• @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE VALET DU MAÎTRE
    EST-IL SON MAÎTRE?)

    @@@

    "Mais t'es dingue! Certains réseaux sociaux
    n'attendent que ça pour te blacklister!"



    @@@

    (Avion présidentiel vénézuélien après 
    son passage en maintenance chez Airbus)




    Le Venezuela bolivarien affronte 
    une dangereuse campagne de déstabilisation
    Jean ORTIZ

       (...) Depuis la mort de Hugo Chavez, l’opposition vénézuélienne et les Etats-Unis considèrent que "le Venezuela est à prendre".

       Une vaste campagne de déstabilisation économique et politique est engagée, assez semblable à celle que connut le Chili de Salvador Allende : sabotages électriques, économiques, violences de rue, organisation de pénuries de produits de base, d’une spéculation tous azimuts... L’objectif de l’opposition est de créer un climat de chaos qui permette à la fois de gagner les prochaines élections municipales, de défigurer l’image extérieure d’un pays qui serait devenu "dangereux", "incertain", "liberticide"... Le grand parti de l’opposition : Fedecamaras, l’équivalent du Medef, flanqué de la droite, de l’extrême droite et de trois partis affiliés à l’ex Internationale socialiste, compte sur cette stratégie pour susciter à terme et si nécessaire, une intervention des Etats-Unis, pas forcément armée.

       L’autre axe de cette stratégie "à la chilienne" est l’élimination physique du nouveau président Nicolas Maduro, qui a acquis un poids et une dimension qui inquiètent "l’empire". Washington et ses satellites considéraient ce "vulgaire chauffeur de bus", ce "syndicaliste primaire", comme incapable de prendre la relève de Chavez. Il est vrai que le défi était et reste énorme, mais Nicolas Maduro s’avère compétent, lucide, énergique et innovateur. Il a mis en place "le gouvernement de rue" et s’attaque enfin concrètement à l’insécurité, la corruption... Il est donc l’homme à abattre pour liquider la révolution.

       L’affaire de l’AIRBUS 319 CJ, acheté en 2002 à Airbus, s’avère très troublante. L’avion présidentiel est resté récemment cinq mois en France pour révision. Il est revenu au Venezuela avec une fuite de carburant et "un problème sur une aile". Des anomalies (sabotages ?) détectées par la Sécurité et les techniciens vénézuéliens. Un porte-parole d’Airbus a répondu à Caracas que l’avion avait été effectivement révisé en France mais qu’Airbus "ne s’occupe pas de la maintenance". Alors qui ? Réponse peu satisfaisante... Chacun connaît la compétence du personnel d’Airbus et son niveau d’exigence. Que s’est-il donc passé ? La direction d’Airbus doit s’expliquer en tant que telle, à visage découvert, sinon elle pourrait être accusée de complicité de sabotage et de tentative d’homicide sur la personne du président vénézuélien, et se retrouverait dans de sales draps...

       Cette nouvelle affaire d’avion présidentiel vénézuélien, après celle de l’avion du président bolivien Evo Morales, doit susciter une solidarité redoublée des démocrates français avec ces pays et ces peuples engagés dans la construction, dans un cadre démocratique, pluraliste, pacifique, d’un "socialisme d’aujourd’hui". (...)


    @@@

    "Et une... Deux... Trois...
    Allez! C'est mou tout ça! 
    Un peu de coeur à l'ouvrage, Nom de Dieu!"


    Made the gif; source animation here.

    @@@
    Luc Desle

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  • £££
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE QUI EST EN TOI
    Y EST BIEN AVANT TA NAISSANCE)

    £££

       Nathalie Estrella est super nostalgique ce dimanche. Sa vie sentimentale doit en être la cause... A moins que ce soit les excellentes nouvelles du Monde qui l'incitent à se pencher sur les amours à obsolescence programmée... 
       Toujours est-il que la voilà qui associe Coralie Clément, jolie chanteuse française à la Samba évidemment triste, à Daphné, dont "L'homme à la peau musicale" vaut déjà pour le titre.
        Bonne écoute à toutes et à tous! 

    £££

    Coralie Clément - Samba de Mon Coeur qui Bat


    Samba De Mon Coeur Qui Bat :

    Mon dieu que c'est lâche
    Que c'est facheux
    Quelle tragédie, quel tracas
    Mon dieu que c'est vache
    Mon amoureux est reparti là -bas
    Mon dieu que c'est triste
    Il m'aimait si peu
    Moi je l'aimais tant je crois
    Mon dieu tu t'en fiches
    Toi tu n'as d'yeux
    Que pour une autre que moi
    Même si le temps passe
    Je n'oublie pas

    La samba
    La samba des jours avec toi
    La samba des jours avec toi
    La samba de mon coeur qui bat
    La samba
    La samba des jours avec toi
    La samba des jours avec toi
    La samba de mon coeur qui bat
    Samba de mon coeur qui bat

    Mon dieu que c'est moche
    C'est ennuyeux
    Tu t'es joué de moi
    Mon dieu que c'est cloche
    De se dire adieu
    Et Paris est si froid
    Mon dieu si tu existes même un peu
    Ramène-moi
    Mon aquarelliste
    Si vaniteux
    Qui ne peignait que moi
    Même si le temps passe
    Je n'oublie pas


