• ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (N'ATTENDS PAS QUE LE SOLEIL
    RENCONTRE LA LUNE)

    ***
    (Les extraterrestres furent bien accueillis
    jusqu'à ce que l'un d'eux 
    exécute leur traditionnel geste de bienvenue) 



    ***

    (L'interdiction d'uriner sur les "valeurs occidentales"
    suffirait-elle à combattre l'Etat islamique?)


    lawyered.fr

    Les terroristes 
    qui nous combattent en ce moment ? 
    Nous venons juste de finir 
    de les entraîner. 

    Souad Mekhennet co-auteure de “The Eternal Nazi,” 
    est professeur auxiliaire à Harvard, John Hopkins
    et au Geneva Centre for Security Policy.

    (The Washington Post)

       (...) Au cours des dernières années, le président Obama, ses amis européens, et même certains alliés du Moyen-Orient, ont soutenu des « groupes rebelles » en Libye et en Syrie. Certains de ces groupes ont reçu une formation, un soutien financier et militaire pour renverser Mouammar Kadhafi et combattre Bachar al Assad. C’est une stratégie qui suit le vieil adage, "L’ennemi de mon ennemi est mon ami », et elle a été l’approche des Etats Unis et de leurs alliés depuis des décennies quand il fallait décider de soutenir des organisations et des mouvements d’opposition.

       Le problème est qu’elle n’est pas fiable du tout – et souvent pire que d’autres stratégies. Chaque année on voit de nouveaux cas de retour de flamme avec cette approche. L’échec le plus flagrant et le plus connu est celui de l’Afghanistan où certaines des organisations entraînées (et équipées) pour combattre l’armée soviétique sont par la suite devenues résolument hostiles à l’Occident. Dans cet environnement, al Qaïda avait prospéré et établi les camps où les auteurs des attentats du 11 septembre avaient été préparés. Pourtant, au lieu de tirer des leçons de leurs erreurs, les Etats Unis persistent à les répéter.

       Washington et ses alliés ont aidé des organisations dont les membres avaient dès le départ des idées anti-américaines ou anti-occidentales ou qui avaient été attirés par ces idéees dans le temps du combat. Selon des entretiens réalisés avec des membres d’organisations militantes, comme l’Etat Islamique en Irak et le Front al Nosra en Syrie (qui est affilié à al Qaïda), c’est exactement ce qui s’est passé avec certains des combattants en Libye et même avec des factions de l’Armée Syrienne Libre (ASL).

       "Dans l’Est de la Syrie, il n’y a plus d’Armée Syrienne Libre. Tous ceux qui étaient dans l’Armée Syrienne Libre [dans cette région] ont rejoint l’État islamique ", dit Abu Yusaf, un haut cadre militaire de l’Etat islamique, qui a fait l’objet d’un article d’Anthony Faiola la semaine dernière dans le Washington Post.

       L’Etat Islamique est jusqu’à présent celui qui a le mieux réussi, contrôlant les principaux champs pétroliers et gaziers en Syrie. Il a aussi amassé beaucoup d’argent, d’or (pris dans les banques des zones sous son contrôle) et d’armes au cours de ses combats contre les armées syrienne et irakienne ; « Quand l’armée irakienne a fui Mossoul et d’autres zones, elle a laissé derrière elle le bon matériel que les Américains lui avaient donné, » explique Abu Yusaf.

       « De l’Etat Islamique à l’armée du Mahdi, on voit des organisations qui ne sont à la base pas de nos amies mais qui montent en puissance parce que nous avons mal géré les situations, » affirme un haut responsable américain des services de sécurité qui s’est exprimé sous condition d’anonymat.

       Certains officiels de services de renseignements arabes et européens ont aussi exprimé leurs inquiétudes et leur frustration à propose de ce qu’ils qualifient d’erreurs commises par les Etats Unis dans la gestion des soulèvements dans les Etats arabes. « Nous avons été tr-s vite informés de l’utilisation par des organisations extrémistes du vide laissé par le Printemps arabe, et du fait que cerains de ceux que les Etats Unis et leurs alliés avaient entraînés pour combattre pour la ’démocratie’ en Libye et en Syrie avaient un agenda djihadiste - - et avaient déjà rejoint ou rejoindraient par la suite le Front al Nosra ou l’Etat Islamique, » déclarait un haut responsable arabe du renseignement dans une récente interview. 

       Il affirmait que ses homologues américains lui disaient souvent des choses comme, « Nous savons que vous avez raison, mais notre président et ses conseillers à Washington n’y croient pas. » Ces organisations, disent des officiels de services de sécurité occidentaux, sont des menaces non seulement pour le Moyen Orient mais aussi pour les Etats Unis et l’Europe, où ils ont des membres et des sympathisants.

       Les dires des officiels ont été corroborés par des membres de l’Etat Islamique au Moyen Orient et hors du Moyen Orient, dont par Abu Yusaf, le responsable militaire. Dans plusieurs entretiens conduits ces deux derniers mois, ils ont décrit comment l’insécurité pendant le Printemps Arabe les a aidés à recruter, à se regrouper et à utiliser la stratégie occidentale –consistant à soutenir et à entraîner des organisations qui combattent les dictateurs – dans leur propre intérêt. « Il y avait [aussi]... quelques Britanniques et Américains qui nous entraînaient pendant le Printemps Arabe en Libye, » dit un homme qui se désigne lui-même sous le nom d’Abu Saleh et qui n’a accepté d’être interviewé qu’à condition que son identité reste secrète.

       Abu Saleh, originaire d’une ville près de Benghazi, affirme que lui et un groupe d’autres Libyens ont reçu un entraînement et un soutien de la part des armées et des services secrets de la France, de la Grande Bretagne et des Etats Unis – avant de rejoindre le Front al Nosra ou l’Etat Islamique. Des sources militaires arabes et occidentales interrogées pour cet article ont confirmé les dires d’Abu Saleh sur « l’entraînement » et « l’équipement » fournis aux rebelles en Libye pendant les combats contre le régime de Kadhafi.

       Abu Saleh a quitté la Libye en 2012 pour la Turquie et s’est ensuite rendu en Syrie. « D’abord, j’ai combattu dans les rangs de ce qu’on appelle ’Armée Syrienne Libre’ mais je suis ensuite passé avec al Nosra. Et j’ai déjà pris la décision de rejoindre l’Etat Islamique quand mes blessures seront guéries, » déclare cet homme de 28 ans depuis un hôpital en Turquie où il reçoit des soins médicaux. Il a été blessé au cours d’une bataille avec l’armée syrienne, dit-il, et a été amené en Turquie sous de faux papiers. « Certains des Syriens qu’ils [les Occidentaux] ont entraîné ont rejoint l’Etat Islamique, d’autres le Front al Nosra, » dit-il en souriant. Il ajoute, « Quelques fois, je plaisante à la cantonade en disant que je suis un combattant fabriqué par l’Amérique. »

       Pendant longtemps, des Etats arabes et occidentaux ont soutenu l’Armée Syrienne Libre non seulement avec de la formation mais aussi avec des armes et d’autres matériels. Le commandant de l’Etat Islamique, Abu Yusaf, ajoute que les membres de l’Armée Syrienne Libre qui avaient reçu un entraînement – par des officiers d’armées arabes, des armées turque et américaine dans une base américaine dans le sud de la Turquie – ont maintenant rejoint l’Etat Islamique. « Maintenant, beaucoup des membres de l’ASL que l’Occident avait entraînés rejoignent nos rangs, » dit-il en souriant.

