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    Pensées pour nous-mêmes:

    (PUNIR N'EST PAS GUÉRIR,
    C'EST PUNIR)

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    (Ophélie quelques instants avant sa noyade.
    Notons l'élégance du geste...)

    PETER HAPAK

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    "A quoi ça sert que tu te fatigues...

    La BCE ne te donnera pas plus,
    tu sais...
    - Oui, mais au moins, je vais
    lui pourrir les tympans"

    Au Portugal, dépenser moins 
    pour vivre moins
    José Luís Nunes Martins

       (...) Le Conseil national d'éthique pour les sciences de la vie [cet organisme indépendant auprès du Parlement portugais est l'équivalent du Comité consultatif national d'éthique français] affirme dans un rapport qui vient d'être rendu public que l'Etat portugais peut et doit rationner l'accès aux médicaments les plus chers pour le traitement des cancers, du sida et de la polyarthrite rhumatoïde. Le médecin qui dirige cette institution prétend qu'il s'agit d'"une lutte contre le gaspillage et l'inefficacité, qui est considérable en matière de santé (...) Un combat non seulement légitime mais aussi souhaitable". Il va jusqu'à dire que dépenser 50 000 euros pour survivre deux mois de plus ne peut se justifier.

       Une vie n'a pas de prix. Ni une quelconque portion de celle-ci. Comment un homme, médecin, peut-il arriver à la conclusion qu'il existe un montant raisonnable pour un mois de vie en plus ? Tuer de façon absolue l'avenir de quelqu'un est un délit. Cela s'appelle un homicide. Dans la vie, il y a des moments, un regard, un sourire, un baiser qui durent quelques secondes mais qui valent (plus qu')une vie. La vie, c'est essentiellement un avenir. Même sur un lit d'hôpital, en pleurs, dans un océan de souffrance. La vie c'est cela aussi. Ce n'est pas seulement de la joie, c'est également la douleur.

       Les médecins vont-ils tourner le dos au serment d'Hippocrate pour, de façon hypocrite, jurer de défendre avec orgueil, brio – et une discipline toute militaire – le budget ? Dans son rapport, le conseil estime que les médecins devraient obligatoirement avoir une formation dans le domaine de l'éthique afin de prendre des décisions plus justes et, rendez-vous compte, plus responsables !

       Vous me direz que l'on a plus les moyens et vous me demanderez qui je choisirais entre deux malades aux diagnostics et aux pronostics différents... Le problème n'est pas le coût des thérapies, mais l'argent qui aurait dû exister pour les payer et qui est canalisé pour d'autres profits.

       Il doit y avoir une foule de gens en quête d'une formule mathématique qui déciderait du oui ou du non à donner, s'agissant du futur des malades se trouvant dans un état avancé. Néanmoins, il me semble bien plus humain que, dans les cas extrêmes, ce soit quelqu'un qui le fasse, quelqu'un avec des valeurs qui l'assume. Jamais un algorithme qui s'applique de façon impersonnelle... Et derrière lequel, par la suite, beaucoup se cacheront.

       Bientôt, la capacité de l'Etat à payer les retraites se terminera. Que diront alors ces messieurs des sciences de la vie ? Sans doute l'un d'entre eux viendra nous dire que la vie, au-delà de 70 ans, n'a plus de sens, que la qualité de vie des plus jeunes est mise en cause par ces égoïstes qui ont déjà vécu plus qu'il ne faut... Ou peut-être nous dira-t-il que l'on aurait dû privilégier l'avortement... Ou une autre énormité difficile à imaginer.(...)

    Lire sur:

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    "Très bien... Et après, tu glisses ta jambe sous mon bras et...
    - Pfff... Ce Kamasutra, il commence à me courir, moi!"


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    "Oh Mon Dieu! Son coeur ne bat plus!"


    Les maladies cardio-vasculaires 
    les tuent sept fois plus 
    que le cancer du sein...
    Vincent Colas

       (...) «S'il y a un domaine où la femme est l'égale de l'homme, c'est celui des maladies cardio-vasculaires [MCV].» Le constat est signé du Dr Nathalie Assez, médecin urgentiste au Samu de Lille (Nord) qui constate que les femmes craignent plus le cancer du sein que les MCV, alors que ce sont elles qui représentent pourtant leur première cause de mortalité. 

       Dans les pays industrialisés, les MCV tuent sept fois plus que le cancer du sein. Pour la spécialiste Danièle Hermann, dont l'ouvrage Le Cœur des femmes est sorti lundi, le phénomène est d'autant plus inquiétant qu'il est en constante progression. En 1995, 3,7% des femmes victimes d'infarctus avaient moins de 50 ans. En 2010, ce chiffre atteint 11,6%. (...) 

       (...) Si les femmes sont de plus en plus touchées, c'est parce qu'elles ont progressivement adopté les mêmes modes de vie et les mêmes comportements à risques que les hommes (tabac, stress, manque de sommeil...). Et surtout, leur comportement n'évolue pas. Selon le Pr Philippe Amouyel, épidémiologiste, environ 20% des femmes fumaient en 2007, autant qu'en 1997, au contraire des hommes dont la consommation diminue. 

       Pour le Dr Nathalie Assez, «le diagnostic et la prise en charge sont aussi plus tardifs». L'appel au Samu intervient en moyenne une heure plus tard que pour un homme. Du coup, le taux de mortalité à un mois est «deux fois plus élevé» chez les femmes que chez les hommes.(...)

       Pour la Fédération française de cardiologie (FFC), qui organise la 4e édition des Donocœur du 27 octobre au 4 novembre, le médecin généraliste et le gynécologue ont un rôle majeur à jouer dans la prévention, notamment aux trois phases clés de la vie hormonale (contraception-grossesse-ménopause), à condition d'être plus à l'écoute de leurs symptômes, «atypiques» par rapport à ceux des hommes. Chaque année, 80.000 femmes meurent d'un accident d'origine cardio-vasculaire, soit 54,5% des 147.000 personnes tuées tous les ans en France. Pour les plus inquiets, le test «J'aime mon cœur», sur le site de la FFC, permet de définir son profil cardiaque. (...)


    $$$
    Luc Desle

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE N'EST PAS LE SAGE
    QUI N'EST PAS LE MAÎTRE)

    ***

    "Passer une nuit avec moi?
    Pas de problème...
    Si vous voulez bien vous donner la peine d'entrer"

    Judith - Charles Landelle. 1887


    ***

    "D'un côté, une portion de cerveau avec OGM.
    De l'autre, une portion qui en est dépourvue...
    Saurez-vous deviner laquelle?"

    OGM : 
    l'agence européenne 
    aux doubles casquettes
    Guillaume Malaurie

       (...) Pour rédiger son préavis sur l’étude de Gilles-Eric Séralini sur le maïs NK 603, l’Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa), avait montré patte blanche : elle assurait que les rédacteurs n’étaient pas membres du "panel" (le groupe scientifique) qui avait autorisé la mise sur le marché de ce même NK 603.

       Logique : être juge et partie rendait ipso facto l’avis suspect. Comment en effet se déjuger sur ce qu’on a déjà jugé ? Sauf qu’une fois de plus, l’Efsa se prend les pieds dans la déontologie.

       Explication : L’un des deux scientifiques consultés ("peer reviewers") pour rédiger le préavis assassin de l’Efsa sur la recherche de Gilles-Eric Séralini le 3 octobre dernier est le britannique Andrew Chesson. Or c’est le même Andrew Chesson qui, avec Gijs Kleter, avait préparé le brouillon d’avis ( draft) sur lequel le panel de l’Efsa avait voté positivement le 25 novembre 2003. Et qui concluait à l’autorisation de mise sur le marché du maïs NK 603. 