    £££

    Daphné - L'Homme A La Peau Musicale



    L'homme A La Peau Musicale:

    oh .. oh ..oh
    la la la la la la la la la la
    la la la la la ..la

    la nuit avait ses yeux de tigre
    elle rougissait comme un lion
    je vais revoir le dernier vertige 
    au quartier nord de lady waho

    la la la la la la la la la la
    la ah lala la.. la

    non il n'est pas cracheur de flammes
    mais pas non plus lanceur de couteaux
    c'est l'homme à la peau musicale
    du cirque d'or de lady waho

    ses yeux font ho ah la la la la la la la la
    ho ah la la la
    ses mains font ho ah la la la la la la la la
    ho ah la la la
    sa bouche fait ho ah la la lala la la la la
    oh ah la la la..
    qu'est ce qui fait courir les femmes
    c'est le désir véritable
    qu'est ce qui nous fait courir aux larmes
    c'est le frisson sidéral

    avec lui il n'y a rien à dire
    tous les mots fleuves sont illusions
    une peau qui parle le désir 
    est la plus rare de toutes les potions
    et mes yeux font ho ah la la la la la la la la
    oh ah la la la..
    ma bouche fait ho ah la la la la la la la la
    oh ah la la la
    mes mains font ho ah la la la la la la la la
    oh ah la la..


    £££

    Bientôt - Coralie Clément


    Si de notre amour

    Si de notre amour
    Il ne restait rien
    Si de notre amour fol
    Nous étions orphelins
    J'attendrai toujours
    J'attendrai pour rien
    Car vivre sans amour
    Je ne le pourrai point

    Si de notre amour, hélas,
    il ne restait rien d'autre
    qu'une goutte d'eau
    Je serai là
    toujours s'il le faut
    Et si par malheur, hélas,
    Nous n'étions l'un pour l'autre qu'un défunt duo
    Je partirai bientôt

    Si de notre amour
    Il ne restait rien
    Rien d'autre qu'un désert
    Un désert sans fin
    J'attendrai tous les jours
    J'oublierai mon chagrin
    Et j'apprendrai à vivre
    Avec l'amour en moins

    Si de notre amour, hélas,
    il ne restait rien d'autre
    qu'une goutte d'eau
    Je serai là
    Toujours s'il le faut
    Et si par malheur, hélas,
    Nous n'étions l'un pour l'autre qu'un défunt duo
    Je partirai bientôt


    £££

    Nadine Estrella

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (QUAND TU MENS,
    C'EST D'ABORD A TOI-MÊME)

    @@@

    "Comment ça, vous ne voulez plus que je
    m'occupe de votre problème de cataracte?!
    Et pourquoi donc?"


    Ray Milland in "The MAN WITH THE X-RAY EYES" (1963)

    @@@

    "Et tu oses me dire que tu n'as pas encore
    rempli le document 2332324333XS? N'as-tu
    pas honte, petit humain?"


    Ces tâches « à la c... » 
    qui vident nos métiers de leur intérêt

    Mathieu Deslandes

       (...) / Rue89. Des tas de gens ont le sentiment d’exercer un travail assez inutile, au fond. Qu’ont en commun les métiers qu’ils exercent ?

       - Béatrice Hibou. Ce qui me semble être le dénominateur commun de ce sentiment d’inutilité, c’est l’impression que le travail est de plus en plus bureaucratisé.

       Le travail est envahi d’à-côtés, qui souvent prennent une part majoritaire du temps de travail, et qui éloignent du cœur du métier, obligeant à faire des tâches administratives, à suivre des règles, à respecter des procédures, à se préoccuper de la sécurité ou de la qualité des tâches accomplies, et plus encore à vérifier et montrer que cela est effectivement fait, en remplissant des fichiers, en cochant des cases, en faisant du reporting, en évaluant le temps utilisé pour faire telle ou telle tâche, en organisant contrôle, audit et évaluation…

       Tel est le cas de l’Appel des appelsqui a réuni aussi bien les professionnels de la santé, de l’école, de l’université que des services sociaux. La médiatisation des « suicides au travail » et du développement du « harcèlement moral » en sont aussi un symptôme. C’est un phénomène de plus en plus dénoncé par les mouvements protestataires ou défenseurs du service public, car c’est là certainement que les gens se sentent le plus touchés dans leur sens du métier.

      / Y a-t-il de plus en plus de « boulots à la con », pour parler comme Graeber ?

       - Si Graeber met le doigt sur un phénomène de plus en plus prégnant, je ne suis pas entièrement d’accord avec lui dans son interprétation. Je ne pense pas qu’il y ait des «boulots à la con » en soi, des boulots que l’on puisse identifier comme « à la con ».

       Ce que l’on observe, c’est que les boulots ont, à des degrés divers, une part de tâches « à la con » si je reprends son vocabulaire, et que cette part devient certainement de plus en plus grande.

       Si on conceptualise ce phénomène en termes de « bureaucratisation », on se rend compte que c’est un phénomène aussi vieux que le capitalisme (ou le socialisme), autrement dit aussi vieux que l’organisation rationnelle de l’économie capitaliste (que le capitalisme soit privé ou d’Etat).

       Les pères de la sociologie et de l’économie politique comme Marx ou Weber l’avaient déjà souligné et en avaient fait un élément central de leurs travaux. Weber rappelait que « capitalisme et bureaucratie se sont rencontrés et sont devenus inséparables » ! (...)

    Béatrice Hibou. Directrice de recherche au CNRS, elle a ausculté, dans ses derniers livres, les tâches inutiles qui envahissent le travail.

    Lire la suite sur:


    @@@

    "Tiens, un motel...
     Ça te dirait qu'on y fasse... hum...
    - Hum?
    - Enfin, tu me comprends...
    - Bon, OK.
     Mais d'abord je dois prendre une douche..."



