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    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'AMOUR ET LA HAINE SONT

    SÉPARÉS PAR UNE MINCE CLOISON)

    ¤¤¤

    (Le gang des tueuses de pénis sur pattes en pleine action)

    http://silverfoxclub.tumblr.com/post/167780430183

    ¤¤¤

    "Ainsi donc, ma Chère, vous me traitez

    de trou duc, c'est cela?

    - Attendez... J'ai pris des notes

    et j'ai d'autres insultes en réserve.

    - J'arrête le magnéto?

    - Bien sûr que non. Pourquoi?"

    http://silverfoxclub.tumblr.com/post/167782122626

    ¤¤¤

    "Oh, Monsieur mon mari, toutes mes excuses.

    Je crois bien que je me suis trompé de poison. 

    Celui que je devais utiliser était moins foudroyant"

    http://silverfoxclub.tumblr.com/post/167636696951

    ¤¤¤

    Blanche Baptiste


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  • £££

    Pensées pour nous-mêmes:

    (L'AMOUR EST COMME 

    UN CABRI, IL SE RIT 

    DES OBSTACLES)

    £££

     "Tu as oublié tes ferrets, ma reine. Je vais te punir pour ça"

     http://doom-over-the-world.tumblr.com/post/171150809078

    £££

    http://www.humeurs.be/tag/otan/

    Guerre, dictature, démocratie :

    cherchez l’erreur

    Bruno GUIGUE

       Le vieux combat entre les démocraties et les régimes autoritaires est de retour. Trois jours de débats à la conférence de Munich sur la sécurité ont livré ce diagnostic : l’Occident se sent assiégé, défié, déstabilisé. Et les coupables sont nommés : la Russie et la Chine, ces deux puissances « révisionnistes » qui défient l’ordre mondial libéral et sèment la dissension aux États-Unis et en Europe.” Un morceau de bravoure, cette tirade !

       Publiée dans La Croix du 18 février 2018 sous la plume de François d’Alençon, elle prétend résumer la conférence internationale annuelle sur la sécurité qui s’est tenue à Munich du 16 au 18 février. Comme elle condense parfaitement la bouillie pour les chats qui tient lieu de discours officiel aux pays occidentaux, elle mérite le détour.

       On y apprend, donc, que “le vieux combat entre les démocraties et les régimes autoritaires est de retour”. Si l’on suit notre analyste, ces pauvres démocraties tremblent comme des feuilles. C’est inquiétant, avouons-le. A croire que la peur s’installe, que des gouttes de sueur perlent au front des Européens verts de trouille. “Assiégé, défié, déstabilisé”, l’Occident va-t-il faire dans son pantalon ? Mais il a peur de quoi, au juste ? Selon les chiffres disponibles pour 2016 (dernière année où l’on a des données complètes), l’OTAN a un budget militaire de 920 milliards de dollars, soit 19 fois celui de la Russie (48 milliards). Vous alignez 19 chars d’assaut quand votre adversaire présumé n’en a qu’un, vous avez 19 missiles contre le missile unique du méchant d’en face, et vous vous sentez “assiégé, défié, déstabilisé”. Il y a un problème logique, non ? Nos vaillantes démocraties seraient-elles si vermoulues ?

       A moins, bien sûr, que ce discours singulièrement alarmiste ne soit que poudre aux yeux. C’est la troisième année consécutive où nous accélérons nos dépenses militaires”, déclarait fièrement le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, en juin 2017. Fermement décidée à garantir la paix mondiale, l’organisation avait annoncé en 2014 qu’elle porterait l’effort militaire de ses Etats-membres à 2% du PIB. Voilà du sérieux ! Manifestement à la veille d’une nouvelle invasion barbare, l’Occident n’est-il pas en état de légitime défense ?

       Si les brutes épaisses sont à nos portes, rien n’est plus naturel que de remplir les arsenaux pour “rassurer” des populations à qui on a flanqué la frousse. Ce réarmement massif fera des heureux, n’en doutons pas, du côté de ces multinationales de l’armement dont on n’imagine pas un seul instant qu’elles exercent la moindre influence sur les gouvernements.

       A qui la faute ? On vous laisse deviner.Les coupables sont nommés  : la Russie et la Chine, ces deux puissances « révisionnistes » qui défient l’ordre mondial libéral et sèment la dissension aux États-Unis et en Europe”, poursuit vaillamment notre analyste de La Croix. On le savait, mais c’est confirmé. Depuis toujours, la Russie est au cœur de l’Empire du mal. Cette bête féroce est capable de tout. N’a-t-elle pas réussi à faire élire un président américain en créant des comptes Facebook ?

       Pour des Occidentaux travaillés au corps par les médias, c’est clair : la Russie est prête à se jeter sur nous, la bave aux lèvres. Mais elle nous menace avec quoi, au juste ? D’après le cabinet IHS Markit cité par Le Point du 12 décembre 2016, Moscou a baissé son budget militaire de 51,8 à 48,4 milliards. Diantre ! On n’y comprend plus rien. Serait-ce une ruse diabolique ? Avec sa perfidie habituelle, le Kremlin aurait-il désarmé à seule fin de tromper l’ennemi ?

       Pourtant, il n’y a aucun doute. C’est la vérité, puisqu’on vous le dit sur toutes les chaînes. Alors voilà, tout s’éclaire ! Avec 40% des dépenses militaires mondiales et 725 bases militaires à l’étranger, les USA défendent héroïquement la paix dans le monde. Avec 4 bases militaires à l’étranger et un budget militaire qui représente 1/13 de celui des USA, il est évident que la Russie prépare l’apocalypse. Si les manœuvres de l’OTAN ont lieu aux frontières occidentales de la Russie, c’est pour empêcher Moscou d’en faire autant à la frontière mexicaine.