       Andrew Chesson était en effet remercié en toute fin de l'avis favorable de novembre 2003 en ces termes : "Le groupe scientifique sur les organismes génétiquement modifiés tient à remercier Andrew Chesson et Kleter Gijs pour leur contribution au projet d'avis."

       Ainsi le même expert qui prépare l’argumentaire de l’Avis en faveur du feu vert à la commercialisation du NK 603 est précisément le conseil scientifique, le Pair, de ceux qui doivent se prononcer sur l'étude qui met en évidence sa toxicité ! (...)

    Lire sur:


    ***

    (La tueuse au poignard avant le déclenchement
    de sa folie meurtrière)

    After Jan van Beers (1852 - 1927) - Frileuse



    ***
    "Si vous avez besoin de moi pour régler le sort
    de ce dirigeant corrompu, je suis votre homme..."

    Les 13 fiancées de Fu Manchu


    Bo Xilai, l’encombrant 
    dirigeant presque déchu
    Jeremy Page 

       (...) Gu Kailai, l’épouse du dirigeant communiste déchu Bo Xilai, a été condamnée lundi [20 août] à la peine capitale avec sursis pour l’assassinat de l’homme d’affaires britannique Neil Heywood à Chongqing [au centre de la Chine]. Le tribunal de Hefei [dans l’est de la Chine] a condamné à mort Gu Kailai, mais ce verdict qui n’a surpris personne devrait se commuer en prison à perpétuité après deux ans de bonne conduite. Ce procès marque la volonté du Parti de mettre un terme à l’un des pires scandales politiques depuis vingt ans et n’est que l’un des volets du dossier Bo Xilai, ancien chef du Parti à Chongqing.

       La question du sort réservé à Bo Xilai – qui, avant d’être démis de ses fonctions, était considéré comme l’étoile montante du Parti – agite en effet l’opinion publique. Les dirigeants du Parti devraient bientôt annoncer leur décision mais ils auraient du mal à parvenir à un consensus, notamment en raison du soutien dont jouit encore Bo Xilai. Pour certains, cette décision serait rendue encore plus compliquée par la volonté du pouvoir central de ne pas attirer davantage l’attention du public sur la fortune personnelle des familles de nombreux hauts dirigeants.

       Les autorités chinoises ont annoncé en avril que Bo avait été démis de ses fonctions et faisait l’objet d’une enquête pour “graves infractions disciplinaires” mais elles doivent encore décider s’il fera l’objet de poursuites pénales. Bo Xilai est toujours membre de l’Assemblée nationale populaire et du Parti communiste et doit en être officiellement exclu pour que son dossier puisse être confié à la justice, d’après des spécialistes du droit chinois. Selon certains, le fait que le nom de Bo n’ait pas été cité lors du procès de sa femme montre qu’il ne devrait pas être accusé de complicité dans le meurtre de l’homme d’affaires ni d’avoir couvert les agissements de son épouse.

       Mais d’autres disent que le pouvoir central n’a toujours pas décidé du sort qu’il réserve à Bo et se laisse une marge de manœuvre pour définir les faits qui lui seront reprochés au moment opportun. La plupart des commentateurs sont au moins d’accord sur un point : le pouvoir central devrait prendre une décision politique au moment du plénum qui réunit les membres du Comité central (environ 300) et qui devrait avoir lieu avant la désignation des nouveaux dirigeants du Parti [lors de son XVIIIe Congrès, à l’automne].(...)
    Lire sur:



    ***
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (CROIS CE QUE TU VEUX,
    VIS CE QUE TU PEUX)

    °°°
    TEXTE POUR LES N'ENFANTS (1)
    Pcc Benoît Barvin
    pzrservices.typepad.com

    MAMA POMPON ET LE DRAGON DE LA NUIT<o:p></o:p>

    Mama Pompon était une vieille dame grincheuse qui habitait dans un HLM. On ne l’aimait pas beaucoup car elle avait en horreur tous les enfants de l’immeuble.<o:p></o:p>
    « Ils font beaucoup trop de bruit quand ils descendent les escaliers, se plaignait-elle. Et puis ils sonnent à tout bout de champ aux portes, pleurent pour un rien ou alors hurlent comme s’ils voulaient me briser les tympans. Les enfants devraient être interdits dans les immeubles ! »<o:p></o:p>
    Mama Pompon exagérait mais il est vrai que les enfants, sachant que la vieille dame les détestait, faisaient exprès les polissons. Juste pour la faire enrager.<o:p></o:p>
    Une seule chose calmait Mama Pompon : C’était la lecture de beaux contes de fées. Elle contemplait alors pendant des heures les images représentant de jolies fées et d’adorables elfes et pensait avec nostalgie :<o:p></o:p>
    « Ah si je pouvais vivre dans ce pays-là ! Je suis sûre que j’y serais très heureuse, loin de ce bruit exaspérant et de ces enfants impossibles. »<o:p></o:p>
    Un après-midi, à l’heure de la sieste, son rêve se réalisa. Mama Pompon venait de s’assoupir quand elle fut brusquement réveillée par une lueur, sortie du livre de contes qu’elle avait laissé ouvert. Elle vit bientôt apparaître un elfe et un lutin qui, en souriant, lui firent un salut amical.<o:p></o:p>
    « Viens, Mama Pompon, lui dirent-ils, viens ! Nous t’emmenons dans notre Pays Merveilleux. Tu verras, tu y seras très bien... C’est un vrai Paradis. Allez, viens, qu’attends-tu ? »<o:p></o:p>
    Mama Pompon n’eut pas besoin de beaucoup réfléchir. Sous ses fenêtres, des enfants se chamaillaient et ce bruit insupportable la décida. La vieille dame accepta aussitôt leur proposition. Elle enfila une ravissante robe de chambre et, sur une indication des elfes, elle rejoignit ses nouveaux amis et plongea dans le livre. Elle ferma fugitivement les yeux quand elle traversa la page, puis les rouvrit: Elle se trouvait au milieu d’un charmant paysage fait de collines vertes, d’une rivière qui coulait paisiblement et d’arbres surchargés de fruits.<o:p></o:p>
    Mama Pompon, qui subitement avait très faim, cueillit une pêche et y mordit dedans. La chair était tout simplement SUC-CU-LEN-TE. Le pays était vraiment MER-VEIL-LEUX. Les elfes, les lutins et les fées qui l’entouraient étaient tous CHAR-MANTS. Ils la caressèrent à l’aide de leurs ailes transparentes, tout en babillant. Mama Pompon avait l’impression de redécouvrir un peu de sa jeunesse car les gentilles créatures ne se faisaient pas prier pour jouer avec elle. Au bout d’un moment, ravie et épuisée, la vieille dame décida de s’allonger à l’abri d’un arbre, repue par tant de bien-être.<o:p></o:p>
    Soudain le ciel s’obscurcit. Elfes, lutins et fées poussèrent de grands cris. Tout le monde regarda en direction de l’Est. Une grande ombre voilait le soleil... et un gigantesque Dragon apparut ! <o:p></o:p>
    Sur un monstrueux corps aussi grand que deux immeubles, étaient fichées des ailes géantes lui permettant de voler. Comme il s'approchait à toute allure, Mama Pompon distingua sa gueule béante qui découvrait une double rangée de dents acérées. De ses horribles naseaux jaillirent des geysers de feu qui dévorèrent des portions de paysage. Aussitôt la forêt se mit à crépiter sous la morsure des flammes, la fumée s’éleva en volutes et le vent, qui venait de se lever, attisa les incendies. <o:p></o:p>
    Elfes, lutins et fées couraient en tous sens, au comble de la terreur puis ils disparurent soudain du paysage, laissant Mama Pompon seule et désespérée. La vieille dame se leva, tenta de courir mais ses jambes n'étaient pas assez véloces. Les incendies s’approchaient d’elle, léchant déjà l’herbe haute dans laquelle elle courait. <o:p></o:p>
    « AHAHAH, stupide femme ! gronda le Dragon. Je vais t’attraper et te dévorer. Cela me changera de la chair insipide de ces minuscules elfes ! »<o:p></o:p>
    Le monstre, qui s’était posé, se trouvait juste derrière Mama Pompon. Avec ses larges enjambées, il faisait résonner le sol et plus d’une fois la vieille dame faillit tomber à terre. Autour d’elle, le paysage se transforma. Disparues les collines verdoyantes, envolés les arbres ployant sous des fruits juteux ! Tout avait été remplacé par d’horribles troncs calcinés, par des buissons d’épines et l’air se chargeait d’odeurs soufrées qui brûlaient les poumons. <o:p></o:p>
    « Je suis perdue ! gémit Mama Pompon s’écroulant sur le sol, hors d’haleine. Ce Dragon va me dévorer... Ah, j’aurais mieux fait de rester dans mon HLM bruyant, au milieu de tous ces enfants qui sont quand même plus agréables que cet abominable monstre ! »<o:p></o:p>
    Mama Pompon venait-elle de trouver une formule magique ? Je ne peux l’affirmer. Toujours est-il que, d’un seul coup d’un seul, elle se retrouva dans son lit, loin du paysage terrifiant et du Dragon mangeur de vieille dame.<o:p></o:p>
    Les cris et les rires d’enfants résonnaient dans les escaliers de l’immeuble mais, pour la première fois depuis bien longtemps, Mama Pompon fut heureuse de l’entendre. Mieux, ils lui firent l’effet d’une musique céleste.<o:p></o:p>
    La vieille dame se leva, alla vers le livre de contes et le referma sèchement.<o:p></o:p>
    « Désormais, se promit-elle, je ne me perdrai plus dans le monde des rêves, c’est bien trop dangereux. Et je jure que je ne serai plus jamais grincheuse. Je m’amuserai avec les enfants, s’ils veulent encore de moi... »<o:p></o:p>
    Depuis ce jour, Mama Pompon a tenu parole et, chaque après-midi, elle donne à goûter à tous ses joyeux petits amis. Lors de ses séances elle n’est pas la dernière, je vous l’assure, à jouer, à rire et même à... crier à tue-tête, pour la plus grande joie de tous ses petits compagnons !

