• $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (FAIS-EN SORTE QUE LE CALME
    NE PRÉCÈDE JAMAIS LA TEMPÊTE)

    $$$

    (Le Résident comprit que sa ligne politique
    n'était pas forcément approuvée par tout le monde)


    disapproval.

    $$$


    Astérix, Goscinny et Uderzo

    En Normandie, le camembert
    retrouve du goût grâce… aux microbes


    Interview

       Nathalie Desmasures est professeur en écologie microbienne à l’université de Caen (Calvados). Elle mène ce projet de réintroduction des bons microbes dans le fromage avec l’association de gestion des AOP laitières bas-normandes.

       / Terra eco : Vous souhaitez réintroduire des microbes dans les fromages bas-normands. Pourquoi ?

       - Nathalie Desmasures : Les pratiques de production du lait à la ferme ont beaucoup évolué depuis trente ans pour diminuer la charge microbienne et augmenter la sécurité sanitaire. La généralisation de la réfrigération du lait et les pratiques hygiéniques de plus en plus poussées au moment de la traite, inscrites dans les réglementations française et européenne, ont eu des effets positifs car on maîtrise très bien désormais les risques sanitaires. Mais on est passé dans le même temps, en France, d’une charge microbienne de plusieurs centaines de milliers de micro-organismes par millilitre (ml) de lait cru à moins de 5000 micro-organismes/ml. La sécurité du produit est très bonne, au détriment du goût.

       / Ce sont les microbes qui donnent du goût au fromage ?

       - Pas tous. Ce ne sont pas les mêmes qui sont responsables du goût et des risques sanitaires. Pourtant, les indésirables comme ceux qui présentent un intérêt technologique parce qu’ils jouent un rôle dans la transformation du lait en fromage, ont tous été affectés par les réglementations successives. Or, en l’absence des derniers, le pouvoir acidifiant du lait cru, qui est une des étapes nécessaires à la transformation fromagère, diminue. La richesse aromatique également. D’où la crainte des fromagers AOP que leurs produits ne se standardisent. Voilà pourquoi ils souhaitent renforcer la typicité de leurs fromages, à savoir leur arôme et leur odeur, en lien avec leur terroir. C’est à cette fin qu’un partenariat a été noué entre l’université de Caen et les syndicats producteurs de fromages AOP bas-normands.

       / Quels sont vos leviers d’action ?

       - On peut agir de manière sélective pour limiter les mauvais et favoriser les bons micro-organismes. Il faut savoir que le lait dans le pis de la vache est quasi stérile, et se charge en micro-organismes pendant la traite. L’environnement à ce moment-là est donc déterminant : la charge de bons et mauvais microbes va dépendre de la propreté du pis, des trayons, de la machine à traire et du tank de stockage au froid, etc. Il faut donc développer avec les éleveurs des pratiques permettant de faire le tri entre les microbes indésirables et ceux présentant un intérêt technologique dans la salle de traite. Ce travail en amont n’a pas encore commencé.

       Depuis juillet, nous lançons une autre piste, en aval cette fois. Il s’agit bien d’intégrer des micro-organismes d’intérêt technologique dans le lait une fois trait. Nous en sommes pour l’instant à constituer une collection de 11 000 micro-organismes de l’environnement laitier, représentative de la diversité microbienne du terroir bas-normand. Le but est de définir une communauté microbienne qui serait un marqueur de ce terroir, puis de réinjecter ces microbes dans le lait. C’est un travail qui va prendre des années... Au final, on devrait retrouver ce que les fromagers considèrent comme étant l’arôme typique des fromages normands, dans de très bonnes conditions de sécurité sanitaire.

       / Quel sera l’effet sur la santé d’une augmentation de ces « bons » microbes ?

       - Le fait de consommer régulièrement des microbes divers pourrait entretenir le système immunitaire et stimuler la flore digestive, bien qu’il manque encore des travaux pour le prouver. Certaines études montrent également que la consommation de lait cru protège les enfants des allergies, mais le lien n’a pas été fait avec le fromage au lait cru. Toutefois, je pense qu’il serait bon, dans les réglementations sur le fromage au lait cru, de ne plus envisager uniquement le risque sanitaire mais aussi les bénéfices pour la santé.

       / Ces microbes ajoutés vont-ils être qualifiés d’exhausteurs de goût naturels?

