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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA MANSUÉTUDE DOIT ÊTRE

    TA MEILLEURE COMPAGNE)

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     (Les mains de sa maîtresse lui tournèrent la tête,

    pour mieux briser son cou)

     Photographer: Dejan Radic
    Hair/Makeup: Doris Milosevic
    Model: Dejan Stojsavljevic

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     (La Censure internet prenait des poses mortifères)

     http://darkbeautymag.tumblr.com/post/127814487237/photographer-julia-krotzek-juliakrotzek

    5 ans chez Reporters sans frontières

    Grégoire Pouget

       Après 5 années passées à animer des formations à la sécurité numérique, lancer des actions de plaidoyers, publier des communiqués et des rapports sur sur la censure et la surveillance en ligne, je quitte Reporters sans frontières. Sur Internet, le constat est sans appel : les libertés numériques ont largement reculé. (...)

       (...) Je suis arrivé chez RSF en 2010. En France, Hadopi pointait le bout de son nez. C’était LA mauvaise loi sur Internet, LA loi à abattre. Elle a valu à la France de se retrouver dans la catégorie « pays sous surveillance » du rapport 2011 Ennemis d’Internet. Pourtant, au regard des lois votées récemment, Hadopi, c’était du pipi de chat. Nous avons assisté ces deux dernières années à la prise de contrôle d’Internet par le politique. Le gouvernement et les députés n’ont pas ménagé leurs efforts puisqu’en deux ans, trois grandes et mauvaises lois concernant Internet ont été votées : la loi de programmation militaire, la loi terrorisme et la loi renseignement. Désormais, en France, sur Internet, on surveille, on censure.

       (...) Ce constat vaut pour la France  mais aussi pour la plupart des pays du monde. Que ce soit en Russie, où depuis le retour de Poutine en 2012, les lois permettant de bloquer les sites se sont accumulées avec des motifs toujours plus larges, ou en Turquie, où on estime à plus de 30 000 le nombre de sites bloqués. Au Vietnam, en Chine, au Pakistan, en Iran… Dans le monde entier, ces dernières années ont vu un renforcement législatif net dont l’objectif est la lutte contre la cybercriminalité, le terrorisme et le pédonazisme, le contrôle d’Internet.

       (...) Par acquis de conscience, je me dois de citer le cas de la Chine. Ce pays qui dispose de l’arsenal de censure le plus sophistiqué au monde : la Grande muraille électronique (ou Great Firewall of China). La Chine, qu’on imaginait difficilement aller plus loin en matière d’outils de contrôle, a réussi à surprendre tout le monde avec le Grand canon. Grâce à cet espèce de générateur d’attaque Ddos géant, les autorités chinoises peuvent maintenant bloquer un site non plus uniquement pour les internautes situés en Chine mais pour les internautes dans le monde entier. On n’arrête pas le progrès, même en terme de censure.

       (...) Cette reprise en main des gouvernements sur le réseau va de pair avec l’essor de l’industrie de la surveillance et notamment des sociétés telles que Hacking Team [1], Amesys, Gamma,BlueCoat, ou Qosmos, lesquelles vendent à prix d’or leurs logiciels espions. Si il y a un compartiment dans lequel le bilan de ces 5 ans est le moins négatif, c’est celui-ci. Même s’il reste beaucoup de chemin à parcourir, les récentes évolutions de la Commission européennevont venir mettre un peu d’ordre dans la vente et les exportations de ces outils. Je ne cite pas Google dans l’industrie de la surveillance car ce ne serait pas juste de les mettre à côté des Hacking team & co, mais l’évolution de cette société, sa taille, son rôle, son influence est assez effrayante elle aussi. (...)

       (...) Le tableau ne serait pas complet si je n’évoquais pas la Gouvernance d’Internet. Internet étant un espace sans frontières, les instances internationales telles que l’ONU ont créé des forums réunissant les gouvernements, les entreprises et la société civile, pour discuter des règles et lois à élaborer concernant  Internet. C’est cocasse puis que c’est à Tunis, lors du Sommet mondial de la société de l’information de 2005, dans la Tunisie de Ben Ali, qu’a été formalisé ce principe de discussion tripartite pour la gouvernance d’Internet. C’est aussi là-bas qu’est né l’Internet Governance Forum (IGF), un rassemblement annuel au cours duquel, États, entreprise et société civile se réunissent pour discuter.

       Petite anecdote sur l’IGF : j’ai eu l’occasion d’assister en septembre 2014 à l’IGF d’Istanbul, en Turquie. La règle lors des ateliers conférences et débats, était de ne nommer aucun gouvernement, entreprise ou personne publique, afin de ne pas envenimer les discussions. C’est une règle onusienne parait-il. Septembre 2014, là aussi c’est cocasse puisque c’est le moment qu’a choisi Recep Tayyip Erdogan, premier ministre turc pendant 10 ans puis président, pour renforcer les pouvoirs de surveillance de la TIB et de la MIT, les 2 bras armés de la censure et de la surveillance d’Internet en Turquie. Ce qui est encore plus cocasse, c’est que la règle étant de ne mentionner aucun pays, chef d’État ou société à l’IGF, (presque) personne n’a évoqué cette situation lors de l’IGF. Par contre, on nous a assuré que la connexion Internet à l’intérieur de l’enceinte de l’IGF n’était pas censurée. Belle victoire pour l’ONU et la gouvernance d’Internet.

       Pour rajouter  à la cocassitude, précisons que le forum précédent s’est déroulé à Baku, en Azerbaïdjan. (...) 

       (...) Je me suis forgé un pessimisme joyeux chez RSF. Car au final, ces cinq dernière années :

    • les États ont mis sacré coup de vis aux libertés sur Internet ;
    • les instances internationales n’ont pas encore fait preuve d’assez de maturité pour préserver celles-ci ;
    • ainsi que sont venus le rappeler la Chine et son Grand canon, l’imagination et les moyens des censeurs sont sans limites.

       La bonne nouvelle est qu’en face, l’imagination des hacktivistes est elle aussi sans limite. Si la Chine a sorti son Grand canon, c’est parce qu’une poignée d’hacktivistes a trouvé un moyen de contourner la Grande muraille de Chine, moyen largement relayé et utilisé par RSF.

       Lorsque l’IGF interdisait de nommer entreprises ou gouvernements, RSF ne s’est pas gênée pour citer les sociétés ennemis d’Internet et distribuer des flyers sur la TIB et la MIT sur place – ce qui nous a valu de nous faire expulser de l’enceinte.