    °°°

    "Ah, Bon Dieu,
    saleté de compression de personnel!"


    °°°
    "Bon... Alors le truc dans le machin,
    m'a dit le Commandant.
    Mais quel truc et quel machin?"


    °°°
    "Oh, Norman? C'est bien toi?
    - Johnny Be Good... Ca alors!"


    °°°
    "Saleté de colle!"


    °°°
    Blanche Baptiste

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  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA VIE SE NOURRIT
    DE TA MORT PROCHAINE)

    $$$

    "Bon, OK... Qu'est-ce qu'il a ENCORE
    ce chapeau? Hein? Dis-moi?"

    Jimmy Stewart and Rosalind Russell


    $$$

    "J'm'en fous, d'lire...

    Tout' façon, chuis là à perpète..."


    harbutt_prisoner

    Comme l'administration 
    pénitentiaire brésilienne est mesquine ! 
    Jacques Drillon

       (...) Le dernier numéro de «Philosophie Magazine» nous apprend qu’au Brésil les détenus peuvent désormais déduire quatre jours d’emprisonnement par livre lu, à condition d’en rédiger une brève note de lecture.

       La nouvelle fait l’effet d’une brise fraîche par temps de canicule, et n’est pas sans rappeler le plaisir très particulier qu’on éprouve à voir des films d’évasion.

       Mais cette information doit être cruellement corrigée. En effet, cette réduction de peine ne peut s’appliquer qu’à concurrence de douze livres par an. Oh les mesquins ! Oh comme ils sont petits ! Pinailleurs et tatillons ! Oh les ronds-de-cuir ! Que tout devient laid quand on se met à compter, à plafonner, à borner ! Douze fois quatre font quarante-huit… Un pauvre mois et demi de gagné par an… Est-ce qu’on compte quand on aime? L’administration pénitentiaire brésilienne n’aime pas ses détenus.

       Et puis on ne sait pas les détails… Si cela se trouve, elle considère que les huit volumes des «Thibault» sont un seul livre? Non, Dieu ne le permettrait pas !(...)



    $$$

    "Je lui dis que je le trouve moche,
    avec sa ridicule moustache?
    - Je lui dis que je l'aime à la folie
    et que je veux l'épouser?"


    (Manifestement, ce couple n'était pas
    sur la même longueur d'onde)

    $$$

    "Tu as vu comment ils nous appellent?

    - Mais ce sont des anglo-saxons et...
    - Tututu... Ce racisme est insupportable!
    Je vais faire interdire ce journal!
    - Ca fait 60 ans qu'il a disparu...
    - Je vais m'attaquer aux descendants
    du propriétaire..."

    Faut-il interdire tout Tintin?
    Xavier Thomann 

       (...) Hier matin, (le 25.09.2012) le quotidien suédois «Dagens Nyheter» publiait une interview du rappeur suédois Behrang Miri, qui occupe le poste de directeur artistique à la Maison de la Culture de Stockholm (?). Il y annonçait son intention de faire retirer les albums de Tintin des rayons jeunesse de la bibliothèque de l’institution (Culture = Censure... bravo Monsieur le Rappeur!).

       On connaît bien les polémiques autour de l’œuvre d’Hergé. Tout le monde a reconnu depuis fort longtemps que «Tintin au Congo» regorge de stéréotypes et fait l’apologie de la colonisation. Les accointances de l’auteur avec les milieux d’extrême-droite ont aussi nourri les critiques à l’égard de son travail.

       Mais c’est probablement la première fois que quelqu’un se propose d’interdire tous les albums. La proposition est tellement délirante que l’on croirait volontiers à une provocation de la part de ce rappeur. Quoiqu’il en soit, les internautes suédois ont réagi rapidement. Quelques heures seulement après la parution de l’interview, les journaux avaient entrepris de faire un sondage auprès de leurs lecteurs pour savoir s’ils seraient d’accord avec la censure de Tintin. Et la réponse a été claire. Pour ce qui est du «Dagens Nyheter», 85% des 20.000 votants se sont prononcés contre cette interdiction.

       Celle-ci de toute façon ne verra pas le jour. A midi, la Maison de la Culture annonçait qu’elle n’allait pas donner suite au projet. Miri a expliqué qu’il voulait seulement«soulever un débat sur la question de la discrimination». Pourtant il en a remis une couche: il voudrait virer des rayons tous les ouvrages potentiellement discriminants. Ce n’était donc pas seulement de la provocation: la Suède peut maintenant se targuer d’être le lieu de naissance du Rap politiquement correct. L’écrivain Herman Lindqvist a choisi de répondre à cet assaut moralisateur en poussant le raisonnement à l’absurde: il faudrait commencer par interdire la Bible et Shakespeare. Notre rappeur-censeur a donc du pain sur la planche. Milou n’a qu’à bien se tenir. (...)
    $$$
    Benoît Barvin

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (AVANCE A TON RYTHME
    C'EST CELUI QUI TE CONVIENT)

    +++

    "Hop là, de plus en plus vite,
    de plus en plus vite,
    de plus en plus..."


