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    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVRE POLLUE LA MORT)

    ¤¤¤

    "Oups!"

    Source: asloversdrown

    ¤¤¤

    https://www.blagues-et-dessins.com/tag/blague-sur-nicolas-hulot/page/2/

    « L’inaction de Nicolas Hulot est d’autant

    plus visible que le gouvernement

    est hyperactif »

     Entretien avec Simon Persico 

    Propos recueillis par Lorène Lavocat



      / Reporterre — Dans un texte publié dans en mai, vous faites un parallèle entre Nicolas Hulot et Brice Lalonde, pionnier des Amis de la Terre et ministre de l’Environnement de 1988 à 1992. Quelles similarités voyez-vous entre ces deux hommes ?

       - Simon Persico — Rappelons d’abord les différences. Avant 1988, Brice Lalonde était déjà engagé en politique, il avait même été candidat des écologistes à l’élection présidentielle sept ans auparavant. Il disposait donc d’un important capital politique, mais n’avait pas le même niveau de popularité que Hulot. Si l’on regarde du côté des similarités, ce sont tous les deux des figures reconnues du mouvement écologiste. Au moment où chacun décide de faire le pas de la participation gouvernementale — l’un avec la gauche très modérée, l’autre avec le centre droit —, ils font le même constat et le même pari : puisque faire pression sur le système politique de l’extérieur a échoué, ils choisissent d’agir depuis l’intérieur, quitte à devoir accepter une modération du discours. Et quitte, aussi, à faire un choix qui n’est pas celui d’un grand nombre d’écologistes, et notamment du Parti vert.

       Brice Lalonde a payé cher sa participation au gouvernement Rocard : il a dilapidé son capital politique dans cette aventure. Après 1993, malgré de relatifs bons scores des écologistes aux élections, il est sorti des radars médiatiques. De la même manière, je m’interroge quant à la stratégie de Hulot. Quel objectif vise-t-il, tant du point de vue de sa trajectoire personnelle que de celui du sort de l’écologie ? Il a accepté de jouer le jeu du pouvoir, au risque d’y perdre sa notoriété et son capital politique. Quand on regarde le sort de Brice Lalonde, on se demande si le jeu en vaut la chandelle.

       / Pourquoi Nicolas Hulot a-t-il accepté d’aller avec Macron et pas avec ses prédécesseurs ?

       - Cela fait longtemps que Nicolas Hulot tente de peser sur le jeu politique. En 2002, en se faisant conseiller de Jacques Chirac, en 2007 avec son Pacte écologique, qui aboutira au Grenelle de l’environnement, puis en 2012, avec sa candidature malheureuse aux primaires écologistes… Un échec, puisque c’est Eva Joly qui l’emportera. Pour l’élection de 2017, un boulevard s’offrait à lui pour être le candidat de l’écologie politique. L’ensemble des écologistes, des partis aux ONG, l’appelaient de leurs vœux. Mais il a refusé d’y aller.

       À partir de là, à moins de rejouer la partition du lobbyiste environnementaliste populaire, la seule manière de peser politiquement était d’entrer au gouvernement. D’autant que son rang protocolaire (ministre d’État) permettait de penser qu’Édouard Philippe et Emmanuel Macron étaient prêts à lui laisser un espace politique.

       Maintenant qu’il y est, Nicolas Hulot n’a plus que deux options pour sortir par le haut de cette expérience. Soit il parvient à faire une grande et belle loi environnementale, avec des éléments importants de régulation, de financement, des dates précises et les moyens de la mise en œuvre — sur le climat ou la biodiversité, par exemple. Soit il devra aller au clash : sortir du gouvernement sur un gros désaccord, le faire savoir. Cela pourrait être une stratégie pour effacer un bilan très mitigé et construire, ou reconstruire sa légitimité auprès de la nébuleuse d’organisations, de militants et de citoyens écologistes.

       Mais pour l’instant, on ne voit rien de tout cela. Nicolas Hulot ne semble pas vraiment jouer le rapport de force ; personne ne sait bien quelles sont ses lignes rouges ou jaunes. Il n’est jamais vraiment parvenu à rendre visibles les sujets qui lui tiennent à cœur et n’a pas pris d’initiatives fortes. Il communique surtout en réaction à des décisions qui paraissent contraires au « mandat »que lui avaient confié les organisations environnementales, qui étaient pourtant soulagées, il y a un an, de le voir entrer au gouvernement.

       / Il est aussi dans la communication… de nombreux plans, feuilles de route, programmes ont été annoncés. Mais aucun n’a de portée contraignante.

       - Le nombre d’annonces est en effet important, mais c’est le cas pour tous les ministères, et c’est un classique des politiques publiques en France. Ce n’est ni nouveau ni spécifique à l’Écologie. Promettre un grand Plan, c’est facile : trois conférences de presse, quelques tables rondes, l’annonce de quelques décrets, dont on ne saura jamais le sort, et cela donne l’impression qu’on agit. Cependant, il vrai qu’Emmanuel Macron comme Nicolas Hulot sont passés maîtres dans l’art de la communication.

       Et il y a effectivement un écart entre le discours et les actes. Ce n’est, me semble-t-il, pas forcément à Nicolas Hulot qu’il faut en faire le reproche, mais à Emmanuel Macron ou à Édouard Philippe. Ce sont eux qui ont les clés de l’exécutif. Quand Nicolas Hulot annonce un grand plan, on peut aussi le voir comme une tentative d’imposer un sujet à l’agenda, de pousser le rapport de force. Mais tout cela est bien maigre quand on est ministre d’État.

       / Sur d’autres politiques, on ne peut pas dire que le gouvernement reste sans agir. Les réformes s’enchainent, et ce sont parfois des réformes de profondeur, comme avec la SNCF.

       - C’est vrai, et l’inaction de Hulot — ou plutôt son rythme de sénateur — est d’autant plus visible et problématique que le reste du gouvernement paraît hyperactif. L’unique domaine qui mériterait vraiment d’être « disruptif », d’agir de manière radicale et immédiate, si l’on en croit les scientifiques, et notamment le dernier rapport du Giec, c’est l’environnement. Et c’est l’un des seuls domaines pour lesquels l’exécutif considère qu’il ne faut pas faire de réforme radicale.

       / Comment qualifiez-vous l’action de Nicolas Hulot au gouvernement ?

