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    Pensées pour nous-mêmes:

    (QUI ABÎME SON ÂME

    ABÎME SON CORPS)

    ***

     "Non, non, non... On n'accepte pas les Blondes

    chez nous. Allez, hop! Du balai!"

     Sabrina, the Teenage Witch (1971)

    http://boomerstarkiller67.tumblr.com/post/132276790178/sabrina-the-teenage-witch-1971

    ***

    "Tu veux te syndiquer? Toi, OUI-OUI?!"

     blog.doctissimo.fr

    Les chauffeurs Uber

    sont-ils des salariés déguisés ?

     

     http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/laurence-neuer/les-chauffeurs-uber-sont-ils-des-salaries-deguises-02-11-2015-1978660_56.php

    ***

    Luc Desle


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (ENTENDS-TU

    LE CHANT DU MONDE?)

    ***

    "Hum... Tu sens bon la chair fraîche...

    - C'est loin d'être ton cas, Chéri"  

     http://pencilofdoom.tumblr.com/post/131900305486/bbbwitched-amelie

    ***

     "Radiations de Fukushima?

    - Non. Radiation de c..."

    hellocoton.fr

    A Fukushima, bilan d’une situation

    sanitaire inquiétante

    Cécile Asanuma-Brice

       Tant est grand l’irrationnel en cet affaire et par-delà les contradictions qui dépassent l’entendement, simultanément à l’annonce des résultats du groupe de recherche INWORKS (Ionising radiation and risk of death from leukemia and lymphoma in radiation-monitored workers) selon lesquels le risque de mortalité par leucémie ou myélome multiple des travailleurs de centrales nucléaires après exposition à des faibles doses est désormais avéré[1], le gouvernement japonais, avec l’aval de l’AIEA[2], a relevé les doses acceptables pour les travailleurs du nucléaire de 100msv/an à 250 msv/an en cas d’urgence[3].

       Pour rappel, cette même norme qui était à 20 msv/an avant l’explosion de la centrale de Tepco - Fukushima Dai ichi a été réhaussée à 100 msv/an après l’accident (pour les travailleurs du nucléaire) et à 20 msv/an pour la population civile. Suite au réhaussement de la norme, lors du seul mois d’août 2015, on compte trois décès parmi les travailleurs de la centrale nucléaire de Fukushima Dai ichi, ce qui porte à 64, selon les chiffres officiels[4], le nombre de travailleurs décèdés des conséquences de leur travail.

       Devant la vivacité des prises de position concernant les conséquences sanitaires du nucléaire, nous avons jugé nécessaire de refaire un bref bilan sur le sujet, afin de poser une question des plus candides : le nucléaire est-il dangereux pour l’homme ? Où en sont les enquêtes épidémiologiques sur le sujet ? Qu’avons-nous appris des diverses recherches médicales menées à Fukushima après l’explosion de la centrale en mars 2011 ? (...).

       Cette étude, menée par 13 chercheurs en épidémiologie provenant tous de laboratoires distincts, a été rendue publique en juin 2015. Son financement provient du centre de prévention et contrôle des maladies, du Ministère de la santé, du travail et du bien-être du Japon, de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN), d’AREVA, d’électricité de France, de l’institut national pour la sécurité et la santé (USA), du département de l’énergie américain, du service sanitaire et humanitaire des Etats-Unis, de l’université de Caroline du Nord, du ministère de la santé publique anglais. Les financements de cette recherche relèvent donc principalement d’acteurs impliqués directement dans les intérêts du microcosme nucléaire. Néanmoins, les auteurs de cette recherche précisent que les financeurs ne sont à aucun moment intervenus dans la recherche ou dans la rédaction du rapport, leur rôle s’étant limité à l’autorisation d’accès aux données.

       Cette étude a consisté à suivre non moins de 308 297 travailleurs employés dans un équipement nucléaire depuis au moins un an, pour la France : par la Commission d’Energie Atomique (CEA), AREVA Nuclear Cycle, ou l’entreprise nationale d’électricité (EDF) ; les départements de l’énergie et de la défense pour les USA ; et pour l’Angleterre, les employés de l’industrie nucléaire inscrits au registre national des travailleurs de la radioactivité[6]. La méthode utilisée pour suivre l’état de santé des travailleurs a été la régression de Poisson, ou modèle linéaire de fonctions logarithmiques, qui permet de quantifier les associations entre la dose absorbée par la moëlle épinière, et le taux de mortalité par leucémie, lymphoma (tumeurs qui se développent sur les cellules lymphatiques) ou myelome multiple. Jusqu’à présent les données dont nous disposions provenaient essentiellement de la radiothérapie.

       On avait par exemple démontré que l’exposition annuelle à des doses de radiations ionisantes était passée de 0,5 mGy par personne en 1982 à 3,0 mGy par personne en 2006 aux Etats-Unis. Ce phénomène a été observé dans la plupart des pays à revenus élevés. D’autres données avaient été accumulées via le suivi épidémiologique des survivants des deux bombes atomiques larguées par les Etats-Unis à Hiroshima et Nagasaki en août 1945. Leur analyse a permis de démontrer le lien de cause à effet entre l’exposition à des radiations ionisantes et le développement de leucémie. Mais ces résultats ne concernaient que l’exposition à des niveaux élevés de radiation. Les auteurs n’évoquent pas les bases de données effectuées et analysées après Tchernobyl. L’étude menée par l’équipe de chercheurs de INWORKS quant à elle, prouve la corrélation entre le risque de mort par leucémie et l’exposition à de faibles doses de radiation, via un suivi des individus concernés sur une période de 60 ans. (...)

