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    Pensées pour nous-mêmes:

    (VEILLE A CE QUE LE MÉCHANT
    NE T’ENTRAÎNE PAS SUR SON CHEMIN)

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    "Che n'ai bas chanché d'un iota...
    - Hélas..."


    AFFAIRE BETTENCOURT: 
    LA «MENACE À PEINE VOILÉE» 
    DE SARKOZY AU JUGE GENTIL
    Grégoire Fleurot

       (...) La mise en examen de Nicolas Sarkozy pour «abus de faiblesse» dans l’affaire Bettencourt n’a pas fini d’alimenter le débat autour de l’indépendance de la justice et les relations entre celle-ci et le milieu politique. Deux articles parus ce samedi 23 mars relatent le moment extrêmement tendu où le juge Jean-Michel Gentil a signifié à l’ancien président de la République qu’il allait faire passer son statut de témoin assisté à celui de mis en examen.

       La scène se déroule jeudi 21 mars au soir dans le sous-sol du tribunal de grande instance de Bordeaux, alors que Nicolas Sarkozy sort d’une journée de confrontation avec d’anciens employés de Liliane Bettencourt, dans «une tension incroyable» selon Le Monde, qui raconte:(...)

      (...) «Après s'être concerté avec ses deux collègues, le juge lui signifie donc qu'il est poursuivi pour "abus de faiblesse". Cette incrimination est vécue comme la pire des infamies par l'ancien président, avocat de surcroît.

       Alors, Nicolas Sarkozy, mâchoires serrées, dénonce d'abord une "injustice", puis a ces mots, beaucoup plus lourds de sens : "Ne vous inquiétez pas, je n'en resterai pas là" Emoi du magistrat, qui interprète cette phrase comme une menace à peine voilée.»

       Le Parisien insiste aussi sur l’«atmosphère irrespirable» qui règne à ce moment, mais rapporte une version légèrement différente de la scène:

       «Le magistrat vient de signifier à Nicolas Sarkozy sa mise en examen. Stupéfait, l’ancien président lui jette un regard noir, laisse planer quelques secondes d’un épais silence et assène: "C’est une injustice". "Vous n’avez pas à dire ça", lui répond sèchement le juge. "Et pourtant je le dis!"enchaîne Sarkozy. Quelques instants plus tard, le magistrat clôt les débats: "Voilà, c’est terminé." Sarkozy reprend la parole, glacial: "Je ne crois pas, non. Ce n’est pas terminé."»

       Le Monde rappelle que les derniers juges à avoir défié Sarkozy (Van Ruymbeke, Ramaël, Marin) en ont tous subi les conséquences, et rapporte que, face à cette réaction «agressive et menaçante», le juge Gentil a décidé de faire inscrire l’incident au procès verbal de l’audition avant de se raviser face à la colère de Thierry Herzog, l’avocat de l’ancien président. (...)

    Lire sur:


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    "Mettre de l'argent dans la Culture?
    AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH"

    retro-by-default
    Lisa Larsen - Syracuse University, 1949



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    "La Kultur? Zela fiendra blus dard... 
    Bour l'insdant, ogubons-nous de la gonguête"


    Voyage au coeur du miracle culturel
    Daniel Verdú
    EL PAÍS MADRID

       (...) Si l’effondrement financier de l’Islande en 2008 a souvent été interprété comme une prémonition de la crise européenne, peut-être est-il temps de s’inspirer des solutions que le pays a mis en oeuvre pour s'en sortir.

       A la différence du sud de l’Europe, où les restrictions budgétaires et les hausses d’impôts ont laissé la culture exsangue, ce pays de 320 000 habitants de la taille du Portugal a investi depuis 2008 dans le secteur de l’industrie culturelle. Les retombées économiques de cet investissement (1 milliard d’euros par an) sont deux fois plus importantes que celles de l’agriculture, et le secteur créatif talonne de près la première industrie du pays – et première source d’exportation – la pêche.

       Et tout cela grâce, en partie, à une petite bonne femme de 37 ans, la ministre de la Culture, Katrín Jakobsdóttir, qui pendant quatre ans au gouvernement a choisi de mettre les artistes en avant et d’en faire les acteurs de la reprise économique du pays.

       Aujourd’hui le taux de chômage est de 5,7% et le pays affiche une croissance de 3%. Certes le pays a dévalué sa monnaie et laissé couler les banques en refusant de payer sa dette extérieure. Mais une bonne partie de la reprise est tout de même à mettre au crédit de cette sorte de New Deal artistique. Pourtant, le 27 avril prochain, lors des premières élections organisées depuis que le pays a réussi à surmonter la crise, cette approche inédite pourrait prendre fin.

       Les Islandais ont apparemment la mémoire courte et le parti conservateur, qui était aux commandes quand le pays s’est effondré (la Bourse avait chuté de 90% et le PIB de 7 points) est aujourd’hui grand favori des sondages. La coalition formée par le Parti Vert et les sociaux-démocrates, à laquelle appartient le Premier Ministre Jóhanna Sigurðardóttir (la première femme à occuper ce poste) est en difficulté. La ministre de la Culture, sans doute l’élément la plus charismatique du gouvernement, ne l'ignore pas. Dans son bureau qui donne sur le port de Rejkavik, elle revient sur son mandat qu’elle associe symboliquement à la construction de la spectaculaire salle de concert Harpa. Le chantier avait été interrompu par la crise et en le relançant, elle a voulu en faire la métaphore de la volonté du gouvernement de créer des richesses en développant les arts.(...)

       "Nous considérons la culture comme la base du secteur créatif, qui constitue une part de plus en plus importante de notre économie. Quand j’ai été nommée ministre, la culture était pour moi une question de survie. Et c’est ce que j’essaie faire comprendre aux gens : la culture est un facteur économique très important. Et elle rapporte autant que l’industrie de l’aluminium", explique-t-elle.

       Le gouvernement a procédé à des ajustements budgétaires. Il a dégraissé les ministères et réduit les coûts fixes. Mais cela ne l’a pas empêché d’augmenter le financement de projets culturels indépendants. Cette collaboration très souple entre public et privé n’a cependant jamais donné lieu à un désengagement de l’Etat en matière de culture et d’éducation.

       La musique d’abord. 80% des jeunes (surtout dans les villages) jouent d’un instrument et apprennent le solfège. Et cela se traduit par des dizaines de groupes avec un rayonnement international. Si la plupart des touristes sont attirés par la beauté de l’île, 70% des jeunes selon un sondage récent font le voyage pour écouter de la musique. C’était déjà le cas en 2006 avec la création d’un organisme en charge de la promotion de la musique islandaise à l’étranger sous la houlette de Sigtryggur Baldursson, ancien batteur des Sugarcubes, le groupe des débuts de Björk qui a contribuer à forger la réputation musicale de l’île. D’après cet organisme, 43 groupes islandais ont joué l’année dernière à l’étranger.

       En parallèle, le secteur des logiciels et des jeux vidéos connaît une croissance exponentielle. "C’est un dérivé de la culture et il donne beaucoup de travail aux gens du secteur, notamment aux illustrateurs", explique la ministre. Quant au septième art, depuis qu’une nouvelle loi rembourse les coûts de production des films tournés en Islande, les cinéastes affluent : Ridley Scott a ainsi tourné son Prometheus et Darren Aronofsky, son Noé. (...) 
    Lire la suite sur:

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    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA VIE EST FAITE DE PETITS BOUTS ÉPARS,
    SURTOUT APRES UN ATTENTAT)

    Pcc Jacques Damboise


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    COURTS RÉCITS AU LONG COURS (80)
    pcc Benoît Barvin


    Van (4)

       Je m'étais rendu dans une casse afin de dégoter de banals enjoliveurs. Je fouillais avec acharnement depuis une heure dans une amas hétéroclite d'objets métalliques et rouillés, au milieu de frôlements suspects (étaient-ce des rats qui me surveillaient?) quand, au détour d'un monticule d'habitacles défoncés, je tombai sur ce van. Il s'agissait d'un utilitaire de la marque Volkswagen, venu du fond des âges - les années 70 -, si j'en croyais les fleurs peintes sur la tôle, fleurs à demi effacées mais qui ne demandaient qu'à refleurir...