       - Il est toujours difficile d’avoir des informations sur d’éventuels désaccords au sein du gouvernement. Pour cela, on est dépendant des informations qui fuitent dans la presse, et l’on sait à quel point la communication du gouvernement est verrouillée. Dans ces conditions, difficile de savoir combien d’arbitrages Hulot a perdus, mais mon impression est qu’il a subi plusieurs revers. Je ne m’explique pas, sinon, comment il a pu accepter la position du gouvernement sur le glyphosate, le site d’enfouissement des déchets à Bure, ou le projet de mine aurifère de Guyane.

       Cette impuissance des ministres de l’Environnement n’est pas nouvelle : Corinne Lepage, Dominique Voynet, Delphine Batho… nombre de ses prédécesseuses racontent les mêmes difficultés à peser. Ces ministres essaient d’avancer sur des sujets, généralement transversaux, qui viennent donc toucher les champs d’action d’autres ministères. Et toutes les négociations interministérielles se font en défaveur de l’écologie.

       À ce titre, Nicolas Hulot n’est ni pire ni meilleur qu’un autre. Il semble perdre ses arbitrages les uns après les autres, et il garde le silence. Sauf que, pour lui, c’est sans doute encore plus difficile, car il est très peu entouré. Il est isolé, solitaire. Tous les responsables politiques qui veulent peser dans le débat public ont des relais politiques à l’Assemblée nationale, au Sénat, dans les collectivités locales. C’est ce qui leur confère du poids dans les négociations, à l’intérieur d’un gouvernement notamment : ils ont une capacité de nuisance politique.

       Hulot ne peut compter sur aucun véritable « porte-flingue » capable de défendre ses positions dans l’espace public. Matthieu Orphelin est seul à l’Assemblée, les écologistes centristes comme Barbara Pompili ne sont ni rassemblés ni organisés, et il n’a pas le soutien des Verts… bref, il est dépourvu. Son capital politique relève de sa popularité, et non pas de son réseau. C’est la faiblesse de tous les responsables qui ne sont pas issus du monde politique. Que lui reste-t-il à négocier lors des discussions interministérielles ? Sa démission, c’est-à-dire : tout ou rien.

       / Quels sont ses principaux renoncements ?

       - On peut citer son recul sur l’objectif de 50 % de nucléaire en 2025, ou l’évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes. Mais en fait, il n’y a pas vraiment de mesures ou d’échecs symptomatiques, car lui-même ne fait pas ces choix-là. Montagne d’Or, Cigéo, Europacity… c’est le business as usual des politiques productivistes, au détriment de l’environnement, et Hulot se contente de râler un peu, en menaçant à mi-mot de démissionner. Ou tout du moins, c’est l’impression que cela donne.

       / Nicolas Hulot déçoit aussi d’autant plus qu’il avait suscité des espoirs…

       - Bien sûr, il est aussi jugé à l’aune de ces attentes. Un militant écologiste lambda espère plus de Nicolas Hulot que de Nicole Bricq à la tête du ministère de l’Environnement. D’autant plus qu’il aurait pu être candidat à la présidentielle, et qu’il ne l’a pas été pour préférer une participation gouvernementale. Pour justifier son renoncement, puis sa participation au gouvernement Philippe, il faut qu’il marque des points. Son absence criante de résultats explique qu’il est désormais critiqué par la plupart des grandes ONG environnementales, qui, comme l’indique Pascal Canfin, le directeur du WWF et jadis fervent défenseur de Hulot, hésitent désormais entre la critique et la rupture.

    https://www.huffingtonpost.fr/xavier-delucq/cette-proposition-du-joker-hulot-a-notre-dame-des-landes-a-de-quoi-surprendre_a_23414934/

       / L’échec de Hulot, reconnu comme un écologiste convaincu, ne montre-t-il pas qu’il est impossible de porter des politiques environnementales d’ampleur, radicales, sous la VeRépublique ?

       - Je pense vraiment que personne n’aurait fait beaucoup mieux que lui dans cette situation. Face à Gérald Darmanin et Bruno Lemaire [ministres du Budget et de l’Économie], comment peser ? Il a face à lui des personnes hostiles à toute réforme radicale au niveau de l’écologie.

       Donc il faut batailler sans cesse, et ce n’est pas facile. Issu de la « société civile », Nicolas Hulot n’est peut-être pas prêt aux sacrifices que cela implique. En effet, aller un cran plus haut en matière de rapport de forces signifierait faire face aux médias quotidiennement, construire un réseau, accepter d’être au cœur du combat… Et il n’est peut-être pas prêt à s’engager plus avant dans une bataille politique qui peut lui paraître — et peut-on vraiment l’en blâmer ? — dérisoire. Il a souvent dit qu’il ne voulait jamais renoncer à ses vacances en Bretagne et à sa pratique du kitesurf. C’est tout à son honneur ; cela serait possible dans la plupart des pays d’Europe, mais en France, si l’on veut être un acteur politique de premier plan, on doit renoncer à une vie douce et agréable.

       / Nicolas Hulot est donc seul, sans relais politique, sans ministre « allié »… et sous la pression des lobbies ?

       - Pour la plupart de ses collègues au gouvernement, l’enchevêtrement des intérêts économiques et de la décision publique est une norme. Après tout, Emmanuel Macron lui-même a fait un passage chez Rothschild, en permettant à la banque de profiter d’un carnet d’adresses et d’un savoir-faire acquis au service de l’État. Plus symbolique encore, le Premier ministre, Édouard Philippe, était lobbyiste — on dit aussi « directeur des affaires publiques » — à Areva. Le monde des chefs de l’exécutif, c’est donc celui où les entreprises défendent leurs intérêts et influencent les politiques de manière très naturelle. La France est, comme de nombreux pays, une démocratie dans laquelle les groupes d’intérêt économique ont une influence déterminante. Et l’environnement est le premier perdant dans ce jeu-là, car, face à ces intérêts économiques très bien organisés et écoutés, la préservation des écosystèmes suscite moins de contre-lobbying — de la part des syndicats, par exemple — que des intérêts humains, ou sociaux.

       / Nicolas Hulot fait-il avancer ou reculer la cause de l’écologie ?