       Lorsqu’on travaille dans une ONG, on est conscient qu’un communiqué de presse ou un rapport sur la censure en Chine ne suffiront pas à faire plier les autorités. Mais on y va quand même. On publie, on ennuie, on titille, on exaspère. On maintient la pression. Et peut-être qu’un jour nous disons-nous, à force de titillage, de naming and shaming, de trouage de Firewall, peut-être qu’un jour la situation s’améliorera. Ou peut-être pas. Mais on est sûr d’une chose : si on ne fait rien, rien ne changera. Alors on continue. Joyeusement.

       http://rue89.nouvelobs.com/2015/08/29/cinq-ans-a-rsf-dhadopi-loi-renseignement-pessimisme-joyeux-260972

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TU N'ATTEINDRAS PAS L'AUBE

    EN TE PASSANT DE LA NUIT)

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    "Et tes femmes, comment elles se portent?

    - Très très bien...

    - Et ton petit dernier?

    - Il pousse, il pousse...

    Et toi?

    - Ca va comme ci comme ça...

    - Raconte..."

    historicaltimes:

    Breakfast tea being passed between train cars

    in Peshawar, Pakistan, 1983

    via reddit

    Read More

    ***

    "Vous z'êtes pour la Paix, les Gars!

    - Ouais!

    - Heu, j'veux dire, pour la Guerre, hein?

    - Ouais!"

    lacritiquerie.com

    Stratégie paramilitaire et guerre économique :

    la Colombie comme archétype

    Cecilia ZAMUDIO

       En Colombie, l’oligarchie n’est pas favorable à un changement de modèle de développement, ni à une réforme agraire, ni au respect de la souveraineté alimentaire ; parce que c’est dans le modèle actuel qu’elle s’enrichit, sur le dos du peuple. (...)

       (...) En Colombie, la terreur d’État vise à déplacer les populations et à les soumettre : elle continue en 2015. Lorsque nous parlons de Terreur d’État en Colombie, il s’agit de niveaux d’horreur qui impliquent que l’instrument paramilitaire commet des massacres en démembrant des personnes avec des tronçonneuses. Plusieurs paramilitaires ont confessé qu’ils utilisent des crématoires où ils brûlent leurs victimes vivantes, des élevages de caïmans nourris avec des disparus, des empalements, des viols collectifs et autres aberrations.

       Les victimes qui ont survécu témoignent des tortures les plus atroces. Les massacres sont commis avec la participation et la totale collaboration de l’armée. Il y a des cas terriblement évidents comme le massacre de Mapiripán, dans lequel les paramilitaires furent emmenés par les avions de la force aérienne du nord vers le sud de la Colombie, afin qu’ils commettent des viols et démembrements contre la communauté de Mapiripán pendant 10 jours ; tandis que l’armée empêchait les victimes de s’enfuir : 60 paysans furent dépecés. Le général Uscátegui avoua que son travail était d’assurer le massacre et, pour cela, de combattre la guérilla des FARC qui essayait de rompre le siège militaire pour aider la population.

       Des milliers de cas attestent que le paramilitarisme est une politique d’État, et mettent en évidence l’action conjointe militaire et paramilitaire : comme le massacre de Cacarica quand, entre autres atrocités, les militaires et les paramilitaires jouèrent au football avec la tête du leader communautaire Marino López, obligeant la population à assister à l’horreur. Le massacre du Salado est un autre exemple : les paramilitaires torturèrent et tuèrent 80 personnes pendant qu’un hélicoptère de l’armée survolait le village tout en tirant contre les paysans pour éviter leur fuite, le tout en musique, car les assassins amenèrent avec eux un groupe qui joua pendant les tortures.

       Les femmes furent violées et coupées de manière à laisser une empreinte de peur dans la mémoire collective. Le massacre d’une famille d’Awa à Tumaco, est un autre exemple de la terreur d’État : des douze victimes, cinq étaient des enfants, dont un bébé de 8 mois. La mère de famille avait osé dénoncer l’armée. La massacre de Mulatos San José de Apartadó fut une autre massacre aux mains de l’armée et des paramilitaires : 8 personnes y furent assassinées à la machette, dont 3 enfants de 2, 5 et 11 ans. Les assassins déclarèrent que ces enfants seraient devenus des guérilleros s’ils les avaient laissés en vie.

       Les stratégies employées contre le peuple colombien, affûtées par les “formateurs” états-uniens et israéliens, sont également employées dans d’autres pays comme méthode de contrôle social, contre-insurrection ou sabotage : on le voit au Mexique, au Honduras, au Pérou, et même au Venezuela où l’oligarchie fait de plus en plus usage du paramilitarisme.

       Un autre exemple de comment l’État colombien est disposé à tout pour servir le grand capital, ce sont les “faux positifs” : ce sont des assassinats de civils perpétrés par l’armée, qui présente ensuite leurs cadavres comme des “guérilleros abattus au combat”. Ces cadavres sont utilisés dans la guerre psychologique : les médias les exhibent en permanence, c’est la “dissuasion par la terreur”. Il y a au moins 5,700 assassinats de civils documentés comme “faux positifs”, parmi lesquels de nombreux enfants : c’est une pratique systématique de l’armée colombienne.

       Une pratique qui continue en 2015. Malgré l’horreur pratiquée par l’armée colombienne contre le peuple colombien, les diplomates du gouvernement colombien continuent de faire bonne mine, pendant qu’ils offrent le pays aux multinationales : tout est sous contrôle tant que les grandes fortunes, ces parrains du monde capitaliste, y trouvent leur compte.

       Pour parvenir à la paix en Colombie, il faudrait que cesse la stratégie de Guerre Sale mise en œuvre par l’État, et effectuer des changements structurels dans le modèle économique qui garantissent à tous une vie digne. Ces changements ont été réclamés lors des Pourparlers, tant par la guérilla que par les revendications que le peuple colombien a envoyé à La Havane. Les différents pourparlers entre la guérilla et l’État ont toujours été tronqués quand le gouvernement devait concrétiser des changements structurels.

       Le capitalisme transnational n’acceptera pas que se transforme le modèle d’économie d’enclave que subit la Colombie, qui garantit aux multinationales un enrichissement vertigineux par l’exploitation minière et l’exploitation des travailleurs. Ce sont là des thèmes indispensables pour le peuple : il y a des contradictions de classe fondamentales.

       Dans les dialogues de La Havane on a pu connaître les propositions politiques de la guérilla, portant sur une infinité de thèmes ; une documentation très intéressante qui a pourtant été ignorée par les grands médias. Et, il faut bien le dire, peu diffusée par les médias alternatifs internationaux. Cela se doit, peut-être, à ce que la désinformation imposée par les médias du capital, a laissé sa trace de préjugés et confusions.

