• ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (NOURRIS-TOI DE SAGESSE)

    ***
    "Comment qu'tu trouves mes tresses?
    - Heu, très jolies, vraiment..."



    ***
    "Orgasmus?
    Quésaco?"




    VU DE TURQUIE

    Comment Erasmus 
    est devenu Orgasmus


       (...) "Le scandale Erasmus", c'est avec ce titre que Yusuf Kaplan – intellectuel proche de l'AKP et éditorialiste du très pro-gouvernemental quotidienYeni Safak – évoque le programme d'échange d'étudiants de l'Union européenne auquel la Turquie est partie prenante.

       "Ce projet d'échange appelé Erasmus, plutôt que de développer les facultés intellectuelles des jeunes générations transforme en réalité celles-ci en esclaves de l'hédonisme et du nihilisme en relativisant toutes les valeurs", écrit Yusuf Kaplan.

       "Ainsi un million d'enfants seraient nés de relations illégitimes entre étudiants Erasmus [un chiffre un peu exagéré, comme le note cette analyse de Libération]. Peu importe le nombre, même si ce n'est que cent mille, c'est déjà un scandale. Certains étudiants européens ont d'ailleurs donné à Erasmus le nom d''Orgasmus'. La situation est donc vraiment grave ! Erasmus est un projet suscitant la dégénérescence et visant à créer une masse d'idiots idolâtrant le sexe. C'est un programme visant à fabriquer une générations de païens globalisés sans racines. Il conviendrait donc de réfléchir à nouveau à ce projet."


    ***
    "Dis-moi, Chéri...
    Tu veux que je te montre mon Erasmus?"




    Intox. 
    La Commission a largement extrapolé 
    ses chiffres sur le programme 
    d’échange universitaire.


       (...) Un million de bébés nés grâce à Erasmus… Cette information-mignonne-tout-plein a été publiée en début de semaine par la Commission européenne. Relayée par tous les médias, elle a été adorée par les lecteurs, c’est l’un des articles les plus partagés cette semaine sur le site de Libé. Un coup de pub énorme pour le programme d’échange universitaire européen, créé en 1987, qui a bénéficié à 2,5 millions d’étudiants et souvent présenté comme l’une des plus grandes réussites de l’Union européenne. Enthousiaste, la Commission remet le paquet, en lançant lundi Erasmus +, s’adressant non plus aux seuls étudiants, mais aussi aux apprentis et aux enseignants. En France, plus de 500 000 personnes devraient bénéficier de bourses pour financer leur échange d’ici à 2020.

       (...) C’est dans ce contexte qu’a été publiée une étude d’impact vantant les effets bénéfiques du programme à tous les niveaux. Sur l’emploi d’abord : «Avec une expérience internationale, les diplômés risquent deux fois moins de devenir chômeurs de longue durée que ceux qui n’ont pas étudié ni suivi de formation à l’étranger.»

       Et sur la sphère personnelle. Erasmus «procure les liens sociaux», nous dit-on : 1 million de bébés, vous vous rendez compte ! On imagine ces couples heureux racontant à leur enfant leur belle rencontre dans une auberge espagnole à la Klapisch, avec, en fond, du Bob Marley à la guitare… Au risque de casser l’ambiance, le «million de bébés», c’est du pipeau. Démonstration.

       (...)  On s’est farci les 229 pages de l’enquête mise en ligne sur le site de la Commission. Il n’est jamais question de bébés. D’où sort donc ce chiffre ? D’un communiqué, où il est précisé que, «selon les estimations de la Commission, environ un million de bébés sont vraisemblablement nés de couples Erasmus depuis 1987». Interrogée, celle-ci confirme : «Ce chiffre n’est pas inclus dans l’enquête, c’est une extrapolation…» A partir d’une donnée piochée dans l’étude, 27% des «anciens» étudiants Erasmus ont rencontré leur conjoint actuel (qu’il soit de la même nationalité ou pas) pendant leur séjour à l’étranger. Si on applique ce pourcentage aux 2,5 millions de personnes ayant fait Erasmus, on arrive à 675 000 personnes. Vous multipliez le tout par 1,6 (le nombre moyen d’enfant par femme dans l’UE)… Tadam, le million de bébés Erasmus !

       Sauf que l’extrapolation présente des biais. L’échantillon n’est pas aussi important que présenté. Certes, l’enquête se base sur 78 891 questionnaires recueillis à travers 34 pays. Mais seuls 18 618 ont été remplis par des «anciens» étudiants, parmi lesquels 83% (15 450) sont partis à l’étranger (dans le cadre d’Erasmus ou pas, d’ailleurs). Donc, le calcul de la Commission repose sur 27% de 15 450, soit 4 170 personnes vivant avec un conjoint rencontré à l’étranger…

       (...) Autre hic, l’âge de l’échantillon. L’enquête ne donne pas d’indication, si ce n’est l’année de diplôme de ces anciens : après 2009, pour plus de 80% d’entre elles. Donc pour que l’extrapolation tienne la route, cela suppose que les couples formés par la magie d’Erasmus se reproduisent plutôt jeunes… Par ailleurs, ce que la romantique Commission oublie de souligner, c’est que le programme produit plus de célibataires que de couples… 64% de ceux passés par la case Erasmus vivaient seuls au moment de l’étude, contre 40% pour ceux jamais partis (3 163 interrogés).


    ***
    Luc Desle

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  • %%%
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE DÉSIR EST SOUVENT
    UN FAUX-AMI)

    %%%

    (Tous le désignaient comme coupable d'avoir
    souri dans cette mosquée)


    Igor Morski (b. 1960). Polish


    %%%

    (Les lendemains de fête de la Duchesse Moldova
    étaient difficiles...)


    Lev Tchistovsky ~ Classical painter.
     Лев Чистовский [1902-1969] was born in Pskov, Russia.


    %%%

    "Bon... J'ai fait rimer Amour avec 'Balourd'?
    Non... 'D'un Jour'? ... Ça ne me dit rien...
    'Vautour'? 'Tambour?' 'Topinambour'?
    Saleté d'Alzheimer!"


    Hugues Jean François Paul Duqueylard (French, 1771-1845)


    %%%

    "Ben oui, j'remplace ma fille... Y'a un problèm?"


    Lucian Freud / ? / ?

    %%%
    Blanche Baptiste

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOIS L'INTELLIGENCE
    DE TON MONDE)

    +++
    "Bon Sang! Le retour de l'ancien Résident...
    Quel cauchemar..."



    +++
    (Migrant touché/coulé)



    BABA


    Naufrages en Méditerranée :
    le système de sauvetage en bout de course


       (...) Sur 500 passagers, neuf auraient survécu au naufrage. Deux d’entre eux, des Palestiniens de Gaza repêchés par un porte-conteneur italien, ont témoigné auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), apportant un début d’explication sur le drame.