       - La réponse à cette question dépend des indicateurs. Si l’on considère la visibilité des enjeux écologiques dans les médias, je n’ai pas l’impression qu’elle ait vraiment augmenté depuis son arrivée. Si l’on regarde les sondages, l’opinion publique est restée, elle aussi, stable sur ces questions. Si l’on observe la force des partis qui défendent l’écologie, elle est en baisse — la nébuleuse des écolos centristes n’existe quasiment plus, les Verts et les hamonistes sont très faibles, la dynamique de la France insoumise, qui a opéré un véritable tournant sur les questions écologiques, s’est essoufflée également. De ce point de vue, Nicolas Hulot n’a pas renforcé le poids des écologistes.

       En revanche, si l’effritement de la popularité de Hulot se confirme sans qu’il ait obtenu d’avancées significatives, sa participation au gouvernement aura en définitive desservi la cause environnementale en France. Cela voudra dire que le mouvement écologiste aura perdu l’un de ses principaux fers de lance.

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (MÊME TA PENSÉE

    NE T'APPARTIENT PAS)

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    https://crap-userrname16.tumblr.com/post/175217280320

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    http://www.gagdz.com/lavenir-de-lalgerie-est-bien-noir/

    L’Algérie épinglée pour

    son traitement des migrants

    Hoda Saliby

     
     
     
     
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       “Durant les quatorze mois écoulés, l’Algérie a abandonné plus de 13 000 migrants dans le désert du Sahara. Parmi eux se trouvent des femmes enceintes et des enfants. Ces personnes sont forcées, parfois sous la menace des armes, à marcher sous un soleil brûlant sans aucune assistance, ni eau ni nourriture”, révèle Associated Press dans un reportage publié par Al-Jazira et largement repris par la presse américaine. Selon les témoignages recueillis par l’agence de presse américaine, plusieurs personnes sont mortes alors que d’autres ont disparu durant cette traversée du désert

       De son côté, Alhoussan Adouwal de l’Organisation internationale pour les migrants (OIM), qui travaille à Assamaka, ville du Niger située à la frontière avec l’Algérie, souligne : "Je n’ai jamais vu des expulsions comme celles dont je suis témoin en ce moment. Ils arrivent par milliers.”

       Le 13 juindans un article concernant le périple de l’Aquarius titré “La France et l’Italie en flagrant délit de non-assistance à personnes en danger”El-Watans’indignait : “Où sont donc les voix qui s’élèvent pour critiquer l’Algérie sur sa politique de traitement de migrants ? Où sont les ONG françaises, où est l’ONU pour dénoncer ces pays qui ont failli et n’ont pas bougé le petit doigt pour porter secours à des personnes en détresse absolue ?”

       Toutefois, le quotidien algérien rappelait que, dans son rapport annuel de février 2018, “Amnesty International a présenté l’Algérie comme un pays peu accueillant pour les réfugiés et les migrants et lui a conseillé de ne pas verrouiller ses frontières car cette option n’est pas une bonne solution.” Plus récemment, le 22 mai, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme avait accusé l’Algérie “d’avoir délibérément failli à ses engagements internationaux en matière de protection des droits des migrants”.

       Par ailleurs, El-Watan souligne qu’en juillet 2017 “les propos suintant le racisme de l’actuel Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, sur les migrants ‘source de criminalité’, de ‘maladies’, d’‘insécurité’ et de ‘tous types de fléaux’ ont fait leur effet au sein des agences onusiennes. Prison sans mirador, exportatrice nette de harraga [migrants clandestins, 43 Algériens se trouvaient à bord de l’Aquarius], l’Algérie valse entre pays de transit et terre d’immigration”. Avant de souligner que malgré “son caractère exécrable de pays fermé” l’Algérie “accueille, tant bien que mal, quelque 100 000 migrants subsahariens en situation irrégulière”.

    https://www.courrierinternational.com/article/lalgerie-epinglee-pour-son-traitement-des-migrants

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA VOLONTÉ, RIEN D'AUTRE

    NE COMPTE)

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    http://redlipstickresurrected.tumblr.com/post/175113474905/turecepcja-alex-gifytal

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    https://www.pinterest.co.uk/pin/330662797632210178/

    Après l’Elysée et Brégançon, les Macron doivent-ils
    « moderniser » aussi le château de Versailles ?

       Elysée. Bribri a fait changer les tentures, des tapis dangereux pour ses hauts talons, toute la vaisselle. Nous lui versons une allocation annuelle de 440 000 euros (1).

       Brégançon. Le « rafraîchissement » de certaines pièces du fort ayant été effectué, il est prévu d’installer une piscine. La plage privée est à portée d’objectifs des paparazzi et Bribri n’a pas l’intention de montrer ses cuisses. Elle est trop pudique et même classieuse et distinguée, comme nous le confirme cet article à mourir de rire, classé 20 (sur 20) sur l’échelle de Fayot.

      Mais attention, la piscine (guère plus grande qu’un pédiluve, croyez-moi), sera posée sur la pelouse !

       Elle sera « hors sol ». Comme le couple Macron.

       Versailles. Vade retro fake news ! Les Macron n’ont aucunement l’intention de faire installer un jacuzzi dans la galerie de Glaces et une pièce de maquillage mixte dans la chambre du roi.

       Théophraste R. (Vendeur d’assiettes en carton et de piscines gonflables pour smicards « qui ne sont rien »).

       Note. 
       (1) Selon une rumeur non sourcée, la sexagénaire se serait exclamée : « 440 000, ce n’est pas un pognon de dingue ! » et personne n’aurait osé lui dire qu’il ne s’agissait pas d’anciens francs.

     

    https://www.legrandsoir.info/

    $$$

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SAGESSE ET PATIENCE

    SONT LES DEUX MAMELLES

    D'UNE VIE RÉUSSIE)

    ¤¤¤

    "OK, j'ai compris ce que tu veux,

    pas besoin de me faire un dessin"

    "

    http://nadchris34.tumblr.com/post/175116024794

    ¤¤¤

    "Je peux?"

    "

    http://nadchris34.tumblr.com/post/175142902829

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    (Les nouvelles Djihadistes faisaient

    dans la sophistication extrême)

    "

    http://nadchris34.tumblr.com/post/175078150344/luckyhome01-attention-danger-warning

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    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE EST PETITE-

    FILLE DE LA VIEILLESSE)

    ***

    " Tes seins...

    - Hein?

    - Tes seins...

    - Qu'ess-tu dis?

    - P'tain Tes Seins!!!

    On les voit!"

    http://nadchris34.tumblr.com/post/175143002839

    ***

    http://www.gagdz.com/le-drame-des-immigrants-africains-2/

    Vu de Malte.

