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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L’OCÉAN EST PLUS VASTE
    QUE LA SOMME DE TOUTES TES PEURS)

    µµµ

    (Soldat US hésitant sur  sa participation
    à une future guerre pour la Démocratie)

    (via mudwerks)


    µµµ

    (Réponse de la Démocratie participative
    aux lobbies OGM)



    OGM : la démocratie est en danger

       (...) Une grenouille mise dans l’eau chaude saute et se sauve. Une grenouille mise dans l’eau froide et chauffée progressivement se laisse cuire. La démocratie en est à un degré de cuisson proche de l’irréversible.

       Les organisations signataires du présent article sont concernées au cœur même de leurs activités par les biotechnologies et notamment les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). C’est donc ce domaine-là qui sera pris comme exemple, à partir du récent vote des États membres de l’Union européenne sur le maïs génétiquement modifié SmartStax® [2] et le pollen du MON810, mais nos remarques et conclusions peuvent être facilement étendues à l’ensemble des nouvelles technologies.

       En effet, les innovations techniques sont tellement nombreuses et arrivent à un rythme tellement effréné, demandant des connaissances tellement pointues, que les citoyens, dont la vie et celle de leurs descendants sont profondément affectées par ces innovations, ne peuvent en prendre connaissance que via des experts, qui sont ceux-là mêmes qui produisent ces innovations (ou en tout cas qui sont dans le même moule).

       En plus de la complexité technique du sujet (le SmartStax® est un maïs à empilage dans lequel on a introduit huit transgènes, dont le Cry1A105, qui est lui-même une synthèse réalisée à partir de plusieurs gènes bactériens, etc.), le cadre règlementaire - national et européen - qui les concerne et les procédures d’autorisation de mise sur le marché, sont d’une opacité redoutable, impliquant en outre de connaître le contexte des accords internationaux, dont l’OMC.

       L’industrie de la semence a, elle, les moyens financiers et humains nécessaires et sait mettre à profit, à son profit, cette opacité. Ainsi, différentes combinaisons de transgènes présents dans le SmartStax® vont être autorisées par la Commission européenne, malgré l’opposition réitérée du gouvernement français, SANS JAMAIS AVOIR ÉTÉ ÉVALUÉES, ceci au nez et à la barbe des citoyens européens, qui ne sont pas prêts de comprendre ce tour de passe-passe et qui devront, très bientôt, consommer ce maïs dont ils ne savent rien et qui leur est imposé par l’industrie semencière via la Commission européenne.

       En plus de cette complexité technique, il y a plus grave encore. En cette période de repos estival où la chaleur du sable l’emporte sur tout autre sujet, la barrière de protection mise par les gouvernements français successifs contre la culture du maïs MON810 (seul maïs GM autorisé à la culture en Europe) va probablement tomber. Cet exemple est particulièrement instructif.

       L’industrie a décidé que les OGM seraient évalués (ce qui n’allait pas de soi lors de l’administration Reagan) et a au moins en partie écrit les procédures de cette évaluation dans le droit international [3]. Il résulte de cela que la question des OGM est réduite à la partie strictement technique, alors même qu’il s’agit d’une question de société. La contestation du bien-fondé d’une autorisation se trouve donc obligatoirement formulée en termes techniques, appuyés par des données scientifiques.

       Ainsi, pour pouvoir prendre un moratoire interdisant la culture en France du MON810 autorisé par la Commission européenne, le gouvernement français DOIT limiter son argumentaire à des éléments techniques, montrant un risque grave pour la santé et l’environnement. Non seulement le citoyen est privé de fait de son droit à la démocratie, mais les gouvernements eux-mêmes sont privés de leur exercice politique par les firmes semencières !

       Que l’apiculture, une profession déjà gravement atteinte par les excès de l’agriculture industrielle, se voit encore fragilisée par l’introduction du maïs MON810 en France, que l’agriculture biologique, enfin reconnue, se trouve devant une difficulté quasi insurmontable [4], que les semences paysannes de maïs, considérées comme devant être préservées, comme l’ont justement souligné deux recommandations du Haut Conseil des Biotechnologies (sur la co-existence et sur la propriété industrielle), ne puissent perdurer tout cela est parfaitement inopérant, car décrété hors sujet par les producteurs d’OGM.