       Les dialogues ont aussi été couverts sur le mode événementiel par les médias des pays non alignés, se contentant de publications sommaires qui ne rentrent pas au fond du sujet : le contenu des propositions politiques. Ces médias alternatifs internationaux sont pourtant ceux qui pourraient amener un ballon d’oxygène informatif à un peuple soumis à la terreur d’État.

       De nombreux penseurs critiques ont été assassinés par l’État colombien, comme ce fut le cas du professeur Correa de Andreis, du professeur Freytter Romero, de l’avocat de prisonniers politiques Carlos Salvador Bernal, du journaliste Clodomiro Castilla, etc. Face à la persécution, un nombre important de penseurs critiques choisissent le chemin de la clandestinité et intègrent les guérillas. (...)

       (...) La supercherie du « tous se valent », avec son concept diffus d’« acteurs armés », prétend inclure dans le même sac : d’une part, le Terrorisme d’État planifié pour garantir le saccage capitaliste, et développé sous la doctrine de l’ennemi interne, avec une stratégie paramilitaire et l’appui étatsunien ; et d’autre part les mouvements populaires constitués en guérillas qui ont de claires revendications politiques contre le saccage capitaliste. L’USAID prétend imposer cette supercherie moyennant son privilège dans les médias, le financement d’ONG, et l’extermination de la pensée critique.

       Des milliers de penseurs critiques ont été victimes de disparition forcée ; d’autres ont été incarcérés comme la sociologue Liliany Obando, le journaliste Freddy Muñoz (de Telesur), le professeur Miguel Ángel Beltrán, accusé d’être un « idéologue » des FARC, simplement parce qu’il avait entrepris une investigation académique portant sur la guérilla. D’autres penseurs critiques ont dû s’exiler. L’oligarchie criminalise l’étude de ce qui fait entièrement partie de l’histoire d’un peuple.

       Pendant l’actuel processus de Pourparlers, les FARC ont démontré leur volonté politique avec des faits concrets comme une trêve unilatérale qui a duré 5 mois, pendant que l’État continuait la guerre. De plus, les communautés paysannes dénoncèrent le fait que les militaires et paramilitaires avaient profité de la trêve de la guérilla pour agresser les paysans dans des zones où ils n’osaient pas pénétrer avant la trêve. La trêve Unilaterale prit fin en mai 2015, après le massacre de 27 guérilléros par l’Etat Colombien qui bombarda un campement de la guérilla, puis assassina les blessés en leur tirant à bout portant pendant que ceux-ci demandaient de l’aide. Deux Délégués de Paix de la guérilla ont déjà été assassinés par l’Etat colombien.

       Le Terrorisme d’État monte en escalade sous les auspices du parrain étasunien. Plusieurs participants aux forums thématiques qui se déroulent en Colombie, ont aussi été assassinés ou ont été disparus par le binôme militaire-paramilitaire, d’autres ont été incarcérés. (...) 

       Les Colombiens désirent une paix qui passe par la justice sociale. Tant que la situation actuelle de saccage et d’exploitation perdurera, il n’y aura pas de paix véritable pour le peuple, vu que celui-ci continuera à être victime de la misère, de l’exclusion, de la mortalité par des maladies curables, de la mortalité de faim, et de la répression systématique de la part des exploiteurs. La guerre économique est le premier bourreau du peuple colombien ; la seconde cause de victimes est la Guerre Sale exercée par l’État lui-même et ses appareils répressifs officiels et paramilitaires : ce sont là des réalités documentées, sur lesquelles toutefois se taisent les médias d’aliénation massive.

    http://www.legrandsoir.info/strategie-paramilitaire-et-guerre-economique-la-colombie-comme-archetype.html

    ***

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA COMPASSION 

    DOIT ETRE TON AMIE)

    µµµ

     "Alors, David, cette cure, ça fonctionne?"

     http://belligerent-ghouls.tumblr.com/

    µµµ

    (Ce jeune lord anglais voyait ses "avantages" se réduire

    comme peau de chagrin)

    smgay.sx

    Royaume-Uni.

    Chambre des lords :

    Cameron “récompense ses copains”

    Judith Sinnige

       Le Premier ministre britannique a nommé 45 nouveaux membres de la Chambre des lords le 27 août, rapporte The Times, ce qui porte le nombre de ‘sénateurs’ actifs à 826. La démarche en a surpris plus d’un, compte tenu des critiques de longue date quant à la nature “non élue” – considérée comme peu démocratique –  et à la grande taille de cette Chambre : “C’est l’assemblée la plus grande au monde après l’Assemblée nationale populaire de Chine”, rappelle The Daily Telegraph. (...)

       (...) Le coût pour le contribuable britannique pour rémunérer ces 45 nouveaux lords  – dont 26 conservateurs –  s’élèvera à 1,2 million de livres [1,6 million d’euros] annuel supplémentaire, en sus des 94 millions de livres de fonctionnement que coûte la Chambre aujourd’hui.  “David Cameron a nommé plus de lords que n’importe quel autre Premier ministre de notre époque”, note The Times, ce qui est en contradiction avec sa promesse électorale de réduire la Chambre. Etant donné la politique actuelle d’austérité, cette annonce est une “insulte à la population”, a déclaré Katie Ghose, la directrice de l’Electoral Reform Society, un groupe de pression en faveur de réformes électorales, citée par The Guardian. (...)

       (...) Autre bémol : 12 personnes nommées hier ont été impliquées dans le scandale des notes de frais révélé en 2009. Parmi elles : Douglas Hogg, ancien député conservateur qui avait fait une note de frais illégale de 2  115 livres [2  euros] pour financer le nettoyage des douves de son manoir, son pied-à-terre à Lincolnshire, Angleterre. (...)

       (...) Les critiques ne s’arrêtent pas là. Cinq des nouveaux lords ne remplissaient pas les critères officiels de nomination, rapporte The Daily Telegraph. Il semblerait qu’il s’agisse de personnes qui ont fait des donations au Parti conservateur. “En remplissant les banquettes rouges d’amis, David Cameron s’est révélé un maître éhonté dans l’art du clientélisme”, observe The Guardian, qui regrette que “quand il s’agit de légiférer, il n’existe aucune règle dans ce pays. Les personnes qui occupent la Chambre des lords, leur nombre et leur répartition politique dépendent des caprices du Premier ministre. C’est un type de pouvoir qui ouvre grand la porte aux abus. Et en effet,  il a été abusé de manière flagrante hier.” (...)

       (...) The Spectator souligne que 11 des nouveaux lords sont des membres des Libéraux-Démocrates, un parti qui est “officiellement en faveur de l’abolition de la Chambre”, ce qui est “plutôt amusant”.  Pour The Daily Telegraph aussi, le fait que les lords libéraux-démocrates acceptent leurs nouvelles fonctions relève de l’“hypocrisie”. (...)