    “Des migrants errent en mer,

    l’Europe dans une guerre de mots”

     
     
     
     
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       Il y a deux semaines, l’Aquarius – un navire humanitaire qui avait secouru 630 migrants – avait erré en Méditerranée après s’être vu successivement refusé le droit d’accoster par l’Italie et Malte. Passé non loin des côtes françaises, il avait finalement été accueilli par le port de Valence en Espagne. C’est aujourd’hui le Lifeline, un autre navire humanitaire, qui subit le même sort.

       “Les 239 occupants du navire ont été secourus par une organisation humanitaire après avoir été repérés dérivant sur deux bateaux pneumatiques surchargés”raconte Malta Today. Le nouveau gouvernement populiste italien a une fois encore bloqué l’accès à ses ports, arguant que le Lifeline se trouvait dans les eaux maltaises.

       “Le différend dure depuis vendredi [22 juin]explique l’hebdomadaire progressiste. L’Italie insiste pour que le Lifeline débarque ses passagers à Malte (…). Malte refuse, accusant l’Italie d’enfreindre le droit international.” Pour le premier ministre maltais, Joseph Muscat, “même si le navire se trouve dans la zone de sauvetage maltaise, l’île n’a pas d’obligation envers lui”, relate Malta Today.

       Les deux pays se livrent “une guerre de mots”, déplore le magazine. Et chacun campe sur ses positions. “C’est là qu’arrive un autre problème : le navire dit battre pavillon néerlandais et la Hollande refuse d’assumer ses responsabilités.” “Des discussions entre l’Espagne, l’Italie, La France et Malte sont en cours pour essayer de trouver une solution au problème du Lifeline bloqué en haute mer”, souligne le magazine. Et seize pays européens se réunissent également pour un mini-sommet consacrée à la question migratoire, ce dimanche 24 juin.

       La rencontre “pourrait être le théâtre de terribles différends entre les pays de l’Union,redoute The Malta Independent. “Les États d’Europe centrale comme l’Autriche [bientôt à la tête de l’Europe] sont catégoriques, ils n’accueilleront pas plus de migrants. Les relations entre l’Italie et la France n’ont jamais été aussi mauvaises.” Dans cette atmosphère tendue, “il est peu probable qu’un mini-sommet […] mène à des résultats tangibles”, estime Malta Today. Pendant ce temps, “une crise humanitaire gigantesque se profile”, assène The Malta Independ

    https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-malte-des-migrants-errent-

    en-mer-leurope-dans-une-guerre-de-mots

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MYSTÈRE NAÎT 

    DANS LA NATURE)

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    "Tu crois qu'on est dans la norme Facebook?

    - Heu... T'es encore un peu nue pour eux..."

    http://chatoyantstone.tumblr.com/post/174850646743/mennyfox55-rojo

    ¤¤¤

    https://www.pinterest.fr/pin/526780487651933936/?lp=true

    Témoignage. 

    Pourquoi il est difficile

    de se faire des amis chinois

    Eka Valyavskaya

     
     
     
     
     
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       Et si on parlait d’amitié ? Combien d’amis avez-vous ? Et si vous êtes chinois, combien d’entre eux sont étrangers ? Je parie qu’ils ne sont pas nombreux !

       Après quatre années d’expatriation en Chine, je n’ai pour ma part que très peu d’amis chinois, et je me demande pourquoi. Je ne suis pourtant pas du genre introverti. J’ai des dizaines d’amis de tous pays. Je suis quelqu’un de sympa, ouvert et pas compliqué. Mais cela ne m’a pas aidée pour autant à trouver plus d’amis chinois. (...)

       (...) D’après ce que j’ai pu observer, les Chinois savent en général mieux se faire des amis que les Occidentaux. Alors que ces derniers sont aussi prompts à se lier d’amitié qu’à se séparer de leurs amis, les Chinois prennent leur temps avant d’accepter quelqu’un dans leur cercle intime. Mais lorsqu’ils le font, ils prennent cette amitié très au sérieux. Ils sont toujours là pour leurs amis, prêts à les aider n’importe quand, n’importe où et pour n’importe quoi.

       L’importance de l’amitié en Chine est manifeste, même d’un point de vue linguistique. Par exemple, un tongxue, qui signifie “camarade de classe”, n’est pas seulement quelqu’un de la même école que vous. Pour un Chinois, c’est bien plus que cela : c’est une seconde famille, l’équivalent d’un frère ou d’une sœur…

       En Chine, les camarades de classe partagent des bons moments ensemble, mais sont là aussi pour se soutenir quand l’un d’entre eux a une contrariété ou se sent complètement désemparé. J’apprécie beaucoup un tel état d’esprit. En fait, j’entretenais le même genre de relations avec mes camarades de classe en Russie, mon pays natal. Mais je ne sais pas pourquoi, ce n’est pas la même chose avec mes condisciples chinois. (...)

       (...) La première fois que je suis arrivée en Chine pour étudier, j’étais toute contente de voir qu’il y avait des étudiants chinois dans mon groupe. Ils étaient gentils et sympas, et la présence d’une tongxue étrangère piquait leur curiosité. Ils m’ont observée avec timidité et m’ont écoutée poliment avec attention quand j’ai tenté de parler putonghua [“mandarin”].

       Mais malheureusement, ils ne m’ont jamais vraiment prise au sérieux quand il s’est agi de nouer des amitiés. J’ai senti de leur part une certaine appréhension, et aussi un peu d’arrogance dans leur attitude.

       Dans notre groupe, nous n’étions que deux étrangères, moi et une autre Russe, une chouette personne qui maîtrisait très bien le chinois. Quand je lui ai demandé si elle avait des amis chinois, elle m’a expliqué qu’elle avait le même problème que moi. Ça fait huit ans que je suis en Chine, mais la plupart de mes amis ne sont pas chinois” a-t-elle déclaré en soupirant. (...)

       (...) Une des raisons pour lesquelles les Chinois se font rarement des amis étrangers, c’est bien sûr la barrière de la langue, qui rend effectivement la communication ardue et peu naturelle.

       Mais le problème est plus profond. Il faut bien dire que les étrangers n’ont en général pas une bonne réputation auprès des Chinois, lesquels considèrent souvent les Occidentales comme des femmes trop snobs et inaccessibles, tandis que les hommes sont perçus comme arrogants et opportunistes.

