• @@@

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA LUNE N’ÉCLAIRE PAS

    QUE LA NUIT)

    @@@

    "Endors-toi, jolie Grèce et crève"

    (Miss Europa n'était pas vraiment copine avec Miss Grèce)

    sakrogoat:

    William Russell Flint - Homer’s Odyssey

    @@@

    http://communistefeigniesunblogfr.unblog.fr/category/humour/page/3/

    La nouvelle politique agricole commune

    abandonne les paysans

    au néo-libéralisme

    Marc Humbert

     professeur à l’université de Rennes 1.

       La politique agricole commune (PAC), créée en 1962, constitue un archaïsme aux yeux des néolibéraux adeptes de la libre concurrence non faussée. Elle serait, selon eux, le vestige d’une époque obscurantiste :
    • une politique de protection sociale transformant les agriculteurs en assistés ;
    • une politique de régulation du commerce extérieur handicapant l’innovation et la compétitivité ;
    • une politique discriminant une catégorie de produits alors que les mêmes lois économiques doivent s’appliquer partout.

       De fait, la PAC applique un traitement particulier à l’agriculture parce que celle-ci assure notre alimentation. Il s’agit donc de la production la plus essentielle, un enjeu politique et social qu’on ne peut soumettre au libre marché. Et un enjeu écologique que la PAC 1962 n’avait pas pris en compte.

       La libéralisation des échanges lancée en 1947 avec la création du Gatt (General Agreement on Tariffs and Trade) concernait l’industrie, mais il y avait eu accord pour en exclure l’agriculture. Afin de permettre à chaque pays d’assurer une protection et un soutien à ses agriculteurs. En premier lieu parce qu’on visait une production qui assure l’autonomie alimentaire dans une Europe qui vivait encore, en 1947, sous rationnement alimentaire.

       Ensuite parce que les agriculteurs conduisent leurs activités dans des conditions à nulle autre pareille. Ils ne savent pas à l’avance quels seront la quantité, la qualité, le prix qu’ils tireront du fruit de leur travail, quels que soient les efforts fournis. L’enjeu stratégique étant collectif, c’est la collectivité qui doit se soucier de l’outil de production agricole et des agriculteurs, pour qu’ils puissent vivre et produire de manière pérenne, malgré les incertitudes. (...)

       (...) En effet, les prix agricoles laissés au libre fonctionnement de l’offre et de la demande sont très volatils. De fortes baisses alternent avec de fortes hausses, du fait des variations climatiques (sécheresses, intempéries, etc.) et des maladies opportunistes. Cette volatilité attire aussi les spéculateurs, qui accentuent les variations. Les marchés ne se rééquilibrent pas automatiquement et, s’ils peuvent éventuellement le faire à un certain terme, les agriculteurs sinistrés ont entretemps disparu.

       La logique néolibérale a balayé ces considérations. Les États-Unis ont exigé en 1986 d’aller vers la libéralisation des échanges agricoles et la fin des subventions à l’agriculture. Ce projet a été acté avec l’OMC (Organisation mondiale du commerce), créée en 1995. L’Europe consentante a commencé, dès 1992, à démanteler la PAC. Elle a peu à peu abaissé les prix de soutien aux agriculteurs, réduits à presque rien. Le budget de la PAC faisait 75 % du budget européen en 1985, il est tombé à 35 % aujourd’hui. On a découplé les aides de l’activité de production pour les consentir en fonction des hectares. D’ici à 2020, il y aura un montant identique à l’hectare pour toute exploitation d’une région, quelles que soient sa production et sa situation. (...)

       (...) La PAC 1962 avait pourtant réussi l’essentiel : le dynamisme de l’agriculture, l’autosuffisance alimentaire, et même au-delà. Elle avait trouvé le moyen de limiter les excédents et leurs effets sur les prix en introduisant par exemple, dès 1984, des quotas laitiers. La modération de la volatilité des prix du lait a été stoppée avec l’abrogation des quotas, qui a eu lieu en 2015.

       Le projet de la PAC 2020 constitue la dernière étape de démantèlement. Il n’est plus question de réguler les marchés, mais de laisser les exploitations européennes s’insérer dans la dynamique compétitive mondiale, les laisser grandir, s’automatiser pour gagner des parts à l’exportation. En suivant le modèle de l’agriculture allemande qui devance maintenant l’agriculture française dans nombre de productions, avec l’industrialisation des porcheries et les élevages de vaches laitières profitables. Et les consommateurs ? Ils trouveront leur alimentation au meilleur prix sur le marché mondial. (...)

       (...) La PAC néolibérale n’assumera ni la responsabilité directe de ce que peut être la production française, européenne, pour assurer la souveraineté alimentaire, ni la responsabilité d’un soutien aux exploitations agricoles et à leur pérennité. Son action se limitera — pour un temps — à aider les agriculteurs à s’assurer personnellement contre les risques climatiques, sanitaires, économiques, auprès de compagnies privées. Depuis 2010, la PAC-France a ainsi pris en charge 65 % du montant des primes payées par les agriculteurs dans le cadre d’assurance climatique des grandes récoltes (céréales, betteraves, pommes de terre). Le projet s’inspire de la loi agricole états-unienne de 2014 qui vise à étendre le système assurantiel privé à tous les risques.

