• ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'HOMME EST

    UNE FEMME COMME

    LES AUTRES)

    ***

     (Source: honey--rider, via lorenzens-soil)

    ***

    http://archives.nicematin.com/article/culture-et-loisirs/des-emissions-de-cuisine-a-froler-l%E2%80%99indigestion.399530.html 

    Zombifier pour mieux se dé-sidérer

       Yves Citton est un chercheur suisse protéiforme aux multiples centres d’intérêts. Il a produit de nombreux travaux sur l’histoire du discours économique, la théorie littéraire, l’imaginaire spinoziste des Lumières ou même le Jazz… Ses différentes études visent à cerner l’imaginaire de la modernité occidentale en reliant œuvres littéraires du XVIIIème siècle et philosophie politique contemporaine. Ceci l’amène à s’inspirer d’auteurs relativement peu connus comme Charles-François Tiphaigne de la Roche (1722-1774) ou Léger Marie Deschamps (1716-1774), dont les écrits furent précurseurs dans la compréhension des craintes refoulées de nos sociétés contemporaines.

       La carrière académique de Y. Citton l’a conduit à enseigner aux universités de Pittsburgh et Yale puis à celle de Genève où il a initialement reçu sa formation. Présentement, il est conseiller pédagogique du programme Indisciplinary Studies à l’Institut d'études politiques de Paris et enseigne la littérature française à l’université Stendhal - Grenoble III et à Paris VIII Vincennes - Saint-Denis. Il collabore aussi régulièrement aux revues 18ème Siècle et Multitudes et anime des émissions aux contenus éclectiques sur radio Campus Grenoble (free jazzindie rock, critiques littéraires).

       Son ouvrage Médiarchie a été publié au Seuil en septembre 2017. En s’inspirant des Media Studies anglo-saxonnes mais aussi d’études sur la sociologie des réseaux, les algorithmes, les infrastructures communicationnelles, les actions médiactivistes et médiartivistes voire sur la… démonologie, Yves Citton génère un travail impressionnant par sa diversité s’assignant pour objectif une meilleure compréhension de l’influence des multiples média(s) sur notre perception du monde. Son discours vise à les « zombifier » afin de mieux s’en affranchir. L’ouvrage s’ouvre sur une affirmation : nos sociétés ne sont plus des démocraties mais s’apparentent à des « médiarchies », propos immédiatement justifié par le constat que les média(s) composent les soubassements de nos régimes politiques dits « démocratiques ».

       Nos sociétés sont médiarchiques car l’attention au réel de leurs habitants passe par des appareillages techniques contrôlés par des firmes tentaculaires. Afin de mieux comprendre la médiarchie, Yves Citton la divise en quatre grandes familles (qualifiées de « médialités »), chacune donnant lieu dans son ouvrage à une partie distincte : (1) Le medium / les media (adjectif : médial), soient tous les procédés permettant d’émettre une pensée. (2) Le média / les médias (adjectif : médiatique) permettant la diffusion à un public. (3) Un médium / les médiums (adjectif : médiumnique), soit l’ensemble des inquiétudes humaines face à l’impression magique dégagée par les médialités. (4) Les méta-média digitaux de la culture numérique présente.

       Dans la première partie de l’ouvrage, les media (écriture, téléphone, télévision) sont décrits comme de véritables média-prothèses (Marshall McLuhan) sublimant nos capacités sensorielles. Ils nous permettent de plier le temps, la géographie ou même notre agentivité en nous incitant à l’action. Yves Citton insiste sur l’opacité du monde médiarchique dans lequel nous baignons car ses média constituent à la fois des intermédiaires mais aussi un milieu conditionnant nos interactions. 

       En s’appuyant sur les travaux de Lev Manovich, l’auteur relève la logique contradictoire de ces media-prothèses nous faisant passer de l’immersion (medium transparent) à l’émersion (support matériel), situation qualifiée de métaréalisme. Les cultures numériques présentes renforcent cette situation en nous bringuebalant de spectateur sidéré à utilisateur actif avec, à la clef, le développement d’une posture bimodale balançant entre engagement et ironie, enthousiasme et autocritique avec des conséquences pour notre rapport au politique ou même à l’art.

       A propos des médias diffusant auprès du public, objets de sa seconde partie, Yves Citton se montre particulièrement mordant en avançant que leur objectif vise davantage à sidérer qu’à mobiliser. Il évoque des envoûtements médiatiques s’activant sur des sujets secondaires plutôt que sur des besoins réels. Pour Yves Citton, loin d’éclairer sur des processus ou sur des structures, les médias ne cessent d’appeler à des jugements moraux. En insistant sur la dénonciation des personnes et beaucoup moins sur les situations sociales de domination, l’actuel hashtag « Balance ton porc » semble aller en son sens.

       Reprenant les travaux de Vilèm Flesser, l’auteur affirme que les médias diffusent des modélisations du monde plutôt que des représentations de celui-ci. Une dimension financière est également donnée au propos en relevant que le public global constitue la valeur d’usage de la médiarchie, l’audience mesurée en constituant la valeur d’échange. L’attention de chacun se voit transformée en marchandise. Pour l’auteur, les médias ne créent nullement des programmes pour nous enrichir mais se donnent d’abord l’objectif de générer une attention pour leurs annonceurs. En découle un débat public gravement biaisé par la nécessité de satisfaire ces derniers.

       La troisième partie de l’ouvrage intitulée « Médium » est de loin la plus inattendue. S’y rencontre un propos à la limite de l’ésotérisme avec des termes comme morts-vivants, zombies ou encore electronic voice phenomena. L’auteur y parle du vampirisme des média ne cessant d’amener en nos foyers des non-invités (avec toutes les craintes en rapport). Il est vrai que les machines médiales de dernières générations affichent un fonctionnement de plus en plus mystérieux et impénétrable. De façon un peu anxiogène, Yves Citton révèle aussi la volonté de Thomas Edison (1847-1931) d’inventer un nécrophone censé permettre de communiquer avec les défunts, moyen médiumnique technique visant à pallier aux défaillances des médiums humains.

       En fait, dans cette partie de l’ouvrage, afin d’exorciser nos craintes actuelles, l’auteur rappelle quelques superstitions d’autrefois nées de l’apparition de médialités successives. S’appuyant sur les travaux de Jeffrey Sconce, l’auteur note que chaque génération médiarchique a généré ses inquiétudes (ou espérances). L’époque des radio-amateurs (1880-1920) fut ainsi l’âge d’or de la croyance en la télépathie. Quant aux somnambules médiatiques présents privés de tout libre arbitre, l’auteur en révèle l’anticipation dans un livre de Tiphaigne de la Roche (1722-1774), Giganphie.

