (...) La démocratie directe a été la première à dégénérer en populisme, démagogie et ingouvernabilité. Il n'est pas étonnant que, voyant la fin tragique de Socrate, obligé de boire la ciguë, les pères fondateurs des Etats-Unis n'aient pas voulu parler de démocratie et aient préféré décrire leur système politique comme un 'gouvernement représentatif', autrement dit un régime où, plus que de permettre au peuple de se gouverner lui-même, on lui concédait le pouvoir d'élire et de destituer ses gouvernants de manière régulière afin de préserver ses libertés.
       Malgré toutes ses insuffisances, ce système de gouvernement a été une grande réussite. Au moins dans notre contexte politique et géographique, la démocratie représentative a triomphé aussi bien du fascisme que du communisme, et même si les menaces populistes et nationalistes continuent à peser sur elle, la conjonction de gouvernements représentatifs et d'économies de marché a généralement donné lieu à des sociétés ouvertes, respectueuses des libertés et de la diversité.
       Le problème vient du fait que la démocratie représentative est devenue non seulement indéboulonnable de l'extérieur, mais aussi de l'intérieur, car la démocratie directe n'est pas une alternative valable pour gouverner des sociétés aussi complexes que les nôtres. Et sur cette voie, la démocratie s'est sclérosée précisément en son point central, la représentativité des gouvernements envers les demandes des gouvernés. (...)
    Lire le reste sur:


    +++
    Jacques Damboise

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  • °°°
    Ragnvald Blix (12 Septembre 1882 au 2 mai 1958) 
    est un illustrateur norvégien et un éditeur de magazine. 

       Il est né à Oslo. Fils du ministre Elias Blix (1835-1902), c'est un artiste autodidacte. Il est resté norvégien toute sa vie, bien qu'il ait vécu la plupart du temps à l'étranger.
       Blix a été rédacteur en chef du magazine satirique Tyrihans en 1901. Il a travaillé pour le Paris journal , Le Journal de 1904. Il a livré des illustrations au magazine Simplicissimus de 1908 à 1918, et édité le magazine satirique Exlex de 1919 à 1920. Pendant la Seconde Guerre mondiale , il est connu pour ses dessins satiriques dans le journal suédois anti-nazi Göteborgs Handels-och Sjöfartstidning
       Ses dessins de guerre ont été publiés dans les collections Stig Höök 1942-1944 (1944) et De Fem Arene (1945).



    °°°
    "Je vois... Je vois... Oui... Le Résident...
    - Et où, Maman?
    - Là... Au milieu des fourmis..."

    °°°
    (La pauvre Grèce se vendait aux plus offrants,
    mais ces Messieurs les banquiers faisaient la fine bouche)

    °°°
    "Moi j'ai une dizaine de pays européens dans le collimateur...
    - Veinard!"

    °°°
    "Ces enterrements financiers sont d'un ennui!"

    °°°
    "Mais oui, toi aussi, ma petite chérie, tu seras séduite,
    abandonnée, ruinée par un homme et contrainte 
    de te prostituer pour survivre..."
    °°°
    Blanche Baptiste

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  • @@@

    "Compagnons!

     Nous allons éradiquer toutes les armes
    du Royaume de France...
    - Heu... Jeanne... C'est un peu radical, non?

    - Celle-la, elle va pas faire long feu."
    Vente d'armes : 
    comment la France "fait du commerce"
    Sarah Halifa-Legrand 

       (...) Selon le rapport du gouvernement au parlement sur les exportations d’armement de la France en 2010, que les ministères de la Défense et des Affaires étrangères ont présenté à la presse mercredi 26 octobre, la France se porte plutôt bien en la matière.
       En 2010, elle a totalisé 5,12 milliards d’euros de prises de commandes et se maintient au quatrième rang des exportateurs mondiaux d'armement avec 6% des parts de marché, derrière les Etats-Unis (53,7%), le Royaume-Uni (12,5%) et la Russie (8,2%) et devant Israël (5,3%). Sachant que ces cinq-là s’accaparent 90% du marché mondial. (Hum... la démocratie...)
       Sans surprise, parmi nos meilleurs clients ne figurent pas forcément que des agneaux. Sur la période 2006-2010, le Moyen-Orient est la première destination pour les exportations françaises, dont elle absorbe 27%. Nos principaux acquéreurs pour 2010 sont l'Arabie Saoudite, le Brésil, l'Inde et la Malaisie. (Hum... les régimes autocratiques...) (...)
       (...) Mais attention, nous sommes vertueux ! La France se targue de mener une politique "transparente", "rigoureuse" et "responsable", bref, et excusez du peu, "exemplaire" (en manière d'hypocrisie?). Elle assure aussi compter "parmi les principaux promoteurs en matière de textes internationaux" et jouer notamment "un rôle moteur" en faveur de la mise en place du traité international sur le commerce des armes, en discussion à l’Onu, qu’elle veut "juridiquement contraignant".
       Mais, pour les ONG, Paris devrait, avant de bomber le torse, balayer devant sa porte.
       La France commerçait, en 2010, avec nombre de pays touchés par la vague de révoltes qui traverse le monde arabe : le Barhein (9,8 millions d'euros de livraisons d'armes françaises en 2010), l'Egypte ( presque 40 millions d'euros), la Tunisie (1 million d'euros, et près de 55 millions d'euros d'autorisations d'exportation de matériel de guerre au régime sur 2009-2010), la Libye (35 millions d'euros de commandes et près de 90 millions d'euros de livraisons)... Le ministère des Affaires étrangères assure que Paris "a été très réactif" en interrompant tout de suite toutes les livraisons d'armes dans les pays concernés.
       Mais "ce n’est qu’à la fin de l’année 2012 que nous saurons avec exactitude si des armes françaises ont été livrées en 2011 à la Tunisie, la Libye et à Bahreïn", observe Zobel Behalal du CCFD-Terre Solidaire. (...)
    Lire l'article en entier sur:

    @@@

    "Si je soigne les cancers de la peau?
    J'en sais rien, mais je ne soigne
    pas les gogos, ça, c'est sûr!"

    Le café bénéfique 
    contre le cancer de la peau ?
    Le café ne cesse de diviser la communauté scientifique !
       (...) Depuis plusieurs années, des scientifiques se posent la question des bienfaits de la caféine sur le cancer de la peau. Mais dans ce genre d’études, il est très difficile d’établir un lien de cause à effet entre la consommation de café et la réduction des risques de contracter la maladie.
       Cependant, une nouvelle étude réalisée, de 1984 à 2008 sur plus de 100.000 personnes, par des scientifiques de l'American Association for Cancer Research à Boston démontre que boire environ trois tasses de café par jour réduirait chez les femmes 20% des risques de contracter un cancer de la peau appelé aussi Basaliome (mais pas celui du pancréas, on peut pas tout avoir).
       Cette enquête confirme les résultats d’une autre étude parue l’été dernier dans les Proceedings of the National Academy of sciences qui avait démontré elle aussi les bienfaits de la caféine sur la prévention de certains types de cancers.

    @@@

    "Tu es sûr qu'il faut demander 
    les bourses de Wikileaks?
    - Ben... C'est ce que les z'américains, 
    entre autres, m'ont dit de te dire.
    - Ah, si c'est les z'américains, alors..."
    Wikileaks : 
    la bourse ou la vie ?
    Erwan Cario
       (...) Le 4 décembre (2010), le compte Paypal (système de paiement en ligne) de WikiLeaks est fermé. Officiellement car Paypal ne peut pas être utilisé pour « encourager, promouvoir, faciliter ou demander à d’autres de participer à des activités illégales » (telle que la vente de produits frelatés, de contrefaçons, etc?) . Le 6 décembre, c’est au tour de Postfinance, l’établissement bancaire suisse qui recevait les dons, d’annoncer la fermeture du compte de WikiLeaks. Raison invoquée : Julian Assange « avait donné de fausses indications sur son lieu de domicile lors de l’ouverture de son compte ». Le 7 décembre, Visa International suspend les dons pour WikiLeaks « en attendant une enquête plus approfondie », suivi, le même jour, par MasterCard. Enfin, le 17 décembre, Bank of America arrête à son tour les versements à destination de l’organisation (Bon appétit, Messieurs, les  Organismes vertueux!).
       « Le blocus a coûté des dizaines de millions de livres sterling à l’organisation en terme de donations perdues au moment même où elle avait des dépenses opérationnelles sans précédent liées à des alliances éditoriales dans plus de cinquante pays et aux inévitables contre-attaques », explique Wikileaks dans une page consacré à l’affaire. Et Julian Assange d’appuyer, dans un communiqué : « S’il n’y est pas mis un terme d’ici la fin de l’année, l’organisation ne pourra plus continuer son travail ».
       La décision d’aujourd’hui, même si elle s’accompagne d’un appel au don pour couvrir les frais de fonctionnement estimés à 3,7 millions de dollars par an, semble donc entrer dans une logique de bataille juridique et médiatique contre les établissements bancaires. En juillet, Assange a déposé une plainte auprès de la Commission européenne pour violations des règles de la concurrence. Comme l’ont montré les pics d’avril et de décembre 2010, le seul espoir de survie à long terme est en effet de rétablir un système de don rapide et intuitif pour les visiteurs du site. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, où l’opération ne peut se faire que par virement bancaire, envoi de chèque par voie postale ou utilisation d’un logiciel de paiement sécurisé plutôt complexe, Bitcoin. (...)
    Lire sur:

    @@@

    "La route, prise par ce parti populassier,
    empruntait des drôles de parcours
    pour, de toute façon,
    finir dans le mur"

    L’UMP déroule sa stratégie (stratégie?!)
    des trois droites (trois droites?!)
    en vue de 2012
       La Droite sociale (sociale?!)Son mot d'ordre : "Haro sur les dérives de l'assistanat" (et les fraises Tagada...)

       (...) Afin de "lutter contre les profiteurs du haut et les profiteurs du bas", le créateur de la Droite sociale a fait une dizaine de propositions vers sa cible de prédilection. Si certaines apparaissent audacieuses, telles que l'interdiction des stock-options pour les grandes entreprises ou la mise en place d’un "plan d'épargne éducation" abondé par l’Etat, d'autres s'avèrent discriminantes, comme la préférence accordée aux "travailleurs modestes" face aux chômeurs dans l'accès au parc de logement social ou l’envoi à chaque foyer du montant total des aides reçues à l'année. 
       Laurent Wauquiez, qui avait qualifié l’assistanat de "cancer de la société" au printemps dernier, n’oublie pas de préciser que "faire du social (…) ne doit pas consister à caricaturer la gauche en rajoutant sans cesse des prestations sociales supplémentaires qui contribuent aux dérives de l'assistanat". Des propos qui laissent sceptiques (fosses sceptiques? Oui, je sais, mais, devant l'indigence, les jeux de mollets valent légion d'horreur) sur le qualificatif du courant UMP. (...)

    @@@
    Benoît Barvin

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       Que les mânes d'Ellery Queen viennent bien pardonner à Blanche Baptiste ses détournements ironiques. Ils sont là comme un hommage à leur immense talent...

    Ellery Queen

       (...) Célèbre déchiffreur d'énigmes, Ellery Queen est lui-même longtemps resté un personnage mystérieux. On sait aujourd'hui que sous ce nom fameux se cachent Manfred B. Lee et Frederic Dannay, deux cousins nés en 1905 à New York, dans le quartier de Brooklyn. Tous deux travaillent dans la publicité (Lee après son passage à l'université) quand, en 1928, ils participent pour s'amuser à un concours de romans policiers : Le Mystère du chapeau de soie remporte le prix et un tel succès que l'éditeur les engage à continuer d'écrire - Ellery Queen est né en 1929. Peu après naîtra son homologue Barnaby Ross, qui produira une autre série de romans, réimprimés sous la signature d'Ellery Queen. 
       Lee sous le nom de Queen, Dannay sous celui de Ross, le visage masqué, font des tournées de conférences dialoguées qui ont aussi un grand succès. Ils créent leur second grand détective : Drury Lane. Ils fondent aussi en 1941 la revue Ellery Queen's Mystery Magazine qui publie les meilleures nouvelles policières. Entre les romans, les nouvelles, les anthologies, les deux cousins ont écrit plus de quatre-vingts ouvrages. Manfred B. Lee est mort le 2 avril 1971. Frederic Dannay est quant à lui décédé le 3 septembre 1982.

    %%%

    "Mais, Ma Chérie, tu es vraiment ridicule...
    Bien entendu qu'un trader peut ruiner un pays...
    Enfin, c'est mon job, un point c'est tout...
    Pas de quoi te mettre martel en tête!"
    The Siamese Twin Mystery, 1950 
    illus Frank McCarthy

    %%%

    "Bon, on te laisse le choix: ou tu votes pour nous,
    ou t'es mort. Alors?"
    The Glass Village, 1955 
    illus James Meese

    (Les agents recruteurs de cette nouvelle démocratie 
    n'avaient pas tout bien compris.)

    %%%

    (Chaque fois qu'elle le voyait nu,
    la femme du Résident en faisait un peu trop)
    A Study in Terror

    %%%

    (La gabardine qui tirait plus vite que son ombre
    avait de nouveau frappé.)
    The Devil to Pay, 1960 
    illus Sam Peffer

    %%%

    (Les jeux érotiques de cet homme politique
    avec des jeunes femmes légères
    laissaient à désirer)
    The Case of the Seven Murders

    %%%
    Blanche Baptiste

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    Max RAABE / Dans la vie faut pas s'en faire


    Max Raabe (né le 12 décembre 1962 à Lünen) est un chanteur allemand et le leader du Palast Orchester. Son groupe et lui sont des spécialistes de la reprise de musique allemande ou étrangère des années 1920 et 1930.

    Paroles :
    En sortant du trente et quarante
    Je ne possédais plus un radis
    De l'héritage de ma tante
    Tout autre que moi se serait dit
    Je vais me faire sauter la cervelle
    Me suicider d'un coup de couteau
    M'empoisonner me fiche à l'eau
    Enfin des morts bien naturelles
    Mais voulant finir en beauté
    Je me suis tué à répéter :

    Dans la vie faut pas s'en faire
    Moi je ne m'en fais pas
    Toutes ces petites misères
    Seront passagères
    Tout ça s'arrangera
    Je n'ai pas un caractère
    A me faire du tracas
    Croyez-moi sur terre
    Faut jamais s'en faire
    Moi je ne m'en fais pas

    Je rentre à Paris mais mon notaire
    M'annonce : votre père plein d'attention
    Vous colle un conseil judiciaire
    Et vingt-cinq louis par mois de pension
    Et comme je ne vois plus personne
    Dont vous puissiez être héritier
    Faut travailler prendre un métier
    C'est le conseil que je vous donne
    Uniquement vous voudriez
    Que je vole le pain d'un ouvrier

    Dans la vie faut pas s'en faire
    Moi je ne m'en fais pas
    Ces petites misères
    Seront passagères
    Tout ça s'arrangera
    Je n'ai pas un caractère
    A me faire du tracas
    Croyez-moi sur terre
    Faut jamais s'en faire
    Moi je ne m'en fais pas

    Dans la vie faut pas s'en faire
    Moi je ne m'en fais pas
    Je n'ai pas un caractère
    A me faire du tracas
    Croyez-moi sur terre
    Faut jamais s'en faire
    Moi je ne m'en fais pas

    ***
    "Gouzi, gouzi...
    - P'tain, non! Pas lui!!"
    233ème semaine de Sarkofrance: 
    Sarkozy, Père de la Nation ? 
    Un rôle de composition !

       (...) La Sarkofrance, c'est aussi des scandales, ses affaires, une République irresponsable et si reprochable. Mardi, coup de théâtre, Bernard Squarcini, le patron de nos services secrets, un fidèle du Chef de l'Etat, était mis en examen pour «atteinte au secret des correspondances, collecte illicite de données et recel du secret professionnel» dans l'affaire des fadettes du Monde. Squarcini n'est pas content. Il n'a fait qu'exécuter les ordres. Son propre patron, Frédéric Péchenard, directeur de la police nationale, devrait suivre
       Jeudi (20 octobre), on apprenait que l'ancien ami du Monarque Thierry Gaubert, inculpé pour recel d'abus de biens sociaux, était en plus visé par une plainte pour subornation de témoin. Des enregistrements de conversations téléphoniques avec sa femme montreraient qu'il l'a menacée si elle en confiait trop au juge.
       Une autre proche de Nicolas Sarkozy, Joelle-Ceccaldi-Raynaud, maire UMP de Puteaux, avait été entendue cet été comme témoin assisté par un juge de Nanterre dans une enquête sur des soupçons de malversations financières, dans le cadre du renouvellement d'un contrat de chauffage urbain du quartier d'affaires de la Défense. De nouvelles révélations du Canard Enchaîné ont provoqué l'ire de l'élue qui a fait acheté tous les exemplaires du journal dans sa ville.
    On croit rêver. (cauchemarder irait mieux...)
    Lire l'article - et l'excellent blog - à l'adresse suivante:


    ***
    "Vive la Démocratie,
    au nom d'Allah
    le Miséricordieux.
    - Et qu'Il punisse
    ceux qui ne croient pas en Lui...
    - Non, en Elle!
    - En... Heu... Lui, je persiste!"
    Entre deux représentations d'« Amnesia »
    en Europe, Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi 
    sont allés voter à Tunis
    J.-P. Thibaudat
    (extrait d'interview)


    Jalila Baccar: 
       (...)Les jeunes tunisiens ont assisté, impuissants devant leur poste de télévision à des tas de guerres. La deuxième intifada, le 11 septembre, les guerres en Afghanistan, l'Irak, etc. ? , jusqu'au cadavre de Kadhafi hier.
       L'impact de l'image a été énorme pour ces jeunes dont parents ne pouvaient pas manifester même pour la Palestine. Et quand on a manifesté on s'est fait tabasser. Ces jeunes là, qu'est ce qu'ils peuvent faire ? Quelle vision du monde, quelle vision de leur parents ont-ils ?
       Leur image du monde n'est pas une image d'amour comme dans la pièce l'enfant qui ne veut pas naître dans ce monde là. Pendant très longtemps nous nous sommes confrontés au pouvoir, aujourd'hui il a perdu sa force mais nous sommes confrontés à la censure d'un certain public, et à notre propre autocensure : alors comment allons nous affronter cela aujourd'hui.
       Je ne pense pas seulement au cas du film « Persépolis » qui a été très médiatisé. Juste après le 14 janvier, les premières personnes qui ont été attaquées ce sont des artistes.
       Une cinéaste, des musiciens ont été attaqués, une petite salle de théâtre de Tunis a été fermée, un cinéma attaqué par des salafistes. Sans parler des comédiennes qui, sur Facebook, sont traitées de tous les noms. Bien sûr il a des résistances contre cela, comme des manifestations ces derniers jours. Il y a un combat à mener contre une certaine vision de la Tunisie.

    Fadhel Jaïbi
       C'est un combat contre nous mêmes. Je ne me suis jamais autant senti menacé, traqué que depuis le 14 janvier. Dans ma vie, ma chair. Ce n'est pas du tout une promenade que de faire faire demain en Tunisie un théâtre dissident, subversif, libre, laïque.
       Les forces contrerévolutionnaires sont en marche. En Tunisie et ailleurs. Lorsque je vois la manière dont Kadhafi a été assassiné, lynché avec la complicité de l'OTAN, lorsque je vois à quel point la violence engendre la violence, la barbarie engendre la barbarie.
       Lorsque je vois à quel point les armes des islamiste et des hordes sauvages on été crétinisées et instrumentalisées pour tuer, ou user des armes, qu'est-ce que nous avons, nous ? Nous avons notre parole, la poésie. La liberté de parler. (...)
    Lire l'intégralité de l'interview sur:
    http://blogs.rue89.com/balagan/2011/10/23/entre-deux-representations-d-amnesia-en-europe-jalila-baccar-et-fadhel-jaibi-so-0


    ***
    "Quand on fait l'andouille,
    on finit toujours par être mangé..."

    [Henri Jeanson]
    Dialogue du film de Christian-Jacques
    "La tulipe noire"
    lesmanantsduroi.com
    "Pfff... Ch'est malin..."



    ***
    Mort de Kadhafi : 
    BHL ou la barbarie à visage libyen
     Daniel Salvatore Schiffer philosophe
       (...) On peut être un opposant à Kadhafi, un des pires tyrans du XXe siècle et condamner tout aussi fermement la manière dont les soldats du CNT ont lynché puis assassiné ce même Kadhafi, contrevenant ainsi de manière flagrante, aux principes de tout pays démocratique comme aux valeurs de toute conscience humaine. (...)
       (...) Comment penser sans quelque effroi à ces rebelles - les soldats du CNT - tuant sans états d’âme et égorgeant à tours de bras, en hurlant de continus et insanes "Allah Akbar !" ainsi que nous l’on montré quantité de reportages télévisés, leurs ennemis ?
       Quant à l’actuel président de l’organe législatif de ce même CNT, Moustafa Abdel Jalil, qui fut aussi l’ancien et redoutable Ministre de la Justice de Kadhafi en personne (et, comme tel, celui-là même qui condamna par deux fois à la peine de mort, après un procès monté de toutes pièces, les infirmières bulgares), n’est-ce pas encore lui qui déclarait, il y a quelques jours à peine, que c’est la charia – l’obscurantiste loi coranique – qui prévaudrait désormais, comme en tout pays islamiste, en Libye ?
       Ainsi BHL ne se rend-il donc pas compte, en cette sorte de terrorisme intellectuel qui lui vaut désormais de viatique idéologique, que celui qu’il encense aujourd’hui en Libye, jusqu’à l’emmener sous les ors de la République Française, ne tient en fait là que le même discours, religieux et rétrograde, contraire à cette laïcité sans laquelle il n’est point de véritable démocratie, que ceux qu’il vilipende à juste titre, en République Islamique d’Iran, lorsqu’ils condamnent à la lapidation, pour un simple adultère, la pauvre Sakineh ?
       Cet aveuglement typique d’une certaine intelligentsia française n’est, du reste, pas nouveau, hélas pour le pays des Lumières ! Car, pour ne s’en tenir qu’à cette étrange et incompréhensible fascination que les ayatollahs les plus intégristes exercèrent parfois sur les intellectuels germanopratins, comment ne pas se souvenir, avec stupeur là aussi, de ces articles dithyrambiques que le grand Michel Foucault, alors adversaire résolu du Chah d’Iran, publia en 1978, dans les colonnes du très respectable journal "Le Monde", à la gloire de Khomeiny, qu’il y avait en outre l’impudence de qualifier, parmi d’autres énormités du même acabit, de "saint homme exilé à Paris" (Khomeiny était alors sous la protection, hébergé dans un élégant pavillon de la banlieue parisienne, du président Valéry Giscard d’Estaing) ?
       Et le non moins immense Sartre, qui multiplia lui aussi, en ces années-là, les tribunes pour soutenir publiquement celui qui allait ainsi bientôt devenir, nanti de l’autorité morale de certains de nos plus insignes philosophes, le "guide spirituel", en 1979, de la Révolution Islamique ? Quant à sa chère Simone de Beauvoir, auteure de l’historique "Deuxième Sexe", c’est avec consternation que les plus lucides des féministes de ce temps-là la verront faire carrément le voyage, toujours pour y aller soutenir cet affreux phallocrate de Khomeiny, de Téhéran ! (...)
    Lire l'article en entier sur:

    ***
    Luc Desle

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  • +++
    "La démocratie est-elle une sorte 
    d'orgasme pour tous, 
    à l'inverse de la dictature, 
    harem où le mâle dominant 
    concentre tous les pouvoirs?"
    El Watan, Point zéro
    Citations de Chawki Amari

    "P'tain, orgasme et mâle,
    z'ont pas d'autres termes
    me concernant?"

    +++
    "Ca y est, ma chérie, tu peux regarder
    maintenant comment on punit les méchants.
    - Youpie!!"

    Les médias devaient-ils montrer 
    les images du cadavre de Kadhafi?

       (...) Michel Poivert, professeur en histoire-géographie et directeur de la rédaction d’«Etudes photographiques» explique dans une interview à 20minutes.fr que «l’image de Kadhafi passe en une des sites d’information, montrant la mort du tyran sans aucune précaution quant à l’éthique, sans protection ou respect de la personne. Alors qu’on ne peut jamais montrer un soldat américain blessé… Cette image est finalement très politique: elle atteste du fonctionnement de la politique des alliés en Libye» (alliés dé-mo-cra-ti-ques...).
        Face à cette polémique, certaines rédactions et chaînes de télévision ont dû justifier leur décision de divulguer les images du despote mort. Ainsi, Fox News explique par l’intermédiaire de son porte-parole que «il y a souvent des doutes en ce qui concerne des annonces de mort au Moyen-Orient, or sur la vidéo –d’Al Jazeera– la mort de Mouammar Kaddhafi ne fait pas l’ombre d’un doute après qu’il a été capturé, et blessé par balles aux deux jambes et à la tête (on aurait également pu la lui couper, puis brûler en direct son corps, pour être encore plus sûr...)».
       La divulgation de ces images sanglantes contraste avec la décision de Barack Obama, en mai, de ne pas montrer de photos de la «boîte crânienne défoncée par les balles d’Oussama ben Laden». Il avait invoqué des raisons de sécurité nationale et de décence, comme on peut lire dans un article de The Atlantic Wire.
       Le président américain avait déclaré qu’il estimait important que «des photos très crues de quelqu’un qui a reçu une balle dans la tête ne circulent pas pour servir d’incitation à une nouvelle flambée de violence, ou d’outil de propagande» dans une interview pour 60 minutes diffusée le 8 mai.
       A l'époque, l'ex-chroniqueur de Slate.com Jack Shafer critiquait l'hypocrisie de cette décision, notant qu'il est «difficile d’imaginer qu’une photo de Ben Laden pousserait al-Qaida et ses partisans à des niveaux de rage que son élimination n’aurait pas déjà suscités», et affirmant que cacher ces photos revenait «à sous-estimer ce qui fait tiquer al-Qaida, à infantiliser la nation [et à créer] un précédent pour “les informations trop atroces pour être révélées”». (...)

    +++
    (C) Cabu
    (Le Dieu co..., sans aucun doute)

    $$$

    Des cathos intégristes menacent
    le public du Théâtre de la ville de Paris

    Thomas Schlesser

       (...) Les individus souillent le public venu assister au spectacle de Romeo Castellucci « Sur le concept du visage du fils de Dieu ». (Théâtre de la ville de Paris)
       L'œuvre met en scène une confrontation de l'indigence humaine (un père incontinent) et de son Sauveur (la projection d'un immense visage du Christ peint par Antonello de Messine). Elle s'interroge sur les limites possibles de la pitié, de la miséricorde, de la bienveillance.
       Déjà, ce jeudi 20 octobre, des protestations de l'Institut Civitas avaient considérablement perturbé la représentation. Cela recommence. Les gens s'agacent. Une jeune étudiante en théâtre explique :
       « Je suis chrétienne, moi, comme eux, et si ça trouve, ça va me choquer et ça ne me plaira pas, mais je ne vais pas empêcher des gens de rentrer ! La liberté, c'est ça aussi. » (...)
       (...) L'intégrisme catholique ne constitue certainement pas le paroxysme de la censure et il est très simple de taper dessus sans craindre de s'exposer soi-même. Mais l'intégrisme catholique est au fond une cible pratique (ah bon? C'est vrai, au fond, que la conn... en est une).
       Aussi, avant de le critiquer, faut-il rappeler, pour défendre sans réserve la liberté d'expression, qu'il n'y a aucune raison de taire de force la voix de ceux qui se sentent insultés dans leur foi. Mieux : la liberté d'expression doit pouvoir garantir les formulations de hargne (heu...) voire de malveillance (Pfff...) de ceux-là qui se sentent injuriés (faut expliquer, là...).
       En 2005, le point de vue de quelques musulmans militant contre les caricatures de Mahomet; celui de quelques catholiques militant contre les représentations scabreuses de leur Dieu sont légitimes, audibles.
       Mais défendre la possibilité d'un point de vue ne revient pas à permettre sans riposte son déploiement agressif ni son prolongement par l'action violente (que la hargne et la malveillance, garanties par Votre Seigneurie, semblant, quand même, entraîner inéluctablement? Cher Thomas, un brin d'explication en sus serait la bienvenue).

    Lire sur:
    "Le communisme disparaîtrait demain,
    comme a disparu l'hitlérisme,
    que le monde moderne 

    n'en poursuivrait pas moins
    son évolution vers ce régime 

    de dirigisme universel
    auquel semble aspirer 

    les démocraties elles-mêmes."
    Essais et écrits de combat, tome II (1995), 

    La liberté pour quoi faire?
    Citations de Georges Bernanos

    Citation democratie - 147 citations sur democratie - Dicocitations ™ 
    aid97400.lautre.net
    "Non? Pas possible?"

    +++

    Luc Desle

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    (L'affiche électorale de ce parti extrême
    sentait sacrément la naphtaline)

    $$$

    (L'idée originale du commerce à multi facettes
    avait été honteusement copié dans les
    années cinquante)

    Petite commune rurale 
    se bat pour garder son commerce 

       (...) Souvent dans les toutes petites communes de Haute-Loire, le bar-tabac est le seul commerce du village. L'âge de leur propriétaire et la possible fermeture du lieu devient alors une obsession pour les édiles locaux. C'est le cas à Mézères (150 habitants) où le maire s'inquiète du sort du café "Chez Louis" et c'était le cas à Saint-Julien (450 habitants) où le café de madame Morin était promis à la fermeture. Alors Etienne Charbonnier, le maire, et son conseil municipal ont eu l'idée (l'idée!!!) de reprendre les murs laissés à l'abandon et d'y ouvrir un commerce en gérance. Après sept mois de travaux, ils se félicitent de leur choix en voyant le bar-tabac flambant neuf, trôner (trôner!!!) le long de la petite route qui coupe le village, juste derrière l'église et en face de la mairie (et le cimetière, il est où, hein, le cimetière?!).
       A l'intérieur, Pierre Piegay, le volontaire gérant est un peu au four et au moulin. Il n'a ouvert qu'il y a quinze jours et même si son frère, déjà dans le métier depuis longtemps, assure la partie restaurant, lui est nouveau dans la profession. "Sans lui on était cuit, personne ne voulait faire tout ça à la fois. Le côté restaurant ça en bloquait beaucoup", appuie Etienne Charbonnier le maire de Saint-Julien-du-Pinet qui a investi près de 400 000 euros dans l'affaire. De "grosses" subventions devraient tomber mais leur montant exact n'est pas encore officiel. Elle peuvent aller jusqu'à 80 % de la somme des travaux (et proviennent de la communauté de commune, du département, de l'Europe et des réserves parlementaires d'élus locaux) et devraient permettre de ne faire payer qu'un loyer très modéré au gérant, "sans quoi il boirait le bouillon", assure le maire (fourmillant d'autres idées tout aussi géniales...). (...)
    Lire sur:

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    "J'bois... hips... toutes les bouteilles de maman
    pour éviter qu'elle soit... hips...alcolo dépendante"
    L'alcoolorexie : 
    boire ou manger, elles ont choisi

       (...) Manger moins pour boire plus. C'est le mantra d'une étudiante américaine sur six, affirme une étude publiée par l'Université du Missouri. Ce dangereux régime alimentaire, surnommé "alcoolorexie" consiste à "économiser ses calories" en sautant des repas pour pouvoir les "utiliser" pour boire de l'alcool. L'objectif: garder la ligne sans se priver de boire pendant les soirées arrosées. Selon les auteurs de l'article, certaines femmes choisissent également de sauter des repas pour pouvoir ressentir plus rapidement et plus longtemps l'ivresse. Elles seraient d'ailleurs trois fois plus nombreuses que les hommes à adopter cette attitude. 
       Si l'alcoolorexie est généralement associée à un contexte festif -les soirées étudiantes- cette pratique aurait des conséquences à long terme sur la santé de ses adeptes. "Priver son cerveau d'une bonne alimentation peut avoir de conséquences néfastes et boire immodérément peut être très dangereux. Mais ces deux attitudes réunies peuvent causer de graves problèmes cognitifs à court et à long terme, notamment des difficultés à se concentrer, à étudier ou à prendre des décisions", assure Victoria Osborne, l'une des auteurs de l'étude. 
       Une pratique d'autant plus dangereuse que les conséquences sur les femmes, principales adeptes de ce dangereux régime sont plus virulentes. Elles possèdent, en effet, plus de tissu adipeux et moins d'eau dans leur organisme que la gent masculine, ce qui entraîne une moins bonne élimination. De même, l'enzyme nécessaire à la métabolisation de l'alcool est en quantité plus faible chez les dames. (...)

    $$$

    "Avec l'enveloppe de ceux qui n'atteindront pas 5%,
    je pense renouveler ma garde-robe,
    en commerce équitable, évidemment"
    (Corinne Lepage)

    Présidentielle 2012: 
    les règles du financement des campagnes
    REUTERS/Wolfgang Rattay


       (...) A l'approche de 2012, les candidats à la présdentielle doivent suivre certaines règles pour se faire rembourser une partie de leurs dépenses de campagne. Attention donc aux irrégularités. 
       Depuis plusieurs années, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) édicte un "Mémento à l'usage du candidat et de son mandataire" fixant leurs obligations. Celui pour 2012 a été publié récemment. 
       Les campagnes ne connaissent pas la crise. En 2007, les douze postulants avaient déboursé, au total, plus de 76 millions d'euros. Pour 2012, les plafonds des dépenses autorisées ont légèrement augmenté : 16,851 millions d'euros par candidat pour le premier tour ; 22,509 millions pour le second. Ces sommes sont remboursées par l'Etat dans la limite de 50 % du plafond pour les candidats ayant obtenu plus de 5 % des voix. Ceux qui n'ont pas franchi ce seuil ont droit, toutefois, à une enveloppe de 842 550 euros. A la différence des autres élections, les personnes physiques ne peuvent accorder des prêts aux candidats à l'Elysée. Les dons, eux, sont limités à 4 600 euros par tête, et sont interdits de la part de personnes morales (société, association). (...)



    $$$
    Benoît Barvin

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  • ***
    "Pourquoi tu me dis adieu?
    - Je suis contraint de bosser en Europe...
    - Mon Dieu... Ce n'est pas possible?!
    - Hélas, si..."
    Le mythe d’un marché 
    du travail européen
    AMSTERDAM


       (...) Quelque 340 Portugais, 518 Espagnols et 630 Italiens. Ce sont les chiffres qui correspondent aux flux nets de migrants originaires du Sud de l’Europe qui sont venus aux Pays-Bas depuis le début de 2011, en cette deuxième annus horribilis consécutive au sein de la zone euro. Ces chiffres n’ont rien d’astronomique sachant qu’à l’heure actuelle, 1 Portugais sur 8 et 1 Espagnol sur 5 n’ont pas de travail. Il n’y a pas de chiffres récents concernant la Grèce (où le chômage est de 1 sur 6), mais la migration en provenance de ce pays reste limitée.

       Bien que l’Union européenne souhaite former un marché unique, elle se compose encore de 27 marchés du travail différents, constate Jules Theeuwes, directeur du bureau néerlandais d’études économiques SEO. "Nous avons supprimé les frontières, et les marchandises et les capitaux peuvent circuler librement, mais la migration du travail a toujours été moins importante qu’on aurait pu s’y attendre. Quand on compare, dans ce domaine, le marché du travail européen par rapport au marché américain, l’Europe n’est pas un marché dynamique." (...)
       (...) La rigidité du marché du travail dans bon nombre de pays européens est une des principales considérations politiques qui ont incité la Suède, le Danemark et le Royaume-Uni à ne pas entrer dans la zone euro. Ces trois pays, qui ont un marché du travail extrêmement ouvert, craignaient que les pays où les marchés sont fermés aient moins de marge de manœuvre en cas d’évolutions économiques défavorables.  Les pays pouvaient auparavant surmonter les difficultés en dévaluant leur monnaie, mais avec l’euro ce n’est plus possible.
       "Lorsque nous avions encore notre propre monnaie, nous pouvions dévaluer la peseta quand l’économie allait mal, pour rendre nos exportations meilleur marché. Maintenant, quand les pays sont frappés par une crise, il n’y a plus que deux solutions : réduire les coûts, ou émigrer vers des lieux moins durement frappés", dit Juan José Dolado, professeur d’économie à l’Université Carlos III de Madrid.
       Pour l’instant, les flux migratoires de l’Europe méridionale ne sont pas suffisants pour stimuler l’économie européenne. Si les chiffres augmentaient, ce serait possible, selon Juan José Dolado. "Cette migration va entraîner une pénurie de personnes hautement qualifiées dans les pays d’origine, par conséquent les salaires vont augmenter. Si des Espagnols vont aux Pays-Bas, par exemple, il y aura là-bas une offre abondante, qui provoquera une baisse des salaires. L’économie sera donc plus équilibrée. C’est une recette économique de base." (...)


    Lire sur:

    ***
    (Pourquoi compter les pauvres?
    Ils sont trop nombreux,
    leur visage est interchangeable...
    de plus, ils meurent très vite)
    A quoi bon compter les pauvres ?

       (...) Le petit mendiant en haillons, habitant des bidonvilles, à la quête de quelques pièces le long des grandes artères des grandes villes indiennes est l'une des seules images que l'on ait de la pauvreté en Inde. En réalité, celle-ci est bien plus répandue dans le pays, et c'est dans les campagnes qu'elle est la plus forte. Or, le gouvernement se retrouve aujourd'hui devant un paradoxe : en dépit de la croissance économique, les conditions de la vie quotidienne des plus pauvres ne s'améliorent pas et la très forte inflation actuelle - elle frôlait les 10 % en août dernier - empêche les familles nécessiteuses de se nourrir correctement. D'où la tentative actuelle de New Delhi d'établir les chiffres de la pauvreté afin de mieux cibler les familles devant bénéficier de l'aide de l'Etat. 
       Un nouveau rapport officiel rendu public en septembre estime que les personnes ayant un revenu de plus de 25 roupies par jour [0,40 euro] à la campagne et de 32 roupies [0,50 euro] en ville ne sont pas pauvres et peuvent donc subvenir seules à leurs besoins en nourriture, éducation et santé. Mais devant la levée de boucliers de nombreux économistes qui soupçonnent le gouvernement de fixer un seuil de pauvreté très bas afin de réduire le budget d'aides sociales, l'Etat a fait marche arrière début octobre et a déclaré que l'éligibilité aux aides sociales ne dépendrait pas de ces nouveaux chiffres. Une autre méthodologie serait à l'étude. 
       Définir la pauvreté reste un casse-tête en Inde. Les derniers chiffres, fondés sur des niveaux de prix datant de 2004-2005, étaient de 19 roupies par jour en ville [0,30 euro] et de 15 roupies [0,20 euro] à la campagne. Selon la nouvelle estimation, 400 millions d'Indiens vivent sous le seuil de pauvreté. Beaucoup d'experts affirment que ce chiffre est sous-estimé : d'après les estimations de la Banque asiatique de développement, l'Inde compte 651 millions de pauvres. Si l'on relevait le seuil de pauvreté à 2 dollars, soit 90 roupies [1,40 euro] par jour, le nombre de pauvres dépasserait les 800 millions, note le Hindustan Times. (...)
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    "Donc, plus d'histoires de règles entre nous, 
    bien d'accord?
    - Evidemment... Ahahaha... 
    C'est ma femme que ça va surprendre!

    Elles ont choisi 
    de ne plus avoir leurs règles
    Renée Greusard

       (...) (D'autres) femmes disent « stop aux règles » pour ne plus avoir mal, par fatigue des jours entiers passés au lit dans la douleur. C'est le cas de Miriam. Elle souffrait beaucoup ; ce, en dépit de sa pilule. Ses médecins lui assuraient pourtant qu'elle amoindrirait ses maux.
       Après s'être finalement fait diagnostiquer une endométriose qui expliquait ses grandes douleurs, Miriam a continué d'avoir tout de même mal. Elle a donc décidé de prendre la pilule en continu, méthode la plus connue pour ne plus avoir ses règles. Cela fait maintenant deux ans qu'elle ne les a plus.
       « Une fois, au bout d'un an, j'ai voulu faire une pause d'une semaine pour voir. Je me suis dit que je ne ratais pas grand-chose et j'ai repris ma pilule en continu depuis. » (...)
       Parfois, le choix est pragmatique. Juliette, chercheuse, refuse d'être dérangée. Elle planifie donc les mois rouges ou pas. Elle enchaîne ses plaquettes de pilule ou ses anneaux contraceptifs, sans s'arrêter une semaine pour avoir ses règles comme le font la plupart des femmes.
       « J'ai commencé autour de mes 18 ans. J'étais en prépa, j'avais des concours. Il était hors de questions que je les ai. J'ai aussi fait un voyage de trois mois en Inde, et pareil je n'ai pas eu mes règles une seule fois. »
       Décider de ne plus les avoir n'est pourtant pas un choix si facile. Il y a un tabou autour de cette question. Solène documentaliste de 28 ans qui n'a plus ses règles depuis « trois, quatre mois », raconte ainsi :
       « Tout le monde trouve ça malsain. Si une femme confesse ne plus avoir ses règles, le spectre de la ménopause plane. Quand on a une trentaine d'années, ça ne donne pas une image très glamour. » (...)
       (...) Dans les représentations collectives les règles incarnent la fertilité et la jeunesse. Les perdre ce serait donc dangereux pour avoir des enfants. Martin Winkler, médecin généraliste féministe, conteste cette idée dans une très bonne note de blog sur l'absence de règles.
       « Des études américaines ont montré que sur 100 femmes qui interrompent toute contraception, 95% sont enceintes dans les douze mois qui suivent. Alors, la contraception n'est pas dangereuse pour la fécondité. »
       Dans la même note, il ajoute sûrement à l'adresse de ceux qui craignent que le fait de « manger des hormones tous les jours » soit nocif :
       « Toutes les connaissances actuelles montrent que l'absence de règles chez les femmes porteuses d'un implant, ou d'un DIU (stérilet) hormonal, ou lorsqu'une femme prend sa pilule en continu, n'a aucune incidence sur la santé. »(...) 
    Lire l'article sur:

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    (Le régime de Vichy aimait 
    les cartes d'identité
    très personnalisées)
    onpeutlefaire.com

    "La carte d'identité pour tous 
    est née sous Vichy"
       Jean-Marc Berlière, un des deux commissaires de l’exposition "Fichés ?" aux Archives Nationales à Paris, retrace le fichage à travers l’histoire.

    - A quand remontent les premiers fichages ?
       On a commencé à ficher les individus qu’on avait peur de voir disparaître ou déserter. Dans la marine, par exemple, ou dans l’armée. A partir de la fin du XIXe siècle, en revanche, c’est une tout autre logique. On retrouve l’obsession sécuritaire d’aujourd’hui. Les individus jugés suspects sont fichés : anarchistes, trafiquants, mais aussi étrangers, comme les nomades, répertoriés par familles entières. C’est le criminologue Bertillon qui invente la prise de vue anthropométrique face-profil. On prend les mesures, les empreintes des doigts, on photographie aussi l’oreille, l’organe qui constitue un indice infaillible de reconnaissance.
    - La carte d’identité est une invention récente…
       Au XXe siècle, on tente d’imposer la carte d’identité pour tous, mais les résistances sont fortes. Comme en témoigne le scandale "des fiches" en 1904. Nombre d’officiers de l’armée avaient été fichés avec des questions comme : "Cet officier va-t-il à la messe ?" Il s’agissait pour les républicains de traquer les militaires favorables aux mouvements cléricaux… Dès la Première Guerre mondiale, on commence à parler d’une carte d’identité et les étrangers sont obligés de se déclarer à partir de 1917. Ce n’est pas un hasard : sous Vichy, elle sera imposée à tous.
    - Avant 1940, personne n’avait donc de papiers d’identité ?
       Certains en avaient, d’autres non. Pendant longtemps, par exemple, les ouvriers n’ont pu se déplacer qu’avec leur livret, rempli par leur patron, avec des détails sur leur profil… Dans d’autres situations, les papiers permettaient aussi d’avoir des avantages, de signifier son appartenance à un club : carte de syndicaliste, carte du Jockey Club. Et puis il y avait les privilégiés, munis d’un passeport. (...)


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    Benoît Barvin

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