       Les primes sont trop chères pour les petits agriculteurs, et n’ont aucun effet sur l’évolution des marchés et des prix. La pression à la compétitivité et à la baisse des prix par la libéralisation des marchés est forte et devrait conduire à une croissance de la taille des exploitations, à la réduction de leur nombre, au développement de l’automatisation des processus d’élevage et de culture. Cela renforcera la monoactivité industrialisée peu favorable à la biodiversité, tout en augmentant le risque sanitaire.

       Cette manière de faire est évidemment aveugle aux questions de la politique de l’eau, de l’irrigation, qui peuvent réduire les risques climatiques. Certes, il y a un « verdissement » de la PAC avec des mesurettes en faveur de la non-monoculture et un deuxième pilier, cogéré par les Régions, qui vient modestement en aide au développement du bio (qui couvre moins de 6 % de la surface agricole utile). Pour l’essentiel, l’agriculteur français moyen est laissé à lui-même et plus du tiers de ses collègues vivent une situation dramatique avec moins de 350 euros par mois pour vivre. En 2016, deux d’entre eux se sont suicidés en moyenne chaque jour. Si rien de nouveau — ou de reprises des solutions anciennes — n’est fait, des dizaines de milliers d’exploitations vont disparaître et les consommateurs seront invités à se nourrir de bœuf canadien et de carottes allemandes.


       CONSULTATION SUR LA « MODERNISATION » ET LA « SIMPLIFICATION » DE LA PAC

       La consultation sur l’avenir de la politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne, en particulier de la politique de développement rural, est ouverte depuis le 2 février dernier. Un questionnaire de consultation est disponible sur le site du Réseau rural français.

    https://reporterre.net/La-nouvelle-politique-agricole-commune-abandonne-les-paysans-au-neo-liberalisme

    @@@

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SAVOIR COMMENT GRAVIR

    LA MONTAGNE, TELLE

    EST LA QUESTION)

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    "Chérie... Aie... Chérie, je n'ai rien contre

    ta manière de t'entraîner mais... si tu pouvais

    le faire avec... Aie... quelqu'un d'autre...

    Ça m'arrangerait... Aie!"

    Ernest Chiriaka

    Petticoat Desperado, 1956

    http://zeezrom.tumblr.com/post/156933696080/ernest-chiriaka-petticoat-desperado-1956

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    https://www.les-crises.fr/presidentielle-2012-1t-2/

    Voter,

    pour quoi faire ?

    Bruno GUIGUE

       Voter le 23 avril, pour quoi faire ? Si les élections servaient vraiment à quelque chose, disait Coluche, il y a longtemps qu’on les aurait interdites. Avant d’aborder les enjeux du futur scrutin, il faut sans doute en passer par cette cure de réalisme. Car, on le sait d’expérience, il n’y a pas grand-chose à espérer des élections, elles ont rarement changé le cours des événements, et elles se résument souvent à un rituel où le peuple s’imagine qu’il a le choix. Cette illusion de la démocratie formelle est entretenue par ceux qui en tirent bénéfice, le simulacre électoral ayant pour principal effet de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

       A la limite, le processus électoral pourrait passer pour un acte de souveraineté si les dés du jeu politique n’étaient pas pipés. Il exprimerait la volonté du peuple si cette volonté pouvait se formuler, librement, au terme d’une délibération collective digne de ce nom. On peut toujours rêver qu’il en soit ainsi, mais ce n’est pas le cas. Les médias de masse sont les larbins du capital, le débat démocratique s’apparente aux jeux du cirque et la confrontation des idées est dénaturée par les intrigues politiciennes. Dans ces conditions, la question se pose : faut-il céder, une fois de plus, le 23 avril, au fétichisme du bulletin de vote ?

       On dira aussi, à juste titre, que c’est le mouvement populaire, et non le scrutin électoral, qui a arraché les principales avancées collectives qui ont fait de la France un pays doté d’un indice de développement humain élevé. C’est vrai. Sans les grèves massives et les occupations d’usines de 1936 et 1968, la condition des couches populaires serait pire. Sans la démonstration de force de la classe ouvrière organisée, dans ce grand moment fondateur que fut la Libération, nous n’aurions ni sécurité sociale, ni services publics, ni droits des travailleurs.

       Or sa puissante volonté de changement, dans ces circonstances historiques, le peuple l’a également manifestée dans les urnes. Avec un PCF à 28%, en 1945, le rapport de forces était favorable. Le patronat collabo rasait les murs, la droite était aux abois, Maurice Thorez était vice-président du conseil et l’ouvrier Ambroise Croizat, ministre communiste, créa la “Sécu”. Présidé par De Gaulle, ce fut le meilleur gouvernement que la France aie connu. Il accomplit les réformes de structure dont le pays avait besoin, ces mêmes réformes qui subissent les assauts des forces réactionnaires depuis un quart de siècle.

       En accompagnant le mouvement des masses, il arrive donc que le vote lui donne une traduction politique. On peut toujours vanter les charmes du spontanéisme (il a sa noblesse), on peut dénoncer la mascarade électorale, mais s’abstenir au moment crucial revient à laisser l’adversaire dicter ses conditions. Voter ou ne pas voter, au fond, c’est surtout une affaire de circonstances, de conjoncture politique. La question n’est donc pas : faut-il s’abstenir aux élections ? Elle est plutôt : en s’abstenant le 23 avril, obtiendra-t-on un résultat plus intéressant qu’en allant voter ?