       - Non parce qu’un exhausteur amplifie un goût préexistant quand l’introduction de microbes vise à enrichir et à diversifier les arômes du fromage. Cela multiplie les goûts. (...) 


    $$$

    "Personne ne me comprend... Je suis seule au monde...
    J'ai envie d'en finir..."


    (La crise d'adolescence de la diva 
    durait depuis un bon moment)


    $$$
    Luc Desle

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  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SOIS AUSSI GAI
    QUE LE PRINTEMPS)

    +++

    (Les fils des Trois Petits Cochons ne ressemblaient
    que de loin à leurs pères)



    +++

    (L'Homme Invisible aimait bien méditer
    en tenue de sport, pour frimer un peu)



    +++

    (L'Ange que j'avais enfermé dans le placard
    voulait me "pét... la gueu..." ainsi 
    qu'il me le cria, dans un langage fleuri)



    +++

    "Je croire qu'il pleuvoir à l'intérieur il va..."



    (Ce gentleman connaissait à fond le temps pourri de son île)


    +++
    Jacques Damboise

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  • µµµ
    Pensées pour nous-mêmes:

    (ES-TU LE FOSSOYEUR
    DE TES ILLUSIONS?)

    µµµ

    (Superbe squelette accompagné,
    hélas, d'un peu trop de chair)


    ullakonoja: Satisfaction

    µµµ

    "Alors? T'es convaincue 
    de l'intérêt de ce compost?
    - Quel compost?"



    Découvrez le BRF, 
    ce compost amélioré qui fait revivre les sols

    Interview

       Ingénieur en environnement devenu agriculteur, Jacky Dupéty expérimente depuis 2004 une technique agricole née en Amérique du Nord. Il recouvre ses terres de copeaux de bois fraîchement broyés appelés BRF (bois raméal fragmenté), ce qui retient l’eau, favorise la vie du sol et améliore ses récoltes.

      /  Terra eco : A quoi sert le BRF en agriculture ?

      -  Jacky Dupéty : Tout part d’une profonde réflexion sur la vie du sol et sur deux choses dont ce sol dépend fortement : les arbres et les champignons. Le plus simple pour le comprendre c’est de penser à la forêt, où l’on voit que les trois sont très imbriqués et dépendent l’un de l’autre. Il faut d’abord savoir que dans les branches d’un arbre on trouve une matière qui s’appelle la lignine, c’est elle qui fait notamment que l’arbre est rigide. La lignine est quelque chose de très complexe et d’extrêmement énergétique, que seuls les champignons sont capables de digérer. 

       Et c’est cette action des champignons qui libère les nutriments et permet l’apparition d’une chaîne alimentaire très complexe et d’une grande diversité dans le sol. Le principe du BRF, c’est de copier ce modèle de la forêt pour les sols en agriculture. On va couper les rameaux en hiver, ensuite on va les broyer et les répandre et là la vie du sol va réapparaître.

       / Avez-vous mesuré l’impact du BRF sur vos cultures ?

       - Je vis sur les Causses du Quercy (Lot), dans un sol plein de cailloux qui est considéré comme impropre à la culture. Je travaille sans arrosage, sans désherbage, sans traitement phytosanitaire. Pourtant mes rendements sont très élevés, les plantes sont moins touchées par les parasites et les légumes ont des qualités gustatives supérieures parce qu’ils n’ont pas été gorgés d’eau. Plusieurs études ont été menées à l’étranger notamment sur un projet au Sénégal avec l’appui de la Banque mondiale en 1995 qui a montré des augmentations de rendement de 170%. L’université canadienne de Laval a aussi mené de nombreuses expériences qui confirment ces taux d’augmentation (Dans un rapport publié en 2002, elle indique des augmentations de 30% à 300% des rendements selon les récoltes).

       / Pensez-vous que ce soit applicable à grande échelle dans le monde agricole ?

       - En tout cas, le matériau est disponible par millions de mètres cubes et ce, chaque année et sur toute la planète. Pour moi le BRF entre dans la même logique de générosité, proche de celle des Incroyables comestibles. La plupart du temps les communes taillent leurs arbres à l’automne et jettent le tout à la déchetterie où l’enlèvement coûte 60 euros la tonne. On pourrait au contraire broyer ce bois et le distribuer aux habitants pour leurs cultures, ou même les utiliser pour des potagers sur l’espace public. On serait dans une logique circulaire, le bois coupé n’est plus un déchet. Près de chez moi quatre communes vont expérimenter ça l’année prochaine, on pourra mesurer les avantages et les inconvénients.

       / Quels conseils donneriez-vous à nos lecteurs jardiniers qui voudraient expérimenter le BRF ?

