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    "Mon amour, ces foies jaunes en veulent à ma vertu!
    - Moi, ce qui m'inquiète surtout, c'est qu'à cause de toi,
    on risque de dégrader mon triple A"
    Norman Saunders

    µµµ

    "Hihihi, mon chéri, tu es impayable...
    - Plus que tu ne crois, mon amour,
    je suis ruiné..."
    American magazine

    µµµ

    "Cher gentil journal,
    encore une journée de mierde
    caca boudin, ennuyante,
    d'adulte... 
    Heureusement, elle finit bientôt"
    David's pictures

    µµµ

    "Comment tu vois ton avenir?
    - Si les Agences de notation ne sont pas trop dures,
    je crois que je m'en sortirai...
    - Même avec ton lymphome?"
    David's pictures

    µµµ

    "Ce nain est d'une susceptibilité maladive!
    Tout ça parce que je lui ai suggéré, pour atteindre la barre,
    de monter sur une grande caisse..."
    "Water blog" Wyeth 

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    µµµ
    Jacques Damboise

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    "Nous, on veut des droits d'auteurs..."
    (Intouchables hindous)

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    «Intouchables» : 
    Cendrillon des temps modernes
    JEAN-JACQUES DELFOUR 
    Professeur de philosophie en classe préparatoire


       (...) Ce conte de Noël, la rencontre entre un Black des banlieues et un richissime bourgeois de la capitale, trame d’autres fils : sadisme, pathétique (du mélodrame en barre) et déni de la réalité sociale. En fait, un remake de Cendrillon. D’où le succès. (...) 
       (...) Le fil sadique est le plus évident. Philippe, Crésus tétraplégique, vit un enfer. Sa richesse ne le protège ni de la douleur, ni de la souffrance, ni de la solitude. Dans le film, le bon Black chambre à fond le tétraplégique, à la limite du sadisme (la séquence «pas de bras, pas de chocolat», celle du rasage, etc.). Les rires énormes du public saluent son culot et attestent une jouissance sadique par procuration.(...)
       (...) La filière pathétique est chargée de cacher cette jouissance sadique. La détresse du handicapé est montrée sans fard mais suffisamment euphémisée. Elle est d’autant plus touchante que le personnage a plein d’humour, dispose d’un entourage adorable, d’une famille aimable. Rien n’empêche d’éprouver une émotion empathique, une pitié propre, bien-pensante, à son égard. Le Black des banlieues est lui aussi montré dans ses détresses, avec, constance oblige, un flot de clichés : famille décomposée, marmaille abandonnée à elle-même, pauvreté, précarité (pas trop élevée non plus), délinquance (mais pas trop grave) (fait que voler, le Black, il tue pas et viole pas non plus...). (...)
       (...) La leçon est simple : chacun souffre à sa façon, mon brave ! L’humaine condition universelle, vie de larmes et de souffrance, atteint tout le monde, indistinctement. Encore l’idéologie de la grande famille de l’homme ! Qu’on écarte tous ces discours malfaisants sur la lutte des classes, sur la violence par laquelle les bourgeoisies ont accaparé les richesses, les moyens de production et le pouvoir politique, sur l’histoire des décisions et des actes qui ont conduit à ces zones de relégation et à y enterrer vivantes des générations d’exclus, d’oubliés, d’humiliés, des générations entières qui se délitent dans le chômage organisé. (ceci dit, les films humoristiques sociaux n'ont que cet horizon à atteindre, non?)
       C’est un des effets principaux du film. Naturaliser la violence sociale et masquer cette opération par du racolage aux affects. (...)

    (Le Nouvel Obs, lui, n'arrête pas de dire "que ce n'est qu'un film, enfin! Et il émeut et fait rire, ce serait pas normal, ça? En ces temps de sinistrose, ça fait du bien, quoi! Bon Dieu, pourquoi toujours chercher la petite bête? " 
    Oui, pourquoi? Peut-être pour ne pas utiliser cette scie misérabiliste comme un quelconque Figaro?) 



    +++

    (Exclusif: DSK nous révèle ses souvenirs de lectures enfantines)



       (...) Robert Huet alias Alexandre est à l'honneur au musée de l'Erotisme, à Pigalle (XVIIIe) avec la présentation jusqu'en mai 2012 d'une collection unique de cartes postales grivoises. L'évènement est organisé à l'occasion de la sortie de l'ouvrage Alexandre, "le charme discret de la gauloiserie" (éditions Les Echappés120 pages, 29 euros) de Manu Boisteau qui rassemble quelques 2 000 cartes postales cultes. Alexandre (1930 - 2002) est le dessinateur de cartes postales le plus prolifique du XXème siècle, avec 4 000 modèles de cartes dessinées pour un tirage global dépassant les 40 millions d’exemplaires. Certaines séries ont atteint des chiffres faramineux, comme le"Hit-parade de l’amour" (388 000), "L’horoscope" (762 000), "La pêche à la moule" (915 000) et l’incontournable "On a l’âge de son zizi " (925 000) ! L'ancien géomètre qui s'est reconverti en 1956 en dessinateur humoristique a bien fait son choix...  (Aj! Le délicat humour Französisch ne meurt chamais!) (...)
    +++

    "Tu pues l’ail...
    - C'est à cause de mes implants,
    ils sont défectueux...
    - ?"

    Prothèses PIP : 
    une information judiciaire après un 2e décès

       (...) Pour l’heure, 2 172 plaintes de femmes ayant reçu des prothèses PIP ont été enregistrées, a précisé M. Dallest, rappelant que l’entreprise varoise PIP, liquidée judiciairement en 2010, exportait 80 % de ses prothèses à l’étranger. Un syndicat de chirurgiens esthétiques et l’institut Pasteur sont parties civiles, selon lui.
       « Les plaignantes doivent se constituer parties civiles devant le juge d’instruction désigné, Annaïck Le Goff, en charge du pôle santé » de Marseille, a précisé M. Dallest. (...)
       (...) Le magistrat a indiqué que l’entreprise avait recours « à un gel de fabrication artisanale maison » qui entraînait un risque accru de rupture de l’enveloppe de la prothèse, avec pour conséquence « une inflammation des tissus, des suintements de silicone et des risques de siliconomes » (beurk... Tout ça pour plaire à de bons gros machistes... Pauvres femmes...).
       Ce gel, « dix fois moins coûteux » qu’un gel conforme (tiens donc), a permis à PIP de faire «une économie d’environ un million d’euros par an» (économie bouffée par les patrons et les actionnaires?), a précisé M. Dallest.
       Un second volet judiciaire, concernant les chefs de « tromperie aggravée »,« obstacle aux contrôles de l’Afssaps », « non-présence de marquage CE » et« mise sur le marché de dispositifs médicaux non conformes », doit donner lieu« fin 2012 », à la « citation à comparaître des responsables présumés de cette fraude », qui sont des personnes physiques, l’entreprise en tant que personne morale n’existant plus. Le nombre de responsables présumés n’a pas été précisé mais il s’agira notamment du président du conseil de surveillance et fondateur de PIP, Jean-Claude Mas et de « cadres responsables de la production », a dit M. Dallest. (...)


    +++

    (Citoyens français maniant, avec précaution,
    les propos boueux des membres d'un parti présidentiel)
    "Et on n'est qu'au début de la campagne présidentielle... pfff..."

    Eric Besson regrette d'avoir qualifié Eva Joly 
    d'"accident industriel de l'élection présidentielle"
    (c'était déjà du lourd...).

       (...) Le ministre (ministre?) de l'industrie, Eric Besson, a affirmé jeudi 8 décembre sur Canal+ qu'Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à l'Elysée, sera "l'accident industriel de l'élection présidentielle". "Elle va faire un score déplorable et tout le monde s'en fout, y compris son propre parti qui a déjà négocié les circonscriptions et qui n'a strictement rien à faire de son score à la présidentielle" (mais là... De Eric à Patrick, la Nationale de la c..., du poujadisme, du phallocratisme au quotidien... Que sé vayan todos!) , a-t-il asséné (asséné!!! Nous, c'est autre chose qu'on aimerait lui asséner, et pas qu'en paroles...). (...)

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    Luc Desle

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    "Super, ce mariage franco-chinois!
    - Hihihi, tu n'as pas peul
    que je te mange tout clu?
    - Ben non, mon amour,
    entre-nous c'est une union d'amour, hein?"