       (...) Certes, il peut être difficile de refuser une place chez les lords, puisqu’elle représente “une retraite dorée”, rappelle Martin Kettle dans The Guardian. En les nommant lords, M. Cameron a aussi “récompensé des hommes et des femmes qui ont mené le Parti travailliste et les Libéraux-Démocrates à une défaite électorale. Cela serait considéré comme scandaleux dans n’importe quelle autre profession. Mais dans le monde politique, il en est autrement”, regrette le chroniqueur. (...) 

       (...) Il estime que le nombre total des lords est “tellement absurde, que rien qu’en le citant, il paraît évident qu’il le faut réduire radicalement”, poursuit-il, en plaidant pour une chambre “élue équitablement, plus petite, sans membres à vie, et éventuellement avec un minimum d’âge de 50 ans et un maximum de 80”.

       Dans un éditorial, The Guardian aussi estime que “le peuple britannique devrait pouvoir élire tous ceux qui légifèrent en son nom. C’est une responsabilité que les citoyens, ailleurs, dans des démocraties mûres, assument parfaitement”. Suite au“déluge de critiques”, le Premier ministre devrait proposer une réduction du mandat des lords, note le journal.
     

    µµµ

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE CHANT DE L'OISEAU

    EST PAREIL A LA VOIX DU MAÎTRE)

    ¤¤¤

     "Hey, ma Jolie... C'est pas le haut

    qu'il faut remonter, ahaha...

    - Crétin!"

    zestyblog: Cher

    (Fonte: aphroditeinfurs)

    ¤¤¤

     "Hips! D'inquiète bas, Chéri... hips! Ze vais

    redrouver l'éguilibre... hips"

    http://rei-gomes.tumblr.com/image/127601665157

    ¤¤¤

     "Bon... Si tu me détachais, maintenant?

    - Et pourquoi ça? Tu n'es pas bien, comme ça?

    - Ben..."

     http://rrrick.tumblr.com/post/127487386970

    ¤¤¤

     "Mon chapeau, il va mieux avec cette tenue, hein?

    - Lève-toi et marche, pour que je vois mieux..."

     http://champagneandheels.com/art/herb-ritts-la-style/attachment/nicolekidmanddlegstopless-jpg/

    ¤¤¤

    Jacques Damboise


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  • ¤¤¤

    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'HOMME EST LA DÉMESURE

    DE TOUTE CHOSE)

    ¤¤¤

    "Votre... heu... chapeau est...

    - Maintenant, ça suffit! Coco, saute sur le Monsieur

    afin de lui arranger le portrait..."

    vintagemarlene:

    yvette dare by bruno bernard

    (Source: pinupvault, via 15lutego)

    ¤¤¤

    anild.wifeo.com

    Les 358 familles les plus riches

    qui possèdent la moitié de la fortune mondiale

    vous remercient de dépenser votre énergie

    à vous dévorer entre vous !

       Les 1.000 milliardaires recensés sur cette planète vous remercient pour votre formidable aptitude à les enrichir quotidiennement, en privilégiant leurs produits manufacturés, payés des clopinettes aux milliards d’esclaves des pays sous développés, et que vous achetez cent fois plus cher chez vos commerçants locaux.

       Les 500 grandes multinationales qui contrôlent 52% du produit brut et détiennent davantage que les 133 pays les plus misérables, sont ravis que vous vous précipitiez dans leurs grandes surfaces tueuses de petits commerces. Leurs banques peuvent aussi racheter avec les intérêts de vos emprunts les faillites de vos centre-ville, afin d’y installer leurs robots distributeurs inhumains mais bien plus rentables, puisque n’étant pas soumis aux cotisations sociales.

       Les 358 familles les plus riches qui possèdent la moitié de la fortune mondiale se régalent à l’idée que vous achetiez leurs produits et apprécient la pub que vous faites pour leurs noms désormais célèbres. Elles se réjouissent que vous acceptiez de payer très cher leurs marques afin de paraître plus riches que vous n’êtes. Et trouvent amusant que vous ayez la gentillesse de bien vouloir les porter en circulant en ville, afin que tout votre petit monde les voient, les envient, et ainsi les achètent à leur tour. Merci de favoriser leurs commerces et de suivre leurs modes très vite obsolètes, mais aussi rapidement renouvelées.

       Les milliardaires du monde entier et leur cohorte des plus belles filles du monde qui font la une des magazines que vous achetez, remercient également vos armées de bien vouloir, aux frais de vos peuples et des contribuables, faire respecter l’ordre dans les couloirs que franchissent nos yachts en acajou pour pouvoir en paix rejoindre nos nombreux paradis fiscaux. Ceci nous encourage à continuer encore longtemps, puisque c’est à vous que nous devons de nous gaver quotidiennement de caviar, de champagne, de dormir dans des suites cinq étoiles et de rouler en somptueuses voitures de sport.

       Continuez donc bien sagement à vous en prendre aux fonctionnaires feignants, aux cloportes gauchistes et aux grévistes preneurs d’otage et autres salauds comme feu Chavez. Pendant que l’on fait assassiner peinard les journalistes d’opposition au Honduras et les syndicalistes tout frais du jour en Colombie dans la plus exquise des confidentialités, rien ne se sait et tout se poursuit. Merci également de nous laisser exploiter les dernières ressources planétaires tout en détruisant la nature avec une certaine désinvolture. Et ensuite c’est vous qui payerez au bout de la chaine de distribution, le supplément que représente l’horrible problème posé par les déchets qui débordent dans vos poubelles et infesteront vos vies et celles de vos générations futures.

       Merci encore, de soutenir les contre-réformes consistant à vous déposséder (au nom de la compétitivité) de vos derniers droits sociaux, et d’accepter une baisse constante de vos salaires.

       Merci surtout de dépenser votre énergie à vous dévorer entre vous, à vous défouler consciencieusement sur du bouc émissaire à forte teneur appauvrie, car sans cela, je dois bien vous l’avouer, à 1000 contre 7 milliards, on aurait quand même un peu de mal à garder nos distances.

       « C’est leur égo qui empêche les hommes d’être égaux »… Claude FRISONI

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-358-familles-les-plus-riches-171004

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SOT PENSE QUE LE SAGE

    EST SON FRÈRE)

    ***

     "Comment vous trouvez ce champagne?

    - Délicieux...

    - C'est grâce à la Mort-aux-rats que j'y ai glissée...