       L’ultime partie de l’ouvrage évoque les nouveaux média digitaux et leurs conséquences techniques : robots algorithmes (bots) auto-apprenants faisant des diagnostics médicaux, rédigeant des articles, optimisant les horaires de travail et digitalisation générant une désintermédiation producteurs / consommateurs. De ceci découlent des dangers de relégation sociale pour certains groupes professionnels (journalistes, avocats, médecins) mais aussi la ruine des libraires et disquaires voire des professeurs d’université avec les MOOCS (formation en ligne) ou la fragilisation des salariés en butte avec une hyperproductivité algorithmée.

       Yves Citton pointe aussi les GAFAM, géants du net dont la richesse est issue d’un accaparement de nos productions et données personnelles. Il insiste aussi sur les catégorisations générées par les données statistiques venues du Big Data. Dans un effort extrême d’optimisation, les outils médiatiques en tireraient des programmations renforçant les tendances relevées entrant ainsi dans des prophéties auto-réalisatrices. Les programmes produits répondraient à une demande issue de catégorisations statistiques au point qu’une conséquence fabriquerait une cause. En fait, les média anciens (livres…) visaient à stimuler notre attention alors que ceux digitaux s’ingénient à la court-circuiter car celle-ci retarderait des processus à optimiser. L’auteur termine par le paradoxe des nouveaux média décrits comme immatériels voire libertaires alors qu’ils sont écologiquement hyper-pollueurs et très centralisés avec les logiques de Cloud.

       L’ouvrage s’avère donc particulièrement riche au regard des travaux et exemples retenus et sait se montrer passionnant voire parfois déroutant. Le raisonnement est bien construit et tout à fait accessible du fait des qualités pédagogiques de l’auteur toujours soucieux d’expliquer les termes techniques. Le constat souvent critique voire implacable sur les médialités ainsi que les solutions avancées par M. Yves Citton relèvent en bonne partie d’une orientation pour le moins marxisante. En attestent raisonnements mais aussi certains propos ne laissant planer aucune ambiguïté.

       Ainsi, afin d’endiguer un populisme de droite dénoncé, l’auteur insiste sur une nécessaire modification de l’écosystème médiatique. Selon lui, tout agenda progressiste doit mettre à son sommet la réforme de ses structures. Yves Citton considère qu’il n’est pas possible de laisser les médialités aux lois du marché au regard de la façon dont elles structurent notre vision du monde. Il critique aussi le conditionnement de nos achats par des avatars sonores ou visuels. L’auteur pose ensuite la question de la plus-value en dénonçant un vol du temps libre gagné par les luttes sociales, larcin opéré par des « industries de conscience » n’ayant de cesse de produire des consommateurs pour les multiples marchandises mises sur le marché.

       L’univers médiatique est décrit comme générant un travailleur à domicile non rémunéré dont l’attention est monnayée au profit des publicitaires. L’auteur évoque la nécessité d’une nouvelle lutte des classes dont l’enjeu serait de récupérer les œuvres individuelles captées par les GAFAM réalisant une plus-value à partir de nos créations. Yves Citton appelle à une nouvelle classe révolutionnaire, consciente de son exploitation et invite à entrer dans une logique de hacking généralisé afin de récupérer nos biens captés par les méta-média digitaux. S’inspirant du manifeste hacker de Ken McKenzie Wark ou des écrits des opéraïstes italiens, l’auteur lance un surprenant : « Hackers de tous les pays, unissez-vous ! » afin de zombifier un capitalisme se concentrant sur la finance et l’information. La digitalisation est d’ailleurs décrite comme générant une fragmentation – recombinaison des tâches induisant une précarisation des modes de vie et de nos subjectivisations. L’auteur note que ne cessent de se multiplier des travaux digitaux de micro-tâches particulièrement mal rémunérés. (...)

       (...) Au-delà de son indéniable érudition, l’intérêt de l’ouvrage d’Yves Citton passe par sa volonté de proposer des solutions face à son constat d’une démocratie sous influence. En ce sens, il va au-delà du célèbre Les nouveaux chiens de garde  de Serge Halimi qui, en son temps (1997, 2005), avait lui aussi dénoncé la collusion des pouvoirs médiatiques et économiques, mais dans un registre plus polémique que scientifique. La qualité du travail d’Yves Citton est de nous présenter de multiples médialités en nous révélant les enjeux démocratiques sous-jacents. Souhaitons à son ouvrage le même succès qu’à celui de Serge Halimi qui, en deux éditions, fut écoulé à 250 000 exemplaires…

    https://www.nonfiction.fr/article-9697-zombifier-pour-mieux-se-de-siderer.htm

    ***

    Luc Desle


    votre commentaire
  • %%%

    Pensées pour nous-mêmes:

    (NE DÉPEND DE NOUS

    CE QUI NE DÉPEND PAS D'AUTRUI)

    %%%

    "Ouais, ch'suis une rebelle!

    Et alors?"

     (Source: malastampa)

    %%%

    http://www.charentelibre.fr/2017/05/02/impots-l-inquietude-

    jaillit-du-prelevement-a-la-source,3099794.php

    Un prélèvement à la source

    calé, cadré, carré

       La fin d’année approche. Les quelques jours qui s’inscriront dans ce qu’on appelle, traditionnellement, la Trêve des Confiseurs verront peut-être un salutaire retour au calme pour le Président Macron, son gouvernement et ses députés. Espérons-le, car du calme et de la sérénité, il va en falloir pour préparer comme il faut ce passage au prélèvement à la source que beaucoup anticipent avec fébrilité.

       Rassurez-vous cependant, c’est le ministre Gérald Darmanin qui est à la barre, qui a insisté pour que cette formidable réforme soit bien mise en place et qu’elle soit menée à terme. On sait déjà que ce sera une réussite flamboyante avec feu d’artifice et petits fours. Il faut dire que tout est calé, cadré, carré. Chaque processus a été revu, chaque procédure a été optimisée, chaque algorithme a été testé et poli, chaque cas d’exception a été envisagé.

       Mieux que ça : Bercy sait que quelques cas épineux ne manqueront pas d’advenir. L’administration fiscale a donc déjà tout prévu pour couvrir aussi cet angle. Mazette, quelle planification d’enfer ! Pour les rares (forcément rares) Français contribuables qui découvriront une petite (forcément petite) erreur lors de leur prélèvement à la source, le Ministère des Finances a d’ores et déjà mis en place un standard téléphonique dont les agents, dûment formés, sauront répondre à toutes les questions fiscales possibles.