    @@@
    Benoît Barvin

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  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (BOIS LE LAIT DE LA JEUNESSE ÉTERNELLE)

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    (Capitalism against Capitalism)



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    (Bonne façon de saluer les Etats-Unis,
    sauveurs de la planète)




    L’influence étasunienne
     en Amérique latine en chute libre
    Mauricio SAVARESE

       (...) L’Amérique aux Étasuniens – c’est la pierre angulaire de la politique étrangère des États-Unis. Cette doctrine, introduite il y a 190 ans par le président James Monroe, signifie ceci : les étrangers restent en dehors de l’arrière-cour des États-Unis. Pendant des décennies, elle [la politique étrangère américaine] a également eu de bons rapports avec les élites de l’Amérique latine. Ils ont même promu dictateurs des généraux qui aiment suffisamment Washington. Eh bien, ces jours sont désormais révolus.

       Contrairement aux Européens, qui ne sont que clins d’œil et sourires complices pour les États-Unis dans le scandale de surveillance de masse, l’Amérique latine est en colère. Dans un mouvement radical, la présidente brésilienne Dilma Rousseff, une modérée, a décidé d’annuler une visite officielle à Washington. Les gens de gauche de la région sont maintenant plus agressifs et ceux de droite ont été contraints de prendre la parole. Des experts américains peuvent insister sur le fait que l’attention est focalisée sur la Syrie, mais la révolte est en train de monter dans l’arrière-cour. Les scandales de la National Security Agency (NSA) ont fait qu’il n’était plus possible pour les dirigeants de la région de garder le silence sans passer pour des faibles.

       Le camouflet du Brésil a les plus grandes implications. La décision a été prise après que Mme Rousseff a découvert que ses communications personnelles avaient été espionnées. Chaque dirigeant sud-américain a appelé à la soutenir, y compris Juan Manuel Santos en Colombie, le seul proche allié de Barack Obama qui reste dans la région. Elle a promis d’attaquer la surveillance de masse aux Nations Unies. Boeing est désormais susceptible de perdre un contrat de 4 milliards de dollars sur des avions de chasse.

       Sans le Brésil qui servait de tampon, la gauche latino-américaine s’est enhardie. Evo Morales de la Bolivie a dit qu’il allait poursuivre Obama devant les tribunaux internationaux pour violation des droits de l’homme après que Nicolas Maduro du Venezuela a été empêché pendant quelques heures de survoler Puerto Rico. Ces deux dirigeants et Rafael Correa de l’Équateur vont probablement pousser d’avantage pour faire venir Edward Snowden en Amérique du Sud. Après le décès de Hugo Chavez, ils avaient besoin d’un programme commun pour améliorer leur tactique.

       Les révélations sur la NSA ont également eu pour effet que Cristina Kirchner de l’Argentine tende la main au Brésil pour améliorer sa défense cybernétique. Les pays de la région sont désormais attentifs à ce projet afin de développer leurs propres systèmes de messagerie : spécialement conçu pour ceux qui ne veulent pas de comptes Google et Yahoo qui permettent l’espionnage par les services de renseignement étasuniens. Ce sont des représailles ouvertes, mais beaucoup plus de choses pourraient arriver derrière les portes closes. La présence américaine est toujours importante, mais maintenant que l’étoile de la Chine monte rapidement en tant que partenaire commercial de l’Amérique latine, la pression est sur les États-Unis.

       L’influence de Washington est si faible à l’heure actuelle que même le président conservateur Enrique Peña Nieto du Mexique a été contraint de s’exprimer et d’exiger une enquête. La pression politique ne lui donne pas d’autre alternative que de condamner la NSA pour avoir volé des données sur ses choix ministériels. Sebastián Piñera du Chili a également dû entrer dans la bataille. Ces dirigeants ne sont pas surpris par la surveillance elle-même, mais la portée de celle-ci était tout simplement trop grosse.

       Les temps sont irrémédiablement en train de changer. L’Amérique pourrait être en voie d’appartenir à tous les Américains, et cela inclut aussi les Latino-Américains.

    Mauricio Savarese est journaliste depuis 2003. Blogueur sur les affaires brésiliennes, il contribue à RT en anglais et en espagnol. Il a été reporter à l’agence Reuters, UOL et Yahoo.

    Traduction : Avic


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    "Et si on était tous frères et...
    AIE!"



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    Luc Desle

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (GARDE-TOI DE L'ILLUSION

    QUI EST SŒUR DU MIRAGE)


    @@@

    "Mais je n'ai pas si chaud que ça, vous savez...
    - Mais si, mais si..."



    @@@

    "Moi, j'irradie de bonheur!
    - Heu... Vous n'auriez pas une autre illustration
    pour l'article, par hasard?"



    Fukushima, 
    les becquerels dans le Pacifique
     Guillaume Liégard

       (...) L’accident nucléaire survenu à la centrale de Fukushima Daï-Ichi, le 11 mars 2011, est l’un des plus grave de l’histoire. Compte tenu du volume important des rejets, il a été classé au niveau 7 – le plus élevé – de l’échelle internationale des événements nucléaires, ce qui le place au même degré de gravité que la catastrophe de Tchernobyl (1986).

       Depuis maintenant des semaines, il ne se passe quasiment pas un jour sans que l’opérateur privé chargé de l’exploitation de la centrale, Tokyo Electric Power Company (TEPCo), n’annonce une fuite ou un risque de fuite d’eau contaminée. Malgré de nombreuses tentatives, il s’est avéré impossible de stopper le ruissellement d’eau radioactive vers la mer, sans compter les risques sur les nappes phréatiques. L’estimation communément admise évalue à 400 000 tonnes la quantité d’eau pleine de césium, strontium, tritium et autres joyeusetés radioactives enfouie dans le sous-sol ou stockée dans le millier de réservoirs spéciaux montés après la catastrophe. Ce volume ne cesse d’augmenter, à raison de 400 tonnes par jour, car il est impératif de continuer à refroidir les réacteurs pour éviter tout nouvel emballement. (...)

       (...) Le 31 août, le niveau de radioactivité relevé dans un réservoir contenant de l’eau contaminée sur le site de Fukushima s’élevait à 1 800 milliSieverts (mSv) par heure : de quoi tuer en quatre heures toute personne qui y serait exposée. À ce jour, les responsables de Tepco sont toujours incapables d’expliquer les causes d’une telle augmentation du niveau de radioactivité.

       Déjà, le 19 août, un employé a découvert une fuite d’eau sous l’un des réservoirs d’eau contaminée. Près de 300 tonnes d’eau radioactive se sont écoulées dans les sols via des évacuations destinées à l’eau de pluie. A 50 cm de la surface d’une flaque, on a relevé un débit de 100 millisieverts par heure, soit cinq fois la dose annuelle acceptée pour un travailleur du nucléaire. Une nouvelle fois, TEPCo a cherché à minimiser l’affaire, mais l’Autorité de sûreté japonaise l’a classée au niveau 3 de l’échelle internationale des incidents et accidents nucléaires. 

       Le niveau 3 signifie « incident grave », sa définition se caractérise par« Contamination grave ou effets aigus sur la santé d’un travailleur » sur le site nucléaire mais « Très faible rejet : exposition du public représentant une fraction des limites prescrites » en ce qui concerne l’incidence hors site [1]. Les conditions de travail sur le site et l’attitude de la direction de TEPCo à cet égard constituent un problème en soi. (...) 

       TEPCo a évalué la contamination de l’océan Pacifique entre 20 et 40 millions de milliards de becquerels depuis mai 2011. Du fait des capacités de dilution de l’océan, les effets sont à cette étape limités, même s’il est bien trop tôt pour envisager toutes les conséquences sanitaires de ces rejets en mer. Mais nous sommes face à la plus grande contamination en mer de l’histoire, comme le confirme Jérôme Joly, directeur adjoint de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) dans un article [2] paru dans Le Monde. Et surtout la catastrophe de Fukushima est toujours en cours car 300 tonnes d’eau radioactive se déversent chaque jour dans l’océan

       Pour tenter de contenir ces fuites, TEPCo a construit des barrières pour empêcher les eaux radioactives de se répandre dans le Pacifique, mais elles ne sont pas suffisantes et l’eau provenant des nappes phréatiques a commencé à les submerger. De plus, TEPCo a entrepris l’injection de produits chimiques dans le sol, afin de le solidifier pour contenir la radioactivité… En réalité, du simple bricolage, qui ne parvient pas à résoudre la situation, sans compter que ce sont de nouveaux produits très dangereux qu’on libère dans la nature. « Les mesures mises en oeuvre à ce jour par Tepco ne sont qu’un pis-aller. Cet état de fait ne peut pas perdurer », confirme le directeur adjoint de l’IRSN, un institut public qui n’a pas spécialement l’habitude de crier au loup sur ces questions.
    Dans la durée

       Face à l’incapacité de Tepco, le gouvernement a récemment tenu des propos martiaux – « nous allons prendre les choses en mains » – ce qui plus de trente mois après la catastrophe laisse sceptique pour au moins deux raisons. D’une part, le gouvernement a laissé pendant de longs mois la gestion de la catastrophe à ceux-là même qui l’avait provoquée, notamment par le refus de prendre en compte l’évolution des connaissances en géosciences et le refus de tirer les leçons du tsunami de l’océan indien en 2004. D’autre part, il n’y a pas, d’un côté, une société privée et, de l’autre, un gouvernement car l’État japonais est désormais majoritaire au sein de la TEPCo.

       Pour contenir les fuites radioactives, le gouvernement entend créer un « mur de glace » en sous-sol afin d’isoler les eaux contaminées sous la centrale des nappes souterraines. Il s’agira de faire passer dans des tuyaux verticaux une substance réfrigérante pour geler le sol alentour. La réalisation de cette muraille prendra au moins deux ans. Parallèlement, l’autorité de sûreté nucléaire japonaise entend rejeter volontairement en mer de l’eau stockée sur le site après une décontamination partielle et sans doute très insuffisante. Petit problème supplémentaire, le système de décontamination de l’eau à Fukushima, prénommé Alps, est en panne depuis plusieurs semaines…

       La situation semble difficilement gérable et le propre d’une catastrophe nucléaire est de s’inscrire dans la durée. Dans ces conditions, les demandes pour une coopération internationale relèvent du bon sens. Le Premier ministre Shinzo Abe, fervent défenseur de l’énergie nucléaire, s’y est pour l’instant fermement opposé. (...)

    Notes

    [1] Sur l’échelle internationale.

    [2] Le Monde.fr du 21 août.


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    "Petit, petit, petit..."