    - Hein?"

    ohrobbybaby:

    Ginger Rogers in Gold Diggers of 1933 (1933) 

    ***

     (Modernes archéologues moyen orientaux travaillant

    à la construction d'un nouvel univers culturel)

     artctualite.com

    Opération « détruire l’héritage

    culturel du Moyen-Orient »…

    May MAKAREM

       Après les destructions systématiques des sites historiques de l’Irak et de la Syrie, le patrimoine culturel du Yémen est pris pour cible. À croire que les conflits armés au Moyen-Orient ne visent qu’un seul objectif : raser la mémoire plusieurs fois millénaire de cette partie du monde, pour ne garder qu’une terre témoin de sang et d’horreur.

       « Les pillages et les destructions des sites archéologiques ont atteint une échelle sans précédent. » Selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies basé sur des images satellites, près de 300 sites du patrimoine culturel syrien ont été détruits, endommagés ou pillés. En Irak, la liste n’en finit pas de s’allonger : Mossoul, Assour, la cité antique de Hatra, les ruines de Nimrud (XIIIe siècle avant J.-C.), la citadelle de Tal Afar, ou encore Samarra, la capitale du califat abbasside, sont saccagées au marteau-piqueur ou à coups de bulldozers et d’explosifs. Et depuis des mois, l’héritage historique de l’Arabia Felix (Arabie heureuse, surnom qui n’est plus d’actualité, évidemment...) est ravagé par la violence du conflit armé opposant les houthis à la coalition arabe menée par l’Arabie Saoudite.

       Les informations reçues par l’Unesco à Beyrouth font état d’importants dommages affectant des zones inscrites au patrimoine mondial de l’humanité, notamment à Sanaa, Shibam, Saada et Zabid, ainsi que le site archéologique de la ville préislamique de Baraqish. (...)

       (...) Considérée comme un des plus anciens joyaux du paysage urbain islamique, la vieille ville de la capitale Sanaa n’a pas été épargnée. Les raids aériens ont atteint de plein fouet le quartier al-Qassimi, dont les célèbres maisons-tours en pisé, richement festonnées de motifs géométriques en brique et en blanc de chaux, sont « un témoignage unique de l’architecture d’avant le XIe siècle ». Plusieurs de ces habitations se sont effondrées. De même, le secteur historique d’al-Owrdhi, abritant des hammams et des caravansérails, une centaine de minarets et de coupoles datant de l’ère ottomane, a subi « des dégâts irréparables ». L’organisation onusienne a inscrit la vieille ville de Sanaa sur la liste du patrimoine en péril.(...)

       (...) La sonnette d’alarme a été tirée pour un autre site inscrit au patrimoine mondial depuis 1982 : la vieille ville fortifiée de Shibam, surnommée la « Manhattan du désert », en raison de ses impressionnants bâtiments en brique crue, élancés sur sept étages. Édifiée sur un éperon rocheux dans la vallée de Hadramaout, elle est restée identique depuis sa fondation au XVIe siècle. « D’une valeur universelle exceptionnelle », selon les termes de l’Unesco, elle offre « l’un des plus anciens et des meilleurs exemples d’un urbanisme rigoureux fondé sur le principe de la construction en hauteur ».(...)

       (...) Par ailleurs, les photos postées sur le web par les bloggeurs et l’Institut allemand d’archéologie montrent le barrage de Marib, construit au VIIIe siècle avant J.-C., quasi pulvérisé par un bombardement. Ancienne capitale du royaume de Saba, Marib est un des sites antiques majeurs du Yémen et de la péninsule Arabique. Outre les monuments culturels, tels la colonie de Wadi Ghufaina et le temple Awam et sa nécropole, la cité renferme les vestiges du plus grand barrage de l’antiquité. Avec ses vannes monumentales en forme de tours de vingt mètres de haut sur cent de large, il est considéré comme l’une des merveilles de l’ingénierie.(...)

       (...) Scène de dévastation aussi à Dhamar, capitale d’un des gouvernorats au sud de Sanaa, où une explosion a causé la destruction du Musée national et réduit en poussière plus de 10 000 objets archéologiques de la civilisation himyarite. Des centaines de stèles, de brûle-encens et d’éléments d’architecture portant des inscriptions en sabatéen sont à jamais perdus. Ces pièces avaient été documentées et archivées par des spécialistes italiens de l’université de Pise.(...)

       (...) D’une valeur historique inestimable, Zabid, capitale du Yémen du XIIIe au XVe siècle, a également subi les dommages collatéraux du conflit armé. Classé au patrimoine mondial en 1993, le site qui offre un ensemble homogène d’architecture domestique et militaire, de minarets et un réseau de rues étroites, porte aujourd’hui les stigmates de l’éprouvante guerre.

       À Taez, la troisième ville du Yémen, occupée par les combattants, la forteresse médiévale d’al-Qahira (Le Caire) a été bombardée par les frappes de la coalition militaire. Et à Wadi Farda, au nord-ouest du Yémen, les vestiges de Baraqish, ancienne cité minéenne préchrétienne, ont été également touchés. Non loin de la frontière d’Arabie Saoudite, à Saada, base principale et bastion des Houtis, les maisons millénaires en pisé, finement décorées à la chaux, et les minarets centenaires ont été sérieusement endommagés par des bombardements.
     

       Au-delà des dégâts collatéraux, la destruction intentionnelle de tombes anciennes a été également signalée pour la première fois dans la région de Hadramaout, en juillet.

       En bref, ce tableau désespérant donne la mesure de la menace qui plane sur un patrimoine qui a livré « un témoignage exceptionnel de la grandeur de la civilisation islamique » et qui est « dépositaire de l’identité, de l’histoire et de la mémoire de la population yéménite », a affirmé la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova. Mais les appels qu’elle a lancés à toutes les parties pour tenir cet héritage hors de portée des conflits sont restés lettre morte.

    http://www.legrandsoir.info/operation-detruire-l-heritage-culturel-du-moyen-orient.html

    ***

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE IMPASSIBLE

    N'EST PAS LE MAÎTRE)

    ¤¤¤

    (Le cœur de Jésus était très jolie)

    legerete-leggerezza-dell-essere:

    ¤¤¤

    "Qu'il fait chaud... Pfff... J'en peux plus..."

    artchiculture:

    Arman Afrashi

    ¤¤¤

    "Qu'est-ce qu'il y a encore?"

    http://misterdoor.tumblr.com/post/127229283302/ruslan-lobanov

    ¤¤¤

    (Cette femme voilée se tricotait une jolie tenue

    bien chaude pour l'hiver tout proche)

    Mila Preslova

    ¤¤¤

    Nadine Estrella


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE N'EST-IL QUE

    LE REFLET DU MONDE?)