       J'achetai l'engin pour une bouchée de pain, bien qu'il soit encore en état de marche. Manifestement le propriétaire de la casse était heureux de s'en débarrasser. Avec un bidon d'essence dans le réservoir, je me traînai jusqu'à la station la plus proche où, lorsque l'on vit dans quoi je me pavanais, j'eus droit à toutes sortes de commentaires nostalgiques et amusés.

       Je dissimulai ma trouvaille dans mon garage, le soir, car le voisinage étant BCBG, leurs remarques n'auraient pas été aussi plaisantes. Maintenant, j'allais devoir m'occuper de remettre l'engin en état, à la fois du côté de la mécanique que de son "enveloppe charnelle". La formule m'était venue tout naturellement et elle m'étonna: jamais, jusqu'à présent, je n'avais éprouvé un quelconque intérêt pour aucun des véhicules que j'avais achetés. Il ne s'agissait pour moi que d'engins devant m'amener d'un point A à un point B. Le van était... différent.

       Ma profession d'huissier, il faut l'avouer, ne m'incitait pas à plonger dans l'imaginaire. Surtout depuis quelques années... Ma charge de travail avait doublé et je ne comptais plus les familles expulsées, les suicides en ma présence de malheureux débiteurs ne pouvant plus payer leurs traites. A force, bien que j'aie le cuir solide, cela me minait. Je vis, dans l'achat et, surtout, la remise en forme du van un moyen d'échapper à mes scrupules.

       Curieusement le moteur était sain. Je n'eus pas grand chose à faire, si ce n'est à vérifier le niveau d'huile, celui de l'eau, à graisser ici et là certaines pièces qui avaient bien vécu. J'avais lu un chiffre - 152 000 kilomètres -, en l'achetant, et je n'en crus pas mes yeux quand je vis que l'engin en avait parcouru dix fois moins. Ma foi, c'était une bonne nouvelle... Bonne nouvelle également le fait que la décoration n'avait pas passé, contrairement à ce que j'avais cru.

       Une fois bien nettoyé, le van reprit couleur et "forme", de sorte qu'au bout d'un mois - qui avait été particulièrement éprouvant en ce qui me concernait -, je résolus de partir en week-end sur la côte. Je pris les nationales, trop heureux de prendre enfin mon temps. Les couleurs vives, le bruit apaisant du moteur, les coups de klaxons amicaux des autres véhicules, tout était enchanteur. L'habitacle sentait le patchouli, Cat Stevens, via la musique du film "Harold et Maud" me berçait l'âme, bref, j'étais le plus heureux des hommes.

       Je revins comme nettoyé de toutes les sanies accumulées au boulot. C'est cette nuit de dimanche à lundi, avant de repartir accomplir mes mauvaises actions, que j'entendis des bruits bizarres qui semblaient provenir du garage. Je m'armai d'une masse achetée pour l'occasion et, sur la pointe des pieds, je m'approchai de la porte derrière laquelle, effectivement, je perçus des chuchotements, des rires et un zeste de musique planante. Je reconnus les notes de "Mrs Robinson"...

       J'ouvris brutalement la porte, inondai la pièce de lumière. Pendant quelques secondes je crus apercevoir, dans le van, des silhouettes qui se mouvaient. Elles étaient étrangement attifées à la mode des années Pop, si j'en croyais les motifs, les vifs coloris ainsi que les étoffes légères et dansantes... Il y avait là un groupe de garçons et filles qui fumaient, se bécotaient ou se trémoussaient, dans et à côté du van...

       L'illusion s'évanouit très vite. Je restai seul, en pyjama, avec ma masse dans la main, passablement ridicule, j'en eus vaguement conscience... J'eus beau inspecter l'intérieur de l'utilitaire- vide; le portail du garage - toujours fermé; rien ne vint expliquer la vision que j'avais eue. "Un reste de nostalgie, songeai-je, une boule dans la gorge. Un désir inconscient de changer de vie..."

       Ce désir me tarauda toute la semaine. Moi qui, jusqu'à présent, avait été inflexible face aux débiteurs des banques, je m'arrangeai avec eux. Je bâclai, en fait, mon travail, pour le plus grand bonheur des malheureux que je venais expulser, et la colère de mes commanditaires. Le vendredi je fus convoqué par ma direction qui me reprocha d'avoir laissé passer plusieurs créances. "Jusqu'à présent, me dit un gros bonhomme à la cravate auréolée d'un reste de sauce tomate mal détachée, vous nous donniez toute satisfaction... Mais là... Là...". Il appuya sur l'adverbe de lieu en levant un doigt boudiné dans ma direction.

       En sortant, je bus plusieurs verres dans un troquet, revins en zigzaguant vers ma maison. La première chose que j'aperçus, ce fut la lumière filtrant sous l'embrasure du portail du garage. C'est avec des ruses de sioux - en évitant de faire le moindre bruit, chose difficile dans mon état -, que je me rendis près de la porte intérieure ouvrant sur la pièce. Cette fois, c'est d'un geste brutal que je la poussai...

       Le garage était illuminé. Le van brillait de mille feux. Le groupe de jeunes que j'avais entrevus quelques jours plus tôt était là, joyeux. Les odeurs de patchouli, d'Ylang-Ylang, et d'autres, plus suspects, saturaient l'air de l'endroit. La chanson "Bombay calling" du groupe "It's A Beautiful Day" vint s'enrouler autour de moi, comme un chat ronronnant. Une fille se détacha du groupe et vint m'embrasser. Naturellement... Elle avait une odeur de pêche, un corps jeune et frais. 

       Je ne cherchai pas à comprendre le pourquoi du comment. Je la suivis quand elle m'entraîna vers ses compagnons des deux sexes, qui m'accueillirent avec joie, sur le fameux "Take Another Little Piece of My Heart" de Janis Joplin...


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    "J'aime pas les anges"


    Darick Robertson para Happy, lo último de Grant Morrison

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    (Cette momie avait un étrange sens de l'humour)


    Greg Horn para la serie The Monster Hunters Survival Guide

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    (A Batman, faut pas lui chercher des poux dans la cape!)


    Francesco Mattina " Batman"

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    "La nouvelle tête de Madame est avancée"



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    Blanche Baptiste

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (DANS L'OCEAN DES CERTITUDES
    TU N'ES QU'UNE GOUTTE D'EAU)

    °°°
    "Alors, content de votre bracelet électronique?
    - Tout à fait. Il est esthétique, très confortable
    et avec, j'ai beaucoup de succès auprès
    des femmes..."


    En Italie, une entreprise impose 
    le port d'un bracelet électronique 
    à ses employés

       (...) Une filiale italienne du groupe français de restauration collective Elior contraint ses employés à porter un bracelet électronique pour, explique-t-elle, les prémunir des braquages, ce que réfute la famille d'une salariée qui dénonce un "flicage".