       Ces militants se préparent pour le moment où les gouvernements occidentaux agiront. «Nous savons que les Etats Unis s’en prendront à l’Etat Islamique à un moment donné, et nous y sommes prêts. Mais ils ne devraient pas sous-estimer la réponse qu’ils recevront, » déclare un sympathisant de l’Etat Islamique en Europe qui se présente sous le nom d’Abu Farouk. Il ajoute que le « soutien inconditionnel » des Etats Unis pour le gouvernement du premier ministre sortant Nouri al Maliki qui, dit-il, a opprimé les Irakiens sunnites, et les « cajoleries » de l’Amérique à l’égard de l’Iran, qui est majoritairement chiite, ont fait de l’Etat Islamique une alternative plus attractive pour certains sunnites mécontents de ce deux poids deux mesures.

       « Grâce au Printemps Arabe et à l’Occident qui combat tous ces dirigeants pour nous, nous avons eu assez de temps pour nous développer et recruter au Moyen Orient, en Europe et aux Etats Unis, » déclare Abu Farouk. Il sourit et observée une pause de quelques secondes. « En fait, nous devrions dire, merci M. le président. »


    ***
    (La vendeuse de postérieurs en pleine action)



    ***
    Luc Desle

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SEUL TON CORPS PLOIE
    SOUS LES ÉPREUVES)

    +++

    "Mon pauvre Loulou...
    J'ai oublié de t'acheter des croquettes!"


    (L'humour de la jeune actrice n'était pas du goût de son chien,
    comme elle s'en aperçut quand il lui sectionna un doigt)

    (Source: avasgal, via desiarnaz)

    +++

    "Quelle Horreur!!
    Un cheveu de pauvre!"



    Daumier Charivari

    Sans "riches" pas de salut !

    Michel TAUPIN

       (...) L’Express avec Cuba, c’est comme le Klu Klux Klan avec les Noirs américains : une haine viscérale qui voue aux gémonies tout ceux et tout ce qui les dérangent, avec un mépris profond pour les êtres ou les politiques qui s’opposent à eux. Comme le Klu Klux Klan qui revendique la suprématie blanche, l’Express lui revendique la suprématie du capitaliste ultralibéral. Alors on se permet le pire! Avec l’Express, c’est le lynchage médiatique systématique de Cuba !

       En août, c’est la chroniqueuse Christine Kerdellant, journaliste, ancienne directrice du Figaro Magazine, qui s’y colle. Avec un texte intitulé "La France victime du syndrome de Cuba" on peut être sûr que son seul but est de flétrir à la fois la France et Cuba. L’idée de sa chronique est de taxer la France du même immobilisme dans lequel "l’île des Castro" (sic) s’est figée depuis 50 ans. Bref, comme Cuba, "la France est à l’arrêt", "la croissance est en berne", la France ne cesse de dévisser". Comme elle le dit elle-même, "le parallèle est osé". Mais il est bien plus qu’osé, il est imbécile, malhonnête, arrogant, mensonger, crapuleux et indécent.

       Imbécile en effet, quand vous comparez Cuba, un pays pauvre des Caraïbes, à la France, pays riche d’Europe. La Banque Mondiale s’y refuse évidemment tant les ressources, les infrastructures et les disparités géographique, historique, culturelle, démographique et économique sont différentes et le pays étranglé par le blocus étatsunien.

       Malhonnête, car vous cachez volontairement à vos lecteurs le blocus criminel que les EU infligent à Cuba depuis 53 ans et qui lui a été (et lui est encore) terriblement dommageable au plan de son développement économique puisque cette vengeance anachronique lui a déjà fait perdre 1100 milliards de dollars, sachant que le PIB annuel de Cuba sous blocus s’élève aujourd’hui à environ 80 milliards de dollars. A quoi il faut ajouter la part de budget importante que Cuba doit consacrer à sa défense pour se préserver des attentats et agressions multiples que le pays subit toujours de la part de l’Empire. N’en parler jamais est à la fois une faute journalistique inexcusable et une véritable escroquerie.

       Arrogant, lorsque vous jetez sur Cuba ce regard méprisant et condescendant qu’ont les nantis, installés bien au chaud dans leur appartement cossu du 16ème et que vous jugez, péremptoire, que les cubains n’inventent plus parce qu’on "ne leur permet pas de devenir riches". Pour vous et votre dogme néolibéral, le moteur de l’activité économique ne saurait être autre chose que la cupidité ! Mais Madame Kerdellant, comment faire fortune sinon au détriment de la majorité, par le vol et l’exploitation d’autrui ? Citez moi une autre manière de s’enrichir qui ne fasse pas appel à ces deux là ?

       Mensonger puisque vous affirmez que la croissance cubaine est au point mort. Or c’est tout le contraire, jugez plutôt : la croissance annuelle moyenne du PIB de Cuba a été entre 1971 à 2010 de 3,2% (malgré une chute vertigineuse entre 1988 (3,8%) et 1993 (-15%) due à l’écroulement des échanges commerciaux avec les Pays de l’Est). Elle est remontée dès 1994 pour atteindre 8% en 1996 et, jusqu’en 2012 (derniers chiffres enregistrés par la BM), en net redressement, elle a connu une moyenne de 4,8%. 

       Or, si la croissance moyenne du PIB de la France entre 1961 et 2012 est la même que Cuba (3,2%), de 1996 à 2012, elle n’a été que de 1,57% avec une chute importante en 2008 et 2009... qui continue. Cela signifie que Cuba n’est pas, comme vous l’affirmez, immobile, mais au contraire de la France, un pays qui cherche en permanence à faire évoluer sa démarche révolutionnaire socialiste vers plus d’initiative, d’efficience, d’équité et de bien-être dans la mesure de ses moyens.

       Crapuleux, quand vous moquez les transports, effectivement difficiles à Cuba, en ne donnant comme raison à ces difficultés que le fait suivant : "les malheureux cubains ne peuvent s’acheter de voitures individuelles bien trop chères" ! Or la politique éco-socialiste cubaine est tout le contraire de l’individualisme forcené et du consumérisme ravageur qui sont deux des raisons de l’appauvrissement intellectuel et de la dépendance d’un peuple. La priorité du gouvernement cubain est le développement des transports publics accessibles à tous et la préservation de l’environnement. Mais comme vous le savez, elle se heurte au blocus étatsunien et à l’extra-territorialité des lois américaines qui le régissent (crédits bancaires impossibles, paiements comptant obligatoires et prix très élevés), et les empêchent de développer les infrastructures lourdes et d’acheter des véhicules et les pièces de rechange nécessaires à leur entretien.

       Et les vieilles voitures américaines qui roulent nombreuses à Cuba et qui font frémir votre petit cœur de VRP du capitalisme (elles font désormais partie du patrimoine culturel cubain), subissent le même sort puisque leurs propriétaires ne peuvent se procurer de pièces de rechange. L’entretien de ces monuments historiques est bien le seul domaine d’ailleurs où vous reconnaissez aux cubains de l’imagination et de l’inventivité ! Quant au prix des voitures importées, vous êtes aussi sérieuse qu’un clown dans un cirque : Cuba importe ses véhicules au prix fort (tarif moyen appliqué en local) et les taxes que Cuba prélève, servent à développer et moderniser les transports en commun. 

       Il est évident que le revenu moyen des cubains ne peut leur permettre de se payer des voitures individuelles neuves. Et la frustration des cubains n’est pas tant comme vous l’affirmez, l’impossibilité de s’offrir une bagnole (même si cela flatte l’égo) mais dans le fait que Cuba est empêché par l’Empire de développer et moderniser son réseau de Transports Publics. Ce que vous n’arrivez pas à rentrer dans votre petite tête préformatée d’HEC, c’est que Cuba est socialiste et préfère le partage à l’égoïsme destructeur d’une consommation insatiable.

       Indécent, quand vous affirmez que les forces vives d’un pays, ce sont "les riches" qui, seuls selon vous, inventent, innovent. Sans les riches dites-vous, point de salut. Par conséquent, les pauvres sont responsables de leur propre indigence puisqu’ils n’ont aucune imagination et n’osent prendre aucun risque. Puis, sentencieuse, vous assénez : "Un pays qui refuse la logique de l’économie de marché, est un pays mort-vivant". Une logique dévastatrice qui plonge une part toujours plus grande de la population française non seulement dans la pauvreté (9 millions) mais de plus en plus dans la misère (2,5 millions) avec parallèlement un nombre de super-riches qui s’accroît, affichant des fortunes indécentes. 