       Comme disait Yvon Gattaz, père et prédécesseur de l’actuel président du MEDEF dans les années 70, on ne fait pas la même politique économique et sociale avec un PC à 10% et un PC à 25%. Si nous en doutons parfois, les détenteurs de capitaux, eux, le savent bien. Une élection n’est jamais qu’un moment d’un processus plus vaste, et même si l’essentiel se joue ailleurs, elle contribue à cristalliser un rapport de forces. En appliquant cette maxime patronale à la situation actuelle, on voit bien qu’un vote significatif en faveur de la « France insoumise » ferait peser la balance du bon côté. Car le programme de Jean-Luc Mélenchon, certes, n’a rien de révolutionnaire, sans mouvement social il est voué à l’échec, mais il ouvre des perspectives intéressantes.

       A y regarder de près, c’est le seul programme qui entend consolider les défenses immunitaires de ceux qui vivent modestement de leur travail, qu’ils soient ouvriers, employés, artisans, paysans, fonctionnaires, chômeurs ou retraités. Ce n’est pas un programme communiste, loin de là, mais un projet keynésien de gauche, à contenu fortement redistributif, qui associe relance par la demande, investissement public et rétablissement des droits sociaux. Son financement au moyen d’une réforme fiscale audacieuse, à rebours des pratiques libérales, en fait un programme socialement progressiste.

       Là où le bât blesse, c’est que ce projet n’est réalisable qu’en dehors de la zone euro, voire de l’UE, et que le candidat ne le dit pas clairement. Selon lui, le plan A consistera à renégocier le contenu des traités européens et on appliquera le plan B (sortie de l’UE) si cette négociation échoue. Or il faudrait parvenir à s’extraire du monde réel pour parier sur le succès d’une telle négociation. Elle supposerait en effet que 26 Etats, subitement, se mettent à satisfaire les demandes françaises. Cette fausse alternative est donc une erreur, car elle brouille le message du candidat et entretient le doute sur ses intentions.

        Cette ambiguité est d’autant plus regrettable que Jean-Luc Mélenchon se réclame à juste titre d’un « indépendantisme français » et préconise la rupture de la France avec l’OTAN. Contrairement à MM. Fillon, Macron et Hamon, il prend au sérieux l’héritage gaullien, il milite pour une diplomatie souveraine et stigmatise le suivisme d’un François Hollande qui a mis la France à la remorque des intérêts américains. En refusant de prôner explicitement le Frexit, la « France insoumise », par conséquent, manque de cohérence politique.

       Sur ce plan, c’est François Asselineau qui a raison. On ne peut restaurer la souveraineté nationale – condition expresse de la souveraineté populaire – qu’en rompant les amarres avec l’OTAN et avec l’UE. Il faut sortir de l’OTAN, cette machine de guerre dont la raison d’être est de servir les ambitions impérialistes de Washington. Mais il faut aussi rompre avec l’UE, car la fonction de cette instance supranationale est de soustraire la politique économique à la délibération démocratique. Ni plan A, ni plan B. La seule réponse, c’est le Frexit. Et le seul moyen d’y parvenir, c’est le référendum.

       Marine Le Pen, dira-t-on, veut aussi restaurer la souveraineté nationale. Mais son programme renoue avec l’ADN droitier du FN dès qu’il s’agit d’expliquer ce qu’on entend faire, une fois au pouvoir, de cette souveraineté rétablie. Son programme n’inclut ni redistribution des revenus, ni nationalisation des banques, ni contrôle des mouvements de capitaux, ni rien qui fâche de près ou de loin les possédants. Le rétablissement du franc ne manque pas de panache, mais ce changement restera purement cosmétique s’il ne s’accompagne de réformes de structures. Marine Le Pen n’en a prévu aucune. Pas plus qu’il ne conteste les hiérarchies sociales, le FN n’entend faire plier les puissances d’argent.

       Comme l’expérience l’a montré, le FN prétend défendre les travailleurs, mais il les abandonne en chemin lorsque l’oligarchie s’attaque à leurs droits. Lors des grèves contre la Loi-Travail, Mme Le Pen réclamait l’intervention de la police contre les grévistes. Si elle est élue, le discours à tonalité sociale de Florian Philippot ne résistera pas deux mois. Il est stupide de qualifier ce projet de fasciste. En fait, c’est un projet banalement réactionnaire. On ne peut mener une politique progressiste qu’en sortant de l’UE, c’est vrai. Mais ce n’est pas parce qu’on veut sortir de l’UE qu’on va mener une politique progressiste !

       Son discours monomaniaque contre l’immigration, bien sûr, offre au FN une rente de situation électorale. Comme s’il suffisait de mettre fin aux flux migratoires pour créer des emplois, le FN répète cette formule magique comme un mantra. Caresser dans le sens du poil l’islamophobie ou la xénophobie ambiante, toutefois, ne fait pas une politique. On se demande si ses électeurs croient vraiment aux fabuleuses économies que permettrait de réaliser la suppression de la prétendue facture migratoire, tant la ficelle est grosse. Pour séduire l’électorat populaire, en tout cas, le parti a besoin d’entretenir cette mythologie vieille comme le monde.

