• °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE FAIS PAS COMME LE SERPENT 
    QUI MUE ET RESTE LE MÊME)

    °°°

    "Comment ça mon masque est ridicule?
    Viens le dire ici, si t'es un homme,
    hé, tarlouze!"

    MASKED NUDE  BY ADOLPH DE MEYER. CA. 1912
    (VIA MUDWERKS)

    (Cette élève d'une Grande Ecole
    avait parfaitement intégré ses codes 
    de déontologie)

    °°°

    "Allez, fais pas ta mijaurée,
    c'est Guéant qui régale!"


    AIMÉ JULES DALOU - BACCHANALES, 1891 

    Sciences Po : c'est Claude Guéant 
    qui fixait l'aide de l'Etat
     Patrick Fauconnier

       (...) L’inspection de la Cour s’est déroulée d’octobre 2011 à juin 2012. Son rapport définitif (c’est à dire avec les réponses de Sciences Po) sera rendu public le 22 novembre prochain. D’après les informations publiées par l’agence AEF, ce rapport est un document articulé en trois chapitres, débouchant sur une conclusion composée de 19 "principales recommandations".

       Sa lecture confirme qu’un très grand laxisme s’était installé dans la gestion de ce temple de formation d’élites. Beaucoup de procédures légales n’étaient pas ou plus respectées (mode de rémunération des enseignants chercheurs, code des marchés publics…) l’arbitraire et l’opacité entouraient la fixation de salaires et l’attribution de primes, voire de logements de fonction et de cartes de crédit (passées de 37 à 58 entre 2005 et 2010, avec un montant de dépense de 498 000 E pour 2010) , ainsi que les décharges d’enseignement.

       On y trouve confirmation du salaire extravagant que s’était octroyé l’ancien directeur, passé de 315 311 E (bruts) en 2005 à 537 247 E en 2010, "augmentations décidées sur sa seule proposition". Ces modalités n’étaient fixées dans aucun contrat de travail. La Cour réfute la comparaison avec les salaires pratiqués des universités étrangères car "le directeur n’a pas été recruté dans le cadre d’un appel d’offres international." Le rapport confirme une indiscrétion qui a déjà filtré, à savoir que les membres du Conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP, la fondation qui gère Sciences Po) n’étaient pas au courant du montant de ce salaire. Seules en avaient connaissance les 8 membres du comité des rémunérations, qui ne rapportaient pas à la Fondation.

       La Cour confirme une information que nous avions révélée ici le 5 juillet dernier : la Mission sur la réforme du Lycée, confiée à Richard Descoings par Xavier Darcos, a été réglée par Sciences Po (pour un montant de 636 252 E ), sans que le Conseil d’administration en ait été informé. La Cour en rend fautifs aussi bien l’Etat que l’ancien directeur. (...)

    Lire sur:

    °°°
    (Même les Déesses de pierre pleuraient
    la prochaine disparition de l'Humanité)


    SILENCE 

    °°°
    "Vous avez raison, Pierre...
    Heu... L'agriculture respectueuse
    de la nature, c'est mieux pour vous
    que la... heu... Musique..."

    Star Trek
    (SOURCE: URSAMINORJIM, VIA MUDWERKS)

    Pierre Rabhi: 
    «Je ne remue pas 
    des concepts pour m'amuser»
    Propos recueillis par Antoine Galindo

    / Êtes-vous pessimiste?

       Ni optimise ni pessimiste. Il y a une loi des réalités et si l’être humain ne comprend pas qu’il doit soigner la nature et que c’est à elle qu’il doit sa survie, et bien il disparaîtra comme des tas d’espèces ont disparu. Je ne me fais pas de souci pour la nature, elle rebondira. Ce qui commence à m’énerver, c’est que nous sommes dans une espèce de discours complaisant à l’égard de nous même. On pleurniche tout le temps sur notre sort, on cherche des boucs-émissaires aux guerres et aux conflits, mais il ne faut pas perdre de vue que c’est nous qui fournissons des armes aux hommes en guerre. Et après on y va de son moralisme…

    / Comment aller contre ça?

       On ne peut pas sauter d'une réalité à une autre par un coup de baguette magique. Cette réalité est construite depuis tout petit. Déjà à l’école, au lieu de parler de coopération, on parle de compétition. Ce qui produit une société hiérarchisée. Mais les meilleurs en compétence ne sont pas forcément les meilleurs en tant qu’êtres humains. Après on s’étonne qu’il y a de l’angoisse et de l’insécurité.

    / Vous dressez un constat sévère…

       Je ne suis pas dans la ségrégation de qui que ce soit. Je dis tout ça par affection. Je constate juste que le règne de l’argent et du superflu rend l’humanité malheureuse. J’ai rencontré un chef d’entreprise qui m’a dit: «Gagner de l’argent je sais faire. Mon entreprise va bien, mais moi je vais mal.»

    / Et concrètement, que faites-vous, à votre échelle? (hein, sous-entendu, donneur de leçon?)

       Si je n’agissais pas, je ne permettrais pas de parler. Je ne suis pas en train de remuer des concepts pour m’amuser. Dans ma ferme, je pratique une agriculture respectueuse de la nature. Je ne crois pas à la politique, elle n’est pas en phase avec la réalité, alors je fais ma part, à mon échelle.

    / Certains (ah, ce certains...)  vous reprochent d’être un gourou… (ah, gourou, qui devient peu à peu aussi prégnant  que raciste ou antisémite)

       Loin de moi cette idée. Très loin de moi. Je ne fais que défendre une philosophie de vie, tirée de mon expérience et de mon vécu. Je ne suis pas rentré dans la philosophie par contrainte, mais chemin faisant, on est bien obligés d’avoir recours à la pensée pour exprimer ses idées. (et dire que Rabhi est contraint de souligner cette évidence... face à un journaliste, ceci dit, on comprend mieux...)

    Lire les questions sans concession (ahaha) sur:

    °°°
    Benoît Barvin

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  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE N'EST NI ICI
    OU LA, ELLE EST AILLEURS)

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    "Regarde! Une distribution gratuite de sucre
    pour nous carrier les dents...
    - Chouette! Merci les dentistes!"

    GW Sugar, 1963

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    Grands-parents à tout faire
    Sandrine Morel

       (...) Selon une enquête du ministère de la Santé et des Politiques sociales, près de la moitié des grands-parents espagnols s'occupent de leurs petits-enfants quotidiennement et ils sont près de 70 % à les prendre en charge durant les vacances scolaires. En Espagne, les grands-parents ont toujours occupé une place centrale mais avec la crise, leur aide est devenue plus que jamais une nécessité. Une étude du Conseil économique et social d'Espagne (CES), qui regroupe les partenaires sociaux, estime à 422 600 le nombre de foyers vivant en 2011 grâce à la pension des grands-parents, sur 17 millions de foyers. C'est 21 % de plus qu'un an plus tôt. (...)

       (...) Pilar, retraitée depuis le mois de mars, fait trois quarts d'heure de métro pour s'occuper de Mario jusqu'au retour de son fils Miguel et de sa belle-fille Virginia. A 37 ans, ils sont tous deux des mileuristas (ils gagnent 1 000 euros par mois). Lui est employé d'une agence de voyage, elle, agent de contrôle de la qualité dans un laboratoire. S'offrir une nounou à temps plein : impossible. Mais Pilar ne s'en plaint pas. "Je suis amoureuse de mes petits-enfants", proclame-t-elle en tendant un biscuit en forme de dinosaure au petit Mario.

       En Espagne, plus de 1,7 million de foyers comptent la totalité de leurs membres au chômage et près de 300 000 familles ont perdu leur logement depuis le début de la crise. Alors pourquoi le pays n'explose-t-il pas ? Les économistes et les sociologues apportent tous la même réponse : "le poids de l'économie souterraine", qui représenterait entre 20 et 25 % du PIB national. Mais surtout, "la solidarité familiale", véritable filet de sécurité en cas de coup dur.

       Une expression presque trop faible pour résumer le rôle que jouent les grands-parents dans la crise actuelle. Eléments essentiels de la société, ils pallient les défaillances du système social, à commencer par le manque de place dans les crèches publiques ou leurs horaires souvent incompatibles avec une vie professionnelle. Ils sont là aussi pour héberger ceux qui ont perdu leur logement, prendre le relais des indemnités chômage quand ces dernières arrivent à échéance ou payer les vacances.(...)

    Lire sur:


    $$$

    "Tu as vu comme ça sent bon,
    une crotte de chien chaude?
    - Ca sera super avec cette boisson
    débouche cabinet"

    Boy Scouts Pepsi Ad1959 (by sallyedelstein)

    $$$

    "Ch't'aime pas, vieille crapule...
    - Moi itou, vieux cochon..."


    (Chez ce vieux couple gay,
    les insultes volaient bas)

    %%%

    Fillon-Copé : un débat, huit erreurs
    (Ci-dessous, 2 seulement sont évoquées,
    car on n'a pas que ça à faire...)

       (...) 2/ Fillon : [sur le plan social à PSA] "Repousser les plans sociaux après les élections ? C'est absolument faux ! Nicolas Sarkozy a demandé qu'on repousse le plan social, mais pas l'annonce du plan social. C'est un choix politique."

       Pourquoi cette phrase est gênante ? L'accusation avait été martelée par la gauche durant la présidentielle : le gouvernement sortant aurait fait reculer des annonces de plans sociaux. M. Fillon s'emporte, assurant que tout cela est absolument faux... mais reconnaît tout de même que le président sortant a bien demandé qu'on repousse le plan social lui-même. Ce que M. Sarkozy a toujours nié.