       Leur bateau est parti de Damiette (Egypte), le 6 septembre, à destination de Malte. A bord, des Soudanais, Syriens, Egyptiens et d’autres qui cherchaient à fuir leur pays pour l’Europe. Les passeurs les ont fait changer plusieurs fois d’embarcation avant de se heurter à un refus des migrants, qui craignaient pour leur sécurité à bord du dernier bateau proposé. Alors, les passeurs les auraient délibérément coulés.

       D’après l’OIM, si ces informations sont confirmées, il s’agirait d’un « homicide de masse » et « du naufrage le plus grave de ces dernières années ». Encore plus meurtrier que celui qui a coûté la vie à 366 personnes près de Lampedusa, en octobre 2013. Les autorités italiennes ont ouvert une enquête. Dimanche, un autre bateau a coulé avec 200 passagers à bord au large de Tripoli. La marine libyenne a sauvé 36 personnes. (...)

       (...) Pour les migrants venus d’Afrique et du Proche-Orient, la Méditerranée est l’une des routes les plus meurtrières du monde. 130 000 d’entre eux ont réussi à atteindre les côtes européennes depuis le début de l’année pour demander l’asile, d’après les chiffres du Haut Commissariat aux réfugiés, soit deux fois plus qu’en 2013. Mais 2 900 seraient morts sur le trajet. Quatre fois plus que l’année précédente.

       Les bateaux de migrants cherchent la discrétion. Ils ne sont donc pas équipés de matériel radar donnant leur position, comme les navires « réguliers ». Pour autant, ils ne sont pas invisibles pour les bâtiments militaires et civils circulant en Méditerranée.

       « C’est un espace assez petit et l’une des zones les plus balisées du monde, peu de bateaux peuvent échapper à toute surveillance », rappelle Claire Rodier, juriste au Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti). Plusieurs organisations, dont la sienne, se sont d’ailleurs fondées sur cet argument pour appuyer la plainte déposée par les survivants d’un naufrage, en 2011, pour « non-assistance à personne en danger ». Elle mettait notamment en cause la Marine française, qui dément avoir repéré l’embarcation. (...) 

       (...) En cas de détresse, les règles de navigation imposent à tout navire d’intervenir, dans la mesure de ses moyens : son équipage peut porter secours lui-même (cela arrive régulièrement) ou avertir les autorités compétentes. S’ils ne le font pas, estime Claire Rodier, « c’est qu’ils choisissent de ne pas s’embêter avec ça, parce que ça leur ferait perdre du temps ou les obligerait à se dérouter ». Dans le cas du dernier naufrage, aucun élément sur les navires à proximité n’a été rendu public pour l’instant. (...)

       (...) Le trajet qui va de l’Egypte à Malte « n’est pas le plus courant », explique Claire Rodier. La route libyenne, vers les côtes de l’Italie, est plus fréquentée, d’où les crispations autour de Lampedusa. Ce bateau est peut-être passé suffisamment loin des eaux territoriales italiennes pour que les autorités de ce pays ne le repèrent pas.

       Depuis octobre 2013 et le naufrage de Lampedusa, l’Italie est devenu le « gendarme » de la Méditerranée concernant les opérations de sauvetage de migrants. Dans le cadre de l’opération Mare Nostrum, elle a renforcé ses patrouilles dans ses eaux territoriales et légèrement au-delàL’Italie demande régulièrement à l’Union européenne de prendre le relais, menaçant même de laisser tomber. En théorie, elle a eu gain de cause. La Commission européenne a annoncé fin août que l’opération Frontex Plus serait mise en route d’ici le mois de novembre.

       « Frontex Plus aura un périmètre plus restreint que Mare Nostrum, a averti la commissaire européenne Cecilia Malmström, et son succès reposera sur la contribution supplémentaire des Etats membres, compte tenu des ressources limitées de Frontex. » Vu ces réserves, l’Italie, qui espérait se désengager progressivement, pourrait être obligée de poursuivre Mare Nostrum, qui lui coûte 9 millions d’euros par mois. (...)

       Ne vous attendez pas à croiser des bateaux labellisés Frontex en Méditerranée. L’agence se contente de coordonner la participation des Etats européens, qui lui « prêtent » ses équipages. Si l’Italie prend ses distances, la France, Malte, l’Espagne, la Grèce ou d’autres devraient s’impliquer davantage. Mais rien n’est tout à fait calé, malgré la satisfaction affichée des ministres de l’Intérieur français et italien.

       Frontex a pour mission de « repousser » les bateaux clandestins pour les empêcher d’accoster sur les côtes européennes. De protéger les Etats-membres, pas les migrants. Dans ces opérations conjointes, la frontière entre secours et lutte contre l’immigration illégale est floue. Ce qui pose régulièrement problème, comme le rappelle Vox« Les survivants d’un naufrage survenu en 2013 affirment qu’ils ont vu de nombreux hélicoptères les survoler, sans que personne ne leur vienne en aide jusqu’à ce que des pêcheurs italiens les retrouvent, cinq heures après que le bateau a coulé.

       Onze survivants ont été secourus – aucun d’entre eux par Frontex. (Deux par un cargo privé, neuf autres par des bateaux grec et sicilien.) Les autres sont portés disparus.» Cette année, une enquête journalistique internationale – les « Migrant files » – a montré que 23 000 personnes sont mortes entre 2000 et 2013, en tentant de rejoindre l’Europe. Ce chiffre ne cesse d’augmenter.


    +++
    (L'Hôtesse de l'air qui attirait les éclairs
    fut définitivement rayée du personnel navigant)



    +++
    Benoît Barvin

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  • £££
    Pensées pour nous-mêmes:

    (AVANCE EN TOUTES CIRCONSTANCES
    LE SOURIRE AUX LÈVRES)

    £££

    "Ladies and Gentlemen... Approchez-vous
    de la Femme-Miroir... N'ayez pas peur
    de l'apparence qu'elle va vous révéler!"




    £££

    "Et cette infâme corruption qui...
    - Rompich...
    - Je dis la même chose...
    - Moi itou..."


    Honoré Daumier

    LA CORRUPTION 

    Le point commun aux incultes,
    analphabètes et autres illettrés

    Auran Derien 

       (...) La corruption est une méthode. Elle est systématisée par les financiers mondialistes car elle simplifie leurs affaires. Ou on achète la personne ou on la tue. L’acheter est d’autant plus prisé que la fabrication de dollars ne coûte rien. C’est quelque chose, ça….Un grand succès. (...)

