• "Il envoyait toujours ses chauds sentiments à ses amis esquimaux". Jacques Damboise in "Pensées pensées".

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    Pensées pour nous-mêmes:

    (LE CŒUR DU MAÎTRE 
    EST A TOUT LE MONDE)

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    "Oups, pardon!
    Que je suis maladroite..."


    (Source: olderoticart)

    (La femme du patron licencieur
    était maladroite, c'est vrai...
    et riche maintenant)

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    (Agents de la culture américaine
    célébrant par avance leur victoire
    sur celle du vieux continent)


    (Source: sergiopiccioni)

    Culture : 
    lettre de Jack Ralite à François Hollande

    Jack RALITE

       Notre ami Serge Regourd (professeur à l’université Toulouse-I-Capitole, directeur de l’institut du droit de l’espace, des territoires et des communications) attire notre attention sur l’initiative prise par Jack Ralite, ancien ministre, qui a adressé une lettre ouverte au Président de la République pour exprimer les graves préoccupations que suscite sa politique, particulièrement dans le domaine de la culture. 

       Vous trouverez ce texte admirable ci-dessous.

       Initialement signé par 100 personnalités (Michel Piccoli, DominiqueBlanc, Catherine Tasca, Juliette Gréco, Grand Corps Malade, Sapho, etc.), il a recueilli spontanément des centaines de signatures provenant de tous les milieux culturels. De telle sorte, que (nous dit Serge Regourd) « chaque semaine, Jack Ralite renvoie un nouveau courrier au Président assorti des nouvelles signatures ».

       Vous pouvez y ajouter la vôtre par un mail à jackralite2@gmail.com

    LGS
    Le 3 février 2014

    Monsieur le Président de la République
    Palais de l’Elysée
    55 rue du Faubourg Saint-Honoré
    75008 Paris

    Monsieur le Président,

       Par nos engagements culturels, artistiques et citoyens, nous sommes fidèlement attachés à la politique culturelle française que nous entendons voir se développer selon le principe d’invention de la perpétuelle ouverture. Or, nous constatons que cette démarche après avoir marqué le pas connaît notamment par la politique budgétaire de notre pays une situation s’aggravant de jour en jour. Beaucoup de ce qui avait été construit patiemment se fissure, voire se casse et risque même de disparaître. 

       Le patrimoine dans sa diversité, le spectacle vivant dans son pluralisme sont en danger. Faute de crédits suffisants, de personnels, de négociations, de considération et de reconnaissance du travail humain, du respect des métiers, se répandent des malaises, des souffrances, des colères. Le ministère de la culture tend à n’être plus le grand intercesseur entre les artistes et les citoyens. Il perd son pouvoir d’illuminer. Les collectivités territoriales dont le rôle est devenu immense en culture et en art voient leurs finances brutalisées et réduites par Bercy. L’Europe minore sa déjà médiocre politique culturelle alors même qu’elle négocie avec les Etats-Unis un Traité de libre échange gravissime pour la culture. Google, l’un des accapareurs des nouvelles technologies à civiliser, limite les citoyens à n’être que des consommateurs et s’installe en Irlande pour ne pas avoir à payer d’impôts en France.

       Le travail est tellement livré au management et à la performance que les personnels se voient ôter leurs capacités de respiration et de symbolisation. On a l’impression que beaucoup d’hommes et de femmes des métiers artistiques sont traités comme s’ils étaient en trop dans la société.

       On nous répond, c’est la crise. La crise ne rend pas la culture moins nécessaire, elle la rend au contraire plus indispensable. La culture n’est pas un luxe, dont en période de disette il faudrait se débarrasser, la culture c’est l’avenir, le redressement, l’instrument de l’émancipation. C’est aussi la meilleure antidote à tous les racismes, antisémitismes, communautarismes et autres pensées régressives sur l’homme.

       Mais la politique actuelle est marquée par l’idée de « donner au capital humain un traitement économique ». Il y a une exacerbation d’une allégeance dévorante à l’argent. Elle chiffre obsessionnellement, compte autoritairement, alors que les artistes et écrivains déchiffrent et content. Ne tolérons plus que l’esprit des affaires l’emporte sur les affaires de l’esprit.

       On est arrivé à l’os et 50 ans de constructions commencent à chanceler. Les êtres eux-mêmes sont frappés, le compagnonnage humain s’engourdit. L’omniprésence de « programmateurs » et « administrateurs » mettent en état de dominance les artistes. Nous craignons le risque du pire dans la demeure culturelle.

       L’urgence est de stopper l’agression contre « l’irréductible humain », là où la femme, l’homme trouvent le respect d’eux-mêmes et le pouvoir de reprendre force contre tous les raidissements normatifs, les coups de pioche, le mépris, l’arrogance.

       Il est temps à ce « moment brèche » d’accomplir la fonction du refus à l’étiage voulu. Il y a besoin d’une nouvelle conscience alors que croît la tentation de réduire la culture à un échange : j’ai produit, tu achètes. La culture se décline au contraire sur le mode : nous nous rencontrons, nous échangeons autour de la création, nous mettons en mouvement nos sensibilités, nos imaginations, nos intelligences, nos disponibilités. C’est cela qui se trouve en danger et requiert notre mobilisation et notre appel en votre direction.

       L’histoire garde un geyser de vie pour quiconque a l’oreille fine et écoute éperdument. Encore faut-il renoncer au renoncement. L’homme est plein à chaque minute de possibilités non réalisées. Nous avons tous un pouvoir d’agir à mettre en marche.

       C’est avec ces idées en tête et au cœur que nous souhaitons, Monsieur le Président, vous faire part de notre vive inquiétude et vous demander de maintenir et de développer la politique culturelle.

       Un budget minoré pour ce travail indispensable serait grave. Même le surplace conduirait à des agios humains et politiques, à un freinage dans la culture.

       La politique culturelle ne peut marcher à la dérive des vents budgétaires comme la politique sociale d’ailleurs avec qui elle est en très fin circonvoisinage. « L’inaccompli bourdonne d’essentiel » disait René CHAR.

       Nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, en notre haute considération.
    Jack Ralite


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    (Cette barbe à Grand-Papa avait un drôle de goût)


    (Source: just-for-grins, via francine)

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    Luc Desle
    « "Mon voisin et moi nous nous haïssons cordialement". Jacques amboise in "Pensées de mes voisins"."Au matin, au réveil, le Prince était ridicule avec sa quenouille". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet". »

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