       Il faut bien comprendre que ce véritable « guichet d’information téléphonique » représente probablement l’outil le plus affûté de la boîte (bien remplie) de Bercy pour parer à toutes les éventualités. En outre, n’oubliez pas que les perceptions locales seront elles-aussi au rendez-vous. Gérald l’a d’ailleurs rappelé : 79 d’entre elles n’ont pas été fermées, ce qui montre une vraie volonté de ne pas fuir devant les contribuables en colère répondre en direct aux questions des contribuables.

       Vous voyez, tout va bien : l’augmentation des points de (full-)contact est donc prévue. Le rare contribuable confronté à la petite boulette fiscale pourra se défouler s’expliquer au guichet. On l’écoutera poliment et ça ne changera rien. Quant aux standards téléphoniques, il avait été question au début de faire appel à des sociétés privées, rodées à la gestion des appels téléphoniques en nombre, pour traiter les questions fiscales qui pourraient se poser lors du passage au prélèvement à la source.

       Cette idée, coûteuse, posait cependant quelques petits soucis de confidentialité des données échangées (oh, si peu !) et risquait aussi de donner le flanc à la critique parfois entendue de capitalisme de connivence, le contrat couvrant la prestation étant assez potentiellement juteux.

       Or donc, à l’instar de la fermeté inébranlable qui fut de mise pour le cap jupitérien de notre Président en matière de réformes, le ministre n’aura pas hésité à changer d’avis au mois d’août : difficile de trouver l’entreprise privée qui pourrait répondre au cahier des charges strict et pointilleux d’une administration fiscale qui est – je le rappelle – particulièrement calée, cadrée, carrée.

       En septembre, les choses se font plus claires : le contribuable n’aura pas à payer pour les appels passés au numéro de téléphone du standard pas du tout privé qui sera mis en place pour répondre aux quelques appels sporadiques – forcément sporadiques – de la brebis contribuable égarée. Après tout, payer ses impôts est plus qu’un devoir du contribuable : c’est aussi un plaisir citoyen et un lien renouvelé à la nation et son État qui distribue des prestations que le monde nous envie. Dès lors, il serait étrange de faire payer l’appelant, n’est-ce pas ?

       Parallèlement, la mise en place du service téléphonique en question suit son cours, ce qui explique l’embauche discrète et paniquée calme et planifiée de nouveaux agents dont la formation, qu’on devine déjà précise, complète et pertinente, ne manquera pas de mettre à profit les 2 ou 3 semaines, soit 10 à 15 jours ouvrés – mazette, quelle planification d’enfer ! – qui séparent la fin de l’année pour avoir une équipe au top.

       Bref : tout est maintenant prévu. Calé. Cadré. Carré. Enfin presque.

       Finalement, après avoir bien réfléchi, Gérald le petit malin a compris qu’il y avait certainement moyen de se faire deux ou trois thunes avec son nouveau centre d’appel fiscal : finalement, le numéro ne sera certes pas surtaxé (ah ah ah, la blagounette : une surtaxe pour Bercy, ce serait une nouveauté) mais ne sera néanmoins pas gratuit (i.e. payé avec l’argent des autres). Oui, vous avez bien lu : le fait de vouloir comprendre, par téléphone, pourquoi on vous a désanussé fiscalement pendant la nuit du 31.01.2019 au 01.02.2019 vous coûtera un petit écot supplémentaire.

       Il n’y a pas de petits profits. Et, soyons franc, c’est très malin de la part de Gérald : à chaque fois que vous viendrez pleurnicher parce que votre impôt a été malencontreusement mal calculé et qu’il ne vous reste que 100€ (non chargé, non fiscalisé, cadeau de Macron) pour terminer le mois, vous paierez.

       D’une part, cela garantira que seront correctement payés les agents embauchés pour vous donner des directives floues, des conseils ridicules et des informations périmées. Ce serait dommage que ne soient pas correctement rémunérés les efforts qui seront déployés dans ce centre d’appel pour éparpiller les quelques centaines de milliersdouzaines de contribuables malencontreusement lésés par le calcul pointu mené par les puissants ordinateurs de Bercy.

       D’autre part, cette facture téléphonique aidera aussi à trier le bon grain de l’ivraie, l’ivraie étant ce contribuable tatillon qui viendrait à se plaindre d’une ponction trop forte, le bon grain, celui-là qui expliquera sa surprise de n’avoir pas été retenu à la source…

       Décidément, la France est un pays merveilleux où, après avoir inventé (via la CSG) un impôt sur un revenu déjà imposé, il faudra bientôt payer pour s’acquitter de ses impôts et s’assurer que son dossier est correctement traité.

       Vraiment, bien joué Gérald.

    http://h16free.com/2018/12/21/62575-un-prelevement-a-la-source-cale-cadre-carre

    %%%

    Luc Desle


    votre commentaire
  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'ENNUI EST UN ACCOMPAGNATEUR

    FIDÈLE, IL FAUT S'Y FAIRE)

    ***

    "P'tain de tee-shirt de mes deux! Grrr!"

    Sculpture by Joanna Allen 

    Reblogged from robbiestingle.

    ***

    "Bon, reprenons... Vous aimez les gilets

    jaune, exclusivement, c'est bien ça?

    - C'est ça, les gilets et pas les pulls...

    C'est grave?""

    (Source: mykukula)

    ***

    "Des lunettes? Hélas, vu mon grand âge

    c'est tout à fait normal"

    picsthatmakeyougohmm:

    hmmm

    ***

    Nadine Estrella


    votre commentaire
  • µµµ

    Pensées pour nous-mêmes:

    (SE FIANCER ÉTERNELLEMENT AU 

    MALHEUR, QUELLE IDÉE!)

    µµµ

    (Mathilde et ses cheveux bleu nuit étoilée était pas mal belle)

    Reblogged from severeladyexpert.

    µµµ

    Geluck

    http://ectac.over-blog.com/2017/06/humour-liberte-surveillee-

    ectac-photo-dessin-caricature-philippe-geluck-le-chat.html


    Le réveil est brutal

     

    « La tâche de la propagande n’est pas d’être intelligente, elle est de conduire au succès. »

    Joseph Goebbels

       Nous y sommes. Il n’y a presque plus rien à pervertir ou à instrumentaliser dans l’optique de diviser pour régner. Bienvenue dans notre société « progressiste » et « libérale » . Le pinacle de la « modernité ». Le parangon des « valeurs » à géométrie variable. J’utilise bien entendu ces termes à dessein, car ils sont les exemples parfaits de ce nébuleux langage technocratique qui vise à nous faire prendre des vessies pour des lanternes et obtenir notre consentement par un constant émotionnalisme et une distorsion qui court-circuite la réflexion.