    £££

    "Nom de D... Elle est où la planche que je dois casser?!"

    swinglargo:

    chronophotograph from the late 1800s (pre cinema)

    by Étienne-Jules Marey

    £££

    (Bateau de guerre français attendant

    un éventuel acheteur)

    nanor22.over-blog.com

    Egypte, Hollande en VRP marchand d’armes.

    François CHARLES

       Après avoir refusé de les vendre au pays qui les lui avait commandé, Hollande n’a rien trouvé de mieux, au "hasard" de son invitation en Egypte, de proposer au maréchal Al Sissi et accessoirement à l’Arabie Saoudite, comme outils de pacification, les deux bateaux de guerre qu’il a donc désormais sur les bras.

       En effet, invité d’honneur à l’occasion de la rénovation-extension du canal de Suez, non content d’essayer de placer ses "invendus, François Hollande s’est également transformé en représentant de commerce pour les entreprises françaises, celles liées directement au complexe militaro-industriel français comme Dassault, Safran, Thalès...sans oublier, évidemment, DCNS.(1)

       On le sait, l’Egypte, depuis le ralliement spectaculaire de l’Administration Sadate aux intérêts américains, a toujours été considérée comme le pion indispensable sur l’échiquier occidental de la "stabilité" dans une région particulièrement sensible.(...) 

       (...) Les EU demeurent 100% les maîtres du jeu mondial, voilà qui n’est aucunement contesté par la France de François Hollande pas plus qu’elle ne l’était par celle de Sarkozy. Dire ceci relève de l’évidence. On notera même une continuité sans faille dans le comportement des deux présidents français. De Sarkozy attaquant la Libye après le feu vert d’Obama jusqu’à Hollande, se rendant à Washington y "discuter" comment faire régner "l’ordre" en Afrique, que de similitudes !

       Que peut donc expliquer, par delà de fortes divergences d’opinions, de profonds clivages politiques... affichés en tout cas dans les campagnes électorales, une telle cohérence dans l’engagement militaire de la France ?

       C’est que, depuis une petite décennie, après avoir définitivement tourné la page gaullienne d’une France forte dans le jeu mondial, l’administration française, consciente d’être aujourd’hui une puissance militaire de seconde zone, a fortement révisé ses ambitions à la baisse. Exécuter, oui. S’associer, oui. Se promouvoir, terminé. (2)

       Il se trouve que cet aggiornamento tombe pile en phase avec la nouvelle politique américaine de domination du Monde, militaire, politique et commerciale. En effet, sous couvert d’économies, "d’opposition" aux guerres incertaines qui coûtent cher au contribuable étasunien... les EU ont décidé de déléguer. Autrement dit, de faire faire une bonne partie du boulot par les autres. En contrepartie, les candidats à ces sous-traitances pourraient prétendre à des compensations commerciales. Le droit de se payer sur la bête, de ramasser les miettes tombées de la table...

       Une fois l’annonce faite, la première, la France s’est précipitée pour répondre à cet appel d’offre.

       A première vue, ça marche et version miettes, pour ses "loyaux services", la France a déjà vu son comportement récompensé par le "patron" lui abandonnant le marché. C’est ainsi qu’en février 2015, la France a pu vendre à l’Egypte une frégate multi-missions Fremm et des missiles de courte et moyenne portée et... 24 avions Rafales de combat ! Ajoutée à cela la commande de quatre corvettes et peut-être la vente des deux navires porte-hélicoptères Mistral que les russes avaient déjà en partie payés, on voit que, par delà les alternances politiques au sommet, ce qui compte ce sont d’abord les affaires et que, comme disent si bien les businessmen français, "les affaires sont les affaires".(...)

       (...) Les conséquences de cette nouvelle politique dont, malin, Obama s’est fait l’artisan, a pris toute sa dimension dans la désintégration de la Libye par Sarkozy, imposant au passage à ce dernier un changement à 180° de sa politique Libyenne (3).

       Elle s’est poursuivie ensuite avec Hollande menant la guerre au Mali et dans toute la Région sahélienne tout en faisant régner la paix occidentale de l’Atlantique à l’Afrique centrale. Aujourd’hui, c’est fort logiquement dans toute la Région Sud Sahélienne et de la mer Rouge à la Méditerranée qu’elle se concrétise.

       Après quelques "hésitations" de pure forme pour son autoritarisme violent, le soutien total apporté par Obama au Maréchal Al Sissi ainsi qu’à la coalition anti-terroriste qu’il prétend former avec l’Arabie Saoudite, est la suite logique de la défense des intérêts EU. Bon supplétif, Hollande s’aligne et déclare : "Les relations entre la France et l’Egypte sont fondées sur les intérêts communs : la lutte contre le terrorisme et la sécurité."

       Hollande, désormais ouvertement pro EU, a au moins le mérite de la clarté lorsqu’il affirme, durant son bref séjour, qu’il convient " de donner aux égyptiens les moyens d’agir" . En langage clair, cela signifie qu’il demande à l’Egypte de poursuivre et d’approfondir ses interventions militaires. Or, l’Egypte est aujourd’hui un pays quasiment en guerre et qui souffre sous la férule d’un Al Sissi exerçant une véritable dictature. Les administrations françaises et EU connaissent très bien, dans les moindres détails, les périls qui assaillent ce pays dans une région en proie au chaos le plus total.


       Les sources d’inquiétude ne manquent pas. Les Forces de l’Etat Islamique sont lancées dans de véritables opérations de guerre dans la Région du Sinaï ; Al Sissi, écoutant la voix de son maître s’est déjà engagée militairement en Libye en février 2015 en bombardant les positions supposées de l’Etat Islamique ; toujours écoutant la voix de son maître, en bloquant le passage à Rafah et en détruisant les tunnels, Al Sissi s’aligne ouvertement aux côtés d’Israël et de sa politique de Bantoustan à l’encontre de Gaza.

       Ainsi, en revendiquant une place dans le concert des nations prédatrices, François Hollande, pour la France, prend aussi le risque, comme son prédécesseur en Libye, de précipiter toute une Région, qui n’aura eu que le tort de sentir le pétrole, dans un chaos indescriptible.

       1/ Le slogan chapeautant le site internet de l’entreprise est édifiant : "DCNS : UN LEADER MONDIAL DU NAVAL DE DÉFENSE ET UN INNOVATEUR DANS L’ÉNERGIE" Tout un programme ! (DCNS pour Direction des Constructions Navales et Services, ex DCNA pour Direction des Constructions Navales Armées)

       2/ Leurs intérêts divergeant lors de la 1ère guerre en Irak, l’opposition de Chirac à Bush, marquée par le fameux discours de De Villepin dans la cadre de l’ONU aura été la dernière marque d’indépendance de la diplomatie française à l’égard des EU.