       Si les USA ont 12 porte-avions, c’est pour défendre leurs frontières, tandis que l’unique porte-avions russe, c’est bien connu, mouille devant Manhattan. Si Washington utilise les terroristes en Syrie, c’est pour contribuer à la stabilité du Moyen-Orient, tandis que Moscou ne songe qu’à piller les ressources pétrolières de la région. Voilà. La messe est dite. Que notre analyste de La Croix se rassure : “l’ordre mondial libéral” cher à son cœur est bien gardé.

       Depuis un demi-siècle, Cubains, Vietnamiens, Chiliens, Nicaraguayens, Somaliens, Soudanais, Irakiens, Afghans, Libyens, Vénézuéliens, Syriens et Yéménites se seraient volontiers passé de la générosité de l’Oncle Sam. Mais c’était plus fort que lui. Le leader du “monde libre n’a pu s’empêcher de leur faire goûter les vertus pédagogiques du napalm, de l’agent orange, des B52, des munitions à uranium appauvri, des embargos “pour la paix” et des bombardements “pour la démocratie”, sans parler des hordes d’Al-Qaida et de ses avatars lâchées comme une nuée de sauterelles pour semer le “chaos constructif” et préparer le “nouvel ordre mondial”.

       Il n’empêche. Au vu d’un tel feu d’artifice, deux choses sont sûres. Martyrisés par leurs “sauveurs”, ces peuples ont épuisé les charmes des “valeurs universelles” portées par l’Occident, et ils n’ont pas entrevu le début du commencement d’une “menace” russe ou chinoise.

       Car les “puissances révisionnistes” ont un horrible défaut : elles ne se mêlent pas des affaires des autres. La Chine, pas plus que la Russie, ne cherche à s’étendre au-delà de sa sphère d’influence naturelle. Elle ne pratique pas le “regime change” à l’étranger. Vous n’avez pas envie de vivre comme les Chinois ? Aucun problème, ils n’ont pas l’intention de vous recruter. L’Empire du Milieu n’est pas prosélyte. Les Occidentaux veulent exporter la démocratie pour maximiser leurs profits, quand les Chinois veulent maximiser leurs profits pour développer leur pays.

       Au cours des 30 dernières années, la Chine n’a mené aucune guerre et a multiplié son PIB par 17. Dans la même période, les USA ont mené une dizaine de guerres et aggravé leur déclin. Les Chinois ont extrait 700 millions de personnes de la pauvreté, quand les USA déstabilisaient l’économie mondiale en vivant à crédit. Le résultat, c’est qu’en Chine la misère recule, tandis qu’aux USA elle progresse. Les USA sont une “démocratie”, mais elle vous pourrit la vie. La Chine est une “dictature”, mais elle vous fiche la paix. Finalement, tout n’est pas si mauvais dans le “révisionnisme” !

    https://www.legrandsoir.info/guerre-dictature-democratie-cherchez-l-erreur.html

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    Luc Desle


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (VIVRE L'ENFER AU PARADIS

    EST-CE BIEN SÉRIEUX?)

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    http://boucheaoreille77.canalblog.com/archives/2015/04/08/31856820.html

    ***

    https://gestion-de-patrimoine.ooreka.fr/tips/voir/275210/or-7-choses-a-savoir-pour-reconnaitre-le-vrai

    Comment l’“or sale” blanchit

    l’argent des narcos aux États-Unis

       Les mines d’or illégales en Amérique latine ont détruit plus de 167 000 hectares de forêts tropicales, “soit l’équivalent de deux fois la ville de New York”rapporte El Nuevo Herald, citant une source universitaire.

       Et ces mines alimentent une importante filière criminelle, dénonce le journal hispanophone de Miami, qui a publié entre janvier et février une grande enquête en cinq volets sur cet “or sale”. Elles sont devenues “l’ingrédient secret de l’alchimie des narcotrafiquants latino-américains qui gagnent des milliards de dollars en blanchissant l’argent de la cocaïne grâce à l’exportation d’or à Miami”.

       Le journal a notamment enquêté sur la commercialisation de l’or illégal par ces narcotrafiquants pour lesquels ce filon “est devenu plus rentable que la cocaïne”. Aux États-Unis, Miami est la plaque tournante de ce marché : on estime que ces dix dernières années, la capitale de la Floride a reçu, par voie aérienne, quelque 35 milliards de dollars d’or en valeur (28 milliards d’euros). (...)

       (...) Banques, raffineries d’or, entreprises de technologie, bijouteries : tous ces acheteurs situés aux États-Unis, dont les trois-quarts des importations du précieux minerai proviennent d’Amérique latine, n’ont pas toujours un œil aguerri sur la provenance de l’or qui leur parvient.

       Il aura fallu une enquête fédérale américaine et la mise en accusation en 2017 de trois responsables d’une entreprise de Miami ayant pignon sur rue, NTR Metals, spécialisée dans le raffinage des métaux précieux, pour que les clients, souvent de grandes entreprises comme Apple ou Tiffany (de la bijouterie de luxe), se montrent plus sourcilleux. Les accusés ont reconnu avoir acheté à des narcotrafiquants un volume d’or d’une valeur de 3,6 milliards de dollars (près de 3 milliards d’euros), notamment en Équateur et au Pérou, en Colombie et en Bolivie. (...)

