• °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA MAIN OUVERTE DONNE,
    LA MAIN FERMÉE A PRIS)

    °°°

    "Mais enfin, Margot, ne sois pas si timide!
    Ne cache pas tes yeux, c'est ce que tu as
    de plus beau..."

    Harold Pierce Cazneaux (1878-1953)


    °°°


    "Ah ça, ne pas bénéficier d'un droit absolu,
    en tant qu'animal, 
    je commence à le savoir... Puis-je au moins
    saliver un peu de sang?
    Pour la photo ça fera plus joli..."



    Corrida : Valls défend la tauromachie, 
    sous la menace du Conseil constitutionnel 
    La Voix Du Nord 

       (...) Le comité radicalement anticorrida (Crac) pour la protection de l’enfance et l’association Droits des animaux espèrent que les Sages du Palais Royal proclameront l’anticonstitutionnalité de certaines des dispositions de l’article 521-1 du Code pénal, qui réprime les actes de cruauté commis contre les animaux.
        Les défenseurs des bêtes réclament la suppression de l’alinéa 7 de cet article, qui prévoit des dérogations à cette règle, autorisant la tauromachie comme les combats de coq sous couvert «du principe de tradition locale ininterrompue».
       Me Eric Verrièle, avocat des défenseurs des bêtes, s’est attaché à démontré durant sa plaidoirie «le principe d’égalité devant la loi et l’objectif de clarté que doit revêtir cette loi». «En cas de rupture d’égalité et manque de clarté, la loi devrait donc être déclarée anticonstitutionnelle», a-t-il dit durant l’audience.
       Il a insisté «sur le changement des mentalités des Français qui à plus de 60% répriment le spectacle barbare et sauvage de la corrida». Pour démonter «le principe de tradition locale ininterrompue», il a cité l’exemple du retour des corridas à Arles en 1987, 70 ans après son interdiction.
       «La cause animale est le miroir que les hommes entretiennent avec eux-mêmes. Aurez-vous sinon le courage, au moins l’audace d’être l’instrument de ce salutaire avènement?», a-t-il demandé.(...)
       (...) De leur côté, les avocats représentant l’Observatoire des villes taurines ont défendu la corrida, arguant qu’elle «revêt un intérêt général (d'argent?), un pluralisme culturel (pluralisme dans la mise à mort?), social et régional (et européen, et mondial également, pourquoi pas?)».
       Affirmant que la tauromachie est bel et bien «une tradition locale ininterrompue», ils ont souligné que «l’animal ne bénéficie pas d’un droit absolu (ah ça, la gente animale l'a apprise à ses dépends), il peut être chassé ou élevé pour la consommation (parce que l'homme l'a décidé...)».
       Un représentant du gouvernement figurait parmi les défenseurs de la corrida venus s’exprimer devant les Sages.
       A l’issue de l’audience, David Chauvet de l’association Droit des animaux s’est déclaré «très confiant» en estimant que «les arguments du droit sont de notre côté». «Face à la souffrance animale, tout le monde est mis en face de sa responsabilité, comme l’ont été les membres du Conseil constitutionnel cet après-midi», a-t-il jugé.
       De son côté, le vice-président du Crac, Jean-Pierre Garrigues s’est dit «choqué» par le manque de neutralité de l’Etat : «On ne comprend pas pourquoi on a le gouvernement contre nous!», s’est-il exclamé.
       Quelques heures avant l’audience devant le Conseil constitutionnel, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, né à Barcelone, avait défendu la tauromachie, «une culture (de mort?) qu’il faut préserver».
       «C’est quelque chose que j’aime, ça fait partie de la culture de ma famille», a-t-il déclaré à BFMTV-RMC. (ce que disent celles et ceux qui sont pour la circoncision, pour le port des armes à feu, pour voiler les femmes, pour la polygamie, et on en oublie encore... Valls, Salafistes, religieux de tous bords, Républicains américains et UMP, même combat?!)




    °°°

    "Pourquoi j'porte pas d'cravate?
    ROGNTUDJU!!!"


    Henri Cartier - Bresson

    °°°
    « L’économie est mère de la pauvreté. »
    de Proverbe bulgare

    "Et là, vous vous trouvez dans une cave...
    - Une cave, Germaine, tu te rends compte?
    - Comme dans l'ancien temps...
    - C'est humide...
    - Y'a du salpêtre...
    - Paraîtrait qu'on pourrait y faire vivre
    certains étrangers en situation irrégulière...
    - Ça non, alors! C'est bien trop beau pour eux!"


    «L'épure budgétaire» inquiète 
    les acteurs du patrimoine public
    VINCENT NOCE

       (...) A quelle sauce le patrimoine au sens large va-t-il être mangé dans le prochain budget ? Dans les grands établissements publics, concentrés à Paris et alentours, l’inquiétude monte, alors que les derniers affinements budgétaires doivent être arrêtés par la ministre de la Culture cette semaine. Selon nos informations, le ministère connaît déjà approximativement l'ampleur de la baisse des crédits pour les monuments historiques. Nicolas Sarkozy avait fait un gros effort pour les rehausser, sans toutefois que le gouvernement tienne tout à fait ses engagements. Il avait promis 400 millions d’euros annuels sur une décennie, le montant défini comme indispensable pour maintenir le patrimoine à peu près en l’état, selon les conclusions d'un audit extrêmement complet réalisé au début des années 2000. En fait, les monuments historiques ont eu droit depuis à quelque 350 millions d'euros, voire un peu moins (347 exactement en 2010).

       La chute devrait être sensible en 2013, avec un recul d’environ 15%, pour un budget tournant autour de 300 millions d’euros. Au gouvernement, on évoque cependant une situation transitoire en promettant un début de rattrapage en 2014, sans toutefois retrouver le niveau de 350 millions. Le ministère a notamment l’intention de piocher dans les crédits non consommés dans l’année, qui sont importants dans ce secteur, et qui sont normalement reportés sur les exercices suivants (par exemple, quand un chantier a dû être interrompu à cause du mauvais temps ou qu’une commune a eu du mal à verser son écot).(...)

       (...) Les associations patrimoniales, qui ont été reçues par le cabinet d’Aurélie Filippetti, ont justement concentré leurs craintes sur les«crédits déconcentrés» qui, dans ce total, vont aux églises des communes ou aux manoirs des particuliers, tout un réseau dont le ministère reconnaît le caractère social, culturel et touristique. Même si elles disent comprendre la part de sacrifice que doit également accepter la culture, clairement, les associations prendraient très mal une baisse de 15% sur cette part du budget : 

       «Nous sommes à 275 millions ; en dessous de 250 millions, nous reviendrions à la situation catastrophique» connue sous le ministère Donnedieu de Vabre. Des dizaines de chantiers avaient alors été interrompus au beau milieu des travaux, estime un de des représentants reçus rue de Valois. Pour éviter cela, la ministre devrait trancher bien davantage dans les grands projets, ce qu’elle a commencé à faire en reportant notamment des travaux importants au château de Versailles.

       Du côté des musées, c’est un peu la foire d’empoigne. Toujours selon nos informations, les grandes lignes de ce qu’un conseiller appelle avec délicatesse «l’épure budgétaire» sont déjà fixées : les grands musées devraient voir leur dotation reculer d’environ 5% par an sur les trois prochaines années (et ce, après une baisse d’environ 9% sous l’ère Sarkozy). En moyenne.(...)

