-
"Vue la conjoncture sociale, ce Mort-Vivant était heureux d'être moins vivant qu'avant". Jacques Damboise in "Pensées circonflexes".
***
Pensées pour nous-mêmes:
(QUE LE DOUTE SOIT EN TOI)
***
(Snoopy en plein travail créatif afin de remplir
au mieux sa feuille d'impôts)
(via dewinkelvansinkel)
***
Ne faut-il pas empêcher la Chine
d’acheter nos terres agricoles ?
C’est dans un journal télévisé de cette semaine que j’ai vu l’information, complétée par un article publié par Le Figaro il y a près d’un mois : dans l’Indre, une mystérieuse entreprise chinoise a utilisé des manœuvres légales pour acheter en toute discrétion pas moins de 1700 hectares de terres agricoles, ce qui amène à se demander s’il bien normal et même sain de laisser faire cela.
Une OPA alimentaire sur le monde Cette pratique de la Chine n’est pas nouvelle. Il y a huit ans, avec l’envolée du prix des matières agricoles, la Chine se distinguait par des rachats agressifs de terres agricoles, avec environ un million d’hectares achetés sur une seule année au Mozambique et aux Philippines. Depuis, l’Empire du milieu poursuit ses emplettes dans le monde, en Asie, en Amérique Latine, en Afrique, mais aussi en Australie, où elle avait déjà acheté la bagatelle de 43 000 hectares en 2008…Mais le choc pour notre pays est venu depuis le début de l’année, quand l’information a commencé à se répandre, d’abord dans les média locaux (la Nouvelle République en parlant dès le début février), avant d’être reprise dans les grands média nationaux (Le Figaro, puis le service public), du rachat de 17 000 hectares de terres agricoles dans l’Indre. Ses rachats posent d’autant plus problème que les modalités de la transaction sont doublement gênantes. D’abord, la Chine a recours à une manœuvre habile pour passer sous le radar du contrôle des SAFER, les Sociétés pour l’Aménagement Foncier Rural, qui ont un droit de préempion sur les terres agricoles. Mais il n’est valable que pour les achats à 100%.Du coup, la société Chinoise ne rachète que 98% des parts après avoir demandé au vendeur de monter une société agricole… Pour le patron des Safer, « ne plus réguler le foncier et ne plus contrôler les structures, c’est-à-dire se situer dans la configuration d’un marché totalement libre, c’est une porte ouverte aux excès, à la financiarisation et à la spéculation, particulièrement préjudiciable à l’installation des nouveaux agriculteurs ».Le deuxième problème est le prix du rachat de ces terres : 15 000 euros l’hectare, contre environ 4000 euros en temps normal. Bien sûr, cela représente une belle plus-value pour les agriculteurs, qui leur assurera sans doute une meilleure retraite, pas volée. Néanmoins, cela est une concurrence déloyale pour les agriculteurs qui s’installent, qui n’auront pas les moyens de suivre et subiront des prix tirés vers le haut.Ensuite, ainsi que le souligne même France Info, que l’on a connu moins souverainiste, cela représente un problème pour notre autonomie alimentaire, dans la mesure où il est probable que l’achat de ces terres vise à les destiner uniquement à l’exportation vers la Chine, privant notre pays d’une de ses plus grandes richesses, grâce aux excédents colossaux que l’Empire du milieu réalise avec nous.
Le rachat de ces terres est malheureusement la conséquence du laisser-passer inégal où nous ouvrons nos frontières aux produits Chinois, alors qu’ils laissent fermer les leurs, tant pour l’industrie que l’agriculture. Ne faut-il pas rapidement mettre en place un protectionnisme commercial, et foncier ?http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/ne-faut-il-pas-empecher-la-chine-d-180732
***
Benoît Barvin
« "Le Duc de Bellâtre, il fait trop son malin, me dit le fils de Monsieur de la Palice". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes"."Je fis signe au sanglier d'attendre mes balles, ce qu'il fit, en grand gentleman". Jacques Damboise in "Pensées subsidiaires". »
-
Commentaires