       La chaîne de cafétérias MyChef a mis en place ce système dans ses établissements installés sur les aires des autoroutes, notamment sur celle de la Pioppa Ovest dans les environs de Bologne. C'est là que travaille "Amalia", 30 ans. Le prénom de cette employée a été changé à sa demande car elle craint d'être licenciée si elle venait à témoigner à découvert.

       Ce bip est porté à la ceinture et sonne après une minute et demie d'immobilité de l'employé, décrivent Elior et la famille de cette jeune fille, recrutée il y a trois ans. Seule l'équipe de nuit (22 heures-6 heures) est contrainte de porter ce GPS. Il est connecté à un poste de sécurité externe, qui est alors alerté si le salarié ne bouge pas pendant 90 secondes, explique la direction. (...)

       "C'est pour protéger les salariés qu'on l'a fait", assure une porte-parole du groupe français. Sur cette aire d'autoroute qui fait 2 500 mètres carrés, l'établissement a été l'objet de sept attaques à main armée, selon la direction.

       "Il n'y a pas de problème de sécurité. Il n'y a pas eu ni braquage ni vol récemment", réfute le beau-père d'Amalia, joint par téléphone. Pour ce chef d'entreprise, ce bracelet électronique "a été mis en place pour obliger le personnel à se mouvoir constamment. C'est du flicage", dénonce-t-il. "Les employés travaillent avec la peur de faire sonner le système et de déclencher l'arrivée de la sécurité", argue-t-il.

       Elior rétorque que le port du bracelet électronique pour ses employés de nuit italiens a été validé par les syndicats, inquiets pour la sécurité des salariés. Elior est un groupe comprenant une activité dans la restauration commerciale concédée (sur les aires d'autoroute, dans les gares, les aéroports, les musées) et une activité de restauration collective. La première pesait 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2012, tandis que le chiffre d'affaires de la seconde était de 3 milliards d'euros.(...)


    °°°
    (Costume passe-muraille d'une fonctionnaire 
    européenne en visite à Chypre)


    Kenton Nelson, The Big Red Purse


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    (Rusé chat italien se moquant d'un pauvre matou indien)


    Néocolonialisme à l'italienne ?
    Lucie Geffroy 

       (...) L'histoire remonte à l'année dernière. Le 15 février 2012, deux fusiliers italiens chargés de la sécurité d'un pétrolier transalpin sont arrêtés par les autorités indiennes. Massimiliano Latorre et Salvatore Girone sont accusés d'avoir assassiné deux pêcheurs indiens qu'ils auraient pris pour des pirates, au large de Kerala dans le sud de l'Inde. A l'époque, l'affaire provoque de vives tensions entre New Delhi et Rome. Et dans la presse italienne, les journaux (de droite comme de gauche) prennent presque tous la défense de ces pauvres marins italiens victimes de la justice indienne forcément partiale.

       En un an, les deux pays ne sont jamais parvenus à se mettre d'accord. La justice indienne veut juger les deux soldats, tandis que le gouvernement italien estime que le cas ne relève pas de la justice indienne, les faits s'étant produits dans les eaux internationales. En attente du procès, les deux marins sont restés en liberté surveillée pendant plusieurs mois, jusqu'aux récents événements qui ont ravivé les tensions et transformé l'incident diplomatique en une mini-guerre froide. (...)

       En février dernier, les deux soldats ont été autorisés à se rendre en Italie pour une durée d'un mois afin de pouvoir participer aux élections italiennes. L'ambassadeur d'Italie en Inde, Daniele Mancini s'était alors porté garant du retour en Inde des deux soldats. Coup de Trafalgar : la semaine dernière, l'Italie annonce que les deux hommes ne reviendront pas. Furieuses, les autorités indiennes décident de retenir l'ambassadeur d'Italie tant que les deux marins italiens ne se présentent pas à la justice indienne. La cour suprême indienne a réaffirmé qu'elle interdisait à Mancini de quitter le pays, "une négation de fait de son immunité diplomatique", selon la presse italienne.

       "L'ambassadeur d'Italie à New Dehli, le brave Daniel Mancini, est de fait otage, reclus en Italie, à la place des deux fusiliers. Si l'on résume : un fonctionnaire de l'Etat qui n'est pas coupable d'avoir tué par erreur deux pêcheurs indiens est retenu à la place des deux présumés coupables de l'incident", écrit La Repubblica. Mais selon le quotidien, l'Italie est la principale responsable de cette situation invraisemblable. "L'Italie, le gouvernement, les partis de droite et de gauche ont tous oublié que, dans cette affaire, il y avait eu deux morts. Nous avons transformé nos deux soldats en héros et les avons instrumentalisés à des fins propagandistes en les faisant passer pour des victimes. En Inde, les vraies victimes sont quant à elles devenues le symbole de l'orgueil national aujourd'hui de nouveau bafoué par cette méchante ruse pour ne pas faire revenir les deux soldats [en Inde]". 
    Lire la suite sur:



    °°°
    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA LIBERTÉ NE S'USE QUE SI
    L'ON NE S'EN SERT PAS)


    ***
    « Nous n’avons qu’une liberté : 
    la liberté de nous battre 
    pour conquérir la liberté... »

    Henri Jeanson 
    Dialogue du film de Julien Duvivier 
    "La fête à Henriette "



    "Mon corps m'appartient 
    et il n'est l'honneur de personne"

    Yüsra N. M'hiri 

       (...) Depuis lundi 11 mars, des photos circulent sur les réseaux sociaux où Amina, lycéenne concourant pour le bac cette année, s'affiche seins nus, inscrivant sur son torse ce slogan qui a valeur de programme: "Mon corps m'appartient et il n'est l'honneur de personne".

       En quelques jours, la page Facebook [créée le 1er mars], "Femen-Tunisian Fanpage", a collecté plus de 4 000 commentaires. Certains la soutiennent et la défendent avec beaucoup de conviction et d'énergie. D'autres la couvrent d'insultes et la traitent de tous les noms, choqués par son acte, qu'ils qualifient de vulgaire et d'extrémiste. (...)

       Amina ne comprend pas l'indignation de certains : "Nous voyons souvent des hommes torse nu à la plage, cela ne choque personne, alors il en va de même pour nos actions. Ce n'est nullement de la provocation, mais une simple action pour prôner la liberté de la femme, explique-t-elle dans l'émission ''Labes'', samedi 16 mars, sur Ettounissia TV [chaîne privée].

       Et d'ajouter : "On n'enlève pas nos hauts pour des raisons sexuelles, nous les Femen, nous avons le courage de crier haut et fort nos revendications pour libérer la femme."

       Amina se demande pourquoi les Tunisiens s'indignent uniquement face à son corps nu. Elle souhaite que la femme soit vue pour ses idées et non pas seulement pour son corps (y'a du boulot, Amina...) . Elle explique que le corps de la femme n'appartient qu'à elle et à nul autre, ni son père, ni son frère, ni son mari. Il aurait été préférable de s'indigner par rapport à la situation de la femme tunisienne, harcelée, agressée et parfois même violée, pense-t-elle.

       Suite aux différentes attaques, accusations et menaces dont elle ne cesse de faire l'objet, la jeune femme a tenu à s'expliquer sur le fait qu'elle ne souhaite en aucun cas offenser les Tunisiens et Tunisiennes. Son acte vise seulement à défendre les droits de la femme.(...)