       À l’aide d’une vidéo d’animation insérée dans l’un de leurs articles, les journalistes de El Nuevo Herald illustrent le circuit du blanchiment de l’argent de la cocaïne par les narcos du cartel mexicain de Sinaloa, dont le chef, El Chapo Guzmán, est en prison aux États-Unis.

       “De 2011 à 2014, le cartel a blanchi près de 100 millions de dollars en espèces via Golden Opportunities” une société de commercialisation d’or basée en Floride, avec des bureaux à Mexico.

       La justice a établi qu’à Chicago les sbires d’El Chapo, bardés de billets issus de la vente de drogue, achetaient de l’or à de petites entreprises de négoce ou dans des bijouteries et envoyaient l’or “par FedEx dans des dizaines de paquets” à ses prestataires de Golden Opportunities. Ceux-ci revendaient ce butin à leur tour à des raffineries d’or, puis transféraient les fonds au Mexique, à des sociétés écrans appartenant au cartel. Mais les tonnes de billets verts des différents cartels voyagent aussi directement vers les sites, en Amérique latine.

       Les banques, tatillonnes, n’acceptant pas de dépôts importants en espèces sans formalités, les cartels doivent se tourner vers des investissements ayant l’apparence d’un business parfaitement légal. Certains membres des cartels sont donc envoyés, avec des liquidités issues de la vente de cocaïne, vers des sites d’extraction en Amérique latine, se faisant passer pour des courtiers de l’or. Dans d’autres cas, les bandes criminelles ont elles-mêmes pris le pouvoir sur les mines.

       Via des sociétés écrans, ces “courtiers” ayant fait leurs emplettes en or revendent celui-ci à des raffineries aux États-Unis, en Suisse ou dans les Émirats arabes. Ce tour de passe-passe “convertit l’or sale en argent propre”, écrit El Nuevo Herald“Aux yeux du monde entier, ils ne sont plus des trafiquants de drogue, mais des courtiers de l’or.”

    https://www.courrierinternational.com/article/comment-lor-sale-blanchit-largent-des-narcos-aux-etats-unis

    ***

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (TOUTE POSSESSION

    EST UN DÉSASTRE)

    ***

    "A l'école, t'étais forte en maths?

    - Couci-couça...

    - Je vois..."

    Hang on to yourself, Yang Cao

    ***

    "Mââkrooon... Mââkrooon...

    C'est toi?"

    Present past, Travis Louie

    ***

    "Toi, t'as encore la tête dans les nuages"

    "Cette poudre de perlimpinpin, j'en avais même dans le nez". Jacques Damboise in "Pensées subterfuges".

    Think about it, øjeRum

    ***

    Blanche Baptiste


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  • µµµ

    Pensées pour nous-mêmes:

    (AU PRINTEMPS L'AMOUR A  SES PLUS

    BELLES EFFLORESCENCES)

    µµµ

    "Qui me regardera avec concupiscence recevra

    dix coups de fouet. C'est compris?

    - Oui, Maîtresse..." 

    "Il ne savait rien de rien mais le savait bien". jacques Damboise in "Pensées du petit peu". 

     http://nadchris34.tumblr.com/post/170947732654

    µµµ

    "Il ne savait rien de rien mais le savait bien". jacques Damboise in "Pensées du petit peu".

     https://senego.com/top-10-des-pays-africains-les-plus-corrompus_233977.html

     Afrique du Sud:

    Un système de

    « corruption légalisée »

     

       Depuis la présidence de M. Thabo Mbeki (1999-2008), la collusion entre le monde des affaires et la classe dirigeante noire est patente. Ce mélange des genres trouve son incarnation dans la personne de M. Cyril Ramaphosa, 60 ans, successeur désigné de M. Zuma, élu vice-président du Congrès national africain (African National Congress, ANC) en décembre 2012. A la veille du massacre de Marikana (lire Trois émeutes par jour en Afrique du Sud), M. Ramaphosa avait envoyé un message électronique à la direction de Lonmin, lui conseillant de résister à la pression exercée par les grévistes, qu’il qualifiait de « criminels ».

       Propriétaire de McDonald’s Afrique du Sud et président, entre autres, de la société de télécommunications MTN, M. Ramaphosa est aussi l’ancien secrétaire général de l’ANC (1991-1997) et du Syndicat national des mineurs (National Union of Mineworkers [NUM], 1982-1991). Acteur central des négociations de la transition démocratique, entre 1991 et 1993, il sera évincé par M. Mbeki de la course à la succession de M. Nelson Mandela. En 1994, le voici recyclé dans les affaires, patron de New African Investment (NAIL), première société noire cotée à la Bourse de Johannesburg, puis premier milliardaire noir de la « nouvelle » Afrique du Sud. Il dirige aujourd’hui sa propre société, Shanduka, active dans les mines, l’agroalimentaire, les assurances et l’immobilier.

       Parmi ses beaux-frères figurent M. Jeffrey Radebe, ministre de la justice, et M. Patrice Motsepe, magnat des mines, patron d’African Rainbow Minerals (ARM). Celui-ci a tiré profit du Black Economic Empowerment (BEE) mis en œuvre par l’ANC : censé profiter aux masses « historiquement désavantagées », selon la phraséologie de l’ANC, ce processus de « montée en puissance économique des Noirs » a en fait favorisé la consolidation d’une bourgeoisie proche du pouvoir. M. Moeletsi Mbeki, le frère cadet de l’ancien chef d’Etat, universitaire et patron de la société de production audiovisuelle Endemol en Afrique du Sud, dénonce un système de « corruption légalisée ». Il souligne les effets pervers du BEE : promotion « cosmétique » de directeurs noirs (fronting) dans les grands groupes blancs, salaires mirobolants pour des compétences limitées, sentiment d’injustice chez les professionnels blancs dont certains préfèrent émigrer.