       (...) Mais puisque rien n’arrête ceux qui vont se servir à la boucherie ALARA (As Low As Reasonably Achievable - aussi bas que raisonnablement possible)[7], c’est moins d’évidences épidémiologiques que de « raison » dont nos vies dépendraient. Ainsi, la démagogie en la matière aurait depuis peu remplacé le terme de victime par celui de « personnes affectées » dans ses documents. Ce changement de terminologie, notamment dans les rapports de l’ICRP[8] n’est pas sans conséquence car l’affect, est, en psychologie, ce qui est opposé à l’intellect, et en cela, induirait des comportements qui ne seraient pas rationnellement fondés. En psychologie, l’affectivité est opposée à la cognition, soit aux capacités d’un raisonnement rationnel bien que cette approche dichotomique tende à se nuancer au cours du temps. En outre, l’utilisation du terme d’affect ici renvoie au discours d’une peur irrationnelle d’un danger mal connu (le nucléaire) qui serait à l’origine d’une radio-phobie. Récemment, l’ICRP s’accorde à dire que ce terme de « radio-phobie » dont elle était l’auteur, est déplacé. Il serait, selon leur nouveau discours, normal que les personnes aient peur car elles seraient dans la méconnaissance. Il s’agirait donc de mettre en place un système d’éducation afin de remédier à l’ignorance régnante.

       Cette logique est néanmoins en contradiction avec celle développée par les mêmes personnes pour appliquer le principe ALARA, soit : « nous ne savons pas, scientifiquement, quels effets sanitaires ont les faibles niveaux de radioactivité, donc on ne peut que faire avec ce qu'il y a sur place ». Le tout sera donc de trouver la voie pour enseigner ce que l’on ne sait pas... Cela en dit long sur le poids donné à la simple communication en la matière. Par ailleurs, l’étude Inworks a désormais démontré les conséquences sanitaires concrètes des faibles doses. Ainsi, on peut se demander si la communication mise en place par l’ICRP ne relève pas de l’endoctrinement publicitaire plus que de l’information scientifiquement fondée.

       « Faire aussi bas que raisonnablement possible » (ALARA) signifie également, selon Jacques Lochard, que « Le droit au refuge ne peut être une des règles de la radio-protection. Nous devons accepter la situation et faire avec. »[9]. Deborah Oughton (CERAD) complète ces termes prononcés lors du symposium sur l’éthique en radio-protection par « nous devons éduquer les gens aux risques, afin de rendre ce risque plus acceptable ». Le tout est de savoir par qui ce risque devrait être accepté et pourquoi. Ces quelques extraits d’intervention choisis parmi d’autres, nous ont amené à nous interroger sur ce qui est très certainement l’une des préoccupations majeures de nos sociétés aujourd’hui, soit le fait que ceux qui effectuent la prise de risque sont rarement ceux qui reçoivent les bénéfices de cette prise de risque. En cela la situation devient inacceptable pour ceux qui en sont victimes. Cela se reflète concrètement par la déterioration de leur état psychologique et se traduit par un taux de suicide qui augmente de façon exponentielle. (...)

       (...) Nous avions établi un premier bilan en décembre 2014 du nombre de victimes de cette gestion aussi désastreuse que le désastre lui-même, comptabilisant 1170 décès relatifs à l’explosion de la centrale nucléaire de Tepco[10]. Les résultats d’une enquête récente menée auprès de 16 000 personnes réfugiées par l’équipe du professeur Takuya TSUJIUCHI, directeur de l’institut d’anthropologie médicale sur la reconstruction des désastres de l’université de Waseda[11], montre que plus de 40% d’entre elles sont atteintes de troubles de stress post-traumatique (PTSD). Le professeur Tsujiuchi, interviewé par la NHK le 27 mai 2015, précise que contraindre ces personnes au retour à la vie sur le lieu générateur du désordre psychologique alors même que cet environnement reste instable en raison du taux de contamination et de l’état de la centrale nucléaire en déliquescence, aurait des conséquences dramatiques.

       Celui-ci précise qu’à la différence des résultats des tests post-traumatiques effectués après des tremblements de terre, il ressort de cette enquête que les victimes ne sont pas confrontées à un simple stress dans la gestion de leur vie quotidienne, mais ressentent une véritable angoisse de mort face à la menace nucléaire. Selon le professeur Tsujiuchi : « aujourd’hui on fait comme si la catastrophe avait pris fin, alors que ça n’est pas le cas. On coupe l’aide au logement, puis, l’indemnité pour préjudice nerveux, puis les compensations financières pour perte de bien... il n’y aura bientôt plus d’aides au refuge. La situation est très dangereuse. »(...) 

       (...) Le 8 octobre 2015, lors d’une conférence de presse à Tôkyô au club des correspondants étrangers du Japon, le Professeur Toshihide TSUDA, épidémiologiste de l’université d’Okayama, spécialiste des retombées sanitaires des pollutions environnementales, exprime son désarroi quant à la manière dont les enquêtes épidémiologiques sont actuellement menées à Fukushima. L’université médicale de Fukushima ainsi que la Préfecture elle-même, deux acteurs à la tête des investigations menées depuis 2011, estiment encore aujourd’hui, qu’il est trop tôt pour tirer des conséquences sérieuses des résultats obtenus.(...)

       (...) Le professeur Tsuda et son équipe ont repris la totalité des données rassemblées d’octobre 2011 jusqu’en juin 2015. Soit, l’échographie de la thyroïde d’un échantillon de 370 000 personnes agées de moins de 18 ans au moment des faits. Ils ont mené une étude comparative prenant en compte la moyenne connue de développement de cancer de la thyroïde sur l’ensemble du Japon par classe d’âge par année afin de quantifier le rapport de causes à effets entre la pollution engendrée par les isotopes qui se sont répandus dans l’atmosphère après l’explosion de la centrale et l’accroissement du nombre de cancer de la thyroïde chez les enfants de moins de 18 ans dans la région.

       « Si l’on fait une comparaison avec la moyenne nationalement connue, on en déduit, que le taux de cancer de la thyroïde des moins de 18 ans a été multiplié par 50. Dans les endroits où le taux est naturellement faible, on trouve une multiplication par 20 fois du nombre de cancer de la thyroïde. Dans les localités (au plan national) où le taux était le plus faible, nous n’avons pas encore détecté de cas de développeme t de cancer de la thyroïde. »

      Le professeur Tsuda se porte en faux face au rapport de l’organisation mondiale de la santé de 2013 qui sous-estime considérablement les conséquences sanitaires de l’explosion de la centrale de Fukushima. Selon lui, il sera bientôt trop tard pour prendre les mesures qui s’imposent face à une multiplication importante des cancers (il s’agit en particulier de cancers de la thyroïde, de leucémies et de cancers du sein) dans les régions contaminées qui n’ont toujours pas toutes été évacuées, et dans lesquels, bien au contraire, on rappelle les familles réfugiées dites "volontaires" à revenir habiter. Le professeur Toshihide TSUDA a publié le 5 octobre 2015 les résultats de ses recherches dans la revue internationale Epydemiology[12] et les exposera à l’Institut des systèmes complexes (CNRS) à Paris le 9 novembre prochain.

     


    [1] Ionising radiation and risk of death from leukemia and lymphoma in radiation-monitored workers (INWORKS) : an International cohort study, Klervi Leuraud, David B Richardson, Elisabeth Cardis, Robert D Daniels, Michael Gillies, Jacqueline A O’Hagan, Ghassan B Hamra, Richard Haylock, Dominique Laurier, Monika Moissonnier, Mary K Schubauer-Berigan, Isabelle Thierry-Chef, Ausrele Kesminiene, 22 juin 2015.

    [2] Agence Internationale à l’Energie Atomique

    [3] NHK News, 25 Juillet 2015. ????????? ??????????

    Nikkei, 15 août 2015, ????????????????250 ???????? ???

    http://www.nikkei.com/article/DGXLASDG08H1Q_Y5A700C1CR0000/

    [4] Journal Nikkan Gendai du 26 août 2015 :

    http://www.nikkan-gendai.com/articles/view/news/163113

    [5] Ionising radiation and risk of death from leukemia and lymphoma in radiation-monitored workers

    [6] dixit : National Registry for Radiation Workers in the UK.

    [7] Principe de précaution en matière de radio-protection lorsqu’il y a incertitude sur la relation dose-effet.

    [8] Commission internationale de Protection Radiologique. Symposium 2-3 juin 2015 à l’Université Médicale de Fukushima : workshop sur les questions d’éthique dans le domaine de la radio-protection, organisé par l’université médicale de Fukushima et l’ICRP

    [9] Prononcé en anglais : « The right of refuge could not be one of radio-protection rules. We have to accept situation and deal with ». Ibid.

    [10] Cécile Asanuma-Brice (2014) : Beyond reality : The management of migratory flows in a nuclear catastrophe by a pro-nuclear State, Japan Focus, nov. (en anglais)

    [11] Waseda Institute of Medical Anthropology on Disaster Reconstruction

    [12]http://journals.lww.com/epidem/Abstract/publishahead/Thyroid_Cancer_De...

    http://www.legrandsoir.info/a-fukushima-bilan-d-une-situation-sanitaire-inquietante.html

    ***

    Luc Desle


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  • °°°

    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE CONVOITE SURTOUT PAS

    LA CONVOITISE)

    °°°

    "Et si tu parlais d'un corbeau qui...

    - Tais-toi! Tu me déconcentres..."

    tenebrum:

    Young Poe writing in a 19th century French collection of his tales.

    (via greatgrottu)

    °°°

    "Princesse Leia... PuffPuff... Star Wars...

    PuffPuff... J'en ai plus rien à fiche..."

    °°°

    (Je rêvai que ma Belle-Mère disparaissait

    comme Endora.

    Mais cette fois, définitivement...)

    Agnes Moorehead as Endora - Bewitched (1967)

    °°°

    (En voyant ma voisine Blonde, je compris soudain

    pourquoi mes massifs de fleurs s'étaient dégarnis)

    hammerfilmsfemmefatales:

    Veronica Carlson publicity for 

    “Dracula Has risen From The Grave”, 1968

    °°°

    Jacques Damboise


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE ET LE SAGE

    SE CONFONDENT-ILS?)

    ***

     "Addenzion, les mégeants, che fais fous duer"

    (Les lendemains de cuite, Robin avait

    quelques problèmes de prononciation)

     http://boomerstarkiller67.tumblr.com/post/131988104548

    ***

    "Le zoo? C'est... Heu...

    Ah, les girafes? Hé bien... Heu..."

    (Humour anglais)

     k00ls.overblog.com

    Expatriation.

    Travailler à Londres et vivre

    en Espagne ou en Pologne

    Raphaël Godechot

       “Londres est la troisième zone [du monde] où la vie est la plus chère, après les îles Caïmans et la Suisse”, notait The Independent fin septembre. Les loyers dans la capitale britannique peuvent en effet grimper jusqu’à 2 200 livres (3 000 euros) pour une chambre. 

       Face à ces loyers exorbitants, Jonathan Davey, étudiant à Londres, a fait un choix radical. Il a décidé de faire des allers-retours entre la capitale britannique et Gdansk, en Pologne, où il vit. The Independent évoque ce choix surprenant. “Le jeune homme de 23 ans paie 2 100 livres [environ 2 800 euros] par an, ce qui inclut des billets d’avions en préréservation, ainsi que les voyages entre les aéroports.” Pour son loyer, il dépense 35 livres par mois, soit moins de 50 euros. Le quotidien britannique rapporte que, même si ses parents le prennent pour un fou, le jeune homme a bien pensé son projet. “Je leur ai montré mes calculs, et ils constatent que j’économise une fortune”, déclare-t-il. (...)

       (...) De son côté, le quotidien espagnol El País nous livre l’histoire de Sam Cookney, un Anglais qui a fait le choix de vivre à Barcelone alors que son bureau se trouve à Londres. “Quand je vais à Londres, je me lève à 4 heures du matin (c’est difficile, mais pas autant que je le pensais), je suis dans le bus pour l’aéroport à 5 heures, et j’y arrive à 5 h 30.”

       Cet employé qui travaille pour une entreprise multimédia précise bien qu’il ne se rend pas tous les jours à Londres, mais qu’il partage son temps entre la capitale anglaise et la ville catalane, avec une forte préférence pour la côte méditerranéenne. “Le choix de Barcelone n’était pas difficile. J’y ai passé un an il y a une décennie, et depuis j’y suis souvent retourné pour les vacances. Barcelone reste ma ville préférée au monde, et je n’ai pas réfléchi à deux fois lorsque cette idée m’est venue, affirme le Britannique.

     http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/expatriation-travailler-londres-et-vivre-en-espagne-ou-en-pologne

    ***

    Benoît Barvin


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  • ¨¨

    Pensées pour nous-mêmes:

    (AUCUN DISCIPLE

    N'EST IDENTIQUE)

    ¨¨

     (La douceur de l'Ombre était reposante)

     

     

    http://wish7master.tumblr.com/post/131472146306

     

    ¨¨

    http://www.medias-presse.info/humour-martine-se-fait-fliquer-sur-le-net/30309

    Surveillez-les tous !

     

       Dans un silence presque total, une nouvelle loi légalisant la surveillance globale et en masse de nos communications risque d’être entérinée ce mardi 27 octobre par le Sénat. Seuls 8 députés étaient présents lors de son adoption par l’Assemblée nationale, le 1er octobre, et il est malheureusement très probable que le débat sénatorial se déroule dans un hémicycle tout aussi vide. 

       Cette proposition de loi porte sur la surveillance des communications électroniques internationales. Elle est présentée par ses promoteurs comme une réponse à la censure partielle, par le conseil constitutionnel, de la loi sur le renseignement adoptée le 24 juillet dernier. 

       La nouvelle loi est censée ne concerner que les communications électroniques « émises ou reçues de l’étranger », laissant croire qu’elle ne toucherait pas les personnes résidentes en France. Rien n’est plus faux. (...)

       (...) En plus d’une surveillance de masse des communications réellement internationales, les communications des personnes « rattachables au territoire national » seront aussi largement concernées, dès lors que ces personnes communiquent depuis l’étranger, ou avec une autre personne basée à l’étranger. A peu près n’importe qui en France pourra avoir ses communications interceptées, puis placées sous surveillance.

       La nouvelle proposition de loi contourne les maigres contre-pouvoirs mis en place par la loi sur le renseignement. En effet, elle n’exige pas l’avis préalable et consultatif de la Commission Nationale de Contrôle des Techniques de Renseignement (CNCTR),). Toute mise sous surveillance selon le régime de la surveillance internationale relève ainsi de la seule décision du Premier Ministre. 

       Entre ces deux lois, certaines choses, en revanche, ne changent pas. Tout est fait par le gouvernement pour que le débat démocratique, sur des enjeux aussi fondamentaux que nos libertés, soit vidé de son sens : ainsi du choix, pour les deux lois, de la procédure accélérée, au prétexte commode de la lutte antiterroriste, alors que cette surveillance aussi bien nationale qu’internationale peut être invoquée sur des motifs très flous. (...)

       (...) Les mots, non plus, ne changent pas. Pour qualifier cette véritable légalisation du non-droit, ses promoteurs qualifient cette surveillance généralisée, dans un navrant oxymore, de « progrès décisif pour les libertés ». 

       Enfin, face aux voix discordantes, les autorités françaises font preuve d’une surdité et d’un mépris total. En avril dernier, le rapporteur de la loi renseignement taxait ainsi « d’exégètes amateurs » tous ceux qui avaient dénoncé les dangers de cette loi : associations de défense des droits humains, organes des Nations unies compétents, juges antiterroristes français, Commission Nationale des droits de l’homme, défenseur des droits, Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), acteurs du web en France, et de nombreuses autres entités qualifiées.

       En août dernier, c’est le ministre de l’Intérieur en personne qui dénonçait dans un courrier adressé à Amnesty International France, nos préoccupations comme « relevant manifestement de la manipulation ou du pur fantasme »

       Ces choix et attitudes rappellent étrangement celles des autorités états-uniennes au lendemain du 11 septembre, qui avaient conduit à la mise sous surveillance généralisée et systématique de pans entiers de la population mondiale. Ce fantasme du « Surveillez les tous », le gouvernement français, à rebours de l’histoire et des droits universellement reconnus, semble vouloir l’appliquer aujourd’hui coûte que coûte. 

       Face à la surdité et au mépris, il n’est d’autre arme que notre mobilisation, hier, aujourd’hui et demain. Appelez vos sénateurs à refuser cette loi

    http://rue89.nouvelobs.com/2015/10/25/surveillez-les-tous-261822

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    Luc Desle

     


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L’INDIFFÉRENCE EST CONTRAIRE

    A LA SAGESSE)

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    "Heu... Sur la tête tu as un... Heu...

    - Chuttt... Il dort... Si tu le réveilles en sursaut,

    ça va mal finir"

    (Source: vertigo-network, via crimson-tearz)

    %%%

    http://www.dessindepresse.com/10-galerie_de_cartoons_humoristiques_par_aster.html

    Effet placebo/nocebo :

    comment le mental agit sur notre corps ? 

       L'illusion en médecine porte le joli nom de placebo. L'idée est que la confiance accordée à un produit par un médecin et par son patient peut soigner, voire guérir. 

       Patrick Lemoine est un médecin qui veut aider à faire un sérieux tri dans une pharmacie familiale. Docteur en neurosciences et psychiatre, il est en guerre contre les excès médicamenteux en tout genre. A commencer par ceux de benzodiazépines, ces tranquillisants et somnifères dont les Français sont parmi les premiers consommateurs du monde.

       Sur ce sujet, comme sur bien d’autres, il est intarissable, maniant habilement bon sens, provocation et sens de la formule. « Les benzodiazépines sont à l’origine de nombreux effets secondaires graves : apnées du sommeil, chutes, maladie d’Alzheimer… Récemment, une étude a même démontré que la mortalité est presque doublée chez les personnes qui en prennent plus ou moins régulièrement. Cela fait froid dans le dos… mais moins que l’absence de réaction des décideurs sur ce dossier », fulmine Patrick Lemoine, qui, comme clinicien et chercheur, a étudié ces médicaments et dénoncé leurs dangers depuis les années 1990. « A quand un Grenelle des toxiques ? », ironise-t-il en proposant une solution «  simple » mais radicale : « Le remboursement des techniques de psychothérapie validées sur le plan scientifique. »(...)

       Une étude de la Baylor School of Medecine, publiée en 2002 dans le New England Journal of Medecine, a évalué la chirurgie dans le cas de douleurs débilitantes sévères au genou. Le principal auteur de l’étude, le Dr Bruce Moseley, « savait » que la chirurgie aidait ses patients. « Tout bon chirurgien sait qu’il n’y a pas d’effet placebo en chirurgie ». Or, Moseley tentait de comprendre qu’elle partie de la chirurgie soulageait ses patients. Dans son étude, les patients se divisaient en trois groupes.

       Dans le premier groupe, Moseley avait cureté les cartilages du genou endommagé de ses patients ; dans le deuxième groupe, il avait lavé l’articulation et retiré la matière qu’il croyait être la cause de l’inflammation. Ces deux procédures constituent en effet le traitement courant dans le cas d’arthrite du genou. Quant aux patients du troisième groupe, ils avaient subi une « fausse » chirurgie. Après leur avoir administré un sédatif, Moseley fit les trois incisions habituelles, parla et agit comme durant une véritable opération, et aspergea même le genou d’eau salée pour simuler le bruit d’une procédure de lavage. Au bout de quarante minutes, il recousit les incisions comme dans une chirurgie. Aux trois groupes, il prescrit les mêmes soins postopératoires, dont un programme d’exercices.

       Les résultats furent incroyables. Bien sûr, comme on s’y attendait, les groupes ayant subi une chirurgie s’étaient améliorés. Cependant, le groupe placebo s’était amélioré tout autant que les deux autres ! Malgré le fait qu’il y ait actuellement 650 000 chirurgies du genou, coûtant chacune 5 000 $, pour Moseley les résultats étaient clairs : « mes talents de chirurgien n’ont été d’aucune utilité à ces patients. L’avantage d’une chirurgie pour l’arthrose du genou est entièrement attribuable à l’effet placébo »

     

    http://www.agoravox.tv/actualites/sante/article/effet-placebo-nocebo-comment-le-51279

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA PENSÉE DU MAÎTRE

    EST LA PENSÉE DU MAÎTRE)

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     "Tu veux une olive?

    - Heu... Pas vraiment..."

     http://clevermo.tumblr.com/post/130599361280

    ***

     (Entraîné par Laurel, Hardy commença

    à perdre du poids)

    Royaume-Uni.

    Bientôt une taxe

    sur la malbouffe ?

       “Prenez des mesures aujourd’hui contre la malbouffe pour sauver nos enfants.”  C’est ainsi que The Times résume l’avertissement du NHS, le service de santé britannique, à David Cameron. Pour lutter contre l’obésité et d’autres maladies, Simon Stevens, directeur du NHS, a appelé le Premier ministre à mettre en place une taxe sur les produits sucrés, en s’appuyant sur un rapport publié le 22 octobre.

       Dans ce rapport, Public Health England, organe scientifique dépendant du ministère de la Santé, conseille en effet “d’augmenter le prix des produits très sucrés de 10 % à 20 %”. Seraient notamment concernés certains sodas et barres chocolatées. De plus, il préconise l’interdiction de la publicité sur certains supports pour ce type d’aliments ainsi que leur promotion en magasins.(...)

       (...) La campagne pour une taxe sur les aliments sucrés a été menée entre autres par Jamie Oliver, chef cuisinier britannique connu pour ses programmes télévisés et ses livres de cuisine. “Les médecins, les dentistes, les scientifiques, des Britanniques et des médias toujours plus nombreux appellent à réagir”, commente le chef, cité par The Times :  “La balle est maintenant dans le camp du gouvernement : c’est l’occasion de faire preuve d’initiative et de permettre à la Grande-Bretagne de montrer le chemin dans la lutte contre l’obésité et les maladies liées à l’alimentation.”   

       The Daily Telegraph ne partage pas cet avis et dénonce ce que le journal appelle “une croisade morale” contre de mauvaises habitudes alimentaires. Il estime que l’alimentation “relève de la responsabilité individuelle” de chacun, et fait remarquer que “la consommation de sucres, de sel, de lipides et de calories enregistre déjà une baisse depuis des décennies”. La vraie cause de l’obésité, selon le quotidien conservateur, est le manque d’exercice physique des Britanniques : “la meilleure façon de combattre ses bourrelets, c’est d’aller à la salle de sport”.

       En Angleterre, cette maladie touche près de 25 % des adultes, 10 %  des enfants âgés de 4-5 ans et 19 % des 10-11 ans, selon les chiffres du rapport du service de santé britannique. 

    http://www.courrierinternational.com/article/royaume-uni-bientot-une-taxe-sur-la-malbouffe

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (CASSE LES MURS

    POUR CONSTRUIRE DES PONTS)

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    (Le désamour entre la contrebasse et son médiocre

    maître était consommé)

    http://misterdoor.tumblr.com/post/131697865177

    @@@

    (Quand son épouse était aussi fumasse,

    personne n'osait l'approcher)

    http://misterdoor.tumblr.com/post/131686432452

    @@@

    "Tu donnes ta langue au chat? Mais quel chat?

    Et pourquoi tu la donnes?

    - P'tain, avec toi, on n'est pas sorti de l'auberge..."

    http://misterdoor.tumblr.com/post/131678827202

    @@@

    "Oh, le joli troisième œil!

    - Idiot!"

    http://misterdoor.tumblr.com/post/131563458522

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    Jacques Damboise et Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE RICHE HOMME

    EST DÉPOUILLÉ DE BIENS)

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    "Toi, aujourd'hui, t'es d'une humeur

    de dogue, je me trompe?

    - Hon hon..."

    http://lilygoat.tumblr.com/post/131718845066

    ***

    http://k00ls.overblog.com/tag/israel/3

    Les Palestiniens ont besoin d’espoir,

    pas de calme

    John V. Whitbeck, The Palestine Chronicle

    Traduction : Dominique Muselet

       Depuis le début de l’explosion actuelle de violence en Israël et en Palestine occupée, de nombreux dirigeants étrangers, ainsi que le Conseil de sécurité des Nations unies, ont insisté sur l‘urgence de rétablir le « calme ».

       Au lieu d’appels au calme, un euphémisme pour la soumission palestinienne, il faudrait plutôt redonner un véritable espoir de liberté aux Palestiniens par des mesures de justice crédibles et efficaces.

       Le gouvernement israélien ne veut pas leur laisser le moindre espoir et l’Autorité palestinienne n’en a pas les moyens.

       Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis lors de sa campagne de réélection qu’il n’y aurait jamais d’Etat palestinien indépendant pendant son mandat, tandis que le président palestinien Mahmoud Abbas, après avoir promis qu’il allait larguer une « bombe » lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU le mois dernier, a, au contraire, lâché un pétard mouillé. Ceux qui ont vécu toute leur la vie sous l’égide d’un « processus de paix » destiné à maintenir le statu quo qui se traduit par un projet de colonisation métastasant qui dévore leurs terres, et une infinité d’humiliations quotidiennes, ont bien des raisons de désespérer.

       On peut énumérer de nombreux obstacles à la « paix » israélo-palestinien, mais l’obstacle le plus important à la fin de l’occupation qui est maintenant dans sa 49e année, est tout simplement la nature humaine. Les gens acceptent rarement de voir leur vie changer de manière significative, sauf s’ils croient que ce changement va améliorer grandement la qualité de leur vie.

       Comment les Israéliens juifs peuvent-ils être amenés à penser que la fin de l’occupation améliorera leur qualité de vie ?

       Ces dernières années, les Israéliens juifs ont, tout naturellement et avec raison, considéré le statut quo comme le meilleur des mondes possibles. Ils ont joui de la paix, de la prospérité, du soutien économique et militaire indéfectible de l’Occident et de la protection diplomatique américaine inconditionnelle, alors que les Palestiniens, hors de vue et loin des pensées, enduraient l’occupation, l’oppression, l’appauvrissement et la violence fréquente, et souvent mortelle, de l’armée israélienne et des colons israéliens.

       La situation confortable dont jouissaient les Israéliens juifs, du fait que l’occupation ne leur coûtait pratiquement rien et ne leur causait aucun souci, doit changer. Elle peut changer de deux manières, soit grâce à la pression économique et politique non violente du monde occidental, soit du fait de l’insécurité violente générée par le peuple palestinien occupé.

       Les Etats européens pourraient imposer de fortes sanctions économiques à Israël jusqu’à ce qu’il respecte le droit international et les résolutions de l’ONU et se retire complètement de la Palestine occupée. Les Etats européens pourraient aussi appliquer des règles strictes de visa à tous les Israéliens qui veulent venir en Europe, les obligeant à fournir la preuve claire et documentée qu’ils ne vivent, ni ne travaillent, en Palestine occupée.

       Si l’on en juge par les années que l’Union européenne a passé à s’angoisser sur l’étiquetage correct des produits des colonies illégales vendus en Europe, on ne peut guère espérer que les politiciens européens trouvent bientôt intérêt à jouer un tel rôle principiel non-violent et constructif.

       Malheureusement, cela nous laisse seulement avec l’option de l’insécurité violente. Il est hors de question d’encourager la violence contre les civils, et on ne peut qu’espérer que les violences soient limitées et qu’elles aient des résultats constructifs. La violence « couteaux-et-tournevis » de basse technologie actuelle, qui engendre beaucoup de peur et d’anxiété mais fait relativement peu de victimes israéliennes juives, est peut-être, de toutes les violences capables de produire le changement nécessaire dans la perception des Juifs israéliens de leurs propre intérêt, celle qui est la plus efficace et la moins dangereuse.

       Si ces attaques, apparemment aléatoires et imprévisibles, contre les Israéliens juifs devaient se poursuivre sur une longue période de temps, elles pourraient bien pousser un nombre significatif de Juifs israéliens à en conclure que l’occupation et l’oppression perpétuelle ne sont pas le meilleur des mondes possibles pour eux non plus et que leur qualité de vie serait meilleure s’ils mettaient fin à l’occupation et permettaient au peuple palestinien de jouir de la même liberté et de la même dignité humaine - que ce soit dans deux états ou dans un seul - que les Israéliens juifs exigent pour eux-mêmes.

       Il est bien triste d’être obligé de se rendre à l’évidence que tant que des vies juives ne sont pas menacées, les Israéliens juifs et le monde occidental ont tendance à penser que l’occupation n’est pas un problème. Maintenant que des Juifs - et bien plus encore de Palestiniens - ont perdu la vie, et que tout laisse à penser que d’autres la perdront dans les semaines qui viennent, il faut absolument profiter de l’attention du monde entier pour promouvoir une nouvelle perception du futur, afin que toutes ces vies n’aient pas été perdues pour rien.

       Si la violence actuelle se poursuit assez longtemps pour être considérée comme une « Intifada », il faudra lui donner le nom de « Intifada des enfants ». Désespérant de jamais jouir d’une vie qui ait un sens, les jeunes et même les enfants choisissent, de leur propre initiative, de rechercher ce qu’ils perçoivent comme une mort qui a un sens. Ce désespoir tragique ne peut être dissipé que par l’espoir.

       Quand la violence se terminera, cela ne doit pas être parce que le peuple palestinien a été forcé de retourner dans sa cage et de se rabattre sur un « processus de paix » frauduleux qui ne mène nulle part. Cela doit être parce que les jeunes Palestiniens ont enfin des raisons, crédibles et authentiques, d’espérer qu’ils seront bientôt libres et traités avec justice.

       John V. Whitbeck est un homme de loi d’envergure internationale qui a conseillé l’équipe de négociation palestinienne dans les négociations avec Israël.

    http://www.legrandsoir.info/les-palestiniens-ont-besoin-d-espoir-pas-de-calme.html

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE RIT DE LA SAGESSE,

    LE DISCIPLE S'EN MOQUE)

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    "Comment ça, ces bandelettes te grattent?

    Et tu vas aussi prétendre

    qu'elles te boudinent, peut-être?

    http://belligerent-ghouls.tumblr.com/

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    les-crises.fr

    Les propriétaires du 21e Siècle

      

    Economiste

     

        Selon l'article 17 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen : "La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité". Depuis les années 80, nous avons observé des périodes d'inflation, de déflation, de croissance, de crise économique et financière. Propriétaires et locataires sont témoins d'une crise structurelle qui n'est pas nouvelle et qui s'installe dans la durée. Nous sommes aujourd'hui face à de nombreux défis, comme l'évolution du statut d'occupation, la difficulté de certains propriétaires occupants sont confrontés aux aléas de la mobilité professionnelle, le logement collaboratif ou encore la mise en oeuvre du viager immobilier.

       Le logement a toujours été un sujet sensible, aux dimensions multiples : sociale, économique, financière, fiscale et politique. L'ensemble de ces environnements influence l'attitude des propriétaires actuels et futurs. La société française a connu une réelle mutation dans les domaines économiques et sociétaux depuis une trentaine d'années. Les modes de vie ont changé. Les individus ont modifié leur mode d'action et de communication. Autrefois physiques, nos échanges sont aujourd'hui virtuels et instantanés. Les automates ont remplacé les individus, de plus en plus isolés et connectés avec le monde extérieur grâce aux innovations technologiques.

       La frontière entre la sphère privée et professionnelle s'efface peu à peu. La mobilité et la portabilité sont devenues une réalité quotidienne pour le citoyen. Le travail se transporte au domicile et/ou inversement : le professionnel et le personnel deviennent interchangeables. Le logement a donc une double fonction d'usage et de valeur économique. Cette valeur évoluera dans le temps en fonction des facteurs économiques et conjoncturels. L'engagement sur le long terme rassure et assure la famille contre les aléas qui peuvent survenir à tout moment. Le court terme et la volatilité résument nos sociétés modernes. Les propriétaires et les locataires sont les observateurs permanents d'une société en pleine mutation économique et sociétale depuis une trentaine d'années.(...)

       Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les ménages étaient en très grande majorité locataires de leur résidence principale. La propriété va s'imposer lentement en France à partir des années 50, durant les "trente glorieuses". Comme le rappelle Pierre Le Besnerais, jusqu'à cette période, les banques ne faisaient pas de crédit immobilier : "les banques qui collectaient une épargne liquide ou semi-liquide jugeaient impossible de l'utiliser autrement que pour les emplois à court terme, elles ne participaient donc pas au financement immobilier".  

       C'est à partir de la généralisation du crédit que le nombre de propriétaires va réellement augmenter. L'Etat subventionnera massivement les bailleurs sociaux durant les années 60. Des centaines de milliers de logements verront le jour autour des grandes agglomérations. Plus tard l'Etat favorisera l'accession à la propriété individuelle afin de répondre à un double objectif : le choix des Français pour la maison individuelle et une accélération de l'urbanisation en périphérie des villes. Entre 1968 et 1977, plus de 4 761 000 logements ont été construits dans les secteurs libres et aidés. En effet, l'augmentation du taux de propriétaires occupants n'a été possible que par la mise en place des prêts aidés de l'État et par l'augmentation de la durée du crédit durant les années 70 et 80.

       Les propriétaires accédants surendettés, verront leur accès au crédit limité par les pouvoirs publics au début des années 90. Malgré des taux d'intérêt attractifs et une faible inflation durant les années 2000, le taux de propriétaires occupants va en réalité progresser très faiblement malgré un marché dynamique. Les prix immobiliers en France ont connu une hausse de 141% entre 1998 et 2010 alors que l'inflation ne progressait que de 22%. Depuis la crise financière de 2008, les banques ont commencé à moins prêter sur de longues durées. Afin de diminuer la consommation de fonds propres et de mieux gérer le risque crédit, les établissements prêteurs sont plus sélectifs qu'autrefois.

      Une alternative au financement bancaire comme le crowdfunding permettra peut-être de se substituer ou non au crédit immobilier au particulier.(...)

       (...) Comme disait Goethe "Tout ce qui se passe n'est que symbole". Culturellement, en France, la maison a toujours représenté un ancrage durable. 58% des Français sont propriétaires de leur logement et 42% des ménages en sont locataires dont plus de la moitié dans le parc privé. Les locataires aimeraient changer de statut. En effet, pour 90% d'entre eux, ils aspirent à devenir propriétaire. En 2014, l'habitat individuel est majoritaire parmi les résidences principales (57 %), les résidences secondaires ou occasionnelles (58 %). La maison individuelle fait moins rêver qu'autrefois même si la représentation du mythe est toujours aussi forte.

     Les Français ont 8 000 milliards d'euros placés dans l'immobilier sur une épargne totale de 12 000 milliards d'euros en  2014. Les particuliers sont les premiers investisseurs dans l'immobilier résidentiel. Les investisseurs institutionnels ne possèdent que de 241 milliards d'euros dans cette classe d'actifs (fin 2012). Ces derniers ont opté pour l'immobilier tertiaire et commercial il y a 25 ans. L'achat immobilier est le seul placement qui permet de se constituer un capital à crédit (90% des acquisitions se font à crédit). C'est toujours le niveau du taux qui permet à l'emprunteur d'être ou non solvable. Lorsque les taux sont trop élevés, les primo-accédants deviennent insolvables et les vendeurs doivent revoir leurs prix à la baisse.

       Les Français sont attachés à la notion de patrimoine et à sa transmission. Historiquement, on transmet un bien immobilier et non une valeur mobilière, comme un portefeuille de titres d'actions cotées. La pierre est à la fois une valeur économique et émotionnelle forte qui s'inscrit dans le temps. Comme l'évoquait Pierre Bourdieu à propos du rapport entre l'individu et son logement : "une épargne non financière est un investissement dont on entend qu'il conserve ou augmente sa valeur tout en procurant des satisfactions immédiates. A ce titre, elle est l'élément central d'un patrimoine dont on attend qu'il dure au moins autant que son propriétaire, et même qu'il lui survive, à titre d'héritage transmissible". En devenant propriétaire, celui-ci change de statut social.

       Un ouvrier locataire qui devient propriétaire change de statut social sans changer de statut professionnel. "J'existe parce que je suis propriétaire". Depuis le début des années 1980, la crise de l'emploi, la montée du chômage, l'augmentation du nombre de diplômés et les ségrégations spatiales ont fait naître une réelle compétition professionnelle au cœur de la mondialisation de nos économies. Les futurs acquéreurs aspirent à une promotion sociale et désirent appartenir à un groupe plus puissant, celui des propriétaires. Nous ne prenons aucun risque en affirmant que le logement va continuer d'influencer la hiérarchie sociale de la société française.

       La question est de savoir si l'évolution sociétale permettra le maintien du statut de propriétaire tout au long de sa vie. Comment ne pas conclure par cette citation de Pierre-Joseph Proudhon : "La propriété moderne peut être considérée comme le triomphe de la liberté. La propriété est destinée à devenir, par sa généralisation, le pivot et le ressort de tout le système social".

    http://www.huffingtonpost.fr/nicolas-tarnaud/accession-propriete-logement_b_8299866.html?utm_hp_ref=france

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    Luc Desle


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