       Selon des juristes, la jeune femme risque 6 mois de prison pour atteinte à la pudeur. Sur les réseaux sociaux, elle a été de nombreuses fois menacée de mort, notamment par des internautes proches de la mouvance islamiste. Elle a reçu, jusque là, très peu de soutien de la part des féministes tunisiennes, qui ne comprennent pas forcément son acte, surtout en cette période de combat contre l'obscurantisme rampant.(...)
    Lire la suite sur:

    ***
    "J'aime bien quand vous portez une robe transparente...
    et quand le soleil vient subrepticement par derrière...
    - Ah bon? Et pourquoi?"

    Leslie Langille Benson, The Lovers, 1921

    ***
    « Si tous les cornus d’Europe 
    portaient lampions, ô miséricorde, 
    quelle illumination. »
    Albert Cohen 
    Extrait de "Belle du Seigneur"

    ***
    "Pas besoin d'armes, les gars. Suffit simplement
    que vous disiez que vous venez de la part de l'UE"


    Mac on cyprus bail out. This cartoon by Mac from the Daily Mail

    ***

    CHYPRE :
    Nous ne sommes pas les idiots de l’Europe
    Frixos Dalitis
    Traduction : Alexia Kefalas

       (...) Depuis samedi matin, je sens une énorme colère monter en moi. Ce n'est pas seulement à cause de la taxe sur les comptes en banque (je n'ai pas d'argent à perdre). Mais c'est surtout parce que j'ai l'impression d'avoir été pris pour un imbécile, encore une fois. Je suis, comme n'importe quel citoyen de ce pays, victime d'une arnaque.

       D'un côté, je dois payer les pots cassés par les dirigeants chypriotes et de l'autre, je dois subir le "jeu politique" de nos partenaires européens. Mais, comme le disait le poète Eschyle, "il n'y a pas plus terrible que la colère d'un peuple qui grogne". Sauf que dans notre cas, le peuple a dépassé le stade de la grogne. Même la patience du peuple le plus bienveillant a ses limites. Et quand on les dépasse, la colère déborde et peut tout balayer sur son passage.

       Dans ce cas précis, c'est ce qui va se passer. Tous ensemble, en tant que peuple digne et doué de conscience, nous devons sortir dans la rue et dire avec toute la force de notre âme que nous ne sommes pas des idiots. Nous devons crier de toutes nos forces : "Ca suffit !"(...) 

       Sur le fond, il n'y a pas besoin d'avoir un master en économie pour comprendre ce qui va se passer. La grande majorité des gens sont touchés personnellement. De la mamie qui a réussi tant bien que mal à économiser cinq ou dix mille euros, jusqu'au salarié qui mettait de côté chaque mois un peu d'argent pour que son enfant fasse des études plus tard.

       Et même pour celui qui a des millions en banque, le problème est que, comme il en a "beaucoup", et bien on va lui en prélever un peu. Nous savons très bien ce que cela signifie. Les grands épargnants vont mettre leur argent ailleurs, au grand dam de l'économie locale. Ce qui ne manquera pas de se traduire par de nouveaux licenciements, des faillites de PME… On connaît la suite.

       Mais ce qui ressort de cette affaire, est la faillite de la confiance du peuple envers l'Europe. Ce n'est pas de cette Europe dont nous rêvions, ce n'est pas de cette Europe que nous voulons. Car dans notre Europe, il n'y aurait pas de place pour ce genre de comportement. (...)


    ***
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE MANGE PAS LE MONDE,
    MANGE AVEC LUI)

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    "Vous m'assurez que vous ne voulez ni voler,
    ni vous enrichir, ni détruire, ni mentir, ni...
    - Yep yep, Sir!
    - Alors entrez, vous êtes ici chez vous"


    Annex - Garland, Judy (Wizard of Oz, The)
    doctormacro.com

    Vous en avez assez de la crise ? 
    Venez à Goodland

       Ce texte initialement publié sur le site du Guardian a été traduit et présenté par Pierre Johnson, auteur, consultant, fondateur de Solecopedia, encyclopédie partagée de l’économie sociale, écologique et solidaire.

       (...) Andrew Simms, expert à la New Economics Foundation(think tank progressiste britannique) a décrit le 17 février dernier, dans le Guardian, un pays qu’il a nommé « Goodland ». Il emprunte les plus prometteuses des innovations sociales à différents pays du monde, pour dessiner une nation ou règne les valeurs d’équité, de justice sociale et de partage.

       Vous pensez en ces temps difficiles qu’il n’existe aucune alternative fondamentale à l’économie telle qu’elle est ? Alors venez à Goodland. Vous aurez peut-être envie d’y rester.

       Dans cette nation, le président a refusé d’occuper le palais national, pour résider avec sa femme dans un modeste deux pièces. Il redistribue 90% de son salaire, afin de partager le combat quotidien de ses concitoyens pour survivre. La nouvelle constitution de ce pays a été rédigée par un groupe de citoyens. Lorsque son secteur financier s’est effondré, les spéculateurs ont dû assumer leurs pertes et les coupables ont été poursuivis en justice, sans que les banques bénéficient, comme ailleurs, de plan de sauvetage public.

       Le système bancaire du pays est aujourd’hui dynamique et basé sur une économie locale. Il est à l’abri des risques majeurs, parce qu’il est en grande partie sous statut coopératif et au service des petites et moyennes entreprises. A Goodland, le bien-être humain est plus important que la croissance économique. Le pays est doté d’un plan national pour garantir le bien-vivre, de services gratuits d’éducation, de santé, de garde subventionnée et d’un soutien efficace aux personnes âgées. Il dispose d’une loi fondamentale, qui garantit la protection de ses écosystèmes.(...)

       (...) Les villes de Goodland sont vertes, et ses habitants y font pousser des aliments biologiques et sains. Le pays a prévu de ne plus exploiter les combustibles fossiles en 2017, et son secteur économique comprend des coopératives de grande taille, intelligemment connectées et productives. Chaque personne peut par choix bénéficier d’une semaine de travail plus courte.

       Fantasme absolu ? Non, Goodland existe. Ses multiples facettes sont juste dispersées dans le monde réel. Elle ressemble à un club de foot imaginaire, où vous pourriez construire votre équipe idéale avec tous les joueurs célèbres, mais en mieux. Cette économie de conte de fées n’est pas limitée par le stock de joueurs, mais croît plutôt grâce à l’émulation créée par les meilleures pratiques trouvées ça et là.

       Le président mentionné est José Mujica d’Uruguay. Il vit avec environ 450 livres sterling (516 euros) par mois. Sa garde présidentielle est composée de deux policiers et d’un chien à trois pattes. Il conduit une coccinelle de 1987 et critique le « modèle de développement » des pays riches, réprimandant les dirigeants des autres pays pour leur « désir aveugle d’atteindre une croissance par la consommation ».

       Après l’effondrement financier de l’Islande, la révolution des « casseroles » a ouvert la voie à une nouvelle constitution rédigée par les citoyens, en attente d’adoption, qui a compté avec la participation active de la moitié de l’électorat. Comme l’économiste et prix Nobel d’économie Paul Krugman l’a souligné, au lieu de faire payer la crise à la population, l’Islande a « laissé les banques faire faillite » et, au lieu d’apaiser les marchés financiers, a « imposé des contrôles temporaires sur les mouvements de capitaux pour se donner une marge de manœuvre ». A Porto Alegre, au Brésil, les citoyens se réunissent chaque semaine depuis 1990 pour décider comment une grande partie des fonds publics de la ville est dépensé. C’est ce qu’on appelle le budget participatif, lequel a conduit à doubler en sept ans l’accès à un assainissement adéquat dans les quartiers pauvres.(...)