    Une grande compagnie aérienne 
    chinoise dans le ciel français
    Fabrice Gliszczynski

       (...) Selon des sources concordantes, Hainan Airlines, la quatrième compagnie aérienne chinoise, dans laquelle est présent au capital le milliardaire américain George Soros, est en négociation finale avec le transporteur français Aigle Azur pour entrer au capital de ce dernier. Un accord, qui nécessite le feu vert du gouvernement chinois, pourrait être signé d'ici à la fin de l'année. Interrogé, Aigle Azur n'a fait aucun commentaire. Si pour des raisons réglementaires, Hainan Airlines, comme tout investisseur non communautaire, ne peut prendre plus de 49% du capital d'une entreprise européenne, sa participation dans Aigle Azur serait néanmoins conséquente. Elle dépasserait les 40% selon une source, pour un montant inconnu.
       Propriétaire aujourd'hui de 100% du capital, de Gofast - la maison mère d'Aigle Azur -, le président du groupe et de la compagnie, Arezki Idjerouidène, conserverait donc le contrôle. Le projet aurait reçu l'approbation du ministère français des Transports (for ever, la Droite, faible avec les forts et forte - et méprisante - avec les faibles?). En s'adossant à un partenaire solide, Aigle Azur pourra non seulement partager les risques mais aussi se développer. Car cette opération capitalistique s'accompagne de synergies en termes d'achats et de réseau entre les deux compagnies avec, à terme, des ouvertures de part et d'autre de lignes entre la France et la Chine appuyées par des accords sur des vols en correspondances sur le réseau intérieur chinois d'Hainan et moyen courrier d'Aigle Azur. (...)


    ***
    "Je t'aime pour la vie!
    - Moi non plus..."

    Euro: 
    La Bundesbank s'autorise des libertés
    qu'elle refuse aux autres

    28 NOVEMBRE 2011 | PAR MARTINE ORANGE

       (...) C'est un petit détail qui est passé inaperçu lors de l'échec de la dernière émission obligataire allemande. Lorsque le Trésor allemand a lancé, mercredi dernier, une adjudication de 6 milliards d'euros au taux très bas de 1,98%, il n'a pu en placer que 3,6 milliards, soit à peine 60%. Jamais le gouvernement allemand n'avait essuyé un tel revers. Cela n'aura pourtant eu aucune conséquence sur les finances allemandes : les 2,4 milliards d'euros qui n'ont pas été placés sur les marchés ont été repris directement par la Bundesbank, en attendant de meilleures conditions de placement.
       Comment une telle opération, qui revient ni plus ni moins à donner à la banque centrale allemande un rôle de prêteur en dernier ressort, sur le marché primaire des émissions publiques, est-elle possible ? Car c'est précisément le rôle que l'Allemagne refuse de voir jouer à la BCE, en dépit des demandes pressantes des autres gouvernements européens. Et c'est cette question qui est au cœur de la crise de la zone euro (et, bien sûr, poser la question c'est se révéler méchamment hostile au pays de Goethe...).(...)
    lire la suite sur:

    ***
    "Comment ça, vous m'échangez démocratiquement 
    une poignée de main?
    Je veux de l'argent, moi, Monsieur le zazou!"

    Emmanuel Todd : «La tension entre libre-échange 
    et démocratie devient insoutenable»
    26 NOVEMBRE 2008 | 
    PAR GÉRARD DESPORTES ET SYLVAIN BOURMEAU

       (...) / Croyez-vous à une Europe sans euro ?

       Je suis passionné, culturellement, par l'Europe. Or la monnaie unique, dont on voit qu'elle produit actuellement une exaspération sur le continent, était, dès le départ, la négation de l'Europe. J'étais donc contre au départ. J'avais fini par l'accepter, persuadé qu'elle ne pouvait être sauvée que si l'Europe passait au protectionnisme.
       Le libre-échange, présenté comme un doux commerce entre les peuples, est en réalité une déclaration de guerre économique de tous à tous. Il crée cet état de jungle, de rapport de force en train de détruire l'Europe. Il aboutit à une hiérarchisation des nations en fonction de leur situation économique.
      Du coup, au stade actuel, ma préférence irait vers un sauvetage de l'euro par le protectionnisme européen. Il faudrait donc que la France ait le courage de négocier cette solution avec l'Allemagne. Il faut créer les conditions d'une remontée de la demande sur l'ensemble d'un continent, où l'on cesserait de se jeter les uns sur les autres. L'Europe redeviendrait alors ce qu'elle a cessé d'être: un atout. Ce qui apparaît aujourd'hui comme une faiblesse déstructurante, la diversité anthropologique, referait alors sa force dans un contexte global protégé.
       Toutefois, au rythme où va cette crise financière, monétaire, économique, avec une récession programmée par les plans d'austérité, je vois se dessiner une sortie préventive de l'euro. Je donne raison sur ce point à l'économiste Jacques Sapir. Les Allemands se verraient alors contraints d'accepter une restructuration globale, ainsi que le protectionnisme européen.
       Mais nous assistons à une absence de débats économiques. On claironne qu'il n'y a pas d'alternative. Cette attitude de déni quant aux solutions possibles trahit la fossilisation mentale du Vieux Continent. Les experts s'époumonent, tel un chœur de vieillards: «Ce n'est pas possible!»
       C'est effrayant comme un discours totalitaire imposant la négation de la vie, de la réalité, de l'Histoire, de la capacité à peser sur les choses. Nous avons eu la soumission à la race avec le nazisme, la soumission à une doxa dite socialiste avec les démocraties populaires; il y a désormais une soumission à des plans d'austérité, qui conduisent mécaniquement à la régression.
       Voilà bien une pathologie mentale digne de celles qui menèrent au totalitarisme. Le totalitarisme était fondé sur des sociétés dont la jeunesse était encore le ressort. Nous le reproduisons donc dans sa version décrépite: l'euro (dans le sens monétaire) totalitarisme!

    Infime partie d'une excellente entrevue avec Olivier Todd à lire sur:

    ***

    "Ton sentiment de peur, voire de terreur est subjectif. 
    Est-ce que moi, je tremble devant toi? Non? Alors..."

    (film: Fear Dot Com)

    MATHIEU RIGOUSTE :
    « MÊME LA TERREUR D’ÉTAT INDUSTRIELLE
    NE PEUT RIEN CONTRE UN PEUPLE UNI ET RÉSOLU »

       (...) Dans "Les Marchands de peur" (éditions Libertalia), Mathieu Rigouste retrace par le détail l’itinéraire emblématique de quelques omniprésents « experts » de la peur (Alain Bauer, Xavier Raufer, François Haut...) et documente l’avènement triomphant du capitalisme sécuritaire. Un ouvrage fouillé et passionnant, qu’il évoquait dans cet entretien accordé à Article11 en début d’année (2011).

    / Quel a été son rôle dans le virage sécuritaire du Parti socialiste ?

       Bien intégré aux réseaux de la gauche atlantiste, anticommuniste et néolibérale au début des années 1990, Alain Bauer est formé en 1993 par la SAIC, une vitrine de la CIA et du complexe militaro-industriel nord-américain. À son retour, il met tout en œuvre pour appliquer les recettes qu’on vient de lui enseigner, pour développer en France des marchés et des structures équivalents à ceux que les industries du contrôle ont mis en place aux États-Unis. Depuis son passage comme secrétaire général du World-Trade Centre Paris La Défense, il est reconnu comme un « expert de la sécurité urbaine ».
       Il quitte finalement le PS en 1994, mais continue à participer à des commissions de réflexion. Face à la montée électorale du FN, la gauche tente alors de s’approprier ses thématiques politiques, et notamment « l’insécurité ». Et des maires rocardiens ont recours à l’ « expertise » d’Alain Bauer ; à Vitrolles, par exemple, il s’occupe de la « sécurisation » et fait investir dans un coûteux système de vidéo-surveillance. Cela fonctionne si bien que le FN finit par prendre la ville...
       C’est d’ailleurs pour ce contrat qu’il crée AB Associates, sa firme de consulting en sécurité. L’affaire se révélant juteuse, il reprend son travail de lobbying auprès du PS et mène la réflexion de 1997, qui axe la campagne du parti sur la sécurité. Celui-ci gagne les législatives au printemps et invite Alain Bauer à organiser le colloque de Villepinte, qui consacre à la rentrée de 1997 la conversion du PS à l’ordre sécuritaire. Le parti met alors en œuvre les recommandations de Bauer, et en particulier ces Contrats locaux de sécurité (CLS) qui réunissent tous les acteurs de la sécurité d’une municipalité autour des «experts». Les CLS obligent les maires à réaliser des « diagnostics de sécurité » et des « enquêtes de victimation » pour mesurer le sentiment d’insécurité. Et AB Associates multiplie ses bénéfices en devenant l’une des principales firmes fournissant ces « services » auprès des municipalités.
       Cet exemple montre bien comment s’articulent les politiques et les marchés de la sécurité. C’est une métaphore du marché de la peur, qui montre que la distinction entre les partis de gouvernement n’a aucune consistance concernant la logique de développement du capitalisme sécuritaire.