       D’un côté donc une concentration accrue des richesses, de l’autre une explosion de la pauvreté ! Robespierre disait en son temps : "Le fléau des peuples ce sont les riches. L’intérêt du peuple est l’intérêt général, celui des riches est l’intérêt particulier". Rien n’a changé, seules les féodalités sont passées dans d’autres mains. Des féodalités qui nous enfoncent dans l’obscurantisme du Moyen-âge. C’est un dessein inhumain et mortifère.

       A Cuba, depuis la Révolution, c’est une projet de société autrement plus vivant et humaniste qui est proposé. Une toute autre logique est en œuvre à Cuba, malgré ses faibles ressources et les obstacles mis sur sa route, c’est la logique du partage ! Après le triomphe de la Révolution, les riches capitalistes cubains n’ont jamais voulu partager avec le peuple. Il s’en suivit une série de nationalisations dont les profits ont été enfin redistribués au peuple lui-même. Le socialisme cubain était en marche soutenu par l’une des formes de démocratie les plus avancées, la démocratie participative. Et, comme vous le dites peu et mal, il a permis au pays d’éradiquer la misère et la discrimination raciale, d’éduquer, de soigner, de loger, de cultiver toute la population sans exception.

       Cette logique que vous exécrez tant, a ouvert des droits nouveaux, inconnus jusqu’alors, comme l’égalité des droits hommes-femmes, l’interdiction du travail des enfants, la prise en charge des anciens, le respect de la diversité sexuelle et la défense de l’environnement pour n’en citer que quelques uns.

       Cette logique que vous haïssez tant, a permis au peuple cubain de retrouver sa dignité, sa fierté et sa joie de vivre, et a fait de Cuba un pays phare détesté par les cupides mais aimé par tous les humanistes. Imaginez un petit instant, Mme la chroniqueuse, que Cuba ait disposé depuis 1960 de toute sa liberté, de sa souveraineté pleine et entière et de tous les moyens financiers dont les USA l’ont privé depuis 50 ans, imaginez alors ce qu’aurait pu être Cuba aujourd’hui !

       C’est la peur de voir le modèle capitaliste KO qui fait que l’Empire refuse de voir cette expérience se développer sans entrave. Cuba résiste parce que son peuple sait depuis longtemps que le système que vous proposez est un leurre et que si le socialisme cubain est perfectible, le peuple dans son immense majorité lui est acquis et ne voudra jamais revenir aux temps d’avant la Révolution. Alors vous enragez.

       Vous auriez dit : "Seuls souffrent de l’horreur du monde ceux qui en ont vu la beauté." Je partage cet aphorisme en le précisant : "Voyez la beauté de Cuba et vous souffrirez sans doute plus encore des horreurs de votre monde".


    +++

    "C'est une tarte à quoi?
    - Aux bigarreaux et au sable... En effet,
     je n'avais plus de  farine..."


    (Source: abrittann, via pastavalon)

    +++
    Luc Desle

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA MORT T’INDIFFÈRE-T-ELLE?)

    ***
    (Cette tempête dans mon bol ne présageait rien de bon)


    The Fine Art of Japanese Cuisine by Sheharzad Arshad
    A homage to Katsushika Hokusai.

    ***

    (Représentant de fonds vautours
    s'apprêtant à se goberger)



    ARGENTINE

    Un projet de loi 
    pour contourner les vautours



       (...) Après plusieurs jours d'incertitude sur les effets de la cessation de paiement du pays depuis le 31 juillet, la présidente argentine Cristina Kirchner a fait parvenir au Congrès un projet de loi pour rembourser ses créanciers à Buenos Aires et non plus New York, où les fonds ont été gelés par la justice américaine. Le texte propose aussi de rouvrir la restructuration de la dette aux créanciers qui ne l'avaient pas acceptée en 2005 et 2010. 

       Dans une allocution préenregistrée de quarante-cinq minutes, diffusée mardi 19 août en prime time, en lieu et place des séries télé préférées des Argentins, Cristina Kirchner n'a pas retenu ses critiques à l'encontre des fonds spéculatifs et du juge américain Thomas Griesa, chargé du dossier. 

       “Par son ton grave, le discours de Cristina a rappelé certains des pires moments de l'Argentine dans le passé récent [les manifestations survenues fin 2001, quand les Argentins ont vu leurs économies en dollars converties en pesos]”, analyse le journal économique El Cronista

       Le texte va être soumis aux députés, porté par la rhétorique de “la patrie ou les vautours” chère aux supporters de Kirchner, faite pour museler l'opposition. 

       “L'initiative a l'impact politique dont rêvait le ministre de l'Economie, Axel Kicillof. Elle comporte aussi tous les aspects juridiques et financiers déconseillés par les analystes les plus respectés”, relève El Cronista. (...)


    ***
    (Petite nation en défaut de paiement
    très justement fustigée par un gentil fond souverain)


    The responsibility of being in charge!
    (Source : savagepumpkin, via animageisha)

    ***
    Benoît Barvin

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  • @@@

    Pensées pour nous-mêmes:

    (N'ATTENDS PAS DU MAÎTRE QU'IL NE 
    T'INDIQUE PAS LA MARCHE A SUIVRE)

    @@@

    (Alice avait sacrément mal tourné)


    Giggle their true nature revealed
    (Source : lordwanjavi, via whateversexy)

    @@@

    (Les lobbyistes transatlantiques avançaient masqués)



    Le Partenariat transatlantique, 
    outil de démolition de la sécurité sanitaire 
    et environnementale


       (...) Un véritable déploiement de forces : ainsi peut-on résumer l’action des lobbies agro-industriels auprès de la Commission européenne dans le contexte des négociations sur le Partenariat transatlantique entre l’UE et les États-Unis (TTIP, TAFTA ou GMT – lire "C’est quoi le Partenariat transatlantique ?"). L’ONG Corporate Europe Observatory a récemment publié une enquêtesur les rencontres entre les représentants des différents secteurs économiques concernés, indiquant notamment que les multinationales de l’alimentation, les traders de denrées et les semenciers ont eu plus de contacts avec la Direction générale du commerce que les industries pharmaceutique, chimique, automobile et financières réunies.

       C’est dans les domaines sensibles de l’alimentation et de l’environnement que s’exerce l’action des lobbies agro-industriels sur les négociations transatlantiques, comprenant bien quelles opportunités elles présentent pour eux – le tout dans une confortable discrétion, que les mobilisations ont fini par compromettre au cours des derniers mois. Malgré les réassurances données par le commissaire au Commerce Karel de Gucht ou le président Obama lui-même, les demandes de ces secteurs ont bien été mises sur la table par les négociateurs. Notamment américains, s’agissant de remettre en cause les législations européennes restrictives sur les OGM ou la viande aux hormones, mais aussi européens [1]. (...)

       (...) La volonté, en matière de sécurité alimentaire, d’introduire la nécessité de "certitudes scientifiques" [2]pour interdire des substances, des produits ou des modes de production revient à remettre en cause le principe de précaution. L’application de ce dernier s’est étendue en Europe au cours des dernières années (par exemple pour les OGM ou des substances comme les parabens ou le bisphénol A), en s’appuyant sur des présomptions de risques, sans attendre une unanimité scientifique qui survient – on l’a vu dans les différents scandales sanitaires – toujours trop tard. Ce sont particulièrement les politiques de santé européennes, plus contraignantes que leurs équivalents états-uniens (notamment parce qu’elles s’attachent à toutes les étapes de la production, et pas seulement au produit fini), qui sont visées. Alors que les industriels vantent leur référence à cette science rigoureuse, eux-mêmes préservent la plus grande opacité sur leurs propres recherches, combattant les initiatives en faveur de l’accès des citoyens à leurs données.