       Il s’agit là d’idées fausses et d’une généralisation abusive. Certes, certaines Occidentales (en particulier celles qui suivent leur mari en Chine dans le cadre d’une expatriation organisée par l’entreprise) sont des personnes distantes. Et oui, beaucoup d’Occidentaux ont tendance en Chine à profiter des jeunes filles locales. Mais la plupart d’entre nous sommes de braves gens ordinaires avec les mêmes émotions, problèmes et rêves que les Chinois.

       Beaucoup d’expatriés en Chine aimeraient bien sortir de leurs communautés respectives pour se lier d’amitié avec des Chinois, et mieux s’intégrer dans la société et la culture locales. Ce serait donc bien si les Chinois pouvaient ouvrir leurs cœurs et leurs esprits aux étrangers, en dépassant le seul stade des cours de langue ou de faire-valoir en société. Ainsi, une personne après l’autre, le fossé culturel entre la Chine et l’Occident finirait par ne plus exister…

    https://www.courrierinternational.com/article/temoignage-

    pourquoi-il-est-difficile-de-se-faire-des-amis-chinois

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA BONTÉ EST BÉNIE DES DIEUX)

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    "Mais, Chérie, ce n'est pas ce que je voulais dire..."

    (La femme de l'astronaute avait un sacré mauvais caractère)

    Reblogged from a-stoned-blonde.

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    "Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir?

    - Heu... Des amphores de lumière, c'est ça?

    - Toi, t'as pas arrêté de picoler, hein?"

    viktor-nizovtsev

    http://chatoyantstone.tumblr.com/post/174988327213/loumargi-viktor-nizovtsev

    +++

    "Non, non, je t'assure, tu n'as pas à t'inquiéter,

    tu n'as pas de pellicule..."

    ( Saul Steinberg - “Kiss”, 1959 )

    http://chatoyantstone.tumblr.com/post/174474219828/twcgentleman13-he-loved-her-of-course-but

    +++

    Blanche Baptiste


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVRE MAIS PAS

    EN PROMISCUITÉ

    AVEC LES IMBÉCILES)

    ***

    "Hey! C'est M'sieur Mââkrronn!

    - Super! MAAKRRONN!

    - MAAKRRONN!

    ON T'AIMEUH!"

    http://littleplasticthings.tumblr.com/

    ***

    https://twitter.com/fdeligne/status/954275514662998017

    Les « mauvaises herbes »

    de la Zad créent d’autres mondes

     Ernest London 

       « Éloge des mauvaises herbes. Ce que nous devons à la Zad » : ce livre regroupe les contributions écrites par seize personnalités pour montrer ce qui se joue à Notre-Dame-des-Landes : l’écrasement d’une preuve vivante qu’un autre monde est possible.

       Écrit dans l’urgence de l’expulsion de la Zad de Notre-Dame-des-Landes, ce livre regroupe les textes de seize personnalités intellectuelles, littéraires et artistiques cherchant à penser l’importance de ce qui se joue là.

       La puissance publique dévoile sa faiblesse en affirmant, menaces et destructions à l’appui, qu’elle ne peut tolérer sur son territoire un espace qui fabrique d’autres mondes, explique Jade Lindgaard, coordinatrice de l’ouvrage et journaliste à Mediapart« La loi protège la propriété privée et l’agriculture polluante. »

       David Graeber, auteur de la préface, prévient que ce livre est « une des nombreuses armes dont nous avons besoin pour défendre la pérennité sur le long terme de cette expérience si singulière »tant ceux qui remettent en cause l’équilibre actuel ne doivent jamais être perçus comme victorieux. « Des alternatives aussi visibles font voler en éclat l’idée que, en dépit de la répétition des crises, le système actuel doit absolument être rafistolé afin de conserver le statu quo. »

       Il présente la Zad comme expérience de « politique préfigurative », à beaucoup plus petite échelle mais comparable à celle des zapatistes du Chiapas et des Kurdes du Rojava. Convaincu que le système s’effondre et que dans cinquante ans le capitalisme n’existera plus, peut-être remplacé par quelque chose de pire, il affirme qu’il est de notre devoir d’empêcher la machine militaire et bureaucratique de broyer ceux qui essayent de penser à ce à quoi un monde meilleur pourrait ressembler. La préfiguration, c’est « relever avec constance le défi de se comporter les uns vis-à-vis des autres comme nous le ferions dans une société véritablement libre », ce qui est l’exact contraire de l’idée que la fin justifie les moyens.

       La contribution de Virginie Despentes pourra dérouter. Si elle comprend bien en quoi la Zad est un grain de sable qui enraye la propagande affirmant qu’« il n’y pas d’alternative », elle imagine une multiplication de tels lieux qui serviraient de refuge aux précaires, aux « manants », d’aujourd’hui et de demain. Elle semble, pour sa part, admettre le statu quo comme irrémédiable.

       John Jordan, artiste-militant résidant à la Zad, met en avant la « culture de la résistance »particulière qui y a pris forme et rappelle que tout ce que nous avons obtenu l’a été grâce à la désobéissance. Il insiste sur l’importance de produire nos propres récits des luttes que nous vivons. Il a vu se mêler ici la résistance et la création, le combat et la construction. À Nicolas Hulot, qui prétend que « l’écologie ce n’est pas l’anarchie », il rappelle que les premiers théoriciens de l’écologie furent précisément des anarchistes : Élisée Reclus pour qui l’être humain est la nature prenant conscience d’elle-même, Pierre Kropotkine qui promut l’évolution comme coopération et non seulement comme compétition, et plus tard Murray Bookchin qui développa le concept d’écologie sociale pour éviter l’effondrement écologique en nous débarrassant de toutes formes de domination.

       Il explique pourquoi « la séparation opérée entre l’individu et le tout est une fiction » et que « seuls les comportements qui font place sur le long terme à la fertilité et à la diversité de l’écosystème tout entier pourront se perpétuer ». La défense de la Zad est une lutte pour les communs contre la propriété privée. « C’est un combat pour l’avenir, un combat que nous ne pouvons pas perdre. »

       « Cette action militaire, la pire [en France] depuis au moins 1968, est évidemment une violation du droit des citoyens qui ouvrent les chemins d’une transition écologique et économique pour nous sortir de cette voie sans issue faite de cupidité, de violence, d’inégalité et de non-durabilité vers laquelle les puissances économiques et politiques poussent l’humanité et la Terre. » La militante indienne Vandana Shiva est catégorique : « Cette violence revient à effacer l’avenir. » Les collectifs qui s’expriment sur la Zad ont pris conscience de leur pouvoir à être « le changement que nous voulons voir dans le monde », selon la formule de Gandhi. Leurs actes sont criminalisés tandis que les crimes contre la nature et les personnes sont protégés par la force armée. Le gouvernement français devrait y envoyer ses jeunes pour leur apprendre à vivre dignement, en paix avec la terre, plutôt que ses Robocops. La Zad est un mouvement de « réappropriation de nos communs » qui sont des « formes démocratiques de gouvernance ».