       (...) Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) sont parfaitement intégrés à la chaîne sans fin de la corruption. L’Inde a été gangrenée par les Britanniques qui utilisaient toutes les méthodes possibles, notamment l’endettement pour contrôler les petits royaumes qui en constituaient la structure politique. La Chine a une longue tradition mafieuse, au cours de laquelle les triades passent des accords politiques avec les autorités selon la région et l’époque. Brésil et Afrique du Sud connaissent le parasitisme institutionnel. L’oligarchie y est kleptocratique depuis fort longtemps. Se développe aussi la corruption légitime, justifiée si elle sert le clan ou la tribu, comme dans les pays musulmans et dans toute l’Afrique.

       A la grande époque de l’Europe, les groupes mafieux savaient qu’ils ne pouvaient accéder au pouvoir, seulement rester dans son ombre. L’Etat possédait assez de force pour limiter ce phénomène. Son personnel se recrutait dans une atmosphère plus marquée par l’honneur et la probité.

       Le changement d’époque est venu d’Italie. La mafia y avait été installée durant la seconde guerre mondiale par les forces américaines. Puis la corporation des politiciens n’offrit plus assez de services pour les charges qu’elle imposait aux membres de “l’honorable société”. Il semble que les groupes mafieux aient décidé de tenir les rênes pour s’adonner à l’économie du monde avec délectation.  Alors que les pays non alignés disposaient encore, dans les années soixante, comme l’Europe , d’une élite cultivée et digne, les coteries se sont désormais constituées. L’Europe est aujourd’hui une fédération faillie.

       Dans les temps que nous avons vécus, il se présentait parfois des cas de collusion entre les voyous et les gens de l’Etat. Mais la plupart des experts considèrent que nous avons dépassé cette phase. Aucune affaire, sauf le petit commerce ou l’artisanat, ne peut se réaliser sans la protection d’un parti, d’une administration, d’une secte ou d’un gang. De Tapie avec Christine Lagarde à Chirac et Delanoë en tant que maires de Paris, en passant par les associations redistributrices et les faux cabinets pour études bidons, toute l’Europe baigne dans ce monde ignoble. (...)

       (...) Plus la finance parasitaire détruit l’industrie, transformant l’Europe en un gigantesque bidonville où le tourisme seul crée des emplois, plus les circuits de la drogue et leurs dirigeants acquièrent de l’importance pour maintenir la population dans un état de léthargie qui évite quelque rébellion que ce soit.

       La richesse des oligarques tout comme le niveau de vie de la corporation politique passent par une intense activité de commerce de marchandises “stimulantes”. Avec les bénéfices de ces activités, tant les corps de police que les magistrats s’arrosent et ainsi, lentement mais sûrement, toute l’Europe s’enfonce dans le néant ou, ce qui en est proche selon les critères de la civilisation, dans des accumulations de ghettos où des gens de toutes sortes vivent de trafic, se satisfaisant de cette vacuité. Le point important est de voir avec lucidité comment des intérêts étrangers manipulent ces ghettos contre les Européens et comment les minables pions placés dans les postes de direction alimentent en subventions les gangs de ces zones afin qu’ils restent tranquilles.

       Même la recherche scientifique a cessé d’obéir aux critères qui, depuis les Grecs, lui ont assuré sa place et l’attention des grands esprits. Alors que sa finalité est le VRAI, une proposition expliquée ou comprise, l’intervention de la finance a éliminé peu à peu les vérifications gênantes, voire la falsifiabilité. Les dogmes et les escroqueries intellectuelles comme celles de Marx, Freud, … qui peuvent tout justifier ont détruit la science pour la mettre au seul service du gain. Il est douteux que d’autres groupes humains aient la liberté de faire de la bonne science dans les années à venir.

       La chute de l’Europe signe la victoire des barbares mercantiles. Ainsi que ne cesse de l’affirmer Xavier Raufer, Christian Harbulot et quelques autres autres observateurs, la loi du plus fort est déjà revenue sur le devant de la scène. Entre les trans-nationales, les banquiers, les obsédés de la contrefaçon, les oligarques, les mercenaires, les terroristes et les mafias, la corruption est la norme et les critères sont les mêmes: un taux de profit et la prétention à renaître pur en paroles.

       Emmanuel Macron, Ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique est un forban parmi d’autres. Il tient sa place dans la chaîne des (étrons)… pardon… dans la chaîne des marchandises…. Il est le modèle idéal des aliénés : sourire béatement indifférent aux scandales, aux turpitudes, aux consciences vendues ou à vendre. Il a le vice du parasite financier, vice d’une époque sans grandeur, sans originalité, accumulant les travers de toutes les autres époques par obsession quantitative…. (...)


    £££

    (La Femme qui avait mangé son chapeau,
    devait à présent s'attaquer à son
    horrible natte)



    £££
    Benoît Barvin

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE DEMANDE PAS AU MIROIR
    DE VOIR A L’INTÉRIEUR DE TOI)

    %%%

    (Belle-Mère apprenant l'échec de l'assassinat
    de son gendre par un %*@°! de tueur de mes deux)


    thepaperlab: Made with Paper. Inspired by
    Mathilde Troussard’s pictures. By Florent Bonnefoi

    %%%

    (Kali corrigeant des mâles violeurs en puissance)



    INDE

    Plus de 100 000 étudiants 
    dans la rue à Calcutta

    INGRID THERWATH


       (...) L'affaire aurait pu être réglée rapidement. Fin août, une étudiante a été agressée sexuellement à l'université Jadavpur, à Calcutta, dans l'Etat du Bengale. Mais, face à l'inaction des autorités universitaires, les étudiants ont commencé à protester. 

       En septembre, leur contestation a commencé à prendre de l'ampleur. Le 17, ils étaient plusieurs milliers à protester à l'université quand le vice-président de l'établissement a demandé à la police de charger. Résultat : 40 arrestations et 40 étudiants envoyés à l'hôpital. (...)

       (...) Loin de calmer le mouvement, cet événement a profondément ému la jeunesse. Le 20 septembre, les manifestants étaient au moins 100 000 dans les rues de Calcutta. Les sites YouthkiAwaaz et Scroll.in ont publié des photos de cette mobilisation particulièrement forte. Les étudiants réclament le respect de leur droit à manifester, l'application de la loi et des règlements internes sur les agressions sexuelles et la démission du vice-président de l'université. 

       Le hashtag #hokolorob, leur slogan, fait fureur sur Twitter en Inde. Sa signification ? "Faisons du bruit !" Il y a fort à parier qu'on les entendra encore...


    %%%

    (Danseuse indienne invoquant la déesse de l'Amour
    et de l'Acceptation)



    Viol en Inde

       Le viol en Inde est cité par Radha Kumar comme un des crimes les plus communs contre les femmes et par l'autorité des Nations unies par rapport aux droits humains comme « problème national ».