       3/ Qu’on se souvienne des fastes déployés pour la venue du président Libyen "meilleur ami de la France", un an à peine avant la guerre d’invasion.

    http://www.legrandsoir.info/egypte-hollande-en-vrp-marchand-d-armes.html

    £££

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ETUDE DU SAGE QUI ÉTUDIE

    NE T'APPRENDRA RIEN)

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    "Hé... PfffPfff... Vous... PfffPfff... Vous

    disiez... PfffPfff?

    - Pfff... Rien... Pfff..."

    (soupirs)

    http://misterdoor.tumblr.com/post/127224484197

    ***

    bouilloiremagique.net

    Les paysans-boulangers cultivent

    les graines de résistance

    Anaïs Cramm et Lorène Lavocat (Reporterre) 

       Les pieds dans la terre et les mains dans le pétrin, ils vont à contre-courant de l’industrialisation de la boulangerie et de la culture du blé. Paysans boulangers, ce sont des passionnés qui courent du four au moulin et sillonnent champs et marchés. "Le métier de paysan boulanger, c’est aller du grain au pain", explique Charles Poilly, installé dans le Lot-et-Garonne. "C’est élaborer le goût de ton pain dès le semis, comme les vignerons qui façonnent leur vin par le travail de la vigne."

       A trente ans à peine, il a choisi de poser sa yourte et de construire son fournil à la ferme du Petit Béron. Deux fois par semaine, il fait chauffer le four puis distribue ses pains dans les marchés et les Amap alentour. Comme lui, de plus en plus de jeunes agriculteurs se lancent dans l’aventure. La raison de ce succès ? "La surface nécessaire à l’activité est beaucoup moins importante que pour un céréalier « classique », la transformation en pain permettant une très bonne valorisation du blé", précise l’Adear du Tarn, une association qui accompagne l’installation des paysans.

       Un constat confirmé par Simon Coyard, établi depuis deux ans en Ariège : "Avec 40 hectares cultivés en bio, impossible de me contenter de produire du blé, je ne pourrais pas en vivre. Par contre, en étant paysan et boulanger, je sors un salaire confortable tous les mois." Et à l’autre bout de la chaîne, les consommateurs plébiscitent. "Les gens aiment savoir que le blé produit à côté de chez eux est celui qui les nourrit", note Charles Poilly.

       Signe de cet engouement, une nouvelle formation, intitulée "Paysans du grain au pain", vient d’ouvrir dans le Tarn. Un cursus qui met notamment l’accent sur la culture d’anciennes variétés de blé. Variétés de populations, de pays ou semences paysannes… autant de termes pour désigner des plantes délaissées depuis près de cinquante ans par l’agriculture conventionnelle, car pas adaptées au système agricole intensif. Des semences remises au goût du jour par une poignée d’irréductibles rêveurs, paysans et chercheurs.

       Parmi eux, Jean-François Berthellot fait figure de pionnier. Il y a une vingtaine d’années, il récupère quelques unes de ces semences paysannes, gardées précieusement par une communauté du Larzac, et les cultive sur sa ferme, dans le Lot-et-Garonne. Et le résultat l’éblouit : "C’est un monde qui s’ouvrait à moi, j’ai découvert une diversité que je n’aurais jamais soupçonnée." (...)

       (...) Rue Saint-Front, à Périgueux, une vitrine attire les regards gourmands. Petites miches dorées, gros campagnards ou ficelles parsemées de lin et de sésame. Derrière son comptoir, Laurent Cattoire fabrique tous ses pains à la main, à partir de farines de blés paysans. Une évidence d’après lui. "Avec les variétés commerciales, le pain est standard, sans saveur particulière, on ne peut pas mettre toute notre personnalité", explique-t-il. "Par contre, une farine de blés anciens, ça sent les champs, et ça a du goût."

       Petit rouge du Morvan, touselle, pétanielle noire. Ces blés aux noms, aux formes et aux couleurs variés confèrent au pain des saveurs complexes et subtiles. Autre intérêt, le gluten qu’ils comportent est moins modifié et plus digeste que celui des variétés commerciales. "Beaucoup de personnes intolérantes au gluten peuvent manger des céréales anciennes", constate Laurent Cattoire.

       Encouragés par les consommateurs, de plus en plus de boulangers et de paysans s’intéressent aux variétés de pays. D’autant plus que ces blés, sélectionnés pendant des siècles par des paysans travaillant sans produits phytosanitaires, sont plus adaptés à l’agriculture biologique."Les paysans bio ne trouvaient pas leur bonheur avec les variétés commerciales, qui sont faites pour être cultivées en intensif", explique Julien Lacanette, animateur au Centre Terre d’accueil des blés (Cetab), une association de promotion des semences paysannes. "Dans des conditions environnementales difficiles et sans intrants, certaines variétés paysannes ont de meilleurs rendements." (...) 

       (...) Dans la chaleur parfumée de son fournil, Jean-François Berthellot enfourne habilement des pâtons. Pour lui, être paysan boulanger n’est pas qu’un métier. "On a vraiment l’impression de faire partie de la création, d’être une main qui accompagne ce processus naturel". Lui qualifie son travail de "voyage" : "J’ai voyagé à l’intérieur du blé, avec le blé, j’ai pu comprendre que certaines variétés ont un goût particulier, une manière de les aborder, d’être pétries". Travailler sur les semences paysannes est indissociable de sa pratique : il s’agit d’une démarche globale et hollistique, en amont du champ et jusqu’à l’assiette. 

       "Le pain, c’est quand même un symbole… depuis des millénaires, il nourrit l’humanité", ajoute Laurent Cattoire. "Faire du pain n’est pas un acte anodin." A l’instar des paysans boulangers, il rejète donc les méthodes de culture et de panification industrielles, "où l’on fait du pain sans même toucher la pâte." Lui se qualifie de "résistant boulanger". Une résistance qui passe aussi par la défense des variétés anciennes. "Il s’agit pour nous paysans de s’émanciper des industries semencières et de ne plus dépendre du système agricole conventionnel", précise Charles Poilly."C’est un rétropédalage par rapport à un modèle qu’on refuse et qu’on veut réhumaniser". (...)

       (...) Simon Coyard a lui aussi voulu se mettre aux semences paysannes. Il en est vite revenu. "Dans les champs, les blés ne tenaient pas debout, et une fois au fournil, impossible de faire lever la pâte !", se rappelle-t-il. Peu de rendements et parfois beaucoup de casse, les blés paysans en ont découragé plus d’un.

       "Clairement, les variétés anciennes ne sont pas la panacée", confirme Charles Poilly. "Ils ont été conservés dans de mauvaises conditions pendant trop longtemps, et ils ne sont plus adaptés aux conditions actuelles." Pendant ce qu’on appelle aujourd’hui les "Trente glorieuses", alors même qu’elles se voyaient bannies des champs, les semences paysannes se sont retrouvées collectées et stockées dans les frigos des centres de recherche. Dans ces sortes de musée végétal, elles ont pris la poussière. Tandis que le climat, les maladies et les sols évoluaient, elles restaient figées, telles la Belle au bois dormant. Pourtant, Charles Poilly en est convaincu : ces variétés anciennes sont l’avenir de notre agriculture. "Mais il faut les réadapter, notamment en les sélectionnant. (...) 

       (...) Pour faire ce travail de sélection, Jean-François Berthellot est allé trouver des chercheurs. Avec eux, il a patiemment testé, observé, analysé et enfin choisi parmi l’immense diversité des semences de blé celles qui étaient le plus en phase avec son terroir et ses besoins. "Aujourd’hui, je fais mon pain à partir d’un mélange de variétés issu de notre imaginaire et adapté à nos champs", observe-t-il satisfait. "Ce sont des variétés modernes paysannes". Avec d’autres membres du Cetab, il entretient une collection de plus de 200 variétés, véritable réserve de biodiversité cultivée.

       Pour les paysans, il s’agit de se réapproprier, avec l’aide des chercheurs, des gestes et des techniques millénaires. Des savoir-faire dont ils ont été dépourvus en quelques décennies au profit de grandes industries semencières, guidées par des objectifs de rentabilité commerciale."Aujourd’hui, tout est mathématisé, ce sont des ordinateurs qui décident de ce qui va pousser dans nos champs", déplore Charles Poilly. "Pour moi, l’œil du paysan reste irremplaçable".

       Grâce à ce travail de collaboration entre chercheurs et paysans, les variétés anciennes se font une nouvelle jeunesse. Et ce n’est qu’un début. Ils travaillent désormais à la création de nouvelles variétés. "On est toujours en recherche, car avec le vivant, tout évolue", constate Jean-François Berthellot. "On est sans cesse amenés à remettre nos acquis sur la table."

    http://www.reporterre.net/Les-paysans-boulangers-cultivent-les-graines-de-resistance

    ***

    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAL A UNE ODEUR

    DÉLICIEUSEMENT PESTILENTIELLE)

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    "Si j'accepte de recevoir Monsieur Quasimodo?

    Absolument pas, il est trop laid!"

    vintagegal:

    Nosferatu (1922)

    ***

    (Deux génies littéraires se saluent

    en chemin pour écrire dans un café)

    librairiepagesvolantes.blogspot.com

    Lettre de Charles Baudelaire à Victor Hugo

    25 février 1840

    Monsieur,

       Il y a quelques temps, je vis représenter Marion de Lorme ; la beauté de ce drame m'a tellement enchanté et m'a rendu si heureux que je désire vivement connaître l'auteur et le remercier de près. Je suis encore un écolier et je commets peut-être une impertinence sans exemple ; mais j'ignore tout à fait les convenances de ce monde et j'ai pensé que cela vous rendrait indulgent à mon égard. — Les éloges et les remerciements d'un étudiant doivent peu vous toucher, après ceux que vous ont prodigués tant d'hommes de goût. Vous vous êtes sans doute montré à tant de gens que vous devez peu vous soucier d'attirer près de vous un nouvel importun — Pourtant, si vous saviez combien notre amour, à nous autres jeunes gens, est sincère et vrai — il me semble, (peut-être est-ce bien de l'orgueil) que je comprends tous vos ouvrages.

       Je vous aime comme j'aime vos livres ; je vous crois bon et généreux, parce que vous avez entrepris plusieurs réhabilitations, parce que loin de céder à l'opinion, vous l'avez souvent réformée, fièrement et dignement. J'imagine qu'auprès de vous, Monsieur, j'apprendrai une foule de choses bonnes et grandes ; je vous aime comme on aime un héros, un livre, comme on aime purement et sans intérêt toute belle chose. Je suis peut-être bien hardi de vous envoyer bon gré mal gré ces éloges par la poste ; mais je voudrais vous dire vivement, simplement, combien je vous aime et je vous admire, et je tremble d'être ridicule. Cependant, Monsieur, puisque vous avez été jeune, vous devez comprendre cet amour que nous donne un livre pour son auteur, et ce besoin qui nous prend de le remercier de vive voix et de lui baiser humblement les mains ; à dix-neuf ans, eussiez-vous hésité à en écrire autant à un écrivain dont votre âme eût été éprise, à M. de Chateaubriand par exemple ? Tout cela n'est pas assez bien dit, et je pense mieux que ma lettre ; mais j'espère qu'ayant été jeune comme nous, vous devinerez tout le reste, qu'une démarche si nouvelle, si inusitée ne vous choquera pas trop ; et que vous daignerez m'honorer d'une réponse : je vous avoue que je l'attends avec une impatience extrême.

       Que vous ayez ou non cette bonté, recevez le témoignage d'une reconnaissance éternelle.

    CH. BAUDELAIRE

    http://www.deslettres.fr/lettre-de-charles-baudelaire-a-victor-hugo-monsieur-puisque-avez-ete-jeune-devez-comprendre-cet-amour-donne-livre-auteur/

    ***

    (Quelques années plus tard...)

    Quand Baudelaire clashait Victor Hugo

       Charles Baudelaire a dédié trois poèmes des Fleurs du Mal à Victor Hugo, mais il était loin d’en être un admirateur inconditionnel. Une lettre inédite, révélée mercredi par le quotidien britannique The Guardian, et que Christie’s s’apprête à mettre en vente à New York, en apporte une nouvelle preuve. En janvier 1860, le poète écrit à un correspondant inconnu : «V. Hugo continue à m’envoyer des lettres stupides.» Et plus loin : «Tout cela m’inspire tant d’ennui que je suis disposé à écrire un essai pour prouver que, par une loi fatale, le génie est toujours bête.»

       La missive n’apprendra rien de nouveau aux spécialistes des deux auteurs. En novembre 1865, Baudelaire écrivait ainsi à sa mère, Caroline Aupick :«Victor Hugo, qui a résidé pendant quelque temps à Bruxelles et qui veut que j’aille passer quelque temps dans son île, m’a bien ennuyé, bien fatigué. Je n’accepterais ni sa gloire, ni sa fortune, s’il me fallait en même temps posséder ses énormes ridicules. Mme Hugo est à moitié idiote, et ses deux fils sont de grands sots.»

     

    ***

    Benoît Barvin


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