    Lire sur:

    °°°
    Luc Desle (et Jacques Damboise)

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOURIS EN CACHANT TES DENTS)


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    Lettres d'inconnus (12)
    pcc Benoît Barvin


    Chère Ex-Amie,

       Dieu m'est témoin que j'avais pour vous un immense respect. Ce dernier naquit lors de notre première rencontre, lorsque vous chutâtes malencontreusement parce que le parquet exagérément ciré de Madame D. vous avait fait glisser et que vous vous étalâtes "comme une crêpe", disent les enfants, devant son Eminence, révélant par là-même que vous ne portiez, sous votre lourde robe de taffetas, que votre vertu qui, je l'appris plus tard, n'était chez vous qu'un conte de grand-mère.

       Ému par ces longues jambes engalbées de soie, choqué par le regard équivoque du représentant de Dieu sur terre, je m'empressai de vous relever, pour vous ôter de ces yeux fureteurs, afin d'éteindre également certains raclements de gorge qui préfiguraient la naissance de rires injurieux. Je vous conduisis au buffet où, à l'aide de verres de punch des îles, vous reprîtes forme humaine et vos lèvres purpurines, qui se posèrent sur ma joue, furent la plus belle récompense de mon existence.

       Les mois et les années qui suivirent me métamorphosèrent en frère d'âme, Chère Ex-amie. Mon coeur ne battait plus que pour vous et je vous suivais, de loin en loin, prêt à intervenir lorsque un accident fâcheux était sur le point de fondre sur vous. Je vous sauvai de cette voiture dont les chevaux, rendus fous par on ne sait quel sortilège, se ruèrent dans votre direction, raclant le pavé mouillé de leurs étincelles infernales. Je fus là encore lorsque je souffletai le Vicomte de R. qui avait été insultant et, quand je lui trouai la peau, ma plus belle récompense fut celle que vous m'offrîtes: baiser vos admirables doigts tremblants. 

       J'étais toujours présent pour empêcher les sbires du Lieutenant général de la Police de fouiller chez vous, à la recherche d'un Anarchiste venu du Saint-Empire Germanique, Arnachiste que je découvris, tout seul, comme un grand et que j'indiquai à leurs armes chargées qui ne manquèrent pas leur cible.

       J'étais, ainsi que vous me le chuchotâtes, votre "Ange Gardien"... Quelle ne fut pas alors ma déception quand j'appris, par la Presse, qui plus est, que vous alliez convoler en "justes noces". J'en restai abasourdi, moi qui avait tant fait pour vous attacher à ma passion dévorante, quoique discrète. A quoi cela avaient-il servi, ces subterfuges, créés de toute pièce, pour apparaître à vos yeux de mijaurée comme un héros de roman, à la fois proche et délicieusement lointain? L'amour que je vous portais était trop pur pour qu'il s’abaissât à une promiscuité charnelle qui n'aurait pas manqué, alors, de rayer de ma carte du tendre le plaisir que j'éprouvais à votre compagnie?

       C'est la raison pour laquelle, chère Ex-Amie, je vous ai préparé cette immense gâteau enguirlandé de crème dans laquelle ont été fichés d'admirables petits choux qui, chacun, contient une mini bombe, laquelle est reliée à un système infernal dont j'ai la commande, en main. Je ne sais encore si je vais actionner ma machine à l'extérieur de cet admirable château où se déroule la fête, ou si je vais entrer, vous saluer et vous tendre la petite boîte avec le minuscule bouton qui me fait penser à un mignon petit téton.

       Cela dépendra de mon humeur de l'instant...

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    Edmund Dulac 
    The Poetical Works of Edgar Allan Poe 
    Published by Hodder & Stoughton ~ 1912

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    (Poète cherchant les rimes et les images 
    de son futur chef d'oeuvre)

    theraven
    "Bon Dieu, j'aurais pas dû abuser de cet élixir...
    J'ai la tête comme un trombone à coulisses,
    ce matin..."

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    "Va, mon Chevalier, va tout droit...
    - Vous êtes sûre?
    - Certaine... La falaise n'est plus très loin"

    eldorado

    $$$

    "Ils nous regardent?
    - Je crois...
    - Qu'est-ce qui ne faut pas faire
    pour augmenter le trafic du blog...
    - Tu crois que c'est réellement efficace?
    - Ben..."

    aaraaf

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    "Ah, c'est vous? Vous m'avez fait peur...
    Je croyais qu'il s'agissait du violeur sadique qui...
    Heu... qui...
    - Oui?"

    tohelen
    $$$



    Blanche Baptiste

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (APPRENDS A APPRENDRE,
    CE QUI N'EST DÉJÀ PAS SI MAL)

    $$$



    "Et la compétitivité? Tu en fais quoi
    de la compétitivité, hein?
    - Fais Ch..., sale banquier pourri"



    Félix Vallotton

    (Ce quinquennat faisait déjà des ravages dans les classes
    populaires... Le redressement du Pays ce serait
    pour plus tard, hélas...)


    $$$

    "Où t'as mis tes bijoux de famille?
    - Vous êtes sûr de votre traduction?
    - Ben..."
    Kitsch Vintage Comic Mystery 'Murderous Gangsters' 
    zazzle.com


    Los Angeles: les auteurs 
    d'un casse hollywoodien 
    courent toujours

       (...) Si c’était une scène de film d’action hollywoodien, on la qualifierait de pas très originale, mais le casse qui suit a vraiment eu lieu à Los Angeles et se retrouve dans la rubrique faits divers des médias locaux.

       Une directrice de banque a été kidnappée alors qu’elle s’apprêtait à partir au travail mercredi 5 septembre au matin. Après lui avoir attaché ce qu’ils affirmaient être une bombe autour de la poitrine, ils lui ont ordonné de conduire jusqu’à sa banque et de leur ramener de l’argent.

       Le Los Angeles Times écrit«Selon les autorités, la directrice s’est exécutée, rapportant un sac rempli de coupures à l’arrière de la banque, où les malfrats s’en sont saisis et ont filé en voiture.

       Dans un quartier connu pour ses braquages sortant de l’ordinaire, ce qui s’est passé dans l’agence Bank of America de l’est de Los Angeles est déjà en train de rentrer dans la légende. Les auteurs du méfait ont évité les caméras de surveillance de la banque et courent toujours avec ce que les officiels estiment être une grosse somme d’argent.»

       La directrice de banque est indemne. La police a détruit l’appareil, qui ne semblait pas être une bombe active après inspection. Plusieurs centaines de personnes avaient été évacuées pendant l’incident à cause de la menace d’une possible explosion.

       Le Huffington Post rapporte que l’utilisation d’un directeur de banque pour braquer sa propre agence est rare, mais qu’au moins deux films hollywoodiens contiennent des scènes similaires à ce qui est arrivé mercredi:

       «Bandits, un film de 2001 avec Bruce Willis et Billy Bob Thornton, suit deux détenus qui s’échappent de prison et se lancent dans une série de braquages où ils kidnappent des directeurs de banque.