       Les programmes européens d’encadrement des perturbateurs endocriniens et de recherche sur leurs effets sont particulièrement dans le collimateur des intérêts privés, malgré un consensus scientifique toujours plus large sur l’urgence d’agir. Sous la pression des lobbies, la Commission et la Direction générale de la santé et des consommateurs ont entrepris des démarches dilatoires visant, selon la députée verte Michèle Rivasi, à retarder les démarches réglementaires et scientifiques jusqu’à la signature du traité. « Les initiatives contre ces substances chimiques constituent un engagement acquis de l’Union européenne, mais elles sont désormais violemment attaquées par les entreprises transnationales, qui se servent du TTIP comme d’un outil de démolition », résume Corporate Europe Observatory. (...)

       (...) Pour parvenir à leurs fins, les industriels comptent sur plusieurs leviers, comme la notion de "reconnaissance mutuelle" consistant à retenir les dispositions les plus avantageuses de part et d’autre de l’Atlantique, ce qui permettrait aussi de contourner les législations existantes sans devoir les remettre en cause. Si les États conserveraient leur souveraineté sur les produits alimentaires élaborés localement, ils ne disposeraient que d’une« capacité limitée à appliquer leurs politiques à leurs partenaires commerciaux et aux produits importés pour être consommés localement ». En clair, un produit réputé conforme aux États-Unis, même s’il ne répond pas aux normes européennes, pourrait être autorisé à la vente en Europe (la réciproque étant valable).

       Ce principe aurait des conséquences pour la sécurité alimentaire des consommateurs, mais aussi pour les producteurs, soumis à une concurrence déloyale qui les contraindrait à abaisser leurs standards sous peine de disparaître. Sont directement concernées les normes sur les résidus de pesticides dans les fruits et légumes, sur l’utilisation d’antibiotiques et d’hormones dans l’élevage ou sur les additifs alimentaires. C’est-à-dire la rupture des barrières réglementaires, qui sont aussi des barrières sanitaires. La "reconnaissance mutuelle" ne serait qu’une première étape, avant une marche forcée vers "l’harmonisation" des réglementations, au sein du grand marché transatlantique. (...) 

       (...) Souhaitée par les industriels, la "coopération réglementaire" impliquerait en réalité d’étendre les principes majeurs des négociations actuelles pour le TTIP : opacité et influence directe des lobbies. Ladite coopération ne serait rien d’autre qu’une manière de réviser les règles et les standards, et de bloquer leur évolution puisque toutes les décisions – politiques – en faveur d’une plus grande sécurité sanitaire et environnementale pourraient être contestées comme des obstacles au libre-échange.

       Comme l’écrit CEO : « Des organisations comme BusinessEurope et la chambre de commerce américaine ont œuvré en faveur d’un tel scénario de rêve, avant même que les négociations transatlantiques ne commencent. Elles attendent de la coopération réglementaire de pouvoir co-écrire les législations. » Le pire est que la Commission européenne les encourage, en épousant les souhaits de lobbies comme ECPA et Croplife (pesticides) ou FoodDrinkEurope et COPA-COGECA (industries alimentaires et agriculture intensive). Des propositions de sa part, qui ont fuité en décembre dernier, prônent un système de coopération réglementaire permettant des décisions qui esquiveraient toute consultation démocratique. Il consisterait à tuer dans l’œuf toute velléité législative, y compris au niveau des États, avec un dispositif d’alerte dès les premiers stades d’élaboration et les fourches caudines d’une instance américano-européenne chargée d’évaluer l’impact économique des règlementations envisagées pour les industriels.

       Les industries agroalimentaires entendent ainsi se placer à la racine de toutes les initiatives réglementaires et législatives, afin de mieux les bloquer en usant au besoin de la menace de procès contre les États – comme l’ont illustré les dossiers des pesticides ou des OGM, et comme ils l’espèrent au travers des instances arbitrales internationales que le Traité transatlantique pourrait instaurer par dessus les pouvoirs nationaux et européens, et par conséquent au détriment des souverainetés populaires. Dans leur conception, le TTIP est un processus évolutif, impliquant des négociations permanentes et qui ne se limitera pas à ce qu’il établira à court terme : « Même si le texte final n’inclut pas de concessions explicites sur l’alimentation ou l’environnement, la "coopération réglementaire" ouvre la voie à ces concessions. C’est l’aspect le plus dangereux du TTIP, qui verrouillera l’action politique dans de nombreux domaines », conclut CEO. (...)

       (...) Au-delà des dossiers agro-alimentaires, l’enquête de CEO montre que les consultations de la Commission sont totalement déséquilibrées en faveur des lobbyistes : 520 des 560 rencontres organisées pour préparer les négociations, soit 92%, l’ont été avec eux, contre 26 (4%) avec des représentants de la société civile – syndicats ou associations. Un rapport de un à vingt. Il apparaît aussi que presque un tiers des groupements d’intérêts du secteur privé ne figurent pas dans le registre de transparence de l’UE, parmi lesquels des géants comme Walmart, General Motors, France Telecom ou Maersk. Ces données confortent celles récemment collectées à propos de la seule industrie financière, édifiantes quant à la puissance et l’opacité des mécanismes d’influence sur les décisions européennes (lire "Comment le lobby financier condamne Bruxelles à l’impuissance politique").

       « La direction du commerce a activement impliqué les lobbies d’affaires dans la définition des positions de l’UE envers le TTIP, tout en maintenant soigneusement à l’écart les "encombrants" syndicats et organisations citoyennes. Le résultat, ce sont des négociations dominées par les grands intérêts économiques et qui menacent beaucoup de réalisations européennes pour lesquelles les gens se sont battus depuis longtemps, comme la sécurité alimentaire et la protection de l’environnement », a résumé Pia Eberhardt, responsable de la campagne pour CEO.

    Notes

       [1] Un e-mail de la direction du Commerce, que s’est procuré CEO, invitait ainsi en octobre 2012 les producteurs de pesticides, via leur lobby ECPA, à faire part de leurs désidératas.

       [2] Traduction imparfaite de "sound science", qui désigne une hypothétique science rigoureuse, officielle.


    @@@

    (La voleuse de poissons
    n'était pas très maligne)


    Paintings by Iranian Artist Afarin Sajedi

    @@@
    Luc Desle

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA VERTU EST-ELLE
    BONNE CONSEILLEUSE?)

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    "Soleil! Ote-toi de ma vue!"


    Liv Ullmann and Bibi Andersson 
    in Ingmar Bergman’s Persona, 1966

    @@@

    (Chien-Pilote partant à la recherche
    d'indices concernant un crash d'avion)



    Vol MH17 : 

    la mystérieuse marche arrière 
    de la propagande occidentale

    Le Yéti

       (...) Mardi 22 juillet. Quelle mouche a bien pu piquer le département américain de la défense et les agences de presse occidentales (Reuters, Associated Press) pour changer aussi diamétralement le ton de leur communication et de leurs dépêches sur l’affaire du vol MH17 de la Malaysia Airlines ? (...)

       (...) Sans se soucier des condamnations sans appel lancées par le président Obama avant même le début de l’enquête, au risque d’humilier le secrétaire à la Défense Kerry qui prétendait deux jours plus tôt avoir « les preuves accablantes » de la culpabilité des insurgés ukrainiens et de la Russie, Reuters et Associated Press opéraient une surprenante marche arrière toute qui tranchait avec l’agressivité échevelée de la veille.

       Reuters, 22 juillet : « Selon les estimations de responsables du renseignement américain, les séparatistes pro-russes ont probablement abattu accidentellement l’avion de ligne malaisien à l’est de l’Ukraine. Cependant, les États-Unis ne savent pas exactement qui a tiré le missile sol-air. »

       Associated Press, 22 juillet : « Il n’y a pas de lien entre le gouvernement russe et la chute de l’avion. Si vous nous demandez, qui a tiré le missile : nous ne connaissons pas le nom, nous ne connaissons pas le rang, nous ne sommes pas encore à cent pour cent sûrs de l’origine du tir. » (...)