    (Le couple fut indisponible pendant les semaines
    où les deux zigotos furent soignés à l'hôpital
    pour de multiples luxations des os)

    +++

    "Je regarde bien en face
    ma vision nombrilesque
    en train de disparaître"


    Un petit francais regarde bien en face 
    Bernard Aldebert 1er decembre 1943



    Pascal Boniface : 
    "Le poids de la France dans le monde ? 
    Soyons lucides..."
    Propos recueillis par Denis Lafay 
    (Acteurs de l'économie) 

       (...) De la crise européenne à celle de la Géorgie ou au soulèvement libyen, c’est dans ce domaine de la diplomatie que l’action de Nicolas Sarkozy et celle d’Alain Juppé trouvèrent le plus de relief. Comment peut-on distinguer ce qui relevait de la communication et de l’abnégation ? La bonne gestion apparente de quelques spectaculaires sujets reflétait-elle l’ensemble de la politique diplomatique ou cherchait-elle à masquer l’influence déclinante de la France au sein des instances internationales ou dans le concert économique mondial ?

       Le supposé succès de la politique étrangère de Nicolas Sarkozy n’est pas évident. J’en veux pour preuve que lors de la campagne il n’a pas cherché à exploiter le triple avantage concurrentiel que ce soi-disant bilan, l’exercice du pouvoir pendant cinq ans, et l’inexpérience de son adversaire dans ce domaine étaient censés lui conférer. Il eut été pourtant aisé d’afficher l’image du “pilote”, du “protecteur”, même du “sauveur”. Et d’ailleurs, lors de la Conférence des ambassadeurs en 2011, il avait clamé qu’en matière de politique étrangère, de crédibilité et de reconnaissance sur la scène mondiale, de gestion de la crise de l’euro, d’influence au sein des instances de gouvernance internationale, il ferait la “différence” avec son futur adversaire socialiste. Sans doute finalement n’était-il pas convaincu lui-même de son action et de son crédit dans ce domaine… Il n’est pas parvenu à modifier la gouvernance économique internationale – ce que personne ne peut lui reprocher, tant la tâche est considérable. 

       La gestion “bloquée” du dossier syrien résulte directement de celle, spectaculaire, de la Libye : l’activisme, plutôt “facile”, exercé pour renverser Kadhafi a aujourd’hui pour répercussions collatérales les vétos russe et chinois au conseil de sécurité de l’ONU. Bref, en matière de diplomatie et de défense des couleurs françaises à l’étranger, le général de Gaulle et François Mitterrand demeurent inégalés, et Nicolas Sarkozy n’aura pas singulièrement marqué sa présidence. Ce qui peut réellement être placé à son crédit, c’est la jugulation du conflit ivoirien ; l’intervention militaire extérieure résulta d’un consensus international et respecta les principes domestiques du suffrage universel.(...)

       (...) L’âpreté du combat des indépendantistes en faveur de sa défense et la victoire finale, même très étriquée, de Pauline Marois (PQ) lors des récentes élections au Québec, en témoignent : la langue française n’a jamais autant été sous la menace anglo-saxonne. La démographie des pays émergents non francophones et la stratégie expansionniste de certains d’entre eux dans les zones francophones, notamment la Chine en Afrique, scellent-elles le rayonnement de la francophonie ? Dans ce domaine, la France a-t-elle abdiqué?

       Pendant très longtemps, le combat en faveur de la francophonie fut considéré quelque peu “ringard”, et la stratégie était essentiellement défensive : il s’agissait davantage d’interdire l’anglais que de promouvoir la langue française. Depuis peu, cette vision de la francophonie se modernise. Une dynamique plus conquérante et plus positive s’impose, qui dépasse le seul périmètre de la langue et englobe celui, essentiel, des valeurs.

       François Hollande avait promis une rupture profonde de la diplomatie française en Afrique et martelé la fin de la France-Afrique. Ses tergiversations à participer au sommet de la francophonie à Kinshasa les 13 et 14 octobre témoignent que le double poids de l’histoire et des intérêts économiques de la France en Afrique – qui pourrait réunir en 2050 80 % des francophones – continue de peser lourdement…

       Que François Hollande ait finalement déclaré se rendre au sommet de Kinshasa est important et même courageux ; la facilité était d’y renoncer, au nom du régime despote qui gouverne la République démocratique du Congo, mais c’eut été une grave erreur, car la   France se serait coupée de toute la base francophone.

       La rhétorique officielle évaluant à 800 millions le nombre de francophones en 2 050 est fortement discutable ; en effet, elle résulte d’un agrégat erroné additionnant toutes les populations des pays appartenant à la francophonie. Or tous ces habitants ne sont pas francophones. S’il ne faut pas céder à l’illusion lyrique d’une francophonie dominatrice, il faut quand même constater – et se réjouir – des résistances qu’elle déploie et des marges de manœuvre qu’elle peut exploiter à condition de se doter d’un projet politique collectif qui ne soit pas réduit aux intérêts particuliers de la France. Ainsi reliée à la diversité culturelle et animée par une logique multilatérale de grande tolérance, une francophonie vivante et ambitieuse pourrait alors prospérer.

       Quant à cette fameuse France-Afrique à laquelle il faudrait mettre fin, soyons attentifs à en disséquer l’objet. Si ce dernier est de poursuivre les caciques qui ont rapatrié en France des biens mal acquis dans leur pays, de s’opposer concrètement aux régimes dictatoriaux, issus d’une transmission héréditaire du pouvoir, pourfendeurs de la démocratie, et indécemment corrompus au détriment des intérêts du peuple, oui. Pour autant, la fin de la France-Afrique ne doit nullement signifier la fin d’une politique de la France en Afrique. Car alors le coût stratégique et économique serait élevé autant pour la France que pour les pays d’Afrique. Surtout au moment où le continent entre de plein pied dans la mondialisation, se développe aussi bien démographiquement qu’économiquement – la faillite de la RDC, du Zimbabwé, ou de la Somalie ne doit pas occulter les 5 % de croissance moyenne sur les dix dernières années –, et constate l’intérêt grandissant que la Chine, le Japon, les Etats-Unis, et même le Brésil lui portent. (...)

    A lire l'interview sur:


    +++

    "Je cherche mes lunettes? 
    Vous ne les auriez pas vues?
    Hihihi...
    - Les cherche pas.
    Ça t'évite de te voir tel que t'es,
    hé, pimbêche!"

    Greer Garson
    http://steamboatbilljr.tumblr.com/

    (Ce public n'était pas très indulgent)


    +++

    "Comment ça je vous dois quelques millions?
    Qui diantre êtes-vous?
    - Votre arrière-arrière petit-fils, pépé,
    et ce pognon, je le veux!"

    Dessin Fred Funcken


    La saga du macchabée congelé
    Courrier international

       (...) Course de cercueils, défilé de corbillards, visite au défunt : le Frozen Dead Guy Festival – Festival du type congelé – continuera, avec ou sans macchabée congelé. Des milliers de personnes se réunissent chaque année dans le Colorado pour faire la nique à la mort autour de la dépouille de Bredo Morstoel. Ce Norvégien a passé l’arme à gauche en 1989. Son petit-fils, Trygve Bauge, a fait cryogéniser son grand-père dans l’espoir qu’avec les progrès de la médecine, son aïeul serait un jour ramené à la vie. (...)