       Un gouvernement a-t-il le droit de s’engager dans une politique agricole ? A-t-il le droit de décider d’encourager la baisse de l’usage des pesticides et de souhaiter ralentir la destruction des sols en incitant aux rotations longues (le MON810, par la solution de facilité à court terme qu’il apporte, va à l’encontre de l’effort nécessaire pour l’adoption de pratiques durables) ? Un gouvernement a-t-il le droit de songer à l’indépendance de son pays en matière d’alimentation alors même qu’il constate la concentration du pouvoir alimentaire entre les mains de quelques multinationales ? Un gouvernement a-t-il le droit, finalement, de faire de la politique ?

       En matière agricole, excusez du peu, la réponse est non : les règles sont fixées par l’industrie, elles sont incompréhensibles par le citoyen, elles emprisonnent les politiques, et la justice, bien malgré elle, devient une arme au service d’intérêts particuliers.

       Ce schéma général est le même pour l’ensemble des technologies émergentes, qui ne sont pas seulement un problème technique, mais bien surtout un problème DÉMOCRATIQUE. Reste la réponse politique que chacun, quelle que soit sa place dans la société, peut donner en son âme et conscience.

    ...............................................

    Notes

    [1] Amis de la Terre, Confédération Paysanne, FNAB, FNE, GIET, Nature et Progrès, RSP, et UNAF

    [2] Le 11 juillet 2013, les États membres n’ont pas atteint de majorité qualifiée pour ou contre une autorisation du maïs SmartStax et huit maïs « sous-combinés » de ce dernier. La Commission européenne est donc seule décisionnaire. Cf. Inf’OGM, « UE - OGM : Bientôt onze nouvelles autorisations pour Monsanto, dont une pour son maïs SmartStax ? », Eric MEUNIER, 11 juillet 2013

    [3] L’histoire très instructive du fameux « test de résistance à la pepsine », décortiqué par Inf’OGM dans son ouvrage « Évaluation des OGM : l’expertise tourne le dos à la science » est caractéristique

    [4] En Espagne, où le MON810 est autorisé et cultivé, le maïs biologique n’existe qu’à titre relictuel, loin des zones de grandes cultures

    µµµ

    "Si les tueurs de phoques et leurs congénères sont arrivés? 
    Non, non, pas encore, on les attend avec impatience"


    reblogged from tortilla spider

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    Benoît Barvin

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (CHAQUE MATIN PENSE
    A LA VIE COMME A UN MIRACLE)

    @@@

    (Cette discussion à bâtons rompus
    se termina assez mal)


    (via retro182)

    @@@

    "Moi, Speedy Gonzalès, yé réfouze qu'on
    expérimente sour moi cette protéine!
    Mon coeur, il va soupèr bièn!"


    UNE PROTÉINE RESTAURE LE COEUR 
    DE SOURIS ÂGÉES

       (...) Inverser le processus de vieillissement du coeur en injectant dans le sang une simple hormone ? Une prouesse que des chercheurs américains ont bel et bien réalisée… sur des souris. Une découverte importante, publié le 9 mai 2013 dans la revue Cell, car elle pourrait permettre de mettre au point d’ici quelques années un traitement efficace contre l’insuffisance cardiaque.

       Quelle est la nature exacte de l’expérience menée par le médecin Richard Lee (Harvard Stem Cell Institute, Boston, États-Unis) et ses collègues ? Tout d’abord, ils ont découvert l’existence d’une protéine appelée GDF11, dont la présence dans le sang diminue lorsque les souris vieillissent. Or, la protéine GDF11 appartient à une famille de protéines (appelée TGF-bêta) dont les effets bénéfiques sur la santé humaine avaient déjà été mis en évidence. De quoi attiser la curiosité des chercheurs…

       Pour tester les effets de la protéine GDF11, les scientifiques ont injecté cette dernière dans le sang de souris âgées, via un procédé appelé « parabiose », permettant au sang de chaque souris âgée d’être partagé avec celui d’une souris plus jeune.

       Résultat ? Au bout de quatre semaines, les scientifiques ont constaté une diminution sensible de l’épaisseur des parois cardiaques des souris âgées, doublée d’une diminution de la taille de leur coeur, dont les mensurations étaient presque devenues équivalentes à celles des souris jeunes.

       Or, il s’agit d’un résultat précieux. En effet, l’épaississement progressif des parois du coeur au cours du temps est l’une des principales causes de l’insuffisance cardiaque : avec l’âge, le coeur se rigidifie et s’épaissit, débouchant sur un phénomène physiologique appelé hypertrophie cardiaque. Résultat : le coeur, devenu de plus en plus rigide et épais, ne parvient pas à se détendre correctement entre les battements cardiaques, et n’est donc plus capable de fournir un débit suffisant pour couvrir les besoins de l’organisme. Fréquente chez les personnes âgées, cette pathologie se manifeste par un essoufflement quasi permanent du malade.