       L'ancien ministre du travail, Xavier Bertrand, qui a annoncé vendredi 25 octobre son soutien à M. Fillon, a d'ailleurs nié que M. Sarkozy ait demandéun délai à PSA. Et M. Fillon est revenu sur ses propos, expliquant dans un communiqué vendredi que"Nicolas Sarkozy n'a pas demandé qu'on repousse l'annonce du plan social, mais que tout soit tenté pour l’éviter, comme il a toujours essayé de le faire pour toutes les entreprises pendant cinq ans".

       Mais cette phrase vient contredire les propos du patron de PSA, Philippe Varin, qui affirmait pour sa part, en début d'été "c'est une décision tellement importante qu'il n'était pas question d'en faire un enjeu de la période électorale. Nous avons attendu dès que possible", rappelle LeFigaro.fr, 

       3/ Fillon : [sur le mariage homosexuel] "En revanche, s'il y a une alternance, c'est une mesure sur laquelle il faudrait revenir, Parce que sur un sujet comme celui-là, on ne peut pas considérer qu'une fois le texte voté, les choses sont acquises"

       Pourquoi cela paraît très complexe, pour ne pas dire impossible ? Sans doute conscient du rejet de ce projet socialiste parmi les militants UMP, M. Fillon promet un peu trop rapidement que si la droite reprend le pouvoir, elle "reviendra" sur cette loi. Or ce ne serait probablement pas possible.

       L'article 2 du code civil le postule : "La loi ne dispose que pour l'avenir ; elle n'a point d'effet rétroactif ". En France comme dans la plupart des pays, la loi ne revient pas en arrière.

       Le principe est également inscrit dans le droit européen et consacré par la jurisprudence. Il serait donc en théorie possible de modifier la loi et d'abroger l'union entre couples de mêmes sexes, mais pas de faire perdre cet avantage aux bénéficiaires de la mesure, surtout s'ils sont nombreux. On créerait donc une situation d'inégalité de droit entre couples de même sexe unis avant l'abrogation et couples désirant s'unir après celle-ci. Une majorité qui arriverait au pouvoir une fois le mariage homosexuel rendu légal aurait donc très probablement beaucoup de mal à le défaire.

       Un cas récent à l'étranger est celui de la "proposition 8", par laquelle les républicains de Californie ont tenté de faire annuler les mariages homosexuels conclus dans cet Etat. Après des années de procédure, elle a été jugée inconstitutionnelle. En Espagne également, une procédure judiciaire est en cours depuis sept ans pour abroger le mariage homosexuel, permis depuis 2005, mais les juristes estiment peu probable que la justice revienne en arrière et supprime une liberté civile acquise.

       Si l'UMP revient au pouvoir en 2017, après quatre ans durant lesquels le mariage homosexuel aura été autorisé et des dizaines de milliers - on peut le supposer - de couples homosexuels unis, il sera donc extrêmement compliqué, notamment juridiquement, mais aussi politiquement, de trouver une manière de l'abroger. (...)
    Reste à lire éventuellement sur:

    $$$
    Benoît Barvin (avec Blanche Baptiste)

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SONGE A TES SONGES
    ET AIME-LES)

    ***
    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(52)
    pcc Benoît Barvin


    Brève Amitié

       J’étais condamné. 

       Les termes de « carcinome » et « d’épidermoïde » dansaient devant mes yeux à chaque fois que je les promenais sur le compte-rendu du spécialiste qui m’avait convoqué. Gauche et droite, haut et bas et recommencer… 

       Assis dans ma voiture, j’inhalai un oxygène visqueux qui coulait dans mes bronches son sirop analgésique. Il faisait si chaud, ce jour-là… Un mois d’août caniculaire qui transformait aussi mon enveloppe corporelle en liquide. Mes vêtements gorgés d’eau retenaient l’ensemble de mon organisme en un agrégat que j’imaginais au bord de la rupture. Chacun de mes mouvements se révélait étriqué, pesant, désespéré. Pas un geste de trop sous peine de… 

       J’étais là, dans mon véhicule, tenant entre mes doigts gourds mon arrêt de mort. L’intérieur de l’habitacle était un incendie permanent. J’avais choisi cette voiture avant tout parce qu’elle était minuscule. A quoi bon m’embarrasser d’une 4 portes, moi qui n’avais plus, depuis longtemps, mes enfants à mes côtés. Quant à ma compagne, elle refusait obstinément d’embarquer dans ce «cercueil sur pattes», sous prétexte qu’en plus, il ne possédait aucun airbag. 

       Un véhicule microscopique, pourvu du minimum de confort, d’où l’absence d’air conditionné, mais qui roulait sans accro, pas très vite et, à chaque soubresaut de la route, me secouait comme un shaker. A part ça, c’était un engin utile pour aller d’un point A à un point B. Ou l’inverse… 

       … Condamné. 

       Le mot avait du mal à pénétrer mes neurones anesthésiés par la chaleur de plus en plus accablante. Je voulus baisser la vitre, dus tourner la clé de contact, appuyai sur le bouton mais, devant le baiser aussitôt suffocant de l’air, je remontai bien vite le fragile rempart entre moi et l’haleine d’enfer du parking. 

       Le spécialiste m’avait reçu avec toute la componction que réclamait mon état. Pour un peu il m’aurait offert à boire pour me réconforter. Dans l’armoire de son bureau, j’avais aperçu une bouteille de whisky à demi vidée. Je n’aurais pas été contre. 

       Il était « désolé » de cette mauvaise nouvelle. Cependant, j’avais « beaucoup de chance » car mon cas avait été diagnostiqué « à temps ». Il fallait maintenant suivre la « procédure » qui consistait, évidemment, à subir une intervention chirurgicale « des plus usuelles ». C’était lui qui s’en chargerait. On allait ainsi « pratiquer l’exérèse de la lésion », puis je devrais subir une dizaine de séances de « radiothérapie ». S’il en croyait sa longue expérience – et parce que, il me le répétait, ce carcinome avait été diagnostiqué « à temps », j’avais de grandes chances de me sortir de cette épreuve « la tête haute »… 

       Maintenant le docteur souriait, en croisant des doigts boudinés et velus, comme un confesseur. Son visage rond à la chair lisse, agrémenté de lunettes colorées, surmonté d’une chevelure poivre et sel impeccablement taillée, suscitait la confiance. Seules ses lèvres charnues, étirées en une grimace obscène, me dérangeaient. Je l’imaginais calculer la catégorie dans laquelle allait entrer l’intervention, la satisfaction de son collègue chargé de la radiothérapie, celle des pharmaciens chez qui j’allais me fournir en crème «modulant l’immunité» et… 

       J’ai décroché assez vite, je le confesse. Le terme « condamné » m’irradiait le cerveau. Je n’avais plus la force de penser. Ni d’écouter d’ailleurs. La voix du spécialiste proférait des phrases dans une langue inconnue. Bientôt, il n’émit plus que des borborygmes. Quand j’en eus assez, je me levai tout de go, le remerciai en bredouillant quelque chose puis tournai les talons. Le spécialiste fut si surpris qu’il ne me rappela pas. 

       Le parking de la clinique était bombardé par les rayons. L’air vibrait et les patients allaient et venaient au ralenti, avec des faces de poisson mort. Même les véhicules roulaient au pas, leur conducteur atteint d’apoplexie. C’était comme si j’entendais le soufflet de forge de leurs poumons, incapables de se remplir de cette mélasse brûlante. 

       Je sortis pour me mêler à l’atmosphère accablante, avec l’idée secrète que, peut-être, les poumons vidés, j’allais glisser à terre, déjà dans un état semi-comateux, ce qui me priverait de la kyrielle de « soins » que le spécialiste m’avait énumérée. La vie n’a aucune imagination. Elle vous crache au visage, vous transperce de ses éructations romantico-suicidaires et vous interdit tout espoir. 

       J’étais contre la porte ardente de mon véhicule lorsque je perçus un frémissement. Malgré la luminosité aveuglante, j'entrevis une silhouette emplumée, de petite taille, qui froissait ses ailes dans ma direction. Un moineau voletait jusqu’à moi et, ivre de fatigue, s’abattit à mes pieds. 

       L’ombre de quinze heures était squelettique, pourtant la voiture en laissait une, comme une sale trace de pisse, sur le bitume excorié du parking. Le corps de l’oiseau tressaillit avant que, dans un ultime effort, le volatile se traînât à l’ombre du véhicule. Je me penchai en avant et agrandis au sol la tache sombre dans laquelle s’engloutit le moineau. 

       Nous restâmes tous deux immobiles un long moment. Je sentais, sur mon cou et mes épaules, peser les rayons du soleil. Ils me transperçaient au travers de mon t-shirt, touillant ma chair, à la recherche du carcinome, lové au milieu de mes omoplates. Je n’avais maintenant plus un « poil » de sec. Je n’étais plus que de la viande sur pattes, bientôt calcinée par les rais brutaux qui faisaient monter mon corps en température. 38°5… 39… 39°5… Mais l’oiseau, lui au moins, était à l’ombre… 

       Condamné… Il ne l’était pas encore. Il allait survivre, du moins est-ce ce que je me suis dit, à un moment, les yeux rivés sur cette boule de plumes souillées et légèrement frémissantes. Je n’osais bouger, de peur de rompre ce vénéneux enchantement qui donnait du sens à l’intrusion, dans mes pensées amères, de cette soudaine virgule de vie. 

       Effet de mon cerveau incandescent ? J’étais de plus en plus persuadé que nos destins étaient liés. Frères de misère, nous nous devions de nous entraider afin de survivre l’un et l’autre. 