       (...) Le corps est conservé à moins 31 dans un abri, à Nederland, et un livreur apporte chaque mois 770 kilos de glace carbonique pour le maintenir en état. Ou plutôt, apportait, car le croque-mort a rendu son tablier, son employeur refusant selon lui de l’augmenter en dépit de la flambée du prix de l’essence et de la glace. Dès lors, M. Bauge menace de transférer Bredo Morstoel à l’institut cryogénique du Michigan, où il serait conservé (à prix d'or) dans de l’azote liquide. A Nederland, avec ou sans mort, on compte bien poursuivre les festivités. "Qui sait, on le reverra peut-être un jour, vivant, et sur ses deux pieds", commente dans le Daily Camera le réalisateur Robin Beeck, auteur d’un documentaire sur la saga du grand-père congelé. (...)


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    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (PENSE A L'OISEAU SUR LA BRANCHE:
    IL SAIT LA QUITTER)

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    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(47)
    pcc Benoît Barvin


     Mains 

       A cette époque j’étais sculpteur, une passade comme une autre. J’avais donc un petit atelier sis en un lieu discret dans une petite ville de province. De treize heures jusqu’à la fin d’après-midi, je travaillais avec la fougue de la jeunesse, celle de l’inconscience également – à moins que ce ne fût la même - et aussi, dois-je l’avouer, en raison de sordides ennuis pécuniaires. 

       Je « chassais » par conséquent les commandes avec l’ardeur que vous devinez. Le ventre creux depuis deux jours, j’avais pu prendre langue grâce à l’une de mes connaissances, chez un commanditaire assez important. Ce dernier me confia un travail : créer une dizaine de paires de mains, dans toutes les positions imaginables, mains de glaise qui, cuites, serviraient d’ornementation à un grand hôtel de la capitale. Et ce, juste avant la fête de Noël. 

       Une substantielle avance me fit commencer d’autant plus rapidement qu’une autre grosse liasse de billets devait m’attendre à l’exécution du projet. Je dois à la vérité de dire que la présence d’une accorte chambrière ne fut pas pour rien dans mon empressement à accepter la commande… 

       J’avoue aujourd’hui, quand je me retourne vers mon passé, que cet emploi artistique m’a apporté une grande joie – celle du lien entre matière et création, ainsi qu’une étonnante récompense... Mais j’y viens. 

       On était à cette période de l’année où, à mon grand désespoir, la nuit chassait trop vite à mon gré un pâle jour souffreteux. Comme j’étais incapable de travailler à la lueur des bougies, en raison de mes yeux vite fatigués, le travail n’avançait pas aussi vite que je l’avais d’abord espéré. Au bout de quatre jours de travail intense qui m’apportèrent d’horribles maux de tête; après que seules quatre paires de mains aient été terminées (c’est-à-dire érigées, chauffées, peintes et enfin glacées à l’aide d’une laque de mon invention), je décidai de mettre les « bouchées doubles » pour terminer à temps la commande. 

       Je contraignis mon esprit à ne plus rêver à la chambrière, ne me nourris plus que de bouts d’un pain rance mâchouillé pendant des heures et, pour faire glisser le tout, d’un ignoble vin aigrelet. 

       J’étais tout juste assis sur une vieille chaise bancale avec, sur un établi de fortune, une masse de glaise que je mouillais abondamment. Mes mains servaient de modèle à celles que je devais exécuter. Jamais jusqu’à cette période je n’avais compris l’injustice qui s’attachait à ces servantes fidèles et si mal connues. En les regardant, doigt après doigt, fibre après fibre, je me sentais saisi d’un sentiment qui ressemblait fort à de l’exaltation. L’utilitarisme de ma tâche avait laissé place à l’extase que procure toute création artistique. Ces objets que je façonnais transcendaient leur essence de simple glaise malaxée, se transformaient en « figure » artistique, en création divine. 

       Parfois, alors qu’épuisé je m’affalais sur ma chaise, l’œil fixé sur les doigts élancés, la paume tendue vers le ciel, le poignet fragile qui n’attendait plus qu’à être relié à un hypothétique avant-bras, je me sentais pris d’un éblouissement. Toute cette grâce et cette fragilité dont j’étais à la fois le dieu concepteur et, si je le voulais, le diable exterminateur – il me suffirait d’un geste pour détruire cette création mélodieuse et céleste, tous ces sentiments contradictoires me serraient le coeur. 

       Au fur et à mesure des heures qui s’écoulaient, je perdis pied avec la réalité du monde. Trois jours passèrent encore dans cette fièvre créatrice. Nous étions de plus en plus proche du 24 décembre. Le temps de création semblait s’étirer à l’infini. Je n’étais jamais satisfait de chaque sculpture de glaise. J’y mettais mon âme, ma vie même, et je n’avançais plus qu’à regret, dans un ralenti inquiétant, toujours au bord de la rupture névrotique. 

       Au bout d’une bonne semaine d’un hors temps au cours duquel je finis par dormir sur place, m’humectant parfois la gorge d’une simple gorgée d’eau, le corps tremblant, les yeux rougis et douloureux, six paires de mains finirent par s’aligner sur une étagère. Je concevais maintenant la dernière paire avec un sentiment mitigé. J’étais soulagé d’avoir enfin pu honorer la commande et je songeai avec plaisir que j’allais revoir l’accorte servante. Mais, dans un mouvement de ressac, un sentiment de perte, de désolation me submergeait quand je pensais au retour dans l’atelier, vide alors de ces sept admirables créations. 

       Ce matin-là, après une nuit rapide et agitée, - pour la première fois j’avais dormi dans ma soupente, j’étais rentré dans mon atelier empli d’un sentiment confus, semblable à une appréhension sourde. Je m’arrêtai sur le seuil, ébloui par la vision qui s’offrait à moi. Le soleil, pourtant toujours maussade ces derniers jours, illuminait de ses rayons l’intérieur de mon modeste atelier. D’innombrables paillettes d’or ruisselaient dans l’air, faisant étinceler la pièce comme si elle fût éclairée par d’innombrables chandeliers. 

       Mon cœur bondit dans ma poitrine. Au milieu de l’établi, la dernière paire de mains semblait parader, habillée de mousseline scintillante. Lorsque j’entrai, la vision s’estompa quelque peu, surtout après que j’eus aperçu ses consoeurs, rangées en ordre de bataille sur l’étagère. Elles transfiguraient les parts obscures de l’atelier par la couleur que j’avais déposée sur leur surface, les rendant ainsi presque « vivantes ». 

       Je restai immobile un moment, frappé par un sentiment d’irréalité. Puis je me rapprochai de l’étagère et saisis la paire de mains qui se trouvait la plus proche de moi. En la tenant dans ma paume, je sentis un long frisson me parcourir. Pas de doute, c’était cette sculpture qui produisait sur moi cet effet bizarre. Je l’examinai plus avant et  compris enfin ce sentiment de bizarrerie qui m’avait saisi, au seuil de l’atelier. Créée les deux paumes collées l’une contre l’autre, la sculpture se présentait à présent les deux mains disjointes, un peu bosselées même, esquissant un curieux arc de cercle. Certes, bien que débutant, j’avais cependant derrière moi une année entière de travail sur la glaise. Or jamais je n’avais observé un phénomène aussi curieux. 

       Bientôt, après avoir examiné les cinq autres paires, je dus convenir que le même défaut entachait mes autres ouvrages. Inquiet, découragé même, j’entrepris la finition de la dernière sculpture, l’esprit chaviré par le sentiment d’un échec imminent. Pourtant, au fur et à mesure des heures, la même exaltation que les jours précédents me reprit. Je sentais que devant moi naissait une œuvre inouïe, dépassant l’entendement. Les rayons du soleil qui, d’ordinaire, s’estompaient très vite, laissant mon atelier dans une semi obscurité froide et menaçante, ouvrageaient la pièce des mêmes paillettes dorées qui donnaient à l’espace l’apparence d’un écrin. Des forces nouvelles bouillonnaient en moi. Nouveau flux de vie, elles imprégnaient mes doigts de grâce, de tendresse, de volupté pour le dernier « Objet » créé. 