       Du coup, non seulement il oppose les Français entre eux, mais il les berne en leur faisant croire qu’il y a un trésor de guerre, quelque part, dont il suffirait de se saisir. La stratégie du bouc-émissaire, chez Le Pen, est à double emploi. Elle fournit un dérivatif aux hantises et aux frustrations des victimes de la mondialisation. Mais, en même temps, elle masque les incohérences d’un projet qui entend redistribuer aux ouvriers sans toucher aux intérêts des possédants. La mono-causalité immigrée réconcilie tout le monde ! Véritable martingale, elle permettra d’augmenter les salaires tout en baissant les charges, et de financer de nouvelles dépenses régaliennes sans augmenter les impôts sur les riches.

       Cette quadrature du cercle lepéniste, au fond, est la figure inversée du cercle carré des eurobéats (Macron, Fillon, Hamon) qui veulent perpétuer à tout prix la tutelle des marchés sur les Etats. Marine Le Pen veut la souveraineté sans la redistribution tout en prétendant le contraire, ce qui est à la fois incohérent et réactionnaire. M. Fillon, lui, ne veut ni la souveraineté ni la redistribution, ce qui est à la fois cohérent et réactionnaire. M. Hamon veut la redistribution mais pas la souveraineté, ce qui est absurde. M. Macron veut tout et son contraire, et d’ailleurs il se moque des programmes. M. Mélenchon veut la redistribution, mais il devra imposer la souveraineté (plan B) pour y parvenir. Car une chose est sûre : les marchés ne lui offriront pas l’opportunité de temporiser.

    https://www.legrandsoir.info/voter-pour-quoi-faire.html

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE NE S’ARRÊTE PAS

    À LA PORTE DE LA CHAMBRE)

    ¤¤¤

    (Sans paroles)

    http://zestyblog.tumblr.com/post/158267595922

    ¤¤¤

    (Sans commentaire)

    http://zestyblog.tumblr.com/post/158295147807

    ¤¤¤

    (Sans intérêt?)

    Goldie Hawn

    ¤¤¤

    Jacques Damboise


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (RENDS L'AVENIR POSSIBLE

    EN ADOPTANT UN PEU DE SAGESSE)

    $$$

    "Excusez-moi, Monsieur le Président, je ne me

    suis pas lavé les mains...

    - Ça tombe bien, moi non plus!"

    (via littlebunnysunshine)

    $$$

    http://forum-plus.forumactif.org/t16956-c-est-la-democratie-meme-qui-est-en-jeu

    Quand la démocratie

    dégénère en bouffonnerie

    Bruno GUIGUE

       On parle beaucoup des mésaventures de M. et Mme Fillon, mais la crise conjoncturelle gravissime que traverse la droite française, en réalité, révèle surtout la perte de substance démocratique de notre système politique. Ce scandale politico-financier somme toute assez banal (si ce n’est que le principal intéressé est un candidat majeur à l’élection présidentielle) ne nous a pas appris que les élus considéraient les deniers publics comme de l’argent de poche. On le savait déjà. Il n’a pas dévoilé, non plus, l’imbrication suspecte des pouvoirs politique, médiatique, judiciaire et financier. Le phénomène est connu, et aussi ancien que la démocratie formelle, suspendue aux rapports de forces des acteurs sociaux qui se saisissent de ses procédures comme on investit un champ de bataille.

       Ce que montre cette crise, c’est l’inanité d’un système où tout est suspendu au sort d’un politicien transformé par les primaires en deus ex machina. Que ce champion s’effondre, et tout est fini. On peut comprendre la colère des électeurs de droite, frustrés d’une représentation digne de ce nom lors d’une compétition majeure. Mais ce danger systémique est la rançon d’un régime qui fait du scrutin présidentiel la clé de voûte des institutions. Si elle lâche, tout s’effondre. Depuis la fondation de la Vème République, la vie politique a été mise en orbite autour de l’élection suprême. La compétition élyséenne en constitue l’alpha et l’oméga. L’instauration du quinquennat a accentué cette tendance, en faisant dépendre l’issue des élections législatives du verdict présidentiel.

       Ce dispositif institutionnel taillé sur mesure pour le général de Gaulle fonctionne désormais à rebours de son projet initial. Destiné à souder la nation autour d’un chef élu par le peuple, il dépossède ce dernier en dévitalisant le débat démocratique. Emmanuel Macron est à la fois le théoricien et le bénéficiaire de cette politique de la terre brûlée qui évacue scrupuleusement la politique (au sens noble du terme) du débat électoral. Complètement artificielle, calquée sur les tempos instantanés et les codes débilitants de la télévision, la personnalisation du scrutin relègue les programmes au second plan. Les candidats sont lancés sur le marché comme des savonnettes, la confrontation dégénère en coups tordus, l’obsession du « buzz » supplante le débat d’idées. Le résultat final, c’est qu’on a un cheval de cirque à la place d’un cheval de course.

       On pointe à juste titre la vacuité de cette joute électorale, on peste contre la débilité de ce Barnum politicien, mais on oublie généralement de souligner l’américanisation qui en est la cause. Au lieu de confronter des projets incarnés par des forces sociales organisées, la compétition présidentielle met aux prises des compétiteurs sans envergure, des bateleurs rodés à la « com » qui font des moulinets avec leurs bras en débitant des banalités. Si les électeurs sont dépolitisés, inutile de se demander pourquoi ! La crise de la politique est entretenue par le débat politique lui-même, soigneusement vidé de sa substance par les professionnels du décervelage.