        (...) L’une des raisons qui explique pourquoi l’Allemagne a été moins touchée par la crise bancaire, c’est que 70% du secteur des banques est composé de banques de petite taille ou coopératives. Par comparaison, au Royaume-Uni les cinq premières banques détiennent 80% des prêts hypothécaires et 90% des comptes des petites et moyennes entreprises. Les banques allemandes ont un double mandat, celui d’être utiles aussi bien que rentables. Elles sont aussi le plus souvent propriété mutuelle, ne se livrent pas à des spéculations risquées, ont une connaissance du milieu local, une autonomie et la possibilité de prendre des décisions par branche.

       En Espagne, la coopérative à plusieurs têtes Mondragón, qui vaut 14 milliards d’euros et compte plus de 80 000 employés, démontre que des modèles de propriété d’entreprises qui reposent moins sur l’intérêt individuel et davantage sur l’engagement et la coopération des salariés peuvent réussir à grande échelle. Et le succès de l’initiative hollandaise d’une semaine de travail plus courte suggère que nous ne sommes pas condamnés à nous tuer au travail, quoiqu’en dise la coalition au pouvoir ([au Royaume-Uni, pays de l’auteur de cet article, ndlr].)

       Le Bhoutan est célèbre par la mesure de sa réussite mesurée non pas par le PIB - une simple mesure de la quantité et non de la qualité de l’activité économique - mais évaluée à l’aune du Bonheur national brut. Cet indicateur composite utilise 151 variables, dont la bonne gouvernance, l’éducation, la santé, la résilience écologique, la vitalité des communautés, le bien-être, l’utilisation du temps, le niveau de vie et la diversité culturelle.(...)
    Lire la suite sur:
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    « L’amour est profondément animal : 
    c’est sa beauté. »
    Rémy de Gourmont



    "Qu'ess-qui dit?
    - Des trucs pour humains..."


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    "L'Irak? C'est un immense espoir pour nous autres,
    talibans d'Afghanistan..."


    IRAK 
    L’échec américain
    Randa Takieddine

       (...) Le dixième anniversaire de la chute de Saddam Hussein aurait dû être un grand moment de joie pour le peuple irakien. Or la situation est loin d’être satisfaisante. Sur le plan politique, les tensions entre sunnites et chiites s’aggravent, ainsi que le conflit avec les Kurdes, et le Premier ministre Nouri Al-Maliki n’est plus aimé ni par son gouvernement, ni par la population. Par ailleurs, la corruption s’est répandue dans tous les secteurs du pays, et la stabilité et la sécurité sont loin d’être rétablies. 

       Cette tragique situation soulève des questions sur la politique d’Obama au Moyen-Orient. Le président américain a abandonné l’Irak à l’Iran et permet au Premier ministre irakien de se mettre au service des deux régimes voisins, iranien à l’est et syrien à l’ouest. 

       Incontestablement, l’invasion américaine de l’Irak avait été une catastrophe. Aussi l’histoire jugera sévèrement l’action de Bush, mais elle blâmera également Obama. Car le retrait de troupes auquel Obama a procédé n’a pas été accompagné des mesures nécessaires pour permettre une vie démocratique échappant aux ingérences iraniennes. 

       La politique d’Obama soulève beaucoup de questions également en ce qui concerne la Syrie, puisqu’il refuse toujours d’armer l’opposition. Que cherche-t-il ? En retirant les forces américaines de l’étranger et en se montrant conciliant, tente-t-il de se mettre à l’abri de tensions avec des acteurs politiques inconfortables tels qu’Al-Maliki en Irak, Khamenei en Iran et les Frères musulmans en Egypte ? La responsabilité d’Obama dans le fait que depuis la chute de Saddam Hussein l’Irak n’est toujours pas rétabli est d’autant plus grande qu’il laisse la situation syrienne évoluer vers une catastrophe. Tout cela sous prétexte de ne vouloir à aucun prix intervenir militairement à aucun endroit. 

       Le destin de l’Irak est inquiétant. Ce qui est certain, c’est qu’Obama, comme George Bush avant lui, a échoué dans sa politique irakienne. (...)


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    Benoît Barvin

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    Pensées par nous-mêmes:

    (AU ROI NU ON VOIT SON SCEPTRE)

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    Lettres d'Inconnus (17)
    Pcc Benoît Barvin


    Nymph in the Forest, Charles Amable Lenoir



       Je me tenais au bord de la route, comme au bord de la tombe, incapable de bouger, de penser, perdu dans un no man's land menaçant où j'avais l'intention de m'abîmer, no man's land duquel, Madame, vous m'avez tiré par votre apparition, vous qui passâtes près de moi, fuligineuse, dans un océan de parfum que j'identifiai comme étant de l'Ylang-Ylang, cette lourde fragrance que, d'ordinaire, je désapprouvais chez mes fugitives compagnes; mais là... LA...

       Madame vous me sauvâtes et, dans votre sillage, mon âme elle-même se recomposa, elle qui, déstructurée, se mourait Madame, se mourait je vous l'affirme, mais vous fûtes là, alors tout était bien, à sa place, ma vie elle-même prenait son sens. Cependant, je l'appris bien vite, vous étiez mariée et bien que j'espérasse une union contrainte, je fus très vite désappointé, je vous l'avoue, en rencontrant votre époux, homme de bien, de mon âge exactement, et avec qui j'entretins aussitôt des relations fortement amicales.

       Devenu l'ami de la famille, je n'espérais qu'une chose, chaque jour que Dieu fait, vous voir, Madame, vous sentir, vous frôler de mon regard, être charmé par votre voix si particulière, dans laquelle s'entendaient, en un mélange des plus charmants, des racines ibériques auxquelles répondaient des inflexions venues du nord de l'Europe. C'est peu de dire que j'étais sous le charme, Madame. J'étais littéralement "vampirisé" par votre beauté à nul autre pareil, une beauté particulière, à la fois altière et fragile que votre époux se complaisait à souligner lorsque, la soirée s'allongeant, vous deveniez en quelque sorte plus chatte, plus "proche".

       Jamais, cependant, je peux en porter témoignage, je n'ai eu à votre égard de pensée impie. Je me contentais de votre présence, de votre voix, de votre parfum, goûtant également une conversation où vous m'apprîtes, Madame, que les femmes savent égaler leur compagnon, pourvu que la Société leur laisse le libre choix de leur destinée...

       Tout était bien, Madame, j'étais subjuguée, sous votre moelleux joug, avec ce mari qui comblait mes attentes d'une amitié sincère et virile... Et puis il a fallu cet accident de calèche, ces heures sombres où, étendu sur un lit d'hôpital, le corps brisé, sa vie s'enfuyait goutte à goutte au milieu de cris de détresse d'autres malades, cabossés par la Vie...

       L'enterrement fut un des moments les plus pénibles que j'aie jamais vécu, Madame. Je vous soutenais, vous vous appuyiez sur moi, votre corps même semblait pénétrer chaque cellule de ma robuste charpente, alors que le prêtre récitait ses sottes paroles de réconfort. Vous fûtes courageuse mais, au moment de jeter une pelletée de terre, vous glissâtes sur le sol, sans un mot, comme si vous perdiez tout entier, à l'instant,  votre souffle.

      Cela fait maintenant quinze jours que cet évènement funeste a eu lieu. Je ne vous ai pas quittée, dormant dans la chambre d'amis, vous veillant, la nuit, en cachette, l'oeil émerveillé par votre silhouette charnelle que révélait votre nuisette hélas transparente. Vous avez repris des forces, un rire est même venu récompenser mes efforts, ce jour, alors que je mimais la Comtesse de M. dansant l'antique menuet.

