• @@@
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA BRISE T’ÉVENTE
    LA TEMPETE TE BRISE
    L'OURAGAN TE TUE)

    @@@

    "C'est votre ampère négatif 
    qui est en petite phase critique et...
    - Rassurez-moi, vous dites n'importe quoi?
    - Un peu, je le reconnais..."


    Affrontements entre opposants 
    aux lignes à très haute tension et gendarmes

       (...) MONTABOT (Manche) - Opposants à la ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine et forces de l'ordre se sont affrontés dimanche à Montabot, dans le bocage normand, où des centaines de militants avaient monté un "camp de résistance" et où une députée EELV a dénoncé un "harcèlement" des militants par l'Etat. (...)

       (...) La ligne THT Cotentin-Maine doit acheminer sur 163 km l'électricité du polémique nouveau réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville dans le nord de la Manche. Pendant que certains s'affrontaient sur le barrage dimanche matin, une centaine de personnes ont ainsi défilé dans les environs du site avec des slogans antinucléaires. (...)

       Les heurts se sont déroulés pendant à peine une heure aux abords du "camp de résistance", des tentes montées dans un champ avec l'accord de son propriétaire depuis jeudi soir et qui a rassemblé jusqu'à 300 militants selon la police, 600 selon les militants.
       Un endroit interdit aux médias par les militants aux abords duquel dimanche matin ils ont affronté les forces de l'ordre dans le brouillard, sous une pluie parfois battante, alors que des détonations retentissaient dans la vallée parsemée de pylônes en construction.

       Un petit groupe de militants remontés contre la presse (pour quelles raisons?), équipés de masques à oxygène, a posé aux abords du camp un barrage sur une route communale parsemée de clous, avec des barbelés et de lourds rondins de bois, avant que des affrontements n'y surviennent.
       En fin de matinée un militant a été évacué par les pompiers, sur un brancard, un bandeau blanc avec une tache rouge sur la tête, a constaté une journaliste de l'AFP. (...)


    @@@


    "Non, vous n'aurez pas mon île! 
    - Mais elle coule! 
    - Comme toute bonne capitaine,
    je coulerai avec!"

    Jungle Girl. Milady Graphics

    Muhammad Yunus : 
    « Nous, Bangladais, serons 
    bientôt des réfugiés climatiques »

       (...) Economiste et prix Nobel de la Paix en 2006, Muhammad Yunus a fondé la banque Grameen qui a permis à des millions de pauvres d’avoir accès au microcrédit. Aujourd’hui, il tisse des partenariats avec des multinationales pour créer des entreprises « sociales » comme il dit, c’est-à-dire des sociétés qui répondent à un problème social et dont les bénéfices ne sont pas versés aux investisseurs mais réinvestis directement dans l’entreprise. (...) 

       (...) Que pensez-vous du résultat de la conférence ?

       Je suis toujours optimiste mais je crois que les solutions viendront des citoyens plus que des politiques. Aujourd’hui, nous devons tous ensemble construire le futur que nous voulons comme dit si bien le slogan de la conférence. Et quand je dis tous, je pense aux citoyens lambdas mais aussi aux entreprises qui ont les moyens de changer les choses. C’est sûr qu’il serait préférable que nos politiques s’entendent aussi pour réguler la planète car nous allons tous en payer les conséquences.

       Que craignez-vous pour votre pays, le Bangladesh ?

       Nous sommes extrêmement menacés par le changement climatique, nous serons parmi les premiers pays à être touchés par la montée des eaux car notre pays est plat. Nous serons bientôt des réfugiés climatiques sans avoir pris part à ce désastre. L’Onu et les pays responsables du changement climatique doivent dès à présent définir un statut pour les futurs réfugiés car la tendance partout dans le monde est de fermer les frontières et de limiter la migration. Sur ce thème, nous voulons une solution aussi vite que possible et c’est pour cela également que nous sommes ici : faire pression pour que les futurs réfugiés ne soient pas oubliés. (...)


    @@@

    "Méfiez-vous toujours de la Chinoise maléfique"
    (commentaire de 1945)


    Anna May Wong in Großstadtschmetterling, 1929.
    (via maudelynnSource: deforest

    "Délicieuse actrice chinoise présentant
    un
    délicat modèle de haute couture
    réalisé avec
    grâce par Mao Dzé Dong,

    un créateur très in"
    (commentaire des années 2010)


    @@@

    (Cette écotaxe sur les sèche-chaussures 
    des marcheurs montagnards
    passait mal...)

    L’écotaxe, six ans de gestation 
    pour une usine à gaz
    Gilles Bridier

       (...) C’est dans le Journal officiel daté du 6 mai dernier, le jour du deuxième tour de l’élection présidentielle, qu’a été publié le dernier décret relatif à l’écotaxe, véritable arlésienne du transport. Elle doit s’appliquer aux poids lourds circulant sur les grands axes du réseau routier –hors réseau autoroutier où les camions sont déjà assujettis à un péage.

       Plus précisément, cette taxe s’appliquera sur 10.000 km de routes nationales et 5.000 km de routes départementales, et concernera les quelque 600.000 véhicules de plus de 3,5 tonnes immatriculés en France et 200.000 autres camions étrangers qui circulent dans l’Hexagone sur ces routes.(...)

       (...) Selon les hypothèses retenues lors du montage du projet, le coût moyen de cette taxe pour les transporteurs varierait entre 8 et 14 centimes du kilomètre selon le poids des camions, la valeur moyenne se situant à 12 centimes du kilomètre.

       De sorte que cette écotaxe générerait environ 1,2 milliard d’euros de recettes par an, dont 760 millions iraient dans les caisses de l’Etat et 160 millions aux collectivités territoriales, le reste devant couvrir les coûts de gestion du système.

       Toutefois, ce système n’est pas encore en place. Il utilise en effet la géolocalisation —les véhicules seront repérés par satellite et les facturations seront établies en fonction des parcours qui auront été ainsi identifiés. Celle-ci est déjà bien répandue dans le transport routier pour suivre les camions, mais les véhicules devront être équipés d’un boitier électronique spécifique et on peut s’attendre à une période de rodage compliquée.(...)

    Suite sur:


    @@@
    Benoît Barvin

    votre commentaire
  • $$$
    Pensées pour nous-mêmes:


    (TON SAC TROP PLEIN
    NE T’EMPÊCHE-T-IL PAS D'AVANCER?)

    $$$

    (Chat Chinois figurant le sort actuel des chats tibétains.
    En attendant pire...)

    (Source: thedaintysquid

    $$$

    (Agents de la Démocratie Paraguayenne
    chargés de faire respecter les votes
    des multinationales)


    Le président qui dérangeait les riches
    Dante Caputo

       (...) Il est probable que la destitution du président paraguayen Fernando Lugo [arrivé au pouvoir en 2008, il est accusé d’avoir “mal rempli ses fonctions”] ait été conforme à la procédure prévue par la Constitution de son pays. En revanche, elle n’a pas respecté les principes fondamentaux d’une démocratie : la présomption d’innocence et le droit de se défendre.

       Toutes les décisions ont été prises en l’espace de quelques heures, y compris celle de rejeter la requête émise par la défense, qui souhaitait bénéficier de 18 jours pour se préparer. Il faut peut-être le rappeler, même si ça ne devrait pas être nécessaire : c’est un président élu par le peuple qui vient d’être destitué. Autrement dit, on remet en cause la décision de ceux qui détiennent le pouvoir dans une démocratie.

       L’urgence de se débarrasser de l’ennuyeux Fernando Lugo n’a rien à voir avec les chefs d’accusation invoqués. Les événements en cause [le 15 juin, 17 personnes ont été tuées, dont 6 policiers, lors d’une intervention des forces de l’ordre visant à expulser des paysans “sans terre” qui s’étaient installés dans la propriété d’un homme d’affaires à Curuguaty, au nord-est d’Asunción] sont complexes et confus. Par conséquent, personne ne peut décemment affirmer que tous les aspects de la situation ont pu être élucidés en si peu de temps. En résumé, ce qui s’est passé la semaine dernière au Paraguay est contraire aux principes fondamentaux qui régissent une société démocratique.

       Si ces arguments paraissent peu réalistes ou abstraits, jetons un œil à la situation d’une autre perspective. Dans les discours qu’il a prononcés avant d’être élu et après son entrée en fonction, Fernando Lugo a donné priorité à la réforme agraire. La question n’est pas de savoir si c’est vraiment ce qu’il a fait ou s’il a su comment s’y prendre. Je fais seulement remarquer que sa proposition a pu faire figure d’outrage dans un pays où un nombre très réduit de familles possèdent 80 % des terres. Voilà, semble-t-il, une bonne raison de passer outre la volonté populaire.