       Bientôt, haletant, au bord de la syncope, je reposai mon petit scalpel. «Admirable» osai-je balbutier. 

       La septième paire de mains était remarquable. Il me sembla discerner, par-delà la sculpture, une ressemblance avec les mains nerveuses et fines, tendues vers l’Humanité, de notre Christ Bien-Aimé. Des mains intelligentes, blondies par ce soleil pailleté d’or, pareilles à des fées de lumière, épandant une douce chaleur… 

       Dehors pourtant, je savais qu’en ce jour de Noël, le vent uni à une neige molle et froide hurlait sa rage, si j’en croyais les griffures exaspérées heurtant les carreaux des fenêtres. Néanmoins, dans mon réduit misérable, un doux bien-être coulait mon corps dans le repos de l’âme. Tout s’effaçait : les affres du quotidien ne m’apparaissaient plus que comme d’étranges et ridicules péripéties. 

       Après avoir placé la dernière sculpture à côté des autres, je venais de plonger dans une délicieuse extase mystique lorsque j’entendis un claquement sec. Je me retournai vers la fenêtre, mais le vent avait soudain cessé de cogner aux carreaux. Faisant le tour de la pièce de mon œil las, je n’aperçus rien. Pourtant, le claquement reprit, suivi de plusieurs autres. Ils provenaient de l’intérieur de mon atelier. Les bruits continuaient, si forts à présent qu’ils faisaient penser à un crépitement mystérieux, auquel se joignaient les martèlements de percussions inconnues. 

       Je levai les yeux et, grâce au dernier rayon du soleil finissant qui illumina l’étagère, je fus alors le témoin d’un spectacle bouleversant. Posées sur leur socle de glaise, les sept paires de mains applaudissaient. Oui, tour à tour, elles abattaient leur paume l’une contre l’autre, produisant ce crépitement qui m’avait si sottement intrigué. 

       Alors, flatté et béat, je me levai et m’inclinai légèrement pour les saluer. 

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    (La célèbre danseuse-pantin dans son numéro de Hula Hoop)

    Residenzatelier Wien
    Grete Freudenreich
    Dancer with the Vienna State Opera 1926

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    (Le vrai Saint Suaire de Turin)

    Charlotte March

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    (Descente du Danube par le Rhin)

    Jean-Loup Sieff


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    (Descente de Rein par le Danube)

    Photo by Leopoldo Pomés

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    Nadine Estrella

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (OUVRE TA MAIN POUR AIDER
    ET TON COEUR POUR AIMER)

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    "Bon Dieu... Le cadavre du Handball Français...
    Ça pue pas mal, quand même...
    - Yep!"


    Dans les «SuspenStories», les criminels sont le plus souvent 
    punis par le jeu du destin. (illustration EC Comics / akileos)


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    (Pour leur défense, les accusés brandirent cette affiche
    qui plut beaucoup au jury, sans pour autant
    changer la conclusion de leur délibération) 


    Paris truqués : 
    on achève bien les héros !
    Renaud Dély

       (...) "J’ai parié mais pas triché..." Si la ligne de défense adoptée par les joueurs de Montpellier est compréhensible d’un point de vue juridique, puisqu’elle vise à leur faire échapper à une sanction pénale, elle est totalement invraisemblable du point de vue de la logique pure. Comment imaginer que des joueurs qui parient sur leur propre défaite ne mettent pas un peu du leur pour obtenir le résultat de leur souhait et empocher le gros lot ? "J’ai parié mais pas triché…" Voilà une explication à peu près aussi plausible que le fumeux "On m’a dopé à l’insu de mon plein gré" attribué en substance (c’est le cas de le dire…) au cycliste Richard Virenque au moment de l’affaire Festina.

       Par son simplisme, cette défense démontre que ces joueurs ne sont somme toute que des gamins mal élevés qui se croient plus malins parce qu’ils éprouvent "un sentiment d’invincibilité", mais qui se comportent "comme des idiots" comme le dit fort justement Daniel Costantini, l’ancien entraîneur des Bleus.
    Est-ce somme toute si surprenant ?

       Certes, de l’affaire Armstrong à celle des handballeurs, en passant par l’argent qatari qui irrigue sans retenue le foot-business, le monde du sport professionnel ne tourne plus très rond. Et l’on aura toujours raison de s’indigner, et de condamner, le comportement des tricheurs qui enfreignent la règle.

       Mais est-ce somme toute si surprenant que des sportifs trichent lorsque d’autres, issus, eux, de milieux nantis et passés par les meilleures écoles, vont jusqu’à s’exiler ou à changer de nationalité pour échapper à l’acte de citoyenneté par excellence qui consiste à payer ses impôts dans son pays ?

       Le monde du sport professionnel ne va pas bien. Mais cet univers censé perpétuer nos rêves d’enfant n’est sans doute pas plus pourri que beaucoup d’autres. Il n’est qu’à l’image des dérives de sociétés contemporaines. Et c’est déjà bien assez désespérant comme ça… (...)

    Lire sur:


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    "Alors, poulette, déçue par cette nouvelle présidence, hein?
    - Oui, mais pas au point d'aller avec toi, tocard!"


    La Règle du jeu. Durée : 1h52. Réalisé par Jean Renoir.

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    "Pas question qu'une machine nous remplace!"


    Séisme : premier succès 
    de la cape d'invisibilité !
    Azar Khalatbari

       (...) Certes il faut encore analyser les données sismiques enregistrées par le réseau d’appareils disposés à travers le terrain, mais d’ores et déjà la cape d’invisibilité sismique est un succès.

       La zone à préserver des séismes est entourée de trous cylindriques qui modifient les propriétés de propagation des ondes. Une grue fait tomber une charge de 17 tonnes au sol. Les vibrations ainsi générées font trembler la terre sous nos pieds.

    « C’est l’équivalent d’un séisme de magnitude 4, que l’on ressent distinctement » explique Stéphane Brulé de l’entreprise Ménard.
    Damien Hypolite pour Sciences et Avenir

       Une fois, deux fois, quatre fois, les tremblements se propagent, en contournant la région centrale. Un bâtiment construit en ce lieu serait totalement préservé du tremblement de Terre généré. C’est la seconde fois que l’essai de métamatériaux sismique a été tenté. Une première expérience a eu lieu, sans témoin, dans la région de Grenoble. Les essais successifs et les mesures recueillies permettront d’affiner la disposition des cylindres pour jouer encore sur les propriétés physiques du sol et améliorer la déviation des ondes. (...)
    Lire sur:


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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE NE DIT RIEN D'AUTRE
    QUE TU NE SACHES DÉJÀ)

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    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(46)
    pcc Benoît Barvin


    © 1973 Jeffrey Jones 


    http://mydelineatedlife.blogspot.fr/


    Écrivain


       Je tenais enfin mon premier roman publié dans la main. Cela n'avait pas été une mince affaire. Non de l'écrire ça, c'était mon problème, mais de prendre la décision de l'envoyer - 30 maisons d'édition l'avaient reçu, 29 m'avaient froidement éconduit. Je ne correspondait pas à la politique éditoriale de la Maison d'Edition, vous comprenez... Puis, dans le combiné de mon vieux téléphone, la voix chaleureusement parisienne du directeur de collection - de 20 ans mon cadet -, qui me disait que "oui, le roman est pas mal, mais il faudra le retravailler". J'étais prêt à tout, les prostituées ne le sont-elles pas? J'avais même accepté de faire la promo du bouquin, moi qui n'avais de relations, avec mes contemporains, qu'épisodiques et au final peu enthousiasmantes.