    November. By George Petty.
    From Esquire, January 1955 (by totallymystified)

    @@@
    Luc Desle

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (PARFOIS IL PENSAIT QU'IL PENSAIT)

    PCC Jacques Damboise

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    (La liberté sur le Net avançait correctement)



    (Original painting: THE BIRTH OF VENUS, by WILLIAM-ADOLPHE BOUGUEREAU, 1879)


    ***

    (Disney Zimbabwéen faisant de la retape)



    "Bienvenue dans notre Disneyland !"

    SIMON ALLISON

       (...) Dans ce pays ruiné par dix ans de crise, le ministre du Tourisme veut investir 300 millions de dollars pour construire un Disneyland local. Un journaliste sud-africain en imagine, un rien moqueur, le discours d’inauguration.

       " Chers invités et camarades, bonjour et bienvenue à Disneyland Zimbabwe ! C’est pour moi un honneur et un privilège d’être avec vous en cette heureuse occasion. 

       Je souhaite en particulier la bienvenue à tous les dignitaires étrangers, et plus spécialement à nos invités des missions d’observation électorale de l’Union africaine et de la Communauté de développement de l’Afrique australe – nous nous sommes dit que nous vous montrerions cette fois un vrai cirque ! [Ces deux organisations panafricaines ont été les “observateurs” de la dernière élection présidentielle, controversée, du 31 juillet.] 

       Il nous a fallu beaucoup de temps pour achever ce projet ambitieux et nous avons dû lutter contre les actions régressives des saboteurs impérialistes, mais notre moral est demeuré inflexible et notre grand pays prend aujourd’hui la place qui lui revient au sein des destinations touristiques mondiales. Avec l’ouverture aujourd’hui de Disneyland Zimbabwe, nous pouvons vraiment dire que nous sommes un pays de Mickey.

       Pendant des années, le Zimbabwe a négligé son potentiel touristique. Même avec notre abondance d’animaux sauvages et les magnifiques chutes de Victoria à nos portes, qui seront encore plus magnifiques quand nous les aurons enfin rebaptisées du nom d’un véritable héros de la libération, notre pays n’attirait pas les visiteurs autant qu’il le méritait. Après une étude exhaustive, moi-même, en tant que ministre du Tourisme, et mon équipe avons conclu que la seule chose qui manquait à notre pays était un parc à thème, avec des attractions, des casinos et des rencontres avec les personnages de dessin animé que tout le monde aime.

       Bien entendu, nous n’avons pas oublié notre engagement profond vis-à-vis des principes de nationalisation et d’indigénisation, et ces personnages de dessin animé ne doivent pas s’imaginer qu’ils vont pouvoir importer leur culture blanche au Zimbabwe. Pour mieux refléter la volonté du peuple zimbabwéen et pour honorer notre grand président, sans la tutelle duquel rien de tout cela n’aurait pu être réalisé, nous avons pris la liberté de rebaptiser et de redessiner quelques-uns de ces personnages, qui deviendront sans aucun doute les icônes d’une nouvelle génération d’enfants au Zimbabwe et dans le monde. 

       Mickey Mouse sera donc désormais Mickey Mugabe, et ses traits et sa couleur seront modifiés pour refléter la constitution ethnique du Zimbabwe. Nous avons également remplacé entièrement la famille de canards, vous devrez donc dire au revoir à Donald, Daffy Duck et Picsou. Nous n’avons pas beaucoup de canards au Zimbabwe mais nous avons des poulets, alors attention, les voilà, ils sont tout nouveaux et purement zimbabwéens : Chenesai le poulet et Rangirirai le coq [prénoms shona courants] ! Comme vous le voyez, nous avons obtenu un beau terrain pour ce projet. Le site fait 1 200 hectares et se trouve juste à côté de l’aéroport international, une situation très pratique pour le voyageur pressé. Et nous n’avons dû expulser que sept agriculteurs blancs pour l’avoir ! Ha, ha ! non, c’était de l’humour, en fait les agriculteurs étaient déjà partis. 

       Avant de conclure et avant que vous commenciez votre visite du parc, je souhaite simplement vous donner une idée de ce que vous y trouverez. Bien entendu, il y aura les attractions et les divertissements habituels, notamment des montagnes russes et du saut à l’élastique [le site existe déjà, et des dizaines de touristes font le grand saut chaque jour, à plus de 100 mètres de hauteur au-dessus des chutes Victoria].

       Nous avons aussi profité de cette occasion pour présenter notre pays grâce à quelques attractions spéciales qui sont véritablement propres à Disneyland Zimbabwe. Ma préférée est Murambatsvina Mania, où vous devrez démolir entièrement dix cabanes de tôle ondulée [l’opération Murambatsvina – littéralement, “nettoyer les ordures” – avait, en 2005, rasé un bidonville d’Harare ; plus de 300 000 foyers avaient été détruits]. Et le pompon : si vous y arrivez en moins de dix minutes, on vous offre un poste de policier à Harare.

    Une autre de mes préférées : le château hanté Gukurahundi [nom d’un génocide conduit contre l’ethnie ndebele au début des années 1980]. Ames sensibles s’abstenir. Je ne gâcherai pas le plaisir en vous en disant plus, vivez l’expérience par vous-mêmes. Amusez-vous bien ! "(...)


    ***
    (La fille qui fait rien qu'à embêter les chats
    surprise en pleine action)


    The photographer’s cat Blackie nibbling a young acrobat’s foot
     as she does a handstand by Gjon Mili, 1943 NY


    ***
    Benoît Barvin

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  • ¤¤¤
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA MEILLEURE ARME
    EST TON INTELLIGENCE)

    ¤¤¤

    "Me  MANGER?!
    Qu'ess qu'y dit, l'type, là?
    J'croyais qu'il m'invitait
    à danser la rumba..."



    ¤¤¤

    "Le contrôle des armes, je m'assoie dessus)


    Punisher - Frank Castle(The Punisher) 
    Wallpaper 

    Le contrôle des armes 
    n'est plus à l'ordre du jour
     DANA MILBANK

       (...) Le 16 septembre, alors qu'un massacre venait d'être commis dans un bâtiment de la Marine américaine à Washington, le président Obama n'a même pas essayé d'utiliser l'actualité pour relancer le débat sur le contrôle des armes à feu. Il a rendu hommage aux "patriotes" visés par le tireur, adressé les pensées et prières d'usage et, sans lancer d'appel à une limitation des armes à feu, est passé aux autres questions du jour : Syrie, reprise économique et bataille budgétaire avec les Républicains.

       En agissant ainsi, il reconnaissait tacitement qu'il n'y a aucun espoir de relancer ne serait-ce que son modeste projet [d'interdiction des fusils d'assaut] qui avait été rejeté par le Sénat en avril. Si la mort de vingt écoliers n'a pas réussi à émouvoir le Congrès, celle d'une douzaine d'adultes – un événement malheureusement courant dans ce pays devenu insensible à la violence – n'avait guère de chances de changer les choses. (...)

       (...) Obama est toujours favorable au contrôle des armes à feu, comme il l'a rappelé mardi dans une interview à la chaîne Telemundo. Mais, pour ce qui est de l'avenir prévisible, le problème est réglé : le contrôle des armes à feu est mort et enterré.

       Quelques jours avant la tuerie de Washington, les électeurs du Colorado ont révoqué deux sénateurs qui avaient soutenu des lois [en vigueur depuis le 1er juillet dernier] imposant un contrôle des antécédents judiciaires pour les ventes d'armes entre particuliers et limitant la capacité des chargeurs. Cette initiative a douché les espoirs d'un progrès dans le contrôle des armes à feu, si ce n'est à Washington, du moins au sein des Etats.

       Fervents partisans du contrôle, les sénateurs démocrates Dianne Feinstein et Dick Durbin ont prononcé leur habituel plaidoyer en faveur de la loi, mais ils l'ont fait sans conviction. "Dieu nous garde de passer à autre chose sans comprendre ce qui s'est produit hier", a déclaré Dick Durbin au Sénat. Il est ensuite passé à autre chose, en levant les yeux vers la galerie réservée au public et en reprenant le débat avec les Républicains sur la réforme du système de santé lancée par Obama. (...) 

       (...) La fusillade de Washington n'a suscité, au mieux, qu'une pause respectueuse. Le secrétaire au Trésor, Jack Lew, a adressé ses "pensées et prières" ainsi que ses "sincères condoléances", avant d'embrayer sur la situation économique. John Thune, sénateur républicain du Dakota du Sud, a déclaré à juste titre au Sénat : "Les affaires continuent, dans le pays comme au Sénat, mais, pour les familles des victimes de la tragédie d'hier, la vie s'est arrêtée. Et je pense qu'il est important pour nous tous de marquer une pause pour nous associer à leur deuil." Dix-neuf secondes plus tard, le sénateur reprenait sa critique du bilan économique d'Obama.

       Le 17 septembre, à la Maison-Blanche, Julie Pace, de [l'agence de presse américaine] Associated Press, a souligné la réaction en demi-teinte d'Obama à la tuerie et a demandé si "une sorte d'indifférence n'avait pas gagné l'opinion publique en raison de la fréquence de ces fusillades". Un autre journaliste a demandé s'il n'y avait pas "une lassitude et l'acceptation que [ces massacres] sont devenus chose normale". Jay Carney, le porte-parole de la Maison-Blanche, a répondu que le président "n'accept[ait] pas que ce soit devenu normal".

       Peut-être. Mais la perte d'espoir dans le contrôle des armes est en train de devenir une anomalie durable. (...)


    ¤¤¤

    "Vous refaire le nez? Bien entendu, Médème...
    Et les oreilles aussi..., les yeux... et puis
    les seins également, of course..."


    Girodet: Amazone (via : femme femme femme)

    ¤¤¤
    Luc Desle

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE CHEMIN LE PLUS COURT
    TE CONDUIT-IL PLUS VITE A LA FIN?)

    +++

    "Ouste, Méchant Capitalisme!
    Va-t'en!"



    +++

    "Désolé, Messieurs/Dames, ils z'ont tout jeté
    à la poubelle... Me reste plus que de l'eau plate...
    - Ben M... alors!"


    "Nighthawks" peint en 1942 lui avait été inspiré par la nouvelle d'Ernest Hemingway, 
    "The Killers". (THE ART INSTITUTE OF CHICAGO)


    4,6

       (...) C'est, en tonnes, la quantité de denrées alimentaires retirées de la consommation depuis le 15 juin.

       Ce chiffre est dû à des contrôles sanitaires renforcés cet été dans la restauration, les boucheries et poissonneries, les grandes et moyennes surfaces, les centres aérés, les marchés et les commerces d’alimentation générale.

       Les anomalies constatées sont essentiellement liées à l’hygiène, au non respect des dates limites de consommation, aux conditions de conservation des aliments et à la rupture de la chaîne du froid.

       4,6 tonnes, c’est bien plus que l’été dernier : lors de la précédente opération de contrôles effectuée par la Direction générale de l’alimentation et la Direction générale de la concurrence, la consommation et la répression des fraudes, une tonne d’aliments avaient été retirés des étals et menus.

       Les 18 541 contrôles effectués entre le 15 juin et le 28 août ont abouti à la fermeture de 253 établissements (soit 30 de plus qu’en 2012) et à 4 268 avertissements administratifs (contre 2800 en 2012). Une augmentation qui s’explique essentiellement par des contrôles plus exigeants. (...)




    +++

    (Cet embrouillamini de modèles nus
     était quand même plus agréable que celui qui régnait 
    dans les sphères gouvernementales)




    +++
    Benoît Barvin

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE FARDE PAS LA FEMME
    QUI EST EN TOI)

    @@@

    "Comment-ça-c'est-pas-de-cette-manière-
    qu'on-range-le-manger?"


    The Mummy (1959)


    @@@

    "Ils m'ont enfermée car je savais que Soren Kierkegaard est
    un philosophe existentialiste..."

    Elvira


    Etats-Unis :
     le ras-le-bol des femmes philosophes
    Clémence Faber


       (...) L'affaire a agité le milieu universitaire américain pendant tout l'été. Colin McGinn, éminent philosophe du langage, a dû quitter ses fonctions à l'Université de Miami, fin juillet, accusé de harcèlement sexuel par l'une de ses étudiantes. Il lui aurait envoyé plusieurs mails contenant des propositions graveleuses. Il s’est défendu en invoquant sa connaissance supérieure des subtilités du langage, subtilités qui auraient, selon lui, échappé à sa jeune étudiante.

       Le scandale aura au moins eu le mérite de révéler un problème qui ne date pas d'hier. Dans les départements de philosophie, les enseignantes et étudiantes ont la vie dure. Tout l'été, les langues se sont déliées sur les blogs et les forums, pour dénoncer un sexisme ambiant. Face à ce déferlement, le «New York Times» a même choisi d'ouvrir ses colonnes à cinq femmes philosophes. Le constat est amer, et unanime. (...)

       «Aux Etats-Unis, seulement 17% des philosophes employés à plein temps sont des femmes», s’indigne Jennifer Saul sur son blog «What is it like to be a woman in Philosophy?» («Qu’est-ce qu’être une femme en philosophie?»). Diplômée de Princeton, elle dirige le département de philo de l’Université de Sheffield, en Angleterre. Elle a créé ce blog en 2010. «Je n’étais pas préparée à ce qui est arrivé: presque immédiatement, le blog a été inondé de témoignages de harcèlement sexuel.» Depuis, elle dénonce inlassablement l’impunité des collègues fautifs, qui agissent pourtant au vu et au su de tous, ou la complicité des institutions universitaires.
       Car McGinn n'a pas tardé à recevoir des soutiens. A Harvard, Steven Pinker a écrit une lettre au département de philosophie de l’université de Miami. Avec emphase, il y déplore sa démission et affirme au nom de son département de psychologie que ce licenciement «est susceptible d’entraver la communication entre la faculté et les étudiants, l’ouverture et la spontanéité dont dépend la scolarité.»

       Louise Antony, professeur de philo à l'Université du Massachusetts, doute dans le «New York Times» que le fait de considérer une conversation lubrique comme une faute grave constitue une menace pour l’enseignement. «Ne sommes-nous pas un brin catastrophistes?», ironise-t-elle: La réaction surchauffée de Pinker sur les événements de Floride est symptomatique de l'atmosphère d’anxiété masculine qui flotte dans les couloirs de l’académie. J’entends constamment des hommes stressés expliquer ce que "tout ce bazar" de règles contre le harcèlement sexuel pourrait avoir comme conséquences sur leur quotidien: "Je ne peux donc même plus dire à une femme qu’elle est jolie ?" J’ai entendu en salle des profs : "Gardez toujours la porte ouverte quand vous parlez à une étudiante, on ne sait jamais ce qu’elle pourra dire plus tard."»

       Et Louise Antony de remettre les pendules à l’heure: on recense très peu de cas de déposition ou de mises en examen d’universitaires pour harcèlement sexuel. A l’inverse, assure-t-elle, presque toutes les femmes dans la profession pourraient donner quatre ou cinq exemples de comportements grossiers de professeurs mâles, passés totalement inaperçus. Quel est le vrai problème ici ? La véritable inquiétude des hommes vient du fait qu’ils vont avoir à changer leurs habitudes. Ils devront ménager ce qu’ils diront aux enseignantes et aux étudiantes. Ils devront réfléchir à deux fois avant de draguer de jolies doctorantes pendant les conférences."»

       Louise Antony conclut avec d’ironiques conseils donnés aux vilains garçons: regarder leurs collègues dans les yeux pendant une conversation, se renseigner sur les dégâts du harcèlement sexuel sur les étudiantes… «Quoi que vous fassiez, ne me dites pas que le coût de votre vigilance renforcée sera la perte de relations pédagogiques "ouvertes et spontanées". Je ne gobe pas ça.» (...) 

       En 2003, le pourcentage de femmes occupant des postes d’enseignant à temps plein dans le domaine était de 16,6%, sur 13.000 philosophes recensés. Cette année-là, 27,1% des doctorants étaient des femmes. Sally Haslanger, toujours dans le «New York Times», préfère en rire: Beaucoup d’entre nous ont fait l’expérience d’être questionnées par un voisin dans l’avion : "Que faites-vous dans la vie ?" (…) Quand je réponds que je suis philosophe, la réaction est régulièrement le rire. Une fois, j’ai demandé à mon interlocuteur pourquoi il riait, et la réponse fut: "Je vois les philosophes comme de vieux bonshommes barbus, ce que vous n’êtes pas ! Vous êtes trop jeune et trop jolie pour être philosophe." Je suis sûre qu’il voyait ça comme un compliment, néanmoins j’ai arrêté de me déclarer philosophe.»