       Par ailleurs, Fernando Lugo ne faisait pas partie des cercles politiques habituels [ancien évêque, il a abandonné sa charge ecclésiastique en 2006 pour se convertir à la politique]. Il n’était pas particulièrement proche du conservateur Parti Colorado, mais n’était pas non plus soutenu à 100 % par le Parti libéral [Lugo était arrivé au pouvoir soutenu par une coalition, après 61 ans d’hégémonie du Parti Colorado]. Ce président ne convenait à aucun des groupes qui ont du pouvoir au Paraguay, alors le pouvoir s’est débarrassé de lui. (...)


    $$$

    "Un jean écologique? Pour quoi faire?"

    Olive-Ann Alcorn--actress-alta studios

    WASHINGTON - 
    Une nouvelle technique permettrait 
    de produire des jeans plus écologiques
    AFP

       (...) Il faut, selon les procédés actuels, plus de 9.450 litres d'eau, près d'un demi kilo de produits chimiques et beaucoup d'énergie pour produire une seule paire de jeans, explique Miguel Sanchez, un ingénieur de la firme chimique Clariant, basée près de Bâle, lors d'une présentation à une conférence de l'Institut de la chimie verte, qui dépend de l'American Chemical Society.

       "Si vous multipliez par près de deux milliards de jeans produits annuellement dans le monde vous avez une bonne idée de ce que représente cette industrie, qui contribue pour une part notable à la production d'eaux usées et aux émissions de gaz à effet de serre dans l'environnement", souligne-t-il.
       Outre les importantes économies d'eau et d'énergie, ce procédé baptisé "Advanced Denim", permet aussi de considérablement réduire (-87%) les déchets de coton qui sont souvent incinérés et ajoutent ainsi des émissions de dioxyde de carbone (CO2) et autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

       De plus, à la différence des méthodes traditionnelles de production de toile de jeans qui nécessitent jusqu'à 15 cuves de teinture et un ensemble de substances chimiques potentiellement nocives, ce nouveau procédé n'en utilise qu'une seule.
       Il recourt en effet à une nouvelle génération de teinture au soufre liquide concentré et plus écologique.


    $$$

    "Pourquoi je suis en premier plan?
    C'est le photographe qui voulait...
    Je ne sais pas pourquoi"


    "All-about-Eve"
     Bette Davis ; Ann Baxter...

    Bricq et sa « promotion » : 
    le mensonge dans ses meubles
    Daniel Schneidermann 
    Fondateur d'@rrêt sur images

       (...) On n’avait rien compris. Le débarquement de Nicole Bricq du ministère de l’Ecologie, à l’occasion du remaniement, et sa nomination au Commerce extérieur, c’était « une promotion ».
        Ce doit être vrai, puisque c’est Bricq elle-même, sans doute encore sous le coup de la joie, qui l’a confié à son amie Cécile Duflot. Ce doit être encore plus vrai, puisque Duflot, transportée d’enthousiasme, l’a répété à Aphatie sur RTL. Duflot, jeune ministre en jean et en RER, qui ne mange pas du pain du pouvoir, n’aurait tout de même pas colporté un mensonge éhonté.

       Tous les mal-pensants, qui expliquaient depuis la fin de semaine que Bricq avait été débarquée pour rassurer la Shell, fort inquiète que l’on lui interdise de forer au large de la Guyane, n’avaient donc rien compris.(...)
       Débarquée en quelques semaines sur pression de hauts intérêts, Bricq n’est donc pas le Bockel de Ayrault. Ce haut fait a été récompensé par une promotion. Ce qui laisse un goût de pétrole dans la bouche, ce n’est pas le débarquement de Nicole Bricq. C’est son absurde tentative de camouflage.

       Après tout, on peut comprendre que Bricq soit débarquée parce qu’en exigeant que les permis de forer, accordés à Shell en 2001, soient « remis sur la table », elle avait adopté une position juridiquement intenable, et donc commis une erreur politique (si toutefois cette analyse juridique est fondée). On peut même comprendre que Shell, appuyée sur un code minier dont on découvre à l’occasion qu’il date de 1906, défende ses intérêts. On pourrait même – voyez jusqu’où l’on pousse la compréhension – comprendre que le gouvernement se rende aux arguments, juridiquement fondés, de Shell.

       Ce que l’on ne peut pas comprendre, c’est après quelques semaines de gouvernement le retour du mensonge, du mensonge le plus insolent, le plus épais, comme fond de sauce du discours du pouvoir. (Que celles et ceux qui nous soupçonnaient d'être partisans se rassurent, donc: nous ne sommes dupes de personne, pas plus de la Droite que de la Social-Démocratie...) (...)

    Lire sur:

    $$$
    Luc Desle

    votre commentaire
  • %%%
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA LIBELLULE SE LAISSE EMPORTER
    PAR LE VENT. PAS LE CHACAL)

    %%%

    « Attache-toi au sage 
    qui réprouve tes fautes. »
    Bouddha

    (et agis - ou n'agis pas - 
    en conscience)
    %%%

    Honneur aux immolés tibétains: 
    Le Dalaï-lama, combien de divisions?
    Olivier Dupuis
    Ancien député européen, 
    journaliste indépendant

       (...) Comme nous l'ont rappelé dramatiquement celles et ceux qui se sont immolés au Tibet, le temps presse. Miser sur le basculement de la Chine dans la démocratie, aussi souhaitable et attendu soit-il, serait pour le moins hasardeux. Les bénéficiaires du pouvoir totalitaire sont nombreux. 60 % de l'économie est toujours aux mains de l'Etat, donc du parti et de ses 80 millions de membres. Avec tout ce que cela comporte en termes de prébendes et d'avantages de toutes sortes. L'armée et les différents services de sécurité sont choyés par un pouvoir totalitaire qui bien plus que remplacer le "règne du parti" par le "règne de la loi" semble s'orienter vers une exaltation du sentiment national et un durcissement de la répression intérieure. (...)

       (...) Un objectif - une réelle autonomie pour le Tibet; une stratégie - la reconnaissance du gouvernement tibétain en exil. Avec quels instruments politiques ? Il n'y a pas de miracle. Un travail capillaire et systématique pour que les parlements des pays démocratiques adoptent des résolutions qui demandent à leur gouvernement respectif de reconnaître le gouvernement tibétain en exil, pour que la Commission européenne soutienne financièrement Radio Free Tibet et pour qu'elle finance une version de celle-ci en mandarin. Une campagne de grande ampleur en direction des municipalités de ces mêmes Etats les invitant à décider à hisser de façon permanente le drapeau tibétain jusqu'à la reconnaissance du gouvernement tibétain en exil, à parrainer une ville ou un village tibétain , à rebaptiser une place ou une artère centrale en place ou avenue du Tibet
       Rêvons un instant que les Parisiens rebaptisent la place de la Concorde en place du Tibet, les Bruxellois la rue de la Loi, où siègent les institutions européennes et le gouvernement belge, en avenue du Tibet, les Romains la via del Corso, artère centrale de Rome, en Corso Tibet, ... Avec, en appui, des initiatives nonviolentes "classiques" : manifestations, sit-in, rassemblements, expositions, marches, jeûnes, grèves de la faim, ... Rien de nouveau donc. Si ce n'est - et ce n'est pas peu - le rassemblement d'une multitude d'énergies dispersées dans ce que le mahatma Gandhi a appelé un satyagraha, un mouvement fondé sur la force de la vérité, réuni dans une campagne internationale coordonnée par le gouvernement tibétain en exil.
       Tout cela risque d'être difficile. Long. Ardu.(...)

    Lire les articles sur:

    %%%

    "Ein Volk, ein Merkel! "


    (Pour plaire aux mâles, 
    certaines femmes en faisaient trop)

    %%%

    "Ecoute ce disque,
    Et il te dira,
    Qu'les producteurs existent
    Et qu'ils ne t'aiment pas, ah, ah..."


    Bye Bye ACTA
    Presseurop

       (...) Lentement, mais assez sûrement, ACTA se dirige vers la corbeille. Jeudi 21 juin, la Commission du commerce international du Parlement européen a recommandé à l’assemblée de rejeter l’accord commercial anti-contrefaçon. Elle s’est ainsi alignée sur les positions des trois autres Commissions (libertés civiles et développement, industrie, affaires juridiques) qui s’étaient déjà exprimées contre l’adoption de ce traité censé régler l’ensemble des questions liées à la propriété intellectuelle au niveau international.