       - D’abord, la meilleure saison pour couper les rameaux c’est d’octobre à janvier, quand ils ont accumulé le plus de nutriments. Ensuite, il faut broyer plutôt les branches de 3 à 4 centimètres de diamètre qui sont celles qui ont le plus de lignine. On peut ensuite immédiatement épandre sur le sol une couche de 3 à 5 centimètres, il ne faut pas que le broyat soit sec. On n’a plus alors qu’à attendre le mois d’avril ou mai et à mélanger le broyat directement avec la couche supérieure du sol. Les effets se feront ensuite sentir sur plusieurs années.

       C’est très simple, le seul facteur limitant c’est que pour la phase du broyage il faut une machine. Une solution peut être de louer ou d’acheter la machine à plusieurs. Je connais par exemple des jardiniers, qui sont dans le Jardin Bourian dans le Lot et qui expérimentent ensemble le BRF depuis trois à quatre ans. Chaque année, ils se retrouvent à 35 ou 40 et ils partagent leurs rameaux pour fabriquer du BRF. Là encore on est proche des Incroyables comestibles puisque c’est du partage que naît l’abondance.

    Jacky Dupéty présentera le BRF aux Entretiens de Sologne à Chaumont-sur-Loire le vendredi 26 septembre, lors d’une table ronde consacrée aux « révolutions tranquilles ».


    µµµ

    "Ben, hips... V'là qu'les bouteilles
    s'multiplient comme qui rigole"



    µµµ
    Luc Desle

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  • ¤¤¤
    Pensées pour nous-mêmes:

    (N'ATTENDS PAS DU TEMPS 
    QU'IL TE FASSE CRÉDIT)

    ¤¤¤
    (La fille de l'eau n'était pas un mythe)


    Nobuhiko Ôbayashi , emotion 1966

    ¤¤¤
    (Danseuse indienne exécutant 
    la danse de l'évacuation)



    IRAK

    L'Inde forcée 
    d'évacuer ses ressortissants...

       (...) Avec l'aggravation de la situation qui frappe l'Irak, l'Inde a décidé d'évacuer ses ressortissants. Un navire de guerre indien a été déployé dans le golfe Persique et est maintenu en état d'alerte tandis que l'armée de l'air indienne a mobilisé des avions de transport lourds C17 et C-130J Super Hercules, en prévision d'une évacuation imminente. Les résidents indiens habitent surtout dans les villes de Najaf, Karbala et Bassora. 

        Mais, ils sont plus de 10 000 travaillant en Irak et qui veulent revenir. 39 ressortissants indiens sont par ailleurs toujours détenus en otages à Mossoul. Le navire de guerre envoyé par Delhi est un destroyer lance-missile INS Mysore. Un cabinet de crise a été formé à Delhi. A la question de savoir si le gouvernement indien avait engagé des pourparlers avec ses voisins régionaux pour libérer les 39 otages, le Ministre des affaires étrangères indien, Sushma Swaraj a répété que le gouvernement avait frappé à toutes les portes : "les portes avant, les portes arrière et les trappes". 

       46 infirmières indiennes sont aussi bloquées dans le campus universitaire de Tikrit loin du centre ville où auraient lieu de violents combats menés par les forces gouvernementales irakiennes. 100 ressortissants indiens demeureraient au cœur de la zone de conflit en Irak, principalement dans les régions du Nord qui ont été envahies par les djihadistes et où s'est formé un califat sur la frontière syro-irakienne. 

       Il y a quelques jours 17 Indiens ont été évacués par hélicoptère de la zone de conflit de Samarra. Enfin, des fonctionnaires indiens ont été envoyés en Irak pour favoriser le rapatriement de leurs concitoyens et une réunion houleuse de tous les ambassadeurs ou consuls indiens du Golfe a eu lieu aux Emirats./03.09/ ML.


    ¤¤¤
    (La pluie...
    Toujours recommencée)



    ¤¤¤
    Luc Desle

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  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TA FORTUNE EST DANS L'AMOUR
    QUE TU DISPENSES AUTOUR DE TOI)

    $$$

    (La Fille qui attendait la fortune était patiente)


    Carrie Graber artiste américain


    $$$

    "Je vous les sers en terrasse ou à l'intérieur?"