       Durant la partition de l'Inde, le viol était un problème répandu. On estime qu'à cette époque, jusqu'à 100 000 femmes ont été enlevées et violées.

       À la suite de l'affaire du viol collectif de New Delhi, les attitudes et réactions de certaines autorités politiques et religieuses sont conservatrices : Abu Asim Azmi, président du parti Maharashtra Samajwadi a affirmé: « Je supporte la peine de mort pour les violeurs de Delhi, mais il devrait aussi y avoir une loi selon laquelle les femmes ne devraient pas porter moins de vêtements et ne devraient pas sortir avec des garçons qui ne sont pas de leur parenté. Quelle est la nécessité de se promener la nuit avec des hommes qui ne sont pas de la famille ? On devrait mettre fin à ceci. » (...)

       (...) Mamata Banerjee, le ministre en chef du Bengale-Occidental : « Avant, si hommes et femmes se tenaient par la main, ils se seraient fait attraper et réprimander par leurs parents, mais maintenant tout est si ouvert. C'est comme un marché ouvert avec des options ouvertes. » (...) Le parlementaire Rajpal Saini : « Pourquoi les femmes au foyer et les étudiantes ont-elles besoin de téléphones portables ? Ça les encourage à des conversations futiles et à prendre contact avec des gens hors de leur foyer. » (...)

       (...) Après le viol de New Delhi, le parlement indien avait durci les lois concernant les sanctions contre les auteurs de violences sexuelles. Néanmoins, le 20 janvier 2014, dans un village nommé Subalpur situé dans l'Etat du Bengale-Occidental, une jeune femme de 20 ans a subi le viol collectif de sa communauté après une sentence rendue par le chef du village.

       La victime, célibataire, avait été aperçu accompagnée d'un jeune homme issu d'un village voisin, avec qui elle entretenait une relation amoureuse. Toutefois, l'idylle a bouleversé le chef du village qui s'est empressé d'établir un conseil coutumier local. La jeune femme et son partenaire ont été ligoté à un arbre tout au long du débat entretenu par le conseil qui devait rendre son verdict sur l'avenir de ces derniers.

       Une fois la sanction rendue, les deux accusés devaient payer respectivement une amende de 27000 roupies soit environ 317 euros pour être libérés. Le jeune homme s'est engagé à acquitter la somme tandis que la famille de la jeune indienne a annoncé ne pas pouvoir payer. Le chef aurait alors autorisé des villageois à violer collectivement la jeune femme. Selon des spécialistes, ce genre de châtiment est extrêmement rare dans ce village. Malgré tout, de nombreux cas semblables à celui de Subalpur avaient été recensés dans d'autres communautés tribales telles que chez les Jat de l'Haryana.

       Ce nouveau viol amplifie un peu plus les tensions entre les différents partis politiques qui ne semblent pas trouver de solutions pour appréhender ces violences.

       À la suite du viol collectif et du meurtre de l'étudiante en décembre 2012, à New Delhi, un débat s'engage en Inde, et le rapport d'une commission d'experts, dirigée par le juge Jagdish Sharan Verma, stigmatise « les biais de genre » et « l'état d'esprit de la société ». Il appelle à des « changements systémiques dans l'éducation et les comportements sociétaux». Le 22 mars 2013, le Parlement indien adopte une loi « anti-viol » qui renforce les agressions sexuelles. Elle condamne les violeurs à la prison à perpétuité ou à la peine de mort, en cas de décès de leur victime.(...)

       (...) Le viol conjugal n'est pas reconnu comme un délit dans le cadre juridique indien, sauf si les époux concernés décident de suivre une procédure de divorce.


    %%%
    Luc Desle

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  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES ANGES SONT TES
    FRÈRES ET TES SŒURS)

    °°°
    René Giffey
       René Henri Giffey (Paris 8 mars 1884 - Arcachon 1er septembre 1965 ) est un dessinateur français, illustrateur de livres et de magazines et auteur de bandes dessinées. Il fut dans ces domaines l'un des artistes les plus prolifiques de la première moitié du xxe siècle, auteur d'une œuvre immense en plus de cinquante ans de carrière.(...)

       (...) Formé à l'École nationale supérieure des arts décoratifs et à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, résidant rue Turgot, il débuta sa carrière comme illustrateur de revues pour la jeunesse ( Saint Nicolas et L'Écolier illustré ) et de livres scolaires de la maison d'édition Delagrave en 1904. Dès 1908, il commença à travailler pour Arthème Fayard tout en présentant des spectacles d'ombres chinoises dans des cafés de Montmartre. Mobilisé en 1914, il participa à la campagne d'Italie en 1917 et collabora au journal des tranchées Face aux Boches. Il sera l'une des innombrables victimes des gaz de combat. Après-guerre, il se lança un moment dans la restauration de peintures d'églises avant de commencer sa longue collaboration avec la maison Offenstadt (devenue par la suite le Société parisienne d'édition ou SPE ). Ses dessins apparurent ainsi dans les magazinesFillette, Cri-Cri, L'Épatant, Le Petit Illustré, l'As, Hardi! et Junior.

       Sa carrière d'auteur de bande dessinée débuta avec la publication de L'Espiègle Lili - en collaboration avec Jo Valle et succédant à André Vallet - en 1921-1923 dans le magazineFillette et se poursuivra avec Ninette et Cloclo, M. Dupont, Détective, Nigaude et Malicette. Au fil des ans, son style fin, fluide et dynamique s'affirme - en particulier son type de personnages féminins, « Pin-ups avant la lettre », qui devient très caractéristique. C'est à cette époque d'ailleurs qu'il débuta aussi son travail d'illustrateur d'ouvrages érotiquesfétichistes, notamment pour le roman Éducatrice de Joan Spanking et pour la Librairie Générale et L'Almanach de l'Humour. Ce genre - dont il fut le "pendant français" de John Willie - deviendra étonnamment un des aspects majeurs de son œuvre ... avec l'illustration d'ouvrages scolaires et de Littérature d'enfance et de jeunesse.

    Dans les années 1930-1940 parurent Les Frôle-la-Mort (dans Boum), Jean Lion le Spahi (L'As) ou encore Les Assiégés de Médine (Junior). À partir de 1941, il travailla pour Del Duca (Éditions Mondiales) - dont il produisit les collections principales - tout en contribuant à des collections de poche comme L'Aventure, L'Audacieux, Hurrah !, etc.

       Après-guerre, il débuta une série de bandes dessinées inspirées de grandes figures du roman populaire pour Fillette : Le Capitaine Fracasse, Les Compagnons de Jéhu, Cinq-Mars et bien d'autres. En 1948, il quitte définitivement Paris pour s'installer à Arcachon. Il cosigna avec Maurice Limat - un autre forcené du travail - la bande dessinée Buffalo Bill dans les années cinquante. Travailleur boulimique, il collaborait en même temps avec une dizaine d'autres maisons plus ou moins importantes (dont Casterman) tandis que sa signature apparaissait aussi dans France-Soir ! À la manière de Balzac, mort d'épuisement, il mourut foudroyé par une crise cardiaque en 1965.