       Toutefois, si le coeur des souris âgées ainsi régénérées présente bel et bien les signes d’une inversion du processus de vieillissement, reste encore à prouver que ce phénomène est corrélé avec une amélioration réelle de la fonction cardiaque, et donc à un impact positif sur la durée de vie de ces souris.




    @@@

    (La fille-aux-yeux-de-goudron
    pleurait sur le sort de la planète)



    @@@
    Benoît Barvin (avec Jacques Damboise)

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE EST-IL LA VÉRITÉ?)

    @@@

    "On ne sourit pas, on fait la g..., on pense
    à quelque chose de triste, de moche,
    à la Démocratie qui crève, par exemple,
    ET ON SE TAIT!
    La photo n'en sera que meilleure"



    @@@

    "Oh chérie, ils accusent Greenpeace de collusion...
    - Attends, mon amour, je vais te me les faire sauter
    au bout de mon gourdin, ceux-là, 
    qu'ils m'en diront des nouvelles..."

    Green Lantern

    GREENPEACE ET GAZPROM ? 
    Y a-t-il collusion ?
    Michel Gay

       (...) Les principales conclusions du rapport de Greenpeace " Tod aus dem Schlot (1) " (La mort qui nous vient des cheminées d’usine), édité en avril 2013, indiquent que les émissions des centrales allemandes au charbon sont la cause chaque année d'environ 3100 décès prématurés sans compter les dommages causés dans les pays voisins dont la France. Et ces chiffres vont continuer à augmenter si on tient compte des centrales en construction. Il y a actuellement 28 centrales électriques à charbon en construction en Allemagne et une centrale à charbon de 2200 MW (= 1,3 fois l'EPR) a été discrètement inaugurée en avril 2013.

       Après avoir réclamé et obtenu l'arrêt du nucléaire en Allemagne, Greenpeace en appelle à présent à une sortie totale du charbon d’ici 2030 pour le lignite, et d’ici 2040 pour le charbon vapeur, au profit d'une énergie moins polluante : le gaz !

       Mais ce qu'il faut surtout noter à la dernière page du rapport de cette organisation irréprochable, c'est ce rappel d'indépendance : "Kein Geld von Industrie und Staat" (aucun argent en provenance de l’industrie et de l’Etat).(...) 

       Bien que Greenpeace s'enorgueillisse régulièrement d'être indépendant et de ne pas recevoir d'argent de l'industrie et de l'Etat, Gazprom (Acronyme de /Gazovaïa Promychlennost/, soit Industrie gazière) a financé officiellement la fondation World Wide Fund allemande (WWF). Et il est difficile de faire la différence entre Greenpeace et WWF sur les questions énergétiques. L'orientation de Greenpeace en faveur du gaz peut se lire dans ses scénarios énergétiques qui demandent la fin du nucléaire et du charbon au profit des centrales à gaz, et donc l'augmentation de sa consommation, malgré un appel à la sobriété et à l'efficacité. 

       En effet, cet appel à être "sobre" ne suffira pas, loin s'en faut, à combler le déficit des productions électriques du nucléaire et du charbon qui représentent, à elles seules, plus de 60% de la consommation de l'Allemagne en 2012.

       La bienveillance des organisations écologistes vis-à-vis du gaz, russe notamment, peut se lire sur le site russe de WWF. " Le gazoduc en mer de l'entreprise Nord Stream qui sera mis en service demain pour exporter le gaz naturel de Russie vers l'Europe est salué par les associations écologistes. Le projet permettra d'accroitre la part du gaz naturel dans la consommation mondiale d'énergie ce qui fera une transition vers un futur à "bas carbone" et un substitut au charbon et à l'énergie nucléaire". Mais WWF est cependant contre les gaz de schistes… Doit-on en déduire que WWF et Greenpeace sont pour le gaz à condition qu'il soit russe ?

       Le parlementaire européen Michal Tomasz Kaminski s'est interrogé sur les liens entre certaines organisations écologistes et l'industrie. Le 29 avril 2011, il a posé une question écrite au parlement européen. « Selon des informations publiées le 6 avril 2011 par le quotidien " Gazeta Wyborcza", les dirigeants d'organisations écologistes allemandes qui étaient ouvertement opposées au projet de gazoduc de Nord Stream ont obtenu des postes de direction dans la fondation "Conservation Foundation German Baltic" qui est subventionnée par Nord Stream. 