       Supprimons ces artifices et appelons un chat un chat. C’est une propagande de guerre. Un instrument de destruction. Les dictatures par la force seule n’ont pas fonctionné. Le rêve des mondialistes s’est alors tourné vers la recherche du consentement des populations par une propagande plus sophistiquée. Ils se sont donc appropriés les mots. Ils en ont perverti beaucoup et en ont supprimé d’autres. Ils ont acheté la presse pour diffuser ces mots, afin de nous imposer leur vision du monde par un voile pervers constamment déployé. Ils ont acheté les politiques, les journalistes, et les vedettes égocentriques se sont couchées. Ils ont réécrit l’Histoire. Ils nous ont encerclés et étouffés.

       Mais nous sommes un éléphant encerclé par des fourmis. D'une espèce très venimeuse, certes, mais néanmoins des fourmis. Dans ce conte pour enfant, BHL serait « philosophe ». Macron serait « président ». Tout est à l’avenant. Rien que du vent. Le reste n’est que divertissement zombifiant. Le problème pour ces gens est que le voile à tellement été tendu que l’on commence à bien voir les ressorts de la mécanique au travers, et que de notre côté il n’y a plus que de la fatigue et de la colère.

       Les événements récents et l’avènement des Gilets Jaunes m’ont à nouveau rendu fier d’être Français. On nous écrase sous une chape de propagande totale depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, nous avons subi une occupation culturelle et financière américaine vicieuse et brutale durant soixante-dix ans, et nous sommes maintenant dépecés vivants par cette incroyable construction technocratique mortifère qu’est l’Union Européenne. La corruption y est totale et elle répand en retour une corruption physique et spirituelle sans précédent sur 500 millions de gens.

       Et pourtant. Ce pays s’est réveillé au moment où j’avais perdu tout espoir depuis longtemps. Je ne dis pas que nous avons gagné. Pour le moment rien n’est fait, et le combat ne fait que commencer. Mais, quoiqu’il arrive, vive le Peuple Français. Le coup des gilets et des rond points, chapeau bas, chers Concitoyens. C’est beau et ça fait du bien.

       C’est aussi simple qu’efficace car nous avions avant tout un grand besoin de nous retrouver tous ensemble, de manière conviviale. Il nous fallait de nouveau dialoguer. Le fameux Génie Français, que l’on croyait disparu, fait un retour impromptu. Nous avons été morcelés par une odieuse propagande visant à nous individualiser, nous ignorer, nous craindre ou nous haïr nous-mêmes. Le tout dans des conditions économiques drastiques savamment organisées, assaisonnées d’une constante « menace terroriste » qui ne prêtait guère à la jovialité.

       Mais ça n’a pas marché. La cerise sur le gâteau est que nous avons enfin pu nous rendre compte que le pouvoir qui nous maintient dans l’impuissance individuelle est un pouvoir en papier. Nous l’avons touché, et c’est une illusion. Un théâtre d’ombres chinoises. La bêtise crasse et l’ego surdimensionné de nos actuels « dirigeants » et autres « élites » a simplement achevé de rompre le charme qui nous masquait la réalité.

       On me dit à l’oreillette que finalement, après enquête, tout est la faute des Russes. On me demande de rectifier mes propos, puis de m’excuser à genoux en implorant la pitié. Il est certain que si vous venez emmerder les russkoffs avec vos « valeurs progressistes » ou avec une armée vous allez être bien reçus. Dans ces conditions, les ours sont très dangereux. Pour le reste, permettez-moi de douter. Quant à m’agenouiller…

       Un ancien ministre de la Défense, dix généraux, un amiral et un colonel français viennent d’accuser Macron de « trahison », après la signature du Pacte de Marrakech. Voilà un terme que l’on avait pas entendu depuis très longtemps. Comment le gouvernement peut-il nous promettre un débat sur l’immigration alors qu’il vient de signer un tel document sans aucune concertation populaire ? Comment peuvent-ils nous promettre un grand débat national en ignorant ce qui nous importe vraiment ? Le RIC. Une nouvelle Constitution. La sortie de l’UE, de l’Euro, de l’OTAN. Et bien sûr leur propre destitution et de nouvelles élections ? Comment ce gouvernement pourrait-il avoir encore une once de crédibilité ?

       Alors, ils préparent bien entendu déjà un nouveau plan de bataille d'urgence. Et ils vont tenter de nous envoyer vers Marine Le Pen. Car Marine fait désormais intégralement partie du Système. Elle s’est vue sauvée in extremis d’une lente mort politique programmée pour accommoder les événements. Vous aurez le choix entre un excellent tribun revanchard franc-maçon à gauche (« franc comme un âne qui recule », dit-on chez moi, en Bourgogne), et une fausse nationaliste pro-frexit verbalement handicapée à droite. Les deux bras de récupération du Système en crise se mettent en place. Encore une fois, nous n’aurons d'autre choix que le leur si nous nous laissons une fois de plus bercer par des sirènes empoisonnées.

       À mon sens, la colère couve depuis l'insultante négation du référendum de 2005. Pour ma part, je suis en deuil de mon pays depuis bien plus longtemps. Il est temps pour un vrai changement, car du temps, nous n’en avons plus tellement.

       Chers Compatriotes, merci pour cette bouffée d’air frais inespérée. Souhaitons-nous bonne chance pour la suite. Nous allons en avoir besoin. Nos adversaires sont dangereux et ils ont de gros moyens. La différence est qu’ils sont très peu et que nous les voyons maintenant venir de loin.

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-reveil-est-brutal-210976

    µµµ

    Luc Desle


    votre commentaire
  • $$$

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA LUMIÈRE INTÉRIEURE

    ÉCLAIRE SOUVENT PEU)

    $$$

    "Incroyable comme j'ai super peu maigri!"

    (Source: whatisaurlidonthaveone, via redlipstickresurrected)

    $$$

    http://k00ls.overblog.com/2016/01/daesh-reduit-le-salaire-des-djihadistes.html

    Les dénégationnistes du jihad

       Par Hugo Micheron chercheur doctorant à l’Ecole normale supérieure; Bernard Rougier membre senior de l’Institut Universitaire de France;, et Gilles Kepel Professeur à l’université Paris Sciences et Lettres – auteur de Sortir du Chaos (Gallimard). 

    Tribune.

        A en croire certaines opinions parues dans la presse, le tueur présumé du marché de Noël à Strasbourg n’aurait rien à voir avec l’islam. «Chérif Chekatt ou le faux jihadiste»écrivait le sociologue Farhad Khosrokhavar dans les pages Débats du Monde. Dans la même rubrique, le sociologue de l’université Paris-XIII Daniel Verba surenchérissait dans cette rengaine dénégationniste«Il n’y a en quelque sorte que de faux jihadistes» (15 et 18 décembre 2018). Selon eux, le crime aurait été commis «par désespoir», dû à la «souffrance psycho-affective» d’un «jeune de banlieue» faisant partie des populations «racisées» – ce dernier terme relevant du lexique militant du Parti des Indigènes de la République, soudain hissé par certains universitaires à la dignité de concept des sciences sociales.