       Par l'importance de son œuvre iconographique et sa renommée dans la presse et l'édition populaires, Giffey peut, quoique dans un autre style et un autre répertoire, être considéré comme le successeur d' Albert Robida et le précurseur de Brantonne, l'illustrateur de la Science-fiction. Quant à son itinéraire professionnel, entre illustration et bande dessinée, il n'est pas sans préfigurer ceux d' Hergé ou d' Edgar P. Jacobs.


    °°°
    "Mais ce n'est rien, Amanda, c'était la moindre des choses...
    Et, en plus, je n'étais pas au mieux de ma forme..."


    René Giffey

    °°°
    "Oh Mon Dieu, vous avez vu?
    - Incroyable!
    - Ces tatouages sont d'une finesse!
    - Merci... Merci..."



    °°°


    °°°

    René Giffey 1924 Lovers, Kiss


    °°°
    Blanche Baptiste

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (AGIS SANS T'AGITER)

    @@@

    (Cette fille qui me tournait le dos,
    que voulait-elle me dire?)

    (Source : aberrantbeauty)

    @@@

    (Tenue parfaite destinée aux prisonnières
    étrangères aux States)

    cfete.fr

    Mon périple aux Etats-Unis :
    deux mois en centre de rétention

    Sophia Dhara, voyageuse
       (...) Sophia se définit comme une « voyageuse » : depuis quelques années, elle profite de ses économies pour parcourir le monde. Le Programme d’exemption de visa (VWP) qu’elle avait permet, sous certaines conditions, aux ressortissants de 38 pays de se rendre sans visa aux Etats-Unis pour un voyage touristique ou d’affaires de 90 jours maximum.

       En mai dernier, parce que Sophia méconnaît les règles de son autorisation provisoire de séjour, elle est arrêtée à la frontière mexico-américaine alors qu’elle tente de rentrer aux Etats-Unis. Elle passe plus de deux mois en centre de rétention à El Paso, au TexasSi Sophia ne conteste pas la cause de son arrestation, elle est profondément choquée par les conditions de sa détention et leur disproportion en regard de son infraction. Son ami Laurent Ben Kemoun nous a alerté sur sa situation. 

    Mathilde Goupil

       Le 25 mai, alors que je regagne les Etats-Unis après une journée passée à Tijuana au Mexique, ma demande d’entrée sur le territoire au titre du Programme d’exemption de visa (VWP, « Visa Waiver Program ») se voit refusée à la frontière mexico-américaineEffectivement, j’ai loué une voiture pour faire l’aller-retour Los Angeles-Tijuana dans la journée. J’avais fait de même depuis San Diego trois mois auparavant. Française voyageant en Amérique du Nord (Canada et Etats-Unis), je sors du territoire en croyant renouveler ainsi mon autorisation à voyager dans le cadre du VWP. (...)

       (...) A la frontière ce jour-là, on me dit qu’il m’aurait fallu rentrer en France avant de revenir aux Etats-Unis. Que j’ai eu de la chance précédemment. « Mais pas cette fois ! » gloussent les officiers américains fièrement. Ils vont même jusqu’à s’en taper cinq, sans omettre l’accolade pour se congratuler. Je suis arrêtée et placée en rétention administrative, avant d’être renvoyée en France. Le motif ? Mon départ du pays n’est pas « significatif ».(...)

       (...) Je suis d’abord retenue quatre jours à la frontière avec une vingtaine de femmes sud-américaines. Black-out total. Quatre jours à dormir par terre, dans un froid de canard, les unes sur les autres, sans voir la lumière naturelle ni sentir la température réelleAveuglées par les néons toujours allumés, réveillées toutes les deux heures minimum par l’appel de nos noms criés, avec l’ordre de nous lever et de plier nos couvertures pleines de poux et de puces.

       Quatre jours sans prendre de douche, sans se brosser les dents, sans avoir la possibilité de sortir marcher ou de téléphoner à quiconque. Nous faisons nos besoins là, offrant nos odeurs intimes à toute la cellule. L’interrogatoire auquel j’ai droit est expédié, bâclé : on m’invite à ne PAS relire et à signer.

       Après ces quatre jours interminables, nous sommes envoyées au centre de San Diego. A l’arrivée, on nous apprend qu’il est plein. Un avion doit alors nous emmener à El Paso, au Texas. En attendant à San Diego, nous pouvons téléphoner, mais seulement aux Etats-Unis. Et si on connaît le numéro par cœur. Ça n’est pas mon cas. Mes proches ne savent donc toujours pas que j’ai été arrêtée. (...)

       (...) Il faut attendre la fin de la journée et toute la soirée pour partir. Cela ne me surprend même plus. Depuis mon arrestation, j’ai une nouvelle perception de l’espace-temps. Ici, tout prend des heures, voire des jours. Une journée en paraît trois car elle n’est faite que d’attente. Et on en sait le moins possible. Nous patientons dans des sortes de cages. On ose nous prendre en photo dans cet état. Cette fois, nous avons droit à un long questionnaire détaillé demandant jusqu’à notre orientation sexuelle.

       L’attente se poursuit jusque sur la piste de l’aéroport, dans une camionnette, menottées aux pieds, à la taille et aux mains. Coincées, têtes baissées, empêchées. Il faut ensuite se diriger vers l’avion avec toutes ces chaînes. Chaque pas en avant est retenu par la ferraille. Chaque mouvement blesse la chair, la peau, l’os. Tout est si lent, si éprouvant. Se sentir criminel est troublant.

       Et il y a les fouilles toujours, systématiquement. A chaque entrée, à chaque sortie, à chaque déplacement. Se faire tâter de la tête aux pieds devient routinier. Tout comme faire la queue, pour tout, partout, tout le temps, constamment. Pour moi, ce fut d’abord humiliant, puis juste navrant, et finalement marrant – à part quand certaines « miss », nos gardiennes, se permettent des mouvements déplacés. (...) 

       A El Paso, il faut une nouvelle nuit et une matinée entière pour nous enregistrer. Nous laissons nos habits de ville pour des sous-vêtements blancs et un uniforme bleu marine. Nous découvrons nos hangars respectifs, rejoignant l’un ou l’autre groupes de 50 femmes, emplissant les derniers lits disponibles. Je passe finalement mon premier coup de fil, une semaine après mon arrestation. Heureusement, j’ai de l’argent sur moi. En deux mois, et grâce à mes dévoués parents, j’investirai plus de 300 dollars dans mes communications (1 dollar/min sur un portable français).