       Le film 30 Minutes Maximum, sorti en 2011, raconte l’histoire de deux fainéants qui forcent un livreur de pizza à braquer une banque tout en portant une bombe à retardement. Les réalisateurs ont affirmé que le film n’était pas basé sur une affaire survenue en 2003 en Pennsylvanie, dans laquelle un livreur de pizza a été tué quand un collier en métal contenant une bombe qu’il avait été forcé à porter a explosé alors qu’il braquait une banque.» (...)



    $$$

    "Vous avez z'entendu, Chef, ils m'ont traité de trou duc...
    - Laisse-les, ils n'en valent pas la peine...
    - Ouais, mais, quand même...
    - Ils n'ont pas tout à fait tort, tu sais...
    - ???"

    Robinson-Edward-G.-Little-Caesar

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    "La super-compétitivité que personne ne pourra 
    imiter: on va payer pour travailler...
    Et cher. Vous dites quoi de mon idée?"


    La compétitivité 
    est un leurre dangereux !
    (Non, tu crois?)

       (...) Un des gourous américains du marketing disait, il y a quelques années : " Il faut arrêter de réfléchir en termes de marges mais plutôt en termes de prix que le consommateur est prêt à payer "

       Ce qui s'est avéré vrai, puisque le grand public est prêt à payer des sommes disproportionnées pour le dernier smarphone à la mode et que les plus riches d'entre nous sont capables d'attendre des années pour se faire livrer une voiture d'exception.

       Dans l'industrie électronique, on sait depuis longtemps faire travailler des sous traitants asiatiques, pratiquant de très bas salaires, tout en investissant dans la communication et la publicité. Tout comme l'industrie textile sportive, par exemple, où le moindre maillot se négocie à 75 €, et la dernière paire de basket à la mode 140 €. Dans le monde du luxe, on entend très peu de plaintes de la part des dirigeants de LVMH, d'Hermes, de Breitling, de Rolex, Ferrari, Rolls ou Aston Martin, au sujet de la compétitivité. 

       Dans les deux cas, nous sommes devant des cas de marges juteuses pour des produits pour lesquels les consommateurs ne discute pas le prix puisque la passion fait place à la raison.

       Et puis, il a les achats de raison, les plus nombreux, qui sont soumis à la plus féroce concurrence. Dans ce cas, le consommateur, pour des raisons bien souvent budgétaires va faire jouer la concurrence et s'orienter vers les prix les plus avantageux ou les plus bas.

       Comment dans ce cas, les industriels français peuvent-ils répondre à la demande de "raison" ?
       Pour certains, en délocalisant la production dans des pays à bas coût de main d'oeuvre, et pour d'autres, en envisageant de faire participer leurs salariés à la baisse des prix de leurs produits.

       Comment envisagent-ils le faire ?
       Hé bien tout simplement au travers d'accords compétitivité-emploi et de flexibilité accrue. Ce qui signifie que les salariés accepteraient de baisser temporairement (ce qui reste à prouver) leurs salaires, ne plus avoir d'horaire légal de travail, ou éventuellement travailler gratuitement au delà des 35H00 légales.

       Admettons cette "participation" des salariés à la compétitivité de leurs entreprises permette de baisser le prix des produits qu'ils fabriquent. Il est plus que probable que leurs concurrents étrangers, de peur de perdre des parts de marché, demanderont des efforts identiques à leurs salariés, ou chercheront tout simplement un pays ... encore plus accueillant au niveau des salaires et conditions de travail.

       L'entreprise française se verra donc obligée de demander un nouvel effort à ses salariés, ce qui déclenchera une réaction identique des ses concurrents étrangers ... Ce petit jeu pourrait continuer jusqu'au moment où les entreprises ne verseraient plus de salaire. Mais il aurait longtemps qu'il n'y aurait plus d'acheteur pour les produits. (...)


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    Luc Desle (avec le concours de Jacques Damboise)

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE BONHEUR NI NE SE DÉCIDE NI NE SE
    DÉCRÈTE. IL EST)

    %%%

    "Alors, Blondin, tu fais moins le mariole, hein?
    - Sais-tu que ces flingues ne sont que l'expression
    de ta peur panique de mâle de ne pas pouvoir
    assurer, face aux chaudes femelles?
    - Hein? Qu'ess-tu dis? 
    C'est pas dans le script, ça?!"


    %%%

    "Alors, vous en pensez quoi, de ce revolver?
    - Qu'il va te trouer la panse, c...,
    si tu me remets pas la caisse!"

    Marchand d'armes à Fort Worth,
     au Texas, Etats-Unis.

    Lobby des armes : 
    comment même Obama s'est couché
     Philippe Boulet-Gercourt

       (...) Un beau jour, ils sont sortis de leurs gonds. Pour Seth Williams, le procureur de Philadelphie, c'était il y a quelques semaines, quand un type a pris le métro à l'heure de pointe avec sa kalachnikov et une autre arme dans un sac, plus un chargeur de 40 balles : "Je me moque de ce que dit la NRA, qu'ils aillent se faire foutre ! Un type comme cela n'a aucune raison déposséder un flingue pareil." Le maire de Lancaster, lui, a décidé de passer à l'action après une nuit d'insomnie, à la suite du décès d'une fillette de 9 ans tuée par une balle perdue.

        Le 9 juin, dans cette petite ville de Pennsylvanie, Rick Gray a fait voter une ordonnance imposant à toute personne ayant perdu ou s'étant fait voler son arme de le déclarer dans les soixante-douze heures à la police. Un chiffon rouge pour la National Rifle Association (NRA), mais Rick Gray n'en est pas à son premier duel avec le lobby des porte-flingues : "Ils ont financé la campagne de mon adversaire, un vendeur d'armes, et ils font passer des lois absurdes dans le seul but d'exciter leur base. Moi, je vais aux funérailles. Je vois le résultat de leurs lois." (...) 

       (...) Invincible, la NRA ? On est en droit de le penser, au vu de la démission de la classe politique et de la résignation des médias américains tout au long de cet été, depuis le massacre dans un cinéma du Colorado (12 morts, 58 blessés) jusqu'à la tuerie dans un temple sikh du Wisconsin (7 morts, 3 blessés), en passant par le règlement de comptes au pied de l'Empire State Building (2 morts, 9 blessés). La classe politique, divisée sur les mesures à prendre, a fait preuve d'une belle unanimité dans... la médiocrité.

       Fin de non-recevoir pour Mitt Romney, le candidat républicain ("Je ne crois pas que l'Amérique ait besoin de nouvelles lois sur les armes"), déni de réalité du gouverneur démocrate du Colorado après la tuerie d'Aurora : "Ce n'est pas un problème d'armes" mais d'"individus malades, déments", "même s'il n'avait pas eu accès à des armes, le type était diabolique, il se serait procuré des explosifs, du gaz toxique, il aurait trouvé quelque chose pour semer la terreur."(...)

       (...) Barack Obama ? Il a botté en touche, comme trop souvent (il faut "examiner les moyens de réduire la violence"). Impossible de savoir s'il s'agit d'un recul tactique en attendant d'être réélu et, peut-être, de nommer des juges à la Cour suprême plus favorables au contrôle des armes. Ou si, au contraire, le président et les démocrates se sont résignés à l'immobilisme - "No, we can't".