       C'est la raison pour laquelle je me trouvais assis derrière ce stand, dans cette Foire du Livre, sous mon nom, mal orthographié. A côté de moi se trouvaient deux auteurs célèbres dans le landerneau de la chansonnette et du cinéma. Depuis le matin - car j'étais arrivé deux heures avant l'ouverture, évidemment, et avais patienté  à la terrasse d'un café, à siroter d'infâmes "noisettes" dont aucun écureuil n'aurait voulu, même gratuites... Depuis le matin, donc, j'étais installé à ma place et observais, un peu stupéfait, il faut dire, les deux files qui s'allongeaient, de chaque côté de mon stand, vide lui, désespérément vide.

       Je sentais des regards mi-apitoyés mi-rigolards à mon endroit, des commentaires émis d'une voix assez forte pour que j'en saisisse le ton, un rien ironique, bien entendu. Je faisais celui qui n'entend rien. Je souriais, certes, mais c'était un sourire "avec les dents", celui qui est destiné à vous protéger de la foule, d'une situation absurde, de la colère qui, autrement, vous submergerait. Mes deux confrères, en signant comme s'ils étaient engagés dans une course mutuelle à la renommée, plaisantaient avec leurs fans, se faisaient photographier - j'aidai même plusieurs des thuriféraires de ces Messieurs à immortaliser leurs sourires sur carte numérique.

       Pendant que la foule piétinait sur place, certains se croyaient obligés de m'adresser la parole, me demandant si j'étais écrivain, ce que j'avais déjà écrit, que, oui, bon, là ils n'avaient pas le temps, mais que plus tard ils reviendraient... Je sentais, en mon for intérieur, que ce premier roman allait être un four - où donc était le public relation de la Maison d'édition? -, qu'il n'allait peut-être pas être suivi d'un second ouvrage - et pourtant, j'en avais déjà deux sur le feu, que...

       C'est alors que je la vis, silhouette menue qui me fit penser à celle de la Petite fille aux allumettes d'Andersen. Elle avança crânement entre les deux files, scrutée par les regards de mâles qui se détournaient bien vite. Elle n'avait rien de particulièrement attirant, cette inconnue mal fagotée dans sa robe au pourpre fané,  au col bien trop sage pour juger de la beauté de ses petits seins. Elle tenait, sous le bras, un porte-documents et, arrivée devant moi, elle bredouilla un rapide bonjour et me tendit le paquet.

       J'entendis qu'elle écrivait, qu'elle voulait me faire lire ces nouvelles, qu'elle espérait que je pourrais faire quelque chose pour elle. Mes deux confrères continuaient à pérorer; la foule s'agglutinait, maintenant, occupant une partie de mon espace, familièrement, comme si je n'existais pas. J'ouvris le porte-documents, en sortis un manuscrit, commençai à lire... 

       "La fille qui tangue", "Peu sensible", "La mort du cheval rose", "La faim des singes"... Les titres me parlaient. Ils me parlaient d'autant plus que c'étaient ceux dont j'avais affublé mon recueil de textes brefs que j'espérais bien vendre, après le premier roman publié. Chacune des nouvelles était, mot pour mot, identique à celle que j'avais écrite...

       Je levai les yeux vers la silhouette qui, dans le contre-jour, était d'une pâleur livide. Mon coeur cognait dans ma poitrine, une mauvaise sueur sourdait de chaque pore de ma peau. Je me sentis mal et dus fermer les yeux, en tentant de calmer ma respiration qui s'emballait. En les rouvrant, je me rendis compte que l'apprentie écrivain était toujours là, qu'elle esquissait un timide sourire, que sa silhouette, finalement, semblait gironde et quand elle me demanda: "Vous... Vous aimez?", je hochai gravement la tête.

       Ensuite je me levai, tournai les talons, laissant les exemplaires de mon roman sur le tréteau, la fille à sa place, ses nouvelles prêtes à intéresser un quelconque éditeur et ce n'est que cinquante mètres plus loin que je me mis à courir, tel un dératé, comme si toute la folie du Monde était sur le point de me rattraper...

    ***

    "Si je voudrais obtenir les Palmes Académiques?
    Vous savez que vous êtes un petit rigolo, vous..."


    Humphrey Bogart
    (Source: rippedgooch)

    (Quelques instants plus tard, le photographe
    rigola moins...)

    ***

    "Oh mes Seins, Vous qui êtes toujours à leur place,
    et si durs, si émouvants aussi,
    conseillez-moi: que dois-je faire de ma vie?"


    Joan Crawford photographed by George Hurrell, 1932

    ***

    "Mais, Monsieur, que faites-vous dans ma salle de bain?
    - Je viens vous mater.
    - Ah bon, j'ai eu peur,
    je croyais que vous étiez un immonde voyeur"


    Jean Harlow, 1933

    (La blondeur, quand même, ça avait son charme)

    ***

    (Bien que parlant mal la langue du pays,
    cette chanteuse savait se faire comprendre
    des mâles de l'endroit)



    Josephine Baker photographed by Gilles Petard


    ***
    Jacques Damboise (dit le phallocrate distingué)

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TES ENVIES ENLACENT TA LIBERTÉ)

    °°°

    "Oh? Des lecteurs!
    Et des lectrices?
    - Oui, aussi...
    - Heu... Y'en a beaucoup?
    - Au moins 10...
    - Ouais, tu sais compter que jusqu'à 10, alors..."



    Photo by Roman Vishniac


    °°°

    "Y'en n'a que pour les phoques...
    Et les éléphants des mers, hein,
    vous y avez pensé aux éléphants des mers?
    - Laisse, Mario, tou té fais dou mal...
    "
    La Côte belge 
    veut une population de phoques
    Agathe Mahuet

       (...) S’il arrive que l’un d’eux vienne donner quelques coups de nageoire jusque dans le port de pêche, sous l’œil attendri des touristes, les phoques se font généralement rares à Ostende. Sur l’ensemble des côtes belges, on en compterait une dizaine, tout au plus. C’est bien moins qu’au début du XXe siècle, époque où la densification du trafic maritime et la pollution n’avaient pas encore affecté l’habitat de ces phocidés. Ils se regroupaient alors fréquemment en petites colonies près de Knokke ou d’Ostende.

       C’est là, justement, que le ministre de la mer du Nord est venu exposer son "Plan Action Phoque" - un programme environnemental qui se veut offensif. "Jusqu’ici, nous n’avons pris que des mesures restrictives, comme l’interdiction de naviguer ou de pêcher dans certaines zones , explique Johan Vande Lanotte. Nous voulons aujourd’hui donner un vrai coup de pouce à la nature, d’où ces initiatives pour promouvoir directement la biodiversité. "

       Dès 2013, les parcs éoliens Belwind et C-Power, récemment construits au large des côtes belges, serviront de champ d’expérimentation à ce programme décidé à l’échelle fédérale. La zone est stratégique, car non seulement pêche et navigation y sont interdites - et impossibles - mais la présence d’éoliennes semble même jouer un rôle positif sur la biodiversité locale. " A l’endroit où les mâts sont ancrés, analyse Jan Mees, le directeur de l’Institut flamand de la Mer (VLIZ), on constate un développement significatif du matériel organique. Cela signifie qu’il y a davantage de nourriture pour les poissons, les crevettes et, de fait, pour l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire. "

       C’est donc dans cette zone que des récifs artificiels seront aménagés dans un premier temps, à l’aide à la fois de matériaux naturels (comme le gravier) et de modules bétonnés et aérés, spécialement conçus en "trois dimensions" afin que les organismes marins y trouvent un réel refuge. Et pour que les adeptes du dragage ne puissent s’y aventurer sans risquer d’y laisser leurs filets. "A cause de cette technique longtemps utilisée, les pêcheurs au chalut ont mis à plat en un siècle la plupart des récifs naturels de la mer du Nord" , assène le directeur du VLIZ.