       Si l’adoption d’une charte de BEE dans le secteur minier, en 2002, en a fait passer 26 % entre des mains noires, elle a aussi promu nombre de barons de l’ANC à des postes de direction importants. M. Manne Dipico, ancien gouverneur de la province du Cap-Nord, occupe ainsi la vice-présidence des opérations sud-africaines du groupe diamantaire De Beers. Le BEE a aussi favorisé des anciens de la lutte contre l’apartheid, qui ont renforcé leur position d’influence au sein du pouvoir. M. Mosima (« Tokyo ») Sexwale, patron du groupe minier Mvelaphanda Holdings, a pris en 2009 la direction du ministère des human settlements(bidonvilles).

       Quant à M. Patrice Motsepe, il se distingue dans le classement Forbes 2012 au quatrième rang des fortunes d’Afrique du Sud (2,7 milliards de dollars). Il a rendu un grand service à l’ANC en annonçant le 30 janvier le don de la moitié de ses avoirs familiaux (100 millions d’euros environ) à une fondation qui porte son nom, pour aider les plus pauvres (1). Même s’il ne fait pas d’émules, on ne pourra plus reprocher à l’élite noire de ne pas partager son argent.

    (1Carol Paton, « Patrice Motsepe’s ARM is Cosatu’s biggest private donor », Business Day,Rosebank, 19 septembre 2012.

    µµµ

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (ON ENTEND PAR AMOUR,

    LE FAIT DE S'AIMER SOI-MÊME)

    ***

    https://www.andlil.com/forum/un-peu-d-humour-en-image-t10265-250.html

    ***

    https://www.pinterest.fr/explore/france-inter-humour/

    La révolte culturelle est celle

    qui sait se retourner sur le talent

    et non pas sur celui qui crie le plus fort

     

       Quelle est la valeur d’un « coup » ? Afin de déterminer cette valeur, il faudrait savoir de quel « coup » il s’agit. D’où vient-il ? Qui le porte ? Les « coups » peuvent être de toutes natures : physiques, psychologiques, positifs, négatifs, médiatiques, faits de bluff, de buzz et autres bizarreries du langage. On peut même rendre les « coups », « coups pour coups ». La période que nous vivons est faite de stupeurs et de tremblements – pour reprendre un titre plus que connu d’Amélie Nothomb – de « coups » faits de petites phrases, de hashtags, de méli-mélo en « iste ». A chaque période de bouleversements préexistent des petits coups de boutoirs qui semblent venir de nulle part, comme des apparitions soudaines que l’on n’a pas vu venir. Il faut pourtant les entendre afin de mieux comprendre d’où ils viennent.

       Le coup de mou

       Le monde de la culture accuse un petit coup de mou. Une sorte de moment de flottement où il faut être, comme au cinéma, bankable pour susciter l’intérêt des maisons d’édition qui se trouvent sur le devant de la scène. Il faut trouver un sujet qui marche, qui marque, qui fait le buzz. La polémique est de mise. Chaque siècle connait des vagues d’engouement, en ce début de siècle nous en sommes là : les styles « vampire et loup garou », « sexe chic », « introspectif » qui raconte sa vie de traumatismes, « découverte d’une vie spirituelle».

       Voici quelques-uns des styles érigés en genres littéraires qui font sens lorsque les éditeurs choisissent parmi la multitude. Les autres sont des essais politique en mal de postes électoraux, de chroniqueurs TV en mal de reconnaissance ou d’audience et enfin d’intellectuels qui démontrent que le monde va mal et/ou que l’Autre est un problème à venir. En dehors de tout cela, la culture, vaste par son contenu, est absente par le simple choix de certains et la volonté de beaucoup de vibrer à la perspective d’une énième querelle ou d’un croustillant scandale.

       Le coup de bambou

       Quand des écrivains, des artistes, des personnes très en vue sont contactés par des journalistes, des chroniqueurs pour des interviews sur leurs œuvres, leurs pensées, ils rechignent à l’exercice selon le journal auquel appartient l’importun. La publicité est acceptée si et seulement si le journal ou l’organe de presse est lui-même  bankable , ainsi le public ne reçoit d’informations que des mêmes tenant de cette « culture » : les mêmes noms sur les mêmes couvertures, les mêmes têtes sur les mêmes écrans.

       Le coup de bambou vient lorsqu’on ne regarde pas au bon endroit. En conséquence, une partie de celles et ceux qui s’intéressent à la culture sous toutes ses formes commencent à se détourner des « têtes d’affiches » afin de se consacrer à cette diversité d’auteurs, de réalisateurs, de musiciens qui font la culture sans pour autant être sur les podiums. Le désintérêt pour une culture convenue par ceux qui cherchent non pas le talent, mais le talon du chèque qu’ils vont en retirer, est en plein essor.

       Un coup de révolte

       La « révolte » est le fait de se retourner. Lorsqu’on se retourne, on aperçoit sans doute ce que l’on a loupé, ce que l’on n’a pas remarqué, ce qui n’a pas fonctionné, mais c’est aussi se « retourner » pour mieux voir ce qui est caché sous une surface qui est trop connue parce que trop vue, exposée sans doute depuis trop longtemps pour qu’on imagine une autre perspective, un autre choix. Le coup de révolte le plus bruyant serait celui où en se « retournant » on découvrirait, tel l’iceberg, que ce qui était sous la surface de cette culture est plus énorme, plus intéressant, plus stimulant que ce qui nous a été proposé depuis le début du XXIème siècle.