       (...) Si les accusations ne vont pas encore jusqu’à se retourner contre leurs auteurs, le rétropédalage est manifeste. C’est qu’entre-temps beaucoup d’eau est passée sous le pont de l’enquête. Sans souci des vociférations d’une propagande démentie par la réalité.

       Les corps des victimes ont été dûment rendus par les insurgés ukrainiens aux autorités néerlandaises. « Entreposés dans de bonnes conditions », comme l’a reconnu Peter Van Vliet, expert médico-légal hollandais présent sur place. Bien loin des accusations de saccage lancées par le camp occidental.

       Les boîtes noires de l’avion du vol MH17 ont été régulièrement remises par les mêmes insurgés à la Malaisie. Suffisamment « intactes et en bon état » pour que le colonel Mohamed Sakri, du Conseil de la sécurité nationale malaisienne, les en félicite. Bien loin des soupçons de manipulations abondamment répercutés par les médias.

       Enfin, le 23 juillet, le Conseil néerlandais de sécurité (DSB) annonçait qu’il prenait le contrôle de l’enquête sur le crash avec un groupe de 24 experts internationaux, dont des Ukrainiens et des Russes. Bien loin des insinuations d’entrave à toutes investigations qu’auraient exercées les rebelles.

       Depuis cet étrange retournement du 22 juillet, la retenue occidentale est de mise sur le drame du MH17. Les communicants institués préfèrent polariser l’attention sur d’autres terrains (des accusations d’interventions directes de l’armée russe contre les forces de Kiev, par exemple). Préparerait-on déjà les foules à une discrète inversion de culpabilité sur le crash ? (...)

       (...) En attendant d’en savoir un peu plus sur les tenants et les aboutissants de cette tragique histoire, de premiers enseignements peuvent en être tirés. Et ils ne sont guère glorieux pour le camp occidental.

       Les autorités occidentales ont confirmé une propension à l’amateurisme et à l’infantilisme qui est le propre des puissances acculées (cf. aussi les fiascos syrien, libyen, irakien, afghan...). Les « preuves accablantes » du secrétaire d’État Kerry — où sont-elles ? — ne firent guère que rappeler le lamentable épisode des armes de destructions massives irakiennes qui fit la honte du général Colin Powell en février 2003.

       Les médias dits "mainstream" ont achevé de se ridiculiser et de se discréditer en relayant sans la moindre nuance tous les éléments de langage que leur distillaient les autorités. Entre insinuations grotesques et documents à charge bidonnés (entre autres, la vidéo diffusée par France 2 où l’on voit un camion lance-missiles "Buk" attribué aux insurgés... mais, comme cela s’est vérifié ensuite, filmé en territoire contrôlé par les forces régulières de Kiev). (...)

       Une fois de plus, il ne reste plus guère que les réseaux du Net pour tenter de démêler le vrai du faux dans le fatras des rumeurs et des mensonges paranoïaques propagés par les médias mainstream. À ce sujet, on ne saurait trop conseiller aux lecteurs curieux d’aller lire les billets d’Olivier Berruyer consacrés à cette crise politique internationale majeure [1]. Ou encore les hypothèses pointilleuses de Jacques Sapir sur le crash du vol MH17 [2].

       Nombreuses sont les voix à s’élever également outre-atlantique pour faire corps contre le déluge de boniments stupides qu’un empire déficient tente encore d’infliger à ces sujets. Citons le site d’investigation 21st Century Wire [3]. Ou le journaliste américain Robert Parry démontant méthodiquement la précipitation des autorités de son pays à nous imposer leur jugement [4].

       De fait, à l’exception des coupables, nul n’a encore de certitudes sur ce qui se passa le jour de la tragédie. Laissons, comme on dit, l’enquête suivre son cours et rappelons juste qu’en ces périodes exacerbées où un vieux monde aux abois cède de mauvais gré sa place à un monde d’après encore incertain, il est une qualité qui devrait s’imposer à chacun : le sens de la mesure.

       Notes

    [1] Les billets d’Olivier Berruyer sur la crise politique internationale sont rassemblés ici.http://www.les-crises.fr/category/crise-politique/

    [2] 3 billets de Jacques Sapir :
    MH17 : vers la vérité ? http://russeurope.hypotheses.org/2562

    [3] Une enquête de 21st Century Fire traduite par les-crises.fr http://www.les-crises.fr/mh17-une-enquete/

    [4] 3 articles traduits de Robert Parry :
    Le drame aérien conduit à des jugements hâtifs http://www.les-crises.fr/le-drame-aerien-incite-a-de-nouveaux-jugements/
    Qu’ont vu les satellites espions US en Ukraine ?http://www.vineyardsaker.fr/2014/07/22/quont-vu-les-satellites-espions...
    La folle précipitation de John Kerry à juger http://www.les-crises.fr/la-folle-precipitation-de-john-kerry-a-juger/



    @@@
    Luc Desle

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  • £££
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SI L'AMOUR ÉTAIT COTÉ
    EN BOURSE, POURRAIS-TU
    EN ACHETER UNE ACTION?)

    £££

    "Tu viens jouer à la Main Chaude?
    - Je peux pas, aujourd’hui j'ai piscine..."


    — Cyril Barreaux

    £££

    "Heu... Vous êtes sûrs qu'ils veulent
    imposer l'Apéro pour tous?"



    RESET AU FMI 

    L'Améro : une nouvelle phase 
    d’intégration totalitaire

    Auran Derien 

       (...) Le mot fascine les organisations mondialistes. Il est prononcé des dizaines de fois par Christine Lagarde du FMI, dans un entretien réalisé pour une agence anglo-saxonne. Le moment était venu d’informer le monde de la finance: le Système Monétaire International a besoin d’un RESET. Préparez-vous. Une révolution monétaire grandiose est à venir. (...)

       (...) Plus personne ne conteste la situation dans laquelle le pouvoir financier a jeté le monde. Partout, chômage et destructions. La dépression s’est abattue sur l’Occident, et cela pour longtemps puisque les revenus sont détruits par le chômage, les délocalisations, l’usure et le parasitisme. Sans argent, pas d’achats; les commerces ferment, alors que les industries sont déjà parties. Pour manger, allons-nous devoir faire le siège des salles d’urgence et boire le sang des saignées ? Ce que firent quelques pauvres hères au temps des famines du XVIIème siècle, est-il programmé en grand, au XXIème? Il est vrai que le vampirisme financier n’a jamais autant engraissé la finance anglo-saxonne qui, depuis l’année 1973, lorsque le dollar a commencé à tomber du ciel, a acheté tout ce qu’elle a voulu. (...)

       (...) Le RESET devrait aller de pair avec la mise en fonctionnement de nouvelles structures de dictature économique. Le diktat transatlantique est prêt. Tout le domaine des services a déjà été réglé, en modèle réduit, avec les accords UE-Canada. Du côté de l’Amérique, on connaît la musique. Le Canada avait servi de cobaye en signant dès 1988 un premier accord avec la machinerie totalitaire étatsunienne. Il s’était intégré ensuite à l’ALENA et, depuis lors, les fers se généralisent, tant entre les pays d’Amérique du Nord qu’avec l’Union Européenne. Des associations, des fondations, concourent à la propagande de masse. Entre le projet d’Union pour l’Amérique du Nord et la liquéfaction de l’Europe par le diktat transatlantique, tout est prêt pour un nouveau monde de fanatiques à placer en travers de la montée de l’Asie. (...)