       En apparence, la victoire de la NRA est totale. Ecrasante. " Comment les armes à feu ont gagné " titrait récemment " Time Magazine " en couverture. Depuis le début des années 1990, rien ne semble résister au rouleau compresseur de la NRA, ses 4,3 millions de membres et son budget de 228 millions de dollars […]

    Lire sur:


    %%%

    "Cette danseuse est remarquable...
    - Mais qu'a-t-elle dans la main gauche?
    - Un petit poignard pour se défendre, au cas où...
    - Tu me rassures. Je croyais que c'était pour
    découper en tranches les gros lards..."

     (via lacriniere) )

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    « On n'offense que Dieu qui seul pardonne. »
    Paul Verlaine 
    Extrait de "Sagesse"
    (Ses affidés, par contre...)

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    Une nouvelle "affaire des caricatures" 
    sème la mort
    Blake Hounshell 
    Foreign Policy

       (...) Au moment où j'écris ces lignes, Al-Jazira annonce que Chris Stevens, ambassadeur des Etats-Unis en Libye, a été tué, ainsi que trois autres personnes, lors d'une attaque contre le consulat américain à Benghazi. Le gouvernement libyen, à peine formé, a promptement condamné cette agression, et de violents échanges de tirs ont opposé l'armée libyenne à une milice islamiste jusque tard dans la nuit.

       Sans conteste, c'est une terrible tragédie, un incident choquant en ce jour où les Américains commémoraient les victimes des attentats du 11 septembre 2001. Toutes les sources confirment que Stevens était un diplomate apprécié, qui avait contribué à établir la présence américaine à Benghazi pendant la guerre et s'était engagé aux côtés de l'opposition [à Kadhafi].

       Ces morts sont d'autant plus tragiques qu'elles ne manqueront pas d'être politisées. Le 11 septembre, des sites Internet conservateurs ont dénoncé sans ménagement l'ambassade américaine au Caire. Elle avait publié un communiqué [dans lequel elle "condamne fermement les actions de ceux qui abusent du droit à la liberté d'expression pour attenter aux convictions religieuses d'autrui] (propos un rien faux-culs, il n'y a aucun abus de la liberté d'expression dans le monde, plutôt un abus de la bêtise sous toutes ses formes, notamment religieuse, la preuve...); le lendemain, une manifestation a éclaté, et l'enceinte de la représentation diplomatique a été prise d'assaut par des émeutiers - des images qui ont rappelé l'Iran de 1979.

       Liz Cheney [la fille de l'ancien vice-président] et la commission des Affaires étrangères à la Chambre - dominée par les républicains - ont eux aussi accusé le gouvernement d'avoir présenté ses "excuses" pour un film aussi étrange que mystérieux. Ce film, qui s'en prend au prophète Mahomet (...), a servi de prétexte aux troubles. L'équipe de campagne de Romney y est allée de sa propre déclaration. Il est probable que les accusations se multiplient aujourd'hui. (Mais Dieu, Allah ou Jéhovah sont amour, à ce qu'on m'a dit...) 
    Lire sur:


    %%%
    Benoît Barvin (et Blanche Baptiste)

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SUIS TA DESTINEE,
    MEME SI TU NE LA CONNAIS PAS )

    £££

    (Comme d'hab', y'en a que pour les mecs...
    Bande de phallocrates)


    Un steward américain 
    part en retraite à l'âge de 83 ans...
    Robert Kassous

       (...) Il a fait des dizaines de fois le tour du monde, subit des milliers d'heures de décalages, dormi dans des milliers d'hôtel différents, répété des millions de fois les mêmes gestes à bord...avant de dire stop à une carrière de steward qui fut bien remplie.

       Ronald Akana a été l'un des tout premiers PNC ( pesonnel naviguant commercial) masculin à bord des appareils de United Airlines et il a vraiment beaucoup aimé son métier. A sa sortie de l'université de Hawai en 1949, il répond à une petite annonce sans "vraiment savoir ce qu'était le métier de steward". Mais, pour le jeune Hawaien qu'il était, la possibilité de quitter son île pour aller découvrir le continent américain était trop tentante.

       Et puis, avoue-t-il, le fait de travailler avec des filles, il appréciait aussi...

       63 ans plus tard, Ronald Akana, à l'âge de 83 ans, un record ! , a décidé de prendre sa retraite bien méritée après avoir parcouru plus de 200 millions de miles sans interruption, sauf deux années de service militaire pendant la guerre de Corée... La performance lui a valu le week-end dernier un "water salute" de la part des pompiers sur l'aéroport de Kauai pour son dernier vol de travail et une entrée dans la prochaine édition du Guinness Book des records.

       La presse américaine est unanime à saluer l'exploit. Pour l'instant c'est un exploit mais compte tenu de l' âge de départ à la retraite (quand cela existe) on risque bien de battre un jour hélas ce record !!! (...)


    £££


    (... empêché, hélas,
    par le politiquement correct)

    £££

    "Allez, M'Sieurs/Dames,
    un p'tit geste pour les patrons de la SACEM...
    Ils  vous le ferons payer au centuple..."



    SACEM : c’est la crise 
    mais le racket continue
    H16

       (...) Il est grand, Jean-Noël Tronc. Par la taille, notamment. Celle de son salaire, en particulier. Jean-Noël est le nouveau patron de la SACEM. Nouveau parce qu’il est arrivé dans la place depuis quelques mois seulement, et a réussi à se faire un nom très vite en refusant de plier au dictat du lobbyisme habituel à ce genre de poste : on se souvient en effet qu’il s’était déclaré franchement pas pour le projet à la mode en matière culturelle, à savoir la création d’un nouveau Centre National de la Musique, au prétexte que cette nouveauté revenait à créer une administration supplémentaire et tout ce qui s’y rattache.

       À l’époque, j’avais commenté son positionnement en remarquant que, décidément, le nouvel arrivant n’était pas très bisou : l’impétrant refusait d’adouber de son accord l’ouverture du robinet d’argent gratuit du ministère de la Culture.

       Las, cette parcimonie dans la dépense de fonds publics ne devait pas grand-chose à un souci d’économie de la part du nouveau patron de la SACEM, mais bien plus à un petit jeu politique dont nous découvrirons probablement les tenants et les aboutissants dans quelques mois ou quelques années. En effet, son souci affiché de ne pas gréver inutilement les finances publiques s’arrête net lorsqu’il s’agit de sa propre société.

       On apprend en effet au détour d’un article de Capital que notre aimable président est payé … 400.000€ par an. Oh, ne vous affolez pas trop vite. Après tout, ce bon salaire représente déjà la maigre pitance qu’il reste à notre héros dévoué après une réduction drastique puisque son prédécesseur, Bernard Miyet (ancien de l’ENA – surprenant, non ?), était payé 750.000 euros par an. On souhaiterait franchement voir une baisse relative identique appliquée à nos députés, ministres et autres multiples présidents de commissions, administrations et autres institutions publiques que la République, bonne fille, compte par centaines.(...)

       (...) Maintenant, pour une société qui, comme toutes les autres, s’inscrit dans une période difficile de son histoire avec de la crise, de la restructuration et des réductions d’effectifs et de budgets, on comprend que ce niveau de salaire (couplé à des avantages salariaux nombreux) passe mal, d’autant qu’il s’inscrit dans des frais de gestion monstrueux de plus de 20% des recettes. On m’objectera facilement que cette société est de droit privé et qu’elle peut organiser sa gestion et ses salaires comme bon lui semble. Certes. Il n’en reste pas moins que cette société est assise sur une rente de situation, un monopole, qui, lui, doit tout à l’État, et donne cette société des latitudes certaines pour ignorer la conjoncture.