       Cette dégénérescence de la démocratie en bouffonnerie est d’autant plus nocive qu’elle s’accompagne d’un autre phénomène. C’est l’emprise des milieux financiers sur les médias de masse, phénomène qui semble avoir désormais atteint son maximum historique ! Dans un pays où neuf milliardaires possèdent la quasi-totalité des organes de presse, la délibération démocratique est au mieux une illusion consolatrice, au pire une vaste fumisterie. Naïfs, nous croyons que nous choisissons nos dirigeants et que ce choix est transparent. Mais deux idées fausses ne feront jamais une idée vraie. Et ce qui est sûr, c’est que cette double illusion est indispensable à la perpétuation de l’oligarchie.

       La promotion d’Emmanuel Macron sur les décombres d’un fillonisme faisandé illustre à merveille ce poids des structures. La candidature du père Noël des possédants ayant explosé en plein vol, la caste lui a aussitôt trouvé un substitut. L’insoutenable légèreté de ce candidat à programme variable tient lieu de boussole d’une élection dont le résultat est programmé d’avance. La mine réjouie du jeune banquier d’affaires, très fier d’avoir gagné deux millions d’euros en deux mois en montant une OPA pour Nestlé, orne les couvertures des magazines, M. Bourdin lui sert copieusement la soupe sur BFM, et « Le Monde » fait sa campagne grâce aux subventions publiques. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes de l’oligarchie. Contrôlant les médias qui formatent l’opinion, elle préside à une foire d’empoigne électorale qui distraira le bon peuple et ne lui réservera aucune mauvaise surprise.

    https://www.legrandsoir.info/quand-la-democratie-degenere-en-bouffonnerie.html

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (N'ACCEPTE PAS D’ÊTRE

    PRISONNIER DE TA HAINE)

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     "Chérie, tu n'embêtes pas le voisin, j'espère?

    - Hon,hon..."

    (Source: fatmagic, via attractivedecoy)

     

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    http://projetfrance2012.canalblog.com/albums/humour/photos/79418189-sauver_le_capitalisme_dr.html

    Idées.

    “Age of Anger”, le “premier livre

    majeur de l’ère Trump”

    Delphine Veaudor

       Avec Age of Anger (Le temps de la colère, inédit en français), le romancier et essayiste Pankaj Mishra est, d’après The Financial Times, d’ores et déjà “assuré de figurer parmi les intellectuels les plus cités et critiqués de 2017”Un sentiment que partage le magazine Vogue, selon lequel l’auteur indien signele premier livre majeur de l’ère Trump”, tandis que la Los Angeles Review of Books voit en lui “l’auteur idéal pour faire le diagnostic de notre époque.

       Ainsi qu’il l’écrit lui-même, Mishra a grandi dans une famille “semi-rurale” du nord de l’Inde. Partageant son temps entre Londres et la ville de Shimla, capitale de l’Himachal Pradesh, l’homme se définit comme “un beau-fils de l’Occident” : un “internationaliste accompli”  – pour reprendre une expression du Financial Times – qui publie des livres, écrit dans de prestigieuses publications, mais ne se sent pourtant pas totalement appartenir à l’élite intellectuelle. (...)

       (...) Est-ce la raison pour laquelle son analyse détonne dans le flot des ouvrages parus depuis le début de l’année ? Achevé juste avant le Brexit (et avant, donc, l’élection de Donald Trump), Age of Anger identifie la montée des populismes comme l’un des traits majeurs de la période, au même rang que le terrorisme islamiste. Avec ceci de particulier que Mishra voit dans ces phénomènes les deux faces d’une même pièce : c’est-à-dire, comme l’expression d’un ressentiment profond surtout observé chez des hommes jeunes, à qui “deux siècles de soi-disant progrès” ont laissé “le sentiment désastreux d’être des laissés-pour-compte”, rapporte Vogue.

       The Hindu résume : ‘Age of Anger’ déboulonne la thèse selon laquelle quelque chose d’extérieur à la modernité libérale (l’islam, la xénophobie, etc.) est responsable des maux du monde. Loin d’être étrangers les uns pour les autres, le nationalisme culturel et l’islam politique […], le progressisme et le terrorisme, le fascisme et le pluralisme […], ont tous la même origine intellectuelle. Ils sont tous des enfants des Lumières.”

       En d’autres termes, pour Mishra, le modèle exporté par l’Occident (un modèle qui implique la sécularisation et l’industrialisation des sociétés) porte en lui les germes de sa propre destruction. D’un côté, la modernité balaie les structures traditionnelles, mais, de l’autre, elle échoue trop souvent à tenir ses promesses d’égalité et de mobilité sociale, provoquant la colère de ceux qui sont “dans l’angoisse de perdre leur honneur, leur dignité et leur statut”. (...)

       (...) Cette colère, Mishra en trouve des traces dès le XIXe et le début du XXe siècles, chez des personnages comme l’anarchiste russe Bakounine ou le poète nationaliste italien Gabriele D’Annunzio. Les dérèglements actuels n’ont, dans cette analyse, rien de passager ou d’accidentel, mais ils s’inscrivent dans une sorte de chaos endémique, consubstantiel à l’évolution des sociétés capitalistes. Comme l’affirme l’auteur à Vogue, en dehors de quelques parenthèses pacifiques, “l’histoire de la modernité est […] une histoire de carnage et d’anarchie”.