       Olivier Abel, professeur de philosophie, avoue ne s’être pas intéressé à Notre-Dame-des-Landes avant l’intervention du 9 avril. La disproportion des moyens mis en œuvre lui fait alors comprendre que nous ne sommes plus dans une société politique où les lois peuvent être contestées, voire transgressées au moins symboliquement et marginalement, mais dans une « société bétaillère »,une « société technologique ».

       De la même façon, Geneviève Pruvost, sociologue du travail… et de la police, interprète ces opérations policières massives à caractère militaire comme une mise à nu des priorités politiques du gouvernement car cette « résistance au progrès et au confort moderne », cette « forme de lutte d’une sidérante simplicité, à la portée de tout le monde, peut se répandre comme une trainée de poudre, sans coup férir »

       Bruno Latour, professeur à Sciences Po, surprendra par sa naïve injonction à l’État d’accepter les enseignements des zadistes en matière de développement des territoires.

       Christophe Bonneuil, directeur de recherche en histoire au CNRS, remet en perspective ce conflit comme « la radicalisation d’une guerre des mondes » entre les « modernisateurs » qui se conçoivent comme séparés de la nature, et les « terrestres » qui assument leur appartenance à la terre et expérimentent des formes avancées d’émancipation et d’autogestion démocratique.

       Starhawk, militante et écoféministe états-unienne qui se présente comme sorcière, résume en un texte bref et incisif l’enjeu : « Maintenant les communs veulent reconquérir cette terre. » « Les paysans traditionnels et les anarchistes ont uni leurs forces pour revitaliser la terre, pour faire pousser de la nourriture, pour construire des structures sauvages et créatives, et pour offrir l’hospitalité à tous. Un tel rêve représente une menace existentielle pour un ordre mondial qui exige que tout soit objectivé, quantifié, monétisé. Mais ce monde-là est en train de tous nous tuer. »

       Kristin Ross, qui connait bien la Zad pour s’y être rendue de nombreuses fois, analyse cette « accumulation d’expériences, de solidarités et de partages » qui constitue une telle menace pour le néolibéralisme qu’Emmanuel Macron n’a pas hésité à déchaîner autant de violence. « La Zad n’est pas une utopie mais une communauté qui fonctionne depuis dix ans. » Elle contredit « le récit classique selon lequel 68 aurait épuisé et enterré les dernières illusions révolutionnaires et que désormais, faute d’alternative, il faut renoncer à changer le monde ».

       Pablo Servigne« chercheur in-Terre-dépendant », trouve lui aussi des mots justes : « Notre-Dame-des-Landes est un point clé pour la compréhension de notre époque, c’est le lieu de friction entre l’imaginaire de continuité et l’imaginaire de rupture. »

       Wilfrid Lupano, scénariste de la série BD des Vieux Fourneaux dans laquelle il a imaginé une Zad, raconte sa visite à la bibliothèque du Taslu et explique qu’à l’heure de la désertification des campagnes, il n’y a pas d’autre territoire rural en France qui attire autant de jeunes désireux d’y construire une vie remplie de sens.

       L’intervention qui tranche le plus dans ce concert d’appels à résister et qui est d’autant plus important, est signée Amandine Gay, cinéaste, universitaire et afroféministe. Elle ne manque en effet aucune occasion de poser frontalement la question raciale et reproche l’attitude qu’Aimé Césaire appelait le « fraternalisme » et qui pollue toujours les milieux alternatifs de la gauche française : les zadistes n’ont pas cherché à nouer des contacts avec les agriculteurs de la Caraïbe ou avec les Amérindiens de Guyane, qui se font violemment et illégalement expulser de leur propre terre par exemple, pour inscrire leur lutte au niveau international, pour proposer « une perspective écologique et décoloniale ». La survie de la Zad pendant neuf ans est l’expression même d’un « privilège blanc ». Il a fallu la mort de Rémi Fraisse pour que les militants anticapitalistes, écolos et alternatifs blancs se mobilisent massivement contre les violences policières. Loin de critiquer la lutte des zadistes et de leurs nombreux soutiens, elle leur montre la fracture invisible entre les différentes luttes puisqu’ils appellent tant à la « convergence des luttes ».

    http://ysope.over-blog.net/2018/04/zad-notre-dame-des-landes.html

       Le regard de l’architecte Patrick Bouchain est également fort intéressant. Il rappelle qu’un bail emphytéotique est envisageable pour confier ces terres à ceux qui en réclament l’usage mais pas la propriété, et que leur acte est une désobéissance à la « stupidité républicaine » plutôt qu’à l’ordre républicain, qui n’a d’ailleurs pas eu besoin de beaucoup de courage pour s’attaquer à 250 personnes. « Avec les cabanes de la Zad, on a l’exemple d’un habitat contextuel par manque de moyens. Il est rudimentaire, mais il est aussi préparatoire à ce qu’il faudrait faire désormais. C’est une glorification de la liberté de construire. 

       Enfin, l’écrivain d’anticipation Alain Damasio imagine dans une longue nouvelle notre monde en 2041 alors que les grandes villes, après les stades, ont été rachetées par des marques et que les Zads se sont multipliées (87 en France et 364 en Europe). Notre-Dame-des-Landes a été vendue aux enchères par morceaux. Attachées aux arbres, six mille personnes ont sauvé la forêt. « L’usage fonde le droit, il n’en dépend pas. L’usage, c’est ce qui fait que le portenaouak et le tout-à-l’égo ne viennent pas remplacer le diptyque argent+propriété qui fonde l’ordre dégueu du capitalisme qu’on a dégagé de nos vies. » « Ils pacifient, nous opacifions. Nous sommes l’ombre de leurs nombres, le zéro de leur réseau ; la friche de leurs chiffres. » La grande vertu de ce genre littéraire est de donner à voir le futur, même proche, d’inviter à réfléchir autrement, à se projeter un peu plus loin.