       Or, cette attitude pourrait bien changer. En effet, d’un côté, internet a nettement grignoté les entrées d’argent correspondantes au droit d’auteur. Les CD se vendent moins et il devient plus difficile de traquer les droits dans le monde numérique.

       À cette érosion, il faut ajouter la fin programmée et inéluctable du monopole actuel du recouvrement de ces droits sur le territoire français. La Commission européenne entend en effet ouvrir ce recouvrement à la concurrence étrangère ; autrement dit, un auteur français pourra demander à une société italienne ou belge de collecter ses droits en France, mettant de fait la SACEM en concurrence. Dans ces conditions, l’opulence actuelle des 1400 salariés de la société d’auteurs risque d’être franchement remise en cause.

       Surtout qu’en plus, la Cour de Justice européenne a, récemment, jugé que la perception d’une partie des droits correspondants à la diffusion de radio dans les cabinets et salles d’attentes de certaines professions libérales n’étaient pas légale. (et peu audible, voire franchement crispant?) Zut et flûte, n’est-ce pas ?

       Devant ces éléments, on renifle ici tous les ingrédients nécessaire à une magnifique crise d’un secteur, assis sur une rente depuis des dizaines d’années, et qui aura soigneusement refusé toute modernisation et préparation à un changement de plus en plus vaste de son écosystème.(...)
    A lire sur:

    £££

    "Peace, Man, Peace...
    - Maman... J'ai peur...
    Ouaaaiiiiinnnnnnn!!!!"

    le "chanteur" Bono

    £££
    Luc Desle

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SANS RIME NI RAISON TA VIE A UN SENS.
    A TOI DE LE TROUVER)

    @@@

    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(42)
    pcc Benoît Barvin

    Gil Elvgren
    zazzle.com 

    Temps



       Je la rencontrai au détour d'une ruelle, un matin, alors que le soleil hésitait à percer les nuages. Magda, belle fausse rousse aux formes rotondes, visage avenant, lèvres pulpeuses et chevelure à crins de jument. Elle portait un jean qui mettait ses hanches en valeur, galbait ses cuisses, entrait dans de mignonnes bottines qui élançait sa silhouette. Sa poitrine paraissait sur le point d'exploser un T-shirt de couleur rouge, collé-serré, avec un col en V, de manière à exhiber le début de ses seins, toujours aussi débordants d'optimisme.

       Magda, j'avais été son amant; nous avions vécu ensemble quelques mois à l'intensité exceptionnelle; j'avais perdu le peu de latin que je savais, sur les femmes, à son contact. Rigolote, entreprenante - dans tous les sens du terme -, extrêmement vivante, elle avait chamboulé mes jours et mes nuits, dérangeant l'ordonnancement pointu de ma vie de célibataire. Nous nous étions quittés sur un dernier coup de gueule, en apothéose, un matin, et j'avais alors éprouvé le sentiment d'un désastre évité de justesse. 

    Et voilà que je "tombais" à nouveau sur elle, par hasard - mais les hasards existent-ils vraiment? Ne sont-ils pas fabriqués par un Destin ricaneur qui s'amuse à nos dépends? 

       Nous nous observâmes quelques secondes. Elle tomba dans mes bras, me dit que je n'avais pas changé, que j'étais toujours aussi "mignon" et, sans façon, elle effleura mes lèvres des siennes, pleines, sensuelles, aphrodisiaques. Instantanément je perdis le cours de ma journée, me laissai entraîner vers la terrasse d'un café où, face à face, nous nous bûmes des yeux. Elle se parfumait toujours à l'Ylang-Ylang et cet effluve me rendit, une fois encore, fou. Je n'arrivais plus à penser correctement, j'étais subjugué par ses yeux verts, par sa bouche mangeuse d'hommes, par ses seins qui me faisaient la conversation, par ses genoux qui, collés aux miens, m'invitaient déjà à aller plus loin. Et aussi par cette voix qui glissait sur ma peau, m'annonçant de futures et fabuleuses étreintes...

       Les amours disparus peuvent-ils renaître? La cendre qu'on croyait éteinte l'est-elle vraiment jamais? Que faisais-je là, devant elle, dix-huit ans plus tard, à sentir tout mon corps se tendre dans sa direction, ma bouche sèche n'attendant qu'une seule chose: m'abreuver à la sienne, ou à toute autre partie de son corps? Le serveur interrompit un bref instant cette attraction fatale... ce qui me permit de recouvrir, une seconde, mes esprits.

       Se formula aussitôt, dans mon cerveau en ébullition, LA question qui aurait dû me tarauder, dès que je l'avais rencontrée: comment se faisait-il que, près d'une vingtaine d'années après notre séparation, Magda puisse paraître aussi jeune? Comme si le temps s'était arrêté pour elle; juste pour elle, le Temps, ensorcelé lui-aussi par sa personnalité à la fois fantasque et séduisante, Oh combien... 

       Quand le serveur s'éloigna, un zeste d'inquiétude brilla dans ses pupilles. Elle avait deviné mon interrogation. Elle posa ses paumes brûlantes sur les miennes, accentua un sourire de mante religieuse, mais j'étais déjà en retrait, de toute mon âme et c'est d'une voix, certes tremblante, mais néanmoins assez ferme que je lui demandai: "Dis-moi, Magda, par quelle sorcellerie es-tu aussi fraîche que dans mes souvenirs?"

       Elle sursauta, blêmit, ses mains tressaillirent et quittèrent les miennes. Une ombre passa sur son visage qui, maintenant, me semblait légèrement patiné par les années. Quelques rides se faisaient jour, au coin des yeux, aux commissures des lèvres, sur les joues même... Je remarquai quelques taches sombres sur le dos de ses mains, sa peau m'apparut tavelée, sous le soleil qui se montrait franchement. Elle repoussa la chaise. Sa silhouette semblait se transformer; ses hanches étaient rabotées par une gomme invisible; ses seins s'affaissaient lentement comme s'ils se dégonflaient; ses cuisses enflèrent lentement...

       Je ne vis pas le reste de la terrible métamorphose. J'avais tourné moi-même le dos et je m'enfuis, lâchement, j'en conviens, le coeur empli d'une tristesse infinie, me bouchant les oreilles pour ne pas entendre cette voix de presque vieille femme m'appeler, d'une voix dans laquelle le temps avait creusé de nombreuses fissures...


    @@@

    "Ahaha... Mais, ma chérie, je suis ruiné, RUINE,
    tu comprends ce que ça veut dire?
    - Ahaha... Tu as toujours mal menti, mon amour..."

    Sue Lyon and director Stanley Kubrick share a laugh during the filming of ‘Lolita’ (1962)

    (Quand l'épouse comprit que son mari disait la vérité,
    son rire s'étrangla alors qu'elle s'emparait du marteau
    qui lui avait servi à planter un clou...)

    @@@

    "Oulàlà, elle est froide!
    - Hihihi..."

    ahiddengardenofsecretsA new time has raised…
    Gertrude Hubbell, Ruth Peters and Mildred Grimwood,
     hiking their skirts at the shoreline of the beach in Averne, Queens, New York, NY
    photo by Wallace G. Levison, September 8, 1897 (via honey-rider)

    @@@


    "Mais... Mais mon parapluie ne va pas 
    me protéger beaucoup de la pluie!
    - Pfff... Pourtant, elle est Brune..."