       Jusqu’au bout, le commissaire Karel De Gucht, qui avait conduit l’équipe des négociateurs européens de l’accord, aura défendu ce texte, allant jusqu’à menacer le Parlement de saisir la Cour européenne de justice pour avis et de le soumettre de nouveau après les élections européennes de juin 2014. Les eurodéputés doivent voter le texte en séance plénière le 4 juillet, et il y a de fortes raisons de croire qu’ils suivront les recommandations des commissions. S’ils le rejettent, le texte ne pourra pas entrer en vigueur au sein de l’UE, bien que 22 des 27 pays de l’UE l’aient déjà signé.

       ACTA est controversé sur la forme – il a été négocié en secret en dehors des instances multilatérales entre 2006 et 2010, jusqu’au jour où WikiLeaks a révélé son existence, il ne peut plus être ni amendé, ni discuté, seulement approuvé ou rejeté en bloc. 

       Il l’est aussi sur le fond : opacité, imprécisions qui laissent le champ à de nombreuses interprétations, inversion de la charge de la preuve des violations sur les contrevenants et menaces pour les libertés fondamentales, le partage des connaissances dans le cadre des brevets et des informations sur l’Internet. Tout cela a poussé de nombreuses organisations citoyennes à s’ériger contre ACTA, à effectuer un travail d’alerte vis-à-vis des députés européens et à organiser des manifestations dans plusieurs pays, auxquelles ont participé des centaines de milliers de personnes. (...)

    Pour rappel:

       (...) ACTA est une offensive de plus contre le partage de la culture sur Internet. ACTA (pour Anti-Counterfeiting Trade Agreement ou accord commercial anti-contrefaçon) est un accord négocié secrètement de 2007 à 2010 par un petit "club" de pays (39 pays, dont les 27 de l'Union européenne, les États-Unis, le Japon, etc). Négocié plutôt que débattu démocratiquement, ACTA contourne les parlements et les organisations internationales pour imposer une logique répressive dictée par les industries du divertissement.

       ACTA, véritable feuille de route pour des projets comme SOPA et PIPA, imposerait de nouvelles sanctions pénales et des mesures poussant les acteurs de l'Internet à « coopérer » avec les industries du divertissement pour surveiller et censurer les communications en ligne, en contournant l'autorité judiciaire. Cet accord est donc une menace majeure pour la liberté d'expression en ligne et est porteur d'insécurité juridique pour les acteurs de l'Internet. (...)

    %%%

    (Ces bas électriques n'eurent aucun succès...
    contrairement au modèle qui les portait)


    Voiture électrique: 
    l'Allemagne débranche
    Jeanne Travers (Paris)

       (...) Deuxième producteur automobile mondial, l'Allemagne a bien du mal à se convertir à la voiture électrique. Au pays des grosses berlines peu soucieuses de CO2, seulement 5 000 véhicules sont alimentés par électricité. Et le gouvernement ne fait rien pour promouvoir la voiture verte. 

       À l'heure où l'Autolib' française fait fureur (15 000 abonnés, 100 000 utilisations, 1740 véhicules en circulation selon le Huffington Post), le marché allemand de voitures électriques reste au point mort.

       Les résultats du "Programme pour la mobilité électrique" lancé par le gouvernement allemand en 2009 sont décevants. Actuellement, sur 42 millions de voitures, seulement 5 000 sont électriques. Or, ce programme a pour objectif de mettre en circulation 1 million de voitures électriques d'ici 2020. "La mobilité électrique en Allemagne est en train de mourir" déplore Ferdinand Dudenhöffer, directeur du Centre de Recherche Automobile à l'Université Duisburg-Essen, au quotidien allemand Deutsche Welle.
       Il ajoute: "À l'allure où vont les choses, nous serons heureux si nous atteignons 10% de l'objectif". (...)

       (...) Au Japon et aux Etats-Unis, 5 000 à 9 000 euros de remise sont offerts à l'acheteur d'une voiture électrique. Alors qu'en Allemagne, le seul avantage est la dispense de vignette.
       Le gouvernement allemand veut néanmoins inciter les municipalités à créer des zones dédiées aux voitures électriques. Ces zones, bien que réservées au club très privé des quelques conducteurs de voitures électriques, sont sensées donner l'envie d'en faire partie.
       L'incitation sera-t-elle suffisante? Officiellement du moins, le gouvernement souhaite toujours "faire de l'Allemagne un marché porteur et le premier fournisseur en automobile électrique".
       Selon Henning Kagermann, directeur de la NPE (1), en 2020, 600 000 voitures au maximum pourraient être électriques. Ce n'est qu'un peu plus de la moitié de l'objectif fixé, mais le résultat est tout de même plus prometteur.

    (1) Plate-forme nationale pour la mobilité électrique, créée pour atteindre l'objectif du million de voitures électriques.



    %%%
    Luc Desle

    votre commentaire
  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (TA VIE EST UNE EAU BOURBEUSE
    QUE TU FILTRERAS HEURE APRES HEURE)

    °°°
    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(28)
    pcc Benoît Barvin


    Puzzle manquant

       Ma première rencontre avec Elle, dans ce parc de la Capitale, fut le fruit du hasard. Je promenais le chien de ma patronne (je faisais fonction de domestique à tout faire dans une famille de la Haute Bourgeoisie), elle avait son propre animal. Du moins une femelle, de sorte que les deux canidés, se reniflant, se sont plu aussitôt... à l'image de leur maître. 

       Je m'étais présenté: "Alain". Elle avait fait la moue puis avait glissé, d'une voix timide: "Margane". J'avais soulevé un sourcil intrigué. Elle avait eu un gloussement, ajoutant qu'il s'agissait d'une farce, que c'était Elaine,  en fait, prénom qu'elle n'aimait pas, le trouvant banal, aussi en changeait-elle souvent... Mais je n'étais pas sûr qu'il s'agissait de la vérité. Après tout, peu importe. Je l'aimais comme elle était et... 

       Oui, j'ai écrit "aimais", car ce sentiment puissant m'avait saisi, emporté, transporté dès qu'elle m'était apparue. Il s'agissait d'une blonde sylphide,  une  mince liane dont chaque geste trahissait une grâce indicible. Sa voix avait de douces inflexions caressantes et il avait suffi que nos mains se frôlent (sa chienne faisant mine d'échapper aux facéties de mon compagnon, j'avais dû tirer sur sa laisse, de sorte que nous nous étions soudain rapprochés), il avait suffi, dis-je, que nous nous effleurions pour que mon coeur batte à l'unisson du sien. Mais ce fut tout ce jour-là car, après un petit sourire mi-timide mi-charmeur, elle s'en fut, me laissant seul, abandonné, aussi seul et abandonné qu'une enfant sur une lande irlandaise... 

       Je dormis mal, cette nuit-là et me levai fatigué.

       Nous nous étions donné rendez-vous le lendemain. Cette fois, elle surgit après une attente interminable, au moment où, inexplicablement désespéré, je m'apprêtais à rebrousser chemin. Elaine ne s'excusa pas, mais je ne lui demandais rien d'autre que d'être là, près de moi; de me permettre de humer son parfum épicé qui m'évoquait les genévriers de mon enfance. Nous parlâmes de choses et d'autres, alors que nos compagnons canins s'amusaient à se renifler. Malgré l'enchantement que je ressentais pour la jeune femme, je notai que mon chien semblait moins empressé. Il répondait avec réticence aux sollicitations de la femelle, finit par se glisser sous le banc qui nous servait de siège, en gémissant.

       Elaine se leva alors, en fronçant les sourcils. Elle ouvrit la bouche, mais ne dit rien, se contentant de tirer sur la laisse de sa chienne et disparut, d'un pas rapide, sans que j'eus le temps de l'interroger sur son étrange comportement. La nuit fut terrible et, au petit matin, j'étais exténué. Je dus me porter pâle pendant trois jours. Une fois remis, je repris mes sorties, en pure perte.   

       Pendant un mois la jeune femme fut aux abonnés absents. J'eus beau arpenter les allées du Parc de long en large, sortant le chien plusieurs fois par jour, elle n'était nulle part. Comme disparue de mon univers, pour toujours.

       Un matin, alors que l'automne roussissait les feuilles des arbres, j'aperçus la silhouette d'Elaine, moins fringante qu'autrefois, eût-on dit, un sourire fragile dessiné sur des lèvres pâles. Une mèche balayait le haut de son visage. Elle tenait toujours sa chienne en laisse, mais cette dernière paraissait aussi lasse que sa maîtresse. Elle traînait la patte, poussait de sourdes plaintes qui n'étaient dues, me confia la jeune femme, qu'à son grand âge. Mon chien se détourna d'elle et s'affala à mes pieds, comme s'il l'imitait.

       "Je la pensais dans la force de l'âge", m'étonnai-je. Elaine se laissa tomber sur un banc, inspira longuement l'odeur fade de ce début d'automne et dit: "Le temps, pour nous deux, passe si vite, Alain... Tu n'en as pas encore conscience, mais tu t'en rendras bientôt compte... Crois-moi, on n'échappe pas aux mortelles étreintes des saisons.".