       Étrange sensation que de sauter ainsi d’un point de vue à l’autre. L’exercice permet finalement de les confronter tour à tour à son propre avis, d’approfondir ses réflexions, de les porter à ébullition, et donnerait presque envie de jeter quelques notes personnelles sur les pages blanches finales. Malgré quelques bénéfiques divergences, le constat est unanime : c’est bel et bien un épisode de la guerre civile en cours qui se joue là, l’écrasement d’une preuve bien vivante qu’un autre monde est possible. C’est pourquoi, même si cet ouvrage ne le dit pas, il faut rejoindre les Comités de soutien de la Zad, aller y faire un tour, apporter sa pierre à l’édifice, reconstruire ce qui a été détruit, écouter aussi la parole de ceux qui y vivent.

     

    • Éloge des mauvaises herbes. Ce que nous devons à la Zad, ouvrage collectif coordonné par Jade Lindgaard, éditions Les Liens qui libèrent, juin 2018, 180 p., 14 €.

    https://reporterre.net/Les-mauvaises-herbes-de-la-Zad-creent-d-autres-mondes

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (SUIVRE LE MAITRE

    OU MANGER UN BON STEAK?)

    Pcc Jacques Damboise

    @@@

    "Mata a ri...

    - Y'a super longtemps, non?

    - Ah ah (rire contraint)"

    Jeanne Moreau in Mata Hari, agent H21 

    http://zeezrom.tumblr.com/post/168692182265/jeanne-moreau-in-mata-hari-agent-h21

    @@@

    http://berth.canalblog.com/archives/2013/11/13/28388843.html

    Actuel Moyen Âge - Le Moyen Âge
    était-il « zéro déchets » ?

       Le mode de vie « zéro déchets » fait parler de lui et se répand, lentement mais sûrement. Non sans susciter des critiques, notamment centrées sur l'idée qu'il s'agirait d'un «retour en arrière». C'est vrai que ça en a l'air : ça suppose de cuisiner (presque tout ce qu'on mange), de manger local, de préparer soi-même sa lessive et son dentifrice... Mais pour autant, ce mode de vie ressemble-t-il à celui de nos ancêtres médiévaux ?

       Parlons de l'essentiel d'abord : la nourriture. Au Moyen Âge, on consomme surtout du local : pas de frigo, ni de surgelés… ! Par conséquent les fruits et légumes disponibles sur les marchés viennent à coup sûr du « pays » environnant. Seule l'élite sociale a les moyens de faire importer de la nourriture venue de loin : fruits exotiques ramenés d'Orient, épices, glace descendue à grands frais du nord ou des montagnes, etc. En réalité ce tableau devrait être un peu nuancé : on sait déjà faire des salaisons qui durent longtemps, et le poisson pêché dans la mer du nord ou près de l'Irlande est par exemple consommé dans toute l'Europe. En outre un grand nombre de consommations non-alimentaires mettent en jeu des réseaux commerciaux, parfois sur de très larges distances : c'est en particulier le cas des draps et de la laine.

       Continuons à enfoncer des portes ouvertes : durant l'époque médiévale, vous achetez forcément à des petits commerçants locaux, puisqu'il n'existe pas de grandes chaînes de distribution. Vous avez donc votre boucher, votre poissonnier, etc. – si vous êtes fortunés, sinon vous avez un cochon à tuer et une canne à pêche... Et ce paysage économique est beaucoup plus diversifié que le nôtre : le Livre des Métiers de Paris, rédigé dans les années 1268, distingue par exemple entre poissonniers d'eau douce et poissonniers d'eau salée.

       Enfin et surtout, vous n'achetez pas l'intégralité de ce que vous consommez. Non seulement l'écrasante majorité de la population est composée de paysans – entre 90 et 99 % en fonction des régions et des moments – mais même les citadins pratiquent des formes d'agriculture urbaine plus ou moins poussées. Même en ville, les gens ont des ruches, des poules, des cochons, un petit jardin, un potager, bref autant d'éléments qui fournissent une part non négligeable de la consommation personnelle. Beaucoup essayent de le faire aujourd'hui, mais c'est bien plus difficile qu'avant.

       Attention, je parle bien des déchets et pas de la propreté : on sait que les gens jettent couramment leurs ordures dans la rue, engendrant des odeurs insoutenables, voire des épidémies. Peu à peu se développe une prise de conscience et les pouvoirs publics se mettent à partir du XIIe siècle à légiférer sur la salubrité publique. Donc oui, la ville médiévale est sale, malgré les efforts permanents des autorités urbaines. Mais même ces déchets-là sont utilisés, qu'ils soient consommés par les cochons errants ou récupérés par les paysans pour fumer leurs champs. L'une des bases du zéro déchet sera dès lors de récupérer les déchets alimentaires pour les composter !

       Ok, pour l'instant, on a vraiment l'impression d'un retour au Moyen Âge... Tout comme les gens produisent une partie, voire la quasi-totalité de ce qu'ils consomment, ils fabriquent également beaucoup des objets qu'ils utilisent. C'est surtout vrai à la campagne : les paysans sont, par la force des choses, un peu menuisiers, un peu tanneurs, un peu forgerons,… Ce qui n'empêche pas par ailleurs le développement progressif de véritables professions spécialisées.

       Autre point commun : la culture de l'occasion. Les objets coûtent cher et, au Moyen Âge, on essaye le plus souvent de les réparer pour prolonger leur existence. Tous ceux et toutes celles qui ont un jour fait des fouilles archéologiques le savent bien : même en milieu urbain, on trouve finalement peu de choses ! Un peu de verre, une pièce de monnaie de temps en temps, une clé ou un jouet cassé à la limite. C'est parce que les matériaux sont récupérés : le métal peut toujours être refondu, les vieux vêtements rapiécés ou vendus à un chiffonnier. Quand les tissus sont vraiment trop abimés, ils sont réduits en charpie pour faire de la pâte à papier. Vous déchirez votre livre ? Impossible d'aller à la librairie du coin ou sur Amazon pour en racheter un exemplaire, donc hop, vous recousez la page…

       Pas de plastique, évidemment, durant notre période médiévale. L'immense majorité des aliments sont donc achetés en vrac : les lentilles, les pois, les céréales sont conservées, parfois pendant plusieurs mois, dans des sacs de toile. En l'absence de plastique, une quantité immense de déchets que nous prenons pour acquis disparaissent : plus de vaisselle jetable ! Pensez à votre petit café du matin à la machine à café : un gobelet plastique, une touillette plastique, une dosette de sucre enveloppée dans du plastique. Au Moyen Âge, vous auriez eu une chope en bois ou en céramique – bon, de toute façon il n'y avait pas de café au Moyen Âge, donc vous n'auriez rien eu du tout, mais vous m'avez compris.