       Le philosophe est-il uniquement cet homme de raison à la barbe de Dumbledore ? Rae Langton, professeur de Philosophie à l’Université de Cambridge, voit dans cette caricature un héritage historique: l'étude de la philosophie commence souvent par son histoire, laquelle s’ouvre avec Socrate bannissant les femmes gémissantes avant d’amorcer un véritable travail de philosophie. Il est tentant de voir dans l’héritage philosophique une filiation exclusivement masculine.

       Ainsi, souligne Rae Langton, des femmes qui ont marqué l'histoire de la philosophie se voient évincées de l’enseignement de la philo à l’université. Comme la princesse Elisabeth de Bohême, qui dans sa correspondance avec Descartes opposa une pertinente objection au système cartésien. Ou encore comme Maria Von Herbert, étrangement absente des dernières biographies de Kant, déplore Rae Langton, alors qu'elle provoqua chez le philosophe un questionnement profond. Avec de telles évictions, nous laissons tomber des philosophes du passé, du présent, et du futur. Nous nourrissons les stéréotypes, et les préjugés que Descartes méprisait.»


    @@@

    "Comment ça, belle pouliche?
    Qui c'est qu'a dit ça?!"


    Nathalie wood

    @@@
    Luc Desle

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  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TES YEUX BLEUS
     SE REFLÈTENT-ILS DANS LE CIEL?)

    $$$

    "Et voilà le seul vélo qui roule...
    A L'ENVERS, Monsieur Zappa!
    - Heu... Vous êtes sûr?"

    Frank Zappa with Steve Allen

    $$$

    "Nooonnn!!!
    Ne m'envoie pas chez Hanouna!!!
    Je ne mérite pas cet hideux  châtiment!!!"


    La dictature de l'audience 
    et la perversité de la démocratie. 
    Ras le bol!
    Sandrine Cohen

       (...) Ça devient insupportable, ces cadres de la télé, ces producteurs, ces animateurs qui vous renvoient à la figure leurs bonnes audiences quand on émet une critique, qu'on évoque un défaut ici, un mauvais goût là, voire du populisme.

       Par exemple, tous les ans quand Les Victoires de la Musique et Les César déroulent leur liste de nominés, ce sont les mêmes jérémiades. Ils ont vendu le plus de disques, de tickets de cinéma et ne sont même pas nommés! 400.000 albums pour Mylène Farmer, des stades pleins pour Johnny Hallyday et snobés, boycottés aux Victoires de la musique?!Tout ça pour qui? Benjamin Biolay, Oreslan, Françoise Hardy, quelle injustice! On se souvient encore de Dany Boom et de ses Ch'tis. Plus de vingt millions d'entrées ne lui suffisaient pas, il voulait aussi le César du Meilleur film et, si possible, du meilleur acteur. La popularité, ça ne se discute pas. (...)

      (...) Les émissions de TF1 et M6 explosent l'audience. Pour le meilleur? Celles de France 5 et Arte sont loin derrière. Ca veut dire quoi? Que forcément, c'est moins bien? Qu'elles n'ont plus droit de cité, ou de moins en moins, dans la presse écrite? Des séries comme Julie Lescaut, NCIS, Joséphine ange gardien réunissent dix fois plus de téléspectateurs que Hatufim, Borgen, Les Revenants, Mad Men. Parce qu'elles sont meilleures? Cyril Hanouna encore... Au journaliste des Inrockuptibles qui le démolit bêtement dans ses colonnes, Hanouna n'a pas trouvé meilleure réponse que l'argument suprême de ce XXIe siècle: il y a "plus de téléspectateurs de Touche pas à mon poste que de lecteurs des Inrocks", il préfère donc "se fier aux premiers". Comprends pas. Se fier à quoi? A leur bon goût? On n'a pas mieux à nous raconter que Hanouna talonne De Caunes, que L'amour est dans le pré a fait mieux que l'émission de sa rivale TF1? Au fait, vous l'avez trouvé comment ce documentaire sur l'évasion fiscale, mardi soir, sur Arte. Hallucinant, non?

       La démocratie a son revers, pervers. Elle érige "la majorité" en panacée, vérité, pensée unique. C'est la dictature, de l'audience à la télé, du buzz sur Internet. Pour le moment, les arts, le théâtre et la littérature échappent encore à cette déformation professionnelle et sociétale. N'échappant pas à la critique, Marc Levy, l'un des plus gros vendeurs de livres, n'est pas encore fêté comme s'il était le plus brillant écrivain de notre époque.

       Pour le moment, on n'a rien trouvé de mieux que la démocratie. On ne redira jamais assez que c'est avec une large majorité qu'Hitler arriva au pouvoir et que nous, l'on vit Le Pen père à un second tour des élections présidentielles. La majorité regarde TF1, la mojorité est pour la peine de mort, la majorité aime les pizzas surgelées, la majorité aime son chien Mirza... Et alors?! (...)


    $$$

    (Les papillons de ma mémoire s'envolaient, la nuit,
    vers d'autres horizons)


    aww
    $$$
    Benoît Barvin

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