       En vidant son chargeur dans les rues de Strasbourg au cri de «Allah Akbar» («Dieu est le plus grand»), il n’aurait cherché qu’à «attirer l’attention des médias» pour donner une résonance religieuse superficielle à un geste criminel essentiellement motivé par le désir de «revanche sociale», et assurer sa rédemption en «martyr». Le propre père de celui-ci, lui-même salafiste assumé a pourtant témoigné de l’admiration de Chérif «pour Daech, qui agissait pour une juste cause». Mais pour les dénégationnistes tout cela est sans pertinence: il n’y a «rien à voir» – et donc à savoir ni à apprendre – sur la dimension idéologique de pareil terrorisme.

       Pourtant, les recherches minutieusement conduites sur le terrain, des quartiers populaires aux prisons en passant par la Toile, démontrent exactement le contraire. Prétendre que «les nouveaux terroristes ne connaissent pas bien l’islam» traduit l’ignorance de la réalité sociale et notamment de cet angle mort des sociologues dénégationnistes où s’élaborent, entre mosquée, librairie islamiste, salle de sport, marchés et connexions numériques, les dispositifs idéologiques et existentiels du salafisme d’imprégnation communautaire exclusive et de rupture avec la société globale «mécréante».

       Cet espace sociologique et idéologique demeure inexploré par la majorité des chercheurs faute d’accès à un terrain difficile et d’une connaissance éprouvée de la langue arabe et des cultures musulmanes dont elle est le vecteur principal. En connexion avec des foyers religieux et militants moyen-orientaux et maghrébins, parmi lesquels le «califat Islamique» (la dawla) de Daech entre 2014 et 2017 a constitué le référent le plus grisant, un système de normes a reconfiguré les contours de l’identité sociale par un codage salafiste –poreux dans nombre de cas au répertoire jihadiste.

       Quantité d’exemples illustrent cette interpénétration. Le cheikh Abou Qatada, figure du «Londonistan» des années 90, sommité intellectuelle du jihadisme mondial, est passé par les réseaux fondamentalistes du Tabligh (organisation prosélyte qui prône auprès de ses membres l’imitation littérale du prophète) en Jordanie avant de s’engager dans le jihadisme en Afghanistan. Plus près de nous, Fabien Clain et son frère Jean-Michel, aujourd’hui soupçonnés d’avoir joué un rôle cardinal au sein de Daech dans l’organisation des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, ont également fréquenté le Tabligh, puis les milieux salafistes de la mosquée dite de Basso Cambo, dans le quartier de Bellefontaine à Toulouse dans les années 2000, avant de basculer à leur tour dans la violence jihadiste.

       S’il est vrai que les grands noms du salafisme saoudien condamnent le terrorisme jihadiste au nom de l’obéissance au détenteur de l’autorité légitime (wali al-amr, en précisant toutefois que celui-ci doit être musulman), ils ne prohibent pas pour autant toutes les formes de violence (dans son best-seller international la Voie du musulman, le cheikh algérien Abou Bakr al-Jaza’iri, décédé quasi centenaire en août dernier après une interminable carrière à l’université de Médine, s’appuie sur le hadith [propos attribué au Prophète] pour justifier l’élimination physique des homosexuels, «passifs ou actifs» – ce que Daech mettra en œuvre en jetant les coupables du haut des immeubles – de même que la possibilité pour le mari de frapper sa femme désobéissante «sur les parties molles»).

       Au niveau de la fréquentation des mosquées, les trajectoires militantes illustrent une grande perméabilité entre salafisme piétiste et jihadiste, ce qui n’a rien d’étonnant au regard de l’identité des sources doctrinales s’agissant des normes morales, de la pureté corporelle, du rapport à l’altérité et aux institutions. La bibliothèque numérique d’Abdelkader Merah mélangeait les deux genres, l’intéressé justifiant cette curiosité lors de son procès en octobre 2017 par la «recherche de la science». Le balayage des sites religieux en ligne suggère que les deux publics, jihadiste et salafiste, se lisent mutuellement, quitte à s’excommunier réciproquement sur les enjeux politiques, tout en se disputant l’interprétation la plus fidèle des mêmes auteurs canoniques (Ibn Hanbal, Ibn Taymiyya, Mohammed ibn Abd al-Wahhab). Les jihadistes se réclament d’une meilleure cohérence que leurs frères salafistes, car ils tirent quant à eux les conclusions politiques de leur engagement religieux en passant à l’action terroriste.

       Le cas de Chérif Chekatt est riche d’enseignements. Il va bien au-delà de«l’individu stigmatisé», et de son «besoin inassouvi de reconnaissance». Il ne s’est pas «radicalisé» en prison (pour employer un terme qui fait écran à l’intelligence du phénomène), mais a été signalé comme prosélyte, ce qui indique qu’il avait déjà acquis de fortes convictions idéologiques qu’il tentait d’imposer aux autres détenus. Son profil hybride, mi-délinquant, mi-jihadiste, correspond à une catégorie (parmi d’autres) de militants, spécialement valorisée par Daech –ceux qui savent manier les armes, participer aux basses besognes du groupe en Syrie, et fournissent planques sûres et appartements conspiratifs en Europe grâce à leur passé criminel. Il évoque irrésistiblement le cas de Mohammed Merah, lui-même délinquant et jihadiste (nul obstacle théologique à vendre de la drogue aux mécréants, puisque cela les affaiblit).

       Strasbourg s’inscrit, avec Toulouse, Nice, Lille, dans une géographie nodale du jihadisme qui ne doit rien au hasard. Le Groupe islamique armé (GIA) y avait mis en place des cellules en lien avec la ville de Francfort et ces expériences forment des jalons sur la piste des nouvelles générations, comme en témoigne le projet d’attentat sur le marché de Noël de Strasbourg dès 2000. A l’été 2012, les Strasbourgeois, comme les Toulousains, sont les premiers à faire leur hijra en Syrie et l’un d’eux, Fouad Aggad, originaire du Neuhof, dans la banlieue sud-est de Strasbourg, a participé au massacre du Bataclan.

       Le jihadisme, dans son idéologie, ses modes d’action, ses dispositifs militants, s’inscrit dans un cadre beaucoup plus large, dont la chronologie remonte à la guerre en Afghanistan dans la seconde moitié des années 80, et n’est pas intelligible sans prendre en compte les modes d’inscription de ce phénomène global dans les contextes locaux. Depuis des semaines, les sites jihadistes francophones animés depuis la Syrie invitent à frapper les marchés de Noël, symbole de la mécréance, pour accroître le chaos dans une France fragilisée par la crise des gilets jaunes et s’immiscer dans ses failles.