      Nous nous revîmes alors régulièrement, les mois succédaient aux mois, une fatigue insidieuse s'insinuant dans mes membres, fatigue toujours plus prégnante. Mais à quoi bon lutter, me disais-je, puisque c'est Elaine que j'aime. Lorsque le chien que je sortais expira, c'était en présence d'Elaine et de sa chienne qui, par un étrange retour du sort, avait recouvré une partie de sa vivacité. Sa maîtresse, elle-même, me parut plus jeune, moins lasse, plus vivante aussi...

       De mon côté, je ressentis plusieurs douloureuses pointes au côté droit. En raison du froid qui, avec lenteur, s'insinuait dans les allées du Parc... A moins que ce ne soit dû à l'éloignement que ma compagne me témoignait, à présent.

       Un autre mois sans la voir... Je pointais désormais au chômage... J'étais au bout du rouleau mais, curieusement, au niveau physique, cela allait bien mieux. Je la vis passer, dans le Parc, un après-midi, sa chienne pimpante tirant sur sa laisse. Elaine riait en se précipitant vers une silhouette d'homme entre deux âges, qui lui fit de grands gestes. Il portait une houppelande, de larges bottes et serrait dans sa main droite une canne que je sus être de genévrier...

       Lorsque, dans le même mouvement, ils pivotèrent dans ma direction, je sentis mes os se glacer et quand Merlin - qui d'autre que lui? - leva son bâton, je fermai les yeux, sachant qu'il allait me délivrer enfin de ce monde alternatif où je n'avais, au fond, aucune place, moi dont le prénom était, en vrai, Arthur... 

       Camelot m'attendait, quelque part, mais certainement pas ici, pas dans cette histoire à l'eau de rose où mes capacités guerrières ne pouvaient avoir cours. 

    °°°
    (La femme papillon, amoureuse, se révélait enfin)


    °°°

    (La Belle au Bois Dormant s'ennuyait ferme,
    de sorte que des ferments de féminisme
    naquirent dans son joli cerveau)


    °°°

    (Dina Dvartok dans son impressionnante évocation 
    de la danseuse soûle dans un troquet irlandais)


    (En fait, Dina Dvartok était toujours ivre...)

    °°°

    (Venue "Nue comme la Vérité" au Pôle Emploi,
    cette chômeuse fut aussitôt éconduite)


    °°°

    °°°
    Jacques Damboise

    votre commentaire
  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ANIMAL QUI EST EN TOI
    POURQUOI LE MANGES-TU?)

    +++

    "Un végétarien!
    - Où ça? Où ça?"


    Le changement de régime, 
    c’est maintenant

       (...) (A)ujourd’hui, l’enjeu n’est pas un accès à la viande, mais à une alimentation équilibrée, où se mêlent joyeusement fruits et légumes. Si l’épidémie d’obésité était due à un abus de haricots verts, cela se saurait.

        L’enjeu, c’est aussi de trouver des solutions à la crise climatique. Or, nos steaks et nos poulets sont responsables de 18 % des émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines. Des scientifiques, parmi lesquels Tony McMichael et John Powles, précisent qu’il suffirait de réduire de 10 % notre consommation de viande rouge pour changer cela. (...)

       (...) Dernier point : si le monde a faim, la faim justifie-t-elle tous les moyens ? En France, on « élève » chaque année un milliard d’animaux. 920 millions de volailles, 25 millions de cochons, 19 millions de vaches, 8 millions de moutons qu’il faut nourrir… et abattre. Un porc d’élevage intensif, c’est un nouveau-né de 100 grammes, qui franchit en six mois la barre du quintal. Et que mange ce cochon ? Des végétaux… que nous cultivons intensivement, parfois à coup d’OGM. Résultat, il faut quatre calories végétales pour produire une calorie de porc.

        Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, prévoit que, d’ici à 2050, 1,45 milliard de tonnes de céréales seront utilisées chaque année pour l’alimentation animale. Pourtant, elles permettraient de satisfaire les besoins alimentaires de 4,5 milliards de personnes. Alors les végétariens ont raison de nous secouer et de nous inciter à passer du champ à l’assiette sans détour par la case élevage. Et surtout de penser nos problèmes autrement, pour trouver des solutions nouvelles. (...)

    +++

    "Bile... heu... Billevesées!"


    Crise de l’euro et lutte de classe
    Bernard Teper
    Co-animateur du Réseau Education Populaire.

    Auteur avec Michel Zerbato de 
    « Néolibéralisme et crise de la dette ».

    Auteur avec Catherine Jousse et Christophe Prudhomme 
    « Contre les prédateurs de la santé ».

       (...) Comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, l’introduction de l’euro lors du traité de Maastricht en 1992, réalisée volontairement entre des économies divergentes d’une part et trop inégalitaires d’autre part et sans aucun transfert budgétaire pour compenser la croissance des inégalités économiques, était la pire des choses. 
       
       L’euro dans ces conditions a été un terrain de jeu pour la finance internationale, pour l’enrichissement de la bourgeoisie internationale au détriment des peuples, c’est-à-dire des couches populaires et des couches moyennes intermédiaires, appelées à chaque accentuation de la crise à éponger les dégâts causés par la bourgeoisie internationale dans la spéculation la plus débridée possible.
       
       Le démarrage du processus d’extinction de la démocratie réelle dès le traité de Rome (voir la fin du discours de Pierre Mendès-France du 18 janvier 1957) pour empêcher les peuples - c’est-à-dire les couches populaires (pour la France, 53% de la population au travail ou ayant travaillé) et les couches moyennes intermédiaires (pour la France, 24% de la population au travail ou ayant travaillé) - de s’opposer aux différents coups d’Etat prévus contre les démocraties européennes, l’organisation de la prééminence de la concurrence libre et faussée, du libre-échange dès l’Acte Unique européen en 1986, puis l’abandon par les Etats membres de la souveraineté monétaire au profit du gouvernement des juges de la Banque centrale européenne (BCE), tout cela menait à la confrontation finale.

       Karl Marx développait déjà en son temps l’idée que la direction capitaliste s’appuyait pour régner sur l’exploitation et la domination. L’exploitation était due à l’accaparement toujours plus important d’une partie du travail produit par les salariés à des fins liées uniquement aux intérêts de la bourgeoisie dominante (aujourd’hui pour la spéculation internationale de la bourgeoisie internationale ). 
       Il en résulta en France, à partir du tournant néolibéral de 1983 consécutif à la crise de 1982, le processus de déformation du partage de la valeur ajoutée. Cette déformation du partage de la valeur ajoutée procure à la bourgeoisie internationale française plus de 180 milliards d’euros par an en sus de ce qu’elle aurait eu si la répartition des richesses était restée celle qui prévalait en 1982. La domination, quant à elle, est multiforme. (...)

    Suite, très précise, à lire sur:

    +++

    (Joueurs Palestiniens pauvres jouant, pour de vrai,
    faute de moyens...)


    En Israël, les touristes peuvent 
    passer leur vacances à "tuer" des terroristes
    Anna Benjamin

       (...) Les touristes pour qui les lieux saints d'Israël ne procurent pas assez de sensations peuvent apprendre à devenir des militaires israéliens pendant leurs vacances. Caliber 3, un camp de tir à Gush Etzion, au sud de Jérusalem, en Cisjordanie, dispense depuis 2007 des cours d'antiterrorisme.

       Ces formations de deux heures sont assurées par d'anciens membres des unités d'élite de l'armée israélienne. Leur mission : apprendre aux touristes à tirer avec une arme, à construire un plan de défense contre l'ennemi ou à gérer une attaque terroriste et une prise d'otages.

       "Nous combinons ainsi les valeurs du sionisme avec l'excitation et la jouissance du tir (jouissance!!!), qui rend l'activité plus significative", est-il expliqué sur le site Internet du camp d'entraînement. "Du fait de notre connaissance de ce programme de tir, les participants vivent un apprentissage différent et très original qui ne peut être expérimenté nulle part ailleurs, sauf sur le champ de bataille", ajoute-t-il. (...)

       Ce que le Times d'Israël qualifie de "tourisme sioniste extrême" est, selon ce site,"la tendance du tourisme israélien la plus chaude de l'été". "Le fait que l'attraction touristique soit située au-delà de la Ligne verte [qui sépare Israël et la Cisjordanie] ne fait qu'intensifier le plaisir pour les visiteurs, qui sont souvent déçus lorsqu'ils sont informés par leurs guides qu'ils ne sont pas en danger", explique le YNet News. (explique...)

