• "Mon voisin était une vraie pourriture ce qui, olfactivement, était assez désagréable". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LA SAGESSE NE TUE PERSONNE)

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    (Quand elle était de mauvaise humeur,

    Nadia était cash)

    http://zeezrom.tumblr.com/post/150928268505/nevver-kathe-burkhart-1984

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    https://twitter.com/laurentvronique

    Fillon l’imposteur :

    un candidat illégitime

       François Fillon est un imposteur, un tartuffe de la pire espèce. Et pour n’avoir pas tiré en temps utile les conséquences de la duplicité de son candidat, c’est la droite traditionnelle qui court le risque d’une brutale sortie de route le 23 avril. Avec un socle d’électeurs sourds et aveugles aux choquantes turpitudes de son candidat, Fillon n’a pourtant pas perdu toutes ses chances. Mais en cas de victoire le 7 mai, c’est la France qui, avec à sa tête un président corrompu, serait gravement bafouée car notre pays se trouverait de facto ravalé au rang d’une république bananière...

       En quelques décennies de vie publique, le Sarthois François Fillon avait réussi, sur la droite de l’échiquier politique, à se construire une image de catholique austère aux allures rassurantes de notaire de province. Une image faite de sérieux, de sérénité affichée, et de probité revendiquée sur laquelle il s’appuyait pour asséner ici et là des leçons de moralité, et le cas échéant porter des coups de griffe à ses adversaires réputés moins vertueux. On se souvient notamment de cette phrase prononcée à La Baule le 3 septembre 2016 : « Je dis que l'exemplarité est nécessaire pour gouverner notre pays ». Ou bien encore cette apostrophe qui visait Nicolas Sarkozy lors de la primaire LR-UDI : « Imagine-t-on le général de Gaulle mis en examen ? »

       Tout ce bel édifice de moralité, qui avait fait de François Fillon le « Monsieur Propre  » de l’alliance LR-UDI, a volé en éclats avec la parution le 25 janvier et les deux semaines suivantes d’éditions du Canard enchaîné qui nous ont appris l’existence de plusieurs emplois d’assistants parlementaire de Penelope Fillon et de deux de ses enfants, alors simples étudiants en droit. Des emplois dont, en France comme à l’étranger, quasiment plus personne ne doute aujourd’hui du caractère fictif, eu égard à l’incapacité pour les enquêteurs du parquet financier de recueillir le moindre justificatif d’un travail réel.

     

       Rappelons que Penelope Fillon – rémunérée jusqu’à 4 fois le salaire d’un assistant parlementaire expérimenté ! –, ne disposait à l’Assemblée nationale ni d’un bureau, ni d’un badge d’accréditation, ni d’un compte de messagerie professionnel. Rien à Paris. Rien non plus dans la Sarthe. Malgré des recherches approfondies, tant dans la capitale qu’au Mans et à Sablé, les enquêteurs n’ont en effet, nous dit Le Canard enchaîné, pas même trouvé la trace du plus petit SMS en rapport avec la prétendue activité parlementaire de l’épouse du candidat LR. Il est vrai que les policiers, transformés pour l’occasion en ghostbusters, n’avaient pas la moindre chance d’établir l’existence d’un emploi d’assistante parlementaire. Ce que Penelope Fillon avait elle-même confirmé en déclarant spontanément lors de l’interview d’une journaliste britannique du Daily Telegraph en 2007 "Je n’ai jamais été son assistante ou quoi que ce soit de ce genre." Difficile de faire plus dévastateur !

       Dès lors, on comprend qu’Éliane Houlette, la procureure du Parquet national financier, ait décidé de ne pas classer sans suite l’enquête visant François Fillon, son épouse Penelope et deux de ses enfants, suspectés eux aussi d’avoir bénéficié d’emplois d’assistants parlementaires tout aussi fictifs, et de surcroît rémunérés à prix d’or pour de simples étudiants. Fillon pourrait en outre, au vu des éléments récemment publiés par les journalistes de Médiapart – notamment un accablant fac-similé de chèque – devoir répondre d’un autre chef d’accusation dans le cadre d’une affaire de détournements de fonds publics au Sénat pour laquelle 6 sénateurs UMP ont d’ores et déjà été mis en examen. (...)

       François Fillon endossait volontiers le costume du chevalier blanc de la sphère politique pour donner des leçons de morale et d’éthique à ses pairs. Or, voilà que s’est dessiné en quelques semaines le portrait d’un homme aux antipodes du modèle de vertu que le candidat LR prétendait incarner : celui d’un individu malhonnête et sans honneur. Un portrait d’autant plus hideux qu’il se cachait derrière le masque trompeur d’un dévot plutôt bienveillant et respectueux de la morale chrétienne. Beaucoup, dans l’électorat Les Républicains, sont tombés de haut en découvrant la tartufferie de cet homme âpre au gain et prêt à de scandaleuses dérives pour s’enrichir sur le dos des contribuables français. C’est notamment le cas de nombreux chrétiens de droite qui ont eu le sentiment de voir celui qu’ils croyaient des leurs violer sans vergogne les valeurs essentielles de la religion catholique : Fillon n’était pas au service de Dieu, mais à celui de Mammon !

       Pour autant, le socle électoral de Fillon reste solide, une part importante des électeurs de droite faisant taire ses scrupules moraux pour se ranger derrière l’argument de légitimité avancé par le candidat pour justifier sa fuite en avant et son rejet de tout « plan B ». Une légitimité qui, ose-t-il avec un aplomb cynique, découle du « mandat qui [lui] a été donné par 4,4 millions de nos concitoyens ». Or, rien n’est plus faux ! Certes, Fillon a bel et bien gagné cette primaire – et de belle manière – mais sur la base d’une offre faussée qui en rend le résultat totalement caduc. Qui peut croire sérieusement qu’en connaissance du véritable profil de Fillon – un intrigant fourbe et cupide – l’électorat de la primaire l’eût choisi comme candidat ? À l’évidence personne de sensé.

       François Fillon étant de facto illégitime, il appartenait aux cadres du parti d’en tirer les conséquences en écartant le plus rapidement possible, et avec une détermination sans faille, ce candidat sulfureux pour le remplacer par un homme ou une femme plus présentable aux yeux des électeurs français. Une action de salubrité publique nécessaire dans un pays gravement abîmé par la corruption du monde politique et qui se doit d’éradiquer définitivement des pratiques d’autant plus haïssables lorsqu’elles ne visent qu’un trivial enrichissement personnel sur détournement de fonds publics.

       Les caciques de LR ont préféré rester sourds et aveugles à l’effet dévastateur de ce scandale, au risque de payer très cher cette attitude indigne. Etre complice du maintien de la candidature de Fillon, ce délinquant propre sur lui mais si crasseux à l’intérieur, c’est en effet insulter la France et adresser un bras d’honneur à sa population, très majoritairement constituée de compatriotes honnêtes qui travaillent dur et gagnent souvent peu.

       Honte sur Fillon l’imposteur ! Et honte sur ceux qui, bafouant l’éthique la plus élémentaire, soutiennent ce candidat corrompu !

    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/fillon-l-imposteur-un-candidat-189890

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    Benoît Barvin

    « "On rapatria cet expatrié comme un paria". Jacques Damboise in "Pensées conjointes"."Je m’aperçus que ce transgenre était une femme". Jacques Damboise in "Pensées incongrues". »

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