       Certains, comme The Guardian, font valoir que l’avenir n’est peut-être pas “aussi sombre et désespéré que le pense Mishra”. Après tout, si l’on se fie à des indicateurs tels que l’espérance de vie ou le taux d’illettrisme, l’humanité tend plutôt vers le progrès. Age of Anger n’en offre pas moins une réflexion stimulante, selon The Financial Times. Le quotidien en est convaincu : Mishra a livré “le genre de vision dont le monde a besoin en ce moment précis”.

    http://www.courrierinternational.com/article/idees-age-anger-le-premier-livre-majeur-de-lere-trump

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE CROIS PAS CE QUE

    TOUT LE MONDE CROIT)

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     http://atomic-chronoscaph.tumblr.com/post/158091712678

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     http://ciel23.blogspot.fr/2016/03/vive-les-circuits-courts.html

    Coeur Paysan :

    35 producteurs s'unissent

    pour racheter un supermarché

       Avec 34 autres agriculteurs, Denis Digel est récemment devenu l’heureux propriétaire d’un ancien magasin Lidl de Colmar. Son objectif : contourner l’ogre de la grande distribution, livrer directement le consommateur et gagner en autonomie.

       Quand lui est venue cette idée folle ? Sa réponse est dans Le Figaro : « L’idée m’est venue il y a longtemps. Je suis maraîcher et pratique la vente au détail depuis longtemps mais j’en avais assez de livrer mes produits à la grande distribution, de cette pression perpétuelle sur les prix et les services et la situation ne cesse de se détériorer. »

       Repris en main par ce collectif de producteurs (dont certains bossent en bio), le supermarché discount a été rebaptisé Coeur Paysan. Objectif de la nouvelle enseigne : proposer des produits locaux (issus d’un périmètre inférieur à 40 km), variés, et vendus à des prix très compétitifs : « À produits identiques, nous sommes moins chers qu’en grande surface. Les fruits et légumes sont moins onéreux. Par exemple, le kilo de mâche est vendu 10 euros alors que les grossistes les revendent 12 à 13 euros le kilo. »

       Et si quelques produits sont plus chers qu’ailleurs (les fromages artisanaux par exemple), Denis Digel l’assure, c’est uniquement parce que « la qualité n’est pas la même. »

       Pour le consommateur, Coeur Paysan est donc une opportunité en or. Et, pour les paysans concernés, c’est carrément une petite révolution.

       Concrètement, chaque agriculteur reste propriétaire de ses produits jusqu’à leur sortie du magasin. Il est donc responsable de la qualité de sa marchandise et fixe lui-même les prix. Sa rémunération ? Entre 22 et 32% des recettes.

       La boutique tourne grâce à la présence des paysans eux-mêmes (deux demi-journées par mois au minimum) : « C’est la fin de l’anonymat alimentaire. On a besoin du retour du consommateur, c’est valorisant et puis nous adaptons, si possible, notre offre à leur demande. »

       Un exemple : les tomates. Denis Digel en cultive 35 variétés différentes mais la grande distribution ne lui en achetait que deux, et toujours les mêmes. Désormais, il peut en faire profiter le plus grand nombre. C’est bon pour son activité, et c’est excellent pour le client !

       Dans ce système juste et sans intermédiaire où la grande distribution se retrouve court-circuitée, le paysan peut vivre de son travail tout en offrant au consommateur des produits locaux, variés et moins chers qu’ailleurs. Alors à quand des « Coeur paysan » sur tout le territoire ?!

    http://positivr.fr/coeur-paysan-colmar-agriculteurs-achetent-supermarche/

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE BON CHEMIN N'EST 

    PAS FORCÉMENT ÉCLAIRÉ)

    ***

    "Isaac, viens manger ta pomme!

    - Encore!!!"

     (Source: mennyfox55)

    ***

     "Nadia! T'as encore fumé!

    - Ben non... Qu'ess-qui t'fait dir'ça?"

     (Source: caffeineandsmoke, via nadchris34)

    ***

     "Attention! Tu pries avec le chaton dans tes mains...

    - Je sais. J'éprouve sa résistance..."

     

     (Source: follow--my-dream, via isabellelafee)

    ***

    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ESPRIT CRITIQUE VOIT TOUT

    AU TRAVERS D'UN PRISME DÉFORMANT)

    ¤¤¤

    "Ce serait mieux si vos tronçonneuses étaient en marche"

    (Source: madebyradio)

    ¤¤¤

    Geluck

    http://www.lescrutateur.com/2015/04/

    la-haine-de-l-excellence-sophie-coignard-a-trouve-le-mot-juste.html

    Une machine peut-elle

    comprendre la haine ?

     

       Il y a quelques jours, la maison-mère de Google, Alphabet, a annoncé la mise en ligne d’un service baptisé Perspective, dont le but est de détecter la haine dans les réseaux. La modération des commentaires étant un problème depuis l’ouverture du premier fil de commentaire, l’idée de Google est que les sites puissent se saisir de cet outil pour automatiser la modération de leur commentaire. En gros, au lieu de devoir lire tous les commentaires pour éliminer les commentaires haineux, le programme est censé vous les signaler automatiquement, en évaluant leur niveau de toxicité supposée du propos. (...)