       Deuxième axe du plan d’action : la réintroduction d’huîtres européennes, à compter de 2014. Pour Johan Vande Lanotte, l’objectif est clair : faire venir les phoques dans cette zone-test en leur proposant un environnement alimentaire riche et diversifié, tout en mettant à leur disposition des "aires de repos" artificielles. L’aménagement de telles plates-formes n’est pas prévu avant 2015, mais constitue un point élémentaire du programme environnemental. " Sans structure flottante où se reposer, les phoques ne pourront pas se réinstaller de façon durable dans la région ", assure le ministre.

       Mais pourquoi focaliser ces mesures sur ce seul mammifère marin ? " Simplement parce que le phoque est une marque de qualité, et que le nombre de phoques présents dans une zone donnée constitue un indicateur remarquable de la richesse de l’écosystème ", répond le Pr Jan Mees. En clair, si les phoques investissent le parc éolien d’ici à 2018, date à laquelle la phase expérimentale prendra fin, alors la mission de préservation et d’augmentation de la biodiversité en mer du Nord aura été un succès. Pour le professeur, il faudra alors développer l’expérience à l’ensemble de la côte belge, afin " d’obtenir une mer du Nord en bonne santé et durablement productive ". (...)



    °°°

    "NAANN! C'est MON doudou!
    T'y touche pas, sinon je te p...
    la g...!"

    Primate and tiger cub, 1937 by Lucile and William Mann

    °°°

    "Moi, c'est le tapis rouge que j'irradie,
    hihihi...
    - Pauvre cloche!"

    Lady Gaga
    news-de-stars.com

    (Le respect n'est plus ce qu'il était)


    °°°

    Risque de tsunami : 
    23 centrales nucléaires concernées
    KARINE LE LOËT

       (...) 23 installations dans le monde pourraient un jour avoir à faire à un tsunami, selon une cartographie réalisée par Joaquin Rodriguez-Vidal de l’Université de Huelta (Espagne) et publiée dans la revue Natural Hazards. Car les centrales nucléaires ayant besoin d’eau pour être refroidies, sont, pour certaines, construites sur le littoral. Or, certaines de ces zones constituent des zones à risque.

       Selon l’étude révélée par le site Futura Sciences, 23 centrales, soit un total de 74 réacteurs, seraient situées en zones dangereuses. Les lignes rouges indiquent les zones côtières susceptibles d’être un jour submergées par un grand tsunami.


       Si « les sites visés se répartissent sur l’ensemble de la planète (…), certaines régions dangereuses sont plus denses en installations nucléaires que d’autres, à l’image de sud ou du sud-est asiatique », précise Futura-Sciences. (...)


    °°°
    Luc Desle

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE FAUX N'EST PAS LE VRAI
    MAIS LE VRAI EST LE VRAI)

    ***

    "Tu crois qu'ils nous ont mis ces culottes
    sur le crâne pour se ficher de nous?
    - Oh moi, tu sais, pourvu
    qu'ils me payent, le reste, hein?"


    ***

    "T'aimes?
    Ouch! Pas mal...
    Mais tu peux faire mieux...
    - Avec une arme, alors..."

    Frank-Miller-Sin-City-coup


    A la fac de Lille, 
    un "trashage de chef" tourne mal
    Nathalie Brafman

       (...) L'université n'en a décidément pas fini avec le bizutage. Mercredi 19 septembre, en fin d'après-midi, dans le parc de la Citadelle à Lille, un étudiant a été agressé sexuellement par des camarades.

       L'association corporative des étudiants en médecine de l'université Lille-II Droit et santé (ACEML) y organisait une journée d'intégration ponctuée de jeux par équipes. En général, ce sont les étudiants de deuxième année qui sont bizutés par les 3e année ; cette fois ce fut l'inverse. Selon les règles du "jeu", l'équipe qui remporte le plus de points a le droit de se venger sur le chef de l'équipe adverse (comme quoi le poison de la vengeance, de la haine, du mépris de l'autre fait des ravages partout). C'est ce que les étudiants appellent un "trashage (de l'anglais trash) de chef".

       C'est semble-t-il à partir de là que tout a dérapé. "Un étudiant de 3e année a subi une agression d'ordre sexuel devant d'autres étudiants moteurs ou spectateurs, raconte Philippe Deruelle, vice-doyen de la faculté. Manifestement, les étudiants n'étaient pas alcoolisés de façon massive. (?)"

       Le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre, a immédiatement ouvert une enquête préliminaire pour viol en réunion. Des objets ont été utilisés lors du passage à l'acte et la victime a subi un examen médical.

       Pour autant, l'affaire ira-t-elle jusqu'au bout sous la qualification criminelle de viol ? Lors de son audition, le jeune homme a affirmé être consentant pour se plier au"jeu", jusqu'à un "certain moment". Mais même si le viol n'est pas retenu, l'affaire relève de la loi pénalisant le bizutage, qui date de 1998. La législation est claire : le bizutage est passible de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende, que la victime soit consentante ou pas. "Il s'agit de faits, à l'évidence totalement inadmissibles et pénalement répréhensibles, même si la victime est consentante, précise Frédéric Fèvre, qui fait procéder à l'audition des quelque 80 jeunes impliqués dans l'affaire. A l'issue de l'enquête, le parquet décidera de la suite à donner à ces faits." (...)

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    "Qu'ils z'y viennent, ces bizuts!
    Je sais comment les recevoir..."

    Barbara Stanwyck

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    "Bon, pensons peu mais
    pensons bien... En tout cas vite:
    Déficit public... PIB... Hum...
    3%... Voilà, c'est ça, 3%.
    Hop là, vous avez une autre question?
    Je suis chaud bouillant, moi."


    Le secret des 3% enfin dévoilé
    Aujourd'hui en France - Le Parisien

       (...) A l’heure où les pays de la zone euro présentent des budgets de rigueur pour limiter le déficit public à 3% du PIB comme exigé par la monnaie unique, Aujourd’hui en France révèle “l’incroyable histoire de la naissance” de ce seuil. Le quotidien a retrouvé “l’homme qui, à la demande de [l’ancien président] François Mitterrand, a inventé à la va-vite ce chiffre emblématique.”

       Guy Abeille, 62 ans, ancien haut fonctionnaire de la direction du Budget, “est l’inventeur d’un concept martelé par tous les gouvernements de droite comme de gauche depuis trois décennies : le déficit public ne doit pas dépasser les 3% de la richesse nationale”. Il raconte :

       "On a imaginé ce chiffre de 3% en moins d’une heure, il est né sur un coin de table, sans aucune réflexion théorique. Mitterrand avait besoin d’une règle facile qui puisse être opposé aux ministres qui défilaient dans son bureau pour lui demander de l’argent. [...] On avait besoin de quelque chose de simple. 3% ? C’est un bon chiffre, un chiffre qui a traversé les époques, cela faisait penser à la Trinité."

       Le quotidien souligne le caractère insolite de cette anecdote : “L’ironie de l’histoire, c’est que les technocrates de Bruxelles se sont inspirés de ces fameux 3% pour bâtir une autre règle [dictée par le nouveau traité budgétaire européen], tout aussi faussement cartésienne, obligeant à limiter le déficit structurel des Etats à 0,5%. Pourquoi pas 1% ou 2% ? Nul ne le sait vraiment.”

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    Luc Desle

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