       Ainsi la démesure de la « visibilité » à tout prix ne serait plus l’alpha et l’oméga de l’enthousiasme général et du talent supposé, mais le simple reflet d’une société de consommation de masse. La révolte culturelle est celle qui sait se retourner sur le talent et non pas sur celui qui crie le plus fort.

       S’il fallait conclure

       En 1839, ce sont les idées progressistes qui menèrent à la révolte des petites gens contre un pouvoir établi qui ne voyait dans la tradition qu’un continuum sans fin. Le mot Putsch est d’origine suisse allemande, il veut dire « explosion », ce terme est né de ce soulèvement populaire. Le bruit qui se fait entendre est sans doute celui de cette culture qui frappe à la porte de ceux qui veulent bien lui ouvrir. Ecoutons ce qu’elle a à dire car cela fait longtemps qu’on ne laisse la parole qu’à ceux qui font du bruit sans être mélodieux.

    https://putsch.media/20180215/tribunes/la-culture-du-debat/la-revolte-culturelle-est-celle-qui-sait-se-retourner-sur-le-talent-et-non-pas-sur-celui-qui-crie-le-plus-fort/

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE SAGE SAIT QUE

    LA SAGESSE EST UNE ILLUSION)

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    "T'as oublié un endroit..."

    keithharing-legend:

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    https://www.courrierinternational.com/article/2012/05/31/

    julian-assange-n-a-pas-a-redouter-notre-justice

    Le rôle caché du Royaume-Uni

    dans la détention de Julian Assange

    Jonathan COOK

       Il apparaît aujourd’hui que les quatre dernières années d’emprisonnement effectif de Julian Assange à l’ambassade d’Equateur à Londres ont été totalement inutiles. En fait, ils dépendaient d’une mascarade juridique. Dans les coulisses, la Suède a voulu abandonner la procédure d’extradition contre Assange en 2013. Pourquoi cela n’a-t-il pas été rendu public ? Parce que la Grande-Bretagne a persuadé la Suède de prétendre qu’elle souhaitait toujours poursuivre l’affaire.

       En d’autres termes, pendant plus de quatre ans, M. Assange a été enfermé dans une pièce minuscule, surveillé à grands frais par les contribuables britanniques, non pas en raison d’allégations en Suède, mais parce que les autorités britanniques voulaient qu’il y reste. Pour quelles raisons pourrait-ont se demander ? Se pourrait-il qu’il y ait un rapport avec son travail en tant que dirigeant de Wikileaks, qui a publié des informations provenant de lanceurs d’alerte et qui ont gravement embarrassé les États-Unis et le Royaume-Uni ?

       En fait, Assange aurait dû être libéré il y a des années s’il s’était agi vraiment d’une enquête - une enquête bidon - sur une agression sexuelle présumée en Suède. Au lieu de cela, comme M. Assange l’a révélé il y a longtemps, un autre plan était à l’oeuvre : son extradition vers les États-Unis, où il pourrait être enfermé pour de bon. C’est pourquoi les experts de l’ONU ont fait valoir il y a deux ans qu’il était "détenu arbitrairement" - pour des délits politiques - à l’instar d’autres dissidents que nous soutenons dans d’autres parties du monde.

       Selon une nouvelle publication de courriels entre fonctionnaires, la procureure suédoise, Marianne Ny, a écrit au ministère public britannique le 18 octobre 2013, avertissant que la loi suédoise ne permettrait pas de poursuivre l’affaire. N’oubliez pas que la Suède avait refusé à plusieurs reprises d’accepter une offre de M. Assange de l’interviewer à l’ambassade de Londres, comme cela s’était produit dans 44 autres affaires entre la Suède et la Grande-Bretagne.

       Ny a écrit au ministère public : "Nous nous trouvons dans l’obligation de lever l’ordre de détention... et de retirer le mandat d’arrêt européen. Cela devrait être fait dans les semaines qui viennent. Ce qui vous affecterait et nous aussi de manière significative." Trois jours plus tard, en laissant entendre que la justice n’était pas une préoccupation première, elle a envoyé à nouveau un courriel au ministère public britannique : "Je suis désolée de vous avoir fait une [mauvaise] surprise... J’espère que je n’ai pas gâché votre week-end."

       Dans le même ordre d’idées, prouvant qu’il s’agissait d’une affaire politique et non pas juridique, le procureur en chef du ministère britannique qui s’occupait de l’affaire au Royaume-Uni, avait précédemment écrit aux procureurs suédois : « Je vous interdis de faire marche arrière ! » En décembre 2013, le procureur anonyme du ministère a écrit à Ny : « Je ne considère pas que le coût soit un facteur pertinent dans cette affaire. » C’était à un moment où il avait été révélé que le maintien en détention d’Assange dans l’ambassade avait coûté à la Grande-Bretagne à ce moment-là £3,8 millions. Dans un autre courriel du ministère il était écrit : « Veuillez ne pas considérer cette affaire comme une simple extradition. »

       Il ne s’agit là que de fragments de la correspondance électronique, la majeure partie ayant été détruite par le ministère britannique en violation de ses propres protocoles. Les suppressions semblent avoir été effectuées pour éviter de communiquer les dossiers électroniques à un tribunal saisi d’une demande d’accès à l’information. D’autres courriels qui ont survécu, selon un article du Guardian de l’année dernière, ont montré que le ministère « a conseillé aux Suédois en 2010 ou 2011 de ne pas se rendre à Londres pour interviewer Assange. Une interview à ce moment-là aurait pu éviter l’impasse à l’ambassade. »

       Assange est toujours enfermé dans l’ambassade, à grand risque pour sa santé physique et mentale, même si la Suède a officiellement abandonné l’année dernière une enquête qui, en réalité, n’avait plus été suivie depuis plus de quatre ans. A présent, les autorités britanniques (lire US) ont un nouveau prétexte, encore moins crédible pour continuer à détenir Assange : il aurait "violé le termes de sa libération sous caution". Apparemment, le prix qu’il devrait payer pour cette infraction relativement mineure est plus de cinq ans d’emprisonnement.