       Les touristes pratiquent le tir sur des cibles en carton appelées "terroristes", selon le même site israélien. "Shay, le guide du camp, fait la démonstration de la meilleure façon d'attraper un assaillant et présente une grande variété de fusils et de ceintures d'explosifs", ajoute-t-il. Ce guide aurait fait partie du commando qui a mené l'opération d'Entebbe, lors de la prise d'otages d'un vol Air France en 1976."Effet garanti sur l'auditoire", conclut YNet news. 

       Les plus jeunes touristes sont également invités à s'essayer à la guerre. Michel Braun, 40 ans, est venu de Miami avec ses enfants : "Cela fait partie de leur éducation, (...) afin qu'ils sachent d'où ils viennent, et bien sûr avoir un peu d'action." Brian, un adolescent de 14 ans, un faux pistolet à la main, s'entend dire par le guide : "Ta maman ne sera pas là pour te protéger, donc conduis-toi comme un homme. Es-tu prêt à attraper un terroriste ?" "Oui, je suis prêt", rétorque Brian. A la fin de leur journée, chacun obtient un diplôme indiquant qu'ils ont "complété un cours de tir dans une base en Israël". (...)

    A lire sur:

    +++

    "Quoi, mon coeur? Qu'est-ce qu'il a mon coeur?
    Il est trop gros, peut-être?
    Le coeur des femmes ne l'est jamais assez,
    malotru!"


    Instantané des coulisses de "Miss Large", le 18 juin à Beer-Sheva, en Israël.
     Le concours était destiné à des mannequins pesant au moins 80 kilos. 
    (AFP PHOTO/MENAHEM KAHANA)


    +++
    Benoît Barvin

    votre commentaire
  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE VA PAS CHERCHER TON FUTUR
    AILLEURS QU'EN TOI)

    ***
    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(27)
    pcc Benoît Barvin


    Le taxi

       Je sortais de l'hôtel, après une nuit sommaire car, la veille, j'avais revu les moindres détails de mon affaire. Cela s'était fait via une vidéo-conférence avec mes avocats. Ensuite j'avais eu du mal à trouver le sommeil, appréhendant mon passage devant le Juge fédéral. Allais-je être suffisamment convaincant pour éviter la case prison? Rien n'était moins sûr, les fraudes à l'assurance étant sévèrement punies dans cet Etat. J'avais pris des somnifères légers, ne m'étais endormi que trois petites heures, hantées de pensées à ma famille, à ma maîtresse, à mes différents comptes dissimulés dans des banques offshores, à la proposition qu'on m'avait faite de briguer un mandat de député... 
       Cela, avant qu'une lettre anonyme ne vienne entacher ma réputation en m'accusant, donc, de détournements d'argent. Ce n'était ni tout à fait vrai, ni entièrement faux. Cela se situait entre les deux et...
      ... je sortais de l'hôtel et, sans que j'ai eu besoin de le héler, le taxi se matérialisa devant moi. Une porte s'ouvrit, j'entendis une voix, à l'accent étranger, qui me disait d'entrer. Le visage du chauffeur était légèrement  dans l'ombre. Il portait une moustache et souriait, dévoilant des dents tachées de nicotine. 
       Je fus comme happé à l'intérieur d'un habitacle où stagnait une pitoyable odeur de désinfectant pour WC. "On va où, Sir?". J'entrevis le regard du chauffeur dans le rétroviseur intérieur. Les pupilles me parurent étinceler telles celles d'un chat. Déjà, le taxi démarrait. Je me sentis glacé de la tête aux pieds, en dépit de la moiteur étouffante qui régnait sur la Ville.
       Je fus ensuite submergé par une panique sans nom: j'étais fragilisé par ma courte nuit, par mon futur passage devant le Juge, par ma défense qui me semblait, à présent, pleine de questionnements... Bien que je n'aie pas indiqué l'adresse où je comptais me rendre, le chauffeur venait de faire demi-tour, comme s'il savait déjà où j'allais, qui j'étais et ce qui allait m'arriver...
       "Le taxi de la Destinée", bredouillai-je, en me ruant sur la poignée pour ouvrir la porte. "No, Sir, Please", l'entendis-je marmonner. Mais le taxi venait de freiner brutalement et, m'extirpant de l'habitacle-prison, je jaillis à l'extérieur, comme un ludion.
       Je n'eus pas le temps de me féliciter de mon initiative salvatrice car un bus de ville me percuta séance tenante.

    ***

    "Je vous tends l’Épée de Justice afin que vous
    vengiez la Civilisation bafouée qui...
    - Mais qu'est-ce qu'elle dit?
    - Elle a voté pour qui vous savez et la défaite
    lui a dérangé le ciboulot.
    - Pauvre femme..."


    ***

    "Alors, Mon Ami, quand t'engages-tu chez nous?
    - Quand vous aurez cessé de porter un uniforme de clown!"

    The Navy needs you! on Flickr.

    ***

    "Maman, Maman, j'ai peur!
    - Ne t'inquiète pas, Mon Enfant,
    je vais couper la braguette de ces crypto-communistes!
    - Mais... ils n'en portent même pas..."


    ***

    "Mes Amis Combattants,
    Venez à moi pour que je vous remonte le moral...
    - Ben dis donc! Une P... en blanc virginal...
    On se fout décidément pas de nous..."


    ***

    Jacques Damboise (dit le mauvais nationaliste)

    votre commentaire
  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA LUMIÈRE DE LA VÉRITÉ BRÛLERA
    TES AILES MAIS APAISERA TON COEUR)

    ***
    "Déjà qu'on avait une sale réputation avec les fables,
    alors, maintenant, avec toutes ces s...
    qu'on répand sur nous, via les loups-garous 
    et les vampires, hein?"

    illust. Serge Hochain
    ac-grenoble.fr

    Débat sur la chasse au loup
    (en Suède)

       (...) Une employée du zoo de Kolmarden (au sud-ouest de Stockholm) est morte le 17 juin après avoir été attaquée par des loups, rapporte le Dagens Nyheter. Dans une analyse, le quotidien craint que cet incident "n'enflamme le débat sur la chasse aux loups". La majorité des Suédois souhaitent laisser vivre les loups, tandis qu'une minorité, qui sait se faire entendre, composée d"éleveurs de moutons et de chasseurs "veut leur totale disparition", rappelle le quotidien. (pareil pour les loups de la finance?) (...)


    ***

    "Je comprends mieux pourquoi 
    il ne joue que dans les rues, hihihi..."


    Violinista, Napoli, 1955 by Vittorio Pandolfi
    © All Rights Reserved

    ***

    "Ah! Oh Truie, Oh Truie,
    que d'horribles meurtres
    on commet en ton nom!"


    (Les crimes de Jack l'Eventreur 
    commençaient à rendre fous les braves bobbies)

    ***

    Luc Dardenne, « Sortir de la solitude 
    et vivre sans Dieu »
     Marion Rousset

       (...) Célébrés à moult reprises par le festival de Cannes, les frères Dardenne ont réalisé plusieurs films qui font date dans l’histoire du cinéma. L’indissoluble duo conserve pourtant une sincère modestie. L’un d’eux, Luc, publie un ouvrage qui sonde les relations humaines.(...) (Sur l’affaire humaine de Luc Dardenne éd. Seuil, 208p., 18 €.) (...)

       (...) Regards.fr : Votre livre parle très peu de politique. La question de la démocratie est présente, mais elle apparaît conditionnée par la nature des relations humaines.

       Luc Dardenne : La démocratie est le seul système politique qui n’est pas fondé sur la peur, qui a fait le deuil de toutes les formes d’absolu, d’éternité, qui permet aux individus de se reconnaître libres et égaux et d’augmenter cette liberté et cette égalité. Cela ne se peut qu’avec des individus qui acceptent leur mortalité, qui ne cherchent plus de consolation dans une forme d’éternité religieuse ou profane et qui sont liés entre eux par une profonde sympathie, à la fois comme souffrance pour l’autre qui souffre et comme joie d’être vivant. D’être vivant en relation avec d’autres vivants. 
       Cette sympathie, il me semble qu’elle provient de notre première relation avec l’autre humain qui nous aima au point d’apaiser notre peur de mourir, de nous donner ce que Jean Améry appelle « la confiance dans le monde ». Certes, la démocratie est critiquable, des populations comme les Roms sont stigmatisées en Italie, en Hongrie, dans la bouche de Nicolas Sarkozy… Mais si l’égalité est encore loin d’être acquise, ce régime est le seul à ne pas être fondé sur la peur et le mensonge. Il permet les critiques réelles.