      Invoquer ici «faux débat» ou «faux jihadistes» constitue un enfumage qui ignore les liens entre la constitution d’enclaves idéologiques à l’intérieur des quartiers populaires et les socialisations religieuses conduisant à l’acte terroriste. Face à pareil dénégationnisme, il importe plus que jamais de décrire les phénomènes dans leur complexité au lieu de les occulter par dogmatisme. L’objectif n’est pas «de faire peur à la société», mais de fournir à celle-ci les outils de compréhension d’un phénomène résilient susceptible de bouleverser en profondeur les équilibres politiques à l’échelle nationale et européenne – dont la conséquence la plus prévisible est la montée en réaction de l’extrême droite dans les urnes et dans la rue. L’acte criminel de Strasbourg met aussi la recherche face à sa mission scientifique.

       Hugo Micheron chercheur doctorant à l’Ecole normale supérieure; Bernard Rougier membre senior de l’Institut Universitaire de France; et Gilles Kepel Professeur à l’université Paris Sciences et Lettres – auteur de Sortir du Chaos (Gallimard).

    https://www.liberation.fr/debats/2018/12/21/les-denegationnistes-du-jihad_1698799?fbclid=IwAR37789jtcN43LniI0Qzb4e8JgxHRCt_s8VW8MtfES4jzx53mM-ifVsnlBg

    $$$

    Luc Desle


    votre commentaire
  • µµµ

    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVRE NÉCESSITE

    BEAUCOUP D'AMBITIONS)

    µµµ

    "Oh là là, petite envie, à ce que je vois"

    blinded-with-desire:

    Missy Rayder & Tasha Tilberg in Allure US November 2017 by Matthew Kristall 

    µµµ

    "Et avec un seul oeil, je serais jolie avec un seul oeil?"

     

     Gisele Bundchen by Luigi & Iango for Joias Vivara Winter 2018

    µµµ

    (La Dame blanche sexy, je l'avais sous les yeux et, ma foi,

    je la trouvais très... heu... jolie) 

     Natasha Poly by Self Service Magazine S/S 2008 by Mario Sorrenti

    µµµ

    Jacques Damboise


    votre commentaire
  • @@@

    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'AUBE DE L’HUMANITÉ

    S'EST-ELLE JAMAIS LEVÉE?"

    @@@

    "Démocra... quoi?"

    https://art-grome.tumblr.com/post/181272196694

    @@@

    http://www.leplacide.com/caricature-Barack-Obama-prix-Nobel-de-la-paix-2009-7207-135-social.html

    Julian Assange n’aura jamais

    un procès équitable aux États-Unis

    John KIRIAKOU

       Le 16 novembre [2018], un assistant du procureur général adjoint du district fédéral Est de Virginie a accidentellement révélé que Julian Assange, cofondateur de Wikileaks, a été accusé de crimes fédéraux non spécifiés ; ces accusations ont été scellées.

       La divulgation a eu lieu dans une affaire, sans rapport, de terrorisme et de pornographie juvénile. En réponse à une demande des médias, le procureur adjoint des États-Unis a demandé à un juge de maintenir les accusations d’Assange sous scellés, en disant : "En raison de la sophistication de l’accusé et de la publicité entourant l’affaire, aucune autre procédure n’est susceptible de garder confidentiel le fait qu’Assange a été accusé.... Les accusations doivent rester scellées jusqu’à l’arrestation d’Assange ".

       Il y a plusieurs aspects alarmants à cet "accident". Tout d’abord, c’est une nouvelle qu’Assange a été accusé de quelque chose. La spéculation est que l’accusation comporterait plusieurs chefs d’accusation d’espionnage. Le gouvernement soutiendra qu’Assange n’est pas un journaliste et qu’il n’a pas droit aux protections dont bénéficient les journalistes. Il soutiendra en outre qu’Assange a fait exactement ce que la loi de 1917 sur l’espionnage décrit comme de l’espionnage : "Fournir des informations de défense nationale à toute personne non autorisée à les recevoir." (J’ai soutenu au fil des ans que la Loi sur l’espionnage est si vague qu’elle est inconstitutionnelle, bien qu’elle n’ait pas été contestée par le système fédéral devant la Cour Suprême).

       Le problème ici est qu’il est très inhabituel – sans précédent, même – qu’un ressortissant étranger (Assange est australien) soit accusé d’espionnage alors qu’il n’a pas volé l’information. On lui a simplement fourni l’information, qu’il a ensuite rendue publique. Assange dit qu’il n’était qu’un journaliste faisant son travail et qu’aucune administration n’a jamais accusé un journaliste d’espionnage pour avoir fait son travail.

       Deuxièmement, cette révélation par inadvertance a confirmé qu’Assange a été inculpé dans le district Est de la Virginie – ce qu’on appelle le "tribunal de l’espionnage". C’est exactement ce que beaucoup d’entre nous craignaient. Rappelez-vous qu’aucun défenseur de la sécurité nationale n’a jamais été déclaré non coupable dans le district Est de la Virginie. Le district Est est également connu sous le nom de "tribunal fusée" en raison de la rapidité avec laquelle les affaires sont entendues et tranchées. Vous n’êtes pas prêt à vous défendre ? Vous avez besoin de plus de temps ? Votre dossier est incomplet ? Pas de chance. Rendez-vous au tribunal.

       Troisièmement, j’ai prédit depuis longtemps qu’Assange serait confronté au juge Leonie Brinkema s’il était présenté devant le district Est. Brinkema s’est occupée de mon affaire, ainsi que de celle du lanceur d’alerte de la CIA, Jeffrey Sterling.

       Elle s’est également réservée l’affaire Edward Snowden. Brinkema est un juge coupeur de têtes. Elle a été nommée à la magistrature fédérale par Ronald Reagan après avoir été procureur fédéral. Elle a ensuite été nommée juge de première instance par Bill Clinton, sous le patronage de l’ancien sénateur républicain John Warner.

