Le retrait de Budapest “n’aura probablement pas un effet dévastateur” dans la course à l’organisation des Jeux olympiques en 2024, écrit ce 22 février le Los Angeles Times, rappelant que Paris et Los Angeles étaient les villes favorites depuis le départ. Pour le journal californien, le principal perdant du retrait de Budapest est le Comité international olympique (CIO), qui connaît depuis quelques années des difficultés pour trouver des hôtes pour les Jeux. D’abord candidates à l’organisation des Jeux de 2024, les villes de Boston, Hambourg et Rome ont battu en retraite les unes après les autres en raison de l’inquiétude de l’opinion publique quant aux dépenses importantes liées aux JO, qui se chiffrent en milliards de dollars. 

   C’est cette inquiétude qui a également conduit au retrait de Budapest. Les autorités ont préféré anticiper un référendum qui devait se tenir prochainement, après qu’une pétition contre la candidature de la capitale hongroise a retenu 200 000 signatures. 

   “Budapest avait fondé sa campagne sur le charme du Vieux Monde et un ensemble compact de sites”, rappelle le quotidien américain. Mais l’échec apparent de cette vision pourrait faire revivre les craintes selon lesquelles seules les grandes villes peuvent vraiment accueillir les Jeux.”

   Los Angeles et Paris peuvent en effet s’appuyer sur des dizaines de stades déjà construits et présentent des candidatures financièrement solides : le comité californien estime par exemple qu’il pourra recueillir quelque 5,3 milliards de dollars grâce aux droits de diffusion télévisée, de sponsoring et de vente de billets, note le Los Angeles Times.

   Face à ces mégalopoles, les inquiétudes de Budapest étaient d’autant plus légitimes que l’exemple donné par des hôtes récents – Rio de Janeiro au Brésil et Sotchi en Russie – n’est guère rassurant : ces villes ont dépensé des sommes faramineuses pour construire les équipements olympiques dont elles manquaient.

   Désormais, la course entre donc dans la dernière ligne droite, puisque les membres du CIO doivent visiter les villes candidates au printemps afin de choisir celle qui accueillera les Jeux. Toutefois, conclut le quotidien, “les membres [du CIO] auraient souhaité avoir un plus large choix”.

http://www.courrierinternational.com/article/vu-des-etats-unis-pourquoi-plus-personne-ne-veut-des-jo