       Tout serait bien Madame, dans un Monde normal. J'attendrais que vous eussiez cédé au désir de vivre et, avec une patience infinie, je vous ferais la cour, ne doutant pas un instant que vous finiriez par me tendre une joue, avant de me céder vos lèvres. Je sais votre sentiment à mon égard, Madame, je ne doute pas que vous sachiez la profondeur du mien.

       Et cependant, Chère Âme  je ne vais pas rester plus longtemps près de vous. Ne croyez pas que mon attachement envers vous a cédé aux attraits d'une quelconque gourgandine, cela est impossible. Sachez simplement que le trio que nous formions, vous, votre époux et moi, était la quintessence de ce qui se fait de mieux, de plus céleste en ce bas monde. L'un des membres ayant disparu, la perfection n'est plus et, lentement, mes vieux démons reviennent me hanter, chaque nuit que Dieu fait - ou ne fait pas, je ne sais plus.

       Je vais m'en aller, Madame, m'en aller à jamais, en gardant par devers moi, au plus profond de mon coeur, l'image de votre tendre sourire de biche affolée lorsque vous me surprîtes en train de baiser dévotement la bouche de votre époux, moi qui n'aspirais plus, à cet instant, que récupérer sur ces lèvres fiévreuses une part de votre délicate essence.

       Je ne sais ce que vous en avez pensé, Madame, peut-être avez-vous percé mon secret à jour, vous si pure mais si pertinente, aussi ne puis-je rester en votre compagnie, sachant ce que vous savez. Je vous baise tendrement les pieds, ma Mie et je m'en vais au loin, pour l’Éternité  emportant avec moi le souvenir de cette effervescence délicate qui a uni notre sainte trinité...

    Votre dévoué R. de Segonzac


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    "Mais... Mais tu es fou! Non, ce n'est pas moi
    qui ai abîmé ton doudou!"


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    (Cette épouse, en plus d'un goût vestimentaire douteux,
    piquait des crises pour un oui ou un non. Son mari
    fut contraint de la calmer avec les moyens du bord)


    Michael Koelsch - Plutonium Blonde

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    "Toi, tu es prête à tout pour avoir une cigarette, hein?"


    Fred Fixler - Divorce Bait 1965

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    (Croyant bien faire, les Terriens offrirent au Vénusien
    une tablette de chewing-gum à la chlorophylle, 
    ignorant qu'il s'agissait, pour l'extra-terrestre,
    d'un poison violent)


    Edmund Emshwiller - SciFi-Quarterly 1958-02

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    Blanche Baptiste

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE TE FIE JAMAIS AUX SOURIRES
    DES MÉCHANTS)

    °°°
    (Juristes manchots venant plaider la cause
    de la banquise à Londres)


    Comment un petit club d'avocats 
    et de juristes inspire les lois
    Vincent Nouzille 
    8/08/2011
    (et aujourd'hui?)

       (...) C’est un cénacle sélect et très discret, né en 2007, composé du gratin des avocats et des juristes français. Ce « think tank » original, baptisé le « Club des juristes », ne se substitue pas aux organisations professionnelles ni aux syndicats qui défendent les intérêts des magistrats ou des avocats. Mais ses membres, qui se recrutent à droite autant qu’à gauche, dans la sphère publique comme du privé, échangent sur tous les sujets qui touchent au droit. Mieux, ils essaient d’orienter les réformes en amont et d’inspirer les lois.

       Financé par une trentaine de cabinets d’avocats et de grandes entreprises (dont Total, Vivendi, PPR, Renault, Thales, Société générale), le Club fonctionne en cercle restreint, de préférence à des colloques et des manifestations trop larges.

       Les universitaires y sont dûment représentés :
    / Sa première présidente en titre, au moment de sa création mi-2007, n’était autre que Christine Lagarde. L’ancienne patronne du cabinet d’avocats américains Baker & McKenzie, devenue ministre du Commerce extérieur en 2005, a abandonné cette présidence lorsqu’elle a été nommée ministre de l’Economie et des Finances dans le gouvernement Fillon, en juin 2007. Mais, du fait de son expérience professionnelle passée, elle reste très proche de ce Club de juristes (cela reste-t-il vrai depuis le FMI?).
    / Nicolas Molfessis, initiateur du projet, enseigne à l’université Panthéon-Assas ;
    / Louis Vogel, le président de cette même université ;
    / Loïc Cadiet (Paris-I) ;
    / Denys de Béchillon (Pau).

       Ils côtoient deux constitutionnalistes de gauche :
    / Guy Carcassonne, ancien collaborateur de Michel Rocard à Matignon ;
    / Olivier Duhamel, ancien député européen, ex-enseignant à Sciences-Po (dits, les Laurel et Hardy de la Constitution).

       / Des grands avocats pénalistes, comme Olivier Metzner (tellement sensible qu'il viendrait de se suicider, le pauvre...), Daniel Soulez-Larivière et Jean Veil, le défenseur de Jacques Chirac et proche de DSK (la carpe et le lapin?), se sont joints à ce club huppé, ainsi que des avocats d’affaires influents :
    / Didier Martin (cabinet Bredin-Prat) ;
    / Jean-Michel Darrois, proche de Nicolas Sarkozy, de Laurent Fabius et d’Alain Minc (y a-t-il un nom qui n'aurait rien à faire dans ce triumvirat?).

       La liste des membres inclut également :
    / le secrétaire général du Conseil constitutionnel, Marc Guillaume (carrément, le Saint des Saints);
    des avocats auprès de la Cour de cassation et du Conseil d’Etat, comme Elisabeth Baraduc (qui préside le club) ;
    / des membres de ce même Conseil, comme Bernard Stirn ;
    / des représentants de la Cour de cassation, comme Claire Faivre et Frédéric Jenny (la Cour de Cassation, excusez du peu);
    / la star du notariat Hubert Wargny,
    / le commissaire aux comptes, Didier Kling,
    / le directeur de la Caisse des dépôts (de l'époque; Et le nouveau, Henri Emmanuelli?), Augustin de Romanet.

       Sans oublier des représentants de grandes entreprises :
    / Pierre Godé, l’un des bras droit de Bernard Arnault chez LVMH ;
    / Antoine Frérot, directeur de Veolia Environnement ;
    / Jean-François Villemin, secrétaire général de Bouygues.

       Le club dément être le lobby des entreprises, des avocats ou des magistrats. Néanmoins, il a contribué à faire évoluer le gouvernement (uniquement de l'époque?) sur certains sujets (lesquels?) . (...) 

    Lire sur:

    °°°
    "Allo, Chéri? Les lobbyistes au Parlement ont obtenu
    que les robes soient rallongées sous le genou?
    Superbe nouvelle!"



    °°°

    (La créature fantôme du franquisme
    renaissait de ses cendres)


    Espagne, l’avortement 
    à nouveau remis en question
    Alice Heras

       (...) L’interruption volontaire de la grossesse est régulée en Espagne par le titre II de la loi organique 2/2010 de "santé sexuelle et reproductive et de l’interruption volontaire de la grossesse". Cette loi, mise en place à la fin du double mandat du socialiste Rodriguez Zapatero, est en entrée en vigueur le 5 juillet 2010, il y a donc à peine un peu plus de deux ans. Elle dépénalise enfin totalement la pratique de l’interruption volontaire de la grossesse au cours des premières 14 semaines de gestation. La loi permet également aux mineures entre 14 et 16 ans de se faire avorter sans le consentement des parents ou des tuteurs. Une loi calée sur la plupart des lois qui existent dans les pays européens et qui protège le droit des femmes à disposer de son propre corps

       Elle sera cependant abrogée au cours de l’année 2013 par le gouvernement ultra-conservateur de Mariano Rajoy qui prend en compte les dictats de la puissante Conférence épiscopale espagnole, préférant privilégier les supposés droits des fœtus à ceux des femmes. Le ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardón a annoncé la teneur de la réforme, qui a de quoi satisfaire le secteur le plus extrémiste de l’église catholique.(...)

