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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L’OCÉAN EST PLUS VASTE
    QUE LA SOMME DE TOUTES TES PEURS)

    µµµ

    (Soldat US hésitant sur  sa participation
    à une future guerre pour la Démocratie)

    (via mudwerks)


    µµµ

    (Réponse de la Démocratie participative
    aux lobbies OGM)



    OGM : la démocratie est en danger

       (...) Une grenouille mise dans l’eau chaude saute et se sauve. Une grenouille mise dans l’eau froide et chauffée progressivement se laisse cuire. La démocratie en est à un degré de cuisson proche de l’irréversible.

       Les organisations signataires du présent article sont concernées au cœur même de leurs activités par les biotechnologies et notamment les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). C’est donc ce domaine-là qui sera pris comme exemple, à partir du récent vote des États membres de l’Union européenne sur le maïs génétiquement modifié SmartStax® [2] et le pollen du MON810, mais nos remarques et conclusions peuvent être facilement étendues à l’ensemble des nouvelles technologies.

       En effet, les innovations techniques sont tellement nombreuses et arrivent à un rythme tellement effréné, demandant des connaissances tellement pointues, que les citoyens, dont la vie et celle de leurs descendants sont profondément affectées par ces innovations, ne peuvent en prendre connaissance que via des experts, qui sont ceux-là mêmes qui produisent ces innovations (ou en tout cas qui sont dans le même moule).

       En plus de la complexité technique du sujet (le SmartStax® est un maïs à empilage dans lequel on a introduit huit transgènes, dont le Cry1A105, qui est lui-même une synthèse réalisée à partir de plusieurs gènes bactériens, etc.), le cadre règlementaire - national et européen - qui les concerne et les procédures d’autorisation de mise sur le marché, sont d’une opacité redoutable, impliquant en outre de connaître le contexte des accords internationaux, dont l’OMC.

       L’industrie de la semence a, elle, les moyens financiers et humains nécessaires et sait mettre à profit, à son profit, cette opacité. Ainsi, différentes combinaisons de transgènes présents dans le SmartStax® vont être autorisées par la Commission européenne, malgré l’opposition réitérée du gouvernement français, SANS JAMAIS AVOIR ÉTÉ ÉVALUÉES, ceci au nez et à la barbe des citoyens européens, qui ne sont pas prêts de comprendre ce tour de passe-passe et qui devront, très bientôt, consommer ce maïs dont ils ne savent rien et qui leur est imposé par l’industrie semencière via la Commission européenne.

       En plus de cette complexité technique, il y a plus grave encore. En cette période de repos estival où la chaleur du sable l’emporte sur tout autre sujet, la barrière de protection mise par les gouvernements français successifs contre la culture du maïs MON810 (seul maïs GM autorisé à la culture en Europe) va probablement tomber. Cet exemple est particulièrement instructif.

       L’industrie a décidé que les OGM seraient évalués (ce qui n’allait pas de soi lors de l’administration Reagan) et a au moins en partie écrit les procédures de cette évaluation dans le droit international [3]. Il résulte de cela que la question des OGM est réduite à la partie strictement technique, alors même qu’il s’agit d’une question de société. La contestation du bien-fondé d’une autorisation se trouve donc obligatoirement formulée en termes techniques, appuyés par des données scientifiques.

       Ainsi, pour pouvoir prendre un moratoire interdisant la culture en France du MON810 autorisé par la Commission européenne, le gouvernement français DOIT limiter son argumentaire à des éléments techniques, montrant un risque grave pour la santé et l’environnement. Non seulement le citoyen est privé de fait de son droit à la démocratie, mais les gouvernements eux-mêmes sont privés de leur exercice politique par les firmes semencières !

       Que l’apiculture, une profession déjà gravement atteinte par les excès de l’agriculture industrielle, se voit encore fragilisée par l’introduction du maïs MON810 en France, que l’agriculture biologique, enfin reconnue, se trouve devant une difficulté quasi insurmontable [4], que les semences paysannes de maïs, considérées comme devant être préservées, comme l’ont justement souligné deux recommandations du Haut Conseil des Biotechnologies (sur la co-existence et sur la propriété industrielle), ne puissent perdurer tout cela est parfaitement inopérant, car décrété hors sujet par les producteurs d’OGM.

       Un gouvernement a-t-il le droit de s’engager dans une politique agricole ? A-t-il le droit de décider d’encourager la baisse de l’usage des pesticides et de souhaiter ralentir la destruction des sols en incitant aux rotations longues (le MON810, par la solution de facilité à court terme qu’il apporte, va à l’encontre de l’effort nécessaire pour l’adoption de pratiques durables) ? Un gouvernement a-t-il le droit de songer à l’indépendance de son pays en matière d’alimentation alors même qu’il constate la concentration du pouvoir alimentaire entre les mains de quelques multinationales ? Un gouvernement a-t-il le droit, finalement, de faire de la politique ?

       En matière agricole, excusez du peu, la réponse est non : les règles sont fixées par l’industrie, elles sont incompréhensibles par le citoyen, elles emprisonnent les politiques, et la justice, bien malgré elle, devient une arme au service d’intérêts particuliers.

       Ce schéma général est le même pour l’ensemble des technologies émergentes, qui ne sont pas seulement un problème technique, mais bien surtout un problème DÉMOCRATIQUE. Reste la réponse politique que chacun, quelle que soit sa place dans la société, peut donner en son âme et conscience.

    ...............................................

    Notes

    [1] Amis de la Terre, Confédération Paysanne, FNAB, FNE, GIET, Nature et Progrès, RSP, et UNAF

    [2] Le 11 juillet 2013, les États membres n’ont pas atteint de majorité qualifiée pour ou contre une autorisation du maïs SmartStax et huit maïs « sous-combinés » de ce dernier. La Commission européenne est donc seule décisionnaire. Cf. Inf’OGM, « UE - OGM : Bientôt onze nouvelles autorisations pour Monsanto, dont une pour son maïs SmartStax ? », Eric MEUNIER, 11 juillet 2013

    [3] L’histoire très instructive du fameux « test de résistance à la pepsine », décortiqué par Inf’OGM dans son ouvrage « Évaluation des OGM : l’expertise tourne le dos à la science » est caractéristique

    [4] En Espagne, où le MON810 est autorisé et cultivé, le maïs biologique n’existe qu’à titre relictuel, loin des zones de grandes cultures

    µµµ

    "Si les tueurs de phoques et leurs congénères sont arrivés? 
    Non, non, pas encore, on les attend avec impatience"


    reblogged from tortilla spider

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    Benoît Barvin

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE EST-IL LA VÉRITÉ?)