       Les magistrats de Londres doivent examiner mardi les arguments des avocats d’Assange selon lesquels il devrait être libéré et qu’après tant d’années, la poursuite de l’exécution du mandat d’arrêt est disproportionnée. Compte tenu de la confusion entre considérations juridiques et politiques dans cette affaire, ne soyez pas trop optimistes qu’Assange aura finalement une audition équitable.

       Rappelons également que, selon le Ministère des Affaires Etrangères du Royaume-Uni, l’Equateur lui a récemment notifié que M. Assange avait reçu le statut diplomatique suite à sa demande de citoyenneté équatorienne. Comme l’a expliqué l’ancien ambassadeur britannique Craig Murray, le Royaume-Uni n’a pas d’autre choix que d’accepter l’immunité diplomatique d’Assange. Le mieux qu’il puisse faire, c’est d’insister pour qu’il quitte le pays - ce que Assange et l’Équateur, sans doute, désirent tous les deux. Et pourtant, le Royaume-Uni continue d’ignorer son obligation de permettre à Assange de partir. Jusqu’ à présent, il n’y a eu aucun débat dans les grands médias britanniques sur cette violation fondamentale de ses droits.

       On peut se demander à quel moment la plupart des gens se rendront compte qu’il s’agit d’une affaire de persécution politique sous couvert d’une opération de police.

     

       Traduction "combien de temps les fake journalistes tiendront-ils avec leurs fake news autour de cette affaire ?" par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

    »» https://www.jonathan-cook.net/blog/2018-02-12/the-uks-hidden-role-in-a...

     

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    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (NUL N'EST DÉFAITE

    DANS SON PAYS)

    ***

    Frank Alamo ( Sur un Dernier Signe de la Main ) 1966

    « Sur un dernier signe de la main »

    Je sais qu'un matin bientôt le soleil se lèvera
    Sur un jour différent de tous les autres
    Oui ce jour-là ce sera le départ pour moi
    Sur un dernier signe de la main
    Je partirai par un beau matin

    Il me faudra dire "Au revoir" à mes parents et amis
    Si je vois qu'ils ont un peu le cœur gros
    Je leur dirai "Adieu, je reviendrai bientôt"
    Sur un dernier signe de la main
    Je partirai par un beau matin

    J'emporterai mes rêves avec mes souvenirs
    Et celle que j'aime me verra partir
    Mais sur un dernier sourire
    Je sais qu'elle va m'attendre
    Pendant ces seize mois
    Mais qui passeront très vite
    Car elle ne m'oubliera pas
    Elle m'attendra

    Je sais qu'un matin bientôt le soleil se lèvera
    Sur un jour différent de tous les autres
    {ad lib:}
    Oui ce jour-là ce sera le départ pour moi
    Sur un dernier signe de la main
    Je partirai par un beau matin

     

    ***

    Joe Dassin Le service militaire

    Le service militaire par Joe Dassin

    C'est un plaisir d'aller au service militaire 
    Chacun sait qu'à vingt ans on n'a rien d'autre à faire 
    Que c'est le pied de marcher comme un metronome 
    Que c'est la discipline qui vous fait un homme 
    C'est sur le quai de la gare, un festival des mouchoirs  
    Au revoir, au revoir, c'est le chant du départ, et 

    Va, petit soldat, va, tu seras caporal 
    Ras le bol, mais ne râle pas 
    Papa a le moral, comme avant guerre 

    Tu vas apprendre à demonter les mitraillettes 
    A tuer le temps dans la bière et les cigarettes 
    A ramper dans la flotte comme un crocodile 
    Autant de choses utiles dans la vie civile 
    Et à claquer des talons devant le moindre galon 
    Mon colon, mon colon, nous nous régalons, et 

    Va, petit soldat, va, tu seras caporal 
    Ras le bol, mais ne râle pas 
    Papa a le moral, comme avant guerre 

    Quand tu auras fini ton service militaire 
    Tu échangeras de souvenirs avec ton père 
    Vous parlerez de mêmes filles, de mêmes cuites 
    Et dans vingt ans ton fils te racontera la suite 
    Tout le monde sera content, vous direz c'était le bon temps 
    Et pourtant, et pourtant, qu'est-ce que c'était chiant, mon adjudant 

    Va, petit soldat, va, tu seras caporal 
    Ras le bol, mais ne râle pas 
    Papa a le moral, si tu ne l'as pas 

    ***

    Jacques Brel Au suivant avec lyrics 1964 Live Show

    ***

    Blanche Baptiste


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (AIME LA CONNAISSANCE,

    ET FAIS-LUI  DE BEAUX ENFANTS)

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    (Les nouvelles féministes s'entraînaient ferme)

    Janet Leigh as Miss Diketon - The Man from U.N.C.L.E. (1966)

    https://atomic-chronoscaph.tumblr.com/post/

    170171119013/janet-leigh-as-miss-diketon-the-man-from

    ¤¤¤

    http://bouffonduroi.over-blog.fr/article-gremi-

    les-sdf-ne-doivent-pas-sortir-dehors-99208464.html

    En Finlande,

    un toit pour tous

     Emile Boutelier 

       Tuomas a passé de nombreuses années sur les toits d’Helsinki, attiré comme un papillon de nuit par la chaleur des cheminées de briques. Emmuré dans la solitude et la défiance, perché sur sa forteresse, il était difficile à atteindre pour les services sociaux finlandais. Il a pourtant été sauvé de la rue, comme des milliers d’autres.