    Luna Moth Girl with parasol - 1920s
    (via mudwerks)
    Source: sisterwolf

    @@@

    (Le numéro des chapeaux tournoyants comme des soucoupes
    de cette artiste chinoise avait beaucoup de succès...)

    Chinese acrobat, 1950s

    (... jusqu'à ce que l'un d'entre-eux lui tranche la tête...)

    @@@
    Jacques Damboise

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE EST UNE ILLUSION
    QUI TE FERA GRANDIR)

    ***

    (La réinterprétation artistique du tatoueur
    allait-elle avoir l'aval du client? Le suspense
    était à son comble...)


    ***

    "C'est qui, lui?
    - Dupond, de la Compta...
    - Pourquoi il court?
    - Peut-être pour pas être rattrapé
    par la concurrence?"


    « Le benchmark, c’est instaurer la loi de la jungle 
    entre employés pour mieux régner »
    ALEXANDRA BOGAERT

       (...) Un pas de plus vient d’être franchi dans le respect des salariés. Mardi, le tribunal de grande instance de Lyon a interdit à la Caisse d’Epargne Rhône - Alpes Sud de fonder son organisation du travail sur le « benchmark ».

       Ce système consiste, comme le rappelle le juge dans l’extrait du jugement, « en une évaluation permanente »des salariés de la Caisse d’Epargne, mis en constante concurrence les uns avec les autres. Un deuxième niveau de compétition était établi entre les agences de la région. C’est sur la base des résultats de ce benchmark que la part variable de la rémunération de chaque salarié était calculée.

       Depuis que le système a été mis en place en 2007 « à l’initiative d’Olivier Klein (aujourd’hui membre du directoire de Banque Populaire - Caisse D’Epargne) », précise le syndicat SUD-BPCE dans un communiqué, plusieurs rapports de médecins et d’inspecteurs du travail, mais aussi d’assistantes sociales, d’un cabinet d’expertise, des instances représentatives du personnel et du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ont alerté sur l’émergence de risques psychosociaux liée à cette organisation du travail.

       « Avec un tel système, le seul objectif qui existe est de faire mieux que les autres et tout est remis en question chaque jour, ce qui crée un stress permanent » et compromet « gravement » la santé des salariés, peut-on lire dans le jugement.

       Le TGI interdit donc aux Caisses d’Epargne de la région Rhône-Alpes Sud de recourir à ce système, (sans toutefois fixer d’astreinte), et condamne la société à payer au syndicat Sud la somme de 10 000 euros de dommages et intérêts. La Caisse d’Epargne Rhône-Alpes a fait appel de cette décision. (...)

    Lire sur:

    ***

    (La crise inquiétait même les oeuvres d'art
    ayant pourtant pignon sur rue)


    ***
    "Vous êtes sûrs, les gars, que c'est comme ça 
    qu'on va me couper au montage?"

    Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising


    Pourquoi les acteurs 
    peuvent être coupés au montage
    Annabelle Laurent 

       (...) «Eeeeeet…. Coupez!». Certains réalisateurs abusent plus que d’autres de la formule. Pour diverses raisons, mais avec toujours une même conséquence pour l’acteur: oui, oui, il était bien sur le tournage, s’est bien gentiment plié aux caprices du réalisateur quitte à répéter quinze fois sa réplique s’il le fallait, mais non, tiens, on ne le voit pas sur l’affiche, ni dans la bande-annonce, ni dans le film du tout, en fait. Comment est-il censé expliquer ça à sa mère qui frétillait à l’idée de montrer les coupures de presse à ses copines, hein? Alors par quel revirement diabolique un acteur se voit-il disparaître d’un film? Les réalisateurs ont bien le droit de changer d’avis, et le font depuis toujours, mais s’en donnent récemment à cœur joie. (...)

       (...) Et dans ce cas, il ne faut pas s’étonner. Rachel Weisz, Jessica Chastain, Amanda Peet, Michael Sheen et Barry Pepper ont tous fait les frais de la personnalité lunatique du réalisateur le plus mystérieux du cinéma américain (Terence Malick). Aucun des cinq n’est présent dans son dernier film présenté dimanche à Venise,To The Wonder. Mais si les acteurs se sont laissés surprendre, c’est qu’ils ne savaient pas à qui ils avaient affaire. Car c’est une habitude pour Malick, qui n’a pas hésité au cours de sa carrière à sacrifier des personnages entiers dans sa salle de montage. On se souvient combien Sean Penn avait été déçu par le résultat final de son propre rôle dans le palmé Tree of life («Je cherche encore à comprendre ce que je suis venu faire là-dedans et ce que j'ai bien pu apporter dans ce contexte!»). Mais il pouvait déjà s’estimer heureux, car Malick est allé beaucoup plus loin dans l’écrémage de stars. Dans La Ligne rouge, John Travolta, George Clooney et Woody Harrelson, assidus pendant un tournage éprouvant, s’étaient découverts à l’écran dans une ou deux scènes tout au plus, tandis que Bill Pullman et Martin Sheen avaient eux été complètement «oubliés»,rappelle Première… Malick n’est pas du genre à ménager l’ego de ses acteurs. Il est bien trop occupé à créer ses chefs-d’œuvre.

    Lire sur:

    ***
     Benoît Barvin

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (CE RIRE DE TOI, ENFANT,
    NE L'OUBLIE JAMAIS)


    °°°
    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(41)
    pcc Benoît Barvin 


    Immeuble

       Je venais d'emménager et je grimpais jusqu'au quatrième étage, sans ascenseur, pour aller dans mon appartement. L'immeuble, des années soixante, était propre et les voisins agréables. Ils étaient d'ailleurs tous de sortie et me saluaient, alors que je montais vaillamment les marches. Tous étaient des retraités sympathiques. Je ne risquais donc pas les geignements, hurlements soudain et courses dans les escaliers de mioches surexcités. Je m'étais renseigné et savais qu'aucun de mes voisins ne gardait de petits-enfants. 

       L'appartement était spacieux, du moins pour quelqu'un de solitaire comme Moi. Un 55 m2, au dernier étage, avec une vue sur les environs de la Ville. Fenêtres en PVC, chauffage central - une "vieillerie" qui m'avait décidé à l'habiter -, déjà meublé de manière fonctionnelle. Je n'en demandais pas plus. Le propriétaire - une charmante vieille dame habillée old fashion - m'attendait. Elle me fit les recommandations d'usage. Je lui souris et elle semblait sous le charme.

       Il faut dire que mes 58 ans ne se voyaient pas. Je gardais encore un visage exempt de mauvaises rides, je n'étais pas empâté, puisque je pratiquais le sport depuis l'enfance. Bref, à part mes cheveux poivre et sel, j'avais une allure de jeune homme. "C'est ce qui m'a décidé", avait-elle avoué, en rougissant. Puis elle avait ajouté, précipitamment: "Et puis vous êtes très poli".

       Quand je refermai la porte sur sa silhouette de souris trotte-menue - qui m'avait souhaité, bizarrement, "Bonne Chance"-, je me sentis bien, enfin libéré des contingences matérielles. J'allai dans la pièce qui me servirait de bureau et sortis, d'un petit monticule, les épreuves de la cinquième aventure de "Zita, la Souris verte-verte". Zita, cette fois, s'attaquait à de méchants marchands de sommeil, des immondes rats violets. Au départ je les avais faits noirs, mais le politiquement correct était passé par là.