    Pourquoi les entreprises
    pourront continuer à jeter librement


       (...) Il s’est tant fait attendre qu’on avait presque fini par l’oublier. Un simple tweet de @ecologiEnergie, le compte du ministère de l’Ecologie, posté jeudi matin, nous a rappelé que le Plan national de prévention des déchets 2014-2020(PNPD) n’a pas été enfoui. Il entre même en vigueur ce vendredi, comme indiqué dans le Journal officiel. Cela faisait plus d’un an que le PNPD était annoncé, plus de deux qu’il était en discussion. « Entre temps, on a beaucoup changé de ministre », rappelle malicieusement Delphine Lévi Alvarès, de Zero Waste France (ex-Centre national d’information indépendante sur les déchets), qui a pris part aux consultations précédant son élaboration.

       Le contenu du PNPD que Terra eco avait déjà évoqué a, lui, beaucoup moins vacillé, malgré les nombreuses critiques dont il a fait l’objet lors d’une consultation publique. Il fixe toujours l’objectif de réduire de 7% le volume de déchets ménagers et assimilés (soit les déchets issus des ménages, les déchets des artisans, commerçants et des administrations collectés dans les mêmes conditions que les ordures ménagères) produits en 2010 – soit 30 millions de tonnes – d’ici à 2020 et... c’est à peu près tout. Car pour les 326 millions de tonnes de déchets produits par les activités économiques, dont 260 millions sont le fait du secteur du BTP, le seul objectif avancé est une stabilisation de ce niveau de déchets dans les six ans à venir, quel que soit le niveau d’activité économique. La réduction n’est pas à l’ordre du jour. (...)

       (...) « Au moins ce plan reconnaît-il que les ménages ne sont pas les seuls à produire des déchets... », grince Delphine Lévi Alvarès qui s’agace parce qu’« on demande aux ménages de contribuer le plus aux efforts de diminution des déchets, alors qu’il y a tant à faire du côté des universités, des gares, des métros, sans compter bien sûr les entreprises et l’industrie ».

       Pourquoi ces dernières sont-elles ainsi épargnées ? Mathieu Hestin, en charge des problématiques d’économie circulaire et de recyclage chez Bio Intelligence Service, agence de conseil en environnement et développement durable, l’explique par « l’extrême difficulté à accéder aux données de production de déchets des entreprises, dont le ramassage est géré par le privé. On manque d’indicateurs sur la quantité de déchets produits ». Et même si de tels chiffres existaient, fixer un objectif global de réduction ne serait « pas forcément pertinent. Il doit être déterminé secteur d’activité par secteur d’activité, après une analyse fine du potentiel de réduction des déchets ». Pourquoi ? « Parce qu’entre les entreprises de services, les artisans, les industriels et la grande distribution, les problématiques sont très différentes », abonde Vincent Le Blan, délégué général de la Fnade, la fédération professionnelle qui regroupe les principales organisations syndicales des activités du déchet. (...)

       (...) Pourtant, « la prévention des déchets est une priorité qui prévaut sur tout le reste, comme cela est inscrit dans l’article 46 du Grenelle de l’environnement », rappelle-t-il. Alors pourquoi le PNPD nouvelle mouture – il succède au PNPD 2009-2012 – n’oblige-t-il pas au moins les entreprises à faire un reporting, c’est-à-dire à indiquer le tonnage de leurs déchets, ce que les collectivités locales doivent, elles, faire ?

       « Parce qu’avec le tri des déchets, c’est devenu plus compliqué qu’avant, quand on mettait tout dans une seule benne. Désormais, les contrats de collecte ne se font plus à la tonne mais au service : un camion vient pour le verre, un autre pour le plastique recyclable, un troisième pour les déchets organiques, etc. Ce qui, au passage, coûte plus cher pour les entreprises et entraîne plus de déplacements de camions, et plus de nuisances », précise le représentant des activités du déchet. (...)

       (...) Delphine Lévi Alvarès y voit, elle, une autre explication : « D’abord, le gouvernement ne peut pas imposer les mêmes contraintes au privé qu’au public. Ensuite, l’esprit du gouvernement actuel est clairement de ménager les entreprises, qui voient toute politique visant à une baisse notable de leurs déchets comme une contrainte supplémentaire. »

       Alors, s’il y a bien « des mesures emblématiques pour réduire la production de déchets ménagers et assimilés (consigne des emballages pour réemploi, vrac, limitation de l’usage de produits fortement générateurs de déchets, lutte contre l’obsolescence programmée) », note France Nature Environnement dans un communiqué, ce PNDP « manque clairement d’ambition. C’est un ensemble de vœux pieux qui manquent de contenance », tranche Delphine Lévi Alvarès. (...)

       (...) Si le plan ne mentionne pas d’objectif chiffré de réduction des déchets des entreprises, il conforte les filières à responsabilité élargie des producteurs (REP) déjà mises en place pour certains produits (emballages, véhicules, papiers, déchets électriques et électroniques, etc.). Les fabricants nationaux, les importateurs de produits et les distributeurs doivent prendre en charge ou contribuer à la collecte séparée puis le recyclage ou le traitement des déchets issus de leurs produits. C’est ainsi que celui qui met sur sur le marché des emballages doit payer Eco-emballages. Le but est d’inciter à prendre en compte les aspects environnementaux dès la conception des produits afin de prévenir la production de déchets à la source et à en faciliter le recyclage.


    $$$

    (Ces marchands de sommeil, question étroitesse
    des logements, exagéraient)


    Brita Seifert (1963) Peintre réaliste allemand

    $$$
    Benoît Barvin

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  • ¤¤¤
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LES PAROLES DU SAGE
    NE SONT PAS UN NECTAR)

    ¤¤¤

    "Qu'ess-t'as, toi?
    Tu veux ma photo?"



    baroque woman by Ray Donley


    ¤¤¤



    La crise ukrainienne expliquée 
    aux militants du Mouvement 
    des Jeunes Socialistes (MJS)

    Vincent MORET

       (...) Il était une fois un pays paisible, uni et frontalier de la Russie nommé l’Ukraine. L’Ukraine a envisagé d’intégrer l’Union européenne. Mais les conditions étaient si léonines que le président élu, Viktor Ianoukovitch (1), a regimbé.

       En réplique, un mouvement de protestation soutenu (organisé) par les USA et l’UE et animé par des groupes néo-nazis (« Nous allons débarrasser l’Ukraine des Russes, des Juifs et des homosexuels ») a provoqué un coup d’Etat avec mise en place d’un gouvernement comptant six ministres néo-nazis, dont une des premières mesures a été d’interdire la langue russe. Des millions de civils russophones on dit niet sous prétexte qu’ils étaient Russes naguère (avant la création de l’URSS et même après). Ils se sont insurgés et l’armée les a bombardés partout où elle pouvait. Du coup, ces ex-paisibles Ukrainiens sont devenus des« séparatistes pro-russes ».

       Les politiciens européens et états-uniens, des hauts responsables de la CIA se sont succédé à Kiev pour aider les fascistes (désormais dirigés par un milliardaire « roi du chocolat ») à anéantir les insurgés. Les éléphants solfériniens exigent que soit respectée la volonté des dirigeants ukrainiens, marionnettes des USA subventionnées par le FMI. Ils somment Poutine (pas sympa, ancien du KGB) d’accepter que l’étau des bases militaires états-uniennes se resserre autour de son pays, en vue de faciliter le déclenchement d’une nouvelle guerre sur le sol européen. Loin des USA, donc. Car sur leur sol, le moindre saignement leur arrache des hurlements décennaux (cf. Les tours jumelles).

       D’après Bernard Guetta, (porte-parole) des observateurs sérieux, si les USA sont omniprésents dans ce conflit, c’est pour que l’Ukraine, débarrassée des communistes qui sont désormais hors la loi (2) des russophones, des homos et des juifs, entre dans l’OTAN, cette organisation militaire sous commandement US qui s’est spécialisée dans l’art de faire le bonheur des peuples en détruisant leur pays.

       La Russie, si elle n’est plus communiste, reste une grande puissance et Obama n’en veut qu’une sur la planète. C’est pourquoi (attention, ça se complique !) François Hollande, big chief des socialistes français, homme de gauche, adversaire de la finance, héritier du pacifiste Jean Jaurès, garant de l’indépendance de la France, fait patrouiller des avions de chasse aux alentours des lieux du conflit, y fait voguer des navires de guerre et menace la Russie de sanctions sans cesse aggravées.

       Dans la gauche hors PS, certains parlent de « Hollande l’Américain » et les dessinateurs le représentent en gilet rayé avec un plumeau.


    (1) Un pas gentil, il faut le reconnaître. Pareillement, les opposants aux fascistes de Kiev ne sont pas forcément des enfants de chœur. Mais ça, les médias vous l’ont déjà bien expliqué.

    (2) Voir : www.pcf.fr/57331


    ¤¤¤

    "Non, ma Cherrrie... Tou né dois pas
    garder ta coulotte... Ça n'est pas esthétik..."



    ¤¤¤
    Luc Desle

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  • @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (FAIS LE VIDE DE TES PEURS)

    @@@

    (La rentrée scolaire commençait bien,
    comme à son habitude)


    Le Petit Nicolas

    @@@

    (Ce Peuple élu était très affamé)



    Israël accapare une vaste portion 
    de territoire en Cisjordanie

       Moins d'une semaine après avoir accepté un cessez-le-feu à Gaza, Israël a annoncé dimanche sa décision de s'approprier 400 hectares de terres en Cisjordanie, en représailles à l'un des évènements déclencheurs de la guerre.

       Israël a décidé de déclarer propriété de l'Etat israélien ces 400 hectares proches de la colonie de Gva'ot, dans les environs de Bethléem, en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens en juin dans le secteur, a indiqué l'armée dans un communiqué. Les parties concernées ont 45 jours pour faire appel, a-t-elle précisé. (...)

       (...) Il s'agit d'une décision qui revient à une confiscation «sans précédent» par son ampleur depuis les années 1980, s'est alarmée l'organisation anticolonisation «La Paix maintenant», les responsables palestiniens décriant pour leur part un nouvel affront israélien. C'est la première annonce du genre rendue publique depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 8 juillet.

       La guerre a parachevé un cycle de violences israélo-palestiniennes provoquées par l'enlèvement, le 12 juin, de trois adolescents près de Gush Etzion, un bloc de colonies situé en zone entièrement sous contrôle israélien à une dizaine de kilomètres au sud de Bethléem. Gva'ot fait partie de Gush Etzion.

       Les trois étudiants d'écoles religieuses ont été retrouvés morts le 30 juin. Israël a attribué leur meurtre au Hamas, l'organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza et qui est aussi présente en Cisjordanie. Le Hamas nie et dit que, si des membres du Hamas sont impliqués, lui-même n'a jamais été informé de leur projet. (...)

       (...) La poursuite de la colonisation (la construction d'habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967) est largement considérée comme une entrave majeure aux efforts déployés depuis des décennies pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

       Sous le Premier ministre Benjamin Netanyahu depuis 2009, le nombre d'unités (logements ou maisons) construites est passé de 1.500 ou 1.800 les années précédentes à 2.000 ou 2.500, dit «la Paix maintenant». Le mouvement s'est par ailleurs propagé vers l'est et l'intérieur de la Cisjordanie, selon Hagit Ofran, une responsable de l'association israélienne qui milite pour la fin du conflit israélo-palestinien.

       La décision annoncée dimanche «ne fera que détériorer encore davantage la situation», a déploré Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, rappelant que la communauté internationale considérait comme illégales les colonies en territoire occupé.

       Le négociateur palestinien Saëb Erakat a fustigé d'un même trait la guerre dans la bande de Gaza et la poursuite de la colonisation comme «des crimes (qui) anéantissent toute perspective de solution à deux Etats (israélien et palestinien coexistant côte-à-côte) en même temps que le processus de paix». La décision d'accaparer ces 400 hectares est une «punition collective infligée aux Israéliens que l'on éloigne encore davantage d'une perspective de paix avec deux Etats pour deux peuples», a réagi Hagit Ofran. (...)

       (...)Selon elle, l'appropriation est fondée sur une loi ottomane de 1858 en vertu de laquelle l'Etat peut récupérer des terres non occupées et non cultivées.

       Pour Hagit Ofran, le timing, quelques jours après le cessez-le-feu accepté avec le Hamas dans la bande de Gaza, n'est pas anodin. Il donne l'impression que «le langage qu'Israël comprend est celui de la violence (exercée par le Hamas), c'est à mes yeux un dangereux message adressé aux Palestiniens». Elle redoute que la colonisation ne s'intensifie encore.
    «Dangereux message»

       Le conseil des colonies de Gush Etzion a, lui, salué dans un communiqué l'annonce faite dimanche comme le prélude à l'expansion de Gva'ot et à la naissance d'une «nouvelle ville». Gush Etzion fait partie de ces blocs de colonies que les Israéliens entendent bien conserver dans toute éventualité de règlement avec les Palestiniens. Environ 60.000 personnes y vivent, selon «la Paix maintenant», mais seulement 10 à 15 familles à Gva'ot. Au total 350.000 colons vivent en Cisjordanie et environ 200.000 à Jérusalem-est, selon l'ONG.


    @@@

    (La nouvelle maîtresse gitane me plaisait infiniment)


    Boleslaw Von Szankowski 1873-1953 Pologne


    @@@
    Benoît Barvin

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  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (N'ATTENDS PAS QUE LE SOLEIL
    RENCONTRE LA LUNE)

    ***
    (Les extraterrestres furent bien accueillis
    jusqu'à ce que l'un d'eux 
    exécute leur traditionnel geste de bienvenue) 



    ***

    (L'interdiction d'uriner sur les "valeurs occidentales"
    suffirait-elle à combattre l'Etat islamique?)


    lawyered.fr

    Les terroristes 
    qui nous combattent en ce moment ? 
    Nous venons juste de finir 
    de les entraîner. 

    Souad Mekhennet co-auteure de “The Eternal Nazi,” 
    est professeur auxiliaire à Harvard, John Hopkins
    et au Geneva Centre for Security Policy.

    (The Washington Post)

       (...) Au cours des dernières années, le président Obama, ses amis européens, et même certains alliés du Moyen-Orient, ont soutenu des « groupes rebelles » en Libye et en Syrie. Certains de ces groupes ont reçu une formation, un soutien financier et militaire pour renverser Mouammar Kadhafi et combattre Bachar al Assad. C’est une stratégie qui suit le vieil adage, "L’ennemi de mon ennemi est mon ami », et elle a été l’approche des Etats Unis et de leurs alliés depuis des décennies quand il fallait décider de soutenir des organisations et des mouvements d’opposition.

       Le problème est qu’elle n’est pas fiable du tout – et souvent pire que d’autres stratégies. Chaque année on voit de nouveaux cas de retour de flamme avec cette approche. L’échec le plus flagrant et le plus connu est celui de l’Afghanistan où certaines des organisations entraînées (et équipées) pour combattre l’armée soviétique sont par la suite devenues résolument hostiles à l’Occident. Dans cet environnement, al Qaïda avait prospéré et établi les camps où les auteurs des attentats du 11 septembre avaient été préparés. Pourtant, au lieu de tirer des leçons de leurs erreurs, les Etats Unis persistent à les répéter.

       Washington et ses alliés ont aidé des organisations dont les membres avaient dès le départ des idées anti-américaines ou anti-occidentales ou qui avaient été attirés par ces idéees dans le temps du combat. Selon des entretiens réalisés avec des membres d’organisations militantes, comme l’Etat Islamique en Irak et le Front al Nosra en Syrie (qui est affilié à al Qaïda), c’est exactement ce qui s’est passé avec certains des combattants en Libye et même avec des factions de l’Armée Syrienne Libre (ASL).

       "Dans l’Est de la Syrie, il n’y a plus d’Armée Syrienne Libre. Tous ceux qui étaient dans l’Armée Syrienne Libre [dans cette région] ont rejoint l’État islamique ", dit Abu Yusaf, un haut cadre militaire de l’Etat islamique, qui a fait l’objet d’un article d’Anthony Faiola la semaine dernière dans le Washington Post.

       L’Etat Islamique est jusqu’à présent celui qui a le mieux réussi, contrôlant les principaux champs pétroliers et gaziers en Syrie. Il a aussi amassé beaucoup d’argent, d’or (pris dans les banques des zones sous son contrôle) et d’armes au cours de ses combats contre les armées syrienne et irakienne ; « Quand l’armée irakienne a fui Mossoul et d’autres zones, elle a laissé derrière elle le bon matériel que les Américains lui avaient donné, » explique Abu Yusaf.

       « De l’Etat Islamique à l’armée du Mahdi, on voit des organisations qui ne sont à la base pas de nos amies mais qui montent en puissance parce que nous avons mal géré les situations, » affirme un haut responsable américain des services de sécurité qui s’est exprimé sous condition d’anonymat.

       Certains officiels de services de renseignements arabes et européens ont aussi exprimé leurs inquiétudes et leur frustration à propose de ce qu’ils qualifient d’erreurs commises par les Etats Unis dans la gestion des soulèvements dans les Etats arabes. « Nous avons été tr-s vite informés de l’utilisation par des organisations extrémistes du vide laissé par le Printemps arabe, et du fait que cerains de ceux que les Etats Unis et leurs alliés avaient entraînés pour combattre pour la ’démocratie’ en Libye et en Syrie avaient un agenda djihadiste - - et avaient déjà rejoint ou rejoindraient par la suite le Front al Nosra ou l’Etat Islamique, » déclarait un haut responsable arabe du renseignement dans une récente interview. 

       Il affirmait que ses homologues américains lui disaient souvent des choses comme, « Nous savons que vous avez raison, mais notre président et ses conseillers à Washington n’y croient pas. » Ces organisations, disent des officiels de services de sécurité occidentaux, sont des menaces non seulement pour le Moyen Orient mais aussi pour les Etats Unis et l’Europe, où ils ont des membres et des sympathisants.

       Les dires des officiels ont été corroborés par des membres de l’Etat Islamique au Moyen Orient et hors du Moyen Orient, dont par Abu Yusaf, le responsable militaire. Dans plusieurs entretiens conduits ces deux derniers mois, ils ont décrit comment l’insécurité pendant le Printemps Arabe les a aidés à recruter, à se regrouper et à utiliser la stratégie occidentale –consistant à soutenir et à entraîner des organisations qui combattent les dictateurs – dans leur propre intérêt. « Il y avait [aussi]... quelques Britanniques et Américains qui nous entraînaient pendant le Printemps Arabe en Libye, » dit un homme qui se désigne lui-même sous le nom d’Abu Saleh et qui n’a accepté d’être interviewé qu’à condition que son identité reste secrète.

       Abu Saleh, originaire d’une ville près de Benghazi, affirme que lui et un groupe d’autres Libyens ont reçu un entraînement et un soutien de la part des armées et des services secrets de la France, de la Grande Bretagne et des Etats Unis – avant de rejoindre le Front al Nosra ou l’Etat Islamique. Des sources militaires arabes et occidentales interrogées pour cet article ont confirmé les dires d’Abu Saleh sur « l’entraînement » et « l’équipement » fournis aux rebelles en Libye pendant les combats contre le régime de Kadhafi.

       Abu Saleh a quitté la Libye en 2012 pour la Turquie et s’est ensuite rendu en Syrie. « D’abord, j’ai combattu dans les rangs de ce qu’on appelle ’Armée Syrienne Libre’ mais je suis ensuite passé avec al Nosra. Et j’ai déjà pris la décision de rejoindre l’Etat Islamique quand mes blessures seront guéries, » déclare cet homme de 28 ans depuis un hôpital en Turquie où il reçoit des soins médicaux. Il a été blessé au cours d’une bataille avec l’armée syrienne, dit-il, et a été amené en Turquie sous de faux papiers. « Certains des Syriens qu’ils [les Occidentaux] ont entraîné ont rejoint l’Etat Islamique, d’autres le Front al Nosra, » dit-il en souriant. Il ajoute, « Quelques fois, je plaisante à la cantonade en disant que je suis un combattant fabriqué par l’Amérique. »

       Pendant longtemps, des Etats arabes et occidentaux ont soutenu l’Armée Syrienne Libre non seulement avec de la formation mais aussi avec des armes et d’autres matériels. Le commandant de l’Etat Islamique, Abu Yusaf, ajoute que les membres de l’Armée Syrienne Libre qui avaient reçu un entraînement – par des officiers d’armées arabes, des armées turque et américaine dans une base américaine dans le sud de la Turquie – ont maintenant rejoint l’Etat Islamique. « Maintenant, beaucoup des membres de l’ASL que l’Occident avait entraînés rejoignent nos rangs, » dit-il en souriant.

       Ces militants se préparent pour le moment où les gouvernements occidentaux agiront. «Nous savons que les Etats Unis s’en prendront à l’Etat Islamique à un moment donné, et nous y sommes prêts. Mais ils ne devraient pas sous-estimer la réponse qu’ils recevront, » déclare un sympathisant de l’Etat Islamique en Europe qui se présente sous le nom d’Abu Farouk. Il ajoute que le « soutien inconditionnel » des Etats Unis pour le gouvernement du premier ministre sortant Nouri al Maliki qui, dit-il, a opprimé les Irakiens sunnites, et les « cajoleries » de l’Amérique à l’égard de l’Iran, qui est majoritairement chiite, ont fait de l’Etat Islamique une alternative plus attractive pour certains sunnites mécontents de ce deux poids deux mesures.

       « Grâce au Printemps Arabe et à l’Occident qui combat tous ces dirigeants pour nous, nous avons eu assez de temps pour nous développer et recruter au Moyen Orient, en Europe et aux Etats Unis, » déclare Abu Farouk. Il sourit et observée une pause de quelques secondes. « En fait, nous devrions dire, merci M. le président. »


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    (La vendeuse de postérieurs en pleine action)



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    Luc Desle

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