       Publié il y a un an, un rapport du ministère finlandais du Logement décrit une diminution de 18 000 à 6 700 du nombre de ses SDF entre 1987 et 2016. Dans cette contrée où il est impossible de dormir dans la rue pendant la moitié de l’année, avec une température qui frôle souvent les - 20°C l’hiver, la grande majorité d’entre eux (82 %) vivent chez des proches, ce qui réduit à 425 le nombre de personnes à la rue.

       Certes, les Finlandais ne sont que 5,5 millions. Mais en proportion, le pays scandinave compte deux fois moins de SDF que la France. A l’origine de ce miracle, la politique du «logement d’abord», lancée en 2008 par le gouvernement finlandais, et qui révolutionne l’aide aux sans-abri. «Depuis les années 80, la gestion des SDF fonctionnait sur un "modèle en escalier", où chaque étape de l’aide les rapprochait du graal,explique Tuula Tiainen, conseillère spéciale au ministère du Logement, chargée du plan depuis ses débuts. Une maison était une récompense octroyée en fin de parcours à ceux qui avaient montré leur adaptabilité à la société. Ça ne suffisait pas à faire disparaître les sans-abri de long terme, donc on a décidé de renverser la vapeur.» En découle un principe aux airs de lapalissade : pour aider les sans-abri, commençons par leur donner à tous un logement. Sans condition.

       En pleine crise financière, le gouvernement met donc les bouchées doubles pour faire respecter ce droit inscrit dans la Constitution : en dix ans, la Finlande construit 3 700 logements, en acquiert des milliers d’autres et transforme tous les refuges d’urgence en logements collectifs pérennes. Les anciens SDF, aidés lorsqu’ils n’ont pas de revenu, paient leur loyer. Ils sont accompagnés au quotidien par des auxiliaires de vie qui les orientent pour retrouver un emploi, une santé, le goût de la vie en société. 

       «Ce principe a permis de sortir de la rue les SDF les plus exposés, ceux qui souffraient de maladies mentales ou d’addiction, en les convainquant qu’ils étaient capables, eux aussi, de vivre en appartement», affirme Juha Kaakinen, directeur de Y-Foundation, l’équivalent du plus grand bailleur social finlandais.

       L’investissement initial peut sembler lourd : 240 millions d’euros en huit ans, selon Tuula Tiainen. Il est pourtant très rentable : «Il nous coûte en moyenne deux fois moins cher que le système d’urgence. Il nous permet de faire 14 000 euros d’économies par an et par résident, surtout grâce à la baisse des prises en charge d’urgence et des soins de santé.»

       «Quand on m’a proposé un logement, j’ai eu du mal à faire confiance, a expliqué Tuomas à Sarah Coupechoux, de la fondation Abbé-Pierre, qui l’a rencontré cette semaine à Helsinki. Puis j’ai vu qu’ils n’attendaient rien en échange, que j’étais libre.» Travailleur pair dans l’association qui l’a recueilli, Tuomas suit une formation de manutentionnaire, dans l’espoir de payer bientôt lui-même son logement.

    ¤¤¤

    Benoît Barvin


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    Pensées pour nous-mêmes:

    (COMPOSER AVEC TES PASSIONS

    CONSISTE À LES DÉTRUIRE)

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    "Il fait si froid que ça?

    - Glaglagla..."

    Libby VanderPloeg (American, b. Grand Haven,

    MI, based Brooklyn, NY, USA) - Layer Up, 2016  GIF

    http://redlipstickresurrected.tumblr.com/post/170242489160/

    libby-vanderploeg-american-b-grand-haven-mi

    £££

    http://projetfrance2012.canalblog.com/albums/humour_islam_2

    /photos/106860357-guerre_et_religion.html

    La gauche peut-elle être

    complice des religions ?

    PAUL ARIES et YVON QUINIOU

       Nous assistons à un retour catastrophique des religions. Que le pouvoir politique de Macron s’en accommode, voire s’en félicite, ne doit pas nous étonner. Mais que la gauche, dont l’identité est laïque et fondée sur une critique rationnelle et raisonnable des méfaits des religions dans l’histoire, s’en fasse la complice est surprenant. Nouvelle défaite de la pensée progressiste ?

       La gauche a choisi de croire que les révoltes paysannes d’apparence religieuse au Moyen-Âge, les prêtre ralliés à la révolution française, les prêtres ouvriers et les curés rouges, et même les théologies de la libération pouvaient faire oublier que les Eglises, en tant qu’appareils, ont toujours été du côté des puissants, des dominants, des exploitants. Nous devons nous en souvenir deux ans après la manif contre l’égalité des droits face au mariage et quelques jours après la mal nommée « marche pour la vie ». Les religieux de toute croyance sont de retour et ceux qui reviennent aujourd’hui sont les pires.