       (...) Le site Quartz raconte comment David Auerbach, ancien de Google et écrivant pour la revue du fameux MIT, s’est livré à un exercice facétieux. Il a entré quelques phrases pour voir comment réagissait le programme. “Je t’adore enfoiré. Bon anniversaire” = 93% de toxicité. “Tu n’es pas raciste” = 77% de toxicité. “Les juifs sont des humains” = 72% de toxicité. En revanche “Les juifs ne sont pas des humains” = 62% de toxicité. “Hitler n’était pas antisémite” = 53 % de toxicité (ben c’est vrai quoi, on n’est pas certain). “Certaines races sont inférieures à d’autres” = 18% de toxicité. “Rares sont les musulmans qui sont une menace” = 79% de toxicité.

       Autant dire que ça ne marche pas encore très bien.

       Il y a des raisons techniques à cela. Le programme Perspective repose sur un procédé qu’on appelle le “machine learning” (apprentissage machine), c’est-à-dire sur un algorithme qui apprend en faisant. Ainsi les ingénieurs ont tout de suite expliqué que le programme était naissant, qu’il n’était pas encore d’un usage optimal, qu’il se nourrirait des exemples qu’il aurait à traiter, des corrections humaines et que ce n’est que c’est avec le temps qu’il deviendrait vraiment opérationnel, et efficace. Pour l’instant, le système est concentré sur des mots, sur la manière dont ils peuvent être corrélés à des commentaires en général négatif, mais les nuances échappent encore à la machine. (...)

       (...) Mais j’avoue être quelque peu étonné. Comment se fait-il qu’il suffise à Cambridge Analytica - l’entreprise qui a aidé à la campagne numérique de Trump - d’analyser une soixantaine de likes d’une personne pour déduire avec un fort niveau de certitude sa couleur de peau, son orientation sexuelle, son niveau d’étude, si elle a des parents divorcés ou pas etc. et qu’une machine développée par Google - Google quand même, c’est pas la start-up du coin de la rue… - puisse considérer que la phrase “Les juifs sont des humains” ait 72% de chance d’être toxique ?

      Comment faire exister ensemble toutes les annonces sur les progrès de l’intelligence artificielle - qui va conduire nos voitures, nous opérer, être le majordome de nos maisons connectées etc. - et les résultats d’un programme qui trouve “Les juifs sont des humains” plus toxique que “Les juifs ne sont pas des humains” ? C’est quand même très troublant, vous en conviendrez.

       Deux solutions : soit les entreprises et laboratoires qui annoncent régulièrement d’énormes succès dans l’intelligence artificielle se poussent un peu du col. En fait ils tâtonnent, se plantent, mais on fait moins attention à ces tâtonnements qu’aux réussites. (...)

       (...) Il doit y avoir de ça, évidemment. Mais il y a surtout que certaines tâches sont plus ou moins accessibles à la machine. Et le langage humain, c’est compliqué. Ça l’est déjà pour les autres humains (tout le monde a autour de lui au moins un ou deux copains qu’il aime bien, mais dont il ne comprend pas toujours ce qu’ils disent), alors pour les machines…” Allume la lumière”, la machine comprend. Que le mot “enfoiré” puisse être affectueux, c’est compliqué pour elle… Quant à détecter la haine, c’est encore plus compliqué. Et puis, comme me le faisait remarquer ce matin François Angelier lors de la visite qu’il fait quotidiennement dans mon bureau à 7h12 : la phrase “Hitler n’était pas antisémite” est discutable, mais elle n’est pas haineuse.

       Certes. Comment définir un propos haineux alors ? C’est sans doute pour ça que les ingénieurs préfèrent la notion de “toxicité”. Ce n’est pas le propos lui-même qui est en question - ce n’est pas sa véracité historique ou scientifique - mais le fait qu’il risque de pourrir la conversation, soit en lui-même, soit parce que son expression est véhémente. OK, dans ce cas si une horreur dite posément est moins toxique qu’une vérité accompagnée d’un gros mot, on fait comment ? On arrête d’employer certains mots ? Bref, c’est abyssal. Et, de tout mon cœur, je souhaite bon courage aux ingénieurs de Google.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/sur-le-radar/

    20170301.OBS5944/une-machine-peut-elle-comprendre-la-haine.html

    ¤¤¤

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA BONNE CONSCIENCE N'EST

    QU'UNE CONSCIENCE DÉVOYÉE)

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    http://bcm.eddenya.com/sante-et-sciences/

    3377-les-illustrations-subversives-et-satiriques-de-pawel-kuczynski

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    https://fr.pinterest.com/explore/humour-chr%C3%A9tien/

    Affaire Fillon :

    un bon chrétien

    de très mauvaise foi

    Daniel VANHOVE

       Loin de campagnes présidentielles passées qui ont parfois été mornes et ennuyeuses, celle d’aujourd’hui est, sous certains aspects, un vrai régal. En effet, depuis quelques mois, les prétendants au poste convoité nous réservent bien des surprises. La presse fait son boulot. Les médias de masse relaient abondamment. Et d’aucuns se régalent de ces rebondissements incessants, dignes des meilleurs polars.

       Mais, que l’on ne s’y trompe pas, pour ce qui est des valeurs démocratiques dont tant se prévalent, c’est un désastre. Pour preuve, la lente mais irrémédiable progression du Front National, qui malgré « les affaires » qui le concernent (lire : https://www.legrandsoir.info/les-accusations-glissent-sur-marine-le-pen-comme-la-pluie-sur-les-ailes-d-un-vautour.html), engrange les intentions de vote de tous les dégoûtés des pratiques du microcosme politique traditionnel.