       Cette fondation a été mise en place par les responsables de Mecklenburg-Western Pomerania, le WWF allemand, Les Amis de la Terre (BUND) et l'Union pour la conservation de la nature et de la biodiversité (NAture and Biodiversity conservation Union) avec l'entreprise Nord Stream, elle-même contrôlée par le consortium Gazprom qui est en charge du développement du gazoduc nord européen sur le fond de la mer Baltique. Nord Stream, qui est un des sponsors fondateurs, a investi un total de 10 millions d'euros dans cette fondation. 

       Jochen Lamp, directeur de WWF Allemagne en est le Président directeur général et la directrice du BUND, Corinna Cwielag en est Directrice adjointe. Le comité d'administration de la fondation sera présidé par un représentant de Nord Stream et ses membres incluront des représentants des organisations écologistes précitées.

       Cela a soulevé des interrogations parce que, jusqu'à très récemment, le WWF et les Amis de la Terre (BUND) étaient des opposants farouches au projet du gazoduc nord européen en Allemagne, et ils ont été jusqu'à entamer des procédures juridiques contre l'autorisation de construire le gazoduc dans les eaux territoriales allemandes. Ces organisations ont abandonné ces actions depuis que Nord Stream a promis de subventionner la protection de l'environnement.

       La Commission peut-elle dire si elle était informée de ces faits ? Si oui, quelle est son opinion sur ce sujet ?  Sinon, la Commission a-t-elle l'intention de s'intéresser à cette situation ? Quels sont les moyens de la Commission pour réagir s'il était découvert un conflit d'intérêt entre les différentes parties impliquées dans les activités de cette fondation, ou si elle venait à soupçonner une corruption ?"

       Extrait de la réponse du Parlement européen date du 16 juin 2011: "Selon les informations dont dispose la Commission, en parallèle à la procédure judiciaire, un accord fut trouvé selon lequel Nord Stream AG acceptait de mettre en place des mesures de compensations supplémentaires pour satisfaire les ONG qui, en conséquence, retirèrent leur plainte. 

       Toute activité ou initiative en dehors de ce cadre, comme la création de la fondation en question, n'est pas du ressort de la Commission. Tout problème en lien avec un possible conflit d'intérêt évoqué par l'Honorable Membre doit être adressé au niveau national sur la base de sa législation. Le rôle de la Commission est seulement de s'assurer que les lois européennes et internationales sont respectées et, jusqu'à présent, il n'y a pas de raison de croire que cela n'a pas été le cas (vous avez dit Ponce Pilate?)».

       En résumé, selon la Commission européenne, s’il y a une éventuelle collusion, ou un conflit d'intérêt, entre Greenpeace et Gazprom, ce n'est pas de sa compétence. Circulez, il n'y a rien à voir, ni à redire. (...)

    (1) :Ce rapport s’inspire d’une étude de l’Université de Stuttgart : "Assessment of Health impacts of Coal Fired Power Stations in Germany by Applying EcoSensitiveWeb" (Etude des effets sur la santé des centrales au charbon en Allemagne).

    Lire la suite sur:


    @@@

    (La preuve était là, noir sur blanc:
    les éléphants naissaient dans une boîte)



    @@@

    Benoît Barvin

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE A-T-IL TOUJOURS
    ÉTÉ LE MAÎTRE?)

    ***
    (Certains jours, au petit matin,
    Irina trouvait que la terre
    était désespérément basse...)



    ***
    (Scientifique proche du lobby des OGM
    décrivant le danger des études fausses
    et entachées d'erreur qui les remettent en cause)

    Afis : 
    information scientifique 
    ou manipulation de l’opinion ?
    (faut-il vraiment poser la question?)
    Fabrice Flipo | Maître de conférence

       (...) Si l’on en croit les tribunes de Jérôme Quirant, des associations sans aucune légitimité alimenteraient des peurs irraisonnées dans l’opinion et bloqueraient « le progrès ». Des arguments qui me rappellent trait pour trait ceux du fameux appel de Heidelberg, lancé peu avant le premier Sommet de la Terre de Rio en 1992.

       Le problème avec ce soi-disant promoteur de la « science », c’est qu’il fait un usage extrêmement libre de « la science ». Les erreurs sont grossières, la méconnaissance des dossiers est flagrante, même pour un amateur éclairé.

       Aucun de ses articles ne tiendrait plus d’une minute devant un panel pluraliste composé d’experts reconnus dans les domaines concernés.

       Quirant confond science et défense aveugle de l’expertise officielle, oubliant l’Histoire : les agences ont souvent sous-estimé les risques environnementaux, accordant la priorité aux intérêts industriels : amiante, réchauffement climatique, trou dans la couche d’ozone etc. L’Agence européenne de l’environnement a même publié deux volumes sur les leçons tardives issues de signaux précoces qui n’ont pas été entendus à temps.

       Les scientifiques sont dans leur rôle quand ils attestent de faits. Ils ne le sont plus quand ils sélectionnent les faits qui doivent être jugés pertinents pour un problème de société tel que les OGM, et ils sombrent carrément dans l’autoritarisme quand ils prétendent en plus tirer à eux seuls des conclusions définitives en matière de politique. (...)

       L’auteur commence par nous dire que la publicité autour de Séralini(1) a été un déni de science. Une approche réellement scientifique aurait soupesé l’influence relative des partisans de Séralini et ceux des OGM, qui utilisent aussi la voie des médias. Mais non, Quirant fait comme si Claude Allègre, Marc Fellous et bien d’autres n’avaient pas voix au chapitre.

       Second argument : Séralini ne serait pas le premier à avoir conduit une étude de long terme. Lesquelles ? Avec quels résultats ? Quirant n’en dit rien. Le point est important car ce qui a fait scandale est que 3 mois d’analyse suffisent pour l’homologation des OGM, alors que l’étude Séralini suggère que les effets néfastes apparaissent plus tard. Quirant se contente de nous asséner qu’il est « scientifiquement peu vraisemblable » qu’un risque existe sur « la comestibilité », et que les tests à 90 jours sont « reconnus satisfaisants » - par qui ? Par quoi ? On ne saura pas.

       L’argument massue, celui d’un allongement plus rapide de l’espérance de vie aux Etats-Unis, où l’on mange des OGM, qu’en France, outre que c’est de l’épidémiologie de comptoir, pointe vers un lien qui indique le contraire : +1,9 ans en France contre +1,3 ans aux Etats-Unis (2005-2011). Quirant est tellement convaincu d’avance par ce qu’il croit être le vrai qu’il n’a même pas pris le temps de lire.

       La suite est du même acabit : Quirant mentionne les pays qui importent des OGM, mais pas ceux qui, comme la Zambie en 2003, en pleine famine, a refusé une aide parce qu’elle était OGM. Pourquoi ? Quirant claironne que « l’ensemble de la communauté scientifique a tiré à boulets rouges sur cette étude », sur foi d’un communiqué de presse des Académies, alors qu’il aurait plutôt fallu parler de propos très contrastés, en témoigne cette pétition-réponse signée de biologistes. Il attaque bien sûr la souche de rats utilisée, soupçonnée de favoriser les tumeurs, mais ne dit pas qu’elle est utilisée pour les tests d’homologation, et qu’une autre souche aurait évidemment fait courir à l’étude le risque d’incomparabilité.

       D’autres explications existent, nous dit-il, concernant les tumeurs, « un agronome » « en a fait la démonstration brillante ». A ce stade de la lecture on ne s’étonne pas de ne trouver aucune référence sérieuse à l’appui de cette énième affirmation farfelue.

       Rappelons alors à Quirant la revue dans laquelle Séralini a publié est reconnue et conforme aux critères de bonne science tels que Quirant lui-même les définit, et auxquels il ne juge pas nécessaire de se plier lui-même. Quirant n’a rien lu des adversaires qu’il combat, sinon des articles de presse, à rebours de la « simple étude bibliographique » qu’il prétend avoir fait. Il existe pourtant des documents extrêmement complets expliquant les raisons d’une opposition aux OGM, qui sont très loin d’être seulement alimentaires, et qu’il serait trop long de développer ici. (...)

    (1) Gilles-Eric Séralini  est un professeur de biologie moléculaire qui a travaillé sur les OGM et leurs effets néfastes dans une étude bien entendu controversée en septembre 2012. 

    Lire la suite sur:


    ***
    (Ce peintre original payait ses consommations
    en faisant un crobar sur le visage des
    serveuses des bars qu'il écumait)


    Doublefaced No. 6
    Sebastian Bieniek

    ***
    Luc Desle

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