       Sans l’avoir prémédité, je me mis à genoux devant le moineau, scrutant cette boule de plumes grisâtre, anxieux à l’idée qu’elle puisse expirer, soudain, et me laisser seul. En cette seconde, c’était la seule attache tangible qui me retenait à l’existence. J’avais le sentiment que lui et moi ne faisions plus qu’un. J’avais retrouvé mon jumeau, perdu depuis si longtemps et il n’était pas question, cette fois, que je l’abandonne… 

       De près, le volatile était commun : c’était un petit tas grisâtre, les paupières closes, le bec minuscule. Ses pattes griffues remuaient mollement et j’entrevis un souffle léger déformer sa gorge, couverte d’un fin duvet. J’avançai un doigt pour vérifier que je n’étais pas sujet à une illusion d’optique, le cœur déjà débordant de joie. 

       C’est alors que l’oiseau me piqua méchamment l’index et, alors que je poussai un cri de douleur, il prit son envol et disparut dans la lumière aveuglante.

    ***

    (Il s'inclina bien bas devant la Trilogie Divine.
    Le bourreau en profita pour lui trancher la tête)

    "Oldies" exhibe ses tatouages réalisés par l'artiste Josh Lin, 
    lors de la 8e convention internationale London Tatoo,
     au Tobacco Dock, à Londres, le 28 septembre. 
    (AFP PHOTO / ADRIAN DENNIS)

    ***

    (Bon, d'accord, j'avais été injuste sur la grosseur
    de sa poitrine... Mais cela ne valait pas une telle
    réaction hystérique...)

    Les féministes du collectif Femen ont investi le Ikea de Gonesse, 
    dans le Val-d'Oise, pour protester contre la disparition des femmes 
    dans le catalogue saoudien du distributeur de meubles. 
    (KENZO TRIBOUILLARD/AFP)

    ***
    (Je retirai brusquement ma main 
    et ce crétin d'écureuil se vautra par terre.
    J'ai toujours eu horreur des animaux)


    Un écureuil gourmand s'est découvert des trésors de souplesse 
    pour aller trouver la main qui lui proposait de la nourriture, 
    à Minsk, en Biélorussie, le 21 octobre. 
    (TATYANA ZENKOVICH/EPA/MAXPPP)


    ***


    (Bisous, bisous, me dit-il, et moi, bonne pomme,
    j'accepte. Alors il me mord une partie du trapèze,
    ce dingue!)



    Deux culturistes s'enlacent à l'occasion des 
    46èmes championnats de culturisme d'Asie,
     le 23 septembre en Chine.
    (CHINA OUT AFP PHOTO)




    ***
    Jacques Damboise

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    ( LE MIROIR QU'ON TE TEND
    NE TE REFLÈTE PAS)

    °°°

    "Tiens? Voilà cette cruche de jeune actrice...
    Actrice, mon oeil, oui! Elle couche avec cet abruti
    de metteur en scène... Et elle me sourit, la garce!
    Tu vas voir, tout-à-l'heure, sur le plateau,
    comme je vais te me la manger toute crue..."

    Joan Crawford on the balcony of her suite 
    at the Beau-Rivage in Lausanne, Switzerland, 1961

    °°°
    "Moi, les femmes, je les veux
    sous mes pieds..."


    Julia Gillard, 
    une superwoman contre le sexisme
    (Titre... hem... un rien stupide,
    mais, bon, avec les journalistes, hein?)
    Debra Johnson 

       (...) Il n'est pas surprenant que la voix de Julia Gillard, le Premier ministre australien, ait frémi d'une rage trop longtemps contenue quand elle a passé un savon à Tony Abbott, le chef de l'opposition, sur le sexisme il y a quelques semaines au Parlement. La vidéo a récolté plus de deux millions de visites sur YouTube.

       L'année dernière, Abbott avait dénoncé en public [lors d'une manifestation] sa politique de lutte contre le changement climatique devant des panneaux grossiers proclamant : "Virons la sorcière !" et l'accusant d'être la "pute" du chef du parti des Verts. D'après Julia Gillard, le chef de l'opposition lance régulièrement des propos sexistes dans les micros du Parlement mais à un volume trop faible pour que les magnétophones qui servent à retranscrire les débats puissent les capter (et courageux, en plus...).

       "Je ne me laisserai pas donner des leçons sur le sexisme et la misogynie par cet homme, certainement pas... S'il veut savoir à quoi ressemble la misogynie dans l'Australie moderne, il n'a qu'à prendre un miroir", a-t-elle déclaré au Parlement. Ses propos lui ont valu les applaudissements du monde entier, par exemple du site féministe américain Jezebel, qui l'a qualifiée de "sacrée putain !". Julia Gillard a évoqué un entretien avec un journaliste dans lequel Abbott s'était dit d'accord pour que les garçons et les filles aient les mêmes chances avant d'ajouter : "Et si les hommes étaient, par leur physiologie ou leur tempérament, plus adaptés à l'exercice de l'autorité ou au fait de donner des ordres ?"

       Julia Gillard avait laissé tomber le ton robotique qui la fait parfois paraître distante et inhumaine et qui s'explique par une vie passée dans une zone de guerre sexuelle tout en cherchant à donner à l'opinion l'impression d'être imperturbable, d'être une femme qui contrôle la situation. Sa position a ceci de paradoxal que, dans un monde postféministe, on attend des femmes de pouvoir qu'elles oublient leur sexe et feignent l'apathie quand elles sont confrontées à la misogynie de peur d'être accusées de mal se tenir. (...)

    Lire sur:

    °°°
    "Tu es heureuse de ma demande 
    en mariage, hein, chérie?
    - ...
    - Chérie? 
    -..."

    Joan Crawford dans" Grand Hotel", 1932


    °°°
    "Le petit chat est mort.
    - C'est dommage; mais quoi! 
    Nous sommes tous mortels, et chacun est pour soi. 
    Lorsque j'étais aux champs, n'a-t-il point fait de pluie?"
    (Molière. L'Ecole des femmes)


    (Ce nouveau rideau de fer n'empêchait pas
    la culture de passer)

    °°°
    Le nouveau Rideau de fer

       (...) Il y a encore vingt ans, la Lituanie et la Biélorussie appartenaient à l’Union soviétique. Les deux voisines n’étaient séparées que formellement, par une ligne sur une carte. Aujourd’hui, un grillage marque la frontière, une sorte de nouveau rideau de fer érigé, lui, après la chute du communisme. Alors que la Lituanie est devenue membre de l’OTAN, de l’Union européenne et appartient à l’espace Schengen, le régime autocratique d’Alexandre Loukachenko règne sur la Biélorussie.

       Ce grillage métallique surmonté de pelotes de fil barbelé n’a pas uniquement séparé deux pays, mais aussi un village. La partie lituanienne d’un côté, connue pour son château restauré du XVIème siècle et son festival de musique Be2gether, s’appelle Norviliskes ; la partie biélorusse de l’autre, Piackunai. Certaines familles ont été séparées, d’autres personnes éloignées de leurs voisins, de l’église ou du cimetière.

       “Ma tante habite de l’autre côté de la frontière. Nous pouvons nous parler au travers. Ni les Biélorusses, ni les Lituaniens ne l’interdisent. Nous avons seulement besoin de l’aide des voisins pour nous mettre d’accord sur l’horaire”, raconte Stanislaw Alencenowiczius dont la maison marque la fin du territoire lituanien. La frontière passe juste au milieu de son champ de pommes de terre. (...)

       (...) Alors que les deux parties du villages sont distants de quelques pas, de l’autre côté de la frontière, on arrive dans un autre monde. Au nord-ouest du champ de Stanislaw Alencenowoczius, le château blanc de Norviliskes se distingue entre les arbres. A l’est, ce ne sont que des masures de bois abandonnées, alignées derrière une double rangée de grilles. 

       Autrefois l’homme, né en Lituanie, avait l’habitude de recevoir la visite de ses proches de Biélorussie, où il se rendait lui-même fréquemment. Aujourd’hui, pour aller chez sa tante qu’il peut interpeller de chez lui à voix haute, il doit faire 40 kilomètres jusqu’à la ville de Salcininkai pour y recevoir un visa au centre culturel biélorusse, avant de se rendre jusqu’au poste-frontière. Le chemin qui passe devant la maison de Stanislaw Alencenowiczius bute sur une porte fermée à double tour. A quelques pas de la frontière, du côté lituanien, aucun signe de vie dans le conteneur métallique vert. De l’autre côté, pas un seul Biélorusse en faction. Mais il ne faut pas se méprendre : il est interdit de jeter des objets de l’autre côté de la frontière, ou d’essayer de grimper. A peine avons-nous commencé à longer le grillage, qu’un minibus vert foncé sans signe distinctif est arrivé. Il s’est arrêté quelques minutes et est reparti aussi discrètement qu’il est arrivé. (...)

    Lire la suite sur:


    °°°
    Luc Desle (et Jacques Damboise)

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TON COEUR EST UNE CHAMBRE
    DONT LA PORTE EST GRANDE OUVERTE)

    @@@

    « Moi, les gestes de l'amour 
    me mènent à l'enfance. »
    Philippe Delerm

    Bizarro Superman final. Eric Spitler

    "Tout à fait d'accord avec ce type"


    @@@

    « Créer, c’est toujours 
    parler de l’enfance. »
     Jean Genet



    Pour rappel:
    Décès de Georges Chaulet, 
    le papa de « Fantômette »

       (...) Georges Chaulet, le père de « Fantômette », la célèbre héroïne masquée au collant noir et à la tunique jaune aux 15 millions d’exemplaires vendus, est décédé le 13 octobre à l’âge de 81 ans.

       Créateur d’avant-garde, féministe avant l’heure, Georges Chaulet avait fait naître en 1961 avec « Fantômette » l’un des premiers rôles féminins actifs, intelligents et autonomes de la littérature jeunesse, souligne Hachette. La justicière qui a bercé des générations de lecteurs et de lectrices est désormais orpheline… 

       Son créateur Georges Chaulet était l’un des piliers depuis plus de 50 ans de la collection Bibliothèque Rose. « Je dois autant à Fantômette qu’à Marguerite Duras » l’envie de devenir écrivain, confiait la romancière Marie Darrieussecq à l’occasion du 50e anniversaire de la justicière masquée. (...)

       (...) Né en 1931 à Paris, Georges Chaulet écrit dès l’adolescence ses premiers romans, des polars. Bac en poche, il s’inscrit aux Beaux Arts de Paris. En 1952, il part faire son service militaire en Allemagne. « Un cauchemar», avouera-t-il. Il se réfugie alors dans l’écriture et décide d’en faire son métier. En 1957, il publie le premier tome de la série « Les 4 As » aux éditions Casterman avant de donner le jour à « Fantômette » en 1961.

       Cinquante-deux titres plus tard, le succès est toujours au rendez-vous. 5 millions d’exemplaires ont déjà été vendus. (...)


    @@@

    "RAAAHHH!!!
    J'vais tuer la Mort qu'a tué M'sieur Chaulet!"


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    (Le même est-il l'identique?)


    Le bon filon de la philo
    Oliver Pironet

       (...) Décloisonner les champs du savoir, détricoter les frontières entre la sphère des idées, la science, la culture, l’art et la société, convier la philosophie à se confronter aux objets du quotidien, à parler du monde, de la vie, de l’amour, du sexe, en faisant usage de références culturelles insolites… Telle est la tâche que s’assignent désormais un certain nombre de philosophes, penseurs et intellectuels désireux de répondre à une « demande de sens » formulée par une part croissante du grand public. Se réclamant en particulier de Gilles Deleuze, ils entendent poursuivre le travail qu’il mena sur la « pop’philosophie », une expression forgée à l’origine pour désigner la démarche consistant à investir la culture populaire pour en proposer une approche philosophique.

       Or, loin de former un champ de recherche et encore moins une discipline constituée — ce que revendiquent d’ailleurs ses tenants [1] —, celle-ci s’avère plutôt un concept fourre-tout associé à une mode intellectuelle. Et représente un filon éditorial, dans lequel se sont engouffrés des auteurs habitués des ondes radiophoniques et des plateaux de télévision, sollicités à l’envi par les médias pour commenter l’actualité ou débattre de sujets de société [2] — comme si le fait de posséder un diplôme de philosophie légitimait ce genre de prestations.

       Située au croisement de la réflexion théorique, de l’analyse esthétique et peut-être surtout du marketing publicitaire, la « Semaine de la Pop Philosophie » qui s’est ouverte hier à Marseille (22 octobre) en est pour ainsi dire la grand-messe. Son credo : « Il faut absolument être pop » [3]

       Passé notamment par le film publicitaire avant d’officier comme « concepteur d’événements intellectuels », Jacques Serrano, le grand manitou du festival, a lancé cette opération annuelle à Marseille en 2009 afin de « réuni[r] des philosophes, des écrivains et des sociologues autour d’objets de la pop culture et de la culture médiatique. » Il espère drainer plusieurs milliers de personnes [4] dans des endroits aussi divers qu’improbables — ici, le Théâtre national de Marseille (un haut lieu de la haute culture), là, l’Espace Pernod (un club associatif dédié à la célèbre boisson alcoolisée), la boîte de nuit Le Trolleybus (antre de l’hédonisme et du divertissement), le pub-restaurant La Maison Hantée (un bar rock et gothique), l’Hôtel de ville (un symbole du pouvoir), etc. Le public est invité à méditer sur la pop fiction, la littérature jeunesse, la pornographie, les schtroumpfs, la drogue, la carte de fidélité, la corrida, la célébrité, le monde de l’entreprise, l’iPhilosophie, le football, le rap, le rétro-futurisme et les médias, à l’occasion de conférences-débats et de tables rondes menées par une trentaine d’intervenants. 

       Lesquels pourront faire l’article pour leurs ouvrages respectifs, puisqu’un « travail de promotion du livre est engagé en amont et au cours de cette semaine de rencontres-débats, en partenariats avec des éditeurs, des librairies et des bibliothèques ». (...)

    Notes

    [1] « C’est que “pop’philosophie” est beaucoup moins une notion qu’un mot d’ordre, certainement pas une discipline constituée ou même un champ de recherche clairement délimité, mais plutôt une injonction et un étendard. » (Stéphane Legrand, « La Pop Philosophie », dossier de presse du festival). A l’exception de celles référencées en notes de bas de pages, toutes les citations sont extraites du dossier de presse (PDF).

    [2] « Nous appartenons à une génération qui a dévoré de la pub, ce qui nous a appris la vitesse et les codes pour savoir comment marquer des points à l’oral. » (Vincent Cespedes, cité par Claire Chartier, « La philo dans le micro », L’Express, 23 février 2011.) Sur ce sujet, lire Christophe Baconin, « Philosopher sans peine »,Le Monde diplomatique, janvier 2012.

    [3] Stéphane Legrand, op. cit.

    [4] La dernière édition à rassemblé au total près de trois mille participants. De l’aveu même de son directeur, ce raout intellectuel et culturel ne vise pas tant à toucher un public populaire qu’à susciter l’intérêt d’une élite peu friande de culture de masse : « Le public dont je rêve (…), c’est celui qui méprise les séries », confiait-il à l’occasion de la saison 2010 (« La Pop Philo vous attend à Marseille », Nouvelobs.com, 17 octobre 2010.).

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    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SI EN PARLANT TU T’ÉCOUTES,
    LES AUTRES, EUX, NE LE NE FERONT PAS)

    ***
    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(51)
    pcc Benoît Barvin


    Happy Birthday

       L’oncle me racontait, pour la centième fois, une de ses histoires où il avait le beau rôle, du temps où il habitait les colonies. Il s’arrêta net. Il resta fixé quelques secondes sur la place vide, entre une Matra des années soixante dix et une 4/4, une Lada je crois. Puis il ouvrit la bouche et se mit à jurer: "Bon Dieu ! On me l’a volée... On m’a volé ma bagnole... Ma Duesenberg Royalton ! "

       Cette voiture était sa fierté. Le prix jouxtait les 30 mille euros et l’oncle était venu avec, six mois auparavant, dans notre ville moyenne. Inutile de dire que tous les habitants avaient défilé autour de la « merveille ». 

       Il s'agissait d'un cabriolet de 5,7 mètres de long, noir et blanc, avec un toit amovible, ce qui lui donnait l’allure d’un gigantesque squale qui aurait pris ses aises, après quelques affaires bien juteuses et bien sûr en marge de la loi. Une immense roue de secours était coincée contre le moteur, près de la porte du conducteur. Nous, ses deux neveux et sa nièce, nous pouvions nous amuser à rester sur le marchepied pendant que l’oncle faisait avancer son magnifique bolide à allure majestueuse dans les rues peu encombrées. 

       L’oncle avait d’ailleurs adopté un style de vieux richard revenu de tout. Il portait des costumes d’alpaga et des chaussures à bout rond. Il n’oubliait jamais de poser des pinces à l’endroit de ses jambes de pantalon et portait une casquette ressemblant à celles portées par les noceurs de la côte sud de la France. 

       Une moustache à l’anglaise rehaussait son côté vieux beau et, ma foi, en étant attentif, on pouvait remarquer le ballet incessant des regards admiratifs des jeunes dames de la ville sur son passage. L’oncle s’en allait souvent, le soir, pour faire quelques courses solitaires et il nous interdisait toujours de venir avec lui. Mon père sous-entendait souvent que ces virées avaient de très beaux yeux bleus, et ma mère, les lèvres pincées, lui rétorquait : « Pas devant les enfants ! De toute façon, tu ne sais pas ce que tu dis ! » 

       L’oncle nous aimait beaucoup. Mon père et lui étaient des frères, assez dissemblables d’ailleurs. Le premier ne dépensait son argent qu’avec parcimonie, le comptant et le recomptant sans cesse, cet argent venu de l’exploitation de la propriété. Il bougonnait quand ma mère lui demandait quelques billets pour s’acheter le « strict nécessaire ». Par désœuvrement  Maman - à l’époque sa longue chevelure était d’un roux flamboyant et sa taille de guêpe faisait sa fierté - se laissait courtiser par l’oncle...

       J’avais remarqué qu’il lui lançait des œillades et plutôt que de froncer les sourcils, ma mère lui renvoyait un sourire de connivence, ses joues se colorant alors d’une délicate rougeur. Je voyais la chose d’un très mauvais oeil. J’étais l’aîné et jaloux de tout mâle qui approchait trop près d'elle. Mon frère cadet, Joachim, était encore enfant; quant à ma soeur Joanna, elle ne s’intéressait qu’à ses poupées de chiffon. 

       L’oncle avait rapidement compris qu’il fallait faire de moi un allié fidèle, sous peine d’être constamment espionné. Il m’avait donc traité comme un « grand » et ses souvenirs, sa voiture, ses succès mêmes, m’impressionnaient favorablement. Même si je ne le lui avouais jamais. Je me méfiais cependant de sa trop grande assurance. Un soir il avait essayé de me mettre dans une confidence plus « pénible que les autres » avait-il confessé, mais j’avais prétexté une fatigue subite pour éviter d’être pris dans la nasse d’un secret trop lourd à porter. 

       Les jours coulaient avec insouciance. Nos vacances étaient joyeuses, surtout depuis la venue impromptue de l’oncle, que nous n’avions plus revu depuis cinq longues années. Mais, insensiblement, plus les jours de son départ approchaient, et plus l’humeur générale s’assombrissait. 

       Joachim fut surpris, dans le foin, à « faire quelque chose de sale » et il fut puni pendant deux jours. Joanna tomba malade et le docteur passa chaque matin vérifier l’évolution de son état. Mon père et ma mère, d’ordinaire diserts et très amoureux l’un de l’autre, commencèrent à se chamailler sans raison. 

       L’oncle, cependant, gardait le sourire. Mais je surpris d’étranges conciliabules entre lui et Maman et, un soir, alors que j’avais du mal à dormir et que je m’étais réfugié dans mon arbre favori, via la fenêtre de ma chambre près de laquelle une branche forte étendait sa ramure, j’entendis des murmures de voix. Je me penchai. C’était l’oncle et ma mère, tendrement enlacés, qui chuchotaient . 

       Je ne révélai pas ma cachette. Je me laissai aller à écouter leurs paroles qui m’arrivaient peu à peu par bribes. « ... Partir... Quitter tout le monde » disait l’oncle. « ... Impossible... Les enfants » lui répondait ma mère en sanglotant. 

       C’est le lendemain,jour de l'anniversaire de Maman, que la voiture de l’oncle fut volée. 

       - Ma Duesenberg, gémit encore ce dernier, ayant soudain perdu toute sa superbe... Qui a bien pu...? 
       Il me saisit le bras, me força à le regarder, alors qu’on s’attroupait autour de nous et il gronda, sourcils froncés : 
       - Tu n’as rien vu ? Tu étais là, dehors, pendant que j’achetais quelque chose pour ta mère... Tu étais chargé de surveiller la voiture ! Alors ? 

       Plus il parlait et plus la pression de ses doigts s’accentuait sur mon bras. Je ne dis rien mais me mis soudain à pleurer sous l’effet de la douleur. 
       - Allons, laissez-le ! Vous terrorisez cet enfant ! argumenta un marchand honorablement connu de la ville. Vous n’avez qu’à faire une déclaration de vol aux gendarmes. Ils vous la retrouveront votre bagnole... En tout cas, vous voilà prévenu ! On ne parade pas impunément dans les rues d’une petite ville avec une telle automobile ! 

       - Qu’est-ce que vous voulez dire ? rétorqua l’oncle en me lâchant et en se retournant vers l’importun, les poings serrés. 
       Les deux hommes s’affrontèrent du regard mais c’est l’oncle qui céda le premier. Il haussa les épaules et, à grands pas, se dirigea vers la gendarmerie pendant que le marchand me faisait signe de le suivre en vue de m’offrir quelques bonbons bienvenus. 

       Cette journée, quand j’y repense, fut des plus curieuses. Dans le lointain, un orage grondait. On entendait, dans les montagnes voisines, tempêter le tonnerre et les zébrures des éclairs claquaient comme autant de coups de fouets. 

       C’est ce jour-là que ma soeur put se lever et nous sourit enfin, après une semaine de semi-coma. Ma mère tendit la main à mon père qui, avec une hésitation, l’accepta. Mais ils ne furent pas réunis par leur baiser coutumier. 

       A l’heure du repas, l’oncle téléphona, furieux, arguant que tous les gradés du monde étaient des imbéciles et qu’il était obligé de rester en ville afin d’accélérer les recherches. J’écoutais la conversation qu'il eut avec ma mère, grâce au combiné téléphonique du premier étage. Aux tremblements de sa voix, je compris que l’oncle n'était pas dans son assiette. 

       La famille - et simplement elle - fut réunie pour fêter l’anniversaire de Maman. Le cadeau de mon oncle lui fut offert, mais sans le mot doux que j’avais auparavant pris la précaution d’ôter. Ma mère reçut la statuette antique du Dieu Cupidon en rosissant et je m’empressai de dire que l’instigateur en était mon père. 
       Cette fois elle blêmit légèrement mais, se reprenant, elle demanda qu’on lui pardonne car, ces derniers temps, elle avait été un rien « souffrante ». 

       Dans l’après-midi, mon oncle téléphona de nouveau. C’est moi qui prit la communication. Non, ma mère n’était pas là, dis-je en souriant intérieurement. Mais mon père pouvait venir le chercher. L’oncle avait l’air ennuyé, comme vidé de sa force habituelle mais, finalement, il accepta. 

       Mon père et moi – j'avais tenu à l'accompagner - nous mîmes deux bonnes heures à faire l’aller et le retour de la propriété à la ville. Nous chargeâmes l’oncle à la sortie de la cité. Nous ne rencontrâmes personne. La voiture de mon père eut un étrange hoquet près de l’étang qui jouxtait la propriété. Mon père et l’oncle descendirent. Mon père tenait à la main une clef anglaise. 

       Pour mettre le corps de l’oncle dans le coffre, ce ne fut pas chose aisée. Manoeuvrer plus tard sur la berge  nous prit un long moment, car le terrain boueux nous interdisait de prendre le moindre risque. J’étais tenaillé par la peur que ma mère nous surprenne, ce qui était invraisemblable, évidemment... Mon père suait sang et eau, les lèvres closes. Enfin, sortant le corps de l’oncle de sa cachette improvisée, nous lui attachâmes autour du cou une corde, lestée d’une lourde pierre. Papa s’avança sur le petit promontoire qui dominait l’étang, à cet endroit, en soutenant son frère, assommé et il poussa le corps inerte en avant. 

       L’oncle coula d’un seul bloc, comme aspiré par une quelconque monstrueuse gueule invisible. 

       Nous n’alertâmes les gendarmes que le lendemain soir. Le temps pour nous d’ôter à la Duesenberg - dissimulée dans un coin de la vieille grange, sous plusieurs balles de foin - les fauteuils de cuir fauve et de prendre les liasses entières de billets qui y étaient dissimulés. Il y avait également des extraits de journaux concernant un hold-up datant de quelques années et de la somme phénoménale qui avait été dérobée. Le journaliste précisait que les billets étaient non numérotés. On parlait également de plusieurs complices encerclés. Certains avaient été abattus, d’autres emprisonnés. Mais le cerveau de la bande était passé au travers des mailles du filet. Le dernier extrait relatait la fin misérable des deux derniers survivants, lors d’une tentative d’évasion ratée de la prison de Fresnes. 

       Les gendarmes nous interrogèrent sur les habitudes de l’oncle. Nous détaillâmes son genre de vie et, après ce récit édifiant, ils en conclurent que, ulcéré par le vol de sa voiture, l’oncle avait préféré s’en aller. Ne nous considérait-il pas tous comme des « pecnos », ainsi qu’il l’avait si élégamment asséné aux braves pandores. Mon père, la larme à l’œil, reconnut en sus que son frère avait toujours eu une vie « bizarre». 
       Le gradé serra la main de mon père avant de partir et assura qu’il ferait tout son possible pour retrouver la « vieille bagnole ». 

       Plusieurs jours plus tard nous reçûmes une lettre de l’oncle, postée de Buenos-Aires. 

       - N’est-ce pas la ville dans laquelle tu as ton vieil ami avocat ? demanda ma mère à mon père, qui lui tendait le mot. 
       - Cela fait longtemps qu’il a déménagé, répondit-il. 
       Ma mère lut la lettre, la posa sur la table et regarda mon père, les yeux plein de larmes. 
       - C’était la seule solution, je suppose... 

       Mon père lui ouvrit les bras. Un bonheur sans nuage m’envahit. Tout était comme avant. Joanna babillait dans sa chambre. Joachim, lui, avait dû retourner dans la paille pour vérifier l’intégrité de son anatomie. Cette fois, je me promis de ne plus jouer les rapporteurs... 

       Je sortis dans la cour, jetai un œil en direction de la vieille grange où reposait la Royalton que mon père m’avait donnée comme jouet et je me dirigeai vers la vieille bâtisse, l'esprit tranquille.

    ***

    "Hé, toi le voyeur!
    A la queue, comme tout le monde!"

    (tutshieから)

    ***
    (L'étoile des neiges, engluée dans le sable,
    n'en avait plus pour très longtemps)

    starfish
    source (zindeloから)


    ***
    (Le chat de ma Belle-Mère lui ressemblait
    comme deux gouttes d'eau:
    en plus aimable)



    ***
    "Hmmm...
    - Qu'ess'tu dis...
    AAAAAHHHH!!!"

    (出典: corpsie (go-bananas-70sから)

    (Cette intarissable bavarde venait de perdre
    une occasion de se taire)


    ***
    Jacques Damboise (dit Jacquot le mauvais esprit)

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (CET ENFANT QUI PLEURE,
    C’ÉTAIT TOI)

    @@@

    "Et pourquoi je sauterais pas? 
    Vous avez vu l'état de cet immeuble?
    - C'est vrai mais... Heu... 
    Il est très solide, vous savez, alors...
    - Alors quoi?"

    (Source: nobodyplace)

    @@@

    "Incroyable! On ne sent absolument pas
    le goudron se déposer dans mes poumons
    et qui me fera plus tard mourir d'un cancer...
    - On n'arrête pas le progrès, Ma Chérie!"


    Questions sur la démission 
    du commissaire Dalli
    PresseuropFrankfurter 
    Allgemeine Zeitung

       (...) “Les questions se multiplient dans l’affaire Dalli”, constate la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le 16 octobre, le maltais John Dalli, commissaire européen en charge de la Santé et de la Protection des consommateurs, a dû quitter son poste après que l’Office européen de lutte antifraude a cité son nom dans une enquête pour trafic d’influence. Aujourd’hui, c'est l'OLAF même qui est mis en cause : on l'accuse d’avoir transmis les informations concernant Dalli à la justice maltaise, sans en informer le Comité de surveillance de l’OLAF, chargé de “protéger les droits des personnes sur lesquelles il enquête”. 

       Le quotidien estime que si Dalli s’est vraiment rendu coupable en connaissant les avances faites au lobby du tabac par un entrepreneur maltais [Silvio Zammit, qui se présentait comme proche de Dalli] sans rien faire pour l’arrêter, cela doit être examiné par la justice de son pays. C’est ce que stipulent les règles de l’UE. Cependant, l’office anti-corruption OLAF n’a apparement pas pris de gants avec ces règles quand il s’est agi de transmettre ces informations à Malte.

       John Dalli quant à lui rejette en bloc les accusations de tentative de corruption et accuse maintenant le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, de l’avoir forcé à démissionner. (...)


    @@@

    "Fixez-moi dans les yeux et répétez:
    Je dois regarder tous les jours, moi et ma famille,
    cet excellent blog qu'est Tu Quoque..."


    @@@

    "Ouaaahhh! Encore un plateau repas que les pauvres n'auront pas!
    - Que cela ne soit pas l'occasion de t'empiffrer, quand même..."


    Souveraineté alimentaire. 
    A quand la fin de l’hypocrisie ?
    Emmanuel Riondé

       (...) L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde en 2009 a été rendu public par l’organisme de l’ONU, Food and Agriculture Organisation (FAO), le 14 octobre dernier. Ce rapport, précédant d’un mois le sommet mondial sur la sécurité alimentaire qui devait se dérouler à Rome du 16 au 18 novembre, est le dixième du genre depuis 1996. Il indique que, bien avant les crises alimentaire et économique de ces deux dernières années, le nombre de personnes souffrant de la faim progressait depuis une dizaine d’années. En 2009, 1,02 milliard de personnes sont sous-alimentées : 1 être humain sur 6 : dont 642 millions en Asie-Pacifique et 265 millions en Afrique subsaharienne. 

       La FAO alerte sur le fait que la réduction de ce nombre à moins de 420 millions d’ici 2015, objectif majeur du Sommet mondial de l’alimentation, ne pourra être réalisée si la tendance actuelle se poursuit. Elle préconise notamment un réinvestissement massif du secteur agricole et, pour pallier les besoins des plus vulnérables à court terme, la mise en place de filets de sécurité. Ambroise Mazal, chargé de mission sur la souveraineté alimentaire au CCFD-Terre solidaire, qui faisait partie de la délégation française au sommet de Rome, en novembre, nous livre son analyse.(...)

        (...) « La situation actuelle n’est certainement pas une fatalité, c’est un scandale politique. Et elle représente avant tout l’échec d’un modèle libéral qui n’a cessé de s’étendre aux pays en développement. Trois étapes marquantes ont concouru à cet échec : d’abord l’obligation faite à ces pays, avec les Plans d’ajustement structurel du FMI, de procéder à un retrait de l’Etat dans les politiques publiques. En Afrique subsaharienne, où de grandes parties des populations essaient de survivre de l’agriculture, la part des budgets des Etats consacrée à l’agriculture est aujourd’hui en moyenne de 4 %, bien moins que dans les pays de l’hémisphère Nord où elle avoisine plutôt les 15 %. 

       Ensuite, en incluant en 1994 l’agriculture dans le commerce mondial, l’OMC a mis en concurrence des Etats pauvres avec les grandes puissances agricoles mondiales. Enfin, la dérégulation des marchés - fin, dans les années 1980, des initiatives onusiennes qui, en réunissant les différents acteurs, permettaient de garantir une certaine stabilité du marché et fin des stocks publics - a conduit à plus d’incertitudes sur les prix, ce qui a toujours constitué un facteur très négatif pour la production agricole. »(...) 

    Lire la suite sur:

    @@@
    Benoît Barvin

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  • µµµ
    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE REGARDE PAS TES PIEDS: MARCHE.
    NE REGARDE PAS TES MAINS: AGIS)

    µµµ

    "Tu as ri! Je t'ai distinctement entendu rire!
    - Mais Bwana-Ben Sahib... Je ne pensais pas à mal...
    Je ne suis qu'un esclave..."



    µµµ

    "Nous-Sommes-La-Police-Commerciale-De-L'Internet-
    Et-Nous-Constatons-Que-Tu-N'as-Pas-Assez-
    Consommé-En-Conséquence-De-Quoi-Tu-Dois-
    Payer-Une-Amende-Qui-S'élèvera-A... etc"

    Archeologists Of Shadows Graphic Novel

    Tsunami on line
    JEAN-CHRISTOPHE FÉRAUD

       (...) «Internet, c’est le Viagra des affaires», a dit un jour l’ancien big boss de General Electric Jack Welsh. De fait, en quinze ans, le plus vieux métier du monde - à savoir le commerce - a connu une accélération sans précédent depuis l’invention de la marine marchande par les Phéniciens. En dématérialisant le magasin traditionnel, en affranchissant la transaction de toutes contraintes physiques, en rationalisant drastiquement la chaîne logistique, le Web a créé ex nihilo un nouveau continent du business. Le marché mondial du e-commerce passera le cap des 1 000 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2013, selon JP Morgan. En France, le secteur flirtera cette année avec les 45 milliards d’euros pour viser les 70 milliards en 2015. 

       Au pays de la vente en ligne, les arbres grimpent jusqu’au ciel avec des taux de croissance vertigineux. A lui seul, le géant Amazon a réalisé, en 2011, un chiffre d’affaires de 48 milliards de dollars (32 milliards d’euros), en hausse de 41% ! Incapables de rivaliser sur le front du low-cost, les enseignes traditionnelles les plus exposées sont aujourd’hui balayées par le tsunami on line. Le distributeur informatique Surcouf vient d’être placé en liquidation judiciaire. Et la Fnac, qui ferme ses magasins les uns après les autres, se jette entre les crocs de la Bourse, faute de repreneur. En fait de pilule bleue, Internet, c’est la débandade pour les «agitateurs culturels» d’hier. 

       Mais voilà que le vieux monde marchand se réveille. Hypers et marques branchées se réinventent un avenir numérique en abolissant les frontières entre linéaires physiques et virtuels. Connecté à tous les écrans, le vrai magasin en dur redevient un atout maître pour draguer le chaland avant d’être un coût. Voici le commerce 2.0. Avec lui, les «briques et mortier» tiennent peut-être leur revanche sur les pure players du clic. (...)


    µµµ

    "Tu comprends... C'est difficile à dire... 
    Mais, cette nuit...
    - C'était un accident... Je te promets
    que cela ne se reproduira pas...
    - On dit ça... et après... Sigh..."

    Princesse


    µµµ

    "Bon, OK, y'a pas grand-chose à manger,
    mais en cherchant bien, hein... Un peu de tendons...
    Ou de la peau desséchée, peut-être..."

    Alessandra Expósito. Winter, 2008. Mixed media on horse skeleton, 58 x 84 x 20”.
      

    Pourquoi l'humanité 
    va manquer de nourriture
    Audrey Chauvet

       (...) 868 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, selon les derniers chiffres de l’organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture(FAO), tandis que dans les pays développés, 40% de la nourriture produite est gaspillée chaque année, selon un rapport de la FAO publié en 2008. Derrière ce paradoxe, la perspective de devoir nourrir neuf milliards de bouches fait craindre une pénurie alimentaire globale. Pourquoi l’humanité pourrait-elle manquer de nourriture? (...)

       (...) Avec la multiplication, prévue par les climatologues, des phénomènes météorologiques intenses type tornades, sécheresses ou précipitations violentes, les récoltes pourraient devenir de plus en plus aléatoires. Déjà cette année, la forte sécheresse qui a touché les Etats-Unis a mis à mal les réserves de céréales: selon la FAO, les Etats-Unis n’auraient actuellement en stock que 6,5% du maïs qu’ils consommeront dans l’année, un record historiquement bas. (...)

       (...) Conséquence de la diminution des stocks, les prix de l’alimentaire s’emballentSelon un rapport de Food Price Watch, entre septembre 2011 et septembre 2012, les prix du maïs et du blé ont augmenté d'environ 25%, rendant encore plus difficile pour les populations pauvres l’accès à la nourriture. Mais il n’y a pas que des raisons «naturelles» au renchérissement des denrées: beaucoup d’ONG, à l’image des Amis de la Terre, dénoncent la spéculation financière sur les matières premières. (...)

       (...) Les terres cultivables se font de plus en plus rares et que l’accroissement démographique pousse certains pays à sécuriser leur alimentation en achetant des terres agricoles à l’étranger. «L’Asie sera en déficit agricole intense dans les trente à quarante prochaines années, c’est pour cela qu’elle achète des terres en Amérique du sud ou en Afrique», expliquait l’hydrologue Ghislain de Marsily à 20Minutes, à l’occasion d’un colloque sur l’eau. Ce phénomène «d’accaparement de terres», régulièrement dénoncé par les ONG, menace l’alimentation des populations locales dans des régions souvent déjà défavorisées par un modèle agricole dicté par la concurrence mondiale: «On met en concurrence des gens équipés de tracteurs et de moissonneuses batteuses avec des gens qui travaillent à la main et sont donc contraints d’accepter les prix qui proviennent de l’exportation de nos surplus. C’est bien ça qui est la cause de la faim dans le monde», affirme l’agronome Marc Dufumier. (...)