       Brinkema ne m’a littéralement donné aucune chance de me défendre. À un moment donné, à l’approche du procès, mes avocats ont déposé 70 requêtes, demandant que 70 documents classifiés soient déclassifiés afin que je puisse les utiliser pour me défendre. Je n’avais aucune défense sans eux. Nous avons bloqué trois jours pour les audiences. Quand nous sommes arrivés à la salle d’audience, Brinkema a dit : « Laissez-moi vous faire gagner beaucoup de temps. Je vais rejeter l’ensemble de ces 70 motions. Vous n’avez besoin d’aucune de ces informations » Tout le processus a pris une minute. En sortant de la salle d’audience, j’ai demandé à mon avocat principal ce qui venait de se passer. "On vient de perdre l’affaire. Voilà ce qui s’est passé. Maintenant, il va falloir négocier"

       Mes avocats ont finalement négocié 30 mois d’emprisonnement – bien en deçà des 45 ans que le ministère de la Justice avait initialement demandés. Il s’agissait d’un plaidoyer de culpabilité dit « 11C1C » ; il s’agit d’un deal gravé dans la pierre et ne pouvant pas être modifié par un juge. A prendre ou à laisser. Elle l’a pris, mais pas avant de m’avoir demandé de me lever, en me montrant du doigt et en disant : "M. Kiriakou, je déteste cet appel. Je suis juge depuis 1986 et je n’ai jamais eu de "11C1C". Si je pouvais, je vous donnerais dix ans." Ses commentaires étaient inappropriés et mes avocats ont déposé une plainte déontologique contre elle. Mais c’est Brinkema. Elle est comme ça.

       Julian Assange n’a aucune chance d’obtenir un procès équitable dans le District Est de Virginie. La seule chose qui peut le sauver, c’est la récusation du jury. Techniquement, la récusation du jury est illégale. Cela arrive lorsqu’un jury acquitte l’accusé, non pas parce que l’accusé est innocent, mais parce que la loi elle-même est erronée. La loi sur l’espionnage est erronée. Julian Assange est journaliste. Il n’aurait jamais dû être accusé d’un crime. Bien que le juge qui sera désigné pourrait être en désaccord, un jury pourrait être d’un avis contraire. Et il le devrait.

       John Kiriakou est un ancien agent antiterroriste de la CIA et un ancien enquêteur principal du Comité sénatorial des relations étrangères. John est devenu le sixième lanceur d’alerte inculpé par le gouvernement Obama en vertu de la loi sur l’espionnage – une loi conçue pour punir les espions. Il a passé 23 mois en prison pour avoir tenté de s’opposer au programme de torture de l’administration Bush.

       Traduction "plus on creuse et plus toute cette affaire pue..." par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

    »» https://readersupportednews.org/opinion2/277-75/53422-rsn-assange-will...

    @@@


    votre commentaire
  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA HAINE SE LÈVE

    TOUJOURS DE BON MATIN)

    ***

    "Alors, d'attaque pour ce marathon?"

    http://nadchris34.tumblr.com/post/181176963044/glamru-nasty-gal-%D0%BA%D0%B0%D1%82%D0%B0%D0%BB%D0%BE%D0%B3-%D0%

    BE%D0%B4%D0%B5%D0%B6%D0%B4%D1%8B-2016

    ***

    http://tpe.stefcecile.parite.pagesperso-orange.fr/aujpol.htm

    Rashida Tlaib,

    une Palestinienne à Washington

     
     
     
     
    FEMMEACTUELLE.FR
    Monica Bellucci : son évolution physique depuis ses premiers pas de top model.
     
     
    MUTUELLE SENIOR
    Mutuelle spéciale + 55 ans : à partir de 7,48 euros
     
     

       “Elle ne sera pas la première Américaine d’origine palestinienne, ni arabe, à siéger dans une assemblée fédérale, mais elle se distingue de ceux qui l’ont précédée, pour qui l’héritage culturel paraissait plus accessoire”écrit l’universitaire américano-palestinienne Nora Ereka, dansThe Middle East Eye“Justin Amash, par exemple, lui aussi d’origine palestinienne, a été élu au Congrès sur un programme républicain. Avec son engagement et ses principes, Rashida Tlaib a mené des batailles internes en prenant des risques, notamment dans une affaire de violences sexuelles dont elle a été victime au sein de la communauté arabo-américaine. Elle a eu des prises de position audacieuses avant même l’émergence du mouvement #MeToo.

       Pour Erakat, “cet épisode à lui seul aurait découragé n’importe quelle candidate de revenir sous le feu des projecteurs. Pourtant, Rachida continue d’aller de l’avant. Je ne la soutiens pas parce qu’elle est Palestinienne, mais parce qu’elle est une vraie meneuse ayant un projet d’avenir. Ceux qui souhaitent la voir rallier publiquement le mouvement [anti-israélien] de boycott, de désinvestissement et de sanctions (BDS) et demander que les États-Unis cessent d’aider Israël devraient envisager de rejoindre son équipe et d’adhérer à sa campagne.” Et de conclure : “Rashida n’est pas notre sauveur, mais en tant que membre du Congrès, elle peut soutenir nos efforts collectifs pour mettre un terme à la complicité des États-Unis avec Israël.

       L’Orient-le Jour, à Beyrouth, rappelle que “cette avocate de 42 ans a été élue dans une circonscription du Michigan, allant de Detroit à Dearborn, où le parti républicain n’avait pas investi de candidat. Près de Ramallah, en Cisjordanie occupée, dans le village de Beit Ur al-Foqa, les oncles de Rashida, Issa et Bassam, voient en leur nièce une porte-parole de la cause des Palestiniens qui pourra faire entendre leurs voix au Congrès américain.” Le journal ajoute que “l’ancienne avocate défend un programme résolument progressiste qui va de l’égalité salariale hommes-femmes à l’université gratuite, en passant par la santé publique, les droits LGBT, l’abrogation du décret migratoire de Trump ou la protection de l’environnement.”

    https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-moyen-orient-rashida-tlaib-une-palestinienne-washington

    ***

    Benoît Barvin


    votre commentaire
  • ***

    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'AMOUR EST UN TRUBLION,

    LA HAINE SON INÉVITABLE REJETON)

    ***

    (Sherlockgirl faisait trop sa belle)

    https://blinded-with-desire.tumblr.com/post/181213957033/

    pan-haowen-by-xiuyu-chang-for-lofficiel-china

    ***

     Résultat de recherche d'images pour "saint exupéry humour"

     
       Thriller écologique haletant aux multiples rebondissements, Siècle bleu de Jean-Pierre Goux met en récit les luttes contemporaines pour l’environnement en questionnant les stratégies de changement les plus efficaces. Les deux tomes sont également un hommage à toutes les militantes et militants qui se battent aujourd’hui sur le terrain afin de changer les choses à temps. Nous avons interviewé l’auteur.

       / Mr Mondialisation : À quoi faire référence le « siècle bleu », titre de votre thriller écologique en deux tomes republiés récemment aux Éditions La mer salée ?

       - Jean-Pierre Goux : Siècle bleu est un thriller enthousiasmant. Il nous donne les pistes pour que le XXIe siècle soit celui de la grande transition vers une société harmonieuse entre humains et avec la Terre. Si nous réussissons, dans 500 ans on se rappellera encore de ce « Siècle bleu » comme celui où l’humanité a pris son destin en mains et s’est réconciliée avec la planète bleue.