       Seule touriste, je suis un ovni. Autour de moi, des immigrantes sans-papiers, illégales. Elles viennent demander l’asile politique, fuyant la violence de leur pays ou de leur entourage. Certaines sont venues rejoindre leur famille aux Etats-Unis sans même un visa. Elles ne parlent pas anglais. Ici, on ne parle qu’espagnol. Même la majorité des « miss » sont hispanophones.

       Elles attendent de passer devant le juge plusieurs fois, pendant des semaines, des mois. La plupart seront expulsées malgré l’argent déboursé et les efforts déployés. Cela sera systématiquement le cas pour celles qui abandonnent leur sort entre les mains de Dieu, le seul avocat en qui elles croient. (...)

       (...) Je décide d’éplucher le règlement, de lire toute la documentation disponible pour connaître mes droits. Comme il est impossible de rencontrer les officiers de l’immigration, je me mets à leur écrire et reçois des réponses succinctes et évasives au bout de plusieurs jours. Cela inspire quelques autres détenues à faire de même, mais pour la majeure partie d’entre elles, je deviens une gêne. Mes démarches sont perçues comme des rebellions. Les autres femmes comprennent qu’il vaut mieux m’éviter pour ne pas se mettre les « miss » à dos.

       On nous envoie visionner « Know your rights » [« Connaître vos droits »]... en espagnol. Je demande à plusieurs reprises à voir la vidéo en anglais. Après bien des essais, je finis par obtenir gain de cause. Et là, seulement, j’apprends que je n’ai aucun droit. Le VWP est strictement réglementé et tout candidat au départ s’engage à renoncer à ses droits de défense [lire ci-dessous]. Je n’aurai même pas le droit à un départ volontaire. Juste celui d’attendre mon expulsion pour la France. Mais pourquoi alors ne suis-je pas déjà partie ? Mon ami juge Laurent Ben Kemoun fait des pieds et des mains pour accélérer le processus. Il s’adresse aux meilleurs avocats et même à un ancien ministre, aujourd’hui député des Français établis en Amérique du Nord... Rien n’y fait. (...) 

       (...) Je ne suis plus citoyenne française. Je suis la propriété du centre de rétention d’El Paso, comme mes nouveaux papiers d’identité le prouvent. A mon arrivée, on m’a en effet retiré tous mes biens et créé une nouvelle carte d’identité avec ma photo et mon « alien number » (numéro d’étranger). (...)  Telle est l’absurdité du contrat passé entre l’Europe et les Etats-Unis concernant le « fameux » VWP. En cas d’arrestation, le touriste européen se retrouve totalement démuni et impuissant, à la merci totale des autorités américaines qui peuvent faire ce que bon leur semble. Aucun droit, aucun soutien, aucun moyen d’expression ou de défense, aucun autre choix possible que d’attendre une expulsion qui traîne en longueur.

       C’est pour cela qu’il me semble primordial que les autorités européennes révisent leur accord avec les Etats-Unis. L’expulsion doit s’effectuer dans un laps de temps limité, idéalement une à deux semaines. Personne ne devrait vivre ce qu’un immigrant illégal subit aujourd’hui. Je suis finalement rentrée en France il y a un mois, avec mes derniers biens : les vêtements que je portais le jour de mon arrestation et ma petite trousse de toilette.

       En plus de ces presque deux mois et demi d’aventure texane – qui en paraissent six au bas mot –, je suis bonne pour une interdiction de remettre les pieds aux Etats-Unis pendant cinq ans. Le loueur de ma voiture d’occasion en a profité pour s’en mettre plein les poches en encaissant 700 dollars pour le retard, et impossible de récupérer mes bagages à Los Angeles et à Montréal… Soit.

       J’ai la chance d’avoir des amis qui m’hébergent tour à tour, qui m’offrent des vêtements et même de l’argent. Repartir de moins de zéro ne me fait pas peur car je suis pleine d’une nouvelle force. Et je suis libre ! Aujourd’hui, j’en viens même à être reconnaissante pour cette occasion de profonde intimité avec moi-même, car j’en ressors grandie et réveillée. Et je sens plus que jamais le besoin de témoigner par l’écriture. Voilà les réelles traces de mon expérience.

    QUELS DROITS AVEC LE VWP ?

       Contacté, le consulat général de France à Houston (Texas) qui a suivi le cas de Sophia, nous confirme qu’il y avait peu à faire. Lorsqu’un voyageur souscrit à l’autorisation Esta, obligatoire pour voyager aux Etats-Unis avec le VWP, il renonce à son droit à faire appel de la décision de non-admission sur le sol américain, y compris lorsque cette non-admission prend la forme d’une expulsion. S’il peut demander conseil à un avocat, il ne peut être représenté devant un juge d’immigration, contrairement au détenteur d’un visa.

       Quant aux délais d’expulsion vers le pays d’origine, le cas de Sophia n’est pas si étonnant que ça selon une responsable du consulat, puisqu’il faut compter « environ six semaines entre l’arrestation et l’expulsion ». Un laps de temps qui s’explique notamment par les règles de compagnies aériennes qui limitent le nombre de sièges pouvant être octroyés à des personnes expulsées dans chacun de leurs vols. M.C.

    LES DEUX ERREURS

       Sophia a commis deux erreurs :

       / la première était de penser qu’une visite hors des Etats-Unis remettait les compteurs à zéro. S’il est possible de voyager dans les pays frontaliers des Etats-Unis avec le VWP, ces voyages sont comptabilisés dans les 90 jours autorisés par l’exemption de visa ;

       / la seconde était de supposer que le VWP était renouvelable. Entre août 2013 et mai 2014 (la durée de son voyage en Amérique du Nord), Sophia bénéficie par deux fois du VWP, et fait la demande pour une troisième autorisation le jour de son arrestation. Or, le VWP limite la présence sur le territoire américain à 90 jours sur les 180 derniers jours. Sophia, qui a dépassé le nombre de jours autorisés, aurait ainsi dû attendre trois nouveaux mois pour pouvoir redemander une exemption de visa. M.C.


    @@@

    "Oh, regarde! L'ancien Résident porte des
    slips Egoman... Exactement comme le nouveau..."


    (Source : hagakuremarco1)

    @@@
    Luc Desle

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE N'EST PAS
    UNE RÉCOMPENSE)

    ***

    (Le Nounours de Petit Pierre avait bien grandi)


    (Source: apanelofanalysts, via warrigul)

    ***

    "Mon Dieu, ces écoles publiques, quelle plaie!
    - Apprendre à lire et écrire au Peuple, 
    quelle drôle d'idée!"