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    "On ne sourit pas, on fait la g..., on pense
    à quelque chose de triste, de moche,
    à la Démocratie qui crève, par exemple,
    ET ON SE TAIT!
    La photo n'en sera que meilleure"



    @@@

    "Oh chérie, ils accusent Greenpeace de collusion...
    - Attends, mon amour, je vais te me les faire sauter
    au bout de mon gourdin, ceux-là, 
    qu'ils m'en diront des nouvelles..."

    Green Lantern

    GREENPEACE ET GAZPROM ? 
    Y a-t-il collusion ?
    Michel Gay

       (...) Les principales conclusions du rapport de Greenpeace " Tod aus dem Schlot (1) " (La mort qui nous vient des cheminées d’usine), édité en avril 2013, indiquent que les émissions des centrales allemandes au charbon sont la cause chaque année d'environ 3100 décès prématurés sans compter les dommages causés dans les pays voisins dont la France. Et ces chiffres vont continuer à augmenter si on tient compte des centrales en construction. Il y a actuellement 28 centrales électriques à charbon en construction en Allemagne et une centrale à charbon de 2200 MW (= 1,3 fois l'EPR) a été discrètement inaugurée en avril 2013.

       Après avoir réclamé et obtenu l'arrêt du nucléaire en Allemagne, Greenpeace en appelle à présent à une sortie totale du charbon d’ici 2030 pour le lignite, et d’ici 2040 pour le charbon vapeur, au profit d'une énergie moins polluante : le gaz !

       Mais ce qu'il faut surtout noter à la dernière page du rapport de cette organisation irréprochable, c'est ce rappel d'indépendance : "Kein Geld von Industrie und Staat" (aucun argent en provenance de l’industrie et de l’Etat).(...) 

       Bien que Greenpeace s'enorgueillisse régulièrement d'être indépendant et de ne pas recevoir d'argent de l'industrie et de l'Etat, Gazprom (Acronyme de /Gazovaïa Promychlennost/, soit Industrie gazière) a financé officiellement la fondation World Wide Fund allemande (WWF). Et il est difficile de faire la différence entre Greenpeace et WWF sur les questions énergétiques. L'orientation de Greenpeace en faveur du gaz peut se lire dans ses scénarios énergétiques qui demandent la fin du nucléaire et du charbon au profit des centrales à gaz, et donc l'augmentation de sa consommation, malgré un appel à la sobriété et à l'efficacité. 

       En effet, cet appel à être "sobre" ne suffira pas, loin s'en faut, à combler le déficit des productions électriques du nucléaire et du charbon qui représentent, à elles seules, plus de 60% de la consommation de l'Allemagne en 2012.

       La bienveillance des organisations écologistes vis-à-vis du gaz, russe notamment, peut se lire sur le site russe de WWF. " Le gazoduc en mer de l'entreprise Nord Stream qui sera mis en service demain pour exporter le gaz naturel de Russie vers l'Europe est salué par les associations écologistes. Le projet permettra d'accroitre la part du gaz naturel dans la consommation mondiale d'énergie ce qui fera une transition vers un futur à "bas carbone" et un substitut au charbon et à l'énergie nucléaire". Mais WWF est cependant contre les gaz de schistes… Doit-on en déduire que WWF et Greenpeace sont pour le gaz à condition qu'il soit russe ?

       Le parlementaire européen Michal Tomasz Kaminski s'est interrogé sur les liens entre certaines organisations écologistes et l'industrie. Le 29 avril 2011, il a posé une question écrite au parlement européen. « Selon des informations publiées le 6 avril 2011 par le quotidien " Gazeta Wyborcza", les dirigeants d'organisations écologistes allemandes qui étaient ouvertement opposées au projet de gazoduc de Nord Stream ont obtenu des postes de direction dans la fondation "Conservation Foundation German Baltic" qui est subventionnée par Nord Stream. 

       Cette fondation a été mise en place par les responsables de Mecklenburg-Western Pomerania, le WWF allemand, Les Amis de la Terre (BUND) et l'Union pour la conservation de la nature et de la biodiversité (NAture and Biodiversity conservation Union) avec l'entreprise Nord Stream, elle-même contrôlée par le consortium Gazprom qui est en charge du développement du gazoduc nord européen sur le fond de la mer Baltique. Nord Stream, qui est un des sponsors fondateurs, a investi un total de 10 millions d'euros dans cette fondation. 

       Jochen Lamp, directeur de WWF Allemagne en est le Président directeur général et la directrice du BUND, Corinna Cwielag en est Directrice adjointe. Le comité d'administration de la fondation sera présidé par un représentant de Nord Stream et ses membres incluront des représentants des organisations écologistes précitées.

       Cela a soulevé des interrogations parce que, jusqu'à très récemment, le WWF et les Amis de la Terre (BUND) étaient des opposants farouches au projet du gazoduc nord européen en Allemagne, et ils ont été jusqu'à entamer des procédures juridiques contre l'autorisation de construire le gazoduc dans les eaux territoriales allemandes. Ces organisations ont abandonné ces actions depuis que Nord Stream a promis de subventionner la protection de l'environnement.

       La Commission peut-elle dire si elle était informée de ces faits ? Si oui, quelle est son opinion sur ce sujet ?  Sinon, la Commission a-t-elle l'intention de s'intéresser à cette situation ? Quels sont les moyens de la Commission pour réagir s'il était découvert un conflit d'intérêt entre les différentes parties impliquées dans les activités de cette fondation, ou si elle venait à soupçonner une corruption ?"

       Extrait de la réponse du Parlement européen date du 16 juin 2011: "Selon les informations dont dispose la Commission, en parallèle à la procédure judiciaire, un accord fut trouvé selon lequel Nord Stream AG acceptait de mettre en place des mesures de compensations supplémentaires pour satisfaire les ONG qui, en conséquence, retirèrent leur plainte. 