       Regards.fr : Vous prônez, à la fin du livre, une esthétique qui soit une sorte d’éthique de la « faiblesse partagée… »

       Luc Dardenne : J’essaie de suggérer, en pensant à notre film "Le Gamin au vélo", que l’art exprime à la fois la souffrance humaine et la joie d’être vivant. Face à certains films, certaines oeuvres d’art, on accède à un moment de faiblesse partagée, vidé de toute force, de toute puissance, à une humanité première où l’on partage la souffrance et la joie d’un autrui fictif. (...)


    Lire la suite sur:

    ***

    "C'est toujours ça que Bruxelles ne nous prendra pas"


    GRÈCE
    “Nous vivons dans la lumière 
    d’une étoile morte”
    (les Grecs ne sont hélas pas les seuls)
    Fabienne Darge

       (...) /En 1978, vous avez écrit le texte Je meurs comme un pays. Il parle de la disparition d'une nation qui perd jusqu'à son nom et son histoire. Quel sentiment éprouvez-vous face à ce qui arrive à la Grèce ?

       Dimítris Dimitriádis : C'est évidemment un sentiment assez étrange. J'ai écrit Je meurs... il y a 35 ans : le pays était sorti de la dictature des colonels, c'était une période pleine d'espoir, de promesses et de prospérité. C'est une situation personnelle de solitude absolue qui m'a poussé à écrire ce texte qui a pris la forme d'une parabole : je parle d'un pays qui meurt parce qu'il n'accepte pas sa propre fin, et qu'il n'accepte pas l'autre. Un pays qui se sent assiégé pendant 1 000 ans, qui n'accepte pas ce qu'il appelle l'ennemi, qui ne voit pas que l'" ennemi " est sa perspective d'avenir. Ce qui caractérise la Grèce, c'est une sorte de stagnation, d'immobilité mentale : on reste figé sur des habitudes aussi bien psychologiques que sociales, on vit sur une tradition morte, que l'on ne songe pas à renouveler.

       C'est un problème gravissime : ce pays par excellence historique qu'est la Grèce est bloqué dans le mécanisme de l'Histoire. C'est pour cela que nous sommes arrivés à une impasse : tout ce dont on parle, ce grand héritage grec dont on se prévaut, s'est pétrifié sous forme de clichés, de stéréotypes. Ce n'est pas nouveau : cela fait bien longtemps qu'en Grèce nous vivons dans la lumière d'une étoile morte. Ce que je ressentais il y a 35 ans est devenu plus aigu aujourd'hui : la " crise " ne se résoudra pas sans une vraie prise de conscience historique, qui passe par la reconnaissance que quelque chose est mort, pour qu'une nouvelle naissance puisse avoir lieu. Comme dans ce vers de T. S. Eliot : "Dans ma fin est mon commencement." Encore faut-il nommer la fin.

       /La crise est donc avant tout historique, avant d'être politique ou économique?

       Oui, même si je ne nie pas les dimensions économique et politique. Il faut redire encore et encore que le système politique sur lequel nous vivons en Grèce, qui date de l'occupation ottomane (et donc de plusieurs siècles), est totalement clientéliste. Les grands propriétaires terriens d'autrefois ont été remplacés par les partis politiques, mais c'est la même relation avec le peuple. L'Etat appartient au parti, et le parti utilise et exploite les ressources de l'Etat pour maintenir son système de clientèle.

       /Vous dites "le" parti, mais il y a eu des alternances politiques en Grèce depuis la fin de la dictature, en 1974...

       Oui, bien sûr, après la chute des colonels est apparue la Nouvelle Démocratie de Constantin Caramanlis, mais à partir de la fin des années 1970, c'est vraiment le parti soi-disant socialiste d'Andréas Papandréou, le Pasok, qui a régné sur la Grèce. Ces deux grands partis, l'un dit de droite, l'autre dit de gauche, ont fonctionné de la même façon, mais il faut reconnaître que le Pasok a poussé ce système de clientélisme à son maximum. Il a opéré un véritable rapt des ressources de l'Etat, avec tout l'argent qui venait de l'Union européenne, et l'argent de l'Etat est devenu le trésor du parti, qui a permis la création de nombreux emplois fictifs, par exemple. Et tout cela continue et explique en partie que nous en soyons arrivés à une telle catastrophe économique : le système est épuisé parce qu'il n'y a plus de ressources, et tellement pourri en profondeur qu'on est complètement dans l'impasse. C'est tout cela qui me fait dire que le pays est déjà mort, et qu'il faut l'accepter : tout balayer, pour recommencer depuis le début. C'est cela, la conscience historique. (...)

    Lire la suite sur:

    ***
    Luc Desle

    votre commentaire
  • °°°
    Pensées pour nous-mêmes:

    (SI TU VEUX FRANCHIR L’ÉPREUVE,
    CONTOURNE-LA)

    °°°
    (Blake et Mortimer, deux retraités belges visitant l'Egypte
    avant de revenir à Nice, pour y couler des jours heureux)

      (c) Jacobs et Juillard

    "Aucun estaminet en vue, mon cher Blake...
    - Revenons donc dans un pays plus civilisé, dear Mortimer..."

    °°°
    Le grand exode des retraités belges
    Florian Tixier (Paris)

       (...) L'Office National des Pensions (ONP), chargé de verser les retraites aux anciens salariés de Belgique, vient de révéler qu'en 2011, plus de 40.000 Belges ont préféré s'expatrier pour leur retraite. Une augmentation de plus de 60% en 10 ans car au début des années 2000, ils n'étaient alors que 24.000. (...)

       (...) Parmi les destinations choisies, les pays de l'Union européenne sont, bien évidemment, largement représentés. Proximité avec la Belgique et compatibilité des systèmes d'assurance maladie en sont les deux principales raisons. Et bien entendu, la recherche du soleil et d'un climat plus clément que dans le plat pays fort gris.

       En tête du classement, la France est plébiscitée par un tiers des seniors belges expatriés. Viennent ensuite l'Espagne (un retraité sur neuf séduit), l'Italie (quelque 839 Belges), le Portugal, et plus étonnamment, la Hongrie.

       Pour faire face à une demande de plus en plus importante de renseignement ces dernières années, les ambassades ont mis en place des pages dédiées aux retraités expatriés et les sites spécialisés y consacrent des dossiers spéciaux détaillés.


    °°°
    "Gaz de serre? C'est pour moi que vous dites ça?
    Sachez que nous ne polluons pas plus que vos
    vaches et autres animaux d'élevage, non mais!"


    Rio+20: vingt ans plus tard, 
    un sujet toujours brûlant
    Jeanne Travers (Paris)

       (...) Le prochain Sommet de la Terre aura donc du pain sur la planche, mais les espoirs d'un accord sont infimes. Alors que le Sommet de 2002 à Johannesburg visait à démontrer la capacité collective à gérer les problèmes planétaires, cette fois-ci, tous les participants ont fait part de leur scepticisme. Bon nombre d'entre eux estiment que le sommet sera un échec, faute d'entente politique, ou aboutira à un accord trop limité pour avoir du sens. 
       François Hollande ne se fait pas non plus d'illusions: "Rio va être difficile, nous savons qu'il y a des risques, des risques de paroles prononcées qui ne se retrouveront pas dans des actes, le risque de la division entre pays développés, pays émergents, pays pauvres, le risque de l'échec parce qu'il peut y avoir d'autres urgences".

       Comment expliquer l'impuissance internationale alors que la planète court à sa perte? Pour Nicolas Hulot "l'une des grandes plaies de notre temps, c'est qu'on est toujours dans le court terme, dans le réactif. Les politiques traitent les symptômes des crises mais pas les causes".

       Quant à la France, elle même a beaucoup à se reprocher en matière d'écologie. Premiers producteurs d'énergie nucléaire, nous sommes l'un des derniers pays européens à construire des centrales, avec la Slovaquie, la Finlande, et la Bulgarie. Selon un sondage, 77% des Français souhaitent pourtant en sortir. 
       Sur les 58 réacteurs actifs en France, seuls les deux de la centrale de Fessenheim seront arrétés d'ici 2017. Actuellement, le nucléaire produit 70% de l'énergie française. Une dépendance à l'atome qui fait froid dans le dos après les évènements de Fukushima. (...) 

       (...) Les énergies renouvelables sont la seule porte de sortie, mais l'Europe se hâte avec lenteur. D'ici 2020, seulement 20% de la consommation d'énergie de l'UE devra être produite à partir de ces énergies, selon l'objectif fixé dans le cadre du "Paquet Énergie-Climat".

       Un objectif faible, mais l'Europe détient tout de même la moitié du parc éolien mondial. En 2010, la France s'est hissée en troisième place des puissances éoliennes de l'Union Européenne. La puissance installée est passée à 6080 MegaWatts, soit une augmentation de 1459 MW. 
       Malgré son avancée, elle commence tout juste à miser sur l'éolien offshore, domaine sur lequel le Royaume-Uni a déjà une longue avance avec ses 341 appareils. La première éolienne a été érigée début mars, et 600 seront installées d'ici 2020, dans un parc éolien en baie de Saint-Brieuc. 