       Parmi les projets figure certainement celui de l’Amero, une monnaie unique qui serait émise par la réserve fédérale étatsunienne. S’il demeure une élite dans les peuples d’Europe en décomposition avancée, elle doit se préparer en prévoyant un plan de déploiement d’une monnaie complémentaire. Dans chaque pays, il faudrait que le projet concret d’Economie Complémentaire Sociétale (E.C.S.) soit prêt°. Il se préoccupe de la richesse réelle et non de la richesse symbolique (l’argent ). Il récupère pour partie la création monétaire volée par une mafia de banquiers privés. Il répartit la production entre ses ayant-droit, et non selon la règle kleptocratique de l’oligarchie. Le pas suivant consistera à revenir peu à peu à la sagesse grecque: contribuer à la vie plutôt que la perdre à devoir la gagner. (...)

       (...) Plongés dans un espace-temps culturel où domine la langue de bois, un changement de paradigme s’avère difficile, quoique essentiel pour faire revivre une véritable culture à visage humain. C’est toujours la finance mondialiste qui s’est opposée à la vie harmonieuse des peuples émettant la monnaie dont ils ont besoin. Le sens de la vie et la motivation n’ont pourtant rien à voir avec l’obsession de la richesse. Bien souvent on observe un parallèle entre le niveau de richesse matérielle et la pauvreté intérieure. Le besoin de démocratie est devenu tout aussi fondamental puisque les lobbys décident de tout désormais, ayant soumis les politiques à une parfaite corruption. La démocratie a toujours nécessité trois piliers: un pôle de représentants, un autre de démocratie directe et la nécessaire dimension participative. Tout sera donc à reconstruire. Une grande aventure s’ouvrira devant de nouvelles élites, si elles sont prêtes lorsque le RESET commencera. 

    ° (Philippe DERUDDER - André-Jacques HOLBECQ: Une monnaie nationale complémentaire. Ed. Yves Michel, 2011, 175p., 12€)


    £££

    "Si j'aime ta nouvelle armure?
    Ben... Heu... OUI, OUI,
    EVIDEMMENT!"


    meanwhilebackinthedungeon:
    — Larry Elmore



    £££
    Benoît Barvin

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  • ¤¤¤
    Pensées pour nous-mêmes:

    (DANS CE DÉSERT SANS SABLE
    MÉFIE-TOI DES VAGUES)

    PCC Jacques Damboise

    ¤¤¤

    "Allons, Tallulah, c'est ridicule!
    Ca fait un quart d'heure que tu montres
    ta cuisse et que...
    - Que je l'exhibe, Monsieur le grognon,
     nuance!"



    ¤¤¤

    "Gentils drones,
    allez voir là-bas si j'y suis"



    ÉTATS-UNIS

    Drones : un hobby envahissant

    JOSEPH SERNA

       (...) En juin, quelques fans des Los Angeles Kings fêtaient la victoire de leur équipe à la Stanley Cup [championnat nord-américain de hockey sur glace] quand ils ont remarqué un drone quadrirotor de la gamme Phantom qui surveillait la scène d’en haut. Furieux de cette intrusion, ils l’ont fait tomber et l’ont réduit en miettes à coups de skateboards. Les restes du drone attendent que son propriétaire vienne les récupérer à la salle des objets trouvés de la police municipale de Los Angeles [LAPD]. 

       Si le propriétaire se présente, la police lui rendra son drone mais ne fera pas grand-chose de plus. Il n’est pas interdit de faire voler un drone dans l’espace public, a-t-elle conclu. “Cet incident nous a ouvert les yeux. Il va vraiment falloir qu’on prête attention à ce genre de choses, confie le commandant Andrew Smith, du LAPD. Cela va sans doute prendre une ampleur énorme.La multiplication de ces appareils sans pilote commence à faire débat. Ils servent en particulier à produire des vidéos : YouTube déborde de films montrant les sites du Yosemite [parc national californien], à tel point que les rangers ont publié en mai un communiqué interdisant les drones dans le parc. 

       Un de ces appareils s’est récemment écrasé dans le Grand Canyon, à la stupéfaction des visiteurs qui admiraient le coucher de soleil. Le service des parcs nationaux a annoncé en juin avoir l’intention d’interdire les vols de drone à basse altitude au-dessus des 340 000 kilomètres carrés qu’il gère, invoquant la sécurité des visiteurs et les effets sur la faune. D’autres vidéos filmées par des drones, qui montrent des événements sportifs, des plages et même des contrôles d’alcoolémie ont également fait leur apparition sur la plateforme vidéo. La Federal Aviation Administration [FAA, agence fédérale de l’aviation civile] a beau avoir toute une réglementation régissant l’usage des drones par les entreprises privées et les forces de l’ordre, l’utilisation du drone de loisir est peu réglementée. 

       D’après la FAA, il pourrait y avoir 7 500 drones civils de loisir en circulation d’ici cinq ans. L’agence espère élaborer des règles plus claires en la matière d’ici à 2015, mais certains experts jugent que c’est trop optimiste. Daniel Saulmon, 42 ans, habitant de Torrance [dans le comté de Los Angeles], fait voler son drone dans la South Bay depuis deux mois. Il a créé un site web sur lequel il poste régulièrement des vidéos de contrôles d’alcoolémie qu’il dit destinées à identifier les abus de pouvoir des forces de l’ordre. “Mon avocat m’a dit qu’il n’y avait pas vraiment de réglementation”, confie-t-il. 

       La police de South Bay connaît bien ses vidéos. Saulmon a également fait voler son drone au-dessus des raffineries de pétrole de South Bay et le long de la jetée de Hermosa Beach. Il ne voit pas en quoi ses films constitueraient une violation de la vie privée. La présence des drones provoque cependant parfois des réactions violentes. “Une fois que les drones seront largement répandus dans notre société, cela va susciter beaucoup d’inquiétude. Ils sautent aux yeux et il est facile de voir les implications qu’ils peuvent avoir pour la vie privée”, déclare Jennifer Lynch, juriste et membre de l’Electronic Frontier Foundation [EFF, association de défense des libertés sur Internet]. (...)

       (...) L’année dernière à Hermosa Beach, une dame, furieuse, s’est plainte auprès d’un maître-nageur sauveteur d’un drone en vol stationnaire qui prenait des photos d’elle et de sa fille en train de bronzer. Dans le Connecticut, un homme qui faisait voler un drone au-dessus d’une plage s’est fait agresser par une femme qui l’accusait de prendre des photos d’elle. Au mont Rushmore, un ranger a confisqué un drone qui tournait autour du monument et au-dessus de la tête des visiteurs. En avril, des volontaires du Zion National Park, dans l’Utah, ont vu un drone tourner autour d’un troupeau de moutons, séparant les brebis des agneaux. “C’est du harcèlement”, souligne Jeffrey Olson, porte-parole du service des parcs nationaux. 

       Selon la FAA, l’usage récréatif des drones est autorisé tant que les pilotes ne sont pas trop téméraires. Les directives relatives aux aéromodèles, élaborées en 1981, recommandent de voler à une altitude sûre, à bonne distance des aéroports, et d’éviter les foules. La police considère certaines activités comme illégales, par exemple la perturbation de la cir-culation des avions ou l’espionnage de ses voisins. “Je dois juger au cas par cas”,confie le lieutenant Phil Smith, de l’unité aérienne de la police de Los Angeles. (...)


    ¤¤¤

    "GRRRRRR....
    Encore un bas qui a filé!"


    Poison Ivy from the Cramps in tiger costume.


    ¤¤¤
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MALHEUR N'A JAMAIS
    DONNÉ DE BONS FRUITS)

    °°°
    (L'Homme Invisible avait oublié sa veste)



    °°°
    (L'After-party des Occupy promettait)




    After party : 
    Occupy se lance en politique 

    Christelle Gérand


       (...) Un parti pour le peuple et par le peuple, voilà le nouveau projet d’Occupy. Divisé en une multitude de branches, qui luttent contre les dettes des particuliers ou construisent des logements pour les sans-abris, le mouvement se fédère à nouveau sous la bannière de l’After party. Ce parti anticapitaliste lancé début mai se veut participatif, équitable et sans corruption.