       Toute activité ou initiative en dehors de ce cadre, comme la création de la fondation en question, n'est pas du ressort de la Commission. Tout problème en lien avec un possible conflit d'intérêt évoqué par l'Honorable Membre doit être adressé au niveau national sur la base de sa législation. Le rôle de la Commission est seulement de s'assurer que les lois européennes et internationales sont respectées et, jusqu'à présent, il n'y a pas de raison de croire que cela n'a pas été le cas (vous avez dit Ponce Pilate?)».

       En résumé, selon la Commission européenne, s’il y a une éventuelle collusion, ou un conflit d'intérêt, entre Greenpeace et Gazprom, ce n'est pas de sa compétence. Circulez, il n'y a rien à voir, ni à redire. (...)

    (1) :Ce rapport s’inspire d’une étude de l’Université de Stuttgart : "Assessment of Health impacts of Coal Fired Power Stations in Germany by Applying EcoSensitiveWeb" (Etude des effets sur la santé des centrales au charbon en Allemagne).

    Lire la suite sur:


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    (La preuve était là, noir sur blanc:
    les éléphants naissaient dans une boîte)



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    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA COLÈRE COULE TON CŒUR
    DE MÉTAL EN FUSION)

    $$$

    "Etre ou ne pas être
    enthousiaste... amuseur public...
    philosophe... non amateur de boissons fortes...
    touché par la c... humaine..."

    Kenne Gregoire


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    Les retraités, modèles d’une nouvelle 
    production de valeur économique
    Bernard FRIOT

       (...) Qu’est ce que travailler ? Est ce avoir un emploi sur un marché du travail et produire de la valeur pour un actionnaire dans une entreprise dont on n’est pas propriétaire, ou est ce, comme ces retraités heureux au travail, avoir un salaire à vie et travailler dans des collectifs (une association, une mairie) où l’on décide et dont on ne tire aucun revenu ? L’enjeu du conflit sur la retraite, c’est le devenir du travail : exploité par des propriétaires lucratifs, ou émancipé du marché du travail par le salaire à vie, et des actionnaires par la copropriété d’usage de l’entreprise ? Contre les réformateurs, la démonstration faite à grande échelle par les retraités que nous travaillons mieux sans actionnaire et sans employeur, en étant dotés d’un salaire à vie et de la copropriété d’usage des outils de travail, doit être dite, confirmée et généralisée. (...)

       (...) Trop souvent, nous disons que les retraités sont utiles mais ne travaillent pas, c’est à-dire ne produisent pas de valeur économique. Nous disons que les pensions sont de la solidarité intergénérationnelle, un thème qui a été mis sur la table par Rocard dans son calamiteux Livre blanc de 1991. « Les retraités ont cotisé pour les inactifs quand ils produisaient, ils ont le droit de retrouver dans leur pension, grâce aux cotisations actuelles des actifs, l’équivalent de leurs cotisations d’hier, maintenant qu’ils ne produisent plus » : c’est le fonds de commerce réformateur, qui conduit à faire dépendre les pensions de la durée et du montant des cotisations.

       Or cette propagande lit à l’envers ce qu’ont impulsé Croizat et les militants de la CGT : la pension n’est pas la contrepartie des cotisations passées, c’est la continuation à vie du meilleur salaire (75% du brut, soit 100% du net) obtenue à un âge légal le plus bas possible : 55 ans et 50 ans pour les travaux pénibles. Autrement dit : à 55 ans (mais demain à 50 ans, puis à 45 ans…), nous devons être payés à vie, débarrassés de l’obligation de quémander un emploi à un actionnaire. Alors seulement nous pouvons travailler efficacement, produire de la valeur économique sans être empêchés par des managers qui nous contraignent à un mauvais boulot, sans être mis au chômage par des actionnaires qui veulent 15 à 40% de taux de retour. (...)

       D’abord la pension doit être un vrai salaire : chacun doit avoir 100% de son meilleur salaire net (porté au Smic s’il est inférieur) quelle que soit sa durée dans l’emploi. Les pensions ne sont pas la contrepartie du travail passé des retraités, mais la contrepartie de leur travail actuel : donc les annuités et les points doivent disparaître du calcul, ainsi que toute condition de durée de carrière.

       Ensuite le salaire à vie doit être garanti le plus tôt possible : le retour à la revendication traditionnelle de 55 ans est un minimum.

       Enfin le travail des retraités doit être soutenu : contre la propagande qui raconte qu’on ne produit plus en retraite (et donc qu’il faut prolonger l’emploi avec l’espérance de vie), les retraités doivent obtenir les moyens de travailler, de fonder des entreprises dont ils sont les copropriétaires d’usage (où ils décident de tout sans en tirer de revenu : ils n’en ont pas besoin puisqu’ils sont payés à vie), d’inventer. Non pas en plus de leur pension, comme le veulent les réformateurs avec le pernicieux droit au cumul, mais en tant que pensionnés, montrant ainsi que le salaire à vie est une matrice légitime du travail. (...) 

       (...) Les retraités ne sont pas les seuls à travailler avec un salaire à vie : il y a aussi les fonctionnaires, qui sont payés pour leur grade et non pas pour leur emploi. Leur grade est attaché à leur personne, et c’est donc leur personne, et non pas leur poste, qui est payée. Il faut passer à l’offensive en généralisant cette situation à toute la production. Il s’agit d’enrichir la majorité politique d’un droit nouveau : la qualification universelle. A 18 ans, chacun doit être doté :

       • du premier niveau de qualification et du salaire à vie qui va avec (par ex. 1500 euros net) et d’un droit à carrière salariale, sanctionnée par des épreuves de qualification, dans une échelle par ex. de 1 à 4 (soit pas de salaires supérieurs à 6000 euros par mois) ;

       • de la copropriété d’usage de son outil de travail : c’est à-dire du droit de décider de l’investissement, de la hiérarchie, de ce qui est produit, sans tirer de la copropriété aucun revenu. Généraliser la propriété d’usage suppose la suppression de toute propriété lucrative, avec expropriation de ses actuels titulaires ;

       • de la délibération dans les caisses de salaire et les caisses d’investissement qui, sur le modèle si réussi de la sécurité sociale, collecteront les cotisations des entreprises et mutualiseront ainsi la valeur ajoutée tout en créant la monnaie, pour une politique économique maîtrisée par les citoyens. (...)