       Malgré leur affection pour les moulins à vents, les Pays-Bas ne sont qu'en 8ème place des producteurs d'éléctricité éolienne. L'Allemagne détient la palme, avec une puissance produite de 27 215 MW en 2010. Mais l'éolien ne permettra pas, à lui seul, d'atteindre l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici 2020 fixé par l'Union Européenne.


    °°°
    "Nous fenons tonner un goup te main
    à Narine..."

    Nazi-zombies

    FN : même banalisé, 
    il n'est pas un parti 
    comme les autres
    (dire qu'il faut le rappeler...)
    Erwan Lecoeur
    Sociologue 

       (...) Si le FN est moins exceptionnel dans le champ politique, c'est d'abord parce que Marine Le Pen, mais d'autres aussi avant elle, a développé un véritable opportunisme politique. Elle a su jouer du besoin de protection et du rejet de nouvelles catégories (Islam, traders…), qui suivent les crises économiques et sociales. Le parti est devenu moins ultra-libéral qu’il l’avait été durant longtemps, pour tenter de donner aujourd’hui l’image d’un mouvement à la fois ultra-conservateur en termes sociologiques et anti-libéral sur le plan économique, même s'il reste en arrière-fond l'idée forte d'un capitalisme national (voire nationaliste).

       Certains considèrent ce positionnement comme plus “à gauche” (à gauche de la droite extrême? Explications, SVP) , mais cela rappelle aussi certains programmes qui, dans le passé, avaient pu être appelés "corporatistes", empruntant à un ni-nisme nationaliste et chauvin avant tout.

       Le deuxième élément ayant contribué à la banalisation du FN est dû à ce que la droite dite républicaine ne sait elle-même plus très bien à quel saint se vouer (pour garder le pouvoir...). Elle a laissé entrer, dans son programme et par de nombreuses déclarations ces dernières années, avec le sarkozysme, des idées qu'on aurait plutôt attendues de la part du FN (sur l'insécurité, l'immigration, les "assistés sociaux", etc.). Un flou s'est instauré : ce que le FN développe ressemble parfois à ce que le sarkozysme a pu dire. 

       Enfin, le Front national a repris à son compte - en l’inversant - la stratégie de Nicolas Sarkozy en 2007, qui était grosso modo "le FN dit certaines choses mais ne les fait pas, moi j'en ferais une partie". Marine Le Pen peut maintenant s'emparer de l'échec du sarkozysme pour libérer son message et affirmer : "Nous allons mettre tout ça en place, puisque les autres ont échoué."

       Le FN n'a donc pas œuvré seul à sa banalisation, le terrain a été préparé par le sarkozysme. Ce dernier n'ayant pas été une forme de gouvernance tout à fait comme les autres, nous aboutissons à une situation où les électeurs sont en droit de considérer qu'entre l'UMP et le FN, il n'y a pas tant de différences qu’il y a pu en avoir par le passé. (...)


    °°°
    "Ooohhh... Toi, je t'aime, je t'aime...
    Mmmhhh... Slurp, slurp...
    - Chérie, un peu de tenue,
    on nous observe!"




    °°°
    Benoît Barvin

    votre commentaire
  • ***
    Pensées pour nous-mêmes:


    (TON VIS-A-VIS TE VOIT
    TEL QUE TU LE REGARDES)


    ***
    COURTS RÉCITS AU LONG COURS(26)
    pcc Benoît Barvin


    Santé

       Elle me surprit, cette vieille femme, à la sortie du supermarché. Elle trébucha et, au ralenti, je vis le moment où elle allait tomber lourdement sur le sol, se briser une jambe, ou le fémur, ou le crâne, ou... Je l'attrapai au vol, réussis à la maintenir en suspension, dans l'air frais du magasin, malheureusement adepte de la climatisation à outrance, celle qui vous plaque sur la poitrine une langue glacée vous conduisant, tout droit, chez le médecin pour fluxion de poitrine carabinée et...
       Je stoppai mon bavardage intérieur (conséquence des redondantes conversations de la Maison de Retraite où je travaillais) en réussissant à rétablir l'équilibre de l'ancêtre. Elle était à présent sur ses jambes, flageolante, le visage d'un blanc de craie, la respiration sifflante. Cependant, dans son début de chute, elle n'avait pas lâché son sac de courses. Elle s'y cramponnait comme s'il s'agissait d'un trésor aztèque récupéré après moult péripéties, imaginées par un duo de cinéastes US roublards.
       Autour de nous, l'évènement prenait une tournure des plus fait-diverse... oserai-je dire. Deux autres vieilles entouraient leur aînée, si j'en croyais les commentaires où il était question de l'âge de la victime, de la pâleur de craie de son visage "ridé" (du moins est-ce que j'ai cru entendre). Un vieil homme portant à la fois une barbe impeccable et un ventre proéminent, les joues rubicondes, les deux mains crochetant chacune un pack de bières,  demanda si La p'tite dame allait bien..
       La caissière - une grosse entre deux âges, mal fringuée dans un costume maison qui lui boudinait une poitrine gargantuesque et peu appétissante - ânonnait "vous l'avez échappé belle... Heureusement que Monsieur était là... Vous devriez faire attention... A votre âge, hein?... C'est triste, de vieillir seule...", à moins que ce ne fussent les différents commentaires qui, pareillement misérabilistes, jouaient en canon dans une symphonie des plus pathétiques...
       "Ne vous inquiétez, Madame, dis-je tout haut. Je vais vous accompagner jusqu'à chez vous. Vous habitez tout près, je suppose...". La vieille bredouilla une adresse en jetant autour d'elle des regards perdus. Un vigile s'approcha, vaste morceau de barbaque mal entretenue et, posant sa large main sombre sur mon épaule, me fit sursauter: "Besoin d'un coup de mains?". 
      Je fis non de la tête, envoyai à chacun mon sourire charmeur et hypnotique et, glissant un bras sous celui de la vieille, après m'être emparé de son sac, je nous dirigeai habilement en direction de la sortie.
       Je savais où habitait la femme. Je la surveillais depuis longtemps. Elle ne me connaissait pas, puisqu'elle m'avait abandonné à ma naissance. J'avais mis un sacré temps pour  la retrouver.
       Maintenant, elle allait payer pour ce qu'elle avait fait, vingt-huit ans plus tôt. Je m'étais soigneusement préparé pour la circonstance. Dans mon sac à dos reposaient benoîtement une corde, un coutelas, une pince coupante, un flacon d'éther et de la résine de cannabis, pour tenir le coup.
       Maman regretterait plusieurs jours de ne pas s'être réellement cassé quelque chose dans sa chute... 


    ***

    Sophie Milman. Ces Petits Riens.



    Une jolie voix mais peut-être un peu trop de maniérisme
    dans l'environnement musical.


    ***

    Stacey Kent- Ces Petits Riens.



    Ma préférée, chantée avec un coeur tendre et légèrement saignant. 
    Un beau moment de tendresse.

    ***

    San Francisco - Angelique Kidjo - ces petits riens


    Une autre interprétation agréable et romantique


     Ces Petits Riens
    (Serge Gainsbourg):

    Mieux vaut n'penser à rien
    Que n'pas penser du tout
    Rien c'est déjà
    Rien c'est déjà beaucoup
    On se souvient de rien
    Et puisqu'on oublie tout
    Rien c'est bien mieux
    Rien c'est bien mieux que tout

    Mieux vaut n'penser à rien
    Que de penser à vous
    Ça ne me vaut rien
    Ça ne me vaut rien du tout
    Comme si de rien
    N'était je pense à tous
    Ces petits riens
    Qui me venaient de vous

    Si c'était trois fois rien
    Trois fois rien entre nous
    Evidemment
    Cà ne fait pas beaucoup
    Ce sont ces petits riens
    Que j'ai mis bout à bout
    Ces petits riens
    Qui me venaient de vous

    Mieux vaut pleurer de rien
    Que de rire de tout
    Pleurer pour un rien
    C'est déjà beaucoup
    Mais vous vous n'avez rien
    Dans le cœur et j'avoue
    Je vous envie
    Je vous en veux beaucoup

    Ce sont ces petits riens
    Qui me venaient de vous
    Les voulez-vous ?
    Tenez ! Que voulez-vous ?
    Moi je ne veux pour rien
    Au monde plus rien de vous
    Pour être à vous
    Faut être à moitié fou.

    sur http://www.parolesmania.com/ ] 