       (...) Et si tout le monde mangeait comme un Américain? Avec la hausse du pouvoir d’achat dans des pays très peuplés comme la Chine, la consommation de viande explose et avec elle le besoin en céréales pour alimenter le bétail, en eau pour cultiver ces céréales et en surface pour élever les animaux. Les trois hamburgers hebdomadaires de l’Américain moyen ne pourront pas devenir le lot de neuf milliards d’humains. Sans compter le gaspillage dont les sociétés occidentales sont devenues expertes: «On surproduit à l’échelle internationale: pour nourrir correctement un homme, il faut produire 200 kilos de céréales, or la production mondiale est de 335 cette année. Ces 135 kilos représentent le gaspillage dans nos sociétés du Nord, l’alimentation du bétail et la fabrication d’éthanol pour nos voitures», rappelle Marc Dufumier. (...)
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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TU NE PEUX ETRE LA PLUIE
    ET LE SOLEIL EN MÊME TEMPS)

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    "Mais, mon n'amour, assieds-toi sur le divan...
    Pour la photo...
    - J'aime pas ton divan..."

    (Source: pozzanghere)

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    "Dou brout 98? OK...
    Mais yé aussi dou raffiné 
    ad un migliore prezzo "


    La crise alimente 
    un marché noir de l’essence
    Presseurop La Repubblica

       (...) Avec des prix du carburant qui ont atteint des records, les Italiens s’adressent de plus en plus au marché noir pour faire le plein, raconte La Repubblica, qui relate la découverte récente par la brigade financière italienne d’un marché noir de l’essence : “36 sociétés impliquées – 11 étrangères et 25 italiennes – 20 millions de kilos [1kg = 1,351L] d’essence importée illégalement et un manque à gagner de 8 millions d’euros pour le fisc”, écrit le quotidien romain. Le carburant arrivait de Grèce dans le port d’Ancône (centre). Les camionneurs italiens venaient faire le plein de diesel directement aux pieds des camions-citerne, pour le tiers du prix officiel.

       Une autre enquête a révélé que le gazole agricole, vendu à des prix de faveur aux cultivateurs, est revendu par les distributeurs aux particuliers pour le transport et le chauffage.

       Ce phénomène s’explique, selon La Repubblica, par la flambée du prix de l’essence, en raison de l’augmentation des taxes imposées par le gouvernement dans le cadre de sa politique d’assainissement des finances publiques :

       2012 a été l’annus horribilis (ah, ce médiocre langage journalistique!!) du carburant. L’accise [la taxe sur l'essence] a augmenté à quatre reprises en un an et, dans certaines régions, le prix du sans plomb a dépassé 2 euros, un record. Selon les pétroliers, la consommation a baissé de 14% par rapport à il y a un an et l’augmentation de la TVA prévue dans le budget 2013 devrait provoquer une nouvelle flambée des prix. (...)


    @@@

    "Répète après moi: Oui, ma Chérie, 
    je veux bien t'épouser...
    - Oui, glub, ma Chérie,
    je veux bien... t'épouser...
    - Ben tu vois, c'était pas si difficile,
    quand même..."


    (Source: passivepsycho)

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    "La prémière yarre sour la tête,
    la séconde cassée derrière mon zoli culo,
    et lé tour, il est zoué"



    Le travail au noir en Espagne, 
    une manne publique ignorée

    Stéphanie Villers

       (...) Selon une étude réalisée par la fondation espagnole des Caisses d’Epargne, l'économie souterraine représenterait 21,5% du PIB en Espagne. Il y aurait plus de 4 millions de travailleurs au noir alors que l’Espagne affiche un taux de chômage record en zone euro avec 25% de la population active.

       Cette étude montre que l’économie informelle a fortement augmenté ces dernières années avec la détérioration des conditions économiques. Pour autant, elle a débuté en période de forte croissance économique conjuguée avec une forte augmentation des impôts. (...)

       Ce serait l’accroissement de la pression fiscale qui serait à l’origine du renforcement du travail au noir (ah, ces joueurs de pipeau que sont les entrepreneurs véreux...). Pour préserver leur compétitivité (ahaha), les entreprises auraient favorisé les emplois non déclarés. Pour certains économistes, la croissance de cette économie officieuse n’est qu’une résultante passagère liée à la dégradation de l’économie. Elle devrait se réduire dès que la situation économique du pays s’améliorera (et quand les poules... etc?).

       Pour d’autres, la situation est plus inquiétante, elle montre la persistance en Espagne d’usages éloignés des standards européens et nécessite des mesures permettant un meilleur contrôle et une analyse plus en phase avec la réalité du marché de l’emploi. L’ampleur du travail au noir peut, en effet, relativiser les piètres chiffres du chômage. On retrouve, par ailleurs, les mêmes symptômes dans les autres pays du sud de la zone euro. L’activité en Italie, la Grèce et le Portugal reste «gangrenée» par le travail au noir (heu... et la France?).

       Le développement de cette économie officieuse n’est pas sans incidence sur la situation économique du pays. Elle agit comme une concurrence déloyale (le capitalisme aurait donc un principe de concurrence loyale? La loyauté du fric, peut-être?) face aux entreprises qui cotisent, mais surtout elle priverait l’Espagne de 30 milliards de recettes supplémentaires.
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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE VILAIN PETIT CANARD 

    EST A SA PLACE,
    COMME TOI TU ES
    A LA TIENNE)


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    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(50)
    pcc Benoît Barvin




    FILS TENUS 

       ...Sous le jet de lumière crue, le trapéziste surgit, tel un dieu vivant. Un homme blond, bronzé mais si petit, là-haut, tout là-haut, sur la poutrelle argentée. Il inspira un long moment. La foule était nerveuse. Puis, sans un mot, avec le geste magnifique du plongeur de haut vol, il s’élança dans le vide. 

       Les spectateurs retinrent leur souffle. Des femmes fermèrent les yeux. Des enfants se mirent à trembler. Chacun pouvait se rendre compte qu’il n’y avait aucun filin, pas de trapèze, rien de tangible auquel pouvait se raccrocher le malheureux. On apercevait seulement la silhouette se détachant sur l’obscurité glacée de la haute tenture, pareille à un ciel sans étoile. 

       Et cependant le gymnaste resta en l’air. Comme accroché à des fils invisibles, défiant les lois immuables de la pesanteur. Enfin, après quelques évolutions aériennes aussi superbes qu’incompréhensibles dans cet espace que l'homme semblait transcender de sa silhouette altière, il se reçut en douceur sur la deuxième poutrelle. Les bravos, les bis, les hourras crépitèrent en rafale. 

       Après un dernier salut sur la piste, le trapéziste "le Dragon Volant" s’évanouit, effacé par le lourd rideau de soie noire. "Extraordinaire, pensais—je... et cela sans filet!" Mon admiration devant ce prodigieux numéro fut telle que les autres parties du spectacle ne m’impressionnèrent guère. Plus, même... je ne les regardais point. A peine la fin de la séance se terminait-elle en fanfare, que je décidai de rencontrer ce "prince des trapézistes" ainsi que le proclamait les affiches qui m'avaient attiré vers ce petit cirque de Province... 

       Spectateur occasionnel, je ne me doutais pas du travail intense que réclame l’organisation d’un spectacle de cirque. Aussi fus-je presque effrayé par la quantité incroyable do roulottes, de cages et par ces êtres mi-hommes, mi-bêtes clowns, dompteurs... que sais-je encore, qui se pressaient dans des allées boueuses, toujours souriants bien que pressés.

       Comment ne pas sentir son courage" flancher" lorsqu’on demande sa route à  l’homme-girafe... ou à son parfait contraire, l’homme-nain, un pygmée Andamanais... Enfin, après nombres de détours ( bourbeux pour la plupart comme en témoignaient mes bottes maculées), je me trouvai devant la roulotte du trapéziste. Curieusement, depuis tout à l’heure, il était devenu - par la grâce d’un obscur peintre d’enseignes - "le Dieu des Voltigeurs". Cette roulotte avait un aspect piteux qui ne cadrait pas avec le renom de ce si grand homme. Elle semblait dater du début du vingtième siècle.  Je montai les quelques marches et frappai à la porte vermoulue. 

       En cet instant, je m'interrogeai sur cette insatiable curiosité qui était mon ordinaire.  Certes, son exhibition avait eu un quelque chose de "magique", mais il devait s'agir d'une illusion d’optique, d'un subterfuge quelconque... J’étais furieux de m’être laissé piéger par ma curiosité enfantine.  Les coups secs contre le battant ne donnaient rien. La roulotte devait être vide. Le vent se leva, accompagnant comme un voile très fin le sanglotant soleil du soir. Je ne réitérai pas mon geste, me retournai mais, soudain glissant sur la dernière marche boueuse, je me rattrapai à la poignée de la porte... qui s’ouvrit. Je fus aussitôt avalé par l'intérieur de la caravane, dont la porte se referma avec un claquement de squale. 

       Je me retrouvai allongé sur le dos, passablement secoué. Je me redressai au bout d'un moment et fis le tour de l'endroit. Il n'y avait aucun trapéziste, ni sous la table monacale et les deux chaises branlantes, ni dans le placard où je trouvai des costumes ridicules et passablement fanés. Je me massai l’épaule gauche, maudissant intérieurement ma curiosité. Un mal de tête lancinant, vrillé comme un ver dans ma cervelle, me rendit soudain furieux contre cet illusionniste... ce charlatan. J’inspectai une dernière fois le petit intérieur. C'est alors que j'avisai une porte, au fond, qui m’avait tout d’abord échappé. Je m’approchai lentement et tirai à moi le battant. 