    Pour consulter l’original :

    $$$

    (Femme vérifiant la solidité de sa cheville droite)

    unknown

    (Test... hem... pas vraiment concluant si l'on en croit
    le craquement entendu quelques secondes plus tard)

    $$$
    Luc Desle

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA LUNE DÉSIGNE-T-ELLE
    TON DOIGT?)

    ***
    "Je suis contennnnteuh...
    - Et pourquoi?
    - Parce que je suis vivannnnteuh..."


    …danza, danza, danza…

    ***

    "Les oligarques menteurs, voleurs 
    et donneurs de leçons?
    Désolé, je n'en ai jamais rencontrés"



    Hervé Kempf : 
    « Il est vital pour l’oligarchie de maintenir 
    la fiction d’une démocratie » - 

       / Basta ! : Pourquoi affirmez-vous que nous ne sommes plus en démocratie, et pas encore en dictature, mais dans une « oligarchie » ?

       - Hervé Kempf : Dans les pays occidentaux, l’évolution du capitalisme ces 30 dernières années a provoqué une considérable augmentation des inégalités. Elle a conduit à détacher encore plus le groupe des très riches du reste de la société. Ce groupe a acquis un pouvoir énorme, qui lui permet de contrôler les grands choix collectifs. Derrière l’apparence d’une démocratie représentative, le destin de la collectivité est déterminé par un petit groupe de gens, la classe oligarchique.

       Le régime oligarchique actuel se caractérise par une extension du pouvoir des acteurs économiques, bancaires et financiers. Et par un affaiblissement du pouvoir relatif de l’État. L’histoire récente l’illustre clairement, avec les exemples de la Grèce, du Portugal, de l’Irlande : ce sont désormais les spéculateurs, les banques, les fonds de pension qui décident des politiques économiques de ces pays. Le dénouement de la crise financière montre également la disproportion entre le pouvoir des États et celui des agents privés. Le système financier est sauvé fin 2008 par l’engagement des crédits et de l’épargne publics. Éviter l’effondrement du système était nécessaire. 

       Mais on est en droit d’attendre que la puissance publique reprenne le contrôle des agents financiers qui avaient conduit à la crise par leur comportement irresponsable. Cela n’a absolument pas été le cas. L’autonomie de décision du secteur bancaire a été largement préservée. Les tentatives de régulation ne corrigent qu’à la marge les dysfonctionnements et les comportements spéculatifs.

       / L’oligarchie désigne à la fois une réalité sociologique et un système politique. Comment fonctionne cette élite puissante et fortunée ?

       - Une des caractéristiques du régime oligarchique est l’imbrication étroite entre les cercles dirigeants politiques et économiques. Alors que l’un des principes fondamental de la démocratie est la séparation : d’un côté les élus, les hauts-fonctionnaires, les membres des cabinets ministériels et de l’autre les dirigeants des banques et des grandes entreprises. Ils ne doivent pas être adversaires, au contraire, c’est important qu’une société démocratique ait une activité économique prospère. Mais en démocratie, les affaires privées relèvent d’une autre logique que les affaires publiques. 

       Or on observe aujourd’hui une fusion des deux systèmes de gestion. Ceux qui sont en charge des affaires publiques ont beaucoup moins le souci de l’intérêt public. Ou plutôt, ils ont le souci que la gestion des intérêts publics n’entre pas en contradiction avec la préservation des grands intérêts privés. On observe aussi un constant va-et-vient, du point de vue des acteurs, entre les milieux de la haute décision publique et ceux des grandes entreprises ou de la banque.

       / Le glissement de la démocratie vers l’oligarchie ne s’est pas fait brutalement, mais plutôt de manière insidieuse…

       - Cela s’est opéré avec le creusement progressif des inégalités – dont on a véritablement pris la mesure ces dernières années. Tout le discours de l’oligarchie consiste à préserver la fiction de la démocratie. Il est vital pour le maintien d’un système inégalitaire que le peuple continue à croire qu’il est en démocratie, que c’est lui qui décide. Aujourd’hui, une partie de la classe dirigeante est cependant en train d’abandonner l’idéal démocratique et aspire plus ou moins ouvertement à un régime totalitaire. Il n’y a qu’à voir le nombre de capitalistes en admiration devant le régime chinois, parce qu’il atteint des taux de croissance économique records grâce à un gouvernement autoritaire.

       / L’oligarchie témoigne d’une conscience de classe aiguisée, d’une communauté sociologique solidaire. Mais, face à l’oligarchie, pourquoi une telle passivité, une telle apathie collective ? Pourquoi ne se rebelle-t-on pas ?

       - L’évolution du capitalisme s’est accompagnée d’une transformation majeure de la culture collective. L’individualisme s’est exacerbé à un point sans doute jamais vu. Il forme aujourd’hui le fond de notre culture, de notre conscience collective, de notre façon d’être. C’est ce qui cause notre faiblesse et notre incapacité à nous rebeller. L’individualisme fragmente la société. Il nous paralyse et nous handicape face à des gens qui, même s’ils sont peu nombreux, « jouent collectif » et sont très cohérents.

       Pour dépasser cela, il faut nous affranchir d’un conditionnement extrêmement fort des médias, et particulièrement de la télévision. Elle est devenue si quotidienne et banale, on ne se rend même plus compte à quel point elle modèle et diffuse la culture collective. Le système de valeurs qu’elle projette, avec la publicité, est individualiste, axé sur la consommation, et n’invite pas à intervenir dans la sphère publique. (rien que du connu, mais les rappels ne sont jamais vains) (...)

    Lire la suite sur:

    ***
    "Ma manière yankee d'aplanir les difficultés
    que j'ai contribué à faire naître?
    Yeah, man! Com'on!!!
    Ahahaha!"



    oh my bloody god

    ***
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE NE T'INDIQUERA
    QUE SA VOIE)

    °°°
    (La main qui s'attaque aux plantes de pieds
    en pleine action)



    °°°
    "Et en plus, la roupie,
    elle est plus lourde
    qu'une simple pomme..."