       « Nous sommes prêts à prendre le pouvoir par la force », affirme Demeeko Williams, l’un des fondateurs de la branche de Detroit, siège de l’After party. « Pas par la violence, ajoute-t-il, par la force de l’action. » Le parti s’inspire d’Occupy Sandy, qui avait su fédérer les bonnes volontés pour venir en aide aux victimes de l’ouragan du même nom, en 2012. Périodes électorales exceptées, il aura tout d’une organisation humanitaire.

        Justin Wedes, l’un des fondateurs d’Occupy Wall Street et d’Occupy Sandy, aujourd’hui leader de la coalition nationale de l’After party, se souvient : « On a réuni plus de 70.000 bénévoles en quelques semaines, à partir de rien. Lorsqu’on élimine les barrières à la participation, et qu’on créé une plate-forme à laquelle les gens peuvent se connecter, ils se surpassent. » (...)

       (...) Le manifeste de l’After party combine les programmes du Parti socialiste américain et du Parti vert : logement, nourriture et emploi pour tous, interdiction de l’exploitation du gaz de schiste, droit des immigrés, etc. « Maintenant, il faut transformer ces idées en actions, insiste Demeeko. On ne prétend pas être des sauveurs, on prévient les membres qu’il va falloir mettre la main à la pâte, construire des maisons, réparer des routes, distribuer de la nourriture », détaille ce jeune homme de vingt-huit ans, dont douze passés à militer au sein du BAMN ("By any means necessary"), un mouvement de défense des droits civiques. « De ces actions populaires émergeront des leaders politiques, gage Justin. Notre manifeste vise à inspirer les bonnes volontés, ce n’est pas un guide pratique clé en main, il va falloir que chaque branche gère les problèmes locaux par ses propres moyens. »

       Christopher Malone, président du département de sciences politiques de l’université Pace de New York, n’est guère surpris de l’évolution du mouvement contestataire. « Du mouvement abolitionniste au mouvement des droits civiques, tous les mouvements sociaux se sont transformés en mouvance politique. L’énergie révolutionnaire finit toujours par mourir, elle ne peut être maintenue ad vitam aeternam. La question étant : qu’en restera-t-il ? Jusqu’à maintenant, Occupy avait refusé de soutenir des candidats, mais leurs idées avaient émergé dans le jeu politique. 

       Sans ce mouvement, le maire de New York Bill de Blasio n’aurait jamais été élu sur un programme de lutte contre les inégalités sociales. Sans Occupy, Barack Obama n’aurait pas fait campagne sur le sujet pour sa réélection, après avoir passé quatre ans à la Maison Blanche sans aborder la question. L’énergie est toujours là. Je pense donc qu’il y a une place sur l’échiquier politique pour un parti dédié à la lutte contre les inégalités », estime le professeur, auteur d’Occupy political science, qui analyse les origines et les conséquences du mouvement sur la politique américaine. (...)

       (...) Généralement, les leaders d’Occupy ont moins de trente ans et cherchent à attirer la génération Y, qui ne se reconnaît pas dans les partis existants. Selon une étude récente du Pew Center, la moitié des Américains âgés de dix-huit à trente-trois ans se disent indépendants, à savoir non alignés sur les partis démocrate ou républicain. Demeeko Williams reconnaît dans l’After Party un « cousin » des autres partis progressistes américains, avec lesquels il envisage des alliances. Mais pour lui, ceux-ci n’ont jamais vraiment émergé. « On veut attirer les indépendants : tentez quelque chose de nouveau, rejoignez-nous ! »

       Pour séduire la "génération Occupy", l’After Party mise aussi sur la dimension festive. Le week-end du 2 mai, lors du lancement de la branche de Detroit, concerts, jeux et repas conviviaux étaient au rendez-vous. Une centaine de personnes sont devenues membres. À partir du 1er juin, les sympathisants pourront s’inscrire en ligne, et cotiser selon leurs ressources. Chômeurs et personnes défavorisées pourront financer leur inscription par des heures de service communautaire.

       Dans les semaines à venir, l’After party devrait essaimer une dizaine de branches locales, notamment dans le Missouri et dans le New Jersey, ainsi qu’en Californie. Dès 2016, le mouvement compte présenter des candidats au niveau des municipalités et des États ; il espère occuper les bancs du Congrès en 2024. À terme, Occupy projette de s’organiser à l’échelle internationale. (...)

       (...) « Jusqu’à présent, Occupy a mobilisé des contestataires, pas des votants, souligne le professeur Malone. Lorsque George Martinez, un membre d’Occupy Wall Street, a fait campagne pour un poste de député en 2012, il a été porté par le mouvement. Il a obtenu de nombreux votes, mais n’a pas été élu. C’est difficile sans argent. » Malgré tout, le chercheur est optimiste. « Le Parti socialiste manque d’énergie aux États-Unis, et le mouvement Occupy a déjà orienté le Parti démocrate vers la gauche. Je pense qu’ils peuvent avoir un impact réel au niveau local et étatique. Je suis plus réservé sur leurs chances au Congrès et à la présidentielle. »

       L’implantation du siège à Detroit est un choix très symbolique pour le nouveau parti. « Le pays connaît une recrudescence de l’engagement communautaire, et cela vient de villes comme Detroit, anéanties par le système existant », détaille Justin Wedes. Corruption et délocalisation – des usines comme des nantis – ont acculé l’ancienne capitale de l’automobile à la faillite en juillet dernier. Les salaires des fonctionnaires, policiers et pompiers inclus, ont été sévèrement diminués.

       Les services sociaux et d’entretien de la ville ont également été réduits à peau de chagrin, mais la carence municipale et étatique est compensée par un tissu associatif important, qui se transforme aujourd’hui en mouvement politique. « C’est l’essence de l’After Party, conclut Demeeko. Ne pas attendre que les hommes politiques ou le gouvernement réparent les choses, mais choisir ses outils et le faire par soi-même. »


    °°°
    (La classe américaine,
    Chitty-Chitty Gang-Bang,
    elle l'avait, indubitablement)



    °°°
    Luc Desle

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE DORT-ELLE JAMAIS?)

    +++
    (Jane avait bien changé)



    +++

    (La Chatte Noire se préparant
    à punir les violeurs des université)


    "Grrr..."


    ÉTATS-UNIS
    Viols en série sur les campus

    MARGOT GUILLOIS
    COURRIER INTERNATIONAL

       (...) "Sur les campus universitaires, on estime qu'une étudiante sur cinq a été agressée sexuellement", a déclaré le président Barack Obama fin janvier, après plusieurs affaires de viols dans des universités américaines, y compris dans certaines des plus prestigieuses comme Columbia ou Yale. Fin avril, la Maison-Blanche a publié un rapport encourageant les universités à combattre plus fermement les agressions sexuelles sur leurs campus. Début mai, le ministère de l'Education a annoncé qu'il menait une enquête dans 55 universités pour déterminer si celles-ci avaient correctement traité les plaintes déposées pour agression sexuelle.

       Le débat enfle outre-Atlantique sur ce que le Los Angeles Times considère comme une épidémie : "Aujourd'hui, il y a peu d'établissements dans le pays – petits ou grands, publics ou privés – qui ne soient en train de se tourmenter pour savoir comment traiter au mieux ce qui est désormais vu comme une épidémie d'agressions sexuelles". Le quotidien californien se réjouit de voir le gouvernement et le ministère de la Justice vouloir changer "cette culture pernicieuse qui a longtemps permis que des étudiants (majoritairement des étudiantes) soient harcelés sans avoir de recours", mais pointe la difficulté des universités à agir comme des tribunaux.