       Cette campagne a aussi un avantage : révéler les côtés les sombres de certains élus. On sait que l’arène politique ne fait pas de cadeau, mais à ce point, les records pourraient être battus.

       A commencer par le président sortant qui n’a pas pris le risque de se représenter, tant le bilan de son quinquennat est désastreux, particulièrement au niveau social. A leur tour, ceux qui attendaient (espéraient ?) ce scénario, tapis dans l’ombre, en sont pour leurs frais. Des ténors qui s’y voyaient déjà se sont ramassés. Les partis traditionnels, toujours aussi coupés de la base, pourris de l’intérieur par des manigances sordides et des combines puantes, s’effondrent sur eux-mêmes dans un autisme rare. Et ceux qui en émergent péniblement ne représentent bientôt plus que leur ombre, quand ils ne se prennent pas les pieds dans le tapis. Malgré cela, des abrutis font comme si de rien n’était. Ils ont été trompés, trahis, volés… ils n’en n’ont cure, et en idiots utiles, continuent à les soutenir. Le pompon à ce jour, revenant à François Fillon.

       Ce Monsieur Propre autoproclamé, bon chrétien – sans doute trop pour être honnête – , père de famille modèle, châtelain louant ses terres comme au temps des Seigneurs (lire : http://blog.francetvinfo.fr/judge-marie/2017/02/05/veaux-vaches-ble-et-loyer-f-fillon-et-ses-fermiers.html), planqué dans la machine étatique depuis des décennies, se révèle être comme tant d’autres, un délinquant en col blanc. Certes, pas à la manière de Sarkozy ou des Balkany, moins subtils sans doute. Mais si la forme est plus aristocratique, le fond est le même. Ces gens-là ne sont pas au service de l’Etat comme ils le déclarent en chœur, mais se servent de l’Etat pour leur confort personnel, ne reculant devant rien pour arriver à leurs fins. Inutile de reprendre ici tous les griefs qui lui sont reprochés, et pour lesquels la Justice mène ses enquêtes, les médias en font leurs choux gras.

       En revanche, ce qu’il faut dénoncer, c’est l’art sournois du candidat Fillon pour détourner la situation en se faisant passer pour victime alors qu’il est coupable, au moins, moralement. En effet, la défense du sieur Fillon est de répéter que rien de ce qu’il a fait n’est illégal, et qu’il n’est pas le seul dans le cas (des noms, svp !), surfant ainsi sur la tangente. N’étant pas « spécialiste » de ces questions, je renvoie à ceux qui peuvent en parler en connaissance de cause. Mais il n’est pas besoin d’être « spécialiste » pour pointer l’aspect immoral des faits. Et là, Fr. Fillon étale en long et en large, le peu de scrupules qui l’anime.

       Non content d’interpréter les faits à son avantage, les termes de ses communications à la presse n’ont plus de limites. Et la surenchère à laquelle on assiste au fil des semaines témoigne du désarroi de l’individu et de ses affidés qui, au fond d’eux-mêmes savent bien que leur position est indéfendable. Après avoir parlé de « mépris », de « misogynie », de « coup d’Etat institutionnel », « d’acharnement judiciaire » et j’en passe, ne voilà-t-il pas que cet exemple de probité et ses communicants parlent « d’assassinat politique » !?

       Il faudrait vraiment leur conseiller de revisiter l’Histoire récente et d’aller voir du côté de P. Lumumba, S. Allende, H. Chavez, M. Kadhafi, … – exemples parmi bien d’autres – ce que « assassinat politique » signifie réellement.

       Non, Mr. Fillon, n’est en rien « victime » de quoi que ce soit, sinon de son égo, pour le coup, surdimensionné. De son avidité du pouvoir et des multiples avantages qu’il permet dans une démocratie assurément malade de ce genre de pratiques. Et à ce stade, l’on ne peut s’empêcher de lui rappeler ses propos : « Qui imagine un seul instant le Général de Gaulle mis en examen ?! »… complétés par ceux d’un éditorialiste se demandant si la mère Yvonne eût été payée comme l’a été Pénélope… ?

       Alors, si l’on peut dire que « errare humanum est perseverare diabolicum » ou pour ceux qui ne seraient pas comme lui, biberonnés au latin de messe : l’erreur est humaine, mais persévérer est diabolique… il faudrait conseiller à Fr. Fillon avant qu’il ne soit trop tard pour l’âme pure qui l’habite, de retirer sa candidature et de se repentir de ses fautes, sous peine qu’elle se transforme en cette Bérézina qu’il craignait tant, et l’éloigne définitivement, ô horreur, du paradis qu’il risque de rater à s’entêter de la sorte !

    https://www.legrandsoir.info/affaire-fillon-un-bon-chretien-de-tres-mauvaise-foi.html

    ***

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA CONFIANCE EST

    L'ESSENCE DE LA VIE)

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    "Bouh!

    - Idiot! Tu m'as fais peur..."

    http://pinballchacha.tumblr.com/post/157779962460

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    (Le cadeau, par mon ami, de sa femme Masochiste

    me combla d'aise)

    http://nuclearbummer.tumblr.com/post/157827491986

    ***

    "Allez, ouvre la porte!

    - Ça sert à rien! Ce sont les toilettes..."

    "Le fils du roi Gadobert était dyslexique". Jacques Damboise in "Pensées "éthylistes".

    Catherine Schell and Tony Anholt - Space: 1999 (1976)

    ***

    Jacques Damboise


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