       / Mr Mondialisation : Pouvez-vous explique l’intrigue en quelques mots ?

       - Jean-Pierre Goux : Ce roman raconte comment en 28 jours le monde pourrait changer, comment le paradigme dominant pourrait être inversé. Tous les ingrédients sont aujourd’hui réunis pour un grand effondrement, mais aussi un grand émerveillement. L’intrigue s’articule autour de deux personnages, le premier est un éco-activiste clandestin (Abel) qui veut changer le monde avec son mouvement Gaïa en s’attaquant pacifiquement aux États, aux multinationales, aux militaires. Il tente de déclencher une révolution planétaire. Son meilleur ami, Paul, est un astronaute bloqué sur la Lune. Ce dernier est frappé par la beauté de la Terre depuis l’espace. Il partage ses réflexions écologiques avec l’humanité via son « blog spatial ». C’est l’autre héros 

       / Mr Mondialisation : Qu’est-ce qui vous a inspiré dans cette histoire ?

       - Jean-Pierre Goux : Je m’inspire de la réalité. De toutes celles et ceux qui se battent pour inventer un autre monde et de ceux qui à l’inverse conspirent pour que rien ne change. Si on veut que les mouvements sociaux actuels débouchent sur une société harmonieuse, il faut transformer la haine et la colère en un projet de société et cela passe par une vision enthousiasmante. Pour cela, la vision de la Terre depuis l’espace et la transformation vécue par les astronautes en la découvrant (appelée « overview effect ») pourrait nous inspirer. C’est l’idée fondatrice de Siècle bleu.

       / Mr Mondialisation : L’un des nœuds des deux tomes est l’expansion de cette organisation appelée Gaïa et dont l’objet est à la fois la protection de l’environnement et la mise en place d’un nouvel ordre économique et social. Sa méthode d’intervention : l’action directe. Pourquoi avoir mis cette forme d’activisme écologiste au centre ?

       - Jean-Pierre Goux : Aujourd’hui, sur beaucoup de sujets, nous avons atteint ou dépassé l’acceptable. Ceux qui transgressent les lois de la nature et les droits humains fondamentaux sont au-dessus des lois. Pour faire changer les choses, il faut monter au créneau et dénoncer de façon musclée – et si possible avec humour – ces exactions. Ces combats en première ligne sont une nécessité pour éviter que le « monde d’après » en émergence soit réduit en bouillie. Siècle bleu est une ode à toutes celles et ceux qui prennent des risques pour leur vie pour préserver les droits humains et les droits de la Terre.

       / Mr Mondialisation : La conquête de l’espace est également un fil important de l’intrigue. Ne peut-on pas craindre que cette conquête, envisagée aujourd’hui par la NASA ou des entrepreneurs comme Elon Musk, soit une énième illusion et fuite en avant qui nous détourne de ce que nous devons faire aujourd’hui sur Terre pour limiter la destruction de l’environnement ?

       - Jean-Pierre Goux : Ce n’est pas la conquête spatiale qui m’intéresse en tant que telle, c’est le regard qu’elle nous a permis d’avoir sur nous-mêmes. Le principal legs du programme Apollo (dont nous fêtons les 50 ans cette année) est de nous avoir montré notre planète. Ces images ont permis l’essor des mouvements d’écologie globale au début des années 70. Aujourd’hui nous pourrions fédérer les énergies au niveau planétaire à nouveau autour de ces images. C’est ce que j’essaye avec Siècle bleu, mais aussi notre projet Blueturn, qui montre pour la première fois de notre histoire des images de la Terre en rotation depuis l’espace. Ces images provoquent une introspection, une profonde émotion.

       En revanche je ne crois pas du tout aux projets de colonies martiennes comme bouée de sauvetage. L’exploration du cosmos nous permet d’accroître notre connaissance du monde, étape fondamentale dans le projet humain.

       / Mr Mondialisation : Vous êtes de formation scientifique. Vous avez fait des études de mathématiques et vous travaillez aujourd’hui dans le domaine de l’énergie. Comment ce parcours influence-t-il votre travail d’écrivain ?

       - Jean-Pierre Goux : Mon passé de mathématicien m’aide à poser les problèmes et à imaginer des solutions exotiques. Dans ce récit, j’ai caché des « œufs de Pâques » pour les initiés, j’ai inséré des messages codés qui font appel aux mathématiques et au Petit prince d’Antoine de Saint-Exupéry. Bref, j’ai construit le récit sur une multitude d’outils utilisés en sciences et sur des analyses issues de mon expérience.

       /Mr Mondialisation : Qu’est-ce qui peut encore être sauvé aujourd’hui, selon vous ?

       - Jean-Pierre Goux : Ce qui doit et peut être sauvé ce sont les liens. Les liens fraternels entre humains et les liens qui nous unissent à la nature. Si ces liens disparaissent, le monde se défera. Ces liens sont invisibles, mais l’essentiel est invisible pour les yeux nous disait le Petit Prince, autre personnage au cœur de Siècle bleu.

    ------------------------------

    Jean-Pierre Goux, Siècle Bleu : au cœur du complot, Éditions La Mer Salée, 2010, 390 pp. ISBN : 9791092636246. & Jean-Pierre Goux, Siècle Bleu : ombres et lumières, Éditions La Mer Salée, 2012. ISBN : 9791092636353.

    Jean-Pierre Goux est ancien chercheur en mathématiques et dirige une entreprise dans le domaine de l’énergie. Il est l’auteur de la saga Siècle bleu publiée aux Éditions La Mer Salée (www.lamersalee.com) qui raconte comment la vision de la Terre depuis l’espace pourrait déclencher une révolution des consciences. Il est le cofondateur du projet Blueturn qui montre pour la première fois montre des vidéos de la Terre depuis l’espace.

    https://mrmondialisation.org/siecle-bleu-un-roman-pour-une-revolution-planetaire-bienveillante/

    ***

    Benoît Barvin


    votre commentaire
  • @@@

    Pensées pour nous-mêmes:

    (CHAQUE MATIN SE LEVER HEUREUX

    DE VIVRE, SACRÉ CHALLENGE!)

    @@@

    (Ce masque pour manif n'était pas de la bonne couleur)

    (Source: radioactivelingerie)

    @@@

    (Maîtresse Catcat était une joyeuse luronne)

     crap-userrname16

    https://louxosenjoyables.tumblr.com/post/181159210486

    @@@

    "Tiens! Belle-Mère de mes deux!"

    (Source: mattadoresit)

    @@@

    Nadine Estrella


    votre commentaire