       Vingt-trois étudiants de Columbia et de Barnard ont porté plainte contre leurs universités pour défaut de traitement de leurs plaintes pour viol. Ces élèves affirment que les employés auxquels ils ont eu affaire ne sont pas formés correctement et que les universités leur ont conseillé de ne pas ébruiter leurs plaintes voire de ne pas porter plainte du tout de crainte de voir leur réputation ternie. Le New York Times cite une militante à ce propos : "Nous les avons touchés là où ça fait mal : leur réputation."

       Dans le même article, le New York Times souligne que le comportement des autorités universitaires a commencé à changer : "La tempête médiatique a forcé l'administration de Columbia à endosser des tâches plus proches du rôle de juge et de travailleur social que d'éducateur." (...)

       (...) Aux Etats-Unis, les étudiants ont la possibilité de porter plainte auprès de l'université et non de la police, mais les élèves accusés d'agression sont rarement punis. Dans le pire des cas, ils sont temporairement renvoyés, une sanction bien moins sévère qu'une éventuelle condamnation de justice. Le Boston Globe titre justement : "Les universités ne peuvent jouer à la police dans les affaires d'agression sexuelle". Pour le journal, les universités peuvent ruiner la vie d'un élève accusé sans que celui-ci ait eu la possibilité d'être jugé par un vrai tribunal. Par ailleurs, la situation est aussi préjudiciable pour les victimes qui se retrouvent sur le même campus que leurs violeurs après une expulsion temporaire. "

       Les victimes d'agressions sexuelles devraient être encouragées à signaler ces crimes aux forces de l'ordre. Les universités doivent évidemment s'assurer de la sécurité de leurs étudiants mais elles ne devraient jouer ni au policier ni au juge", conclut le quotidien.  D'autant que comme l'explique Time magazine, qui titre cette semaine en une "Viol : crise dans l'éducation supérieure", s'il y a beaucoup de victimes, il y a peu de criminels. "Le fait qu'une étudiante sur cinq ait subi une agression sexuelle ne veut pas dire pas que les jeunes Américains sont une horde de violeurs. L'étude dont ces chiffres sont issus montre qu'une large proportion des agressions les plus violentes sont commises par un petit groupe d'étudiants", souligne l'hebdomadaire américain.(...)

       Le gouvernement a donc décidé d'agir et les responsables d'université aussi. Des membres de l'université Columbia ont signé une lettre qui soutient les plaintes des étudiants contre la politique de l'université révèleBwog, un des journaux de l'universitéDans le même temps, les étudiants de Columbia se mobilisent contre cette "épidémie". Comme le signale le magazine VICE, des graffitis sont apparus sur les murs des toilettes du campus, affichant la liste des "prédateurs sexuels sur le campus". L'université a rapidement effacé ces graffitis, qui sont réapparus plus tard en deux endroits différents. 

       Time rappelle que le gouvernement ne peut pas faire plus qu'enquêter comme il le fait en ce moment et que chaque université devra travailler sur sa façon de gérer les agressions. Le magazine cite le cas de la ville universitaire de Missoula, dans le Montana, anciennement appelée "la capitale américaine du viol", qui a fait des efforts de formation, à la fois de son personnel et de ses étudiants. 

       Le Los Angeles Times rappelle quant à lui le conseil contenu dans le rapport de la Maison-Blanche : que chaque université fasse une enquête sur son propre campus, concluant qu'"aucune université ne peut prendre sérieusement en charge un problème si elle n'en connaît pas l'étendue".


    +++

    (Monsieur Lion se régalant de la chair
    juteuse du photographe à l'appareil automatique)



    +++
    Luc Desle

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (Y A-T-IL UNE HIÉRARCHIE
    PARMI LES SAGES?)

    @@@

    (Avec les beaux jours, la Mort faisait trop sa belle)



    @@@

    "Y a-t-il une âme charitable
    susceptible de me recueillir chez elle
    pour quelques années?"



    Etats-Unis
    De plus en plus d'enfants migrants clandestins

    MARGOT GUILLOIS
    COURRIER INTERNATIONAL

       (...) 47 017 mineurs voyageant seuls ont été appréhendés depuis le 1er octobre dernier, soit une augmentation de 92 % par rapport à la même période en 2013, rapporte le New York Times. L'administration s'attend à ce que ce chiffre monte à 60 000 d'ici à septembre 2014. Obama a décrit cela, lundi 6 juin, comme "une situation humanitaire urgente". 

       Selon l'administration américaine, les immigrants sont persuadés que les enfants voyageant seuls sont traités avec plus d'indulgence que les adultes. Une perception pas très éloignée de la vérité, note le New York Times : "alors que l'administration Obama a évolué vers une attitude plus agressive d'expulsion des adultes, elle a, dans les faits, expulsé beaucoup moins d'enfants que par le passé". En 2013, elle a expulsé seulement 1/5e du nombre d'enfants expulsés en 2008. "Ils n'ont pas encore publiquement reconnu le changement de leur politique, mais nous le voyons", déclare une représentante des douanes au quotidien. 

       "70 000 enfants vont arriver à nos frontières cette année : que va t-il leur arriver ?" s'interroge Mother Jones. "Ceux qui viennent du Mexique sont directement ramenés de l'autre côté de la frontière, le reste est pris en charge par le département de la Santé et des Services humanitaires qui les place dans des centres temporaires en attendant que leur processus d'expulsion soit lancé". En 2013, 80 centres accueillaient 25 000 enfants non accompagnés. Sans parents dans le pays, les jeunes restent dans des centres fédéraux. "La plupart de ces centres sont dans des Etats aux frontières, loin des grandes villes, ce qui signifie pour les enfants une grande difficulté à trouver un avocat pour éviter d'être renvoyés dans les pays dangereux qu'ils ont fuis" explique Mother Jones. 

       La principale raison de l'exil de ces jeunes reste le risque auquel ils font face dans leurs pays d'origine. Le Star Tribune, journal du Minnesota, rapporte les résultats d'une enquête du haut-commissariat pour les réfugiés aux Nations Unies : "la moitié des 400 enfants interrogés ont déclaré avoir été victimes de sévères traumatismes". La plupart de ces jeunes viennent de trois pays d'Amérique centrale principalement : le Salvador, le Guatemala et le Honduras. Ces pays "ont des gangs de rue puissants, une forte présence du crime organisé et du trafic de drogue, et ont donc le plus haut taux d'homicide de la région et du monde", rapporte le quotidien. (...) 

       (...) Le Washington Post s'intéresse à la question financière. "Le projet de prendre en charge et installer ces jeunes migrants du Mexique et d'Amérique centrale pourrait coûter jusqu'à 2,28 milliards de dollars [1,6 milliard d'euros] en 2015, plus du double de ce que le budget avait prévu pour 2015, il y a juste quelques mois". Les jeunes restent dans les centres en moyenne de 30 à 45 jours avant d'être remis à un parent. "Le problème des jeunes migrants va être le casse-tête politique le plus complexe du Parlement et du Sénat dans les débats sur le budget du gouvernement", prédit le quotidien. 

       Le New York Times dans son édito analyse la réponse de l'administration Obama – créer un nouveau groupe de travail et ouvrir un nouveau centre – comme la meilleure possible. Pour le quotidien, "l'administration mérite notre estime pour avoir reconnu qu'il s'agissait d'une crise humanitaire et non pas une crise de la sécurité de nos frontières". "Cela tombe mal, au vu de l'impasse dans laquelle se trouve le débat américain sur l'immigration" analyse le New York Times. 

       "Les soutiens d'une réforme de l'immigration – davantage de contrôle aux frontières, contrôler le flux d'immigration et légaliser la situation des immigrations – devraient reconnaître que leurs ambitieux projets législatifs ne résoudront pas la crise des pays dont les migrants sont originaires. Les critiques de ces réformes ne devraient pas penser non plus avoir la réponse. La vision des républicains – enfermés dans un pays clos, sans le problème de l'immigration – est un fantasme. Mais ce n'est pas une solution".


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    (Surprise en flagrant délit de mensonge, l'Ombre se carapata vite fait)



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    Benoît Barvin

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