    ***
    Nadine Estrella

    votre commentaire
  • +++
    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ENFANT QUI EST TOI, PARFOIS,
    LAISSE-LE GEINDRE)
    +++

    (Avant on vendait les images des beautés noires...
    Maintenant ce sont nos terres...
    Décidément, l'Afrique a la côte!"
    Vintage AFRICA Postcard 
    Nude black women w/Tattoo. 
    SAMBURU GIRLS - KENYA

    Terres africaines, la grande braderie
    Reportage, par Arnaud Bébien

       (...) Dans deux régions proches du lac Tanganyika, dans le sud-ouest de la Tanzanie, à l’évocation du gigantesque projet agricole de 700 millions de dollars devant démarrer sous peu – aucune date officielle n’est encore fixée –, les fermiers répondent tous de la même façon : « Nous ne sommes pas au courant. » Pourtant, leur sort est joué depuis la visite du premier ministre tanzanien Mizengo Pinda aux États-Unis, dans l’Iowa, en 2010. Une visite qui a définitivement scellé l’arrivée de la firme américaine Agrisol Energy dans le pays. 
       À la suite des accords signés en août 2010, Agrisol – qui se présente comme une firme produisant de « l’expertise pour créer du business agricole dans des pays sous-développés qui disposent de ressources naturelles attractives mais manquent de technologies et d’organisations adaptées » – a en effet obtenu la location, pour une durée de 99 ans, de plus de 300 000 hectares de terre tanzanienne pour la production de céréales OGM (OG quoi?) et de bio-fuel destinés à l’exportation (évidemment).

       Ces cessions de terres africaines à des multinationales étrangères, qui se multiplient ces dernières années, sont opaques (tiens?) et il est difficile d’en connaître les tenants et les aboutissants. « Cela se fait dans le plus grand secret car ces placements ne sont pas très populaires » (ben, pourquoi?), témoigne Frédéric Mousseau, de l’Oakland Institute, un centre de recherche américain indépendant, auteur en juin 2011 d’une enquête fouillée sur le phénomène. 
       Ce rapport a eu un fort impact médiatique aux États-Unis qui ont découvert que leurs universités (Harvard, Vanderbilt, Iowa…) investissent dans des terres en Afrique et sont très friandes de ces placements : il est vrai que le retour sur investissement peut atteindre 25 % au bout de quelques années… (...)

    Lire sur:

    +++

    "Pourquoi j'illustre cet article?
    Parce que le Parlement et le Conseil
    européens, même si nous en dépendons,
    c'est d'un ennui..."

    Les Etats fâchent les eurodéputés
    PresseuropDilema Veche

       (...) Le 7 juin, les ministres européens de l’Intérieur, sous l’impulsion de Paris et Berlin, ont décidé de renforcer les frontières entre états de l’espace Schengen. Les contrôles pourront être rétablis sans l'aval de la Commission. De plus, le mécanisme de contrôle des accords de Schengen sur la libre circulation proposé par les Etats exclut la Commission et le Parlement. 

       Les députés européens ont riposté le 14 juin en suspendant leur coopération avec le Conseil européen sur cinq dossiers, dont Schengen. Le 12 juin, ils avaient même menacé de poursuivre le Conseil devant la Cour de Justice européenne. Pour Dilema Veche, ce bras de fer “ne concerne pas seulement les contrôles aux frontières” : 

       Dans la célèbre bataille pour le pouvoir qui oppose (depuis des décennies) le Parlement au Conseil, l’enjeu est la définition même de l'Union européenne : association d'Etats membres basée sur des traités intergouvernementaux ou espace commun, politique et, mein Gott, fiscal… (...)

    http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/2182341-les-etats-fachent-les-eurodeputes

    +++
    (Bien communs accaparés par quelques-uns.
    Allégorie)

    Sur le temps d’un monde fini 
    et la tragédie des biens communs. 
    La dernière leçon d’Elinor Ostrom, 
    prix Nobel pour l’économie en 2009.

       (...) Alice Le Roy. « Governing the Commons », votre livre le plus connu, a été traduit en français, vingt ans après sa publication aux États-Unis. Dans cet ouvrage, vous vous attaquez à deux théories : la « Tragédie des communs », qui postulent que chaque individu cherche à maximiser ses gains aux dépens de la pérennité d’une ressource commune, et la théorie dite du « Passager clandestin », qui démontre que dans certaines conditions les individus sont incités à profiter d’un bien commun sans contribuer à sa création.

       Elinor Ostrom. Dans l’article « La Tragédie des communs », Garrett Hardin prend l’exemple d’une zone de pâturage. Selon lui, le bien commun, ouvert à tous, est promis à la ruine, chaque éleveur ayant intérêt à agrandir son troupeau puisqu’il retire intégralement le bénéfice de chaque animal supplémentaire, alors qu’il ne subit qu’une fraction des coûts collectifs. Avec cet article, ainsi qu’avec la théorie du « passager clandestin », énoncée par Mancur Olson, on a affaire à une démonstration théorique, plutôt qu’empirique. 
       Cette théorie de l’action collective, qu’en plaisantant j’appelle théorie de l’inaction collective, prédit à son tour que les individus chercheront à profiter des efforts collectifs des autres sans y apporter de contribution. La conclusion était qu’il fallait donc soit essayer d’imposer des droits de propriété privée, soit faire appel au gouvernement pour qu’il impose une solution. Dans « Governing the Commons », je ne nie pas que le modèle hiérarchique fondé sur l’intervention gouvernementale peut fonctionner, dans certains cas, tout comme les solutions basées sur le marché. 
       Mais ce qui importe, c’est d’analyser ces questions sans idées préconçues. Est-ce que les solutions envisagées correspondent vraiment aux conditions locales ? Le marché, le gouvernement, une communauté, peuvent être créés comme des fictions. Mais imposer une fiction sur une situation réelle ne mène en général pas à la réussite. (comme le capitalisme actuel?) (...)

       (...) Alice Le Roy. Vous avez grandi pendant la Dépression, le New Deal puis la Deuxième Guerre mondiale. Vous avez déclaré avoir découvert à ce moment-là que les individus pouvaient être motivés par autre chose que la seule recherche du profit individuel.

       Elinor Ostrom. J’ai découvert ça avec ma mère, avec qui je jardinais dans un Victory Garden pendant la guerre à Los Angeles (NDR : les Victory Gardens étaient des jardins potagers qui devaient permettre d’augmenter l’autosuffisance alimentaire des Américains pendant la Deuxième Guerre mondiale). C’était assez dur d’ailleurs, surtout quand il fallait mettre les fruits en conserve alors qu’il faisait plus de 30 degrés. Mais c’est aussi là que j’ai beaucoup appris sur la nécessité d’investir pour l’avenir.

       Alice Le Roy. Vous employez des méthodes inhabituelles. En plus de mener des recherches sur le terrain, vous travaillez dans un cadre pluridisciplinaire.

       Elinor Ostrom. Mon jury de thèse était composé d’un sociologue, d’un géologue, d’un économiste et d’un ingénieur hydrographe. Notre sentiment de frustration lié au manque de travail pluridisciplinaire dans le monde universitaire nous a ensuite poussé Vincent Ostrom et moi à démarrer un séminaire mêlant économie et science politique. Les travaux de recherche à l’Atelier de théorie et d’analyse des politiques publiques font aussi appel au droit, souvent à l’anthropologie, et maintenant nous travaillons de plus en plus souvent avec des géographes, des chercheurs issus d’écoles de gestion, des spécialistes de la théorie des jeux, de l’économie expérimentale, et bien d’autres.

       Alice Le Roy. Pourquoi l’approche pluridisciplinaire est-elle si peu répandue?

       Elinor Ostrom. Pour beaucoup, il est plus rassurant de se cantonner à sa discipline, on publie plus aisément. Pour être nommé professeur, pour avoir une promotion, il vaut mieux que vos pairs reconnaissent votre contribution à un domaine. Cela dit, je ne conseille pas à mes étudiants de maîtriser sept ou huit approches différentes pour leur thèse. 
       Ce que je leur dis, c’est d’utiliser des méthodes multiples, qu’ils en connaissent au moins deux très bien et qu’ils se familiarisent avec deux autres, situés à la lisière de leur discipline. Je pousse ceux des étudiants qui envisagent d’utiliser les systèmes d’information géographique (SIG) et la détection à distance de le faire avec sérieux. Ça ne s’apprend pas en quelques semaines, il faut au moins un an d’apprentissage. (...)

    Lire suite de l'entrevue sur:

    +++

    (L'émotion est unanime après la mort
    de Jean-Michel Larqué...
    Pardon? Ah, ce n'est pas lui qui...?
    Toutes mes excuses...)
    (Source: ethicalmadness)

    +++
    Benoît Barvin

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires