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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA LIBERTÉ N'A PAS BESOIN

    D’ÊTRE INVOQUÉE POUR EXISTER)

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     (via babylove1610)

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     http://www.leplacide.com/caricature-88-morts-dans-des-attentats-%

    C3%A0-Charm-el-Cheikh-en-Egypte-6241-81-social.html

    Pourquoi les attentats de Daech

    resserrent les liens entre

    Islamabad et Moscou

       L’attentat qui a frappé Kaboul mercredi 21 mars, premier jour du printemps au cours duquel une partie de la population célébrait Nawroz, le Nouvel An perse, va pousser encore davantage le Pakistan voisin à se rapprocher de la Russie. Telle est la thèse avancée par le quotidien pakistanais Dawn, au lendemain de l’attaque suicide revendiquée par Daech (acronyme arabe de l’organisation État islamique, EI), qui a fait, selon le dernier bilan, 32 morts et plusieurs dizaines de blessés.

       La “convergence” entre Islamabad et Moscou est encouragée par “la persistance du conflit afghan” et, d’une manière plus générale, par “l’évolution du paysage géostratégique” dans la région, ainsi que “la proximité de plus en plus grande qui se fait jour entre l’Inde et les États-Unis”, explique le journal.

       Le terroriste qui s’est fait exploser vers midi à proximité du tombeau de Kart-e-Sakhi, dans l’ouest de la capitale afghane, souhaitait manifestement s’en prendre à ce que représente Nawroz, c’est-à-dire “un temps de renouveau et de célébration, un moment de promotion des valeurs de paix et de solidarité”. Le même jour de l’attaque, le Pakistan et la Russie tenaient précisément une réunion commune sur la lutte contre le terrorisme. D’après eux, “le retour des combattants de l’EI des zones de conflit”, c’est-à-dire de l’Irak et la Syrie, “vers leur pays d’origine” comme l’Afghanistan, “constitue une menace majeure pour la sécurité dans plusieurs régions du monde”.

       En février, leurs chancelleries avaient critiqué l’Amérique et l’OTAN pour “l’inefficacité de leur action”, rappelle Dawn, les accusant de laisser “les terroristes de l’EI proliférer” en Afghanistan et “s’installer désormais le long des frontières de celui-ci avec le Pakistan et les républiques d’Asie centrale”. Selon la presse afghane, l’EI a mené “soixante attaques meurtrières” l’an dernier dans le pays. La menace “grandit”et la situation devient maintenant “très alarmante”, estiment Islamabad et Moscou.

    https://www.courrierinternational.com/article/pourquoi-les-attentats-de-daech-resserrent-les-liens-entre-islamabad-et-moscou

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    Benoît Barvin 


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TON CHEMIN EST PERSONNEL,

    TU NE PEUX LE PARTAGER)

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     "Mâââkrooonnn?!"

     Boris Karloff- the MUMMY (1932)

    http://doom-over-the-world.tumblr.com/post/172094981188/

    ronaldcmerchant-boris-karloff-the-mummy-1932

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     http://laparenthesebeaute.com/peau-dune-vegetarienne-lenfance/

    Et si les végans n’avaient pas tort?

       L'association L214 répond au texte publié dans «Libé». Loin de «prôner une rupture avec le monde animal», les végans défendent la vision d’une société en paix qui ne repose plus sur l’exploitation des animaux.

       «Extrémistes», «binaires», «ambassadeurs de l’industrie»… Jocelyne Porcher, Paul Ariès et Frédéric Denhez, auteurs de la tribune parue dansLibération le 18 mars, ne manquent pas de qualificatifs pour casser celles et ceux qui ont choisi de mettre en adéquation leur quotidien avec la considération qu’ils portent aux animaux. Dans cette tribune pleine de préjugés et de raisonnements fallacieux, une imaginaire «stratégie végane» est opposée à celle de la lutte contre l’élevage intensif. Quelle perte d’énergie que d’opposer les individus les uns aux autres alors même que nous partageons initialement tous le même constat. Enfermement, cages, mutilations, violence des abattoirs… nous ne cessons de pointer du doigt un système fou, ultra-majoritaire dans notre pays puisque 80% des animaux en subissent quotidiennement les tragiques conséquences.

    Meilleur pour les animaux

       On aimerait faire comme si de rien n’était, ignorer les images cauchemardesques filmées récemment dans les abattoirs en France et continuer à manger de la viande sans se poser de question, comme avant. Les auteurs de cette tribune dénigrent celles et ceux qui montrent cette réalité perturbante, tout en s’épargnant une réflexion sur la violence de la mise à mort des animaux. En refusant de consommer des produits issus de l’exploitation animale, les personnes véganes font un choix cohérent, celui de ne pas tuer ni maltraiter sans nécessité.

       Il est factuellement vrai que l’élevage et la pêche tuent, et qu’ils infligent des souffrances considérables aux animaux. En effet, broyage des poussins, castration à vif des porcelets, écornage des veaux, coupe des becs des poules, gazage des cochons, électrocution, abattage sans étourdissement ou perforation des crânes, ces pratiques et bien d’autres sont courantes autant en élevage conventionnel qu’en bio ou en local.

       Il est factuellement vrai que nous n’avons pas besoin de consommer de produits animaux pour vivre en bonne santé (1). Se passer de viande ne nous ferme pas non plus la perspective d’une vie épanouissante, ni même de profiter des plaisirs de la table dès lors que la curiosité titille nos papilles.

       Arrêter d’exploiter et tuer les animaux ne signifie pas rompre tout lien avec eux, au contraire. Insinuer qu’il est important de tuer des animaux pour que nos enfants tissent un lien avec eux à travers une tranche de jambon ou un steak haché est totalement absurde et grotesque. Nous avons besoin de repenser notre rapport aux animaux et il ne tient qu’à nous de nous y atteler.

    Meilleur pour la planète

       Nous le savons tous désormais, l’élevage est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effets de serre, de 80% de la déforestation en Amazonie, de la prolifération des algues vertes, sans compter la pollution des sols et des eaux ou le gaspillage alimentaire induits par les productions animales. Un bon moyen de lutter contre le réchauffement climatique et de préserver la biodiversité est donc d’arrêter de consommer des animaux. L’argument selon lequel la fin de l’exploitation animale mènerait à un drame paysager est risible: paysages et prairies peuvent être maintenus sans que nous ne soyons contraints de manger les animaux qui y vivent.

       Il faut faire preuve d’un manque considérable d’imagination pour ne pas parvenir à concevoir d’autres relations avec les animaux d’élevage que celles qui consistent à les faire se reproduire sans fin pour les égorger dans le vacarme et la puanteur des abattoirs. Il ne tient qu’à nous d’arrêter de les exploiter et de leur offrir une vie paisible, et l’existence intéressante, intelligente et digne qu’ils méritent.

    Meilleur pour les humains

       L’agriculture, qui détient enfermés la majorité des poulets, qui gave des canards à tour de bras, qui mutile des cochons, qui confine des poules en cages, qui saigne les animaux et les débite en petits morceaux, ne peut être une agriculture respectueuse ni des animaux, ni des humains. L’extrême pénibilité du travail dans les élevages et les abattoirs est établie; le taux de suicide est près de 20% plus élevé chez les agriculteurs que dans le reste de la population. Notre système ne tient que sous perfusion de subventions publiques.

       Il est désormais urgent de penser à la transition de l’agriculture et d’accompagner à la reconversion les éleveurs au lieu de vouloir maintenir hors de l’eau un système à bout de souffle. Par ailleurs, près de 800 millions d’humains souffrent de malnutrition, tandis que les deux tiers des terres agricoles dans le monde sont consacrées à l’élevage ou à la production d’aliments pour le bétail. Des paysans sont par exemple expropriés de leurs terres, notamment en Amérique du Sud, au profit de producteurs de soja destiné aux vaches, aux cochons et aux poulets d’élevages français.

       Les famines sont d’origine multifactorielles et les personnes véganes ne prétendent pas résoudre tous les problèmes géopolitiques. Cependant, selon l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), si les pays riches et émergents divisaient par deux leur consommation de viande, la ration calorique des habitants des pays en développement pourrait augmenter et au moins 2,2 millions d’enfants pourraient échapper à la malnutrition chronique.

    S’opposer au véganisme ne va pas nous sauver

       Refuser d’exploiter les animaux n’est ni dangereux, ni sectaire et n’empêche pas d’en finir prioritairement avec les pires formes d’exploitation animale pour le bien de tous. Il serait grand temps d’arrêter de gaspiller nos forces à nous opposer les uns aux autres.

       Nous n’avons pas pour but de contester que les consommateurs qui choisissent certains labels causent moins de tort aux animaux que les autres, mais il est utopique d’imaginer qu’on puisse un jour arriver à offrir une vie décente et une mort sans souffrance aux animaux tués pour l’alimentation humaine. La poursuite de la consommation carnée, dans des conditions garantissant une bonne vie et une bonne mort aux animaux mangés, est une illusion. Ce mythe doit être détruit parce que cette fausse promesse permet de laisser perdurer les innombrables atrocités imputables à la viande; elle pousse à différer indéfiniment les décisions nécessaires pour y mettre un terme.

       (1) Avis partagé par, entre autres, l’Académie de nutrition et de Diététique (Etats-Unis), les Diététiciens du Canada, la Direction générale de la santé du Portugal, le Service national de santé britannique, le Conseil national de la santé et de la recherche médicale (Australie), le Ministère de l’agriculture des États-Unis, la Fondation des maladies du cœur du Canada. Les références complètes de ces avis scientifiques sur: L214.com/recommandations-sante. 

    http://www.liberation.fr/debats/2018/03/19/et-si-les-vegans-n-avaient-pas-tort_1637325

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (MOURIR EST

    TROP FACILE)

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     "Vole, Musidora, vole!

    - J'peux pas, j'ai trop grossi!"

     http://quaintrellequeso.tumblr.com/post/171074422021

    $$$

     https://fr.sputniknews.com/international/201710221033559279-

    vision-distance-methode-cia-espions-usa-urss/

    Le Royaume-Uni fait déclarer

    par l’OTAN la guerre à la Russie

       La virulence des hostilités déclenchées par le Royaume-Uni contre la Russie semble dépasser l'entendement rationnel. Un fait divers que l'on prétend ne pas chercher à élucider est pris comme prétexte à un conflit plus que diplomatique avec la Russie. La déclarée tentative d'empoisonnement de Sergueï ou de Julia Skripal (pas encore interrogés) à Salisbury dimanche 4 mars sert de prétexte à une escalade sans précédent. Pour écarter d'abord le corps de l'affaire on remarquera simplement que, si l'on sait tout de Sergueï Skripal qui a trahi la Russie au profit du Royaume-Uni mais n'a plus été inquiété par son pays depuis qu'il été extrait de prison après un tiers de sa peine, été échangé et autorisé à vivre à Londres il y a sept ans et demi, on en sait très peu sur Julia, qui depuis qu'elle a quitté l'université de Moscou il y a dix ans a alterné des fonctions diverses en Russie et au Royaume-Uni, dont elle envisageait il y a quelques années de prendre la résidence permanente avant de changer soudain d'avis et de rentrer en Russie en 2015.
     
       Les proches, Russes ou Anglais, qui essaient d'obtenir des nouvelles auprès de l'hôpital où elle est censée être traitée, sont éconduits par la police qui refuse de donner la moindre indication sur sa condition (ainsi que celle de son père), ce qui les a convaincus que les deux sont morts depuis une dizaine de jours. Ce serait normalement le cas s'ils avaient vraiment été exposés à une goutte d'un agent dix fois plus létal que le VX, comme ce Novitchok que seul un pays disposant d'échantillons, provenant du démantèlement des stocks ouzbèques ou synthétisé plus tard, peut identifier. L'enquête menée le jour même au restaurant Zizzi et au bistrot Mill indiquait une suspicion d'empoisonnement de leurs boissons, pas un dard de guêpe monté sur parapluie, mais ce n'est qu'une semaine plus tard, le 11, que les cinq cents personnes ayant visité l'un de ces deux établissements le 4 ont reçu l'instruction de laver soigneusement leurs effets portés ce jour-là. Dans tous les cas aucun enfant européen de plus de six ans, ou américain de plus de soixante, ne saurait trouver un motif rationnel pour lequel le gouvernement russe aurait pu commanditer pareille absurdité. 
     
       Il y a chaque année dans le monde plusieurs centaines de milliers d'homicides, et encore plus de tentatives, dont un nombre indéterminé touchent des résidents étrangers, qu'ils soient simples immigrés, réfugiés politiques voire traîtres à leur pays d'origine, et un certain nombre se font par empoisonnement, sans que cela entraîne nécessairement une suspicion d'action gouvernementale, et encore moins une déclaration de guerre. Au contraire la norme est généralement la coopération internationale, la police du pays où a eu lieu le meurtre ou la tentative prenant contact avec la police du pays où on a des raisons de penser qu'on peut trouver des éléments, comme dans ce cas le pays d'où venait d'arriver l'une des deux victimes.
     
       C'est du moins la norme entre pays européens, puisqu'entre pays de niveau criminologique dissemblable le pays le plus avancé, européen par exemple, demande par voie diplomatique que sa police soit invitée à aller "aider" (voire enquêter pour) celle du pays le moins avancé, africain par exemple. En 1978, au plus fort de la guerre froide, lorsque Georgi Markov fut assassiné (empoisonné) au Royaume-Uni, ce pays n'expulsa pas le moindre diplomate bulgare ou italien et n'accusa aucun gouvernement. A l'époque des échanges d'espions et des éliminations de traîtres, un nombre encore non divulgué de plus ou moins honorables ressortissants des deux côtés du rideau de fer furent passés au fil du parapluie bulgare (ou équivalent), et à trépas en conséquence, sans états d'âme ni état de guerre. 
     
       Plus près de nous, et sans revenir sur la récompense accordée par un organisme pseudo-international pour l'assassinat un par un de tous les témoins à charge contre Ramush Haradinaj, dans une affaire similaire (de crime contre l'humanité) on peut remarquer que l'assassinat méthodique, dans divers pays, de tous les témoins appelés par la justice française au sujet du double régicide du 6 avril 1994, au fur et à mesure que le tribunal anti-terroriste dévoilait "candidement" leur nom sans les faire protéger, n'a donné lieu à aucune protestation gouvernementale française, aucune accusation envers le Ruanda ou l'Ouganda, aucune sanction diplomatique ou même, bizarrement, aucune suspicion envers l'ancien officier ougandais et actuel président ruandais à qui profitent tous ces assassinats, dont on se refuse obstinément à chercher le commanditaire.
     
       On n'a par contre pas besoin de chercher de commanditaire chaque fois que les Etats-Unis d'Amérique revendiquent l'assassinat, par missile ou avion téléguidé, de cinq ou six occupants d'une voiture particulière au Yémen au motif qu'il pourrait se trouver parmi eux quelqu'un soupçonné par les Etats-Unis, mais présumé innocent selon le droit, de vagues liens avec une organisation terroriste d'ailleurs fondée par eux.
     
       Cependant ni les alliés du Yémen ni aucun membre du Conseil de Sécurité n'a expulsé pour ce motif avéré et reconnu le moindre diplomate étatsunien, ou demandé de purger le Conseil de Sécurité de l'ONU du membre qui en viole régulièrement la charte. Dans l'affaire anglaise, dès le 9 mars la Russie avait proposé au Royaume-Uni son aide dans l'enquête sur l'empoisonnement de ses deux ressortissants à Salisbury, dont l'un (Julia) résidait en Russie. Dédaignant cette proposition, le Royaume-Uni a préféré accuser explicitement la Russie le 11 mars, puis lui poser spectaculairement lundi 12 mars un ultimatum à la Russie, lui enjoignant de remettre avant mardi 13 au soir un rapport au gouvernement britannique détaillant le "programme Novitchok", et de confesser et expliquer son crime à l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC), dans le même délai.
     
       Cet ultimatum a été présenté sous la forme d'une déclamation publique du premier ministre Theresa May devant le parlement britannique. Dès sa prise de connaissance de cet ultimatum, le gouvernement russe a demandé à son homologue anglais d'une part d'ouvrir une enquête criminelle conjointe (et de fournir un échantillon du produit suspecté), et d'autre part de présenter à l'OIAC une déclaration d'événement chimique, selon les règles normées de ladite organisation. Le Royaume-Uni s'est catégoriquement refusé à ces deux démarches. 
     
       En clamant que les neurotoxiques sont interdits par la Convention sur l'Interdiction des Armes Chimiques le Royaume-Uni omet cependant de mentionner que cette convention ne prohibe l'usage d'armes chimiques que dans le cadre des conflits. Toutes les armes chimiques sont interdites d'emploi en guerre, même les incapacitants non létaux. Aucune arme chimique n'est interdite d'emploi en usage intérieur, par exemple en maintien de l'ordre, même si les gouvernements (qui dotent leurs polices de pistolets mais les entraînent à utiliser plutôt la matraque) y utilisent préférentiellement des armes non létales comme les gaz incapacitants temporaires (lacrymogènes, hilarants...) expressément interdits dans les conflits internationaux.
     
       Les articles II et VI de ladite convention excluent expressément de son champ de compétence les produits chimiques à finalité non militaire. Et on omet aussi de mentionner que si des conventions internationales régulent la guerre puisque c'est une activité légale, aucune convention internationale ne régule le meurtre puisque c'est une activité illégale (interdite, sans considération de moyens employés, par toutes les chartes affirmant le droit à la vie), donc aucune convention internationale n'interdit de commettre un meurtre à l'arme chimique. Les autorités des pays civilisés se gardent généralement d'accuser un pays tiers devant la presse (voire devant leur parlement) avoir d'avoir au préalable fait part de leurs griefs aux autorités du pays sur le point d'être accusé, et demandé des explications d'abord par canal diplomatique discret.
     
       D'ailleurs lorsque la Dame de Fer guerrière mais éduquée a décidé le 20 mars 1982 de briser le contrat de démantèlement de ferraille en Géorgie du Sud entre Christian Salvesen et Constantino Davidoff, d'imposer à ce dernier l'abandon de ses travailleurs (de plusieurs nationalités) sur les îles, et d'envoyer le brise-glace Endurance pour empêcher leur évacuation, le Royaume-Uni a informé le jour même le chargé d'affaires argentin à Londres, puis maintenu le contact par le biais de son ambassadeur à Buenos Aires dès le surlendemain, jour de sa déclaration de guerre à l'Argentine. Hors cas de guerre, la première mesure habituellement prise par un pays qui a un grief envers un autre est la convocation de l'ambassadeur résident de ce pays par le ministre des affaires étrangères du pays hôte, pour échange d'explications. Si celles-ci, après transmission des griefs par l'ambassadeur à son propre ministre de tutelle et réception des réponses, ne suffisent pas à régler la crise, le pays qui a des griefs envers un autre rappelle son propre ambassadeur "pour consultation".
     
       L'ambassade reste ouverte, l'ambassadeur quitte temporairement le poste où il est accrédité pour aller "faire son rapport" à son ministre de tutelle, ce qui est déjà une manifestation officielle et publique de désaccord, et selon la suite des événements il est soit renvoyé à son poste quelques jours plus tard soit retenu plus longuement voire indéfiniment dans son pays d'origine, comme l'ambassadeur de France à Damas, Eric Chevallier, qui avait osé exposer (confidentiellement) au ministre Alain Juppé la vérité sur les événements en Syrie mais fut retiré de Damas pour signifier le soutien de la France à la guérilla islamiste. L'expulsion de diplomates est une mesure exceptionnellement rare. Par exemple en 1981 après l'exploitation de la liste de 400 noms fournie par Vladimir Vetrov, la France a expulsé 47 agents soviétiques du KGB.
     
       Le Royaume-Uni en avait expulsé 90 en septembre 1971, avec deux semaines de préavis, et les avait même individuellement déclarés persona non grata puisque leur expulsion était motivée par leurs activités. Il a aussi expulsé 4 diplomates russes en 2007, en représailles au refus de la Russie de lui extrader un suspect protégé par la Convention Européenne d'Extradition de 1957, mais il ne s'agissait alors que de mesures de rétorsion politique. De la même manière, si la Russie expulse demain un certain nombre de diplomates britanniques il s'agira d'une mesure collective dictée par le principe de réciprocité qui régit les relations internationales, sans qu'il y soit nécessaire de mettre personnellement en cause le comportement de chacun d'eux. Quant à la proclamation de la rupture de tout contact bilatéral aux plus hauts niveaux de l'Etat, comme vient de le faire le Royaume-Uni, c'est une injure particulièrement rare. Déjà l'expulsion de 23 diplomates russes sur 59, soit 40% de la représentation russe en Angleterre, est loin d'être une petite mesure anodine.
     
       On rappellera que le préavis d'une semaine est presque insultant, comme si la présence, une semaine de plus, des diplomates russes d'aujourd'hui représentait un danger supérieur aux espions soviétiques de 1971, auxquels on avait donné deux semaines. Surtout, on ne rappellera pas inutilement que 23 diplomates, c'est la moitié du nombre d'espions soviétiques expulsés par la France dans le cadre de l'affaire Farewell, dont le renseignement étatsunien estime qu'elle a précipité la chute de l'URSS. Et ce n'est pas fini, puisque ce 15 mars le gouvernement britannique a annoncé qu'un deuxième train de mesures et d'expulsions est déjà à l'étude au cas où la Russie répliquerait, ce qui est la règle (quels que soient les torts) en matière diplomatique. 
       

     
       Car la diplomatie est un jeu de finesse. On fait des sous-entendus, on démontre qu'on est totalement conscient du jeu de l'autre, on explique par une métaphore qu'on n'est pas idiot et qu'on sait que l'autre a compris que sa manoeuvre a échoué, on demande au vis-à-vis de vouloir bien avoir l'amabilité de présenter à son gouvernement cet ultimatum ou cette déclaration de guerre qu'on a été chargé de lui faire parvenir, mais on ne cesse de se sourire, de présenter ses hommages aux épouses et de s'inviter au prochain coctel ou événement diplomatique organisé par un homologue.
     
       Chacun sait pertinemment lequel a la chance de servir le pays qui est cette fois dans son droit et lequel a la malchance de servir le pays qui vient de se faire prendre en tort, mais les deux sauvent les apparences car, justement, la diplomatie est le dernier lien qui reste quand les armes parlent sur le champ de bataille et qu'il faudra à un moment donné coordonner leur mise en veille. Tel est, du moins, l'état de choses entre pays civilisés conscients de leur permanence historique et de celle de l'ennemi du jour, par-delà les défaites et les traités de capitulation, là où certains Etats immatures ou peuplades arriérées ne conçoivent que la destruction totale et innégociée de l'ennemi. 
     
       Pour sa part la diplomatie anglaise ne sortira pas grandie de cette hystérie. En novembre 2009, le secrétaire d'état britannique à l'énergie et au changement climatique Edward Miliband avait déclaré que les relations entre son pays et la Russie relevaient d'une "mésentente respectueuse". Il n'en reste que la mésentente. Pourtant l'Angleterre n'est précisément pas un jeune Etat périphérique du Nouveau-Monde sans vision du futur faute de perspective historique.
     
       Elle a établi ses premières relations diplomatiques avec la Russie il y a déjà presque un demi-millénaire (en 1553), un demi-millénaire certes après l'envoi de la première mission diplomatique française en Russie (en 1048 soit peu après sa fondation par le baptême de Saint Vladimir en Crimée). Quelque substitution de peuples qu'opère le gouvernement britannique, et quelque saignée que cela entraîne pour la population de Normands et Saxons des Angles, il restera une communauté indépendante dans ces îles pour certainement plusieurs siècles encore. 
     
       Au moment où le Royaume-Uni, comme ses alliés, prétend ne pas avoir attaqué la Syrie (bien qu'il l'envisage à très court terme) mais seulement tuer des terroristes présents en Syrie, il déclare que la Russie a attaqué la Grande-Bretagne. Tout en n'ayant pas encore la moindre preuve de l'implication du moindre Russe dans l'empoisonnement déclaré, le gouvernement anglais assure savoir que l'ordre en a été donné au plus haut niveau du gouvernement russe, et le premier ministre May accuse nominativement le président Poutine. La presse anglaise, de son côté, fait ses gros titres sur rien de moins que "l'attaque chimique russe sur Salisbury", afin d'assurer l'irréversiblité de la russophobie et de la misorussie des Britanniques. 
     
       Hier 14 mars, à l'issue de la réunion d'urgence du Conseil de Sécurité de l'ONU convoquée par le Royaume-Uni, celui-ci a opposé son veto au projet de communiqué final appelant à l'ouverture d'une enquête selon les normes de l'OIAC, au seul motif de refuser la moindre déclaration commune avec la Russie (une négation du principe de discussion des conflits fondateur de l'ONU), et de clamer la division du Conseil de Sécurité sur la question. Enfin la déclaration commune, ce 15 mars, signée de la France, des Etats-Unis d'Amérique, du Royaume-Uni et de l'Allemagne, constitue en moins de vingt lignes un monument de mauvaise foi qui vaut la peine d'être lu. Cette déclaration déplore que "la vie de nombreux citoyens britanniques innocents a été menacée", alors que le poison aurait été introduit précisément et exclusivement dans le verre des deux victimes visées.
     
       Elle mentionne un agent innervant militaire "d'un type développé en Russie", alors que le Novitchok a été développé en Ouzbékistan alors membre de l'URSS. Elle note que cela constitue "le premier usage offensif d'un agent chimique innervant en Europe depuis la deuxième guerre mondiale", alors qu'un empoisonnement individuel n'est pas un usage militaire offensif, et que de plus les signataires tolèrent l'utilisation de chloropicrine contre la population civile d'ex-Ukraine. Elle prétend que c'est une "violation de la Convention sur l'Interdiction des Armes Chimiques", alors que celle-ci ne porte que sur l'utilisation militaire, réprouvée pour son caractère de destruction massive, des agents chimiques à finalité militaire.
     
       Elle clame que c'est "une violation du droit international", alors qu'aucun texte de droit international n'interdit l'assassinat, que pratiquent d'ailleurs les quatre signataires chez eux ou dans des pays tiers. Elle prétend que "cela menace notre sécurité à tous", alors qu'une tentative d'homicide est bien la moindre des menaces d'origine étatique qui planent sur les citoyens. Elle qualifie l'ultimatum britannique de "requête légitime", alors qu'elle n'a pas respecté les règles de l'OIAC, et elle conclut que l'absence d'obtempération de la Russie "souligne encore plus sa responsabilité", alors que celle-ci n'est nullement démontrée par ailleurs.
     
       Elle prétend que les pays signataires ne voient "pas d'autre explication plausible" que celle selon laquelle la Russie serait responsable de l'attaque, alors que n'importe quel quidam même pas policier peut facilement trouver une demi-douzaine d'autres explications plausibles. Elle mentionne un schéma général d'antécédents de "comportement russe irresponsable", alors que la Russie n'a agressé aucun pays depuis la fin de l'URSS (qui avait envahi l'Afghanistan) contrairement aux quatre pays signataires au lourd passif offensif, et alors que la Russie réagit de manière particulièrement mesurée aux provocations quotidiennes dont elle l'objet de la part de ces quartre membres de l'OTAN depuis plusieurs années.
     
       Surtout, celle déclaration assène que "ceci est un assaut contre la souveraineté du Royaume-Uni", alors que l'homicide, fût-il avéré, commis par un Etat sur le territoire d'un autre (et massivement commis par au moins l'un des signataires de cette déclaration) n'a jamais été considéré comme une sérieuse atteinte à la souveraineté nationale. Enfin la déclaration conclut sur un appel à la Russie à "être à la hauteur de ses responsabilités comme membre du Conseil de Sécurité de l'ONU", alors que depuis 1992 elle est systématiquement températrice, au Conseil, de toutes les pulsions agressives de ses partenaires. Les termes ont été soigneusement choisis. En définissant l'hypothétique empoisonnement des Skripal comme une attaque armée contre le Royaume-Uni, ses alliés en ont fait un acte de guerre déclencheur automatique de la mise en oeuvre de l'article 5 du Traité de Washington, selon lequel tous les membres de l'Alliance Atlantique doivent désormais se considérer militairement agressés. Et en désignant la Russie comme coupable de cette agression, les signataires ont nommé leur ennemi.
     
       Le grand public croit parfois qu'une déclaration de guerre est un document diplomatique par lequel un gouvernement annonce à un autre que leur dispute est entrée en phase militaire, car c'est vrai qu'il en a longtemps été ainsi. Mais de nos jours une déclaration de guerre peut aussi simplement être un communiqué de presse par lequel un gouvernement informe sa population (ou dans certains pays le parlement) que le pays est désormais en état de guerre. Par exemple la déclaration de guerre du gouvernement français le 3 septembre 1939 n'a pas été adressée au gouvernement allemand, dont l'ultimatum donné par la France n'était pas encore échu, mais à la population française.
     
       Une fois de plus, car c'est une habitude qui devient répétitive depuis 2014, la France, les Etats-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont déclaré la guerre à la Russie, et en des termes qui impliquent toute l'Alliance Atlantique. Le refus de signature des alliés certainement sollicités, comme la Turquie, l'Italie et la Pologne, méritera d'ailleurs d'être étudié, en regard notamment de la signature de la France qui avait déclaré hier 14 mars attendre les conclusions définitives et les preuves plutôt que succomber à la politique-fiction. 
     
       Au-delà, la conclusion de cette déclaration annonce l'objectif véritable, d'ailleurs dévoilé par avance par le premier ministre britannique à son parlement hier 14 mars : en prélude à la grande guerre, on va maintenant travailler à expulser la Russie du Conseil de Sécurité de l'ONU. La formulation britannique mentionne une refonte du Conseil de Sécurité, ce qui impliquerait évidemment l'accord de tous ses membres permanents, sinon de l'Assemblée Générale. La solution testée pour le G8, dont aucune règle ne prévoyait l'expulsion d'un membre, a consisté à ce que sept membres le quittent et en refondent une copie limitée (voir article "fronde au sein du G8" du 28 août 2015), mais l'ONU est quand même un machin bien plus gros. La solution que choisiront les Etats-Unis consistera simplement à interdire l'accès des représentants russes accrédités à New York. Le sujet est très sérieux, on y reviendra dans une étude plus conséquente.
     

    $$$

    Luc Desle


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  • ùùù

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE DIEU DU HASARD

    EST LE PEUT-ÊTRE)

    ùùù

    (Tout est dans tout et réciproquement)

    (Source: sheepfilms, via unititle)

    ùùù

    "Alleï, Amanda, on se presse un peu, SVP.

    - Pourquoi? J'ai tout mon temps"

    (via fabforgottennobility)

    ùùù

    "Ça sert à rien, Véronica...

    J'ai PAS envie!"

    (via retro--erotica)

    ùùù

    Blanche Baptiste


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  • ¤¤¤

    Pensées pour nous-mêmes:

    (DANS TON UNICITÉ

    TU ES UNIQUE)

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     https://douceanarchie.tumblr.com/image/171800873056

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     http://www.nawak-illustrations.fr/2015/02/le-lobbying-pro-gaz-de-schiste-sintensifie-en-france/

    Un rapport scientifique confirme les risques

    de l’exploitation du gaz de schiste

    pour l’environnement et la santé

    Source : Rolling Stone

       La « fracturation », technique utilisée pour l’extraction de gaz et de pétrole « non conventionnels »en injectant des fluides chargés de produits chimiques dans les couches rocheuses profondes, empoisonne l’air, contamine l’eau et met en danger la santé des habitants des États-Unis. C’est la conclusion d’une étude qu’ont publié mi-mars les Concerned Health Professionals de New York, et Physicians for Social Responsibility, un groupe de médecins lauréats du prix Nobel de la paix. Leur travail s’appuie sur des enquêtes, des évaluations gouvernementales et plus de 1.200 articles de recherche évalués par des pairs.

       « La fracturation est la pire chose que j’ai jamais vue, affirme le Dr Sandra Steingraber, une biologiste qui a travaillé sur les liens entre cancer du sein et incinérateurs toxiques et l’une des huit coauteurs du rapport. Nous nous en doutions depuis longtemps, mais l’industrie roule plus vite que la recherche scientifique. »

       Le rapport « Dangers de la fracturation » met également en lumière les risques d’un groupe souvent négligé dans le débat sur la fracturation hydraulique : les travailleurs. Selon la Chambre de commerce des États-Unis, le fracking a créé 1,7 million d’emplois mais l’industrie a potentiellement exposé les travailleurs sur le terrain à des conditions extrêmement dangereuses. « Ce sont des emplois meurtriers, affirme le Dr Sandra Steingraber. Nous avons effectivement détecté du benzène dans l’urine des travailleurs à des niveaux connus pour augmenter les risques de leucémie. »

       Pour protéger politiquement leurs investissements, de nombreuses entreprises ont pris des mesures extrêmes. Ainsi, le mois dernier, le Wyoming est devenu le troisième État, après l’Iowa et l’Ohio, à présenter un projet de loi criminalisant les protestations comme celles menées à Standing Rock. « C’est une guerre, explique Tina Smusz, médecin à la retraite en médecine d’urgence et en soins palliatifs et membre de Physicians for Social Responsibility en Virginie. Et dans cette guerre, l’une de nos armes la plus précieuse est la science. »

    https://reporterre.net/Un-rapport-scientifique-confirme-les-risques-de-l-exploitation-du-gaz-de

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVRE NE CONSISTE PAS

    À FAIRE SIMPLEMENT

    BEAUCOUP DE BRUIT)

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     "Sophie, qu'est-ce que tu fais?

    - Je donne à manger à la fleur...

    - Mon Dieu..."

     http://nadchris34.tumblr.com/post/171908568649/birdasaurus-silvia-conde

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    https://www.pinterest.com/pin/288652657336873409/

    Et si les bébés savaient raisonner

    avant même de savoir parler ?

    Jean-Paul Fritz

       Imaginez que l'on vous pose un problème de logique. On vous montre des objets que l'on cache ensuite avant d'en récupérer un, et vous devez déduire lequel, en fonction des éléments visuels que vous avez recueillis pendant la manipulation. Comment allez-vous déterminer cela ? Allez-vous simplement pointer du doigt un objet au hasard ? Ce ne serait pas très raisonné. Vous allez certainement peser le pour et le contre et réfléchir avant de désigner l'objet qui vous semblera correspondre à la solution.

       Réfléchir, oui, mais comment ? Avec des mots, bien sûr. Lorsque vous réfléchissez, vous utilisez généralement votre langue maternelle (ou votre langue usuelle). Mais qu'en est-il des enfants qui n'ont pas encore acquis un langage ? S'abstiennent-ils de tout raisonnement logique ? (...)

       (...) La question est intéressante, d'autant qu'elle touche à la nature même de notre manière de penser logiquement. Pour y apporter des éléments de réponse, une équipe de chercheurs européens dirigée par Nicoló Cesana-Arlotti, de l'université Pompeu Fabra (Barcelone) a mené une étude (publiée aujourd'hui dans "Science") sur les capacités de jeunes enfants âgés de 12 et 19 mois ne sachant pas encore parler. Des âges choisis parce qu'ils sont "au début de la production de la parole et de l'apprentissage du langage, mais qui précède le développement d'une connaissance extensive du langage".

       Ces scientifiques ont mis les enfants devant des mini-énigmes simples où l'on peut procéder par élimination, en leur présentant ensuite les réponses, logiques ou inattendues. Durant ces projections, ils ont observé leurs réactions de manière détaillée, notamment le mouvement de leurs yeux et une plus grande dilatation des pupilles durant les phases des problèmes où l'on doit déduire des solutions, des réactions involontaires qui sont similaires à ceux des adultes placés dans des circonstances similaires.

       "Nos données documentent la présence précoce de capacités logiques primitives," concluent les auteurs. "Sans instructions ou tâches (à accomplir), ces nourrissons raisonnent spontanément de manière logique lorsqu'une scène se déroule."

       Au cours des expériences, ces scientifiques ont donc pu dissocier la naissance du raisonnement logique et l'apprentissage de la langue maternelle. "Des marqueurs comportementaux spécifiques peuvent être utilisés pour suivre le cours temporel précis de leur processus de raisonnement," précise l'étude. "Parce que de tels marqueurs apparaissent déjà à des âges où le développement du langage est à peine commencé, nos données suggèrent que les précurseurs du raisonnement logique sont indépendants de l'acquisition du langage." On pourrait donc faire des déductions dès le plus jeune âge et sans pour cela avoir besoin de mots pour soutenir notre raisonnement.

       Bien sûr, nous ne naissons pas mathématiciens, nous rassurent ces chercheurs. "Cela n'implique pas que tout raisonnement logique est spontané ou inné, tout comme des capacités numériques spontanées et innées n'impliquent pas que tout le savoir mathématique est inné. Le raisonnement se produit de différentes manières et à de nombreux niveaux différents de nos processus mentaux, et le gouffre qui sépare la pensée des nourrissons du raisonnement logique explicite des adultes est grand. Cependant, le développement des capacités de raisonnement se construit sur une fondation naturelle logique, dont nous commençons à découvrir le profil." Et de reconnaître modestement : "Une conséquence de notre recherche est qu'il reste encore beaucoup de travail pour comprendre comment se produit l'alignement entre le langage et la pensée." (...)

       (...) Cette étude "nous montre que les nourrissons ont la capacité de raisonner en procédant par élimination," explique Justin Halberda, professeur au département des sciences psychologiques et du cerveau de l'université Johns Hopkins (USA) dans un commentaire publié également dans "Science". "Ce sont les fondations les plus précoces connues de notre capacité humaine à raisonner logiquement."

       Mais si l'on peut faire des déductions sans avoir besoin de mots pour les exprimer, certains animaux ne possédant pas de langage pourraient très bien avoir des capacités similaires. En soulignant que la logique est à la base des réalisations de l'humanité ("sans logique, pas de science"), le professeur Halberda affirme qu'avec les travaux de l'équipe européenne, "la course a commencé pour documenter la gamme d'aptitudes précoces partagées par les jeunes enfants, les adultes et les animaux et pour déterminer comment ces aptitudes fondatrices alimentent nos capacités à raisonner".

       Car pour lui, "dérouler les similarités et les différences des capacités de raisonnement entre les nourrissons, les enfants, les adultes et les animaux est une tâche importante pour le futur, de la même manière que déterminer pourquoi, malgré le fait qu'il soit déployé par les nourrissons, le raisonnement est ressenti comme un effort, et pourquoi les humains vont souvent 'suivre leurs tripes' en se fiant à l'heuristiqueet aux préjugés plutôt qu'aux déductions logiques".

       Et de conclure : "C'est un moment palpitant pour nous en tant que scientifiques, utiliser le raisonnement logique pour comprendre comment nous raisonnons logiquement." Mais, cette fois, en utilisant le langage.

    https://actus.nouvelobs.com/sciences/20180315.OBS3699/et-si-les-bebes-savaient-raisonner-avant-meme-de-savoir-parler.html?cm_mmc=Acqui_MNR-_-NO-_-WelcomeMedia-_-edito&from=wm#xtor=EREC-10-[WM]-20180316

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE MAÎTRE EST

    UN MIRACLE)

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     (On évitait, en général, d'embarquer avec le Pétomane)

     Reblogged from allthosemomentswillbelost.

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     (Sylvie, elle n'aimait pas les z'avions)

     Reblogged from minavagante.

    ¤¤¤

     (Perrette ayant, à la main, quelques victuailles, 

    s'en allait confiante à la ville)

     Reblogged from moments--in---time.

    ¤¤¤

    Nadine Estrella


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  • °°°

    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVRE DONNE FAIM)

    °°°

     

    http://quaintrellequeso.tumblr.com/post/171801459876

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    http://www.sortirdunucleaire.org/Ginette-et-Roger-contre-la

    Cette fois on y est :

    les barrages hydroélectriques

    vont être bradés aux requins du privé !

       De quoi se nourrit Hulot ? Ben de couleuvre pardi ! Cette fois, c’est la privatisation des barrages hydroélectriques qu’il a annoncée à l’Assemblée nationale. Eh ! Nicololo, ça va finir par te faire mal au fondement… Son patron, Jupitounet, est finalement bien le fils putatif de Flamby : c’est en effet sous Hollande, Valls et Royal que cette konnerie totale a été décidée. Pour obéir à une injonction de cette Union européenne dont la dérive ultralibérale actuelle met en rogne jusqu’à ses plus fidèles partisans.

       Dans son fumeux « programme national de réforme », le capitaine de pédalo laissait écrire : « S’agissant de l’exploitation des installations hydroélectriques, le renouvellement des concessions par mise en concurrence sera privilégié. Le périmètre des lots de barrages et le calendrier et les modalités selon lesquels ces lots seront concédés, notamment les modalités de participation des personnes publiques aux entités concessionnaires, sont à l’étude. » Les concessions en question arrivent à leur terme. Le gouvernement de Macron et Philippe exécute donc le programme de Valls et Hollande réclamé par la Commission européenne. Pourtant l’argument de la pression de la commission européenne, c’est de la bola : l’Allemagne n’a pas hésité, elle, à prendre des mesures fortes en la matière et à les faire accepter à Bruxelles, pourquoi la France n’essaie-t-elle même pas ?

       Nous avons là, à portée de main, une énergie made in France qui pourrait être mobilisée pour soutenir vraiment les industries exposées à la concurrence internationale. Et qui est indispensable à la bonne marche de l’ensemble du réseau électrique français et européen. En effet le système électrique fonctionne comme un tout. Il doit fournir à chaque instant très exactement la quantité d’énergie en cours de consommation. S’il en produit moins ou plus, le système plante. Cette gestion fine est cruciale ! Les installations hydrauliques sont les variables d’ajustement du système électrique global. Car le flux de l’eau turbinée est très facile à maîtriser selon que l’on doit augmenter la puissance ou la diminuer. La machine démarre et s’arrête en quelques secondes, ce qui n’est pas le cas avec le nucléaire.

       On compte plus de 2000 installations de toutes tailles dans le pays parmi lesquels une grosse centaine de barrages de grande taille, c’est-à-dire de plus de 20 mètres de hauteur. 400 barrages et centrales sont gérés par des entreprises à travers des « concessions » de longue durée. 80 % d’entre eux le sont aujourd’hui par EDF. Les autres sont essentiellement gérés par GDF Suez ou ses filiales, héritage du temps où GDF était une entreprise publique. Le gouvernement Philippe a donc décidé de brader la gestion de ce patrimoine national. C’est un pillage digne de celui de la privatisation des autoroutes. Le peuple français a payé pendant des décennies pour construire et entretenir ces installations hydroélectriques.

       L’hydroélectricité, c’est une grande histoire française, celle de la « houille blanche » et de l’industrialisation des vallées de montagne. Des ouvrages pharaoniques qui redonnaient de la fierté et de la confiance en leur pays à tous ces Français qui sortaient de cinq années de malheur, de destruction et de honte. Ceux qui ont des cheveux blancs et un peu de bide se souviennent de la fierté nationale des mises en eaux des barrages de Génissiat, de Donzère, de Serre-Ponçon, de Tigne, de Bort-les-Orgues, de Naussac, etc. Actuellement, ces ouvrages sont parmi les piliers de la politique énergétique de la France.

       Les ouvrages hydroélectriques représentent 20 % de la puissance installée du mix électrique, ce qui est considérable. C’est 12 % de l’électricité des Français et 20 % de la production nationale d’énergie renouvelable ! C’est aussi 66 % de la capacité de pointe, c’est-à-dire un moyen de production flexible, disponible presque instantanément pour faire face à l’évolution structurelle de la consommation électrique. Et c’est tout cela que Macron veut brader au privé !

       Il y a longtemps que les gros consortiums privés louchent avec gourmandise l’ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques françaises. Il y a longtemps que leurs lobbies dépensent des montagnes de pognon pour arriver à leurs fins : mettre leurs sales pattes sur ce savoureux gâteau national. Parce qu’elles savent que les barrages - grâce aux investissements accomplis par des générations de bâtisseurs et avec l’argent des contribuables – sont très rentables : l’excédent brut des concessions est de 2,5 milliards par an. Ce qu’on appelle la « rente hydroélectrique » est d’au moins 1,25 milliard d’euros par an. En voilà de la belle et bonne thune à se mettre dans les fouilles !

       Et ce n’est pas tout. L’électricité produite par les barrages est de loin la moins chère. De 20 à 30 euros le mégawattheure, soit nettement plus compétitive que le prix de l’électricité nucléaire historique. Cet avantage profite aujourd’hui à tous les consommateurs d’électricité puisqu’il intervient dans le calcul des coûts de production d’EDF. Mais la mise en concurrence des barrages se traduira obligatoirement par une hausse du prix de l’électricité pour nous, les consommateurs finaux !

       Les « partenaires privés » n’investiront pas par philanthropie mais pour tirer des profits. S’ils agissaient autrement leurs actionnaires seraient en droit de les sanctionner et d’arguer, à juste titre, de l’abus de bien social. Ce n’est donc pas leur cupidité qui doit être mise en cause mais plutôt ceux qui leur offrent ce nouveau terrain de jeu sans aucune justification. Aucune ! Personne n’imagine que les investisseurs privés viennent pour faire des investissements. Ni qu’ils seront portés à en faire si besoin est. Car lorsqu’une opération d’entretien est à l’ordre du jour cela coûte deux fois. Une première quand il faut payer les travaux et une seconde pendant l’interruption de l’exploitation. Donc l’entretien et la sécurité qui en découle seront sacrifiés sur l’autel du profit, du pognon pris dans nos poches.

       Eh ! Ceux d’entre nous qui habitent en aval de ces barrages, tenez-vous aux branches, priez si vous êtes croyants ou déménagez ! Parce que vous croyez que les fonds privés veulent produire de l’électricité propre et sure ou des flots d’argent avec ces barrages ? Vous faites confiance au privé pour entretenir et investir dans l’équipement des barrages ?

       Cerise sur le gros gâteau, la Commission européenne prétend interdire à EDF de postuler pour l’obtention de ces concessions ! Décidément, il va peut-être falloir les sortir, les nettoyer, les graisser… Et faudra-t-il s’en servir ?

     https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/cette-fois-on-y-est-les-barrages-202340

    °°°

    Benoît Barvin


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  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVRE CONTRAINT)

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    https://crap-userrname16.tumblr.com/post/171921469945

    ***

    http://www.enigme-facile.fr/comble-dun-astronaute-6424

    Des modifications venues de l’espace

    dans l’ADN de l’astronaute Scott Kelly

       Sept pour cent des gènes de Scott Kelly, astronaute de la Nasa, ont été modifiés par son dernier séjour spatial avant la retraite. C’est ce que confirme l’agence spatiale américaine dans un communiqué daté 31 janvier, suite à une analyse de son ADN plusieurs mois après son retour sur Terre. Au total, Scott Kelly a passé 520 jours dans la Station spatiale internationale, mais l’étude des gènes dont il a fait l’objet fait suite à sa dernière période en orbite, entre mars 2015 et mars 2016.

       Newsweek rapporte que les gènes modifiés seraient “​liés au système immunitaire, à la formation des os, au manque d’oxygène, et au taux élevé du dioxyde de carbone.”

       Et cette étude ne s’est pas limitée à l’espace. Sur Terre, Mark Kelly, le frère – vrai jumeau et lui aussi astronaute – de Scott Kelly était suivi de près. Avant le voyage spatial, leurs codes ADN étaient identiques : les tester tous les deux est donc l’approche idéale pour détecter d’éventuels changements. Des chercheurs de la Nasa ont étudié l’évolution psychologique et physiologique de Scott Kelly pendant son séjour dans l’espace et ont continué après son retour. Puis, les résultats ont été comparés à ceux de son frère, indique Newsweek.

       Les modifications génétiques observées affectent des “gènes de l’espace” qui répondent à “un stress atypique : le stress spatial”, relaie LiveScienceInterviewé parBusiness InsiderChristopher Mason, chercheur spécialisé dans les études de jumeaux à Weill Cornell Medical College, explique ce phénomène : Quand le corps se retrouve dans un milieu étranger, il déclenche une réponse immunitaire.” L’espace, développe-t-il, est source d’ expériences désagréables” qui poussent l’organisme à réagir par une “manifestation moléculaire”.

       En 2017, rappelle Newsweek, les études avaient démontré que les télomères (l’extrémité des chromosomes) de Scott Kelly s’étaient allongés alors qu’il était loin de notre atmosphère. Mais ces bouts d’ADN se sont raccourcis “deux jours après”sa rentrée de mission. Désireux de trouver de nouvelles altérations qui seraient provoquées par le séjour spatial, “plus de 200 chercheurs dans 30 États analysent les résultats des tests effectués sur les frères Kelly”. Et Newsweek d’annoncer : “la Nasa publiera ses découvertes dans une seule étude plus tard dans l’année”.

    https://www.courrierinternational.com/article/des-modifications-venues-de-lespace-dans-ladn-de-lastronaute-scott-kelly

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (N'ATTENDS RIEN DE BON

    DU MAL)

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     "Qu'est-ce que tu regardes?

    - Mes pieds...

    - Et?

    - Ils sont beaux.

    - Super, je sens que, ce jour,

    on va aller loin..."

     Bruno Vekemans (Belgian, b. 1952, Antwerp, Belgium) - 1: From The Human Soul series  2

    http://redlipstickresurrected.tumblr.com/post/171710195150/

    bruno-vekemans-belgian-b-1952-antwerp

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     http://uneanneeaulycee.blog.lemonde.fr/2015/02/16/un-eleve-sur-dix-victime-de-harcelement/

    L’animal harceleur, c’est l’homme.

    Pas le loup, l’ours ou le requin

     Nathalie Fontrel 

       La campagne de sensibilisation contre le harcèlement de la RATP est symptomatique de cette incapacité à nommer les faits. On y voit des animaux dits prédateurs or, ce ne sont pas des requins, des ours ou des loups qui harcèlent ou agressent les femmes dans les transports en commun. Je n’en ai jamais rencontré dans le métro, le RER ou le bus. Ceux qui sont « indélicats »et pesants et harceleurs sont des bipèdes que l’on appelle des humains. Ils n’ont pas les crocs des loups, pas les dents des requins, pas les pattes griffues des ours : ils appartiennent au genre humain.

       Alors, pourquoi ne pas le dire et le montrer dans cette campagne d’affichage pour alerter contre les violences ? La dernière fois que j’ai rencontré un loup, il voulait attaquer un troupeau de brebis, il a renoncé parce que nous étions, le berger et moi, présents sur son chemin. L’ours, j’ai tenté de le voir mais il est, dit-on, timide ou plutôt méfiant envers l’espèce humaine. Quant au requin, j’en ai approché beaucoup grâce aux biologistes plongeurs qui m’ont guidée, mais je ne m’aventure pas à prendre leur écosystème de chasse pour mon terrain de jeu aquatique.

       Ni les uns ni les autres ne sont apparus dans les transports en commun, ni les uns ni les autres ne sont venus se frotter contre moi dans un bus, ni les uns ni les autres n’ont dans leur langage eu des propos inappropriés. Nous n’avons pas besoin de la vie dite sauvage pour nous faire du mal ! Nous sommes très doués pour nous débrouiller tout seuls dans ce domaine de la violence.

       La campagne de « sensibilisation » de la RATP est sans doute née dans l’esprit de ces communicants masculins qui n’ont pas osé mettre à l’affiche le coupable : l’homme. Évidemment, c’est compliqué : doit-on publier une photo d’un homme ou d’une femme dans le rôle du harceleur ? Il n’y a donc pas d’homme sur la campagne d’affichage, mais une femme victime visiblement terrorisée par, selon les versions, soit un requin, soit un loup qui la menace. Ça en dit long sur l’incapacité d’identifier et d’afficher le harceleur. C’est un homme et non pas un animal, encore que l’homme soit plus animal que bien des animaux.

       À tous ces médias qui se gargarisent à longueur de journaux et de radio sur, je cite, « la libération de la parole des femmes » et clament que désormais l’avenir sera différent, je dis : « Attention. Ne croyez pas que nous ayons trouvé la solution. La preuve : ça continue. » Le plus incroyable dans ce contexte de soi-disant vigilance, c’est que ce soit une association de protection des animaux (Ferus) qui ait soulevé le lièvre. Ah ! tiens, le lièvre. Il ne figure pas dans le bestiaire des harceleurs de cette campagne contre le harcèlement.

       Comment peut-on être ainsi hors sol des préoccupations qui baignent notre société depuis des mois ? On s’interroge sur la formation des professionnels de la communication. On s’interroge aussi sur le discours de Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, venue vanter sur France Inter, lundi 5 mars, cette campagne contre le harcèlement, que visiblement personne parmi les journalistes n’avait regardée, sur laquelle personne ne s’était interrogé. Donc, si j’en crois mes oreilles — la radio —, et mes yeux — les affiches — : les coupables du harcèlement sont des animaux. Mais oui, c’est vrai, nous sommes des animaux. Mais pas parmi les plus sympathiques.

    https://reporterre.net/L-animal-harceleur-c-est-l-homme-Pas-le-loup-l-ours-ou-le-requin

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    Benoît Barvin


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