    Gotlib

    La crise économique, 
    entre rire et larmes

       (...) Certes, l'Inde n'est pas en récession grâce à ses 5 % de croissance annuelle du PIB, mais les Indiens vivent actuellement une crise économique sans précédent depuis quinze ans, après des années de croissance à deux chiffres. La roupie est en chute libre: elle a perdu 15 % de sa valeur depuis le mois de janvier et certains spécialistes prédisent qu'on atteindra bientôt le seuil de 70 roupies pour 1 dollar (contre 55 roupies par dollar il y a encore quelques mois). 

       Les citoyens ressentent durement l'inflation. L'essence est devenue très chère, de même que les oignons, produit de référence – comme le pain en France. Les économistes attribuent cette crise à un contexte mondial défavorable, mais aussi à l'absence de réformes économiques et financières, à la corruption et à une certaine paralysie politique, à moins d'un an des élections législatives. 

       Heureusement, certains ont choisi d'en rire. Le quotidien Livemint remarque justement que "tout le monde a quelque chose à dire sur la roupie qui dégringole et sur l'envol des prix de l'essence et des oignons". Et le journal de citer le comique Tanmay Bhat, le dessinateur de presse Hemant Morparia et les utilisateurs de Twitter qui se déchaînent. Un exemple ? "Si Newton était vivant aujourd'hui, il utiliserait la roupie pour démontrer la gravité : elle chute plus vite qu'une pomme." (...)


    °°°
    "C'est vous le Monsieur qui allez me tuer?
    - Ben... Heu... Oui.
    - Chouette! Et vous z'êtes pas un peu sadique
     aussi, non?
    - Non.
    - Ah, dommage..."


    Richard Attenborough as Pinkie in Brighton Rock, 1947.

    °°°
    Benoît Barvin

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES ETOILES AUSSI
    ONT UNE DATE DE PÉREMPTION)

    +++
    (Stella faisait rebondir sa mauvaise conscience
    sur l'océan de l'oubli)


    (Source: vurian, via casuallyweird)

    +++

    (Cette tenue "F... corridas" fut interdite
    sur les réseaux sociaux car trop violente)



    Landes :
     huit manifestants anti-corridas 
    blessés dont un grave
    Francetv info avec AFP

       (...) "De mémoire de Landais, on n'avait jamais vu quelque chose comme ça par ici", a estimé le chef du groupement de gendarmerie des Landes, le colonel Fabrice Spinetta. Une manifestation d'anti-corridas d'une rare virulence (de la part de qui? des méchants anti, nous supposons, évidemment...) à Rion-des-Landes (Landes) s'est terminée dans la confusion samedi 24 août avec huit manifestants blessés dont un gravement lors de l'évacuation par les forces de l'ordre. Il est tombé d'un camion renfermant des taureaux. Transporté au CHU de Bordeaux (Gironde), il se trouvait samedi soir dans le coma avec un traumatisme crânien.

       A l'appel des association Animaux en péril, du CRAC Europe et la Fondation Brigitte Bardot, une centaine de militants militants, dont une bonne partie venus de Paris en autobus, se sont acquittés d'un ticket d'entrée pour assister à une novillada, une corrida avec mise à mort opposant de jeunes taureaux à de jeunes toreros. Il sont ensuite descendus dans les arènes en formant une chaîne humaine tandis que d'autres allumaient des fumigènes. Les gendarmes sont intervenus pour les déloger. Renvoyés à l'extérieur de l'enceinte, ils se sont ensuite lancés sur le camion qui contenait les jeunes taureaux avant d'être de nouveau repoussés par les forces de l'ordre.
    Une enquête ouverte

       "Une ouverture des portes pour libérer quatre taureaux de plus de 500 kg aurait fait prendre des risques énormes à la population", a expliqué le colonel Fabrice Spinetta. Les pompiers ont dénombré huit blessés, dont le blessé grave. "Toutes les blessures sont dues aux membres des forces de l'ordre, il n'y a eu aucun contact avec les aficionados", a assuré à Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot, qui s'est dit "éberlué par cette violence". Selon lui, le manifestant gravement blessé "a été projeté par les gendarmes". "Nous sommes quasiment certains que ce n'est pas un gendarme qui a projeté cette personne", a déclaré pour sa part le colonel Spinetta. Une enquête judiciaire a été ouverte sous la direction du procureur de Dax. (...)



    +++
    (Elle prenait toujours son café bien noir
    après une nuit très électrique)



    +++
    Benoît Barvin (avec Nadine Estrella aux détournements)

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA MONTAGNE N'EST JAMAIS ASSEZ HAUTE
    NI LA MER ASSEZ PROFONDE)

    @@@

    "Devant tant de si belles ruines cyclopéennes...
    on se sent petit, si petit...
    mais vivant, également...
     super bien vivant!"


    Temple Ruins of Baalbek (1882), Gustav Bauernfeind


    @@@

    "Le s... ! 
    Avec tout ce qu'il gagne,
    il m'a offert une fausse bague
    pour payer mes services..."


    Pandora - Thomas Benjamin Kennington
    1908
    (Source: fleurdulys, via oldpainting)

    200 000 euros par mois : 
    les bonnes affaires de DSK
    François Krug

       (...) La société personnelle de Dominique Strauss-Kahn réaliserait un chiffre d’affaires mensuel équivalent à 200 000 euros. C’est ce que révèlent les comptes que DSK vient de déposer au greffe du tribunal de commerce de Paris, et que Rue89 s’est procurés. Pour ses trois premiers mois d’activité, entre septembre et décembre 2012, sa société de conseil annonce un chiffre d’affaire de 636 000 euros, et un bénéfice de 216 000 euros.

       Comme l’avait raconté Rue89, Dominique Strauss-Kahn a créé sa société de conseil en septembre 2012. Il l’a baptisée Parnasse, en référence peut-être à son nouveau quartier d’adoption, Montparnasse. C’est désormais via cette société qu’il facture ses conseils et ses conférences.

       DSK n’avait pas attendu de créer officiellement sa société pour engager sa reconversion. En décembre 2011, il dissertait déjà sur la crise économique et la croissance chinoise lors d’un colloque à Pékin – sa première apparition publique depuis l’affaire du Sofitel de New York. (...)

       L’affaire suivante, celle du Carlton de Lille, n’a pas fait fuir les clients. L’ancien directeur général du FMI apporterait ainsi son aide à plusieurs pays en voie de développement. Comme le Soudan du Sud, un Etat jeune et fragile, mais très prometteur : en mai dernier, DSK s’y était déplacé en personne pour inaugurer une banque.

       Dominique Strauss-Kahn a aussi séduit en Russie. Fin juillet, on apprenait qu’il siégeait désormais au conseil de surveillance de deux établissements financiers semi-publics, la Banque régionale de développement et le Fonds des investissements directs. En sa qualité, selon leurs sites, de « directeur de la société de conseil Parnasse ». (...)
    Suite (édifiante?) sur:
    @@@

    (Singes observant, en cachette,
    la Démocratie toute nue)


    The Monkeys, Gabriel Cornelius Ritter von Max


    @@@

    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SI TU VEUX JOUER LES LOUPS
    NE BÊLE PAS)

    °°°
    - Mon Dieu, cachez ce chien
    que je ne saurais voir et...
    - Non... Pas "chien"... "Sein"!
    - Mon Dieu, cachez ce Saint
    que je ne saurais voir et...
    - Pfff..."

    羅生門, Rashōmon (1950)

    °°°
    "T'es qui toi?
    - Ta meuf.
    - Qu'est-ce qui me le prouve?
    - Ma fiche des RG."


    Les RG l’ont rêvé, Facebook l’a fait…
    Jean-Marc MANACH

       (...) Le ministère de l’Intérieur a dénombré moins de 1000 fausses cartes d’identité l’an passé. Ce pour quoi, et au motif de lutter contre l’usurpation d’identité, il a décidé de créer une nouvelle carte d’identité biométrique adossée à un fichier de 60 millions de "gens honnêtes".

       Le caractère quelque peu disproportionné de ce projet n’a pas particulièrement choqué le philosophe Raphaël Enthoven et l’écrivain et journaliste Brice Couturier pour qui le problème, c’est l’Internet, cette "idéologie dominante" dont je serais l’incarnation...

       Ce mardi 7 février, Marc Voinchet avait intitulé ses Matins de France Culture "Tous fichés! Y sommes-nous ?", et invité Pierre Piazza, maître de conférence en science politique, et chercheur au CNRS, à venir causer de ce fichier des "gens honnêtes" au sujet duquel j’enquête depuis des mois, tant sur ce blog que sur OWNI, et qui va bientôt être adopté par le Parlement. D’ailleurs, j’étais moi aussi invité à m’exprimer.

       Auteur d’une Histoire de la carte nationale d’identité, d’une magistrale anthologie sur L’identification biométrique que je ne saurais que trop vous inciter de lire, Pierre Piazza est un spécialiste des fichiers policiers et administratifs. Interrogé par Marc Voinchet, il a lui aussi souligné les nombreux problèmes et dangers que posait ce fichier des "gens honnêtes". A contrario, Brice Couturier et Raphaël Enthoven, visiblement peu au fait de ce qu’est l’Internet, de ses usages et de ce qui s’y passe vraiment, ont préféré botter en touche, et relativiser le problème au motif qu’Internet incarnerait le "rêve" des RG... (...)

       (...) Dans sa chronique, Brice Couturier avait d’abord rappelé, comme Piazza et moi l’avions fait, que "la Convention européenne des droits de l’homme a jugé illégale le fait, pour la police, de détenir les identifiants biométriques de personnes innocentes"...

        Quelques minutes plus tard, il m’accusait d’incarner cette "idéologie dominante" qui prônerait la transparence parce que c’est "moderne et qu’il ne faut pas d’interdit", et qui permettrait à des personnes mal-intentionnées "d’utiliser des réseaux WiFi non sécurisés (pour) s’emparer de vos données les plus précieuses comme votre carte bancaire"...

       Raphael Enthoven, lui, a fustigé "la surveillance de chacun par chacun, sur les réseaux sociaux", en mode "Les RG l’ont rêvé, Facebook l’a fait", avant de tenter d’expliquer aux "cuistres" adeptes d’Internet que la "rumeur" était comparable, sinon pire, aux fichiers policiers, et de disserter sur ces types qui se la jouent "Little Brother (et) qui pose son portable à côté de vous et qui vous enregistre et qui met ça en ligne"...

       Je ne me permettrai jamais de faire la leçon, en matière de philosophie, à Raphaël Enthoven. Je ne sais quel est le domaine d’expertise de Brice Couturier, mais ce que je sais, c’est que leurs propos, pour le coup, ne sont pas dignes d’un philosophe, non plus que d’un journaliste : ce genre de propos est du niveau de la brève de comptoir, de ceux qui parlent sans savoir, se bornant à répéter des lieux communs, sans être drôle.

       Pire : ils valident, de façon démagogique, l’aveuglement de ceux qui sont censés nous gouverner. Sans chercher à comprendre, ni vérifier, la pertinence des mesures de surveillance qu’ils cherchent à nous imposer. Un peu à la manière de ceux qui avaient tenté de justifier le fichier Edvige au motif que les internautes "balançaient tout" sur Facebook...

       M’accuser de faire le lit de ceux qui pourraient espionner vos propos et communications est d’autant plus ridicule que, non content d’être à l’origine du scandale Amesys, et d’avoir contribué aux SpyFiles de WikiLeaks, qui visaient précisément à dénoncer les marchands d’armes de surveillance des télécommunications, cela fait 10 ans maintenant que j’explique aux journalistes comment protéger leurs sources, internautes comment sécuriser leurs ordinateurs, et protéger leur vie privée.

       M’accuser d’aider ceux qui pourraient pirater des n° de carte bancaire via des réseaux WiFi non sécurisés est encore plus ridicule : les internautes ne confient leurs n° de CB qu’en mode https, protocole conçu, précisément, pour sécuriser les transactions électroniques et, donc, éviter que quiconque ne vienne "s’emparer de vos données les plus précieuses".

       Comparer Facebook au fichier des RG témoigne, par ailleurs, d’une conception particulièrement biaisée, borgne, et élitiste, de la démocratie : la liberté d’expression n’est pas réservée aux journalistes, non plus qu’à ceux qui ont le privilège de pouvoir s’exprimer dans les médias dit "grand public", et c’est précisément ce que l’Internet révolutionne, comme l’avait très bien expliqué Daniel Kaplan.

       Les fichiers de police et de renseignement ont pour objet de surveiller des "suspects". L’Internet a pour objet, tout comme la démocratie, de permettre à tout un chacun de s’exprimer. Ce qui n’a strictement rien à voir, comme j’avais tenté de l’expliquer dans "Les internautes sont la nouvelle chienlit" :

       "De même que le port d’une mini-jupe ou le fait de bronzer les seins nus ne sont pas des incitations au viol, l’exposition ou l’affirmation de soi sur les réseaux ne saurait justifier l’espionnage ni les atteintes à la vie privée. (ni les blacklistages)"

       Avant, les gens avaient le droit de voter. Aujourd’hui, ils ont aussi la possibilité de s’en expliquer. Et ça change tout. Et apparemment, ça fait peur à certains, aussi.

       Pour le coup, Brice Couturier et Raphaël Enthoven ont aussi et surtout démontré qu’ils ne connaissent rien de ce dont ils ont été amené à discuter. J’y suis habitué, et je l’ai déjà écrit : le problème de l’Internet, c’est ceux qui n’y sont pas, mais qui n’en cherchent pas moins à vouloir régenter ce que l’on y fait, ou pas.

       Interrogé par Marc Voinchet qui voulait savoir pourquoi, à mes yeux, le débat ne prenait pas, j’ai répondu que c’était probablement parce que les gens ne savent pas que plus de la moitié des Français apparaissent dans les fichiers de police et que le STIC, a lui tout seul, fiche 44,5 millions d’individus, que les gens ne savent pas que 75% des gens dont l’ADN a été fiché ont certes été un jour suspectés, mais jamais condamnés, certains ayant même été blanchis depuis, qu’ils ne savent pas que 45% des fichiers de police utilisés sont hors la loi, ni qu’ils sont truffés d’erreurs, ni qu’un million de personnes, blanchies par la Justice, y figurent toujours comme "suspects" (les fameux "défavorablement connus des services de police")...

       Ou alors ils s’en foutent. Mais ils auraient tort : le vrai danger, dans cette société de surveillance, ce n’est pas Orwell, c’est Kafka, c’est ce renversement de la charge de la preuve qui fait de tout citoyen un présumé suspect, au mépris de la présomption d’innocence, et à qui l’on demande de prouver qu’il est innocent... ou comment, et pourquoi, ficher les "gens honnêtes" pour les protéger des malhonnêtes. On marche sur la tête. (...)
    Lire la suite sur:


    °°°
    "Pas la langue! Pas la langue!"



    °°°
    Luc Desle

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:
    (L'ENVIE EST TOUJOURS
    LA COMPAGNE DES
    MAUVAIS JOURS)

    +++
    "Wouf, wouf!
    - Yes, mes braves toutous!
    On a fini par les avoir,
    ces sales terroristes de
    Tu Quoque!"


    Two dogs welcome their soldier dad home

    +++
    "Oui, c'est aussi mon copain...
    - Et alors? On n'a pas le droit, en plus,
    d'être celui de Snowden, peut-être?"


    Affaire Snowden : 
    vives protestations après l'arrestation 
    du compagnon d'un journaliste du «Guardian»
    AFP

       (...) David Miranda, compagnon de Glenn Greenwald, journaliste au quotidien britannique Guardian, a été détenu dimanche à l’aéroport international de Heathrow en vertu de l’article 7 de la loi anti-terroriste datant de 2000.

       Selon le Guardian, le jeune homme, de nationalité brésilienne et âgé de 28 ans, s’est vu confisqué ses équipements électroniques, dont son ordinateur et son téléphone portables, des clés USB, des DVD et des jeux vidéo.

       Les autorités britanniques avaient «zéro soupçon» sur une implication éventuelle de David Miranda dans des activités terroristes, a insisté Glenn Greenwald, visiblement furieux, dans un article dans le Guardian.(...)

       (...) David Miranda a uniquement été interrogé sur les activités de l’Agence nationale américaine de sécurité (NSA), pour laquelle travaillait Edward Snowden, a-t-il affirmé, estimant que les Britanniques avaient«totalement abusé de leur loi sur le terrorisme pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le terrorisme.»

       Cette détention était «évidemment destinée à intimider ceux qui travaillent d’un point de vue journalistique sur la NSA et son équivalent britannique, le GCHQ», a-t-il encore jugé. Mais «si les gouvernements américain et britannique pensent que cette stratégie va nous dissuader de continuer à couvrir de façon agressive ce que ces documents révèlent, ils se trompent. Cela aura seulement l’effet inverse: nous encourager à aller plus loin», a-t-il prévenu.

       Le ministère de l’Intérieur s’est refusé lundi à tout commentaire mais les autorités britanniques étaient de plus en plus pressées de s’expliquerCette détention est «extraordinaire», s’est indigné le président de la commission parlementaire britannique de l’Intérieur, Keith Vaz, qui va exiger des «explications» de la police.

       «Ils ont peut-être des arguments absolument raisonnables. Mais (...) si nous avons recours à la législation anti-terroriste de cette manière, pour des sujets qui ne sont pas relatifs au terrorisme, nous devons le savoir», a-t-il déclaré sur la radio BBC lundi.

       Un autre député de l’opposition travailliste, Tom Watson, a jugé indispensable de connaître l’implication éventuelle du gouvernement dans cette arrestation. «Nous devons savoir si des ministres étaient au courant de la décision» d’arrêter David Miranda et «qui exactement a pris la décision.»

       Le Brésil a aussi vivement protesté contre cette rétention, jugeant "injustifiable d’impliquer un individu contre lequel ne pèse aucune charge pouvant justifier le recours à la législation britannique anti-terroriste". (...)