    / En quoi l’alliance des marchands de peur et des marchands de canons est-elle nouvelle ?

       La peur a toujours été un outil fondamental pour les classes dominantes, bien avant le capitalisme. Mais tout s’est accéléré avec la transformation du contrôle en marché au cours du XXe siècle. Jusque-là, la fonction de marchand de peur était occupée par des « entrepreneurs de morale », qui permettaient de justifier périodiquement la répression des indisciplines et des révoltes. Mais ce sont les complexes militaro-industriels, édifiés dans le courant des deux guerres mondiales, qui ont généré les marchés du contrôle, devenus florissant entre les guerres coloniales et la contre-révolution post-1968.
       Depuis lors, il est devenu indispensable que des professionnels de la terrorisation travaillent constamment pour définir les « menaces » – qui permettent le fonctionnement de cette économie de la provocation/répression – et les « nouvelles menaces », qui délimitent chaque fois de nouveaux secteurs d’accumulation de profits. Les marchands de peur ne sont plus seulement des légitimateurs, ils s’imposent désormais comme des acteurs économiques et politiques très puissants. À l’image de la bande à Bauer, ils sont vecteurs, mais aussi ingénieurs, entrepreneurs et gestionnaires. Ils ont même fini par jouer le rôle d’architectes sociaux et se conçoivent désormais, répètent-ils, comme les bâtisseurs d’une « sécurité globale face au chaos de la mondialisation » (les serviles serviteurs du capitalisme mondialisé en seraient les garde-fous... c'est le cas de le dire... superbe arnaque qui va de nouveau fonctionner pour l'élection de 2012? S'il vous plaît, épondez-moi par la négative!).

    / C’est une entreprise de domination totale ?

       Ils parlent de « sécurité globale », mais ça ne veut rien dire. C’est juste de la rhétorique, une manière de convoquer des énergies dans un projet sans fin ; c’est une notion-marchandise, une combinaison de propagande et de publicité. Je ne connais pas non plus d’exemple de « domination totale ». Même dans l’esclavage et à l’intérieur d’un camp, il reste des traces de résistance. La totalité est un fantasme tyrannique, un mirage qui permet de faire courir éternellement ceux le poursuivent.
       Cela ne signifie pas qu’il faut sous-estimer les idéologues prêchant pour une « domination totale », mais que nous ne devons pas en avoir peur : ce serait travailler gratuitement pour eux. Rappelons-nous que toute mécanique a ses limites. Et qu’à mesure que les marchés de la sécurité augmentent, les inégalités et les révoltes se développent (ce qui les met en rage, Messieurs les experts). Au fond, les contrôleurs ne sont que les serviteurs zélés d’intérêts qui les dépassent : leurs idées et leurs corps ne leur appartiennent pas, ils sont des fusibles. Et il importe de rappeler que les machines complexes peuvent être sabotées pour peu qu’on comprenne bien leur mécanique. Cette compréhension réduit la peur qu’elles nous inspirent, elle les rend moins efficientes.
       Pour saboter la peur, l’esclave commence parfois par ridiculiser le maître. C’est une forme d’insoumission et de subversion magique, qui prépare souvent le moment où il trouve la force de se libérer. Cela n’apparaît pas dans le livre, mais nos deux terribles contrôleurs, Xavier Raufer et Alain Bauer, ont reçu des petits noms dans leurs milieux : respectivement « Bonne Soupe » et « Gros Bobo ». Comme quoi on peut manger tous les soirs « à la table des grands », tout en restant le triste bouffon des fins de repas. (comme le vieil oncle qui vous raconte une blague salace lors d'un banquet...)(...)
    Lire l'article sur:

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    Luc Desle (et Jacques Damboise)

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    Les Charlots révolutionnaires sans le savoir... qui l'eût cru? Pas nous, en tout cas, dont certains ont entendu cette scie musicale avec accablement... Aujourd'hui, il s'agit d'un chant pré-révolte, celui des Indignés du Monde Entier... Merci qui? Merci "le" France (comme disent les anglo-saxons quand ils veulent faire croire qu'ils parlent notre belle langue)!


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    "Je vous promets du sang et des larmes, sales gueux!
    - Ahaha, elle est bonne!
    - Il est en super forme, le Résident!
    - Ben... Je sais pas s'il plaisante, moi...
    - Oh, toi, t'es qu'un défaitiste!"

    "Ne pas se satisfaire de proclamations, 
    de slogans, d'impostures"
    (Vaste programme)
    Robert Badinter, ancien garde des sceaux 
    (extraits)

       (...) Le droit des victimes est-il devenu une priorité ?

       Rien n'est plus émouvant que le malheur des victimes du crime. Le ressort le plus assuré de popularité est pour un politique de proclamer hautement qu'il est du côté des victimes. Ce qui sous-entend que ses adversaires, eux, sont du côté des criminels: j'ai entendu ce refrain tout au long de la lutte pour l'abolition de la peine de mort, et à chaque fois que je défendais des principes fondamentaux de l'Etat de droit.
       Selon le garde des sceaux, vingt et une dispositions législatives ont été votées en faveur des victimes depuis 2002. Le législateur serait-il devenu à ce point incompétent qu'il lui faudrait sans cesse remettre sur le métier son ouvrage ? Les choses sont pour moi simples : il faut faire tout notre possible pour venir en aide aux victimes d'infractions, les traiter avec sollicitude et respect, il faut prendre en compte leur souffrance et veiller à ce que leurs préjudices soient rapidement et intégralement réparés.(...)

       (...) La délinquance est-elle "revenue en 2009 à son niveau de 1997", après "l'explosion des crimes et des délits" sous la gauche, comme l'indique l'Elysée?

       L'ouvrage met en cause la sincérité des statistiques présentées par l'exécutif. La communication, première préoccupation du gouvernement, fait toujours état d'un chiffre global de "la" délinquance. Or parler d'une hausse ou d'une baisse de la délinquance est aussi trompeur que le serait un indice de "la" maladie. Il n'existe dans la réalité que "des" crimes et délits de nature et de gravité bien différentes, comme il n'existe que "des" maladies aussi diverses que le sida ou la grippe.
       Réunir dans le même indice global le meurtre de vieilles dames ou la consommation du cannabis est une aberration qui ouvre la voie à toutes les manipulations. Il suffit en effet de modifier le mode d'enregistrement des faits criminels ou délictueux, de les pénaliser ou non pour changer les statistiques. Sans doute des améliorations ont été apportées dans ce domaine, mais on entend toujours les responsables politiques se féliciter de la baisse de "la" délinquance, alors que si le nombre de voitures volées diminue grâce à l'amélioration des techniques de sécurité, au même moment, le nombre de personnes victimes d'agressions physiques s'accroît sensiblement. Et comment réunir dans une même appréciation globale le vol de portables avec les agressions de convoyeurs de fonds réalisées par des commandos ? (...)
    Entrevue à lire en intégralité sur:

    "C'est encore loin, l'Europe?
    - L'Eu... quoi?"

    L'Union européenne contre la démocratie ?