       La première chose que j’aperçus - presque aussi imposante que le réduit lui-même, ce fut la cage. Une immense cage à fins treillis, à l’intérieur de laquelle des choses noires se déplaçaient. 

       J'ai mis du temps à comprendre. Un petit pas en direction de la cage et de son curieux contenu, puis un second et... Mes cheveux se dressèrent sur la tête. Se laissant tomber du plafond, une arachnide noire et velue, toute en pattes, me sauta dans le cou. Je poussai un hurlement, bondis en arrière et l'écrasai promptement. La sale bestiole! Pris d’une de ces rages qui me serrent le crâne à intervalles réguliers,, je m’arcboutai contre la cage et la renversai. La porte s’ouvrit, et au fur et à mesure de l'apparition des araignées, je poursuivis mon oeuvre de destruction. Plus tard, écoeuré autant par l’amas gélatineux que par les remugles pestilentiels, je m'enfuis , devenu violeur malgré moi d’un terrible secret. 

       Le soir me retrouva assis sur les gradins parmi l’éternelle foule bruyante et bigarrée. Que faisais-je à nouveau sous ce chapiteau? Pourquoi ne regardai-je pas les premiers numéros? Devais-je avouer que je n’étais là que pour "Lui", le trapéziste, MON trapéziste? Autour de moi les conversations s’échauffaient ; un frisson d’ impatience faisait trembler le public. Ils attendaient "Le Numéro exceptionnel et unique". Les imbéciles! Je ricanais de plus belle quand, dans un grand silence, apparut la vedette du spectacle. 

       Toujours aussi musclé et blond, et éclaboussé de lumière. Il regarda la foule, me vit soudain et me fixa longuement. Se décidant enfin, le trapéziste monta son escalier de cordes. Avec lenteur, comme à regret. Sur la poutrelle, il attendit. J’imaginais son angoisse. La musique entama son air favori... La foule scrutait l’ombre, là-haut, trouée de coins brûlants. L'homme allait s’élancer... Cependant, immobile, il attendait toujours. Un murmure timide naquit, se propagea  très vite parmi la foule, enfla... Bientôt des sarcasmes fusèrent... Le tumulte menaçait de se transformer en charivari. 

       Le trapéziste hésita encore un peu.  Il dut apercevoir le directeur qui lui faisait des signes furieux. Alors, après un long soupir, il s’élança dans ce plongeon impeccable qui l’avait fait surnommer "Le dragon Volant". Et après un mouvement ascensionnel gracieux... il  s’écrasa sur la piste, dans un grand bruit spongieux, écoeurant. 

       J’exultais. J’avais percé son secret. J'avais mis KO ce pauvre type et ses nouvelles Arianes.  Je regardais le cercle rond sur lequel il s'était écrasé et où son corps fracassé devait ressembler à un pantin désarticulé et... Mais la piste restait dans la pénombre. Aucun cri d’horreur du directeur et des spectateurs, puisque tout le monde avait le nez levé vers le ciel, suivant la lumière blanche qui accompagnait les évolutions aériennes incroyablement belles et incompréhensibles du trapéziste... Désespérément incompréhensibles. 

       Je hurlais ma rage à son encontre, le maudissant intérieurement, puis je courus me réfugier chez moi, le coeur battant comme un fou.

    ***

       Sur le carnet, une grosse tache d’encre marquait la fin du récit. Quelque chose se détacha du plafond et, lourdement, commença à descendre. Un quelque chose bourré de pattes, aussi noires que le reste du corps mat. Cela courut rapidement sur le tapis, vers le lit. Là, collé contre la couverture, un fil brillant accrocha un rayon de lune. L’araignée agile grimpa vers le haut du lit, en s’aidant de ses pinces. 

       Sur sa couche, l’homme dormait. Il ne s’apercevait pas du travail de ces étranges visiteuses. Il ne pouvait plus depuis un moment. Depuis qu'elles lui avaient injecté leur venin paralysant. Je m’approchai souplement du corps, qui ressemblait peu à peu à un énorme cocon. Les arachnées avaient fait vite, poussées par leur désir de vengeance, leur haine de l'homme qui avait massacré leurs compagnes que je gardais dans ma roulotte. Ce type allait mourir lentement, méthodiquement, étouffé. En comprenant qu'il mourait...

       Bien qu'elles m'accompagnent depuis mon enfance, et que ce ne soit pas la première fois qu'elles se vengent ainsi d'un humain un peu trop curieux, je ne pus empêcher un frisson de me parcourir, et je tournai bien vite les talons... 

    +++


    "Mon voisin Tororo"
    ecrans.fr

       Oui, je l'avoue, je suis une inconditionnelle des dessins animés japonais. Ceux des années 70/90, notamment, ceux qui sont des réinterprétations des grands classiques de la littérature, notamment française. 
       Je remercie mes collègues de Tu Quoque de pouvoir me faire plaisir - un onanisme culturel en quelque sorte - en diffusant les génériques de trois adaptations des "Trois mousquetaires" qui ont bercé mon enfance. 
       Les chansonnettes des génériques sont ma madeleine de Proust, moi qui me voyait - toujours - sous les traits, à peine virils, de D'artagnan et pas de ceux de quelques mijaurées féminines - mais parfois assez féministes, reconnaissons-le.

       Merci à ces japonais qui, à l'époque, étaient nos chinois d'aujourd'hui...

    +++



    "Les Trois Mousquetaires" 
     Jean-Jacques Debout

    Un pour tous et tous pour un
    Lorsque l'on est mousquetaire
    Un pour tous et tous pour un
    On est comme des frères
    Un pour tous et tous pour un
    Il faudra s'y faire
    Les autres ne sont pas loin
    Quand on en voit un

    Refrain :
    Un pour tous et tous pour un
    Lorsque l'on est mousquetaire
    Un pour tous et tous pour un
    On est comme des frères
    Un pour tous et tous pour un
    Ils sont sur la Terre
    Comme les doigts de la main
    Et ça leur va bien

    Comme des petits diables
    Ils font des tours pendables
    Mais nous savons
    Qu'ils sont de joyeux compagnons

    Et pour croiser le fer
    Avec ces mousquetaires
    Il faudrait être fou
    Oui être fou


    +++



    "Sous Le Signe Des Mousquetaires "
    Michel Barouille 

    Avec nous, venez croiser le fer
    Les méchants vont mordre la poussière
    Sous le signe des Mousquetaires
    On est tous des frères 

    La main dans la main nous allons au combat
    Pour notre pays et pour notre Roi
    Athos, Porthos, D'Artagnan et Aramis
    Sont deux paires de bons amis 

    La devise qui nous soutient c'est un pour tous et tous pour un
    On peut compter sur nos épées s'il faut défendre notre amitié 

    Avec nous, venez croiser le fer
    Les méchants vont mordre la poussière
    Sous le signe des Mousquetaires
    Pour avoir la paix, on fait la guerre
    Avec nous, venez croiser le fer
    Les méchants vont mordre la poussière
    Sous le signe des Mousquetaires
    On est tous des frères 

    Nous passons des jours et des nuits à cheval
    Poursuivant les gardes du Cardinal
    Nous nous battons bien mais après la bataille
    Nous embrochons des volailles 

    Et l'on trinque à la santé de nos belles qu'on a quittées
    Mais avant tout à nos épées car elles défendent notre amitié 

    Avec nous, venez croiser le fer
    Les méchants vont mordre la poussière
    Sous le signe des Mousquetaires
    Pour avoir la paix, on fait la guerre
    Avec nous, venez croiser le fer
    Les méchants vont mordre la poussière
    Sous le signe des Mousquetaires
    On est tous des frères

    Quand on a vingt ans et quand on a la chance
    D'être né un jour au royaume de France
    La tête au soleil et les pieds sur la Terre
    On devient un Mousquetaire 

    Pour la gloire et pour l'honneur
    La victoire nous tient à cœur
    On se battra jusqu'au dernier
    Pour la défendre notre amitié 

    Avec nous, venez croiser le fer
    Les méchants vont mordre la poussière
    Sous le signe des Mousquetaires
    Pour avoir la paix, on fait la guerre
    Avec nous, venez croiser le fer
    Les méchants vont mordre la poussière
    Sous le signe des Mousquetaires
    On est tous des frères

     Sous Le Signe Des Mousquetaires Paroles sur http://www.parolesmania.com/ 


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    "Albert le 5ème Mousquetaire"

    Avec un tromblon chargé de spaghettis
    à la sauce bolognaise
    C'est lui le meilleur
    Mais le plus petit
    De tous les mousquetaires

    Il se nomme Albert, Albert
    Albert le cinquième mousquetaire

    Pour sauver le roi d'un complot terrifiant
    Il combat Milady
    Au trot de sa mule, filant comme le vent
    Il parcourt le pays

    Il se nomme Albert, Albert
    Albert le cinquième mousquetaire

    Malin, rieur, c'est un vrai farceur
    Albert le 5e mousquetaire
    S'il n'a pas été reconnu par l'histoire 
    C'est qu'à l'heure des honneurs
    Il préfère aller respirer l'air du soir
    Et le parfum des fleurs

    Hourra pour Albert,
    Albert le 5e mousquetaire

    Rusé, blagueur, il sera vainqueur
    Albert le 5e mousquetaire



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    Nadine Estrella

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