    Lire sur:
    +++

    "Comment? Facebook vous considère comme indésirables
    ou dangereux? Ils ont fumé ou quoi?"(1)



    (I)Pour la première fois de son existence, Tu Quoque fait l'objet d'une "censure"
    qui ne dit pas son nom puisque son lien est désormais interdit de séjour
    sur Facebook. Pour les  vagues "raisons" évoquées plus haut. La gloire, quoi!
    Celle des promoteurs d'un capitalisme à visage évidemment
    inhumain... 

    +++
    Benoît Barvin

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (APPRENDS A TON ESPRIT
    A VOGUER SUR L'AILE DU VENT)

    @@@

    "Mon Dieu, cachez les agissements de la NSA,
    que je ne saurais voir..."


    Vanity Fair Outtake #7
    photo by Mark Shaw
    1953


    @@@

    "Ainsi donc, les comptes de ces JO sont au rouge...
    - A votre avis?"


    JO, Coupe du monde, Euro : 
    un gouffre financier, forcément ?
    Jean Saint-Marc 

       (...) Deux cent milliards de dollars. Selon une étude du cabinet Deloitte, c’est ce que le Qatar prévoit de dépenser pour organiser la Coupe du monde de football 2022. Un chiffre qui rend tous les autres dérisoires. Au Brésil, le coût de la Coupe du monde est pour l’instant estimé à 11 milliards d’euros : trois fois rien comparé au Mondial qatari mais suffisant pour éveiller la colère. Parmi les principales revendications des manifestants au Brésil, le coût des événements sportifs – Coupe du monde puis JO – organisés en 2014 et 2016.

       Notamment parce que les budgets de rénovation des stades ont explosé : les travaux du stade Mané-Garrincha, par exemple, à Brasilia, devaient coûter 250 millions d’euros. La facture définitive se chiffre à plus de 500 millions.

       Pour les prochains JO d’hiver, organisés à Sotchi (Russie), la situation financière est encore pire : de 12 milliards de dollars, le budget des JO 2014 est passé à 50 milliards, un record absolu dans l’histoire des Jeux.

       Un phénomène classique : les coûts prévus initialement sont souvent dépassés. Quand une ville se porte candidate, elle doit proposer une étude estimant les coûts et les retombées de l’événement.(...) 

       (...) Joint par Rue89, l’économiste du sport Wladimir Andreff explique que ces études sont « la plupart du temps faites n’importe comment » pour trois raisons :

       / la première est politique : « Il y a des conflits d’intérêts, tout simplement. Les sociétés de consulting ne peuvent pas remettre aux maires des études facturées quelques millions d’euros et qui disent “Laissez tomber, c’est un mauvais projet”. Elles ne seraient plus jamais sollicitées... » ;
       / la deuxième est méthodologique : "L’étude d’impact économique compte souvent des choses qui ne devraient pas être comptabilisées. Par exemple, pour les JO d’Athènes, comme pour la Coupe du monde en Afrique du Sud, les études prévoyaient un boom du tourisme grâce à l’événement, alors qu’il y a eu une chute du nombre de touristes en Grèce l’année des Jeux."
       / Il y a aussi des effets de substitution : tout ce que les gens dépensent est comptabilisé comme revenus pour les Jeux mais on oublie de se demander ce que les gens auraient fait de leur argent si les Jeux n’avaient pas été organisés

       « Il y a enfin un vice plus fondamental, ce qu’on appelle la malédiction du vainqueur de l’enchère. Le meilleur moyen de gagner, c’est de tricher un peu, de biaiser l’information. La ville qui est choisie en fin de compte est “piégée” : elle obtient les Jeux, mais elle obtient aussi un déficit financier quasi certain. » (...)

       (...) /Les coûts d’organisation sont pris en charge par le CIO, qui abonde le comité d’organisation des Jeux avec les droits de retransmission, les revenus apportés par les sponsors, etc.
       / le coût des équipements sportifs : le CIO y participe, mais les collectivités locales règlent une bonne partie de la facture ;
       / les coûts des infrastructures non-sportives : aéroports, RER, autoroutes, etc. Entièrement pris en charge par les collectivités, ce sont principalement eux qui provoquent les dépassements de budgets.

       Souvent, les recettes directes – billetterie, droits télé, sponsors – ne parviennent pas à couvrir les coûts d’organisation, sans même parler des dépenses d’infrastructure.

       Et quand le comité d’organisation est déficitaire, c’est la municipalité qui doit rembourser. Le record en la matière est détenu par les JO de Montréal, en 1976. Les contribuables québécois ont fini de les payer trente ans plus tardParmi les éditions récentes, les comités d’organisation des Jeux de Sydney, Salt Lake City, Athènes, Turin ou Vancouver ont eux aussi été déficitaires.

       Mais les défenseurs des Jeux assurent qu’à long terme, les Jeux sont généralement rentables pour l’économie du pays grâce aux recettes indirectes qu’ils génèrent. (...) 

       (...) C’est par exemple ce qu’assurent les organisateurs des JO de Londres. Un an après, le gouvernement britannique affirme que les retombées des Jeux se chiffrent à 9,9 milliards de livres alors qu’ils en ont coûté 9. Certes ils devaient coûter initialement 2 milliards... Mais tout va bien puisque les retombées sont plus importantes que prévu. Trop beau pour être vrai ? C’est le point de vue de Wladimir Andreff:

       « Dans son dossier de candidature, Londres parlait de 2 milliards de livres de retombées positives. [...] Depuis la fin des Jeux, les organisateurs, les ministres affirment que les retombées se situeront entre 10 et 16 milliards de livres... Simplement pour essayer de dire que les coûts sont couverts. » L’économiste regrette l’absence d’études indépendantes pour étayer ces affirmations :

       « On fait faire des études avant pour promettre des Jeux magnifiques... Mais après l’événement, on se borne à des déclarations de ministres ! »

       A défaut d’études systématiques et objectives sur la rentabilité à long terme de ces évènements sportifs, le débat sur leur pertinence pour l’économie d’un pays ne sera jamais tranché. On peut donc déjà anticiper les polémiques sur l’organisation de l’Euro 2016 en France. (...)

    Lire la suite sur:

    @@@

    (Sous le chapeau la plage...)



    @@@
    Luc Desle

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