       Je me mis au travail, assis dans un fauteuil de la salle à manger, l'ordinateur portable sur les genoux, un sandwich posé sur la petite table de la pièce. Je tapai depuis un bon quart d'heure, mais ma rapidité habituelle était aux abonnés absents. Curieusement, ce jour, Zita me plaisait moins que d'habitude. J'aimais pourtant ses aventures pour gamins de 6/8 ans, au travers desquelles je pouvais donner libre cours à mes idées sur l'éducation - moi qui n'avais pas d'enfant -, sur la politique et sur la Vie. Le tout, mâtiné d'un humour apprécié par les parents - surtout les mamans - qui venaient, dans les séances de dédicace, m'avouer qu'elle aimaient beaucoup ce que je faisais...

       Je m'interrompis en pleine phrase car l'immeuble, jusque là tranquille, résonnait d'un soudain tumulte. J'allai à la chasse aux informations. Mes voisins étaient réunis, au second, autour d'une des ancêtres qui venait de se trouver mal. Son visage était crayeux, elle respirait à peine. On me dit que ce n'était rien, qu'elle allait se remettre et, curieusement, je sentis que ma présence leur pesait. Qu'à cela ne tienne. Je remontai chez moi et repris les aventures de Zita, sans entrain.

       Cet entrain ne revint pas le lendemain, ni les jours d'après. J'étais cependant bien dans mon appartement. En me levant, le matin, j'ouvrais grands les volets et, sur la terrasse, j'admirais les alentours ponctués de petits immeubles et de maisons individuelles, posées ça et là, dans un désordre charmant. Au loin je pouvais distinguer les montagnes toutes proches que j'allais régulièrement escalader ou dont j'arpentais les chemins, durant une journée.

       Cependant, je me sentais las. Les idées ne se bousculaient plus dans mon cerveau qui me faisait penser à un disque dur rayé. Les aventures de Zita ne me passionnaient plus. Pire, elles m'ennuyaient. De plus, j'avais la sensation d'être vidé. D'ailleurs, dans le miroir de la salle de bain, j'apercevais mon visage un rien blafard, les traits tirés et j'avais l'impression que mes cheveux avaient blanchi. J'allais pourtant faire mes courses tous les matins au supermarché du coin, mais la montée des marches, je dus le reconnaître au bout d'une quinzaine de jours, ne s'avérait pas aisée. En dépit d'un passage chez un docteur et de nombreux fortifiants, mon état de lassitude ne s'améliorait pas.

       Mes voisins étaient extrêmement discrets, mais toujours affables. On m'amenait des "spécialités", la plupart du temps sucrées, qui finissaient à chaque fois dans la poubelle car trop "étouffe-chrétien"... Je m'enquis de l'état de santé de ma voisine du second. On me dit qu'elle se remettait et qu'elle reviendrait bientôt de l'Hôpital où on l'avait envoyée. Bref, l'ambiance générale jouxtait la quiétude de cimetière.

       Un mois passa. Ma lassitude devenait inquiétante, bien qu'un examen sanguin ne révélât rien d'inquiétant, bien au contraire. Je me sentais au bout du rouleau, sans que cela se trahisse par une quelconque manifestation physique. Je me traînais, c'est tout, mais c'était tellement nouveau, comme sensation, que je commençai à paniquer. 

       C'est lorsque je saisis, plusieurs fois, des regards en coin de mes voisins, ou alors des sourires à peine esquissés, que je commençais à comprendre. J'attendis encore une bonne semaine, mais l'épuisement me guettait. On me proposa de faire mes courses, de m'aider au ménage de l'appartement. Suprême ironie: on m'apporta même des fortifiants...

       Lorsque je sortis pour, soi-disant, aller au supermarché, je me rendis bien compte que j'étais suivi. C'était la vieille dame du second qui marchait d'un bon pas et avait l'air sacrément vigoureuse. Mes soupçons se transformaient en certitude. Je savais, maintenant, ce qui arrivait à quiconque emménageait dans ce vieil immeuble-sangsue. 

       Je m'efforçai de trottiner pour échapper à la femme qui, calmement, allongea le pas pour me rejoindre.

    °°°

    (La Vérité toute nue était que les Pauvres 
    le resteraient et que les Riches idem)

    Le Chariot de Terre Cuite - Léon Carré, 1921

    °°°

    (Après une vie de labeur, pour les comptes en Suisse
    de son patron, ce travailleur pauvre
    pouvait se laisser aller à mourir rapidement)

    El Ciego- Saturnino Herrán
    The Blind Man- Saturnino Herrán

    °°°

    "Dors, Oh Peuple Grec adoré...
    Pendant ce temps, je vais te dépouiller
    jusqu'au trognon"

    William Russell Flint (1880-1969) - The Odyssey of Homer

    °°°

    (Mutine, la maîtresse de l'évadé fiscal
    attendait son amant)

    Della Rocca - A Wealth of Treasure

    °°°

    Blanche Baptiste

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (N'ATTENDS DE TOI QUE CE QUE 
    TU PEUX DONNER AUX AUTRES)

    ***

    "Oh Mon Dieu, Chérie, des voyeurs!"

    SEATED COUPLE, C. 1800S
    DOGON PEOPLES
    SCULPTURE, WOOD WITH APPLIED COATINGS, COPPER ALLOY, 
    FERROUS METAL, 58 X 31 X 14 CM
    GIFT FROM THE FRUM COLLECTION, 1999

    ***
    Et vous, où êtes-vous 
    sur la carte du risque nucléaire ?

       Seriez-vous en danger si un incident nucléaire survenait en France ? Une application de Greenpeace vous permet de savoir quelle est la centrale la plus proche de chez vous et de visualiser l’étendue de la contamination en cas d’accident. Les données montrent la différence entre la zone de sécurité prévue par les autorités françaises (PPI, plans particuliers d’intervention) et la réalité des accidents de Tchernobyl et Fukushima. « A 2 km autour de l’installation en détresse, vous serez évacués... A 10 km, vous serez confinés... Et pourtant, il s’est avéré que la zone concernée par un accident nucléaire s’étend de 100 à 300 km », précise l’ONG.

       Sur la carte, aucune zone métropolitaine n’est épargnée par les possibles retombées radioactives. La Corse y échappe. Alors entrez vos coordonnées et vérifiez tout de suite ici.  (et bon voyage!) (...)


