• "Le Maître des incollables ne pouvait détacher ses yeux de son encyclopédie". Jacques Damboise in "Pensées confuses".

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (A CHAQUE MINUTE

    TU ES AUTRE)

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    (Allégorie:

    La République contemplant sa cassette vidée

    par une tripotée d'amants indélicats)

    Pandora-1908-Thomas-Kennington

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    docteur.lapin.org

    On a découvert l'enfer des fourmis :

    un bunker atomique désaffecté en Pologne

       Si les fourmis pouvaient concevoir une forme d'enfer, il se situerait en Pologne, dans un bunker qui jadis abritait des armes atomiques. Le lieu se trouve en pleine forêt, dans les environs de la ville de Miedzyrzecz, dans l'ouest du pays.

       Jusqu'en 1992, il y avait là une base soviétique, aujourd'hui murée et abandonnée... par les humains. Car les animaux, eux, se la sont appropriée, notamment des colonies de chauves-souris qui y trouvent l'obscurité propice à leur confort. (...)

       (...) C'est dans cet endroit improbable que des chercheurs étudiant les chauves-souris ont découvert une colonie de fourmis. Ils ont prévenu leurs confrères spécialistes de ces insectes, qui ont pu étudier ce milieu unique en son genre.

       L'équipe, emmenée par Wojciech Czechowski, du muséum et de l'institut de zoologie de l'académie des sciences de Pologne, vient de publier les résultats de ses recherches dans le "Journal of Hymenoptera Research". Les scientifiques y décrivent "un exemple de survie d'une grande quantité d'ouvrières prisonnières d'un environnement hostile".

       Une colonie de fourmis des forêts de l'espèce Formica Polyctena s'est donc installée au-dessus de l'un des anciens conduits d'aération du bunker. Mais voilà, la plaque de métal qui le recouvrait jadis a rouillé, rendant une partie de la colonie vulnérable à des chutes sans retour. En haut, la sécurité du foyer. En bas, des conditions dignes de l'enfer de Dante pour fourmis. Un lieu sans lumière, où les malheureuses pensionnaires sont sous-alimentées, leur espérance de vie réduite, les températures hivernales. (...)

       (...) Les ouvrières qui ont la malchance de tomber dans ce conduit de 40 centimètres de diamètre et 5 mètres de long ne peuvent pas remonter. Elles terminent leur course dans des souterrains qui ne voient jamais le jour. Là, des milliers d'entre elles s'entassent, peut-être près d'un million. Pas de reine, pas de nouveaux-nés pour perpétuer la colonie obscure, qui ne se renouvelle que par celles qu'un destin funeste continue à précipiter dans l'abîme. 

       Les fourmis étant des fourmis, elles se sont organisées, à leur manière. Elles ont construit une résidence, le mieux possible, évacuant régulièrement les débris, dont les corps de leurs congénères qui s'entassent à l'extérieur. Un "tombeau" qui contiendrait environ deux millions de cadavres.

       Les ouvrières continuent inlassablement leurs tâches d'entretien du nid dans cet environnement extrême, froid et obscur. Mais sans accès au monde extérieur, les fourmis chargées des récoltes ne parviennent pas à amasser assez de nourriture pour tout le monde. Le taux de mortalité est donc plus important qu'il ne le serait à la surface, mais la colonie semble se renouveler régulièrement, et même croître du fait de la chute de nouvelles ouvrières, qui tombent le long du tuyau pour ne jamais revoir la lumière du jour.

       Après cette chute vertigineuse, l'infortunée ouvrière va passer en un instant du confort de sa colonie à des conditions dignes d'un goulag sibérien pour insectes, où la nourriture est maigre, où le travail quotidien se perpétue comme un automatisme, mais où il n'y a pas d'évolution visible. Même si une reine venait à tomber aussi, les températures ne seraient pas favorables à l'élevage de jeunes.

       Alors les fourmis continuent à entretenir leur monticule de terre, à emmener les cadavres de leurs congénères à l'extérieur, et à faire grossir la fourmilière autant que nécessaire au fur et à mesure que tombent les nouvelles pensionnaires de cet enfer froid et obscur.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/sciences/20160906.OBS7583/on-a-decouvert-l-enfer-des-fourmis.html?utm_source=outbrain&utm_medium=widget&utm_campaign=obclick&obref=obnetwork

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    Luc Desle

    « "Le Maître des maux avait quelques mots à dire à son dictionnaire". Jacques Damboise in "Pensées convenues"."Il était mythologue de profession et mité de la tête, vu son grand âge". Jacques Damboise in "Pensées de l'à-peu près". »

  • Commentaires

    1
    Samedi 8 Octobre 2016 à 01:29

    Je ne comprends pas. Si elles emmènent les cadavres de leurs congénères à l'extérieur, c'est qu'elles peuvent sortir.

    Enfin bon, c'est une horreur pour ces pauvres bêtes.

    2
    Samedi 8 Octobre 2016 à 09:31

    Semble-t-il, sans une reine qui décide quand s'en aller et s'il le faut, les fourmis restent dans la fourmilière, incapables de prendre la décision de la quitter...

      • Samedi 8 Octobre 2016 à 09:46

        Ah d'accord. C'est vrai qu'une fourmilière, c'est une entité.

      • Samedi 8 Octobre 2016 à 09:52

        C'est un peu comme si Sarkozy décidait de quitter la politique : la France serait comme un canard sans tête he

        ... de con.

        Hem. Pardon.

    3
    Samedi 8 Octobre 2016 à 09:55
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