    L’école aujourd’hui 
    au service du néolibéralisme


       (...) Que de discours sur l’école repliés sur eux-mêmes comme si l’école se déployait indépendamment du système culturel économique et politique ambiant ! Que de propositions de rustines pour enrayer tel ou tel mal de l’école ! Que de discours contre les politiques scolaires qui poursuivent les mêmes desseins que les politiques qu’ils contestent !

       Comme d’habitude, insuffisance de l’analyse, confusion sur les causes et sur le rôle de l’école. Depuis trente ans, l’opposition RPR puis UMP versus PS est gangrenée par une pseudo opposition entre l’école néolibérale au service de l’employabilité défini par les patrons et le mouvement réformateur néolibéral de « gôche » qui est censé mettre l’enfant au centre de l’école.Pour un citoyen de gauche, s’opposer à la première est simple car c’est le projet de la droite. Mais il est plus difficile de s’opposer à la seconde, car c’est la politique de la plupart des gauches y compris des pans entiers de l’Autre gauche.

       La première politique revient à concevoir une école à plusieurs vitesses en fonction des besoins patronaux pour mieux exploiter les travailleurs. La deuxième est une école également à plusieurs vitesses mais basée sur un discours d’épanouissement de l’enfant, sur le communautarisme, le pédagogisme et la soumission aux forces de la société civile.

       La première s’appuie sur les intellectuels patronaux mais aussi sur les républicains désuets (de type Brighelli et consorts) qui oublient que nous ne sommes plus depuis longtemps dans la Chose publique (la res publica) et qui ne défendent que la part de l’école des élites.

       La deuxième s’appuie sur les intellectuels communautaristes et pédagogistes (de type Meirieu, Prost, Legrand et même certains se disant successeurs de Bourdieu) qui non seulement ont participé à la trahison des gauches mais ont investi le ministère de l’Éducation nationale par exemple quand le premier nommé fut le ministre bis d’Allègre sous Jospin (il est aujourd’hui vice-président de la majorité néolibérale de gauche au conseil régional Rhône-Alpes). N’oublions pas les discours du type Legrand sur le fait que certains élèves n’étaient pas capables de recevoir la transmission des savoirs et que, pour eux, il fallait se contenter de la transmission des savoir-être. Pas plus que celui de Philippe Meirieu se targuant de pouvoir économiser 4 000 postes en supprimant les redoublements.

       Ces deux discours concourent aujourd’hui à la même politique néolibérale de l’école à plusieurs vitesses favorisées par le phénomène de gentrification et d’uniformisation sociologique des quartiers car, malgré la persistance de discours différents, ils se sont unifiés pour concourir ensemble aujourd’hui à l’école des compétences et de l’employabilité voulue par les patrons, chacun parlant à partir d’un pan de l’école.

       Nous sommes bien loin d’une école dont le but est de transmettre à tous et toutes les savoirs émancipateurs qui permettent l’autonomie de la pensée du futur citoyen et libèrent des pensées formatées par la logique du profit, des églises, de l’obscurantisme et plus généralement des pensées du prêt-à-porter existant dans la société civile.

       Nous sommes bien loin d’une école qui promeut les principes de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, de solidarité, de sûreté, de souveraineté populaire, d’universalité et de développement écologique et social.

       Le résultat est sans appel. L’opposition factice des deux discours que nous avons présentés est du même ordre que l’opposition factice des néolibéraux de droite et de gauche. Avec ceci en plus qu’une partie de l’Autre gauche est également gangrenée par l’idéologie du mouvement réformateur néolibéral en matière scolaire. C’est d’ailleurs l’une des causes (loin d’être la seule) des échecs en France de l’Autre gauche et du Front de gauche en particulier, car la classe populaire ouvrière et employée (53 % de la population active) a bien compris que les intellectuels des deux courants qui ont participé au pouvoir n’ont pas construit l’école ascenseur social qu’elle souhaiterait pour ses enfants.

       Les porteurs de ces deux discours en apparence contradictoires ont peuplé tour à tour le ministère de l’Éducation nationale. Résultat :
       - toujours plus de 100 000 élèves qui sortent tous les ans sans diplômes ni qualifications !
       - le processus d’inégalités scolaires croissantes et de ségrégation spatiale s’accélère !
      - la dévalorisation statutaire et financière des enseignants atteint un niveau qui empêche aujourd’hui le recrutement de nombreux enseignants ;
     - l’introduction des animateurs socioculturels à statut précaire en lieu et place des enseignants fonctionnaires ;
       - le processus de soumission aux actes I, II, III de la décentralisation, qui en dehors d’une amélioration des locaux, a participé à la dégradation actuelle.

       Rien n’a changé depuis 1997, quand le rapport de l’inspecteur général Ferrier tirait déjà la sonnette d’alarme: « Selon les années, ce sont entre 21 et 42 % des élèves qui, au début du cycle III (entrée en CE2), paraissent ne pas maîtriser le niveau minimal des compétences dites de base en lecture ou en calcul ou dans les deux domaines. Ils sont entre 21 % et 35 % à l’entrée du collège ».

       L’école est un organe tellement important de la République sociale à laquelle nous aspirons que nous ne pouvons nous contenter de telle ou telle rustine prééminente, surplombante et simpliste pour résoudre à elle seule les maux de l’école aujourd’hui, largement néolibérale. L’école est un corps complexe qui fait partie de la sphère de constitution des libertés (école, protection sociale, services publics). Sans elle, aucune res publica n’est possible. Voilà qui mérite un effort d’éducation populaire pour en clarifier les enjeux. L’école ne doit pas être gérée par des intellectuels patronaux, par les républicains désuets, ou par ceux des « sciences de l’éducation », le tout au service du capitalisme. C’est au peuple et à ses citoyens de prendre cette question à bras le corps pour refonder l’école en même temps que fonder la République sociale. L’un n’ira pas sans l’autre.

       Pour cela, ReSPUBLICA fera régulièrement des dossiers pour apporter sa pierre au Grand Œuvre qu’il faudra bien un jour réaliser par une transformation sociale, culturelle et politique. Déjà, en 2006-2007, l’Union des familles laïques (UFAL) avait repris les 30 propositions de l’association Résistance Pour une École républicaine (REPERE) pour en faire ses 23 propositions (http://www.ufal.info/media_ecole/index.php?idPage=11).

       Aujourd’hui, il convient de reprendre le chantier car nous en sommes à un autre stade, bien plus dramatique encore. Ce dossier en est la première pierre. Il n’est pas exhaustif et comporte des éclairages différents, certes, mais nous invitons nos lecteurs à nous faire part de leurs commentaires sans tarder. Car ReSPUBLICA vous proposera prochainement une journée d’études ouverte où participer au débat.  A bientôt donc pour y revenir !