    ***

    "Allez, Hop! Je lui envoie
    cette petite boulette de pain rassis...
    On va bien rigoler"


    PUB „NA HROMADKOVE“, Prague, 1977 by Jaroslav Kučera

    (Derrière le Rideau de Fer, en ces années 70,
    on savait s'amuser)

    ***

    "C'est ça ton Super Pac? 
    Et tu crois que je vais en faire quoi...
    Acheter des badges avec?
    Garde tes billets de pauvres, minable!"

    memoire-dans-la-peau-20-g
    L'ARGENT OBSCUR 
    DE LA CAMPAGNE AMÉRICAINE
    Ivan Couronne

       (...) L'argent passe aujourd’hui par des entités appelées «super PAC» ou «501(c)4», qui ont pris leur ampleur après 2010:
       «Super PAC»: particuliers, entreprises et syndicats sont libres de contribuer sans limite. Les dons ne sont pas anonymes et doivent être rapportés à la FEC. Tout est publié en ligne. (...) 
       (...) Organisations «501(c)4»: le nom correspond à la catégorie fiscale des organisations caritatives, par exemple les associations écologistes, les syndicats ou les chambres de commerce. Particuliers, entreprises et syndicats peuvent contribuer sans limite. Contrairement aux «super PAC», ces entités ne sont pas contrôlées par la FEC et les dons sont donc anonymes. Mais pour continuer à échapper à la FEC, elles doivent limiter leurs dépenses politiques à 50% du total de leurs dépenses. Une limite que des associations soupçonnent certains groupes de ne pas respecter en pratique.(...)

       (...) En théorie indépendants des candidats et des partis, ces «super PAC» et «501(c)4» sont en fait dirigés par des ex-collaborateurs. Pour les élections de mi-mandat de 2010, ils ont dépensé 484 millions de dollars —13% des 3,6 milliards dépensés aux niveaux national et local. Dans les Etats les plus disputés, en période électorale, un téléspectateur verra plusieurs dizaines de spots par jour.

       Pour les républicains, la dérégulation est synonyme de liberté d'expression. Pourquoi les milliardaires ne pourraient-ils pas s'exprimer?

       Peut-être parce que «ceux qui ont les moyens d'écrire de gros chèques sont ceux que les élus vont prendre au téléphone, qu'ils vont rencontrer, au détriment des gens normaux qui n'ont pas les moyens de se payer ce genre d'accès», explique à Slate.fr Paul Ryan, un avocat du Campaign Legal Center, une association de Washington qui milite pour plus de transparence dans le financement électoral et porte plainte contre les groupes suspects de fraude:

       «En 2008, c'est vrai, les dépenses de campagne avaient déjà beaucoup augmenté, mais c'était dû à l'augmentation des petits donateurs de Barack Obama et John McCain. Cette année, pour la primaire républicaine, quelques milliardaires ont permis à quelques candidats de rester dans la course alors qu'ils n'auraient pas pu y arriver, grâce à des dons de dizaines de millions de dollars. On ne sait pas quel rôle ces gros donateurs, et pire encore les entreprises, auront dans la campagne actuelle. Dans le système actuel, la plupart des activités qui étaient illégales sont devenues légales, grâce à la Cour suprême.»

       «Ce n'est pas complètement nouveau, ajoute Bob Biersack, qui a passé trente ans de sa vie à la FEC, aujourd'hui très critiquée. Dans les années 1990, les partis nationaux pouvaient recevoir des contributions illimitées, de n'importe qui, d'entreprises, de syndicats... Il était aussi possible pour les gens très riches de dépenser leur propre argent (et en leur propre nom) pour ou contre certains candidats. C'est ce que George Soros a fait en 2004.» (...)

    Lire le très intéressant article sur:

    ***
    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE EST FERTILE
    SI TU LA CULTIVES)

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    (Croyant que personne ne la regarde,
    Soeur Cornette faisait sa belle)

    Birth
    Magazine: Revs nº3. Photographer: Juha Mustonen
    Model: Katrin Thormann
    (Source: foudre)


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    "Par ce vieux bougre de Hoover!
    Le FBI! Ils ont retrouvé ma trace!"



    Ray Bradbury: 
    son dossier au FBI

      (...) Le «Daily Beast» publie le dossier de quarante pages que le FBI possédait sur Ray Bradbury. A partir de 1959, les «G-Men» enquêtent sur son éventuelle appartenance au Parti Communiste. L’auteur de «Farenheit 451» est même suivi par des agents, surveillé chez lui. Mais ils ne trouvent rien. Si bien qu’avec le temps, le dossier vire à la critique littéraire. L’agent John S. Temple écrit ainsi, à propos des «Chroniques martiennes» : «Les nouvelles sont reliées entre elles par un thème récurrent, selon laquelle les Terriens sont des spoliateurs et non des bâtisseurs.»

       Dix ans plus tard, le FBI s’intéresse à un voyage suspect que l’écrivain aurait fait à Cuba pour assister à un Congrès sur la Culture. Mais l’information est douteuse, et pourrait bien provenir d’une confusion avec un certain Roy Bradbury. Voilà le genre d’enquête que mènent les hommes du gouvernement :«Bradbury pourrait tout à fait être du genre à être invité au Congrès sur la Culture de la Havane, étant données ses opinions libérales.»

       Bradbury, mort récemment à l’âge de 91 ans, avait eu connaissance de ce dossier, que son biographe Sam Weller lui avait montré en 2005. «Ca alors, avait-il dit. Je n’ai jamais rien eu à cacher pendant toutes ces années – sur quoi ont-ils pu enquêter ? Quel ennui.» Ca vaut tout de même le coup d’œil, ne serait-ce que pour se moquer du FBI. (ou trouver cela inquiétant?)

       Le dossier «Ray Bradbury» du FBI, à lire sur le Daily Beast (en anglais)



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    "Si j'ai une petite danseuse dans la tête?
    Non, ce sont mes idées qui tournent en rond"

    (Source: ozneo, via jbe200)

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    "Pourquoi j’abats cet arbre?
    Ben, pour le sauver, c'tte question..."


    L'adieu au nucléaire 
    ressuscite le charbon
    Łukasz Wójcik

       (...) Quand l’un des nos voisins allemands commence une déclaration par : "Les Allemands ont le droit de ...", cela paraît toujours inquiétant. De quel droit s'agit-il donc ? Et bien de celui d'empoisonner l'environnement ! – soutiennent les experts de la Fondation Heinrich Böll dans un récent rapport. L'Allemagne, ayant suffisamment réduit ses émissions de dioxyde de carbone durant les années passées, devrait pouvoir désormais les augmenter. Et pourquoi ne pas tirer son énergie du charbon, quitte à produire une énergie presque aussi polluante que celle produite par la combustion de pneus ? L'Allemagne est en droit de le faire. 

       De telles déclarations de la part d'un pays considéré comme le chef de file de la révolution de l'énergie renouvelable, devraient susciter l’émoi des écologistes. Mais les écologistes allemands ne se trouvent pas mal, car ils ont eux-mêmes rédigé ce rapport. La Fondation Heinrich Böll est en effet un think-tank du parti Vert allemand. C'est la fin de tout. Les écologistes sont secondés par le ministre de l'Environnement Peter Altmaier, qui a déclaré récemment dans Die Zeit que d’ici 2020, le pays allait assurer 35% de son électricité à partir de sources renouvelables. Mais encore faut-il penser aux 65% restant. (...)

       (...) Peter Altmaier a beaucoup fait pour le retour allemand au charbon. Aucun autre pays ne construit actuellement autant de centrales alimentées par le coke que l'Allemagne, avec 23 installations. La plupart d'entre elles vont brûler le lignite, le combustible le plus sale des énergies fossiles, avec un impact atmosphérique de 150 millions de tonnes de CO2 de rejets, et tout cela en accord avec les Verts. Les écologistes allemands sont ils devenus fous ? Oui, en quelque sorte...(...)
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    Benoît Barvin (avec le concours mal intentionné de Jacques Damboise)

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