       La réforme envisagée prévoit ainsi un retour à la pénalisation de l’IVG. Celle-ci ne sera possible que dans quelques cas ou "supposés" qui n’ont pas encore été tout à fait précisés. Cependant le ministre de Justice a eu l’occasion d’exprimer la position du gouvernement quant à cette question au cours de différentes interviews publiées dans la presse l’année dernière.« Plusieurs circonstances n’entraîneront pas d’accusation pénale telles que le danger pour la vie de la mère ou le viol », a-t-il ainsi expliqué au quotidien de droite extrême La Razón au mois de septembre dernier. 

       On pourrait penser que l’on se dirige à priori vers un simple retour à la loi qui existait avant 2010, c’est-à-dire une loi datant de 1985 et pénalisant l’avortement sauf en cas de danger psychique ou physique pour les femmes enceintes, victimes de viol, ou de malformation ou de tares physiques du foetus. Une loi qui ne reconnaissait pas sur le papier le droit des femmes mais qui dans la pratique permettait l’IVG : les femmes, avec l’aide de psychologues consentants, déclaraient qu’une grossesse non désirée mettait leur équilibre psychologique en danger.(...)

       Mais la loi que prépare le gouvernement et qui sera mise dans l’agenda du gouvernement quand celui-ci aura besoin de l’appui de son électorat le plus à droite (ce qui ne saurait tarder), va beaucoup plus loin dans la négation du droit des femmee. En effet, l’avortement demeurera pénalisé en cas de malformation du foetus. « Je ne comprends pas pourquoi le "conçu" ne devrait pas être protégé par la loi sous prétexte qu’il présente un handicap ou une malformation quelconque. Je trouve éthiquement inconcevable que nous ayons vécu avec cette réglementation aussi longtemps et je crois que le même niveau de protection doit être offert au "conçu" avec ou sans handicap », a déclaré Alberto Ruiz Gallardón. 

       Une condamnation à vie pour les femmes qui concevraient un bébé avec des malformations, qui intervient dans un contexte de récession, dans un pays qui déjà ne proposait presque pas d’aides financières aux familles s’occupant de handicapés ni aux handicapés eux-mêmes. Mais ce n’est pas tout. Bien évidemment, pour le ministre de la Justice du PP, une grossesse non désirée ne saurait constituer une mise en danger de la santé psychique des femmes. En Espagne, bientôt, pour se faire avorter, il faudra au minimum avoir été violée ! Une belle avancée qui, pour l’instant, ne mobilise pas suffisamment de force les collectifs féministes. (...)


    °°°
    Benoît Barvin

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE TEMPS NE SE MESURE PAS
    IL SE DÉGUSTE)

    Alphonse Mucha, Rotten

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    « Un coeur noble ne peut soupçonner en autrui 
    la bassesse et la malice qu'il ne sent point en lui. »
    Jean Racine
    (Esther)

    ***

       3 années de vie, pour un blog, c'est à la fois beaucoup et peu. Certains ont atteint 10 ans et plus, d'autres arrivent péniblement à finir l'année de leur création.

       "Tu Quoque Mi Amici" (Toi aussi mon ami) est né de l'exaspération de voir arriver, à la magistrature suprême, un nain politique ( "un pervers polymorphe", comme l'avait appelé un blogueur) qui considérait qu'être Président d'un pays n'était qu'un job. Ses propos ont très vite dérapé et la bande de bras cassés qui l'a entouré, aidé, soutenu, menti, craché son fiel, etc, a vite été insupportable.

       En 2008, après quelques articles, Benoît Barvin, qui faisait seul le blog à l'époque, découragé par l'impéritie du nouveau Pouvoir, a préféré tirer un trait sur des articles réguliers. Il a fallu attendre 2010 et la situation, de plus en plus pénible - les crachats sur les Pauvres, les mensonges devenus monnaie courante, le mépris à tous les étages, bref, une vision dantesque de ce "Cher Pays de notre enfance" que nous ne partagions pas -, il a fallu, donc, que les z'élites parisiennes se transforment en bateleuses de foire pour que "Tu Quoque" renaisse de ses cendres, encore chaudes. Benoît Barvin a été rejoint par une petite équipe et c'est fort de ce soutien que les pages se sont ajoutées aux pages, chaque jour, dans un enthousiasme mâtiné de tristesse - devoir se battre contre la bêtise crasse est toujours une défaite de la pensée...

       Et puis le blog a trouvé son rythme de croisière, il s'est transformée, enrichi, en gardant la Sainte Trilogie sur laquelle, dès le début, il avait été bâti: humour, ironie, détournements.


    "Si vous aussi voulez goûter les fruits juteux de la Fantaisie,
    venez rejoindre les pages de Tu Quoque"

    Fairies, Florence Harrison



       Peu à peu, sans publicité, nous avons fait notre trou et sommes passés de 200 visites journalières à plus de 1000, ce qui nous a satisfait. Puis est arrivé l'éviction du petit homme (dont, déjà à l'époque, nous redoutions que ce ne soit que momentané) et avec lui, la haine s'est amoindrie, pour n'occuper que les petites consciences des battus et de leurs thuriféraires. L'audience de "Tu Quoque" a évidemment chuté, mais depuis de longs mois, nous ne pensions déjà plus de manière étroitement politique mais plus volontiers en termes philosophiques, sociologiques, voire de sagesse (désolé de nous hausser ainsi du col...). Nous avons continué notre petit bonhomme de chemin, plus tranquilles car nous n'étions plus sans cesse insultés et, pour la première fois depuis de trop longs mois, il n'y avait pas à la tête de l'état un Résident ignare et fier de l'être. 

       Depuis, nous avons multiplié les petites expériences (vidéos postées sur le blog, gifs animés, textes inédits de Benoît Barvin, le seul écrivain professionnel du groupe). Nous nous amusons à traquer l'étrangeté du monde, la beauté également de notre planète, via des entrevues musées sur le Net. Le but de "Tu Quoque" est toujours le même: instruire en s'amusant; toujours indiquer les adresses des blogs que nous utilisons; faire de ces pages des moments de plaisir un rien esthétique...

       Merci à toutes celles et tous ceux qui continuent à nous suivre et bonjour aux nouveaux-venus. Et que vive la création libre sur le Net!

    ***

    (Le Printemps sacré fera  refleurir l'espoir)

    Koloman Moser, Ver Sacrum, 1898.

    ***
    L'équipe de Tu Quoque

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (MÊME SI ON T'EMPRISONNE,
    TA PENSÉE CONTINUE DE VOLER)

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    "Et l'immolation par le pinard et les propos graveleux,
    ça compte aussi comme attitude suicidaire?"



    « Certaines situations peuvent conduire 
    à des suicides protestataires »
    Marion Rousset

       (...) - Regards.fr. Grèves de la faim et immolations par le feu sont-elles l’expression d’un désespoir ou d’une protestation ?

       / Olivier Grojean. C’est un mélange des deux. Les grèves de la faim sont des actes de protestation, mais elles font parfois de nombreux morts. A l’inverse, les personnes qui s’immolent par le feu peuvent survivre, notamment en raison de l’intervention d’un tiers. J’aurais du mal à classer ces actes dans le désespoir ou la contestation. La négation de son identité, l’absence d’autres ressources ou de projections de soi dans l’avenir peuvent conduire à des suicides protestataires qui prennent la forme d’une grève de la faim, d’une immolation, d’une pendaison ou d’une défenestration.

       - Pourquoi en vient-on à utiliser son corps comme ultime recours ?

       /La plupart du temps, ceux qui utilisent ce recours sont des gens qui ont de faibles ressources, peu de moyens de protester autrement. C’est le cas des sans-papiers comme des détenus par exemple. Les situations d’automutilation sont très fréquentes en prison…

       - Mais lorsqu’un maire comme Stéphane Gatignon fait une grève de la faim, il n’est pas dans ce cas…

       / En tant que personnalité politique, il a plein d’autres moyens à sa disposition, il pourrait lancer une pétition. On est donc plutôt là on est dans un coup stratégique qui, dans un conflit donné, doit permettre de dépasser une situation de blocage.

       - Est-ce parce que ces actes ont lieu dans l’espace public qu’ils relèvent de la protestation ?

       / Un ouvrier qui se pend dans son usine inscrit son geste dans un lieu où il y a des spectateurs. C’est une manière de proclamer politiquement sa souffrance. Mais l’absence de publicité ne suffit pas à infirmer la nature contestataire d’un acte. Les immolations par le feu au sein du mouvement kurde, par exemple, ont une dimension plus sacrificielle, de communion avec le leader du PKK.

       - Peut-on retracer l’histoire de ce type de pratiques ?

       / Sous l’Empire romain, des soldats s’automutilaient pour ne pas partir faire la guerre. Les grèves de la faim, elles, sont plus récentes. Il existait des jeûnes de protestation en Irlande et en Inde visant par exemple à jeter l’opprobre sur quelqu’un qui vous devait de l’argent. Ces jeûnes se sont politisés avec les suffragettes anglaises au début du 20ème siècle avant de se diffuser dans toutes les régions du globe. Quant aux immolations par le feu, elles relèvent au départ de rituels bouddhistes convertis pour la première fois en mode d’action politique en 1963, lorsque le moine Thich Quang Duc s’immole contre la guerre du Vietnam. La situation est très spécifique : beaucoup de gens l’accompagnent, il a prévenu la presse, un cordon de sécurité empêche toute personne de s’interposer. Son acte aura un retentissement international qui conduira d’autres figures et mouvements à recourir à cette même violence contre soi. 

       C’est le cas de Jan Palach en Tchécoslovaquie, Norman Morrisson aux Etats-Unis, mais aussi des Tigres tamuls ou des Kurdes. La réappropriation de cette technique contestataire est sans doute facilitée par des contextes où il existe déjà, comme au Moyen Orient, une tradition de suicide personnel par le feu.

       - Le geste d’un chômeur qui tente de s’immoler n’est pas comparable à celui d’un Tigre tamul…

       / En effet, les Tigres tamuls ont d’autres moyens à leur disposition. Un chômeur en fin de droits ne peut pas organiser une manifestation à lui tout seul, ses revendications sont d’ordre plus personnel. C’est là que la distinction entre désespoir et protestation est la moins nette. Ceci dit, s’immoler par le feu devant Pôle emploi est une manière pour le chômeur de montrer que son cas est exemplaire, de donner une visée collective à son acte.(...)

    Lire sur:


    @@@



    "Man', est-il beau, au moins?
    - Evidemment... Pourquoi te banderais-je
    les yeux  sinon?"

    @@@

    "Les postes télé toujours Diables seront..."

    Qui se cache derrière le site extrémiste
     catholique "Kreuz.net" ?
    Patricia Zhou

       (...) Le 5 octobre, la maison d'édition gay berlinoise Bruno-Gmünder a promis une récompense de 15 000 euros pour démasquer les personnes qui se cachent derrière le site germanophone d'extrême droite « kreuz.net ». En effet, un article sur le site se réjouissait de la mort du comédien gay Dirk Bach le 1er octobre. « Il brûle maintenant dans l'enfer homo éternel », avait-on pu lire dans un article anonyme, comme la plupart des contributions du site. Parmi les 600 mails reçus par l'éditeur, environ 10 % auraient fourni des renseignements utiles. Depuis, la prime offerte par l'éditeur a augmenté: le 19 novembre, elle se montait à plus de 23 000 euros.

       Sur le site homophobe kreuz.net, un article titré "Un homosexuel guéri met en garde contre le fascisme homosexuel". Le 6 novembre, les responsables de la campagne« Stoppt kreuz.net » (Arrêtez kreuz.net) lancée par l'éditeur Bruno-Gmünder ont remis à la justice à Berlin, les résultats obtenus jusqu'ici. Ils contiendraient des informations importantes sur les personnes qui se cachent derrière le site « kreuz.net », mais les noms des personnes qui y figurent n'ont pas été divulgués, ont précisé les initiateurs de la campagne. 

       Le site « kreuz.net » créé en 2004 qui se présente comme un service de nouvelles catholiques, s'est fait connaître pour ses propos extrémistes contre les homosexuels, les protestants, les juifs, les musulmans, et tous les catholiques « libéraux ». Les efforts pour identifier ses administrateurs étaient restés vains jusqu'ici car le site est enregistré aux Etats-Unis, utilise des noms de sociétés-écrans et a plusieurs fois changé d'hébergeur.(...) 

       D'après un article publié le 6 novembre sur le site de l'hebdomadaire allemand Spiegel, cinq membres de l'Eglise catholique figureraient sur la liste de noms remises à la justice. Mais les responsables de la campagne « Stoppt kreuz.net » ont démenti l'information ; d'après eux, les noms cités par l'hebdomadaire, ainsi que par d'autres médias, sont ceux de collaborateurs au site. D'après le Spiegel, il s'agirait de cinq prêtres qui risquent des poursuites judiciaires et des sanctions ecclésiastiques, dont un vit en Allemagne, un en Suisse et trois en Autriche. 

       Parmi eux figure Hendrick Jolie, prêtre du diocèse de Mayence. Celui-ci a déclaré n'avoir aucun lien avec « kreuz.net » et que le site avait repris illégalement ses contributions. Mais d'après l'hebdomadaire, il était le titulaire de l'adresse e-mail « redaktion@kreuz.net ». Le diocèse de Mayence a annoncé l'ouverture d'une enquête et a convoqué l'abbé Jolie pour une explication.(...)

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    @@@
    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (QUAND LE MAÎTRE A FROID
    SES DISCIPLES FRISSONNENT)

    Pcc Jacques Damboise

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    "Oh Mon Dieu, que j'ai chaud, que j'ai chaud...
    Si je ne me retenais pas..." 

    William George (by oldcarguy41)

    (Cette fille en faisait un peu trop,
    ce qu'apprécia le tueur en série
    qui l'observait depuis un moment)

    +++

    (La Fille privée de bras,
    ça ne l'empêche pas d'être indiscrète
    quand elle montre, du bout de son gros doigt de pied,
    les voisins en train de jouer à la bête à deux dos)

    Bill Brandt - Belgravia, London. 1951

    +++
    (Héros de la Première Guerre mondiale
    posant devant l'objectif du photographe,
    quelques minutes avant d'être étêté par
    les pales de l'hélice de son biplan)


    Kelly Field Scrapbook 260 (by San Diego Air & Space Museum Archives)

    +++

    "Alors, Mon Chéri, que vois-tu à l'intérieur?
    - Une bonne semence qui fera de solides garçons..."


    (Chez un des membres de ce couple,
    l'amour était peu romantique)

    +++
    Blanche Baptiste

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