       Les contenants les plus utilisés sont faits en bois ou en céramique. Le bois, évidemment, se dégrade naturellement très bien (ce qui fait le malheur des archéologues). Quant à la céramique, son bilan carbone n'est apparemment pas terrible : on ne peut pas la réutiliser (ou presque pas, disons), donc dès que vous cassez une assiette, hop, poubelle. De fait, c'est ce qu'on trouve le plus en archéologie. Mais en même temps, même cassé, c'est un matériau dont on peut se servir, par exemple pour remblayer un mur ou fertiliser un champ. Essayer de faire ça avec un sac plastique, qu'on rigole un peu.

       Alors, le Moyen Âge, zéro déchets ? Ce serait trop beau. C'est ainsi au XIIIe siècle qu'on invente le fer-blanc, en Bohême, et que ce matériau commence à être utilisé pour la conservation des aliments. Mais les chiffres n'ont évidemment rien à voir : ces fonderies médiévales fabriquent quelques milliers de boîtes par an, pour une Europe peuplée alors d'environ 80 millions d'habitants. Aujourd'hui, avec environ 500 millions d'habitants, l'Europe fabrique environ 25 milliards de boîtes de conserve. On a multiplié la population par 6, le nombre de boîtes par vingt millions.

       Bon, clairement, le Moyen Âge produisait donc beaucoup moins de déchets que nous ne le faisons actuellement. Attention à ne pas tout confondre : ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de pollution au Moyen Âge. Au contraire, c'est également l'époque où se développent de nombreuses industries, dans les mines ou dans le textile notamment, qui sont très polluantes. Mais au niveau des déchets, le bilan de chaque homme et femme vivant à l'époque médiévale était infiniment moindre que le nôtre. Avec d'ailleurs un joli renversement de situation : au Moyen Âge, ce sont les riches qui produisent des déchets sans trop regarder à leur valorisation et les plus pauvres qui sont les rois du recyclage, moyens obligent, tandis qu'aujourd'hui le zéro déchets est plutôt une préoccupation des classes aisées.

       Ce retournement montre qu'il ne s'agit pas du tout de « revenir au Moyen Âge ». Le recyclage et la volonté de réduire au maximum notre empreinte sur l'environnement répond à d'autres préoccupations politiques, sociales, économiques et écologiques. Ce qui n'empêche pas d'aller jeter un coup d'œil aux sociétés d'hier pour voir ce qu'elles peuvent nous apprendre. Décidément, dans le Moyen Âge, tout n'est pas bon à jeter…

    Pour en savoir plus :

    - Catherine de Silguy, Histoire des hommes et de leurs ordures : du Moyen âge à nos jours, Paris, Cherche-Midi, 2009.

    - Jean-Pierre Leguay, La Pollution au Moyen Âge dans le royaume de France et les grands fiefs, Paris, Gisserot, 2007.

    - Et une super émission de la webradio Temporium, avec deux plumes d'Actuel Moyen Âge, sur l'écologie durant la période médiévale.

    Ca vous a donné envie de vous lancer dans du zéro déchets ? Jetez un œil à Jérémie Pichon, Bénédicte Morel, Famille Zéro Déchets, Ze guide, Vergeze, Thierry Soucard éditions, 2015. Ou sur leur blog !

    Ca vous a donné envie de retourner vraiment au Moyen Âge ? On ne peut pas vous aider. Cela dit si vous inventez une machine à remonter le temps dans votre garage, ça nous intéresse.

    À lire aussi sur Nonfiction :

    - Baptiste Monsaingeon, Homo Detritus, par Fanny Verrax.

    - Présentation de l'exposition Vies d'ordures. De l'économie des déchetsorganisée au MUCEM, par Fanny Verax.

    https://www.nonfiction.fr/article-9452-actuel-moyen-age-le-moyen-age-etait-il-zero-dechets.htm

    @@@

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE PEUPLE N'EST QU'UNE SUCCESSION

    D'INDIVIDUS MALLÉABLES)

    ùùù

    "Chéri, quelle partie de mon corps préfères-tu?"

    She’s a lot like you, Misha Japanwala

    ùùù

    http://karak.over-blog.com/article-reconnaissance-du-lien

    -avec-le-travail-d-un-suicide-a-france-telecom-71475417.html

    Un patron du CAC 40 en prison
    pour un vol de camembert ?

       Didier Lombard, va passer en jugement en comparution immédiate neuf ans après les faits pour un vol de camembert au Super U répondre de la vague de suicides (35 salariés en 2008 et 2009, d’autres ensuite) à France Télécom dont il était le patron. Pour les familles des victimes, ces suicides sont consécutifs à du « harcèlement moral ».

       Entreprise dont les comptes étaient alors excédentaires, ancienne fierté du service public, France Telecom a été réorganisée (« modernisée » dirait Macron) à la hussarde : 22 000 suppressions de postes, 10 000 changements de métiers en interne. Lombard pérorait ainsi « Je ferai les départs d’une façon ou d’une autre, par la fenêtre ou par la porte ».

       Il risque deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. Nul doute que la Justice (dont la neutralité et l’indépendance politiques ont été cruellement signifiées à Jérôme Cahuzac) fera mentir nos lecteurs qui sont prêts à parier qu’il ne fera pas une heure de prison. Rires.

       Pour en savoir plus je vous invite à lire (relire ?) cet article (1). Il a été publié en 2009 sur notre site et republié en 2012. Son auteur, administrateur du Grand Soir, a été ergonome à France Telecom. Il explique pourquoi, comment et en quoi ces drames étaient prévisibles et évitables : de l’analyse appuyée sur du vécu.

       Théophraste R. (Futur auteur de l’article : « La prison comme moyen de responsabiliser les patrons qui cassent leur entreprise et leurs salariés après avoir empoché un pognon de dingue »).

       Note :
       (1)Vous y remarquerez au passage que l’auteur s’obstine (plus de cinquante fois) à écrire le nom de l’entreprise à la française (« France Télécom ») alors qu’il a été discrètement anglicisé en « France Telecom ».

    https://www.legrandsoir.info/

    ùùù

    Benoît Barvin


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