       La gauche dans le passé a constamment entretenu un rapport critique avec les religions, fondé sur son idéal d’émancipation intellectuelle, personnelle et collective, que celles-ci n’ont cessé de bafouer. Cette critique se fondait sur une valorisation de la raison en même temps que sur son projet de transformation progressiste de la société. Tout cela s’éloigne depuis la fin des illusions liées à la tragédie que fut l’expérience soviétique : le post-modernisme, complice du libéralisme triomphant, fait des ravages, jusqu’à mettre en doute l’idée de vérité et à remplacer le souci moral des autres par un « souci de soi » terriblement apolitique et narcissique. Le retour du religieux peut s’engouffrer dans cette brèche irrationaliste et proposer un sens de substitution.

       Pourtant, cette même gauche avait pu négocier avec les religions, dans un cadre résolument laïque (qu’elles avaient d’ailleurs combattu), spécialement lorsque le PCF« tendait la main » aux ouvriers chrétiens : l’attention à la commune situation d’exploités des ouvriers croyants et incroyants permettait d’envisager leur alliance dans le combat de classe contre le capitalisme bien, au-delà de la résistance commune face au nazisme. Le facteur religieux passait au second plan, sans cesser d’être un objet de critique, dans laquelle la raison, à nouveau, était présente. On n’est plus dans ce contexte historique.

       Nous sommes face à une remontée des religions dans leurs aspects les plus réactionnaires. Intellectuellement le refus de la rationalité scientifique refait surface via, en particulier, un créationnisme intégral venant des Etats -Unis, refusant Darwin et sa thèse de l’origine naturelle de l’homme. Même l’Eglise catholique, prenant acte pourtant de cette théorie, a refusé de l’appliquer à l’esprit humain ! Et l’on n’insistera pas sur le cas de l’Islam, radicalement hostile aux sciences de l’homme. Intégrisme, fondamentalisme et sectarisme marchent de plus en plus d’un même pas ! Or, de tout cela, la gauche officielle et les écologistes ne paraissent guère s’émouvoir, voire manifestent une complaisance indigne, qui traduit une démission idéologique autant qu’un électoralisme à courte vue, les croyants étant des électeurs.

       C’est pourquoi la gauche doit reprendre son flambeau théorique initial. Elle ne doit à aucun moment renoncer à sa défense intransigeante de la raison, même si, ce faisant, elle s’oppose aux mythes religieux les plus répandus. Comme elle ne doit pas accepter l’ambition des Eglises de vouloir influer sur le pouvoir politique : la loi de Dieu doit s’effacer, dans la Cité, devant les lois humaines et c’est en ce sens que la société doit aussi être laïque. De même, elle doit maintenir son lien essentiel avec la critique des religions qui nous vient de la philosophie des Lumières et des penseurs qui ont suivi (Feuerbach, Marx, Nietzsche, Freud), lesquels ont démontré définitivement que, issues du malheur humain, elles l’alimentent.

       Derrière ce renoncement, Il y a le refus d’investir les questions morales, sinon spirituelles, de l’existence sur une base non religieuse, qui permettrait pourtant de leur apporter des réponses non partisanes, favorisant le vivre-ensemble. Mais il y a aussi un refus idéologique du rationalisme marxiste tel que le système soviétique a cru l’incarner. Un nouvel obscurantisme, insidieux, a alors entraîné une partie de la gauche à accepter l’idée que nombre de questions brûlantes, comme celles du féminisme ou de la crise écologique, pouvaient être traitées sans mettre en cause le capitalisme, ce qui est absurde. Seul un pouvoir démocratique de la collectivité sur elle-même, qu’on l’appelle éco-socialiste ou éco-communiste, en est capable, hors de la dictature de l’argent.

       Cela implique aussi le refus de tous les intégrismes, au-delà du seul intégrisme religieux, car l’intégrisme politique ou l’intégrisme économique relèvent du même esprit. C’est le cas de l’économie érigée en valeur absolue, qui oublie la sphère de l’épanouissement personnel qu’une vraie politique de gauche doit au contraire favoriser, ou de la « religion » de la croissance, ce « nouvel opium du peuple ». Reste que c’est le totalitarisme religieux, au sens strict, qui nous importe ici, d’autant qu’il est couplé avec une apologie du libéralisme économique dont les théocraties islamiques sont le pire exemple, avec la complicité tacite de nos dirigeants.

       Ajoutons que le christianisme peut alimenter une anthropologie fondée sur le culte d’un individu libre et responsable, soustrait aux déterminismes sociaux que la raison sociologique révèle et sans que la référence à une transcendance aide en quoique ce soit à moraliser le jugement politique porté sur notre société, comme on le voit chez Macron. Une exigence démocratique complète implique donc que l’on dénonce la religiosité ambiante qui nous enfonce un peu plus dans ce qui est bien une crise de civilisation ! Une gauche authentique, laïque mais aussi sociale, doit rester irréligieuse dans tous les domaines.

       Paul Ariès a publié « Les rêves de la jeune Russie des soviets, une lecture antiproductiviste du stalinisme », Le Bord de l’eau, 1917, et « La face cachée du pape », Max Milo, 2016.

       Yvon Quiniou a publié « Critique de la religion. Une imposture morale, intellectuelle et politique », La Ville brûle, et va faire paraître « Qu’il faut haïr le capitalisme. Brève déconstruction de l’idéologie néolibérale », H§O.


    https://www.legrandsoir.info/la-gauche-peut-elle-etre-complice-des-religions.html

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    Luc Desle


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