       (...) Avec l'épisode du référendum grec – qui n'est pas toujours une marque de démocratie, selon Philippe Vigneron – la crise de la dette révèle, comme le soutient Marc Le Roy, le déficit démocratique des institutions de l'Union européenne. Comment éviter le danger d'un court-circuit des démocraties ? Peut-on sortir l'Europe de l'emprise des marchés ? Oui, écrit Dominique Rousseau. Les marchés ne doivent plus dicter leur loi. Pour cela, il faut élaborer une nouvelle Constitution ! Car nous vivons un moment décisif, ajoute Yves Charles Zarka, un délitement politique contre lequel il faut réinventer l'idéal européen. La crainte des peuples est parfois justifiée, ajoute Pascal Perrineau. Alors, quand les décideurs parlent de "gouvernance", explique Jürgen Habermas, ils ne font que désigner une forme dure de domination politique. Comment peut-il en être autrement, souligneGérard Raulet, l'Europe est antisociale depuis le traité de 2004 et ses pièges. Pour changer la donne, il faut relancer un projet politique positif, martèle Jean-Marie Guéhenno. (si, avec tous ces penseurs, l'Europe ne change pas et ne se couche pas, gentille, la queue remuant doucement, aux pieds des peuples qui n'en peuvent plus, c'est à désespérer des intellectuels, non?) (...)


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    "Maman? Pourquoi y nous z'enferment?
    - Parce que, dehors, on fondrait.
    - De désir?
    - Charles, tais-toi, tu dis n'importe quoi!"
    Après les neiges d'antan
    Hervé Kempf (Ecologie)
       (...) Les bulletins d'enneigement des stations de ski indiquent que la dernière neige est tombée en mars. La saison s'annonce mal – comme de plus en plus souvent. Aussi les stations fourbissent leurs armes, c'est-à-dire des canons à neige, qui vont puiser dans des réserves d'eau rares – la sécheresse a touché aussi les montagnes – tout en consommant moult énergie, provoquant l'émission de 2 à 8 tonnes de gaz carbonique par hectare. Pas question ici de céder à la peur moyenâgeuse, ni de revenir à la bougie… Neige il n'y a pas ? Neige il y aura, foi de progressiste !
       En fait, ce qui se passe dans nos massifs montagneux est une première manifestation du changement climatique. Comme l'a constaté le projet de recherche Scampei sur le climat des zones de montagnes, dont Météo France a publié la conclusion, lundi 28 novembre, "les résultats s'accordent sur une diminution significative de la couverture neigeuse au-dessous de 2 000 m d'altitude dès les prochaines décennies". De son côté, l'Observatoire savoyard du changement climatique observe que "les zones de montagne seront les premières touchées par de longues sécheresses des sols à partir de la moitié du siècle". (...)


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    Benoît Barvin

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    (La baisse de la TVA sur les produits dermatologiques 
    fut le départ de la révolte des zombies)
    Plus de 9 000 personnes ont participé à une "marche des zombies" organisée dans le centre-ville de Mexico. 
    Ils ont ainsi battu le record du monde de la plus grande concentration de "zombies". 
    Photo Bernardo Montoya/Reuters

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    "Ah! Vous voyez bien que les sociétés sans tafioles, ça existe!"

    Il existe une société 
    où l'homosexualité n'existe pas
    Jesse Bering

       (...) Le terrain d'étude des Hewlett est un groupe de paisibles chasseurs-cueilleurs d'Afrique centrale, les Akas, vivant au sein de communautés nomades, comptant entre 25 et 35 individus. D'autres détails ethnographiques, comme l'organisation socio-politique des Akas (leurs chefs ont un pouvoir limité), ou leurs rapports de genre (les hommes et les femmes sont relativement égaux) ont certainement leur importance pour comprendre leur vie sexuelle, mais dans un article publié l'an dernier dans African Study Monographs, les chercheurs ont préféré se limiter uniquement à leurs chambres à coucher.
       C'est l'hypersexualité apparente des Akas qui est à l'origine des recherches des Hewlett.
       Tout d'abord, ils ont énormément de rapports sexuels lorsqu'ils sont mariés. En moyenne –et souvenez-vous, cela ne concerne pas uniquement les jeunes mariés, mais aussi les couples d'âge mûr– les Akas déclarent faire l'amour trois fois par nuit et les Ngandi deux fois. Selon les Hewlett, pour ces groupes, le sexe tient davantage du travail que du divertissement. Le fait d'avoir des enfants étant très important – à quoi s'ajoute une mortalité infantile élevée – les Akas et les Ngandi voient dans le sexe une opération de collecte de progéniture, tout aussi stratégique que les récoltes diurnes dont ils tirent leur subsistance. (...)
       (...) «Le travail du pénis est le travail pour trouver un enfant», déclare un des Akas interrogés. «En ce moment, je le fais cinq fois par nuit parce que je cherche un enfant», dit un autre. «Si je ne le fais pas cinq fois, ma femme ne sera pas heureuse parce qu'elle veut avoir des enfants rapidement». Ils ne sont pas pour autant indifférents aux plaisirs du sexe, soulignent les Hewlett. Mais le plaisir n'est pas leur motivation principale.
       Ce rôle secondaire du plaisir est attesté par le peu de place que la sexualité Aka laisse aux préliminaires. Par exemple, une femme remarque qu'un homme ne met jamais le clitoris dans sa bouche: «S'il le fait, il vomira.» (charmant...) Ce n'est pas nécessairement un signe de pruderie (pas plus que de phallocratisme?). Vu comment ils envisagent le sexe en général, cela indique plus probablement que de telles pratiques non-reproductives ne font pas partie de leurs scénarios (légèrement stakhanovistes, quand même, non?). Ce qui n'est pas sans lien avec les débats actuels jalonnant notre propre culture et concernant le libertarianisme sexuel, comme ceux s'interrogeant sur la «naturalité» de la monogamie. (non intervention de l'Etat mais intervention de la nature, notamment du désir sexuel sans contrôle? On voudrait comprendre les implications qu'amène ce terme...)  (...)
    Lire l'article sur:

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    "Hi, l'américano, si tou veux avoir des sensaciones, venga con nosotros...
    - Merci, sans façon...
    - Ahahaha, estos américanos, no tiennen nada en las bragas"

    Argentine, 
    la vie après la faillite
    CORRESPONDANT À BUENOS AIRES, OLIVIER UBERTALLI

       (...) À la faculté d'économie de Buenos Aires, le musée de la Dette extérieure argentine vaut le détour. Des étudiants vous racontent, chiffres à l'appui, l'histoire du naufrage argentin. C'était il y a dix ans. "Le chômage avait grimpé à 22 %. Toutes les classes sociales manifestaient leur ras-le-bol dans un concert de casseroles, décrit Stefano, notre guide. (...) 
       Son salut, l'Argentine le doit d'abord à son toupet. Elle a dit "Basta !" aux plans d'austérité et au FMI, puissance honnie. "J'ai dû répéter trois fois à Horst Köhler, directeur du Fonds à l'époque, que l'Argentine retirait ses demandes de prêt. Il n'en croyait pas ses oreilles", se souvient Roberto Lavagna. L'ancien ministre argentin de l'Économie (2002-2005) a piloté la plus grande restructuration de dette de l'histoire moderne - 102,5 milliards de dollars - avec une "décote" (réduction de la dette) de 75 %. Début 2006, l'Argentine a remboursé d'une seule traite les 10 milliards de dollars qu'elle devait au FMI. Reste que les marchés financiers internationaux la boudent toujours. Ou lui proposent des taux d'intérêt prohibitifs, considérant que le risque pays est trop élevé (mauvais perdants, les marchés financiers qui ne sont pas rassurés?). Car Buenos Aires doit encore de l'argent à certains créanciers récalcitrants qui ont entamé des procès, notamment aux États-Unis et au Club de Paris. (...)
       (...) Bien sûr, le rebond n'aurait pas été possible sans la flambée des prix des matières premières agricoles, portée par la demande chinoise. Le prix du soja est passé d'environ 200 dollars la tonne en 2002 à 450 dollars ces dernières semaines. Une aubaine pour le premier exportateur mondial de farine et d'huile de soja, deuxième pour le maïs et cinquième pour le blé. Un flot de devises (100 milliards de dollars par an) renfloue les caisses de l'État, qui prélève de fortes taxes sur les exportations. Elles atteignent jusqu'à 50 % pour le soja ! La formidable rente agricole des Argentins finance les mesures "K", pour Kirchner, Nestor, le mari qui a gouverné de 2003 à 2007, et sa femme, Cristina, réélue le mois dernier dès le premier tour de la présidentielle. Le modèle Kirchner passe par la relance de la demande, avec une aide spéciale pour les classes moyennes et défavorisées, comme le système d'Asignacion universal por hijo (plus de 40 euros par mois donnés à chaque enfant scolarisé). Le gouvernement subventionne aussi les tarifs de l'énergie, de l'eau et des transports. À Buenos Aires, le ticket de métro vaut 20 centimes d'euro. La consommation est vigoureuse, les centres commerciaux bondés. Cette année, il se vendra en Argentine plus de voitures neuves qu'au Mexique ou en Espagne.
       Dans la pure tradition péroniste (heu... c'est un bien ou un mal? On voudrait comprendre...), les Kirchner mènent une politique interventionniste et protectionniste. Ils n'ont pas hésité, en 2008, à nationaliser les régimes privés de retraite. Le redoutable secrétaire d'État au Commerce, Guillermo Moreno, met les sociétés au pas. Tel le "Parrain", il reçoit parfois les chefs d'entreprise avec un revolver posé sur le bureau ! (Ah, l'économie dirigiste c'est peut-être intéressant, mais elle s'accompagnerait de fonctionnements mafieux, contrairement au credo du "laisser-faire" du capitalisme libéral, c'est ça?) (...)
    Lire le très intéressant article sur:

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    "Alors, comme ça, cette proposition de loi... pfff... elle serait en faveur
    des lobbys... pfff... qu'est-ce qui vous fait dire ça... pfff...
    la jalousie?"
    La dernière enquête de Maigret

    Agriculture : Le beau cadeau de noël 
    de l'UMP au lobby semencier ?
    (pourquoi le mode interrogatif ?)

       (...) Si à l'UMP on aime fustiger les assistés, on sait quand c'est nécessaire assister les lobbies. Témoin la proposition de loi de Christian DEMUYNCK et plusieurs de ses collègues, relative aux certificats d'obtention végétale, n° 720, déposée le 24 septembre 2010 au Sénat et actuellement en débat à l'Assemblée Nationale.
       Sous couvert de protéger la propriété intellectuelle sur les variétés végétales « (...) lequel permet de rémunérer la recherche (...) », elle vise à mettre en place un système de rente pour les multinationales semencières, toutes réunies au sein de l’Union française des semenciers
       En fait nous expliquent la Coordination nationale pour la défense des semences fermières : « cette proposition de loi bénéficie uniquement à la filière semencière, dont les objectifs sont essentiellement guidés par l'intérêt commercial » Et la Confédération Paysanne : « Cette proposition de loi veut interdire aux paysans de semer leurs propres semences, provenant de leur récolte, pour les forcer à acheter celles de l'industrie (...) »
       En effet, l'article 14 de la proposition de loi prévoit : « (...) que les agriculteurs utilisant des semences de ferme (...) paient une indemnité aux titulaires des COV dont ils utilisent les variétés, afin que soit poursuivi le financement des efforts de recherche et que les ressources génétiques continuent d'être améliorées  (par Monsanto?) (...) » (...) 
       (...) « Les créateurs de nouvelles variétés peuvent faire protéger celles-ci (pourquoi? Parce que. Bon, ok). Cette protection est attestée par un titre de propriété appelé "certificat d'obtention végétale". Il interdit à quiconque (même les petits hommes verts?) la production et la vente des semences de la variété sans l'accord de son propriétaire l'obtenteur (...) » nous dit le GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences)
       En fait, résume la Confédération Paysanne : C'est une forme de propriété industrielle sur les plantes cultivées." (et qu'on continue à marchandiser le Monde, hop-là, gaillardement. Vive l'UMP!) (...)
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    pcc Benoît Barvin
    guide-genealogie.com

    Chère amie,

       Je me vois dans l’obligation de vous envoyer cette lettre d’insulte. En effet, je le sais à présent, grâce à Nathalie, vous m’avez trompé avec Lucie, elle que je considérais comme ma future et tendre épouse. Si vous étiez un homme, nul doute que vous m’en rendriez raison. Hélas, vous n’êtes qu’une femme – ceci dit sans vous offenser – et j’ai ainsi peu de moyen de vous contraindre et de laver mon honneur bafoué – et de quelle honteuse manière. 
       J’ai cherché, je vous l’avoue, de nombreuses façons de me venger. J’aurais pu, c’est vrai, noyer cette indignité dans le sang, ou alors forcer Lucie pour lui faire rendre gorge – et profiter, enfin, de ses faveurs auxquelles je m’étonnais de ne pas pouvoir goûter. 
       Faire éclater le scandale en dénonçant cette union contre nature aurait été également dans l’ordre du possible, mais comme vous le savez, je suis un gentleman. 
       Vous pouvez en témoigner, moi qui n’ai pas voulu profiter de vous lors de cette soirée – certes agréable – mais un rien… comment dire ? particulière. Vous voyez celle à laquelle je fais allusion…
       Je préfère donc – en vrai homme de bien – vous envoyer cette missive que, pour des raisons de bienséance j’ai doublé, au cas où. Bien entendu, ce double est entre les mains de Maître Cornedouille, dont vous n’ignorez pas qu’il appartient à ma famille et qu’il est, de ce fait, un ami très cher.
       Je ne doute pas que ces quelques lignes vous feront prendre la décision qui s’impose d’elle-même. Bertrand, mon coursier, vous remettra une petite mallette dans laquelle vous trouverez les ustensiles qui vous permettront de quitter cette « vallée de larmes », ainsi que dit l’Evangile.
       En espérant que vous apprécierez ma dévouée initiative, je vous envoie mes pensées les plus affectueuses.
       Vicomte de La Ferté Moselle


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    (Aphrodite, elle faisait trop sa Belle,
    ignorant que les perles qui faisaient 
    sa fierté étaient fausses)

    English Victorian painter Herbert James Draper (1863-1920).
    Les perles d'Aphrodite par James Draper

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    (Actéon découvrant que Diane venait de le faire cocu
    - et pas qu'un peu - avec toutes ses soeurs.)

    Italian Mannerist painter Giuseppe Cesari (1568-1640)
    Diane et Actéon par Guiseppe Cesari

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    "Et alors, ce steak, ça arrive?
    J'ai la dalle, moi!"

    British painter Anthony Frederick Augustus Sandys (1829—1904)
    Médée par Sandys
    (Parfois Médée était une sale petite piss...)

    @@@

    "Tiens, mon Beau Combattant, un petit fortifiant...
    - Comment, Femme, tu m'insultes?
    - Non, je suis prévoyante, cher Ulysse."

    French Golden Age Illustrator Edmund Dulac (1882-1953)
    Circé et Ulysse, par Edmond Dulac

    @@@

    "Mais, Mon Chéri, pourquoi portes-tu
    ce truc ridicule au bas-ventre?
    - Pour t'impressionner, Mon Amour...
    - Ce n'est pas la peine, tu sais,
    je t'ai déjà vu tout nu..."

    French Symbolist painter Gustave Moreau (1826-1898).
    Jason et Medée par Gustave Moreau

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    Nadine Estrella (par permission spéciale)

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  • @@@

    Nos amis les banquiers:
    "Par l'horrible Sarkoniais!
    Ces s... de banquiers nous ont grugés!
    - Ben, c'est leur fonction, non?
    - Oh toi, Monsieur-Je-Sais-Tout, tu vas la
    sentir passer, ma façon de penser"
    "Faites sauter la banque!"
    Louis de Funès - Michel Tureau - 
    Anne Doat - Catherine Demongeot ...

    BANQUES
    Le krach qui fait trembler la Lituanie
    25 novembre 2011 Veidas


       (...) “Joueurs de hasard ou victimes ?” (faut vraiment répondre?) s’interroge en Une Veidas, à propos des principaux actionnaires de la banque Snoras, le lituanien Raimondas Baranauskas et le russe Vladimir Antonov, propriétaire entre autres du club de foot britannique de Portsmouth. Les deux hommes ont été arrêtés le 24 novembre à Londres, à la demande de la justice lituanienne, qui enquête sur le krach de Snoras, la cinquième banque du pays. Ils sont suspectés d’avoir siphonné 3,4 milliards de litai (près d’un milliard d’euros) (bon...) de la banque et 100 millions de lats (près de 144 millions d’euros) de sa filiale lettone Latvijas Krajbanka, sixième banque de Lettonie, et risquent (risquent?) dix ans de prison. (...)


    @@@

    "Vous z'en faites pas, les potos, les châtiments corporels,
    ça dresse les enfants désobéissants. Regardez-moi, 
    ça a marché pour moi, non?"
     Le Christ en croix.Lorenzo Monaco
    pixelcreation.fr

    Un livre qui tue
    Erik Eckholm | The New York Times

       Aux États-Unis, à la suite du décès de plusieurs enfants dont les parents avaient lu l’ouvrage d’un pasteur sur l’éducation, la polémique a éclaté sur un livre qui prône de violents châtiments, relate le New York Times.   
        (...) Le dernier cas de dérapage est celui de Larry et Carri Williams, de Sedro-Wooley, dans l’Etat de Washington, qui avaient choisi de faire eux-mêmes l’école à leurs six enfants. En 2008, le couple avait adopté une fillette de 11 ans et un garçon de 7 ans, tous deux originaires d’Ethiopie, mais, selon des amis, il les décrivait comme des enfants “rebelles”. En mai dernier, Hana, la fille adoptive, a été retrouvée dans la cour face contre terre, nue et amaigrie, morte d’hypothermie et de malnutrition. 
       Selon le rapport du shérif, ses parents adoptifs la privaient de nourriture pendant plusieurs jours d’affilée, la faisaient dormir dans une grange ou un placard et la lavaient dans la cour à l’aide d’un tuyau d’arrosage. Ils la fouettaient régulièrement. La mère avait beaucoup aimé le livre du couple Pearl et en avait offert un exemplaire à une amie (heu... pas besoin d'un livre pour être sadique... Les lecteurs de Stephen King ou Sade ne le sont pas forcément... Enfin, je crois, me dis-je en me regardant avec méchanceté dans le miroir). 
       Le jour de sa mort, Hana avait été frappée avec le tuyau en plastique de 35 centimètres recommandé par le pasteur. “C’est un bon instrument, suffisamment souple pour ne pas abîmer les muscles et les os”, a affirmé celui-ci dans l’interview. Les Williams semblent avoir poussé (ont poussé, peut-être?) à l’extrême les méthodes inspirées du livre. Les parents adoptifs de Hana ont plaidé non coupables et sont en instance de jugement. Le procureur du comté de Skagit, chargé de l’affaire, a déclaré que rien ne lui permettait d’inculper le couple Pearl (la mort, naturelle, de la petite Ethiopienne étant prouvée, bien sûr...) et que l’homicide n’avait pas été causé par les lectures des parents ou leur religion. 
       Un certain nombre de parents conservateurs de confession chrétienne, qui sont hostiles aux méthodes du pasteur, ont lancé une pétition pour demander à des distributeurs comme Amazon de ne pas vendre son livre. Selon Crystal Lutton, l’éditeur de Grace-Based Discipline, l’un des blogs chrétiens qui dénoncent les châtiments corporels, le danger avec la méthode Pearl est que “si l’on n’obtient pas de résultats, on est tenté d’aller de plus en plus loin dans le châtiment”. (...)

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    "Alors, comme ça, t'a crié des insultes?!
    Tu sais ce que tu risques, sale délinquant?"
    vieillemarde.com

    L'UMP propose de sanctionner
    les mineurs dès 12 ans

       (...) Dans le cadre des propositions sur la justice, l'éducation, l'immigration, la sécurité et la laïcité, l'UMP s'apprête à proposer ce mardi 29 novembre l'élaboration d'un code pénal spécifique pour les mineurs. Il donnera la possibilité de sanctionner par des "travaux de réparation" les "actes commis dès 12 ans", après "autorisation des parents" (autorisation de commettre des actes? se faire réparer, chez soi, gratuitement, les problèmes de plomberie, par exemple?).
       L'ensemble de ces des propositions seront dévoilées (Heu... et si on se détournait de ces dévoilements pornographiques de l'UMPFN, pour une fois?) dans l'après-midi à Villeurbanne, près de Lyon, lors d'une convention nationale de l'UMP sur son projet pour 2012.
       (...) L'UMP veut en outre "séparer les deux fonctions" exercées par le juge des enfants, chargé à la fois de protéger les mineurs en danger et de sanctionner les moins de 18 ans qui commettent des délits (mais ne pas engager d'autres juges, évidemment, car-y'a-trop-de-fonctionnaires).
       Plus globalement, l'UMP veut supprimer les réductions de peines automatiques et interdire la libération conditionnelle tant que les deux tiers de la peine ne sont pas purgés. Elle entend aussi instaurer des peines-plancher pour "les réitérants" (crime ou délit différent du précédent) et non plus seulement pour les récidivistes (crime ou délit identique) (oh les jolis termes soulignés... L'UMP petit père fouettard... pour les autres, bien entendu). (...)

    @@@

    "Tu vois ces petites fioles empoisonnées?
    - Oui.
    - Je vais te les fourrer quelque part.
    - C'est parce que je travaille pour Monsanto que tu me dis ça?
    - Devine"

    Le Conseil d'Etat annule la suspension 
    du maïs MON 810 : lacune de l'Etat, 
    Monsanto prend l'avantage !
    (contre la santé du citoyen...)
    Jean-Luc Bennahmias

       (...) Saisi par Monsanto, le Conseil d'Etat a décidé aujourd'hui, après avoir interrogé la Cour européenne de Justice (CJE), de suspendre le moratoire français sur le maïs MON 810. 
       Le maïs MON 810 pourrait donc bientôt faire son apparition en France si rien n'est fait pour activer une nouvelle clause de sauvegarde contre l'OGM de Monsanto.
       Alors que la CJE ne fait que mentionner un problème purement juridique et ne juge pas sur le fond (évidemment...), le Conseil d'Etat juge que le ministre de l'agriculture n'avait pas les preuves suffisantes d'un risque avéré pour la santé et l'environnement du maïs MON 810 pour prendre ses arrêtés d'interdiction de culture (of course puisque les risques doivent être évalués en amont, dans des études poussées par des organismes indépendants et non Monsantiens... Le serpent qui se mord la queue, et la nôtre, vous connaissez?). Face à la puissance de feu d'un lobby comme Monsanto, le mieux est de bien ficeler son dossier. Cette fois-ci c'est raté, à l'Etat de revenir au plus vite avec une nouvelle clause de sauvegarde qui soit incontestable. Il y a évidemment matière en ce sens.
       Quant au conseil d'Etat, qu'il s'occupe de la légalité des lois, c'est tout à fait pertinent, mais permettez-moi de douter de sa capacité d'évaluation des risques de dangerosité de tel ou tel produit (la raison pour laquelle le lobby Monsanto a réussi à s'imposer auprès de lui?). Les inquiétudes sur les impacts environnementaux et sur la santé humaine des OGM existent.

    @@@

    Luc Desle

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    "Arahua Ruaha Hara...
    - Tu es folle, tu es en train de les traiter de singes puants!
    - De toute façon, ils comprennent rien, alors..."

    28 octobre 2011 : Françoise Héritier parle 
    de Claude Lévi-Strauss à l’occasion 
    de l’anniversaire de sa mort
    (Extraits)

    / La préservation de la diversité était essentielle pour lui, et il regrettait sa disparition progressive. Cette position lui a valu de passer auprès de certains pour un apôtre du conservatisme culturel. Que répondait-il à cela ?
       C’est, je crois, lui faire un mauvais procès que de le voir comme le chantre du relativisme culturel, ce qui fut le cas dans une partie de l’opinion éclairée après la publication de Race et Culture qui semblait contredire Race et Histoire.
       Car, en effet, la visée de structurale de Lévi-Strauss est bien universalisante. Tous les êtres humains en société ont des systèmes de représentations mentales qui fonctionnent de la même manière, mais pas nécessairement à partir des mêmes matériaux d’une part et, d’autre part, en fournissant, comme on l’a dit plus haut, des réponses variées et parfois opposées à de mêmes questionnements.
       Mais, et c’est cela qui importe, l’un ne va pas sans l’autre. Il faut qu’il y ait cette diversité culturelle pour qu’émergent des lois universelles de fonctionnement. S’il n’y avait qu’une seule réponse possible à chacune des questions, la question de l’universalisme et du relativisme ne se poserait pas. Il n’y aurait que de l’uniformité. Il faut voir ces deux termes comme les deux faces d’une monnaie.

    / Dans une des dernières interviewes qu’il a accordées ; il déclarait : ‘Je pense au présent, et au monde dans lequel je suis en train de finir mon existence, et ce n’est pas un monde que j’aime’. Etait-il réellement pessimiste sur le devenir de ses semblables ?
       C’est une phrase désormais célèbre. Oui, Lévi-Strauss était pessimiste sur le devenir de ses semblables, obsédé qu’il fut par les ravages exercés par la pression humaine sur les écosystèmes pour utiliser le langage de maintenant. À ses yeux, l’expansion démographique incontrôlée entraîne avec elle un cortège de catastrophes : la ruine de la nature, l’esprit de lucre et du profit, le désintérêt pour les autres et les choses de l’esprit. Il a écrit dans l’ouvrage "En Substances" un texte peu connu, intitulé « Apologue des amibes » où il montre que l’accumulation d’individus (ici des amibes, mais il procède à la métaphore humaine) conduit inexorablement à la violence et à la mort.
    Lire sur:

    ***

    "Tiens, p'tit terroriste, v'là une cibiche qu'j'ai pas totalement
    fumée... Tu la donn'ras à ton débile de père barbu...
    - Heu... Je dois vous dire merci, en plus?
    - Qu'je veux, mon n'veu"

    A Fallujah, les Américains ont utilisé 
    des armes interdites et inconnues
    Traduction GV pour AgoraVox

       (...) Avortements, déformations congénitales, dysfonctionnements du système nerveux. [Tels sont] les effets collatéraux du drame de Fallujah, la cité irakienne dévastée par les bombardements américains en 2004, non seulement par l’usage d’armes interdites, comme le phosphore blanc ou l’uranium appauvri, mais de surcroit par de l’uranium enrichi.
       C’est le bouleversant résultat des recherches menées par le professeur Christopher Busby, de l’université d’Ulster, publiée dans « Conflict & Health ». L’analyse des cheveux des parents de nombreux enfants nés avec de graves déformations et déjà porteurs de tumeurs semble démontrer les effets dévastateurs des bombes américaines : une découverte stupéfiante, avec « de multiples implications au niveau global » accusant l’armée à la bannière étoilée d’avoir utilisé pour la destruction de la ville des armes non seulement interdites, mais véritablement inconnues dans la littérature scientifique.
       D’ici la fin de l’année 2011, l’armée US quittera l’Irak. Mais l’Irak devra encore se remettre de la lourde hérédité de la guerre. Surtout Fallujah, qui du fait de l’utilisation de ces armes contre la population civile, est aux prises avec [une multitude] de cas d’avortements, de déformations congénitales et de dysfonctionnements du système nerveux. Les chiffres témoignent de manière impressionnante de l’ampleur de la catastrophe sanitaire qui a frappé les enfants : selon les données issues d’un récent rapport du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés , « en 2006, nous avons compté 5928 nouveaux cas de maladies jusque là totalement absentes de Fallujah, dont presque 70% sont des cancers ou des malformations frappant des enfants de moins de 12 ans. » Au cours des premiers six mois de 2007, en revanche, les nouveaux cas se sont montés à 2447, « dont plus de 50% touchent des enfants. » La situation aujourd’hui reste gravissime dans tout le pays, avec un taux de cancers infantiles 14 fois plus élevé en Irak qu’en Égypte. (...)
    Lire l'article sur:

    ***
    "Tou bee Jauni or not Jauni,
    Zat is ze qwestionn..."

    Les aventures de Rosa Lo et Dis’gust [épisode 1] : 
    Johnny, DSK, Sarkozy et les autres
    | 26 novembre 2011

       (...) Rosa Lo.
       (mal?) Écrite en 1967, remaniée en 1975, la pièce est loin d’être la plus intéressante de T. Williams (Le Figaro dit qu’il s’agit de la première adaptation en France de la pièce, ce qui est faux, mais que ne sacrifierait-on pas au battage publicitaire ?). Si on y retrouve les figures récurrentes de marginaux dans son théâtre – Loth, homosexuel refoulé et impuissant (ben dis donc, beaucoup pour une seule fio...), Myrtle, sa jeune épouse, comédienne de music-hall miteux aspirant à une «vie normale» (encore plus miteuse?) et Chicken, demi-frère de Loth, bâtard et bestial (c'est tout?) –, ces personnages sont ramassés sur leurs propres représentations. Ce sont des clichés grossiers, dénués de subtilité (non, on vous croit pas). Je pense à certains dialogues : Chicken – aka Johnny – interroge Myrtle en lui montrant la guitare qu’il frotte sur son ventre, « ça vous fait peur, les gros instruments ? ». L’une des phrases clés pourrait être sa mise en garde contre la nervosité excessive de Myrtle : « Il n’y a que deux moyens pour calmer une femme. On lui fout une baffe, ou on la baise. Parfois faut même faire les deux (dixit DSK? Non, on n'a pas le droit puisque le Monsieur, il-est-tombé-dans-un-complot-qu'on-vous-dit). » Un summum de finesse ! Et en effet, une fois « baisée » par Chicken (alors qu’elle pleure…), Myrtle est guérie de son hystérie… Mine de rien, Dis’gust, jouer cette pièce-ci – dont l’histoire est particulièrement éloquente sur les représentations des rapports hommes-femmes –, dans ce théâtre-là, a quelque chose de grossier. Pas au sens de vulgaire (non? Vraiment pas?), mais dans la résonance entre le lieu de représentation, le propos et les réactions du public (pardonnez-moi, mais le public de Johnny... Heu, je dis ça, hein, je dis rien, évidemment)

       Dis’gust
       (...) Or il me semble que cette pièce tombe sous le coup du premier discours, machiste, qui exalte la puissance virile et produit le cliché qui va avec, la femelle crétine à mater (une blonde, puisqu'on en est aux stéréotypes?). Le rapport sexuel est ainsi présenté comme une façon de dompter cet autre que sont les femmes, accréditant l’idée que les hommes doivent dominer les femmes et que cette domination en passe par la sexualité, qui devient ainsi un outil de régulation domestique, voire une nécessité d’ordre public. Là où en effet ce spectacle devient très signifiant, c’est que c’est Johnny qui cristallise cet énoncé, qui donne consistance à ce discours. C’est à- dire très exactement l’un des deux symboles culturels (?!) du sarkozisme, si l’on prend en compte Jean-Marie Bigard. Je serais prête à dire que ce spectacle donne corps, et lequel ! au phallocratisme de cette séquence politique française, caractérisée sur d’autres plans par des formes viriloïdes comme la valorisation de l’action, l’anti-intellectualisme, le paternalisme, pour ne rien dire des fameux « paquets » ! (...)
    Lire l'intéressant article sur:

    ***
    "Nous sommes tous frères!
    - Même ma belle-mère?"

    Etienne Balibar : « les grandes mobilisations 
    doivent traverser les frontières  »
    Entretien, par Marion Rousset| 20 juin 2011
    (extrait)

       (...) Regards.fr : Vous livrez dans en entretien accordé à la revue Vacarme quelques exemples d’insurrection pacifique à l’échelle nationale. Quid de l’Europe ?
       Etienne Balibar : J’emploie le terme d’insurrection dans un sens très large et j’y ajoute l’adjectif pacifique pour qu’on ne croie pas que j’appelle à la guerre civile. C’est presque un synonyme de mouvement collectif de citoyens, même virtuels tels les immigrés qui n’ont pas le droit de participer à la vie politique nationale en raison de leur nationalité. Il y a quelque chose de l’ordre d’une insurrection pacifique dans les manifestations des Grecs contre des politiques d’austérité qui enfoncent leur pays dans la catastrophe économique. Les ouvriers qui se mobilisent contre les fermetures d’usine ou les mouvements écologiques qui tentent de remettre en discussion des choix de politique énergétique relèvent aussi d’initiatives citoyennes. J’appartiens à une génération pour laquelle la notion d’internationalisme avait une grande importance. Il se définissait comme une résistance à l’impérialisme et il se voulait l’expression d’une solidarité ouvrière. L’anticolonialisme a trouvé son prolongement dans la mobilisation contre le racisme qui vise aujourd’hui les travailleurs immigrés. Dans les années 1980, on a connu des tentatives pour organiser de part et d’autre du Rideau de fer, à l’échelle européenne, des campagnes en faveur du désarmement nucléaire. Cela m’a éduqué à penser que les grandes mobilisations démocratiques acquièrent toute leur signification quand elles traversent les frontières et qu’elles réussissent non pas à anéantir la dimension nationale, mais à la relativiser ou à la dépasser dialectiquement. Dans la conjoncture actuelle, un certain nombre de causes comme les questions environnementales, la régulation des migrations dans le monde ou le fonctionnement du système financier international, appellent de toute urgence une même capacité d’organisation, de débat, de coordination par-delà les frontières. Force est de constater que c’est très difficile. La confédération européenne des syndicats a tenté d’élever d’un cran la capacité de mobilisation, de réflexion et de contre-proposition commune des syndicats. Mais leur contre-pouvoir reste symbolique. C’est un cercle vicieux. Les syndicats ont de moins en moins la capacité de mettre en échec les politiques européennes antisociales car ils sont enfermés dans les espaces nationaux, et ils y sont enfermés car ils sont affaiblis (Revolution for ever, alors?). (...)
    Lire l'interview sur:

    ***
    Benoît Barvin

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    "P'tain, l'a pété trop fort... Une fois encore..."

    Les soldats américains en Afghanistan 
    interdits de péter (et de tuer?)

       (...) Le lien de confiance (ahaha) entre l’armée américaine et les Afghans est précieux. Afin de le préserver encore un peu plus, les «pets audibles» ont été bannis chez les Marines, a rapporté mardi le Military Times.
       L’auteur de l’article, qui considère pourtant la pratique du pet «quasiment comme un sport» (faut qu'on m'explique), explique ainsi qu’il s’agit de ne pas offenser les populations locales, encore moins lorsque les discussions portent sur la politique, la religion ou les femmes (mais sur la guerre, on peut péter... On croit chaque fois toucher le fond, mais...)



    « Savez-vous pourquoi les pets sentent mauvais ? 
    C'est pour que les sourds puissent en profiter. »
    Anonyme 


    Ah, bon, on comprend tout, alors... 
    (Pfff)

    @@@

    "Cette croix, c'est dans le fondement
    que je vais te la fourrer, hé, mécréant!"

    (Ce nouveau converti était prêt)

    @@@

    Rappel:
    MENACES « Sur le concept du visage 
    du fils de Dieu » joué sous protection policière
    (Ça se passe en France...)

       (...) Entamée dès les représentations au festival d'Avignon en juillet - prières à genoux sur les marches de l'opéra-théâtre -, réactivée au Théâtre de la ville à Paris puis dans la salle du Centquatre en octobre, l'agitation autour du spectacle ne retombe pas, d'autant qu'elle est relayée par une même colère contre Golgota Picnic de l'Argentin Rodrigo Garcia, donné à Toulouse la semaine dernière dans un climat passablement tendu et qui doit arriver début décembre au théâtre du Rond-Point à Paris. 
       Au Théâtre de la ville, quatre représentations du spectacle de Roméo Castellucci sur dix ont été interrompues par des forcenés hurlant dans la salle, prenant d'assaut le plateau, on a vu deux énergumènes grimpés sur les balcons extérieurs balançant de l'huile de vidange et des oeufs sur les spectateurs malgré d'imposantes présences policières. Scènes ahurissantes qui ont stupéfié Roméo Castellucci, d'autant que la pièce venait d'une tournée européenne (Italie, Espagne, Pologne, Allemagne) sans histoires. « Je ne m'attendais pas à ça en France », confiait-il le soir de la première parisienne.
       La pièce fait débat, peut déranger, conçoit le père Thierry Hubert, dominicain de Lille qui l'a vue à Avignon et dit tout le bien qu'il en pense, Évangiles à l'appui (...). Sans doute, comme le souligne Didier Thibaut, peut-on voir dans les manifestations diligentées par la fondation Civitas, proche de la Fraternité Saint-Pie-X, mouvance intégriste, une « instrumentalisation » dans un contexte politique particulier où l'extrême droite est en pleine recomposition (mais toujours avec les mêmes méthodes... Changez le flacon, vous aurez toujours l'ivresse de l'Ordre Nouveau). Des spectacles radicaux, bien plus dérangeants - « jamais de provocation pour la provocation » -, le directeur de La Rose des vents convient qu'il peut en programmer parfois, tout au moins bien plus que celui-ci. Tel le Prometheus de Jan Fabre, donné ici même à la mi-octobre et qui n'a fait sourciller personne.(...)
    Lire l'article sur:

    @@@

    « La civilisation occidentale combat le bêtise 
    mais cultive la connerie. »
    Paul Carvel.
    Jets d’encre 
    pierre.souchier.free.fr

    "Yo Yo, Man
    J'kiffe pas cette planèteuh,
    Elle est vraiment trop bêêteuh,
    Yeah...
    - Yo
    - Yo..."

    @@@

    Pour rappel:
    (L’Institut CIVITAS est un mouvement politique (dont acte) inspiré par le droit naturel (lequel?) et la doctrine sociale de l'Église (ce social qui invite à empêcher la liberté de représentation, évidemment) et regroupant des laïcs catholiques engagés dans l’instauration de la Royauté sociale du Christ (royauté sociale? Faut expliquer...) sur les nations (carrément) et les peuples en général (heu... nations et peuples, combien de divisions?), sur la France et les Français en particulier (différence entre Français de souche et les autres, peut-être?).)
    Slogan mis sur le site de "Civitas, pour une cité catholique"...

    @@@

    "Quoi ça, c'est pas le même champ? 
    Pourtant, là, je suis également nue 
    comme la vérité...)

    Auchan condamné pour des temps 
    de pause non payés : 40 000 salariés concernés ?
    JEAN-MARC PETIT

       (...) Au moment du passage aux 35 heures, Auchan a décidé pour les salariés concernés par la réglementation du SMIC, d'inclure les deux heures de temps de pause dans le temps de travail effectif (ce qui n'était pas le cas avant). Pour les syndicats, ce « tour de passe-passe » a fait perdre entre 3 000 et 4 000 euros pour chaque salarié concerné.
       Une situation qui a perduré jusqu'au 1er janvier 2008, au moment où Auchan a régularisé la situation. Mais pour la CFDT, rejointe par la CGT, pas question de laisser passer les années perdues. Le syndicat entamait dès 2005 une action en justice.
       En novembre 2010, le tribunal des prud'hommes de Lannoy déboutait toutefois 885 salariés d'Auchan qui avaient assigné la direction du groupe de grande distibution pour non-respect du paiement du SMIC.
       La deuxième action, cette fois menée en nom collectif par les syndicats, a par contre abouti, le TGI de Lille condamnant Auchan ce vendredi. (qui fait appel, of course, mais pas chez Auchan?) (...)

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    Luc Desle et Jacques Damboise

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    Max Nonnenbruch,   (1857-1922) et George Henry Boughton (1834- 1935)
       Le premier, de nationalité allemande, est le peintre de la séduction. Après avoir connu la reconnaissance grâce à des œuvres tournant autour de sujets domestiques, il se consacre presque entièrement à des thèmes idylliques et semi-classiques, peignant des femmes de l'antiquité - ou apparentées - à demi dévêtues. Sa manière délicate de les représenter est beaucoup dans son succès.
       Le second, un anglais ayant vécu une bonne partie de sa vie aux USA, est surtout connu pour avoir peint des paysages et des scènes de genre. Il excelle à retracer les premiers épisodes mythiques de la naissance des Etats-Unis, alliant dextérité dans la technique et poésie dans la mise en scène.

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    "Oui, tu es ma jolie chienne en chaleur...
    Oui, j'aime t'honorer par mes caresses...
    Bien sûr que j'adore ta langue bien râpeuse...
    Mais, pour l'instant, tu me laisses lire..."
    George Henry Boughton - The Waning Of The Honeymoon -

    (Cet homme avait une bizarre manière de courtiser une femme)

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    "Nein, Herr französische Sprache, 
    Fous n'aurez bas ma verdu!
    N'insisdez bas!"

    (Question moeurs, la prude Allemagne 
    était intransigeante.
    Elle se rattrapait sur les affaires...)

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    "Alors, tu sais ce que j'ai dit à Max?
    - Non, et je m'en fiche!"

    (Gerda comprit qu'avec Amalia, 
    ce n'était plus la grande amitié d'antan)

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    "Che de blaît, mon jéri?"
     

    (Cette ancienne blonde allemande était toujours illettrée)

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    "Hou hou, Monsieur le directeur, où êtes-vous?"
    George_Henry_Boughton 
    (Le DRH était tout près. Avec un beau poignard
    et des intentions quelque peu étranges.)

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    Blanche Baptiste  (qui s'est servi des goûts très sûrs d'une amie de Tu Quoque. Elle espère que les détournements humoristiques seront à son goût)

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