       /En conclusion d’un rapport sur l’instruction primaire aux États-Unis, Ferdinand Buisson écrivait en son temps, que « l’école n’est pas une institution qui se puisse étudier à part et en soi comme un système de chemins de fer ou de télégraphes » ! []

      / Nous appelons pédagogisme, le refus de la liberté pédagogique des enseignants – au même titre que la liberté de prescription des médecins – au nom d’une pédagogie officielle décrétée par des « sciences de l’éducation » déconnectés des savoirs académiques. []

    / Le phénomène de gentrification que nous voyons se déployer depuis 30 ans consiste en la décroissance rapide du nombre des ouvriers et des employés dans les villes–centres, à leur décroissance lente dans les banlieues, et à leur croissance rapide en zone périurbaine et rurale. Ce phénomène concourt à la suppression de la mixité sociale et donc à l’homogénéisation sociologique des quartiers. []

    / Il suffit pour s’en convaincre de voir l’ampleur des pratiques de désectorisation organisées par les parents enseignants. []


    ***

    (Le Religieux se dissimulait partout)



    ***
    Luc Desle

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (PAR LE MAÎTRE
    TU TE TROUVERAS)

    @@@

       Plusieurs excellentes interprétations de la chanson de George Benson "Give me the night", un régal pour les oreilles...

    @@@

    George Benson- Give Me The Night



    Ce titre est extrait de l'album : Give Me The Night
    Année de sortie : 1980


    Give Me The Night

    Whenever dark has fallen
    you know the spirit of the party
    starts to come alive.
    Until the day is dawning
    you can throw out all your blues
    and hit the city lights.

    (1st chorus)

    'Cause there's music in the air
    and lots of loving everywhere
    so give me the night, give me the night.

    You need the evening action
    a place to dine, a glass of wine
    a little late romance.
    It's a chain reaction.
    You'll see the people of the world
    coming out to dance.

    (1st Chorus)

    (2nd Chorus)

    So come on out tonight
    and we'll lead the others 
    on a ride through paradise.
    And if you feel alright
    then we can be lovers 'cause i see that
    starlight look in your eyes.
    Don't you know we can fly?
    Just give me the night, give me the night.

    (Repeat 1st Chorus)

    (Repeat 2nd Chorus)

    And if we stay together
    we'll feel the rhythm of the evening
    taking us up high.
    Never mind the weather.
    We'll be dancing in the street
    until the morning light.


    @@@

    Smoma - Give Me the Night



    @@@

    Randy Crawford - Give Me The Night



    @@@


    BWO Pandemonium 2008 04 Give Me The Night




    @@@
    Nadine Estrella

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  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (AIME LES HOMMES
    POUR CE QU'ILS SONT)

    $$$

    (Pour ne pas voir le temps passer,
    elle préférait dormir toute la journée)



    (Source: witherwithout)

    $$$

    "Si j'aime les enfants?
    Oui, pourquoi cette question?"



    Nigeria : 

    Maimuna, jeune maman, 
    va-t-elle échapper à la pendaison ?


       (...) C'est certainement une décision historique pour Avocats sans frontières. Pour la première fois cet été, une institution régionale, la cour de justice de la Cedeao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) a reconnu la violation de la charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant, qui interdit de condamner à mort les mineurs. Le 28 mars 2006, Maimuna Abdulmumini est arrêtée. Elle n'a que 13 ans et est déjà mariée depuis cinq mois. On la soupçonne d'avoir mis le feu à la pièce où dormait son époux puis de l'avoir verrouillée, afin qu'il ne puisse en sortir. Devant la justice, elle se défend ardemment de tels actes, mais son avocat, commis d'office, ne plaidera même pas l'affaire. 

       Maimuna est finalement condamnée à mort par pendaison le 6 décembre 2012, soit presque six ans après les faits. Elle s'est alors remariée et vient de mettre au monde une petite fille. Alertés par des avocats nigérians, Me Jean-Sebastien Mariez et Cécile Ostier, d'Avocats sans frontières, se saisissent de l'affaire. Et aident les avocats locaux à porter le dossier devant la cour régionale. Ils affirment que le Nigeria ne peut pas condamner à mort une jeune femme mineure au moment des faits, et encore moins la laisser croupir en prison avec son bébé. La cour de justice de la Cedeao accepte de se saisir du dossier début 2014, et interdit aux autorités nigérianes et à l'État du Katsina de pendre la jeune femme tant qu'elle n'aura pas rendu sa décision. S'ensuit une longue bataille judiciaire. (...)

       (...) "Ne serait-ce que pour obtenir les pièces de la procédure, cela a déjà été un énorme challenge", témoigne Me Mariez. Emprisonnée de longs mois avec son bébé, Maimuna l'a finalement confié à sa famille en 2013, avant de rejoindre le couloir de la mort. Une décision de la cour de justice de la Cedeao devenait urgente. Ses avocats l'affirment : Maimuna n'aurait jamais dû être détenue avec son bébé dans des prisons qui ne sont pas faites pour les enfants. 

       (...) Le choix de la mère de se rendre en prison avec son enfant relevait de sa "totale discrétion", rétorquent les juristes de la République fédérale du Nigeria. Pour eux, la jeune femme aurait très bien pu laisser son enfant à son père, ce qu'elle n'a jamais accepté. Elle ne l'a amené avec elle que pour s'attirer le soutien de la communauté internationale, soutiennent-ils. Avant de balayer les arguments de la plaignante : la cellule était "neuve", "décente et hygiénique". De l'eau propre et potable était à la disposition de la jeune femme tous les jours, lâchent-ils. Avant de conclure : "Rien dans la loi nigériane n'interdit à un juge d'envoyer en prison une mère qui allaite." (...)

       (...) Évoquant de nombreuses violations des principes fondamentaux du droit des mineurs et du droit de la défense et arguant que la pendaison relève plus de la "torture" que de la mort en elle-même, les avocats de Maimuna ont tout fait pour avoir une décision favorable. Ce qu'ils ont obtenu, la Cedeao considérant que ses droits avaient été violés. 

       (...) Nous sommes en juin 2014. Avocats sans frontières vient tout juste de recevoir la décision écrite et motivée. Vingt-cinq mille euros de dommages et intérêts ont été alloués à la jeune femme. Sauf que Maimuna Abdulmumini est toujours emprisonnée au Nigeria. Ses avocats entendent bien obtenir une annulation de la peine de mort en demandant un nouveau procès sur la base de la décision de la Cedeao. "On envisage également de faire une demande de grâce", précise Me Mariez. Le tout en espérant que les autorités locales ne fassent pas fi de la décision de la cour africaine et ne mettent pas à exécution leur sentence.


    $$$

    (Les yeux lampes-torches de mon épouse
    m'étaient bien utiles pendant la nuit)



    $$$
    Luc Desle

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